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Participation et intéressement : le dividende salarié

Extraits

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Littérature française

Seul le poisson mort va dans le sens du courant

Cette histoire, basée sur des faits réels et concrets, est la mienne. Salarié dans une entreprise durant huit années, qui se vante d'être estampillée du label «Top employeur», je vais y apprendre une chose essentielle, à savoir que la solidarité entre salariés en entreprise est la clé des avancées sociales et de l'obtention d'avantages sociaux considérables. Cette histoire soutient la thèse selon laquelle chaque individu, à son échelle. Découvrez la lutte d'une poignée de salariés afin d'obtenir de véritables avancées sociales. Une première partie sous forme de récit et une seconde sous forme de journal vous feront partager le combat de quelques individus déterminés sur une période allant de 2007 à fin 2012.

10/2014

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Actualité politique France

Sommes-nous prêts au combat de haute intensité ? Que reste-t-il des dividendes de la paix ?

L'éventualité de la résurgence d'un conflit majeur, ou de phases critiques lors d'un conflit de moindre ampleur, n'est plus une hypothèse d'école. Le contexte stratégique est aujourd'hui marqué par la montée des tensions inter-étatiques, de nouvelles démarches d'empire et la désinhibition dans l'emploi de la force armée. Ainsi, les orages s'accumulent à nouveau à l'horizon et la menace grandit sans réelle prise de conscience par les populations occidentales. Il convient donc d'être lucide, de changer d'approche, et de tirer de ces évolutions toutes les conséquences quant à notre modèle d'armée, nos capacités militaires, nos aptitudes opérationnelles... Aujourd'hui, la question est simple : l'armée française est-elle prête au retour des conflits de haute intensité ? Fort de l'expérience militaire et géopolitique de ses membres, Horace donne ici son point de vue et plaide pour une adaptation rapide de nos armées aux guerres qui viennent.

10/2021

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Gestion des ressources humaine

Les risques psychosociaux en milieu professionnel. Salariés et élus du personnel : guide pour agir face aux RPS

Popularisés sous le sigle RPS depuis plus de deux décennies, las risques psychosociaux se traduisent par des conditions de travail dégradées et une souffrance mentale des salariés. Etroitement liés aux pratiques managériales destinées à renforcer la rentabilité dans le secteur privé, ou à réduire les coûts dans la Fonction publique, les RPS se sont amplifiés avec la crise sanitaire, qui a généré des fermetures d'entreprise, des vagues de licenciements et une remise en cause des acquis sociaux. Plus que jamais, les RPS sont donc à l'ordre du jour ! Ce livre résolument pratique aborde cette problématique sous différents angles : celui de la victime potentielle, celui du salarié impuissant à assister ses collègues en détresse et celui du représentant du personnel dont l'objectif est de protéger la santé des salariés. Rédigé simplement et accessible à tous, cet ouvrage apporte des outils, des conseils, des repères, et s'appuie sur des exemples concrets pour placer les bonnes pratiques au coeur des débats et inciter à l'action. Avec l'objectif de faire évoluer les salariés fragilisés d'un statut de victime à celui d'acteur.

06/2021

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Littérature française

La Terre-Sainte, voyage dans l'Arabie Pétrée, la Judée, la Samarie, (Éd.1860)

La timidité : étude psychologique et morale / par L. Dugas,...Date de l'édition originale : 1898Sujet de l'ouvrage : TimiditéCollection : Bibliothèque de philosophie contemporaineLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

06/2012

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Littérature française

Participation communautaire, gouvernance foncière durable au Cameroun. La cartographie participative, outil de dialogue et prévention des conflits communautaires

A l'heure où la décentralisation se veut être le levier du développement local au Cameroun, il se pose le problème du choix des outils adapté à cet effet. Face aux investissements de plus en plus grandissants de l'Etat, on note une non adéquation entre le cadre juridique et une faible implication des communautés dans le processus d'affectation et d'exploitation des terres. Ceci entraine une insécurité de la tenure foncière traditionnelle entrainant un impact sur le développement local et par conséquent sur la gestion durable des ressources. Le cadre juridique actuel ne traite pas explicitement le problème du foncier rural et ne correspond plus à la conception des usages actuels des communautés locales. Dans la commune de Nguti, où 30% des terres seulement relèvent des terres coutumières, on note une faible concertation dans les décisions d'affectation des terres entre l'Etat et les 54 communautés existantes avec une demande sans cesse croissante de terre entre 2009 et 2016. Cette thèse met en avant la cartographie participative comme un outil de dialogue et de prévention des conflits d'usage des ressources forestières entre l'Etat et les communautés locales.

01/2023

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Gestion des ressources humaine

La mobilité internationale des salariés. Construire un package d'expatriation en 10 étapes

Les pratiques de mobilité internationale dans les entreprises sont multiples et en constante évolution. Aujourd'hui, les services RH doivent construire des packages conformes à la fois aux politiques et aux législations de plus en plus exigeantes des pays d'accueil. L'enjeu ?? Sécuriser la mission du salarié, afin que sa période de travail à l'étranger se déroule dans les meilleures conditions. Alors, dans quel cadre envisager l'envoi d'un salarié à l'étranger ?? Comment définir la mission et son contexte ?? De quelle façon élaborer un " package de mobilité ", organiser le départ et effectuer le transfert ?? Construit autour des 10 étapes essentielles du transfert international, cet ouvrage opérationnel et très pratique vous délivre tous les conseils utiles pour vous accompagner dans la gestion de vos dossiers. Pour mettre en oeuvre une politique de mobilité internationale adaptée aux objectifs et à la culture de votre entreprise !

11/2023

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Littérature française

En mémoire d'une saison de pluie

A l'origine de ce récit, l'escapade de trois jeunes gens dans une vieille demeure, Bois Clair, où allaient se graver ces scènes primitives de l'amitié et de l'amour, comme un Age d'or et d'innocence, au fond d'une forêt d'automne battue de pluie et poésie. Pour ne pas gâcher l'amitié et l'amour, ni couper trop tôt sa prose juvénile de l'émotion qui l'avait fait naître, il aura fallu au narrateur poursuivre le plus loin possible son voyage initiatique après la mort de ses amis, le jeune homme et Diane, et leur image roussie, de l'autre côté. On reconnaîtra peut-être un philosophe, dont le suicide du haut de la tour Montparnasse n'aura cessé de hanter l'auteur, et sa femme, une essayiste et romancière, qui lui survécut une trentaine d'années et inspira, entre autres figures féminines, le personnage de Diane.

05/2021

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Eglise primitive

Civitas confusionis. De la participation des fidèles aux controverses religieuses dans l'Antiquité tardive

En 1776, dans le premier tome de son Histoire du déclin et de la chute de l'Empire romain, EDWARD GIBBON identifiait dans une homélie de GREGOIRE DE NYSSE, donnée à Constantinople en 383, un témoignage exemplaire de la passion des masses chrétiennes pour les disputes théologiques à la fin de l'antiquité, une passion que l'historien anglais jugeait, avec causticité et scepticisme, futile et dangereuse. Il citait le prédicateur : " Des hommes nés d'hier et d'avant-hier, des gens dédiés à de viles activités, des théologiens improvisés qui dogmatisent, peut-être des esclaves qui ont subi le fouet et qui ont fui le travail servile, se piquent de philosopher sur des choses incompréhensibles. Vous n'ignorez nullement de qui je veux parler. Partout, la ville est remplie de telles gens, les rues, les places, les avenues, les quartiers, les tailleurs, les changeurs, les épiciers. Demandez qu'on vous change de la monnaie, on vous entretiendra de l'engendré et de l'inengendré. Enquérez-vous du prix du pain, on vous répondra que le Père est le plus grand, et que le Fils est inférieur. Informez-vous si le bain est prêt, on vous montrera que le Fils a été créé de rien ". Cet ouvrage entend, tout en abandonnant résolument le terrain de la polémique idéologique ou confessionnelle, recapturer l'intuition historiographique de GIBBON pour explorer, avec toutes les ressources des sciences historiques d'aujourd'hui, les ressorts de cette capacité reconnue et revendiquée de mobilisation de tant d'énergies intellectuelles (autant que physiques) pour la défense de convictions dogmatiques. Il s'agit de réexaminer les controverses doctrinales entre chrétiens dans l'antiquité tardive comme un phénomène de masse, et non pas seulement, à l'instar de maintes histoires des dogmes, comme un affrontement de lettrés. Jamais sans doute dans le monde antique, en tout cas à une aussi large échelle, des débats que les contemporains pouvaient considérer comme relevant souvent de la sphère philosophique, quelle que soit l'appréciation portée sur leur niveau ou leur qualité, n'ont été autant popularisés. A ce titre les controverses doctrinales entre chrétiens tiennent une place d'importance dans ce que le grand historien italien SANTO MAZZARINO (1916-1987) a proposé de dénommer "la démocratisation de la culture" dans l'antiquité tardive.

02/2024

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BTS Commerce international

Participation au développement commercial international BTS CI 1re et 2e années. Domaine d'activités 3, Edition 2021

Cet ouvrage Domaine d'activités 3- Participation au développement commercial international pour la 1re et 2ème années du BTS CI, conforme à la réforme du BTS Commerce International propose une approche par les mises en situation. Il est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel. En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2. 0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette. >> Les infos pratiques sur le i-Manuel 2. 0 à découvrir ci-dessous - Un ouvrage proposant une approche par les mises en situation : chaque chapitre est composé d'un cas principal mettant l'étudiant en position de professionnel et lui permettant d'acquérir les compétences demandées par le référentiel. - De nombreux cas d'entreprises réelles ou réalistes et des documents professionnels (en français et en anglais) sont mobilisés au fil des chapitres. - Des fiches ressources complètes et détaillées. - Des applications permettant de s'entraîner dans des situations professionnelles variées et de mobiliser les savoir-faire acquis. Structure de l'ouvrage : - Une page d'ouverture présente la problématique au moyen d'un texte issu le plus souvent de la presse professionnelle, puis la situation professionnelle qui servira de fil conducteur au chapitre. - Cette situation professionnelle est composée d'une courte présentation du pays dans lequel elle s'inscrit, puis de la présentation de l'entreprise dans laquelle l'étudiant est amené à réaliser une mission. - Cette mission prend la forme d'un questionnement qui s'appuie d'une part sur des documents professionnels apportant les éléments de contexte et d'autre part sur les fiches ressources apportant les savoirs. - En fin de chapitre, plusieurs pages d'applications permettent de réactiver les notions ou de les appliquer à un autre contexte.

06/2021

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Revues de psychanalyse

Connexions N° 118, 2023-1 : Vivre et penser la participation. regards croisés pour une autre intervention sociale

Traversé par des changements d'ordre institutionnel, organisationnel et doctrinal, le travail social est en pleine mutation. Dans les années 2000, les nouvelles politiques sociales impulsent une culture managériale que les établissements sont sommés d'intégrer. La commande publique tend à plus de contrôle et cherche à orienter les missions des travailleurs sociaux vers des logiques sécuritaires. Dans le même temps, la tendance est au renforcement du pouvoir d'agir des populations, les professionnels sont incités à prendre en compte leurs aspirations, leurs capacités individuelles ou collectives et leur implication dans les actions. Après la loi 2002 qui pose les jalons d'un management participatif élargi aux usagers, le décret du 6 mai 2017, précisant la nature des savoirs placés au coeur du travail social, fixe les attentes et les perceptions des bénéficiaires comme point nodal de l'intervention. Encadré par la doctrine managériale, l'impératif de participation est cependant loin d'être une évidence. C'est une autre relation entre science et action qu'il s'agit de construire. Trois thèmes composent ce numéro centré sur les rapports entre travail social et participation, dont l'ambition est de croiser les analyses de différents acteurs concernés (personnes sollicitées dans le cadre de dispositifs de participation, professionnels et chercheurs) : 1. La participation instrumentale - leurre managérial -, ses dispositifs concrets et types d'assujettissement ; 2. La participation émancipatrice et ses finalités, à travers ses pratiques, expérimentations et conceptualisations ; 3. Les leviers théoriques, méthodologiques et épistémologiques permettant une critique revisitée et de nouvelles formes de lutte.

05/2023

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Shonen/garçon

By the grace of the gods Tome 4

Ryôma Takebayashi, un salarié ordinaire, a accepté d'être réincarné en jeune garçon par des dieux afin de sauver leur monde. Les connaissances de sa première vie lui permettent d'utiliser l'alchimie, mais parviendra-t-il à en faire un commerce ? Entre l'étude d'une nouvelle variété de slimes et sa participation à une extermination de monstres à grande échelle avec ses camarades de la guilde, Ryôma ne chôme pas ! Voici l'histoire de sa nouvelle vie et de la guérison progressive de son coeur grâce à la bienveillance de son entourage !

05/2023

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Economie (essai)

Alternatives économiques N° 409, février 2021 : La machine à dividendes. Enquête sur les comptes du CAC 40

Chaque mois le suivi complet de l'actualité économique, sociale et environnementale en France, en Europe et à l'international. Le dossier : un point complet sur une question majeure A chaud : une question d'actualité remise en perspective Agir : des reportages et des enquêtes pour mettre en valeur des initiatives citoyennes innovantes Lectures : toute l'actualité des livres économiques et sociaux

02/2021

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Proche-Orient

Participations civiques des juifs et des chrétiens dans l'Orient romain. Ier-IVe siècles

Cet ouvrage examine la participation à la vie civique de citoyens juifs et chrétiens dans l'Orient romain. Dans ces sociétés dans lesquelles la religion civique était omniprésente, la présence de ces concitoyens, dont les affiliations religieuses personnelles présentaient des incompatibilités rituelles avec la vie publique, doit être examinée conjointement par des spécialistes des cités du monde romain et des historiens des religions, à partir du moment où des témoignages existent. En effet, la participation (sous diverses formes) de ces citoyens aux affaires publiques est attestée sans ambiguïté au plus tard à partir du IIIe siècle par des sources littéraires et épigraphiques, " païennes ", chrétiennes ou juives (rabbiniques). Poser cette question permet donc de mieux comprendre la cité du Haut-Empire et procure également un paramètre utile pour étudier la transition vers l'époque constantinienne à l'échelon territorial local. Suivant un principe méthodologique de mise en série exhaustive, cet ouvrage rassemble pour la première fois un répertoire des documents juridiques, épigraphiques, papyrologiques, rabbiniques et hagiographiques disponibles sur le sujet. Il se termine par deux dossiers complexes qui éclairent sur deux terrains - la Galilée et Ostie -, la réalité de ces cohabitations "publiques" et leurs conditions de visibilité dans les sources.

11/2022

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Histoire ancienne

Démocratie athénienne, une affaire d'oisifs ? Travail et participation politique au IVe siècle avant J.-C.

Longtemps, le IVe siècle athénien a été considéré comme un siècle de déclin. Une des manifestations de ce déclin aurait été le dysfonctionnement des institutions démocratiques. Cette opinion était essentiellement fondée sur les critiques prêtées à Socrate par deux de ses disciples, Platon et Xénophon, ainsi que sur les remarques d'Aristote tant dans la Politique que dans la Constitution d'Athènes. Face à ce déclin, ces intellectuels proposaient, sinon des solutions, du moins des modèles inspirés d'un passé idéalisé ou élaborés de toutes pièces. Ce qui les caractérisait, en dépit des différences plus ou moins sensibles, c'était le fait de tenir toute activité autre que la guerre ou la politique comme indigne de l'homme libre. [...] Même le travail de la terre était interdit aux citoyens de ces cités modèles, ce travail de la terre qu'en revanche Xénophon ennoblissait pour mieux lui opposer les activités décriées qu'étaient l'artisanat et le commerce. Le livre de Saber Mansouri a le grand mérite de montrer qu'une telle attitude ne correspondait pas aux réalités de l'Athènes du IVe siècle où il existait une population d'artisans et de commerçants qui, lorsqu'ils étaient citoyens, étaient d'autant plus étroitement associés à la vie politique de la cité qu'ils se rendaient plus volontiers aux assemblées de la Pnyx que les paysans et, surtout, fréquentaient l'agora. Cet ouvrage, en mettant l'accent sur l'implication dans la vie politique de la cité non seulement de citoyens exerçant les métiers de l'artisanat et du commerce, mais aussi de certains métèques, va à l'encontre des idées reçues qui ne voient dans le citoyen athénien que l'homo politicus, pour reprendre la formule de Max Weber. (Extrait de la préface de Claude Mossé)

03/2010

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Gestion des ressources humaine

Gouvernance et nouvelle donne RH. Pour le développement pérenne et la performance durable de l'entreprise

La relation de l'entreprise avec ses salariés est en voie de grande mutation. Pour l'entreprise, de très nombreux défis sont à relever dans un contexte environnemental chahuté, peu lisible et imprévisible. Les attentes protéiformes des salariés évoluent et modifient le rapport de force avec l'entreprise. La place du travail est à repenser : c'est le début d'une profonde transformation des relations entre l'entreprise et son salarié. De nouveaux réflexes sont à acquérir par les dirigeants notamment dans le pilotage de leur entreprise : sa pérennité est en cause et une véritable bonne gouvernance structurée s'impose. Quels sont les véritables enjeux ?? Comment pratiquer ?? Quelle gouvernance mettre en place ?? Etc. Ce fascicule écrit par des dirigeants, des cadres et des administrateurs, propose des recommandations simples, concrètes et faciles à mettre en oeuvre pour une plus grande performance de l'entreprise.

04/2024

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Droit

Liaisons sociales Les Thématiques N° 84, décembre 2020 : Le licenciement pour motif personnel. Comprendre la procédure et les sanctions applicables. L'activité partielle

Le licenciement d'ordre personnel repose sur un motif inhérent à la personne du salarié. Il doit être motivé et justifié par une cause réelle et sérieuse. Le motif est réel s'il est établi, ce qui suppose des éléments matériels susceptibles d'être prouvés. Il doit être objectif, exact et sérieux c'est-à-dire que les éléments qui le fondent sont suffisamment pertinents pour entraîner la rupture du contrat de travail. Il existe deux catégories : le licenciement pour faute et le licenciement non disciplinaire. L'ordonnance n°  ; 2020-1387 du 22  ; septembre 2017 a assoupli l'obligation de motivation du licenciement pesant sur l'employeur. En effet, une fois le licenciement notifié, l'employeur a la possibilité de préciser le motif, de sa propre initiative ou à la demande du salarié. Le Code du travail prévoit l'attribution de dommages-intérêts lorsque le licenciement est sans cause réelle et sérieuse. L'ordonnance du 22  ; septembre 2017 a institué un barème d'indemnisation dont les plafonds varient en fonction de l'ancienneté du salarié. Ce barème est cependant écarté en cas de nullité du licenciement. Les irrégularités de procédure peuvent également donner lieu à indemnisation. Enfin, le salarié peut obtenir des dommages-intérêts en vue de réparer des préjudices distincts. Point spécial : L'activité partielle En 2020, de nombreuses entreprises ont eu recours à l'activité partielle afin de faire face à la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19. Ce dispositif permet à l'employeur, lorsqu'il est confronté à certaines difficultés l'obligeant à réduire temporairement son activité, de diminuer le temps de travail des salariés. Ces derniers bénéficient d'une indemnité versée par l'employeur pour les heures chômées, et celui-ci obtient ensuite une allocation financée conjointement par l'Etat et l'Unedic. La mise en uvre du dispositif doit être préalablement autorisée par l'Administration. L'activité partielle a connu en 2020 de nombreuses adaptations temporaires et exceptionnelles notamment pour étendre le champ des bénéficiaires et améliorer la prise en charge de l'indemnité versée aux salariés. Une réforme applicable en début d'année 2021 vise à en garantir l'économie et la pérennité.

01/2021

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Droit du travail et de l'emplo

Départs négociés et ruptures conventionnelles. La rupture amiable, la rupture conventionnelle individuelle et collective, la transaction, 7e édition

Les départs négociés connaissent un essor considérable dans les entreprises. Tous les salariés sont concernés, qu'il s'agisse des ouvriers, des employés, des techniciens et des cadres. Environ 30 000 ruptures conventionnelles seraient formalisées chaque mois, et plus 4 millions depuis leur création ! Comment expliquer cette progression ? Le souhait pour l'employeur de bénéficier de la sécurité juridique, la volonté pour le salarié de percevoir l'assurance chômage ou l'intérêt commun de mettre fin rapidement à un litige... Mais si la rupture amiable, la rupture conventionnelle et la transaction peuvent être considérées comme des accords intéressants, encore faut-il bien les différencier. 100 % à jour et opérationnel, rédigé dans un style simple et accessible à tous, ce véritable guide pratique permettra aux salariés comme aux employeurs de connaître leurs droits et obligations pour maîtriser tous les départs négociés et ruptures conventionnelles.

09/2021

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ouvrages généraux

Ils étaient 177 et des milliers d'autres. La participation française lors des opérations du 6 juin 1944

- Un livre qui met en valeur les milliers de français qui ont aidé et participé aux débarquement de juin 1944 - Un livre issu de 40 ans de recherches - Un livre qui couvre toute la France et met en valeur les hommes et les femmes de l'ombre Depuis plus de 40 ans, l'auteur souhaitait écrire plus particulièrement sur le rôle des français, qu'ils fussent militaires ou civils, résistants ou combattants, afin de leur rendre un hommage bien mérité. En effet, trop peu d'ouvrages mettent en valeur l'action et l'implication, notamment, de certains de nos compatriotes lors des opérations liées au Jour J (6 juin 1944). Rarissimes encore sont ceux présentant une vision globale des actions de ces français, privilégiant des cas par cas. Trop d'ouvrages sont concentrés sur l'action des Anglo, américains, sans qui cette opération n'aurait jamais pu avoir lieu ni aboutir, mais plusieurs milliers de français y ont pris part et le grand public n'en a pas réellement conscience. Au mieux, on ne retient que la présence des 177 vaillants commandos marinede Philippe KIEFFER, qui ont débarqué sur les plages normandes. Mais, il n'y avait pas que les fameux 177 commandos Kieffer, mais aussi des Marins, Aviateurs, Parachutistes, agents de Forces spéciales ou encore Résistantes et Résistants, dont on n'a jamais parlé. Et l'action ne s'est pas seulement déroulée en Normandie, mais dans toute la France. Ce livre se veut un hommage bien mérité à ces valeureux combattants du 06juin 1944, oubliés jusque, là.

01/2024

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Psychologie, psychanalyse

Petit atelier du mieux-être au travail. Pour salariés de tous horizons

"Mon chef est incompétent", "Je suis submergé(e) de travail", "Mes collaborateurs sont paresseux" : autant de remarques que Béatrice Millêtre entend fréquemment au cours de ses consultations. Ressenti par un grand nombre de salariés, ce malaise professionnel n'est pas insurmontable. L'auteur nous propose de chercher nos propres solutions, sans attendre que le monde de l'entreprise évolue. Elle nous aide ainsi à comprendre les rouages sous-jacents à nos comportements, à nous montrer constructifs dans les situations délicates, à mieux communiquer et enfin à nous accepter et à accepter les autres dans leurs différences. Afin de retrouver enthousiasme et sérénité au travail.

09/2013

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Droit du travail et de l'emplo

Droit du travail. Edition 2024-2025

Une approche inédite de toute l'actualité en droit du travail. Le précis comprend un exposé fidèle et précis du droit positif. Sur ce plan, il est le plus complet des manuels consacrés au droit du travail. En atteste son volume et la variété des thèmes abordés : chômage, participation, intéressement, procédure prud'homale... autant de points absents des autres manuels. A la différence de ses concurrents, il va au-delà de la simple description du droit positif. Il présente les règles dans leurs contextes, présente des pistes de réflexions, propose des solutions pour les questions d'interprétation non encore résolues, et envisage des pistes d'évolution du droit. Ces éléments d'intelligence du droit sont rarement présents dans les autres manuels ou dans les grandes encyclopédies en ligne. Ces qualités en font un ouvrage nécessaire aux étudiants qui cherchent à donner du sens aux règles du droit du travail. Et un ouvrage nécessaire au praticiens, avocats, conseillers prud'homaux, qui y trouveront des solutions juridiques qui ne se trouvent pas ailleurs. Les changements législatifs ont produit plusieurs évolutions : modification de congés, transposition du droit de l'Union européenne, incorporation de la jurisprudence constitutionnelle, modifications du droit du chômage... En volume, les mises à jour sont toutefois principalement, cette année, issues de l'abondante actualité jurisprudentielle.

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Immobilier, droit de la constr

Le guide du diagnostiqueur immobilier. Présentation de la profession et du marché - Devenir diagnostiqueur - Tout savoir pour s'installer à son compte - Le guide du salarié, 3e édition

Apparu il y a 25 ans, la profession de diagnostiqueurs immobiliers poursuit son développement au gré des évolutions réglementaires qui ne cessent d'étendre son champ d'intervention. Métier de reconversion par excellence, la filière gagne progressivement en maturité et en structuration, même si son environnement demeure soumis à de nombreux aléas qui perturbent sa croissance, mais en font aussi sa richesse. En voici toutes les facettes et les ficelles ! PROFESSION : DIAGNOSTIQUEUR IMMOBILIER - Un métier encore jeune - Des missions toujours plus nombreuses au service de l'intérêt général - Organisation de la profession LE MARCHE DU DIAGNOSTIC IMMOBILIER - Catalogue & présentation des diagnostics immobiliers - Clients & prescripteurs - COMMENT DEVENIR DIAGNOSTIQUEUR IMMOBILIER ? - Profil & prérequis - Formations & Certifications - Formations continues & Recertifications SALARIE OU INDEPENDANT : LES CLES POUR FAIRE LE BON CHOIX - S'installer à son compte/Créer son entreprise - Les Franchises - Développer sa clientèle - Le marché de l'emploi LES ENJEUX FUTURS - La rénovation énergétique - L'habitabilité des logements LES 50 PERSONNALITES QUI FONT LE DIAGNOSTIC IMMOBILIER - Le carnet d'adresses de la profession

01/2023

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Revues Ethnologie

Cahiers d'études africaines N° 245-246/2022 : Salariats d'en bas

Les réflexions relatives au salariat en Afrique ont connu différentes modes et fait l'objet d'intérêts fluctuants, inscrits dans des historicités plurielles. Ce numéro propose d'en renouveler la compréhension dans plusieurs secteurs d'activités. Il part du constat de l'augmentation récente de la fraction salariée des classes populaires dans de nombreux pays, mobilisée dans les chantiers, les mines, les plantations, le gardiennage ou à travers la monétisation de rapports de travail qui ne l'étaient pas auparavant. Les analyses empiriques et théoriques proposées souhaitent éclairer ce phénomène resté trop discret dans les réflexions scientifiques et l'appréhension des dynamiques globales du point de vue de l'Afrique. Ce numéro étudie les pratiques et les imaginaires associés au travail salarié ainsi que les trajectoires biographiques des salarié. e. s subalternes en s'inscrivant dans plusieurs horizons disciplinaires. En outre, il revisite le rapport salarial en Afrique et relance le débat sur les outils d'analyse pour l'étudier.

06/2022

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Coiffure, esthétique, maison

En situations professionnelles - Relation clientèle et participation à l’activité de l’entreprise - Pôle 2 - CAP Métiers de la coiffure (2023) - Pochette élève

Le CAP Métiers de la coiffure entré en vigueur en 2019 propose un découpage des compétences en 2 Pôles. Cet ouvrage de la collection "En situations professionnelles" couvre entièrement le Pôle 2. - Cet ouvrage couvre le Pôle 2 Relation clientèle et participation à l'activité de l'entreprise du CAP Métiers de la coiffure. - Cet ouvrage prépare à l'épreuve EP2 de l'examen. - Les séquences pédagogiques sont construites à partir de situations professionnelles, qui ancrent l'apprenant dans la réalité métier avec, pour chaque partie, un contexte professionnel individuel à chaque élève. - Chaque chapitre est construit avec des documents variés et illustrés pour mettre en place une pédagogie progressive. Il se clôt par une phase de vérification des connaissances grâce à de nombreuses activités diversifiées, dont une interactive, et par une synthèse guidée que l'apprenant doit compléter. - Des fiches d'activité à la fin de chacune des parties guident l'élève dans sa pratique professionnelle, notamment lors des PFMP.

03/2023

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Spécialités médicales

Le monde du travail est devenu fou !

Le travail nous rendra-t-il tous fous ? " J'ai vu le monde du travail se transformer complètement. Autrefois, lorsqu'un salarié se plaignait, il me disait : "Il y a trop de bruit, c'est trop lourd, il y a trop de poussière. ' Depuis quelques années, les salariés me disent : "On m'en demande trop, je suis épuisé, c'est toujours plus. ' " Dépassés par un monde du travail qui change trop vite, victimes de directeurs motivés par la seule rentabilité, les salariés sont en souffrance : certains sont épuisés, d'autres tombent malades, et d'autres encore, malheureusement, meurent. Donner toujours plus : est-ce le prix à payer pour pouvoir continuer à travailler ? Burn-out, stress, harcèlement, Marielle Dumortier rencontre chaque jour des salariés qui souffrent mais ne demandent qu'une seule chose : faire un travail de qualité. Ces hommes et ces femmes trop souvent considérés comme interchangeables, elle prend le temps de les écouter et de découvrir la richesse de chacun. Dans Le monde du travail est devenu fou ! , elle partage des témoignages bouleversants, aussi émouvants que révoltants. Ces histoires sont des histoires de vie au travail. Ces histoires sont devenues son histoire.

10/2020

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Travail social

Salariés aidants : quand l'entreprise s'en mêle. Une enquête d'ingénierie sociale

Alors que la société s'interroge de plus en plus sur le fi nancement de la dépendance et de l'inclusion des personnes en situation de handicap, le recours aux proches aidants reste actuellement la solution la moins coûteuse. Toutefois, l'aidance pourrait, au long cours, peser sur ces individus qui, malgré tout l'amour et la bonne volonté, ne sont pas "naturellement" équipés pour en supporter tout le poids. Plus particulièrement, près de 50 % des aidants maintiennent leur activité professionnelle. Le "salarié aidant" doit alors faire face à une dualité : satisfaire les exigences de son employeur et assumer l'ensemble de l'aide apportée à son proche. Cette double contrainte peut avoir des impacts sur la gestion organisationnelle et fi nancière de l'entreprise. Face aux risques d'absentéisme, de présentéisme, de désengagement professionnel, etc. , l'entreprise doit pouvoir intégrer dans son fonctionnement cette nouvelle thématique sociale : l'accompagnement des salariés aidants.

09/2023

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Droit du travail et de l'emplo

Liaisons sociales Les Thématiques N° 87, mars 2021 : L'évaluation des salariés. L'entretien professionnel

L'évaluation des salariés Il n'existe aucune obligation légale de procéder à l'évaluation des salariés. Pour autant, elle semble incontournable à de nombreux égards. Outil de management, l'évaluation fournit à l'employeur des éléments précis et objectifs à l'appui des décisions qu'il est amené à prendre en matière de rémunération et de déroulement de carrière. Elle semble également nécessaire quant au respect de l'obligation d'adapter les salariés à leur poste de travail et de maintenir leur capacité à occuper un emploi. Par ailleurs, ses résultats peuvent être présentés parmi d'autres éléments en vue de justifier un licenciement pour insuffisance professionnelle. A l'inverse, les évaluations peuvent donner au salarié le moyen de faire reconnaître la qualité de son travail et d'affaiblir l'argumentation de l'employeur. Enfin, en l'absence d'accord collectif définissant les critères d'ordre des licenciements économiques, le Code du travail prévoit que les qualités professionnelles appréciées par catégorie peuvent être retenues à ce titre. L'évaluation se présente sous des formes variées (entretien annuel, autoévaluation, fixation d'objectifs, benchmark, ranking...), et est soumise au respect de nombreuses conditions. Quel dispositif choisir et quels critères fixer ? Comment le mettre en place ? Et quels sont les risques juridiques encourus ? Point spécial : L'entretien professionnel A ne pas confondre avec l'entretien d'évaluation, l'entretien professionnel est une obligation légale pour l'employeur. Il concerne tous les salariés quel que soit leur contrat de travail, leur entreprise ou leur secteur d'activité. Ainsi, tous les deux ans, au cours de cet entretien consacré aux perspectives d'évolution professionnelle de l'intéressé, notamment en termes de qualifications et d'emploi, l'employeur l'informe sur la validation des acquis de l'expérience, sur son compte personnel de formation et sur le conseil en évolution professionnelle. En outre, tous les six ans l'entretien fait un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié. A défaut, l'employeur encourt des sanctions. En raison de la crise sanitaire, des mesures exceptionnelles et temporaires adaptent le dispositif.

04/2021

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Management

Impliquer vraiment les salariés. 20 pistes d'action pour renouer la relation entreprise-collaborateurs

Un état des lieux des formes de désengagement et des pistes d'action concrètes pour y remédier, pour favoriser la motivation des salariés, et créer des opportunités de croissance Et si l'entreprise adoptait le point de vue des collaborateurs ? Si elle mettait en place de réelles démarches coopératives au service d'une meilleure expérience de ses collaborateurs dans l'entreprise ? Et si finalement, cela générait de nouvelles opportunités de performance et d'innovation ? Ce livre propose aux dirigeants d'entreprises et aux DRH une réponse organisationnelle et opérationnelle à la question du désengagement des collaborateurs. Rendant compte du vécu des salariés évoluant dans des organisations de plus en plus complexes et secouées par les crises multiples (sanitaires, économiques, écologiques...), le livre invite à traiter l'amélioration de l'expérience en entreprise comme un sujet stratégique. Il en expose, à travers des fiches pratiques, les modalités d'animation : design thinking pour l'innovation, coconstruction pour la transformation digitale, process com (Pensée, Action, Emotion) pour la motivation, transparence pour la culture, etc. Chaque chapitre est composé de : - En ouverture, un dialogue entre deux ou plusieurs collaborateurs, introduisant la problématique du chapitre. - Les principales notions qui relèvent de la problématique du chapitre (création de valeur, culture, communication interne, gouvernance...), les difficultés rencontrées pour favoriser l'implication des collaborateurs, ainsi que les réponses apportées par l'entreprise. - Des fiches pratiques concrètes directement applicables. Le + du projet : - des dessins illustratifs décalés sur des situations spécifiques traités dans les chapitres. - une extension digitale interactive, via un questionnaire auto-administré en ligne (avec un quadrant pour se situer), un mini-site consacré au livre permet d'accéder directement, selon les réponses, à des extraits ou contenus complémentaires (vidéo, etc.) incitant à l'achat du livre.

04/2022

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Littérature française

Journal pauvre

Tenu pendant une année sabbatique, Journal pauvre interroge ce qu'est subsister sans salaire et se consacrer à l'écriture. Cueillette, glanage, troc, affût des bonnes occasions : une économie de la main à la main s'organise, pour que vivre ne soit pas seulement survivre et que cette expérience de pauvreté soit libre et sereine. Ce journal à durée limitée s'achève sur la décision de quitter définitivement le monde du travail salarié et un modèle économique imposé, ouvrant ainsi sur la possibilité de renouveler ce qui fut au départ une tentative d'habiter autrement le monde.

10/2018

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Sociologie du travail

Revue Salariat n° 1. Droit à l'emploi, droit au salaire ?

Pourquoi la revue SalariatA ? Nicolas Castel Mathieu Grégoire Jean-Pascal Higelé Maud Simonet Le salariat a longtemps eu mauvaise presse. Au milieu des années 1860, dans un chapitre inédit du Capital, Karl Marx écritA : " Dès que les individus se font face comme des personnes libres, sans salariat pas de production de survaleur, sans production de survaleur pas de production capitaliste, donc pas de capital et pas de capitaliste ! Capital et travail salarié (c'est ainsi que nous appelons le travail du travailleur qui vend sa propre capacité de travail) n'expriment que les deux facteurs d'un seul et même rapportA ". Qui dit salariat dit capitalisme et inversement. Marx invite ainsi les travailleurs et les travailleuses réuni·es dans la Première internationale, à substituer au slogan " un salaire équitable pour une journée de travail équitable ", le mot d'ordre : " Abolition du salariatA ! A ". Près d'un siècle et demi plus tard non seulement le salariat n'a pas été aboli, mais il est devenu désirable pour nombre d'individus et d'organisations syndicales. Cela ne fait guère mystère : le salariat observé par Marx et ses contemporains n'est plus celui que nous observons aujourd'hui. En tant que rapport social, le salariat a été un champ de bataille. Il a donné lieu à des stratégies d'émancipation qui se sont parfois - souventA ! - traduites en victoires et en conquêtes. Les institutions du salariat que nous connaissons aujourd'hui sont les buttes témoins de ces batailles passées. La revue Salariat nait d'un questionnementA : les sciences sociales ont-elles pris la mesure d'une telle transformationA ? Certes, l'idée d'une bascule dans l'appréciation du salariat - de condition honnie à statut désiré - est largement partagée : l'inscription puis le retrait de la revendication " d'abolition du salariatA " dans les statuts de la Confédération générale du travail sont souvent mobilisés comme manifestation de ce mouvement historique. Mais on peut se demander si la façon dont les sciences sociales conçoivent le salariat a, parallèlement, évolué en prenant toute la mesure de ses transformations historiques qui, précisément, expliquent ce basculement radical d'appréciation. C'est en partant de l'explicitation de ce paradoxe que nous souhaitons introduire le projet intellectuel de la revue Salariat. Pourquoi questionner le " salariatA "A ? Le salariat du xixe siècle n'est pas le salariat du xxe siècle et ne sera pas, on peut en faire l'hypothèse, celui du xxie siècle. Si au premier abord, il s'agit d'un rapport social consubstantiel au capitalisme, on aurait tort d'arrêter là l'analyse : le salariat s'est transformé en devenant, par certains aspects, plus complexe et, par d'autres, plus simple. Le salariat est d'abord devenu plus complexe car le rapport social salariés/employeurs ne s'exprime plus à la seule échelle de la fabrique ou de l'entreprise, ni à celle d'un face à face entre un ou des travailleurs et un capitaliste. Ce rapport se joue à plusieurs échelles comme par exemple la branche et l'échelon interprofessionnel. Il s'est par ailleurs cristallisé dans des institutions et dans le droit. Mais le salariat est aussi devenu plus simple car dans la première partie du xxe siècle, il est encore possible d'associer le rapport salarial à une classe sociale parmi d'autres, la classe ouvrière, dont les luttes, les représentations syndicales, les institutions et le droit, n'engagent pas nécessairement ou pas directement les autres classes sociales. Les paysans, les employés, les professions intellectuelles par exemple peuvent ainsi encore s'imaginer un futur dans lequel - à l'instar des ouvriers mais à côté d'eux - ils pourront construire un droit spécifique, des protections sociales spécifiques et ce, grâce à des organisations syndicales spécifiques. Près d'un siècle plus tard, le salariat s'est généralisé numériquement et la catégorie de salariat a solidarisé des segments de travailleurs et de travailleusesA : au groupe social " ouvrierA " sont venus s'ajouter le groupe social " employéA " ainsi que les " cadresA " dont il faut noter que leur intégration au salariat fut un retournement de l'histoire particulièrement significatif. Qui plus est, ces segments de travailleurs et de travailleuses ont été solidarisés dans un même rapport social qui les oppose à des employeurs de façon plus universelle, plus simple et plus claire que par le passé. Ironie de l'histoire ou diversion, c'est précisément au moment où cette confrontation entre deux classes prend sa forme la plus évidente que la lutte des classes est déclarée obsolète. Il nous semble donc qu'au lieu de prendre toute la mesure de ces profondes transformations sociohistoriques du salariat, l'usage de cette notion par les sciences sociales s'est singulièrement appauvri. Pour Marx et ses contemporains - quelle que soit par ailleurs leur sensibilité -, le salariat est d'abord une notion forgée pour identifier, décrire et expliquer une relation économique, un rapport social très androcentré qui apparaît central dans la société du xixe siècle. Pour le dire dans un vocabulaire anachronique, c'est donc avant tout un concept des sciences sociales qui donne lieu à des controverses, des interrogations. Philosophes, économistes, sociologues s'en saisissent comme d'un outil pour décrire le réel qu'ils ont sous les yeux. Un siècle et demi plus tard, force est de constater que le terme salariat n'est plus questionné. Il est très souvent, pour les sciences sociales, une simple réalité juridico-administrative, une " donnée " ne posant pas question et au mieux une catégorie mais rarement un concept. Chacun ou chacune est ou n'est pas juridiquement " salariéA " tandis que, statistiquement, l'Insee comptabilise un nombre de " salariésA " et un nombre d'" indépendantsA " puis mesure l'évolution de leur part respective. Que les sciences sociales prennent en considération le fait d'être ou non juridiquement " salariéA ", par exemple lorsqu'on étudie la condition des travailleurs et des travailleuses des plateformes, est certes important et utile. Mais, à l'instar de ce que pratiquent paradoxalement de nombreux juristes, c'est à un usage plus réflexif de la notion de salariat - qui ne se réduit pas à une catégorie molle - que nous appelons. Cette approche réductrice du salariat comme " donnée " non interrogée s'explique certainement par un mécanisme assez paradoxalA : cette forme juridique, salariale donc, est le fruit d'une histoire qui a vu un concept et des théories s'incarner dans le droit9. En effet, ce concept analytique a infusé le droit jusqu'à structurer une grande part des réalités du travail et de ses " régulationsA " dans une bonne partie de l'Europe continentale, au Japon, aux Etats-Unis et ailleurs. Cependant, cette cristallisation dans le droit s'est accompagnée d'une baisse du pouvoir analytique du concept, voire d'une neutralisation scientifique d'un concept qui n'est qu'à de rares exceptions10 interrogé. La cristallisation dans le droit s'est ainsi accompagnée d'une vitrification conceptuelle. Dans quels termes a-t-on arrêté de penser la question salariale ? Dans une définition-essentialisationA : le salariat c'est la subordination. Et cette définition-essentialisation est sous-tendue par une théorie implicite : celle de l'échange d'une subordination contre une protection. Ce " compromisA " - fordien ou autre -, est devenu un cela va de soi ou un implicite théorique, presque un récit mythique des sciences sociales. Les analyses de Robert Castel dans Les métamorphoses de la question sociale sont à ce titre souvent mobilisées pour opposer diamétralement deux périodes historiques. Dans la première, le salariat de la révolution industrielle serait profondément asymétrique, l'égalité formelle des parties donnant lieu à une inégalité de fait et au paupérisme. Dans la seconde, un droit du travail et des droits sociaux octroyés par l'Etat seraient venus compenser cette asymétrie initiale et rééquilibrer l'échange salarial11A : subordination contre protection, " compromis fordiste ", " Trente glorieusesA " et " plein-emploiA " comme nouvelle étape d'un rapport salarial enfin rééquilibré. L'état de " compromisA " peut alors plus ou moins implicitement être conçu comme un climax, un optimum indépassable. Dans un tel cadre d'analyse, on sera tendantiellement conduit à ne penser que des reculs - l'" effritement de la A société salariale " - et ce, dans la nostalgie d'un passé glorieux mais malheureusement révolu. Droits octroyés et équilibre de l'échange retrouvéA : dans une telle perspective théorique, on le voit, l'univers des possibles du salariat est relativement bien borné par cet état d'harmonie sociale et d'intégration de la classe ouvrière que l'on prête à la période d'après-guerre. Or, pleine de conflits, de conquêtes, d'émancipations, la réalité sociohistorique sur plus d'un siècle dépasse les termes de l'échange et du compromis. Penser ainsi non pas en termes de compromis mais en termes de luttes et d'émancipation, évite de présumer des définitions et limites du salariat. La réalité du salariat a changé parce que des batailles relatives au travail et/ou à la citoyenneté économique et politique ont été gagnées. Oui, le salariat est consubstantiel au capitalisme mais il est traversé en permanence, par des formes de subversion de la logique capitaliste. Le rapport salarial, en ses contradictions et ses puissances, est le point nodal de la lutte des classes et, en la matière, la messe n'est pas dite tant au point de vue des structures objectives que des structures subjectivesA : rien ne permet de conclure que ce rapport social n'est qu'enrôlement au désir-maître capitaliste12. Si le régime de désir est bien celui de désirer selon l'ordre des choses capitalistes (i. A e. une épithumè capitaliste13), il n'en demeure pas moins que depuis la théorisation produite par Marx, tout un maillage institutionnel de droits salariaux subversifs du capitalisme a pris forme au coeur du rapport salarial (sécurité sociale, cotisations sociales, conventions collectives, minima salariaux, droit du travail, statuts de la fonction publique et des entreprises publiques, etc.). En matière de salariat, on ne peut donc en rester à la théorie implicite du xixe siècle et son acquis d'une protection contre une subordination. Ce n'est pas une simple donnée juridique incontestable (être ou ne pas être " salariéA ") mais un concept qui doit être discuté, débattu, interrogé, mis en question, caractérisé et caractérisé à nouveau, au fil du temps et des luttes sociales qui s'y rattachent. Si domination, exploitation, aliénation, invisibilisation il y a, il s'agit aussi de comprendre ce qui se joue dans le salariat en termes d'émancipation des femmes et des hommes. Certes, le salariat n'est pas qu'émancipation. Et on peut songer à d'autres possibles pour les travailleurs et les travailleuses que ceux qui s'organisent à l'échelle du salariat. Mais cette dimension émancipatrice ne doit pas faire l'objet d'une occultation. Il nous parait donc nécessaire de saisir le salariat dans son épaisseur sociohistorique, dans les contradictions qui le traversent, les luttes qui le définissent et le redéfinissent, pour éclairer la question du travail aussi bien dans sa dimension abstraite que concrète. On l'aura compris, il s'agit donc ici d'interroger le salariat en lui redonnant toute sa force historique, heuristique et polémique. Le salariat, nous l'avons dit, est devenu un rapport social qui s'exprime à de multiples échelles et qui dépassent de beaucoup le simple face à face évoqué dans la deuxième section du Capital dans laquelle un employeur, " l'homme aux écusA ", se tient devant un salarié ne pouvant s'attendre " qu'à être tannéA "14. Chacune de ces échelles constitue un champ de bataille, avec ses contraintes et ses stratégies d'émancipation spécifiques. A chacune de ces échelles, le rapport social salarial s'exprime dans des collectifs, dans des solidarités et des conflictualités articulées les unes aux autres. A l'échelle de l'entreprise se jouent par exemple de nombreuses luttes pour l'emploi. A celui de la branche, par le biais des conventions collectives, se joue notamment le contrôle de la concurrence sur les salaires entre entreprises d'un même secteur. A l'échelon interprofessionnel et national se jouent l'essentiel du droit du travail et des mécanismes de socialisation du salaire propres à la sécurité sociale ou à l'assurance chômage. Le salariat est donc bien loin de la rémunération marchande de la force de travail du xixe siècle. Les champs de bataille se sont démultipliés tout en s'articulant les uns aux autres. Qu'on pense à l'importance des conventions collectives en termes de salaire et de conditions de travail pour articuler les combats dans l'entreprise et dans la branche. Qu'on pense au rôle d'activation ou au contraire d'éradication des logiques d'armée de réserve que peut jouer un mécanisme d'assurance chômage sur le marché du travail. Qu'on pense également aux mécanismes de sécurité sociale en matière de santé et de retraites en France. Ces derniers se sont constitués en salaire socialisé engageant dans une relation l'ensemble des employeurs et l'ensemble des salarié·es à l'échelle interprofessionnelle là où, dans un pays comme les Etats-Unis, la protection contre ces " risquesA " est demeurée liée à la politique salariale d'un employeur à travers des benefits par un salaire indirect mais non socialisé15. Qu'on pense également au salaire à la qualification personnelle qui émancipe largement les fonctionnaires des logiques de marché du travail. Comprendre ce que vit individuellement un salarié ou une salariée hic et nunc, suppose de prendre en considération l'ensemble de ces dimensions collectives articulées, les dynamiques historiques, les luttes, les stratégies et la façon dont l'état des rapports de force sur chacun de ces champs de bataille s'est cristallisé dans des institutions. S'il est un objet qui nous rappelle tous les mois que ce rapport social se joue à plusieurs échelles, c'est bien la fiche de paye. Elle est une symbolisation d'un salaire dit " individuelA " ou " directA " en même temps que le lieu d'un " salaire collectifA " et ce, à plusieurs égards. En effet, quant à sa détermination, le salaire est particulièrement redevable au collectif. Les forfaits salariaux négociés dans les grilles de classification des conventions collectives de branches et au niveau de l'entreprise ou encore les grades et échelons de la fonction publique sont des éléments structurants du salaire. A cet " individuelA " s'ajoute une autre dimension collective dont la fiche de paye fait état, c'est la part directement socialisée du salaire à une échelle nationale et interprofessionnelle via des cotisations ou des impôts. Ces échelles et institutions plurielles ne sont pas réductibles à une fonction de protection légitimée par une subordination mais sont beaucoup plus largement le produit des dimensions collectives et conflictuelles du salaire. Et l'on voit là, pour le dire en passant, ce qu'a d'inepte la lecture marchande et purement calculatoire du salaire, économicisme malheureusement dominant. Derrière la plus ou moins grande socialisation des salaires, c'est la question des modes de valorisation du travail qui se pose : à travers la qualification et la cotisation, le salaire n'a plus grand-chose à voir avec la fiction du prix du travail (cf. infra). Enfin, derrière la maîtrise ou non de cette socialisation, c'est aussi la bataille pour la maîtrise du travail concret qui se joue : c'est-à-dire maîtriser ses finalités, maîtriser la définition de ce qui doit être produit ou pas, maîtriser les moyens et les conditions de la production. Voilà tout ce qu'une lecture en termes de conflictualité et d'émancipation, et non seulement de protection/subordination, s'autorise à penser. Pourquoi une revue ? La revue Salariat est la poursuite du projet intellectuel et éditorial que l'Institut Européen du Salariat (IES) porte depuis sa création en 2008. La revue vise donc à accueillir des contributions qui prendront au sérieux les enjeux du salariat de façon ouverte et contradictoire. Il s'agit de promouvoir des analyses du salariat issues des sciences sociales au sens large (sociologie, science politique, histoire, économie, droit...) mais aussi des débats ou des controverses qui ne s'interdisent pas de tirer des conclusions politiques de ces analyses scientifiques16. La revue est ainsi largement ouverte à diverses disciplines et à une pluralité de registres de scientificité. Les travaux empiriques pourront ainsi côtoyer des réflexions théoriques. Des textes fondés sur un registre très descriptif pourront dialoguer avec des approches plus politiques défendant telle ou telle stratégie d'émancipation. Grâce à ce dialogue qu'on espère fécond, nous entendons mettre la production intellectuelle de la recherche au service du débat public et des luttes politiques et sociales qui se déploient dans les domaines du travail concret et de sa valorisation. Notre revue souhaite ainsi faire vivre le débat intellectuel, le dialogue interdisciplinaire et constituer un espace de liberté scientifique en autorisant des approches diverses et non formatées, ce qui suppose en particulier que le débat puisse s'épanouir le plus possible à l'abri - voire même en dehors - des enjeux relatifs au " marché du travailA " académique. Si la revue entend publier des articles d'auteurs et d'autrices dont on apprécie les qualités de chercheurs et de chercheuses, elle dénonce avec d'autres17 la fonction d'évaluation et in fine de classement des recherches et des chercheurs et chercheuses que les politiques de l'enseignement supérieur et de la recherche tendent de plus en plus à assigner aux revues. Nous souhaiterions - autant que possible - ne pas constituer un outil de légitimation supplémentaire d'un " marché du travailA " académique dans lequel de jeunes chercheurs et chercheuses - de moins en moins jeunes en réalité... - font face à une pénurie extrême de postes et sont soumis à la loi du " publish or perishA " ainsi qu'à l'inflation bibliométrique qui, paradoxalement, nuit à la qualité de la production scientifique. Cela signifie en pratique et entre autres, que nous voudrions rester en dehors de cette logique de " classementA " des revues et donc ne pas figurer dans les listes officielles des revues dans lesquelles il conviendrait pour les candidats et les candidates à la carrière académique de publier, les critères bibliométriques permettant aux évaluateurs et aux évaluatrices de se passer d'un travail de discussion sur le fond. Cela signifie également que la composition du comité de rédaction de la revue n'est pas dépendante du statut sous lequel les membres exercent leur qualité de chercheur·se : doctorant·e, titulaire ou non titulaire, chercheur·se dans ou hors des institutions de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nous nous concevons ainsi comme un groupe ouvert à toutes celles et tous ceux qui souhaitent travailler à un projet intellectuel et proposer aux lecteurs et aux lectrices un contenu de qualité, intéressant à la fois d'un point de vue scientifique et d'un point de vue politique. En ce sens, nous proposons plusieurs rubriques pour apporter divers éclairages ou points d'entrée d'un même questionnement puisque nous avons l'objectif de structurer chaque numéro annuel autour d'une problématique commune. La rubrique Arrêt sur image invite à décrypter les enjeux derrière une image choisie, la rubrique Lectures et débats ouvre à la discussion avec des publications académiques ou littéraires et la rubrique Brut est un espace de mise en valeur de données empiriques diverses. Ces manières d'aborder la problématique générale du numéro sont complétées par des articles dans une rubrique plus généraliste, Notes et analyses. Mais ces rubriques, plus largement présentées sur le site web de la revue18, ne doivent pas constituer des carcans et elles sont elles-mêmes susceptibles d'évoluer. Droit à l'emploi ou droit au salaire ? Ce premier numéro est ainsi l'occasion de tester l'intérêt ou la validité de notre parti-pris analytique consistant à penser le salariat comme un concept de sciences sociales à vocation heuristique en dévoilant ses contradictions et ce faisant, des chemins possibles d'émancipation. La question générale que nous posons dans ce numéro est la suivante : qu'est-il préférable de garantir, un droit à l'emploi ou un droit au salaire ? Pour celles et ceux qui restent indifférent·es à une réflexion de fond sur les institutions salariales, cette question n'a pas lieu d'être car " qui dit emploi dit salaire et qui dit salaire dit emploi, garantir l'un, revient donc à garantir l'autre ". Une telle remarque passerait pourtant à côté d'un enjeu essentiel car il y a là - en première analyse et pour la période qui nous occupe, à savoir fin du xxe siècle et début du xxie siècle - deux voies d'émancipation salariale structurées autour de deux grandes familles de stratégies possiblesA : celles qui concourent à promouvoir l'emploi et notamment le plein-emploi et celles qui s'en départissent et promeuvent un droit au salaire ou font du droit au salaire un préalable. Ce débat, s'il est contemporain, n'est pas totalement nouveau et deux grandes organisations syndicales, la CGT et la CFDT s'en sont emparé avec leurs projets respectifs de sécurité sociale professionnelle ou de sécurisation des parcours professionnels. Il s'agit bien de projets différents dans lesquels l'emploi et le salaire ne recouvrent pas une même réalité. " EmploiA ", voire même " plein-emploiA " peuvent prendre des sens différents et leur éventuelle garantie ne dit rien de la nécessité du salaire ou de ressources au-delà de l'emploi précisément. La question posée dans le présent numéro est donc loin d'être anodine et c'est pourquoi nous y réfléchissons depuis une dizaine d'années19 et la remettons aujourd'hui sur le métier. Et de ce point de vue, l'expérience du confinement a été particulièrement révélatrice de ce que les différentes formes d'institutions du travail produisent en termes de droits salariaux, comme le met en lumière Jean-Pascal Higelé dans une note - révisée - de l'IES que nous publions ici.

10/2022

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Droit

Droit européen du travail. 6e édition

Un droit européen du travail, forgé dans le cadre de l'Union européenne, prend forme. L'environnement dans lequel il s'inscrit est présenté qu'il s'agisse des conventions adoptées par l'OIT ou des normes sociales élaborées dans le cadre du Conseil de l'Europe. Du droit européen du travail, traités, règlements, directives, accords collectifs de dimension européenne, arrêts de la Cour de Justice de l'Union européenne fixent progressivement le contenu. Deux ambitions l'animent : permettre la libre circulation des travailleurs, assurer l'harmonisation des normes qui gouvernent l'activité salariée. A la libre circulation des travailleurs un titre premier est consacré. D'une liberté à la fois proclamée et contrôlée, les divers aspects sont étudiés, y compris ceux intéressant la situation des salariés "mis à disposition". Des actions menées afin de permettre l'intégration du travailleur et de sa famille dans le pays d'accueil, la substance est examinée. L'harmonisation des normes qui gouvernent l'activité salariée est appréciée sur le double terrain des relations individuelles et des relations collectives de travail. Les règles applicables à l'établissement, à l'exécution et à l'extinction du contrat de travail sont analysées avant que ne soient observés le mouvement syndical européen, le droit européen de la représentation du personnel. celui de la négociation collective et celui des conflits collectifs du travail. Vous trouverez dans cet ouvrage toutes les réponses à vos questions sur : La circulation des hommes : Circulation des non-salariés - Circulation des salariés. L'unification des normes : Relations individuelles de travail - Relations collectives de travail.

04/2019