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Criminalité

Danger Zone. Témoignage d'un professionnel de la gestion de crise

J'exerce un métier qui n'existe pas. Pour la plupart des gens mon activité est du ressort de l'Etat et je passe au mieux pour une " barbouze " ou un "mytho", voire pire un "mercenaire". Je dois toujours faire de la pédagogie pour expliquer en quoi consiste mon métier. Pour la plupart de mes concitoyens, quand j'évoque mon activité dans la " sécurité privée ", on m'associe à une société de gardiennage. Avec mes interlocuteurs anglo-saxons je n'ai jamais ce genre de problème, dès que je prononce " corporate security " les gens comprennent. En France les métiers de la sécurité, de l'enquête privée, de la protection rapprochée sont associés dans l'inconscient collectif au vigile, au détective privé qui filoche les époux volages ou adultérins, ou gros bras de boite de nuit. La réalité de mon quotidien est très loin de leur perception. La quintessence de mes savoirs faire se révèle à travers les activités de gestion de crise. Elles ne sont pas mon quotidien mais elles sont assez significatives pour qu'aujourd'hui j'appuie mon expertise sur des expériences uniques. Quand je donne des cours ou des conférences on m'interroge toujours sur mon cursus, notamment les étudiants. C'est pour eux que je veux raconter mon histoire et mon parcours, et pour rendre hommage aux personnalités qui m'ont inspiré, aux mentors qui m'ont fait confiance et mis le pied dans cette activité. Enfin depuis mon plus jeune âge j'ai des rêves ; ces rêves je les ai accomplis et ils m'ont mené ou je suis ... de la PM Para aux EOR ; de l'Algérie au Cambodge en passant par la Georgie, de mes OPEX comme réserviste en Bosnie et en Haiti à mes interventions lors de conflits sociaux, de disparitions, d'attentats ou de Kidnapping du Kurdistan Irakien à la République du Congo.

05/2022

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Histoire de France

Le général Bonaparte et le renseignement : la période révolutionnaire et la première campagne d'Italie

L'utilisation du renseignement dans les campagnes de Napoléon est restée longtemps un sujet peu et mal connu. Certes de nombreux livres ont été consacrés au fameux Schulmeister, cet espion peut-être aussi fabulateur que Vidocq, son contemporain dans le monde du crime. En tout cas Schulmeister a éclipsé d'autres agents secrets comme Le Lorgne d'Ideville ou Thiard de Bissy dont l'activité est plus facile à cerner. La vision du renseignement chez Napoléon est réduite, car l'Empereur ne définit-il pas l'agent du renseignement comme "un bon général d'avant-poste" ? Il suffit d'avoir reconnu le terrain et d'être instruit sur l'importance des effectifs ennemis et sur leurs mouvements. Le diplomate en poste chez l'adversaire joue un rôle capital avant la campagne et l'éclaireur à cheval, généralement un aide de camp, fournit le renseignement à chaud. Il y a aussi les interrogatoires de prisonniers et les courriers interceptés. Napoléon a compris l'intérêt du renseignement dès la première campagne d'Italie comme on va le découvrir dans ce livre. Pour étudier ces débuts de l'espionnage moderne, il fallait un spécialiste doublé d'un érudit. C'est le cas d'Alain Montarras. Il parle de ce qu'il connaît, mêlant son expérience d'officier à la DFL à une connaissance approfondie des archives. Il pressent, devine, imagine et le document vient confirmer ses hypothèses. Ne fut-il pas le collaborateur de Roger Warin dit Wybot, ancien chef du service de contre-espionnage de la France libre à Londres puis directeur de la Direction de la Surveillance du Territoire ? Alain Montarras, après avoir été sous-directeur de la DST se verra nommé en 1971 à la direction des Services des voyages officiels et de la protection des hautes autorités. La façon de déjouer un attentat n'avait pas de secrets pour lui. Il terminera sa carrière à la direction du Service de coopération technique internationale de la police. Il voulait, avant la vaste fresque qu'il était seul en mesure de brosser - son décès prématuré en 2008 l'en aura empêché -, commencer par la première campagne d'Italie. C'est là que Bonaparte rode des méthodes qui vont faire merveille à l'époque de la Grande Armée. D'étonnantes figures sortent de l'ombre comme Toli ou Pico, sans oublier Landrieux, plus connu comme inspirateur des massacres de Vérone qui permirent à Bonaparte de mettre la main sur la République de Venise. La chance de Napoléon fut ensuite d'avoir d'excellents espions, souvent hérités de la Révolution française.

05/2014

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Philosophie

Traité sur la tolérance. Un texte pour la réhabilitation de Jean Calas, protestant faussement accusé et exécuté pour avoir assassiné son fils

Le Traité sur la tolérance est une oeuvre de Voltaire publiée en 1763. Ce texte vise la réhabilitation de Jean Calas, protestant faussement accusé et exécuté pour avoir assassiné son fils afin d'éviter que ce dernier ne se convertisse au catholicisme. Dans ce Traité sur la Tolérance, Voltaire invite à la tolérance entre les religions et prend pour cible le fanatisme religieux (plus particulièrement celui des jésuites chez lesquels il a fait de brillantes études étant jeune homme) et présente un réquisitoire contre les superstitions accolées aux religions. En janvier 2015, à la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo, l'ouvrage de Voltaire se place au sommet des ventes des librairies un peu partout dans le monde. Ses ventes en France explosent en 2014 avec 185 000 exemplaires. L'oeuvre voltairienne fait suite au procès, à la condamnation à mort et à l'exécution de Jean Calas, père de famille huguenot, le 10 mars 1762. Jean Calas appartient à une famille protestante à l'exception de sa servante, catholique, et d'un de ses fils, converti au catholicisme. A la suite de la mort par suicide supposé de son fils aîné, la famille Calas se retrouve faussement accusée d'homicide volontaire. La famille est mise aux fers et le père, à la demande populaire, et sur ordre de 13 juges, est condamné à mort malgré l'absence de preuve. Le contexte historique est alors encore fortement marqué par les guerres de religions françaises des siècles précédents. A la suite de l'exécution de Jean Calas, qui plaide son innocence jusqu'à sa mort, le procès est rejugé à Paris et, le 9 mars 1765, la famille Calas est réhabilitée. La table des matières reproduite ci-dessous montre bien la démarche philosophique de Voltaire pour faire progresser le concept de tolérance. Il commence par un rappel des faits, poursuit en montrant que la tolérance devrait être naturelle pour le genre humain. Il se réfère aux anciens Grecs et Romains, puis détruit ensuite toutes les objections et notamment celle du martyr. Il investigue dans le Judaïsme, qu'il connaît bien, et n'y trouve pas plus de trace d'intolérance. Ensuite, il se penche sur la Chrétienté. Il donne sa conception du rapport entre Jésus-Christ et la tolérance en montrant constamment des signes de respect, d'allégeance, et en fournissant le plus possible de références chrétiennes comme Jésus-Christ lui-même, la Bible et les évangiles, et de nombreux auteurs chrétiens.

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Romans historiques

Cycle de Gui de Clairbois Tome 7 : Le Bourbier d'Azincourt

Le mercredi 23 novembre 1407, dans la nuit, le duc Louis d'Orléans quitte l'hôtel Barbette pour se rendre à l'hôtel Saint-Pol, tout proche, où son frère Charles VI l'a mandé. C'est un piège contre lequel Gui de Clairbois l'a mis en garde. Hélas ! le prince est d'excellente humeur : treize jours avant cette nuit de la Saint-Clément, la reine a mis clandestinement au monde un enfant de sexe féminin, fruit de leurs amours adultères qui, depuis longtemps, indignent les Parisiens et courroucent Jean sans Peur, le duc de Bourgogne. Le prince meurt, agressé par dix-huit conjurés commandés par le Bourguignon en personne. Avant cet attentat, Gui avait fait promesse au défunt de participer au transport de la nouveau-née dans un village lointain où nul ennemi ne la pourrait atteindre. Le voyage s'effectue dans des conditions terribles. Il neige sans arrêt, le froid est intense mais l'enfant, soignée par une nourrice courageuse, est accueillie par des paysans qui l'attendaient. Grassement payé, Gui regagne son fief où, en son absence, son épouse, Bellissent, lui a donné un fils : Richard. Une vie sereine commence. Elle ne sera interrompue qu'en août 1415 où Jean Ier d'Alençon, dont Gui est un des hommes liges, le mandera en Normandie. En effet, Henry V de Lancastre, roi d'Angleterre, a débarqué non loin de Harfleur dont il entreprend le siège. Il devra, sitôt la ville conquise, renoncer à ses ambitions d'invasion : la dysenterie ravage son ost et lui tue des milliers de combattants. Il décide de fuir vers Calais. Une immense armée désordonnée se lance à sa poursuite. Le connétable de France et ses subalternes crient victoire avant de l'avoir obtenue contre quelques milliers de Goddons malades, affamés, loqueteux. Henry V leur fournira une mémorable leçon de stratégie militaire sur un champ boueux d'Azincourt. Blessé lors d'une bataille affreuse, Gui fera une rencontre qui comptera dans sa vie... Une fois de plus, avec sa précision habituelle et par le truchement de Guide Clairbois, Pierre Naudin nous conte les événements presque toujours sanglants dont la France eut à souffrir tout au long des XIVe et XVe siècles. Livrée à des querelles incessantes générées par l'orgueil des princes assistés par des coteries d'ambitieux, la royauté sombrera dans l'anarchie. Les responsables de cette abominable déchéance conduiront le pays à un juste châtiment. Le nom funeste d'Azincourt ne sera même pas effacé par les succès militaires d'une vierge venue de loin et dont la naissance et l'ascendance demeurent encore, pour certains, une énigme nullement élucidée.

03/2006

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Histoire du droit

Traité sur la tolérance. Un texte pour la réhabilitation de Jean Calas, protestant faussement accusé et exécuté pour avoir assassiné son fils

Le Traité sur la tolérance est une oeuvre de Voltaire publiée en 1763. Ce texte vise la réhabilitation de Jean Calas, protestant faussement accusé et exécuté pour avoir assassiné son fils afin d'éviter que ce dernier ne se convertisse au catholicisme. Dans ce Traité sur la Tolérance, Voltaire invite à la tolérance entre les religions et prend pour cible le fanatisme religieux (plus particulièrement celui des jésuites chez lesquels il a fait de brillantes études étant jeune homme) et présente un réquisitoire contre les superstitions accolées aux religions. En janvier 2015, à la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo, l'ouvrage de Voltaire se place au sommet des ventes des librairies un peu partout dans le monde. Ses ventes en France explosent en 2014 avec 185 000 exemplaires. L'oeuvre voltairienne fait suite au procès, à la condamnation à mort et à l'exécution de Jean Calas, père de famille huguenot, le 10 mars 1762. Jean Calas appartient à une famille protestante à l'exception de sa servante, catholique, et d'un de ses fils, converti au catholicisme. A la suite de la mort par suicide supposé de son fils aîné, la famille Calas se retrouve faussement accusée d'homicide volontaire. La famille est mise aux fers et le père, à la demande populaire, et sur ordre de 13 juges, est condamné à mort malgré l'absence de preuve. Le contexte historique est alors encore fortement marqué par les guerres de religions françaises des siècles précédents. A la suite de l'exécution de Jean Calas, qui plaide son innocence jusqu'à sa mort, le procès est rejugé à Paris et, le 9 mars 1765, la famille Calas est réhabilitée. La table des matières reproduite ci-dessous montre bien la démarche philosophique de Voltaire pour faire progresser le concept de tolérance. Il commence par un rappel des faits, poursuit en montrant que la tolérance devrait être naturelle pour le genre humain. Il se réfère aux anciens Grecs et Romains, puis détruit ensuite toutes les objections et notamment celle du martyr. Il investigue dans le Judaïsme, qu'il connaît bien, et n'y trouve pas plus de trace d'intolérance. Ensuite, il se penche sur la Chrétienté. Il donne sa conception du rapport entre Jésus-Christ et la tolérance en montrant constamment des signes de respect, d'allégeance, et en fournissant le plus possible de références chrétiennes comme Jésus-Christ lui-même, la Bible et les évangiles, et de nombreux auteurs chrétiens.

11/2022

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Littérature française

Convoyeur de la mort

"Je vais accoucher au milieu d'un désastre. Me perpétuer en pleine mort. Donner la vie quand la nuit nous pétrifie. La vie va sortir de moi dans une ville meurtrie. Dans la nuit du 13 novembre 2015, un attentat a tué à Paris cent trente et une personnes et en a blessé près de cinq cents autres. La vie tape dans mon ventre pendant qu'on entasse les corps. Je nage à contre-courant. Je porte une fille quand des mères pleurent leur enfant. Je me régénère alors que Paris est à sang. Aucune trace en moi d'un esprit de révolte : je n'ai pas décidé d'enfanter pour m'épargner la mort ni créer du renouveau. Etre fertile pour faire peau neuve, non. Je ne me demande pas pour quel monde mettre au monde. La vie est déjà en moi. Elle bat obstinément depuis huit mois. Que reste-t-il en nous quand, au plus intime, la vie et la mort se sont livré bataille ? " Ce livre est le fruit de plus de quatre ans d'enquête, d'une cinquantaine d'entretiens menés entre Bruxelles et Paris, et d'une quête personnelle. Dans ce "roman vérité" selon l'expression de Truman Capote, Etty Mansour a exploré la dimension psychologique de Salah Abdeslam, seul survivant parmi les terroristes du 13 novembre, en s'entretenant avec ses proches, notamment sa fiancée, son avocat belge, une sociologue molenbeekoise et une psychanalyste clinicienne qui exerce en prison auprès de détenus pour terrorisme islamiste. Au-delà de l'itinéraire biographique de Salah Abdeslam, elle a cherché des clés de compréhension sociale, historique, idéologique et religieuse en se rapprochant d'éducateurs sociaux, d'un historien, d'un juge et d'une policière de l'antiterrorisme, d'un imam et d'un rabbin. Si l'exercice du droit est indispensable à une société meurtrie par des attaques terroristes de cette ampleur – depuis la Seconde Guerre Mondiale, l'Europe n'avait pas eu à faire face à un tel niveau de violence – la littérature peut, à sa manière, aider à transformer la terreur dont nous avons été la cible. Elle peut permettre de comprendre, de l'intérieur, ce qui nous est collectivement arrivé. Cette conviction a guidé le travail d'Etty Mansour et lui permet d'éclairer la trajectoire du seul terroriste encore en vie, à mettre des mots sur son silence qui est, à ses yeux, le nouveau piège qu'il nous tend.

08/2021

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BD tout public

Le landais volant Tome 3 : Sketch sur le ketch

Où qu'il aille, où qu'il soit, le baron vit toujours des aventures aussi trépidantes que surprenantes ! À Tikal, une des plus belles cités Mayas, au nord-est du Guatemala, Jean-Dextre, pourtant rompu à tous les traquenards et malgré son flair occitan légendaire, est aux prises avec le seau de m****... C'est une coutume de bizutage des touristes ! Une expérience humiliante, qui le perturbe terriblement, car enfin, il n'est pas un touriste ! Arrivé, le 11 septembre 2001, dans un hôtel de luxe à Antigua, le baron est perplexe quant à la gravité de l'attentat perpétré contre les tours du World Trade Center, en comparaison au résultat du match crucial de football entre le Salvador et le Guatemala ; comme quoi, tout est relatif. À Ilha, au Mozambique, il découvre comment un Breton, architecte, arrivé il y a 25 ans et jamais reparti, a provoqué la grève du sexe chez les femmes du coin. Il vit alors une expérience unique avec la volupté, non sans s'être vivement inquiété d'une possible homosexualité, non qu'il soit homophone, mais humilié de cette révélation tardive, en pleine force de l'âge... À bord du Gitane III, un bateau de plaisance, ayant ni plus ni moins appartenu à l'ex-mari de Marlène Jobart, une certaine rouquine, vedette de cinéma dans les années 80, rien ne va. Il est vrai que l'équipage est fort disparate. Nous avons le capitaine René, particulièrement acariâtre et gueulard, qui préfère parler à la photo de Marlène Jobart plutôt qu'à sa femme Annie. Leur fils, Jack, un bellâtre, à la gueule d'acteur hollywoodien. Dédé, le frère de René, qui ne se lave plus depuis la mort de son épouse et, à n'en pas douter, ça remonte à loin... Vanille, une viticultrice. Milo, sourd et muet, très bon marin, il en faut un. Et une pimpante naufragée, recueillie à bord dès le début du voyage. Mais cet étrange équipage, explique-t-il cependant la disparition de la pipe, du coussin et du caleçon préféré (celui avec des Popeye partout dessus) du capitaine, ainsi que celle des pâtes et des biscuits ? Est-ce une mutinerie ? Y a-t-il un traître à bord ? Un rat par exemple, qui voudrait faire le tour du monde... La Mémé de Jean-Dextre aurait-elle raison : « Le bateau, y a deux moments heureux : quand on y monte et quand on en descend ! » ? Ah, mais combien la vie du chevalier-baron est palpitante depuis qu'il voyage !

10/2010

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Antiquité - Généralités

Simon Rouet Consul de France à Mossoul en 1845, pionnier méconnu de l’archéologie assyrienne

Nommé vice-consul de France à Mossoul (Irak) en juin 1845 en remplacement d'Emile Botta las des vexations et "insolences personnelles du pacha et de son entourage" dont ce dernier était l'objet depuis l'attentat contre le couvent dominicain d'août 1844, Simon Rouet [1818-1848] appartient à cette génération de diplomates européens qualifiés de "consuls-archéologues" qui, férus d'histoire, vont s'adonner avec d'autant plus de détermination et de zèle aux recherches archéologiques en Mésopotamie que les découvertes qui en résulteront seront jugées inestimables - c'est à Rouet que l'on doit notamment la découverte des sites remarquables de Maltaï et de Bavian [Khinis] avec ses sculptures du roi Sennacherib, la poursuite des fouilles à Nimroud, Arbelles ainsi qu'à Quyundijk, la célèbre Ninive. Mais, là où d'ordinaire on ne voyait entre la France et la Grande-Bretagne qu'un conflit d'ordre essentiellement politique sur fond de patriotisme et de nationalisme chauvin, on découvre à travers sa correspondance que cette rivalité entre les deux nations s'avérait d'abord et avant tout religieuse. Lorsque le consulat français est fondé à Mossoul en 1842, l'ordre des Frères Prêcheurs vient d'y établir en août de l'année précédente un couvent tandis que la Grande-Bretagne y avait créé une antenne diplomatique dès 1840, suivie d'une mission anglicane en 1843 confiée au sulfureux Georges Badger, partisan du Puseyisme, dit Mouvement d'Oxford - ce dernier, propre beau-frère du vice-consul britannique Christian Rassam, chaldéen converti au protestantisme. A la même époque, la région toute entière est le théâtre de tentatives répétées des missions américaines "biblistes" visant à convertir les Chrétiens d'Orient [Jacobites, Chaldéens et Nestoriens] et ce, dans un climat ambiant tendu rendu d'autant plus complexe qu'attisé par certaines factions musulmanes fanatiques, anti-occidentales. C'est dans ce contexte de lutte d'influence entre Français et Britanniques qu'apparait Simon Rouet, passé jusqu'ici inaperçu. Ainsi la nature même des rivalités s'en trouve-t-elle éclairée. Et l'on reste en proie à la stupéfaction devant ce manque de discernement des autorités françaises alors qu'au cours de la décade 1845-1855 se jouait le sort de l'archéologie assyrienne - avec les conséquences que l'on sait sur les collections respectives du Louvre et du British Museum. A côté des figures emblématiques de Rawlinson, Botta, Layard, Ross, Kennett Loftus et Place, voici ce portrait de Simon Rouet destiné à le tirer de l'oubli où, fâcheusement, il était tombé.

12/2022

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Afrique sub-saharienne

Le plus grand massacre depuis 1945. RD Congo, guerre et génocide, les rapports accablants de l'ONU et de l'UE

Plus de 10 millions de morts, 500 000 femmes violées... et toujours le silence. Jusqu'à quand ? Entre avril et juillet 1994, la République Démocratique du Congo (RDC) ex-Zaïre, a été envahie par un afflux de réfugiés rwandais et depuis lors, elle est constamment attaquée et pillée par des troupes venues du Rwanda et de l'Ouganda. Que se passe-t-il dans ce pays où les morts se comptent désormais par millions et les viols par centaines de milliers ? Charles Onana démontre que l'on assiste, depuis 1994, à l'invasion masquée du Congo par des milices et des troupes de Paul Kagame, le chef de l'Etat rwandais soutenu au départ par l'administration Clinton et ensuite par la France de Nicolas Sarkozy. A partir de témoignages exclusifs et de documents de la CIA, des archives de la Maison Blanche, de l'Elysée et de l'Union Européenne, l'auteur dévoile comment les Etats-Unis ont formé cet homme sans foi ni loi, pour servir leurs intérêts en RDC, en République Centrafricaine, au CongoBrazzaville, et dans d'autres états d'Afrique Centrale où la guerre entre l'Occident, la Chine et la Russie est féroce pour le contrôle des ressources minières stratégiques. Insatiables, les prédateurs dépècent la RDC et pillent ses richesses. Après 20 années de recherches, l'auteur alerte l'opinion sur l'extermination programmée des populations locales alors que plusieurs chefs d'Etats de la région et un ambassadeur européen ont déjà été assassinés. Charles Onana explique surtout comment la mise à mort de la RDC est organisée en utilisant la terreur et le mensonge dans le dessein de faire main basse sur des minerais indispensables à l'industrie mondiale de l'armement, de la téléphonie mobile et de la transition énergétique. Un document explosif sur les coulisses du gigantesque massacre d'êtres humains qui se déroule à quelques heures d'avion de nos pays occidentaux. Charles ONANA est docteur en science politique, spécialiste de l'Afrique des Grands Lacs et des conflits armés. Auteur de plusieurs livres de référence sur cette région dont Europe crimes et censure au Congo (Duboiris), Rwanda : La vérité sur l'Opération Turquoise (L'Artilleur), Enquêtes sur un attentat : Rwanda 6 avril 1994 (L'Artilleur), il a longtemps travaillé avec l'enquêteur Pierre Péan sur le Rwanda et la RDC. Charles Millon, ministre de la Défense de Jacques Chirac de 1995 à 1997, a vécu l'invasion du Congo-Zaïre aux avant-postes politiques et raconte son expérience personnelle dans la préface de cet ouvrage.

04/2023

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questions militaires

Le Führer et le Duce. Volume 2, L'Axe imaginaire : une guerre ni préparée ni dirigée

En 1941, Pierre Drieu La Rochelle vante les mérites de l'homme dur, forgé par la nouvelle guerre. C'est l'être "qui rêve de donner au monde une discipline physique... un homme qui ne croit pas aux doctrines. Un homme qui ne croit que dans les actes et qui enchaîne ses actes selon un rythme très sommaire". Le refus de toute doctrine permet de comprendre pourquoi Pierre Drieu La Rochelle ne fut jamais un national socialiste. Mais il s'illusionnait beaucoup s'il croyait aux vertus guerrières du fasciste. Lorsqu'en juin 1940, perdant tout bon sens, le Duce cède à la tentation d'un gain territorial qu'il espère facile, il ignore qu'il va ruiner son régime et sa réputation d'homme d'Etat, en plus de faire le malheur de la Nation italienne. Rien n'est prêt pour une guerre longue et très rude, une guerre à l'européenne. L'Italie fasciste ne possède ni le matériel moderne en abondance, ni un corps d'officiers combatifs. De 1940 à 1943, le soldat italien se montrera endurant et discipliné, comme lors de la Grande Guerre, mais totalement inapte à la guerre cruelle et totale. Trahi par son roi, par une majorité de généraux et d'amiraux, la nation ne se mobilisera guère, en 1943-45, pour défendre la patrie face à des envahisseurs capitalistes qu'elle espère riches et généreux. Elle subira, vingt-deux mois durant, une guerre dévastatrice, épicée de bombardements dépourvus d'intérêt militaire, de viols de masse et de pillages. Enfin, elle connaîtra l'ignoble réalité du cycle attentats terroristes-répression vengeresse, pour le seul bénéfice du parti stalinien. Le Fascisme et son Duce déclineront tristement, tandis que se multiplieront les souffrances du peuple. Toutefois, la Nation italienne, modernisée & dynamisée durant les années 1925-39, donnera le meilleur d'elle même durant la seconde moitié du siècle, celle du "miracle italien" . Les miracles n'existent que dans l'imagination des simples en esprit. Tout progrès économique et social provient toujours de beaucoup de travail, d'énergie et d'enthousiasme, soit la leçon donnée par Mussolini à son peuple... c'est la définition même du populisme !

02/2021

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Droit

Joker des puissants. Le grand roman de la Cour pénale internationale

" Tu le prends, et tu t'en vas ! " lâche le diplomate américain. Ce 23 mars 2013, le patron des missions délicates de la Cour prend livraison du fugitif. Il n'a pas une seconde pour lui lire le mandat d'arrêt. Les Américains sont pressés. Surtout, ne pas montrer qu'ils coopèrent avec la Cour. Surtout, ne pas être là lorsque Bosco Ntaganda comprendra que le deal n'est pas à la hauteur de la promesse... Le magistrat belge a juste le temps de passer les menottes aux poignets de Terminator - charmant sobriquet du milicien - de s'engouffrer dans un véhicule blindé et de foncer vers l'aéroport de Kigali. Les Rwandais n'ont fourni ni escorte ni visa à l'envoyé de la Cour et rejettent officiellement tout lien avec l'affaire. Sur le tarmac, un jet privé les attend pour un aller simple vers La Haye à 113 000 euros. Une reddition à grands frais après sept années de cavale. A 8 000 kilomètres de la mine d'or de Kilo-Moto dans l'est congolais, Bosco Ntaganda partage désormais l'ordinaire d'une poignée de politiciens, d'un ex-enfant soldat, et du président déchu, Laurent Gbagbo. Comme lui, les chefs d'Etat kényans, libyens et soudanais ont été ciblés par la CPI, mais ont connu d'autres fortunes. Au terme d'une âpre bataille, Uhuru Kenyatta a été auréolé d'un non-lieu, Mouammar Kadhafi a choisi de mourir à Syrte plutôt que moisir à Scheveningen, et Omar el-Bachir continue de mener à la trique sa guerre au Darfour sous l'oeil des satellites-espions de la star hollywoodienne George Clooney. Le héros de Nespresso y traque en live des preuves de crimes contre l'humanité. Elaborée entre la fin de la guerre froide et les attentats du 11-Septembre, la Cour pénale internationale fut la promesse d'un futur libéré de l'impunité, se rêvant en Thémis au chevet d'après-guerres et suspendant son glaive sur le crâne des bourreaux... La voici transformée en arme diplomatique à l'usage des puissants, apposant leur label sur le bien et le mal.

01/2016

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Communication - Médias

Gérer les crises avec les média sociaux ? Une approche pluridisciplinaire et professionnelle

Lors d'un évènement majeur, les citoyens mobilisent les media sociaux pour obtenir ou partager des informations, prendre des nouvelles de proches, exprimer leur solidarité ou encore organiser une réponse à la crise. En France, les attentats du 13 novembre 2015, l'incident de Lubrizol en 2019 ou les crues soudaines dans les Alpes Maritimes en 2020 ont mis en lumière ces nouvelles pratiques, notamment par l'utilisation de hashtags spécifiques sur Twitter ou encore la création quasi simultanée d'une page Wikipédia relative à l'évènement. L'intégration de ces pratiques citoyennes complexifie le travail des gestionnaires de crise et les institutions publiques en charge, et ces nouveaux outils nécessitent également de nouvelles compétences et une acculturation en matière de communication de crise. Le projet MACIV (Management of Citizens and Volunteers : the social media contribution to crisis management) financé par l'Agence Nationale de la Recherche a pour objectif d'étudier les flux d'information et les initiatives citoyennes sur les media sociaux lors d'un évènement majeur afin d'accompagner les acteurs de la gestion de crise à les intégrer dans leurs pratiques. Il vise également le développement d'un module dédié à la gestion des volontaires et des initiatives citoyennes au sein d'une plate-forme dédiée. En étroite collaboration avec les principaux acteurs institutionnels français en charge de la gestion de crise (DGSCGC du Ministère de l'Intérieur ; Secrétariat général de la Zone de défense et de sécurité de Paris ; Service d'Incendie et de Secours du Var ; Association citoyenne VISOV), les quatre années du projet ont permis l'observation de situations de crise réelles dont la crise sanitaire, la mise en place d'exercices de sécurité civile : elles ont mis en lumière et discuté les enjeux de ces nouvelles pratiques. Rédigé par des chercheurs en sciences de l'information et de la communication, en sciences informatiques et en sociologie et par les partenaires institutionnels du projet, cet ouvrage présente une synthèse des résultats des travaux et fait le point sur les connaissances, les méthodologies et les enjeux à venir pour la recherche et la gestion de crise en France.

11/2022

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Littérature française

Une nouvelle vie. La sérénité : Tome I

L'auteur est enfin officier d'active, il a 34 ans et entre 20 ans et 22 ans de carrière possible. Il va pouvoir entretenir son épouse et ses quatre enfants sans s'inquiéter de savoir s'il va ou non pouvoir rester dans l'armée et ne pas être comme en 1964, la masse variable et éjectable du ministre de la défenses. Il mène alors la vie d'un officier avec ses mutations et ses différents emplois. Il fait son temps de commandement de capitaine, puis passe adjoint au bureau travaux à la légion à Canjuers, puis adjoint au chef des services techniques d'un régiment blindé et enfin il devient chef des services techniques d'un régiment du génie à Epernay. En 1984, il passe chef de bataillon et dirige les services techniques du régiment de légion installé à Laudun l'Ardoise, mais c'est une autre histoire objet du tome 2. Il est né le 18 juin 1939 en Algérie. De 1939 à 1954, c'est une vie heureuse dans une Algérie tranquille. En 1954 la vie devient difficile entre les bombes et les attentats. Il entre en novembre 1959 à l'école militaire d'infanterie de Cherchell d'où il sort aspirant et devient chef de harka dans le constantinois. Rendu à la vie civile en janvier 1962 il survit et rejoint la métropole en juillet 1962 comme rapatrié avec sa future épouse. C'est la galère, l'attente et la recherche, enfin il signe un contrat d'officier de réserve en situation d'activité (ORSA) comme lieutenant dans l'infanterie. Il passe dans le génie comme ORSA et finalement il est activé en 1973. C'est ensuite une vie apaisée avec ses mutations et ses emplois variés. Au bout de 36 ans de service, il termine comme lieutenant-colonel, chef de corps du Centre Mobilisateur n° 27 de Tarascon. Il entre en faculté pour devenir, au bout de 7 ans d'études, docteur en "Histoire militaire et études de défense" de l'université Paul Valéry de Montpellier. Il est veuf et habite Avignon à côté de ses enfants.

02/2021

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Littérature française

Le monde se repliera sur toi

Tour de force narratif, ce roman de Jean-Simon DesRochers a la rigueur d'un algorithme et l'élégance d'une bande de Moebius. Dans cette suite de microrécits au rythme endiablé, l'auteur joue en virtuose de son habileté à croquer une ahurissante galerie de personnages. En route pour l'école, ce matin-là, le dernier avant les vacances de fin d'année, Clio partage l'abribus avec Zoé, qui arrive de Vancouver où elle est tombée par hasard sur Carter promenant son chien, qui, lui, a croisé Anne-Julie qui sortait en pleine nuit de chez son ex... Ainsi s'amorce une chaîne de rencontres en apparence fortuites mais qui nous amèneront à décrire plusieurs boucles autour du monde. Tour de force narratif, ce nouveau roman de Jean-Simon DesRochers a la rigueur d'un algorithme et l'élégance d'un ruban de Moebius. Dans cette suite de microrécits au rythme endiablé, l'auteur joue en virtuose de son habileté à croquer une ahurissante galerie de personnages : adolescente à la recherche de soi ; joueur de hockey finlandais en mal du pays ; militante écologiste coréenne en visite à Tchernobyl ; terroriste disposée à tout sacrifier à sa soif d'absolu ; tenancière de café parisien qui cherche l'amour en ligne. Il en résulte un portrait aussi familier qu'inquiétant du monde contemporain, gouverné par des forces obscures, ébranlé par les attentats, traversé par les rumeurs conspirationnistes, obsédé par le sexe, où chacun est prêt à tout miser sur la moindre miette de tendresse. 2001 : Finaliste au Prix Emile-Nelligan pour L'Obéissance impure 2001 : Mention au Prix Jacqueline-Déry-Mochon pour L'Obéissance impure 2003 : Prix Emile-Nelligan pour Parle seul12 2011 : Finaliste au Grand prix littéraire Archambault pour La Canicule des pauvres 2011 : Finaliste au Prix des libraires du Québec pour La Canicule des pauvres 2011 : Finaliste au Prix du Gouverneur général du Canada pour Le Sablier des solitudes 2011 : Finaliste au Prix littéraire des collégiens 2012 pour Le Sablier des solitudes 2012 : Finaliste au Prix des libraires du Québec pour Le Sablier des solitudes 2017 : Sélection au Prix des libraires du Québec pour L'Année noire tome 1 : Les Inquiétudes 2019 : Sélection au Prix des libraires du Québec pour Les Limbes

10/2023

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Pédagogie

Apprendre aux élèves à décrypter la société. Cycle 3 + ressources numériques

15 séances clés en main pour inviter les élèves de cycle 3 à réfléchir à la société qui les entoure. Pourquoi certains Français ne partent-ils pas en vacances ? Comment s'installent les stéréotypes de genre ? Qui se rend à des concerts de musique classique ? Pourquoi avons-nous ressenti le besoin de nous réunir après les attentats de 2015 ? Cet ouvrage propose quinze séances thématiques à faire en classe, avec pour ambition d'aider les élèves à prendre du recul sur la société dans laquelle ils évoluent, en adoptant, à leur niveau, le point de vue du sociologue. Les séances progressives guident les élèves vers une plus grande autonomie dans leurs questionnements, jusqu'à les inviter à mener eux-mêmes des enquêtes " de terrain " dans leur école sur les prénoms de leurs camarades et sur les langues parlées à la maison. Cet ouvrage est donc un guide idéal pour mener des projets originaux et stimulants avec sa classe. Les séances clés en main combinent : une structure traditionnelle pour une prise en main rapide (étude de documents, alternance d'activités écrites et orales, rédaction d'une trace écrite. . . ) ; l'interdisciplinarité et la mobilisation des compétences attendues au cycle 3 ; l'engagement des élèves sur des sujets aussi importants que ceux de la santé, du sexisme, de la solidarité, de l'accès à la culture, etc. pour la formation de leur esprit critique. Dans les ressources numériques, retrouvez tous les supports des séquences à imprimer et/ou vidéoprojeter : les fiches d'activités des élèves à distribuer pour chaque séance les fiches d'activités corrigées les documents à étudier en grand format des documents à proposer en prolongement des séances un lexique des termes sociologiques à destination des élèves *************************************************** > Pour plus de facilité, retrouvez toutes les ressources liées à cet ouvrage sur https : //mes-ressources-pedagogiques. editions-retz. com Comment vous connecter ? Pour votre première connexion, identifiez-vous sur https : //activation. editions-retz. com et saisissez votre clé d'activation personnelle indiquée en page 2 de couverture (verso de la couverture). Aux connexions suivantes, cliquez simplement dans https : //mes-ressources-pedagogiques. editions-retz. com sur la couverture de l'ouvrage pour retrouver toutes vos ressources ! Comment accéder aux ressources ? Suivez le mode d'emploi.

06/2022

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Littérature française

La France goy

"Trente ans après L'Esprit de vengeance, qui évoquait mes sentiments envers mon grand-père, Jean Gosset, le temps était venu de chercher à savoir pourquoi cet homme s'était engagé dans la Résistance, qui le conduirait au camp de concentration de Neuengamme où il allait mourir. Les réponses, c'était son père qui allait me les fournir", C. D. L'enquête s'emballe quand un trésor est découvert dans les archives familiales : lettres, journaux intimes, articles de presse, manuel d'escrime, de la main d'Henri Gosset, le père de Jean. C'est l'étincelle qui fait exploser le réel, et le romanesque s'impose autour du personnage de Henri et de sa correspondance, qui nous font remonter à la fin du XIXe siècle, jusqu'aux racines de l'antisémitisme français et à son "patient zéro", Edouard Drumont. Si Henri Gosset, en arrivant à Paris, en 1892, à seize ans et demi, n'a pas rencontré l'auteur du best-seller haineux La France juive, il a en revanche très bien connu son disciple et successeur, Léon Daudet, le fils du célèbre écrivain. Léon initie Henri à l'antisémitisme et lui présente le professeur Bérillon, praticien réputé de l'hypnose, fondateur de l'Ecole de psychologie dont Henri devient un des professeurs et son trésorier. Mais les mauvaises fréquentations d'Henri ne l'empêchent pas de tomber follement amoureux d'une jeune institutrice anarchiste, Marcelle Bernard. De l'union de ces extrêmes naîtra Jean Gosset... Léon Daudet, Edouard Drumont, Charles Maurras, les leaders anarchistes Gustave Hervé et Almeyreda, Clemenceau, Caillaux, le directeur du Figaro Calmette, Dreyfus, Zola, Jules Bonnot, Jean Jaurès et tant d'autres, c'est une humanité grouillante et furieusement vivante qui habite La France goy. La fresque couvre les deux décennies qui précédent la première guerre mondiale. L'époque est féroce, avec ses scandales (Panama), ses campagnes de diffamation contre les Juifs, les capitalistes dénoncés comme espions par L'Action Française, les procès, les grèves, les attentats anarchistes, et les duels au petit matin blême... Au carrefour de tous ces complots, la presse, corrompue par la politique et inversement, la littérature, le théâtre, et même du cinéma puisque c'est de cette tourbe que naîtra le cinéaste Jean Vigo.

09/2021

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Sociologie

La diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique en éducation. Théorie et pratique, 2e édition

Fruit de la collaboration de 39 spécialistes de la question identitaire au Québec, cette deuxième édition, conçu pour la formation des futurs enseignants et du personnel scolaire, s'inscrit dans un contexte de crise internationale engendrée par la pandémie de la COVID-19. Cette crise, marquée par le confinement et l'arrêt abrupt de la vie sociale, économique et institutionnelle dans la plupart des pays, a aussi accentué les polarisations et les inégalités entre les groupes sociaux au sein des sociétés, et entre les pays riches et les pays moins nantis, notamment en matière de santé et d'éducation. En 2020, les morts en direct de George Floyd, un Afro-Américain étouffé sous le genou d'un policier, aux Etats-Unis, puis de Joyce Echaquan, une femme autochtone de la nation atikamekw décédée sous les insultes racistes de deux employées dans un hôpital de Joliette, au Québec, ont suscité l'indignation et de nombreuses manifestations à travers le monde. Ces crimes s'inscrivent dans un contexte mondial profondément marqué, depuis quelques années, par une série d'attentats et par la montée de tensions raciales, de radicalisations identitaires et de théories complotistes, qui pullulent sur les médias sociaux et soulèvent d'importants défis éducatifs et sociaux en termes de socialisation, de vivre-ensemble, d'inclusion et de rapports entre groupes majoritaires et minorisés. Les milieux éducatifs sont désormais aux premières lignes des préoccupations collectives et des politiques publiques, qui les interpellent particulièrement quant aux compétences que doivent développer leurs intervenants pour agir dans des contextes difficiles, pour actualiser le vivre-ensemble et garantir des conditions d'équité et de justice pour tous les apprenants. Les enseignants, du préscolaire à l'université, doivent être préparés professionnellement à prendre en compte des réalités de plus en plus complexes en classe et à l'école : discriminations intersectionnelles reliées notamment au linguicisme, au racisme, au sexisme, au capacitisme ; accommodements raisonnables ; arrivée d'enfants de la guerre sous-scolarisés et traumatisés ; transposition de conflits mondiaux dans les classes, etc. Le présent ouvrage propose des clés pour la compréhension de ces enjeux et des pistes concrètes pour guider les pratiques en milieu scolaire auprès des élèves issus de l'immigration ou de groupes minoritaires, mais aussi auprès de l'ensemble des élèves.

09/2023

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Histoire internationale

La route vers le nouveau désordre mondial. 50 ans d'ambitions secrètes des Etats-Unis

Depuis les années 1960, les choix en matière de politique étrangère états-unienne ont conduit à la mise en œuvre d’activités criminelles, et à leur dissimulation, tantôt partielle parfois totale. Dans ses précédents essais, Peter Dale SCOTT a témoigné de l’implication de la CIA dans de graves exactions, dont différents coups d’État, ou dans la mise en place d’une véritable géopolitique de la drogue et des guerres qu’elle permet de financer. Il sonde ici la manière dont les décisions, irrationnelles (voire paranoïaques) et à courte vue, prises par les Présidents américains depuis Nixon ont engendré une plus grande insécurité dans le monde, notamment en renforçant les réseaux terroristes responsables des attentats de 2001. L’auteur montre comment l’expansion de l’Empire américain depuis la seconde guerre mondiale a conduit à ce processus de décisions iniques et dangereuses dans le plus grand des secrets, souvent à l’insu des responsables démocratiquement élus. À partir d’exemples précis, il illustre comment ces décisions furent l’apanage de petites factions très influentes au sein d’un « supramonde » qui agit sur l’État public à travers des institutions secrètes (comme la CIA), au détriment de l’État démocratique et de la société civile. L’analyse de l’implémentation de ces programmes établit la longue collaboration des principaux services de renseignement des États-Unis avec des groupes terroristes, qu’ils ont à la fois aidés à créer et soutenus, dont la fameuse organisation al-Qaïda. Dans un autre registre, parallèle et tout aussi fascinant, Peter Dale Scott explique clairement le danger que fait peser sur la démocratie l’instauration, sous l’administration Reagan, du plan ultra secret de « continuité du gouvernement », qui existe toujours… D’aucuns crieront sans doute à la « théorie du complot », mais la qualité de l’argumentation, étayée par une documentation encyclopédique fait de ce travail une magistrale et passionnante leçon d’histoire contemporaine, qui nous plonge dans les méandres des rivalités de ceux qui détiennent le vrai pouvoir, pour comprendre le monde tel qu’il est, et non tel qu’il paraît être.

11/2010

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Religion

Science et religion

Marcel Cachin fut une figure du socialisme français, humaniste et révolutionnaire. Né en 1869, à Paimpol en Bretagne, d'un père gendarme et d'une mère agricultrice, il $t des études qui le conduisirent à exercer pendant une quinzaine d'années comme professeur de philosophie. Après avoir adhéré au Parti ouvrier français de Jules Guesde, il rejoint, après la réunification, la SFIO. En 1914, comme la plupart des élus et dirigeants socialistes de l'époque, il se rallie à la politique d'union nationale. Envoyé par le gouvernement français en Russie en 1917, il rencontre Lénine à Petrograd et revient convaincu qu'il faut arrêter la guerre. Il mène campagne pour l'adhésion à la IIIe Internationale et il fut, avec la majorité des délégués au Congrès de Tours (Noël 1920), l'un des fondateurs du parti communiste. Il en sera une personnalité marquante, faisant le lien avec l'histoire socialiste française. Au moment de la Deuxième Guerre mondiale, coupé de son parti et assigné à résidence en Bretagne, il commence par prendre ses distances avec les attentats individuels. Marcel Cachin, est arrêté par la Gestapo et interné à la prison de la Santé. Il est exfiltré par la suite de la Bretagne par les réseaux bretons vers la région parisienne. Il reste directeur de l'Humanité clandestine pendant la guerre. Marcel Cachin passera la guerre en Bretagne. C'est dans cette période qu'il écrivit cet essai brillant sur "science et religion". Le philosophe Etienne Balibar, qui ne partage pas son point de vue, souligne la qualité de son style et la cohérence de sa pensée. Ce texte, qui revêt aujourd'hui une actualité renouvelée, témoigne de la qualité intellectuelle de ce militant atypique, qui restera directeur du journal l'Humanité, jusqu'à sa mort, en 1958. (Marcel Cachin se signala aussi par son engagement, à ses yeux conciliable avec son patriotisme, en faveur de la langue bretonne, qui était la langue des ouvriers et des paysans. L'Allemagne nazie tenta de rallier les mouvements autonomistes bretons à sa cause avec très peu de succès. Dès avant-guerre, il fut l'inspirateur des "Bretons émancipés", regroupement antifasciste qui voulait affranchir la Bretagne de la double emprise du capitalisme et de la religion).

09/2016

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Actualité médiatique internati

Les humbles ne craignent pas l'eau. Un voyage infiltré ((Coédition Seuil/sous-sol))

Omar, un jeune chauffeur et interprète afghan, décide de prendre la route de l'exil, laissant derrière lui son pays et son amour, Laila, sans savoir s'il pourra les retrouver un jour. Matthieu Aikins, grand reporter, correspondant depuis 2008 du New York Times en Afghanistan, est devenu peu à peu l'ami d'Omar, son traducteur et chauffeur. Lorsque ce dernier lui annonce sa décision de rejoindre l'Europe, le journaliste décide de le suivre. Il change d'identité, détruit son passeport et se lance à ses côtés dans une odyssée parmi des millions de réfugiés prêts à s'arracher à leurs vies et leurs familles dans l'espoir d'une existence meilleure. Nous sommes en 2016, au pic de la crise des réfugiés, et Matthieu Aikins raconte les dangers et les peurs, la traversée de pays en guerre, les passeurs, la solidarité comme la haine, la terrible situation du camp de Lesbos et de l'accueil en Europe. Dans la pure tradition du journalisme en immersion, de Florence Aubenas ou Ted Conover, loin d'un document racoleur, l'auteur par la profondeur de son regard, son empathie et son écriture, se détache du simple reportage et nous offre une réflexion à hauteur d'hommes et de femmes, sur la condition de réfugié, les frontières, et l'éthique même de sa démarche. Les humbles ne craignent pas l'eau est une histoire d'amitié et de courage inoubliable, un livre décisif qui explore avec précision et empathie l'un des grands défis de notre temps. "Je connaissais Omar depuis que j'avais commencé à travailler en Afghanistan et il avait toujours rêvé de vivre en Occident, mais ses aspirations s'étaient faites plus urgentes maintenant que son pays avait replongé dans la guerre civile et que les attentats à la bombe ensanglantaient sa ville. Les soldats américains commençaient à quitter le pays, j'essayais de partir moi aussi, essoré par sept années sur place, mais je ne pouvais pas abandonner Omar (...) Des milliers de personnes débarquaient chaque jour sur de petits bateaux. Un million de personnes allaient gagner l'Europe. Et Omar et moi en ferions partie. "

04/2022

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Littérature française

La fille de Deauville

Une poignée de femmes et d’hommes radicalisés a décidé de mettre la France à feu et à sang. Pour détruire le capitalisme et les classes dirigeantes qui l’incarnent, elle a opté pour la lutte armée. Braquages, attentats à la bombe, et bientôt assassinats, les terroristes frappent puis disparaissent, dans un souffle âcre de tracts, d’explosifs et de terreur. Leur nom de guerre : Action directe. En ce mitan des années 1980, la police a placardé leurs visages flous sur les murs de France. Commence alors une traque intense et chaotique menée par des équipes aguerries qui suivent leurs traces du bitume lyonnais aux fermes les plus reculées, des HLM de banlieue aux librairies de la gauche radicale. Luigi Pareno, solitaire et douloureux, méthodique et taciturne, y consacre toute son énergie, sa rage et ses obsessions. Une jeune femme à l’air presque sage, toujours vêtue de jeans, occupe particulièrement ses pensées. La police la surnomme « la fille de Deauville » en attendant de mettre un nom sur son visage. Née dans les beaux quartiers, Joëlle Aubron deviendra l’une deux meurtrières d’Action directe. Pareno l’observe à distance, des rues de Paris à la cellule de Fleury Mérogis où elle est un temps incarcérée, d’une planque en Belgique au Loiret enneigé où elle se cache avec ses amis Jean-Marc Rouillan et Nathalie Ménigon. Elle l’intrigue, il la hait autant qu’il s’attache. La fille de Deauville est le roman de la colère et du feu, d’une folie révolutionnaire qui sème des cadavres sur sa route, et des rêves d’absolu. Traqués, reclus, les membres du dernier carré d’Action directe s’aiment, se désirent, se déchirent, comme dans l’attente d’une fin inéluctable. La vie de Luigi Pareno semble suspendue à leur capture : même sa douce Chantal finit par s’écarter de lui, tant la violence emporte tous ceux qui l’approchent. Vanessa Schneider nous propose aujourd’hui le roman de l’impossible révolution, traversé d’espoir et de cris, mais aussi de mélancolie et de douceur. Paysages et silences, lits tièdes ou pavés brûlants, elle nous embarque avec ces femmes et ces hommes qui se croyaient libres.

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Actualité médiatique internati

La raison derrière les barreaux. La radicalisation en question

Charlie Hebdo, l'hyper-casher, le Bataclan, Nice, l'assassinat de Samuel Paty et plus récemment le meurtre de Dominique Bernard : la liste sanglante des attentats commis en France ne cesse de s'allonger depuis 2015. Pour faire face au défi et à la menace permanente que représente le terrorisme islamiste, le pays a organisé la riposte. Au sein des prisons ont été mises en place des unités spéciales, les QER - quartier d'évaluation de la radicalisation. La France en compte sept : toute personne incarcérée pour des faits liés au terrorisme islamiste ou suspectée de radicalisation doit y séjourner. Alors que sont réellement les QER ? Lieu d'isolement qui ne dit pas son nom ? Simple chambre d'évaluation de l'emprise idéologique et de la dangerosité d'un individu ? José Carlos Gutierrez Privat, professeur et docteur en philosophie, enseigne depuis huit ans en milieu carcéral et a quotidiennement rencontré depuis 2016 les personnes détenues dans les différents dispositifs de prise en charge de la radicalisation crées par l'Administration pénitentiaire. Né à Lima, la question du terrorisme s'est posée à lui pour la première fois durant son enfance, dans les années quatre-vingt, la "décennie noir" péruvienne déclenchée par la guérilla maoïste du Sentier Lumineux. Dans ce livre, il nous raconte son expérience, celle d'un professeur de philosophie et d'un homme à l'écoute de ceux qui font l'apprentissage de l'enfermement. Au sein de l'atelier qu'il anime, il échange avec les détenus, transmet, tente de faire éclore le dialogue là où la parole libre semble impossible. Car ces deux mots, radicalisation et terrorisme, résonnent encore si fort dans l'histoire récente de la France comme synonyme du "mal radical" que l'on a presque oublié les individus concrets censés l'incarner. Qui sont ces personnes ? Sont-elles des monstres amorales, incapables d'une parole rationnelle ? Qu'est-ce que la prison fait d'eux et en eux ? L'enseignement peut-il encore servir à quelque chose ? Ces questions, loin d'être derrière nous dans un moment où des violences multiples s'accumulent à l'horizon, constituent la matière même de ce livre

04/2024

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Histoire de France

La croix, la tiare et l'épée. La croisade confisquée

Le mot de croisade est, de nos jours, plus souvent galvaudé qu’à son tour, de G.W. Bush qui le brandit au lendemain de l’attentat du 11 septembre 2001, comme une menace contre les terroristes à tel gouvernement qui déclare lancer une « croisade contre la fraude fiscale » ou « contre la grippe ». Il a bien évidemment une toute autre résonance dans le monde musulman où il est perçu comme le début d’une lutte armée impitoyable menée par les États chrétiens d’Europe contre l’Islam et où il préfigure l’impérialisme de l’Occident sur la planète et son corollaire, le colonialisme, que l’Europe n’en finit plus d’expier.Pour bien comprendre les enjeux de la question, il faut, selon Jean Flori, revenir à l’origine du mot. Qu'est-ce en réalité qu'une croisade ? Un pèlerinage armé ou une expédition purement militaire de reconquête chrétienne ? L’effet d’un élan populaire spontané et anarchique, ou au contraire une entreprise pontificale mûrement conçue destinée à assurer le triomphe du catholicisme ? Faut-il définir la croisade à partir de ses objectifs initiaux ou de ses transformations ultérieures ?Avec son brio habituel et sa verve jubilatoire, teintés d’une bonne dose d’ironie, Flori bouscule le « politiquement correct ». La croisade serait en fait le produit d’une évolution des idées qui, dans l’Occident chrétien, a peu à peu justifié puis sacralisé certaines guerres et par là-même valorisé moralement et spirituellement ceux qui les menaient. Né en 1095, son concept est directement issu de celui de guerre sainte qui se poursuit indépendamment de lui jusqu’à ce que l’Église romaine tente - et dans une très large mesure réussisse - à « confisquer » la croisade en l’institutionnalisant et à l'utiliser contre des objectifs qui n’ont alors plus guère de rapports avec ses traits constitutifs majeurs. En témoignent cette croisade avant la croisade qu’est la Reconquista espagnole ou ces expéditions des XIIIe-XVe siècles contre les païens des régions baltiques, les « hérétiques » du Languedoc ou les rois et princes chrétiens réfractaires aux décisions pontificales.Un essai d’histoire des idées volontiers polémique en ces temps où éclatent de nouvelles confrontations entre Orient et Occident.Spécialiste internationalement reconnu des croisades et de la chevalerie, directeur de recherche au Centre d'études supérieures de civilisation médiévale de Poitiers, Jean Flori compte à son actif une vingtaine d'ouvrages fondamentaux (Pierre l'Ermite, Fayard, 1999 ; Guerre sainte, jihad et croisade, Seuil, 2002; L'Islam et la fin des temps, Seuil, 2007). Ses trois précédentes biographies chez Payot (Richard Coeur de Lion, 1999; Aliénor d'Aquitaine, 2004 ; Bohémond d’Antioche, 2007) ont été saluées par la critique comme des incontournables.

05/2010

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Philosophie

Albert Londres, Terminus Gardafui. Dernière enquête, dernier voyage

Né le 1er novembre 1884 à Vichy, Albert Londres est mort le 16 mai 1932 dans l’océan Indien, au large du cap Gardafui (Gees Gwardafuy, Ras Asir), dans l’incendie du Georges-Philippar, le bateau qui le ramenait de Shanghai à Marseille. Ces dates et ces lieux délimitent la vie du « prince » des journalistes, dont la figure est pour toujours associée au prix littéraire qui porte son nom, et qui, chaque année, est attribué au « meilleur » journaliste. Albert Londres est un auteur majeur d’Arléa, car, entre « grand format » et format « de poche », nous comptons aujourd’hui plus de vingt titres du grand reporter à notre catalogue, sans compter les deux ouvrages sur lui : Régis Debray, Sur la mort d’Albert Londres, et Didier Folléas, Albert Londres en terre d’ébène. Inutile, donc, de présenter l’homme. Si le livre de Régis Debray (à l’origine un scénario pour la télévision) résume, à gros traits, quelques éléments que les investigations sur l’incendie et le naufrage du paquebot avaient réunis, le livre de Bernard Cahier est d’une tout autre ampleur. En effet, Albert Londres, Terminus Gardafui passe en revue toutes les hypothèses qui, à un moment ou à un autre, ont retenu l’attention des enquêteurs. Après avoir brossé un tableau minutieux de la situation en Chine, particulièrement à Shanghai, en cette année 1932 (politique des concessions occidentales, diplomatie française à l’œuvre, ambitions japonaises sur l’État du Manchoukuo), Bernard Cahier étudie toutes les directions, toutes les circonstances, toutes les affaires, politiques ou délictueuses, auxquelles Albert Londres, vu ses habitudes et ses méthodes d’investigations, aurait pu s’intéresser (bruits de bottes japonais, corruption, opium, triades chinoises, etc.). Puis, c’est au bateau lui-même, qui, faut-il le rappeler, était sur le trajet retour de sa première traversée, que notre auteur va s’intéresser. Rien ne sera omis, de la construction du navire aux qualités et défauts de l’équipage, afin de tenter de trouver les causes de l’incendie, causes sur lesquelles de nombreuses hypothèses s’affrontent. Enfin, c’est sur la disparition, dans un accident d’avion, au Sud de l’Italie, des époux Lang-Willar, amis du grand reporter et « témoins », sur le bateau, de ses derniers instants, disparition qui ne manquera pas, une fois encore, d’alimenter les soupçons d’attentat, que l’auteur poursuit son enquête minutieuse. Ce livre est passionnant à plus d’un titre, car, outre les derniers instants du journaliste, relatés avec émotion et retenue, il fait litière de nombreuses hypothèses saugrenues, pour, sans conclure sur l’étrange fin du grand reporter, nous fournir les hypothèses les plus vraisemblables.

04/2012

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Policiers

Kirnoya la noire

Depuis des mois, la fin du monde est le sujet de conversation préféré. L'on s'interroge… l'on s'inquiète… L'idée m'est alors venue d'écrire quelques lignes sur une fin éventuelle, la fin des temps. Ceci me rappelle une histoire vraie que je m'en vais vous conter : j'avais huit ans, je dormais dans une chambre toute rose comme une bonbonnière. La maison de mes parents était posée à l'orée d'une forêt magnifique. Un matin, je m'éveille assise dans mon lit, mes avant-bras posés sur mes genoux, mes mains arrondies comme si elles emprisonnaient quelque chose. Maman entre dans la chambre : "Debout elaine, le déjeuner est prêt ! - Maman, j'avais cueilli un bouquet de fleurs pour offrir à ma maîtresse et je ne les ai plus !" Souriante, Maman me rassure : "Tu as rêvé ma chérie, allons vite !" J'avais effectivement rêvé mais ce rêve était si réel qu'il m'a amenée à la réflexion... "Maman, j'avais vraiment ce bouquet entre les mains, il était !! s'il n'est plus c'est parce que je suis éveillée ? - Bien sûr ! - Mais alors peut-être que le Bon Dieu dort en ce moment et que nous sommes son rêve… je suis dans son rêve mais je n'existe pas réellement ? lorsqu'Il va se réveiller, je n'existerai plus ? - Tu as trop d'imagination, ce n'est qu'un rêve et tu es bien là !" Pourtant ce rêve m'a poursuivie et me poursuit encore, c'est ce qui a fait que, très jeune, je me suis sentie attirée par tout « l'irrationnel ». Je cherchais l'explication de l'inexplicable ! J'ai étudié toutes les religions, anciennes et modernes, j'ai suivi ma religion avec ferveur et passion jusqu'à ce qu'elle ne m'apporte plus ce que j'attendais d'elle : la réalité ! Je sentais des mystères derrière les paraboles et j'ai voulu savoir, mais que sais-je en vérité après des années de recherche ? Pourtant j'ai gardé ma religion et mon amour pour le Divin... La philosophie m'a attirée. N'était-ce pas la porte qui menait vers d'autres réalités ? Je n'étais pourtant pas satisfaite. Il me manquait quelque chose mais je ne savais pas quoi lorsque j'ai rencontré l'ésotérisme. Pour autant Kirnoya la Noire est une pure fiction, j'ai joué à mixer des faits réels, la peste noire, les attentats, les viols avec les faits de mon imagination. Je tiens à dire que je ne suis ni voyante extralucide ni médium, et lorsque je ferme mes yeux, je ne vois que du noir ! ter : j'avais huit ans, je dormais dans une chambre toute rose comme une bonbonnière. La maison de mes parents était posée à l'orée d'une forêt magnifique. Un matin, je m'éveille assise dans mon lit, mes avant-bras posés sur mes genoux, mes mains arrondies comme si elles emprisonnaient quelque chose. Maman entre dans la chambre : "Debout elaine, le déjeuner est prêt ! - Maman, j'avais cueilli un bouquet de fleurs pour offrir à ma maîtresse et je ne les ai plus !" Souriante, Maman me rassure : "Tu as rêvé ma chérie, allons vite !" J'avais effectivement rêvé mais ce rêve était si réel qu'il m'a amenée à la réflexion... "Maman, j'avais vraiment ce bouquet entre les mains, il était !! s'il n'est plus c'est parce que je suis éveillée ? - Bien sûr ! - Mais alors peut-être que le Bon Dieu dort en ce moment et que nous sommes son rêve… je suis dans son rêve mais je n'existe pas réellement ? lorsqu'Il va se réveiller, je n'existerai plus ? - Tu as trop d'imagination, ce n'est qu'un rêve et tu es bien là !" Pourtant ce rêve m'a poursuivie et me poursuit encore, c'est ce qui a fait que, très jeune, je me suis sentie attirée par tout « l'irrationnel ». Je cherchais l'explication de l'inexplicable ! J'ai étudié toutes les religions, anciennes et modernes, j'ai suivi ma religion avec ferveur et passion jusqu'à ce qu'elle ne m'apporte plus ce que j'attendais d'elle : la réalité ! Je sentais des mystères derrière les paraboles et j'ai voulu savoir, mais que sais-je en vérité après des années de recherche ? Pourtant j'ai gardé ma religion et mon amour pour le Divin... La philosophie m'a attirée. N'était-ce pas la porte qui menait vers d'autres réalités ? Je n'étais pourtant pas satisfaite. Il me manquait quelque chose mais je ne savais pas quoi lorsque j'ai rencontré l'ésotérisme. Pour autant Kirnoya la Noire est une pure fiction, j'ai joué à mixer des faits réels, la peste noire, les attentats, les viols avec les faits de mon imagination. Je tiens à dire que je ne suis ni voyante extralucide ni médium, et lorsque je ferme mes yeux, je ne vois que du noir !

09/2012

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Histoire internationale

Algérie, la révolution trahie (1954-1958)

Messali Hadj, le président de l'Etoile nord-africaine (1926-1927), puis du Parti du peuple algérien (1937-1946), fonde en Algérie, en 1947, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). En 1952, Messali, pendant son voyage en Orient, prépare sur le plan politique, diplomatique et militaire la guerre d'indépendance. Il n'est pas suivi parla direction du MTLD d'Algérie qui s'est engagée dans la collaboration avec Jacques Chevallier (promoteur d'une politique néo-coloniale en Algérie). La crise du MTLD éclate. En juillet 1954, le MTLD est refondu au congrès d'Homu qui adopte le programme de Messali et charge le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) d'engager le parti dans la lutte armée. C'est alors que Boudiaf réunit un groupe pour former, avec l'aide de Nasser, le Front de libération nationale (FLN) qui veut fonder l'Algérie sur les principes islamiques. En novembre, le FLN lance une série d'attentats pour devenir l'interlocuteur algérien de la France. Mais Ben Boulatd, chef des Aurès, entre dans la révolution au nom de Messali. Il organise avec Zighout Youcef (chef de la Zone Il — Nord Constantinois — acquise au PPA) l'insurrection du 20 août 1955. Ahane Ramdane regroupe dans le FLN d'Algérie qu'il dirige tous les adversaires de la Constituante. Pour négocier avec Paris, il se démarque du Caire et engage une guerre féroce contre le MNA qui refuse de se dissoudre dans le FLN. En août 1956, au congrès de la Soummam, il dote le FLN d'une doctrine et d'une stratégie en rupture avec celles du mouvement nationaliste. Confronté, après l'envoi du contingent en Algérie, à une année puissante, il lance le terrorisme à Alger. Vaincu, il s'enfuit en Tunisie. Fin 1956, après l'agression de Suez, l'URSS et les Etats-Unis soutiennent le FLN et l'imposent comme l'interlocuteur de la France. En menant la guerre contre le MNA et le syndicat USTA, en caporalisant l'émigration et en lançant le terrorisme, le FLN a détruit le mouvement national créé par Messali. L'Algérie obtiendra son indépendance mais la révolution algérienne est morte en 1958. Avec ce livre, très documenté, Jacques Simon propose une lecture nouvelle de " la guerre d'Algérie ".

12/2018

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Traditions orientales et occid

Les plans occultes du Nouvel Ordre Mondial. Projet MK Ultra et rituels Illuminati

Saviez-vous que les Nazis avaient créé et employé des agents infiltrés " mentalement programmés " au cours de la Seconde Guerre mondiale, que les Anglais font de même avec certains agents de leurs services secrets ou que les Américains utilisent depuis des décennies la programmation mentale sur leurs propres citoyens et soldats ou au sein même de grandes industries du divertissement telles que Walt Disney ? Depuis des siècles les Illuminati ont appris à plonger les gens dans des états mentaux distincts avec des personnalités dissociées. En somme, ils utilisent nos cerveaux comme nous utilisons nos ordinateurs. Les Illuminati s'efforcent de contrôler tout ce qui compose notre société. Ils utilisent le système éducatif, les médias, les films, la musique et tout ce qu'ils peuvent utiliser d'autre. Au cours des années 1950, plus d'un million d'Américains ont participé au " projet MK Ultra ", cependant, seuls 40 000 d'entre eux sont répertoriés dans des dossiers (extrêmement détaillés) dont seules des personnes haut placées ont accès. Le devoir le plus important des esclaves du " projet MK Ultra " est de perpétuer les horribles activités sataniques et secrètes des Illuminati, comme les rituels secrets. Le satanisme est bien présent dans notre société depuis de nombreux siècles, mais il n'est jamais réellement dévoilé en ses fronts en raison de la capacité, de la part des satanistes, à créer chez les gens des " troubles dissociatifs de l'identité ", ceci depuis des générations. Beaucoup de rois européens étaient satanistes et avaient en eux ces troubles. Les familles royales du Danemark, des Pays-Bas, d'Espagne, de France et d'Angleterre ont elles aussi été toutes impliquées dans l'occultisme et le satanisme. Cet ouvrage traitera, entre autres, les sujets qui suivent : la programmation mentale, le projet MK Ultra et son " programme Monarch ", les bases souterraines secrètes du gouvernement dissimulées un peu partout en Amérique, les organisations servant les intérêts des Illuminati (comme certaines industries ou sociétés secrètes), les rituels occultes et sataniques que les Illuminati exécutent régulièrement, à petite échelle (comme " la fête de la Bête ") ou à grande échelle (comme les attentats du 11 septembre 2001) ainsi que la condamnation de l'auteur de ce livre, Fritz Springmeier, à 9 années de prison pour avoir tenté de dévoiler au public les véritables " plans occultes du Nouvel Ordre Mondial ".

02/2022

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Sciences politiques

Lettres contre la guerre

Peu après les attentats du 11 septembre 2001, la journaliste italienne Oriana Fallaci publie un article puis un livre intitulés La Rage et l'orgueil, dans lequel cette grande figure progressiste italienne s'en prend au monde musulman dans son ensemble. Les musulmans y sont comparés à de « nouveaux croisés » et les imams à des « guides spirituels du terrorisme » dont les mosquées « grouillent jusqu'à la nausée de terroristes ou d'aspirants terroristes ». Effondré par les outrances d'une femme dont la carrière de brillante intervieweuse l'avait amenée à dialoguer avec le Shah d'Iran, Willy Brandt, Lech Wa??sa, le colonel Kadhafi, Yasser Arafat, Indira Gandhi, à se débarrasser de son voile devant l'ayatollah Khomeini ou encore à faire admettre à Kissinger que la guerre du Vietnam s'était avérée « inutile », Tiziano Terzani s'attelle à la rédaction d'une réponse, qui va prendre la forme de lettres adressées à son petit-fils Novalis. Ces Lettres contre la guerre sont d'abord l'oeuvre d'un Occidental qui a passé près de la moitié de sa vie en Orient, sans jamais y perdre ses racines ni son cartésianisme. Mieux que quiconque en Europe, il a senti la nécessité du dialogue Nord-Sud et Est-Ouest, et l'absurdité non seulement de la guerre dite « contre le terrorisme » mais aussi de toutes les guerres menées sous les prétextes de « modernité » ou de « civilisation », et qui ne sont souvent que les cache-nez de l'avidité des hommes et de leur soif de pouvoir. Fidèle à sa méthode de grand baroudeur du journalisme, c'est depuis le Pakistan et l'Afghanistan que Terzani écrit la plus grande partie de ces lettres. Là, il comprend « le drame du monde musulman dans sa confrontation avec la modernité, le rôle de l'islam en tant qu'idéologie anti-mondialisation ». Ce texte est visionnaire à plus d'un titre. Au détour de chaque phrase, on y décèle les erreurs qui furent celles de l'Occident dans son rapport au monde musulman et plus largement à toutes les autres cultures, avant et après le 11 septembre 2001. Lettres contre la guerre, d'où émanent à la fois une colère sourde et un pacifisme de combat, est une contribution essentielle au débat géopolitique mondial et une pierre cruciale sur la voie de la paix des nations. Sa lecture, près de quinze ans après sa rédaction, n'a jamais été aussi nécessaire.

11/2015

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Balkans

Le camp de concentration de Goli otok, emblème infâme de la Yougoslavie titiste. Lettre d'Emiljan Milan Kalafatic au maréchal Tito

L'avènement de la dictature titiste n'a, à ce jour, pas fait l'objet de travaux historiographiques consistants. Dès le milieu de l'année 1948, la rupture avec l'Union soviétique est consommée. L'Etat yougoslave recourt aux forces de sécurité fédérales (la sinistre UDB) afin de faire taire les opposants à sa politique au sein du Parti communiste de Yougoslavie. Alors que les dirigeants ne cessent de jurer publiquement fidélité à Lénine, à la révolution d'Octobre et au socialisme, l'intervention de l'UDB, prenant des formes monstrueuses, débouche sur une répression sans précédent, et sans égale dans l'Europe d'après-guerre. Au début de 1949, des arrestations de militants communistes ont lieu dans tout le pays. Le Monténégro, où la chasse aux communistes va jusqu'à l'organisation d'attentats, de battues et d'exécutions sommaires - avec la participation d'une division de l'UDB au plein complet, c'est-à-dire plus de dix mille hommes -, et la Bosnie-Herzégovine sont plus particulièrement touchés. Et le 10 juillet 1949 le camp de concentration de Goli otok, voulu et organisé par Josip Broz-Tito avec l'aide de ses plus proches collaborateurs, accueille les premiers prisonniers. La lettre de Kalafatic, membre de quatre partis communistes et ayant participé à trois mouvements de résistance, qui fut envoyée au maréchal Tito sans que ce dernier ait jamais répondu, donne la mesure de l'épuration à grande échelle, d'une cruauté sans pareille, qui frappe le Parti communiste yougoslave à partir du mois de juin 1948. Goli otok n'est que la partie émergée de l'iceberg, la plus choquante, la plus cruelle certes, mais ce sont les 75 % des militants communistes exclus du Parti qui donnent la véritable mesure de l'événement. Par conséquent, il n'est pas excessif de dire que la Yougoslavie, née de la guerre contre l'occupant nazi, change du tout au tout à la suite de la rupture avec l'Union soviétique ; la base politique sur laquelle se fonde le pouvoir de l'Etat est totalement bouleversée. Pièce maîtresse du système politique de la Yougoslavie titiste, le camp de concentration de Goli otok s'impose à quiconque tente d'en comprendre la tragique histoire, sa dislocation y compris. Dossier préparé par Alain Jejcic

07/2021

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Philosophie

La révolution pour une nouvelle civilisation : l'universalisme

L'humanité se trouve actuellement dans un état de crise. La débâcle financière de septembre 2008 fut la plus funeste depuis 1929. Malgré l'intention de plusieurs chefs d'Etat de réformer le système bancaire, presque rien n'a été entrepris. Le réchauffement de la Terre, dû à l'émission intense des gaz à effet de serre, provoque d'énormes incendies de forêts ou des pluies diluviennes, faisant des victimes par milliers. D'autres conséquences en sont une désertification galopante, l'assèchement de mers, lacs et fleuves, la disparition de centaines d'espèces animales et florales, la fonte des calottes glaciaires. La surpopulation humaine qui augmentera encore par millions de créatures, accentue dramatiquement la situation à tel point que la consommation épuise en huit mois ce que notre planète ne peut produire qu'en douze. Il s'ensuit que chaque année des milliards de personnes meurent de faim et de manque d'eau potable, tandis qu'en plus, des millions sont privés d'un logement décent, de soins médicaux, d'instruction, d'emploi. En même temps, des sommes vertigineuses sont consacrées aux armements. Des conflits s'éternisent, en Palestine, en Afghanistan. Des attentats réguliers déstabilisent l'Irak, le Pakistan, la Somalie. Le terrorisme s'est répandu avec l'emploi de l'arme la plus inhumaine, les kamikazes. Les religions monothéistes continuent à se proclamer porteuses de la Vérité qui, entre elles, apparaît inconciliable et en opposition avec les certitudes scientifiques. Il y a un manque flagrant de repères pour guider vers des solutions raisonnables. L'humanité est arrivée à une croisée de chemins. Ou bien, elle persévèrera avec les mêmes erreurs qui ne pourront qu'empirer. Dans ce cas, irrévocablement, elle signera sa déchéance et sa disparition par des guerres infâmes pour satisfaire des appétits de puissance et des besoins énergétiques et alimentaires de plus en plus pressants. Ou bien, l'humanité s'ouvrira à une toute autre perception de ses valeurs, tournant résolument le dos aux égarements gravissimes qu'elle commet actuellement sans arrêt. Le présent ouvrage expose les principes qui sont à la base de l'existence et démontre sur quels fondements le futur est à construire. L'humanité est appelée à une révolution sur elle-même. Une nouvelle civilisation s'affirmera, d'une hauteur de vue et d'une splendeur encore jamais atteintes. Elle assurera le bonheur pour le plus grand nombre. L'humanité arpentera des chemins lumineux.

03/2011