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L'Impensable Défaite. L'Allemagne déchirée, 1918-1933

Extraits

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Romans policiers

Les romans durs. Volume 3, 1937-1938, Edition 2023

Troisième volume de l'intégrale des " romans durs ", selon l'expression du créateur du commissaire Maigret, précédé d'un entretien de Jacques Santamaria avec Laurent Heynemann, réalisateur de l'adaptation de Ceux de la soif. Romans 1937-1938 " C'est en allant aux Galápagos [que j'ai écrit] Ceux de la soif... Vous vous souvenez de l'histoire de cette Allemande, perdue dans l'archipel des Galápagos, et du mystère qui entourait cette singulière impératrice. C'était un trop beau roman pour que je n'y aille point voir. J'y suis parti en journaliste. J'en suis revenu en romancier. " Simenon à Richard Dupierreux, Le Soir, Bruxelles, 6 décembre 1936

01/2023

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Récits de voyage

Loin de New York. Reportages et photographies (1936-1938)

La Suissesse Annemarie Schwarzenbach (1908-1942) fut tout à la fois écrivain, journaliste, photographe et archéologue. La vie de cet " ange dévasté ", selon l'expression de Thomas Mann, fut marquée par une errance intérieure qu'elle projeta dans les voyages et la morphine, par des amours saphiques malheureuses ainsi que par son amitié avec Klaus et Erika Mann, auprès de qui elle s'engagea dans la lutte contre le nazisme. Entre 1936 et 1938, elle se rendit deux fois aux États-Unis pour y mesurer les conséquences de la Grande Dépression, notamment dans les États du Sud. Au fil d'articles rédigés pour plusieurs journaux suisses, cette fille de riche industriel du textile s'attache au quotidien des gens modestes et des jeunes syndicalistes, à la misère des ouvriers et à l'exploitation éhontée des fermiers.

09/2006

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Sciences historiques

Correspondance. Volume 3, Les Annales en crises (1938-1943)

Le premier volume de la correspondance entre les historiens Marc Bloch (1886-1944) et Lucien Febvre (1878-1956), document unique sur l'un des mouvements intellectuels majeurs qui a contribué à renouveler en profondeur l'histoire, et plus largement les sciences sociales en France et à l'étranger, a permis de découvrir le moment particulièrement riche de la création, les premiers tâtonnements, les premières expériences, les obstacles aussi. Le deuxième couvre les années de l'implantation de la revue à Paris, les débuts de l'Encyclopédie française et le difficile climat des années 1934-1937. C'est par une crise importante que s'ouvre ce volume 111. Crise aux raisons bien sûr multiples et qui a failli interrompre le mouvement en marche. Febvre et Bloch se séparent de leur éditeur et peinent, malgré la proximité géographique, à donner un souffle nouveau à leur collaboration. Ce qui ne sera pas sans conséquences sur une autre crise qui survient fin 1940 et début 1941, sur laquelle la publication des lettres, complétées d'importantes annexes, donnera enfin la connaissance la plus précise. Au-delà du problème de la nécessité de poursuivre ou non la publication de la revue aux conditions fixées par les lois raciales de Vichy, c'est aussi le destin particulier de Bloch que l'on peut suivre dans les mois de l'" étrange défaite ", dans ses réactions face à l'humiliation ressentie du fait de la discrimination dont il fut victime, dans la manière dont il s'est efforcé, par la Résistance, de faire face à ses responsabilités d'historien, de citoyen mais aussi de père de famille. La disparition des lettres de Febvre confère une dimension plus fascinante encore à un dialogue qui devient très émotionnel, en partie en raison d'expériences vécues très divergentes, par des possibilités et moyens d'action, enfin des destins très différents.

01/2004

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Résistance

France Bloch-Sérazin. Une femme en résistance (1913-1943)

Le rôle des femmes dans la Résistance, qui plus est juives et/ou communistes, est longtemps resté un point aveugle de l'historiographie des années 1940-1945. Cette biographie vient ainsi réparer un oubli en faisant renaître, à partir d'un travail d'archives rigoureux, la figure emblématique et méconnue de France Bloch-Sérazin, "morte pour la France", chimiste de premier plan et militante communiste engagée tôt dans la Résistance. Elle a été arrêtée à Paris par la police de Vichy et guillotinée par les nazis à Hambourg en février 1943, alors qu'elle n'avait pas trente ans. Voici le portrait d'une femme de combat, retrouvée ici grâce aux témoignages, aux lettres inédites, aux rapports de filature, aux interrogatoires. Une femme passionnée, symbole de courage, de générosité, de haute valeur humaine. Autour d'elle : son mari Frédo Sérazin, résistant mort pour la France à Saint-Etienne ; son père, l'écrivain Jean-Richard Bloch, tenant d'un milieu intellectuel foisonnant et engagé. Toute une famille dispersée par la guerre, de l'Amérique du Sud à l'URSS, des prisons françaises aux camps d'extermination. En toile de fond, c'est aussi un pan central de la Résistance communiste parisienne, organisée autour du 14e arrondissement et de Raymond Losserand, qui nous est révélé. Un récit poignant.

03/2019

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Première guerre mondiale

"Je t'écris dans le fond d'un trou". Lettres de guerre de Maurice Gastellier (1913-1919)

0rphelin de père à 14 ans, originaire de Coulommiers dans le pays de la Brie, le jeune conscrit Maurice Gastellier passe cinq ans et six mois de sa jeunesse en tant que simple fantassin de deuxième classe. Incorporé au 76e RI de Coulommiers, à l'âge de 19 ans en octobre 1913, il est affecté en 1916, au 19e RI de Brest et démobilisé en avril 1919. Blessé par quatre fois, gazé, il a été de tous les combats : la bataille des frontières en août 1914, l'Argonne et Vauquois en 1915, la guerre des mines à Berry-au-Bac et Verdun en 1916, et le Chemin des Dames en 1917. Il participe à l'épisode méconnu des soldats russes mutinés au camp de la Courtine en Creuse en septembre 1917, puis retourne sur le Chemin des Dames au printemps 1918, dans le secteur de l'Harmannswillerskopf en Alsace, dans la Somme, sur le front de Champagne et dans le passage de la Meuse, le 10 novembre 1918. La correspondance assidue des quelque 600 lettres, une tous les deux jours et demi, confrontée aux journaux des marches et opérations des 76e et 19e RI a permis de reconstituer la vie du fantassin d'active au jour le jour. Pour celui qui fût l'un de ces combattants les plus exposés dans la Grande Guerre, cette écriture singulière est une nécessité et un lien avec ceux qui sont restés au pays du Theil et de Coulommiers. Le paysan-soldat laisse au pays sa mère, seule à la ferme avec son frère cadet, un ouvrier, et le cheval Bijou pour les travaux des champs. Ecrivant dans un français oral teinté de patois briard, il témoigne avec humilité, de son expérience dans la boue des tranchées. Il exprime son attachement ténu aux siens et au territoire de la Brie, se préoccupant du déroulement des travaux et de la gestion de la ferme familiale au fil des saisons.

06/2023

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Histoire de France

L'aviation durant la Grande Guerre 1914-1918

Par le texte et l'image, par les comptes-rendus des journaux de l'époque expurgés de la propagande officielle, par les clichés et les cartes postales diffusés au public, l'ouvrage évoque les combats aériens pendant la Première Guerre mondiale, nommée aussi la "Grande Guerre" parce qu'elle fut, par son importance et ses conséquences une tragédie humaine incommensurable. En cette période de commémoration du centenaire du conflit de 1914-1918, alors que de nombreux travaux se consacrent à l'historiographie générale ou particulière des batailles qui se déroulèrent pendant plus de quatre longues années, nous voici plongés à bord des étranges machines volantes qui défièrent les lois de la pesanteur afin d'aider la nation à l'effort de guerre et à la victoire des armes.

02/2018

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Romans historiques

D'un jour à l'autre 1914-1918

"Ce livre alterne un journal de tranchées, rédigé par Gustave, lieutenant dans un régiment de cavalerie, et un récit fictionnel, celui de sa femme, Eléonore. Le ton de l'un est d'époque, teinté de formalisme, et se défend de l'émotion. Le ton de l'autre est intemporel, et il s'appuie sur le sensible. Mais les voix de Gustave et d'Eléonore sont loin d'être juxtaposées : elles s'appuient l'une sur l'autre, pour se déployer dans le croisement des perspectives et l'accentuation d'un éloignement. Marié depuis peu et bientôt père, l'engagement engagement idéalisé dans la guerre de Gustave se transforme : les tranchées, la boue, la peur vont constituer progressivement un espace immobile où se dilue jusqu'au souvenir des siens. Vivant à l'ombre de son époux, Eléonore s'éloigne pas à pas des frontières d'un monde étroit, au sens géographique-elle quitte la Belgique pour l'Angleterre, puis la Normandie- autant que symbolique -elle construit un regard et une voix que nourrit l'expérience de l'exil, l'amour, la maternité. La parole d'Eléonore, pourtant, est aussi celle de la folie, qui la menace tout autant qu'elle la sauve".

03/2018

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Histoire internationale

La Suisse face à l'espionnage (1914-1918)

La Première Guerre mondiale ne se déroula pas uniquement sur les champs de bataille. Elle se développa, de manière insidieuse, dans les pays neutres, sous des formes moins sanglantes mais tout autant efficaces. La Suisse, à proximité immédiate des pays en guerre, parfois à quelques centaines de mètres des affrontements, allait être un terrain particulièrement propice pour l'espionnage. Allemands, Français, Anglais, Autrichiens, Turcs, tous développèrent des réseaux de rensei gnements sur le territoire helvétique, organisant à certaines occasions des opérations militaires entre Zurich et Genève. Industriels suisses impliqués dans l'économie de guerre, tel Jules Bloch dont le train cheminait sans cesse de Bienne à Genève, chargé de fusées d'obus, Nachrichtenoffizier, comme Hans Shreck, chef du contre-espionnage allemand qui allait être arrêté par la police fédérale avant d'être exfiltré de la clinique dans laquelle il était interné, ou simples agents recrutés parmi la population locale, les espions allaient devenir une hantise dont les Suisses conservent un vague souvenir sans pourtant se rappeler les événements qui défrayèrent les chroniques cinq années durant.

01/2015

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Histoire de France

A l'école de la guerre, 1914-1918

Loin du front, les écoliers nantais n'échappent pas aux échos de la Grande Guerre, bien au contraire. Dans cette ville de l'arrière, ils sont quotidiennement confrontés à la souffrance - mutilés soignés dans les hôpitaux militaires et croisés dans la rue ; réfugiés affluant des régions envahies, traumatisés ; familles endeuillées. A l'unisson de l'état d'esprit qui anime la nation tout entière, l'école attise dans les jeunes esprits la flamme du patriotisme, enseignant aux enfants la géographie des combats, leur proposant dictées, rédactions, dessins sur le thème de la guerre, les associant au comptage des morts... Leurs petites mains confectionnent charpie et chaussettes destinés aux poilus. La cour de la récréation devient le terrain des jeux guerriers. Un fonds unique de rapports produits tout au long de la guerre par les instituteurs, illustrés de travaux d'écoliers, témoigne de l'ampleur du conditionnement des jeunes élèves, éduqués dans l'amour de la patrie et fiers de participer à l'oeuvre de solidarité nationale. Auteures : Réjane Burki, Delphine Gillardin et Véronique Guitton.

01/2014

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Sciences historiques

Autour du Front populaire. Aspects du mouvement social au XXe siècle

L'histoire du mouvement ouvrier français se confond à bien des égards avec l'histoire de la société elle-même. Antoine Prost livre ici, au terme de recherches menées pendant quarante ans, une analyse remarquable des grands moments qui ont jalonné la chronique du monde des " travailleurs ". Grève de février 1934, Front populaire (des grèves de juin 1936 à celle de novembre 1938), mouvement de mai 1968 : l'histoire du mouvement ouvrier est d'abord ponctuée de luttes. Mais le regard de l'historien s'attache aussi à l'évolution des effectifs syndicaux depuis 1918, au rôle central de la CGT, aux mutations profondes des lendemains de la Seconde Guerre, sans négliger les bouleversements qui affectent au cours du siècle la classe ouvrière et substituent progressivement le salarié au travailleur.

04/2006

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Entre deux guerres

Faire et défaire la virilité. Les stérilisations masculines volontaires en Europe (1919-1939)

Bien que la stérilisation masculine soit encore une méthode contraceptive marginale en France, son histoire est longue de plus d'un siècle. Dans l'entre-deux-guerres, la vasectomie est employée dans un cadre thérapeutique pour rajeunir et fortifier. En parallèle, l'eugénisme promeut sa simplicité et son efficacité pour encourager la sélection des naissances. Au même moment, des opérations s'organisent clandestinement pour permettre aux hommes de limiter le nombre de leurs enfants. Selon les intentions et les statuts des opérateurs et des opérés, la stérilisation masculine volontaire est diversement connotée et on lui attribue tour à tour le pouvoir de faire et de défaire la virilité. A partir d'archives concernant neuf pays d'Europe, Faire et défaire la virilité offre un récit inédit d'un épisode méconnu de l'histoire des masculinités. Au croisement de l'histoire de la médecine, de l'histoire de l'eugénisme et de l'histoire de l'anarchisme, il interroge la matérialité de la virilité et montre de quelle manière le corps masculin est au coeur d'enjeux politiques et sociaux qui continuent de résonner.

11/2021

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Poésie

Puisque l'aube est défaite

Les poèmes d'Aurélien Dony sont lisibles immédiatement. J'entends par là qu'ils ont, dès la première lecture, l'évidence du sentiment et qu'il importe de les recevoir comme ils ont été conçus : à fleur de peau. C'est un tout jeune homme que l'on va toucher ; quelqu'un qui n'a pas encore - et puisse-t-il toujours y échapper - fait profession de poésie. Un jeune poète qui cherche, lui aussi, à toucher, et qui aussi se cherche, et cherche comment traduire ce que j'ai envie d'appeler "ses moments d'être". Pas d'intellectualisme ou de mièvrerie - ce danger qui guette ceux qui écrivent à la pointe du cœur - mais plutôt la nécessité d'un chant. Car Aurélien sait que le poème ne doit pas expliquer mais chanter et qu'il dise l'amour ou la colère, le désespoir ou l'amitié, le beau ou le sordide, la tendresse, le souvenir ou le sexe, il y a toujours quelque chose qui tient de la musique. (Extrait de la préface de Jean Loubry)

07/2014

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Manifestes extrémistes

L'organisation de la défaite

La France aurait-elle perdu des batailles, voire peut-être la guerre, depuis ces dernières années, sans même s'en rendre compte et dans le silence ? Un pays, fût-il réputé solide, peut-il vivre une défaite organisée, préparée, à laquelle il aurait lui-même contribué inconsciemment, peut-être involontairement ? Ce sont les questions que se posent depuis un moment déjà nombre de nos concitoyens, inquiets de la situation du pays et de la société. La crise de la Covid a agi comme un révélateur, peut-être un accélérateur de notre affaiblissement. Il est par conséquent indispensable de comprendre les symptômes préfigurateurs et de livrer un diagnostic lucide et sans complaisance de la maladie qui touche la France. L'historien Bryan Ward Perkins écrit : Avant la chute de Rome, les Romains étaient sûrs, autant que nous le sommes aujourd'hui, que leur monde durerait toujours sans grandes mutations. Nous serions sages de ne pas imiter leur certitude. Un effondrement civilisationnel n'est jamais inéluctable. L'éveil des consciences est toujours possible pour renverser l'ordre des choses. Aetius est un sénateur et général romain du Ve siècle après J.-C. Fin politique, il joue des équilibres entre barbares pour maintenir le pouvoir de Rome. Il est connu pour ses luttes contre ces mêmes barbares et notamment les Huns. Ce qui lui vaut le titre de "dernier des romains". Il fédère autour de lui plusieurs armées pour défaire Attila aux champs catalauniques et stopper ainsi l'invasion de la Gaule romaine. Il est par la suite assassiné par son empereur, Valentinien III qui se coupe "sa main droite". Il faisait véritablement trop d'ombre.

12/2021

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Géopolitique

La défaite de l'Occident

L'implosion de l'URSS a remis l'histoire en mouvement. Elle avait plongé la Russie dans une crise violente. Elle avait surtout créé un vide planétaire qui a aspiré l'Amérique, pourtant elle-même en crise dès 1980. Un mouvement paradoxal s'est alors déclenché : l'expansion conquérante d'un Occident qui dépérissait en son coeur. La disparition du protestantisme a mené l'Amérique, par étapes, du néo-libéralisme au nihilisme ; et la Grande-Bretagne, de la financiarisation à la perte du sens de l'humour. L'état zéro de la religion a conduit l'Union européenne au suicide mais l'Allemagne devrait ressusciter. Entre 2016 et 2022, le nihilisme occidental a fusionné avec celui de l'Ukraine, né lui de la décomposition de la sphère soviétique. Ensemble, OTAN et Ukraine sont venus buter sur une Russie stabilisée, redevenue une grande puissance, désormais conservatrice, rassurante pour ce Reste du monde qui ne veut pas suivre l'Occident dans son aventure. Les dirigeants russes ont décidé une bataille d'arrêt : ils ont défié l'OTAN et envahi l'Ukraine. Mobilisant les ressources de l'économie critique, de la sociologie religieuse et de l'anthropologie des profondeurs, Emmanuel Todd nous propose un tour du monde réel, de la Russie à l'Ukraine, des anciennes démocraties populaires à l'Allemagne, de la Grande-Bretagne à la Scandinavie et aux Etats-Unis, sans oublier ce Reste du monde dont le choix a décidé de l'issue de la guerre.

01/2024

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Histoire de la danse

Nijinsky 1913. L'ANNÉE DU SACRE

Un portrait de la star des Ballets Russes et de l'un des plus grands danseurs du XXe siècle centré sur la création du Sacre du printemps par Martine Kahane, l'une des "mémoires" de l'Opéra de Paris et l'auteure de nombreux ouvrages sur la danse. A écouter... Les témoignages des chefs D. E. Inghelbrecht et Pierre Monteux, de Serge Lifar et Jean Cocteau isus des archives de l'Ina (20 mn).

03/2024

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Actualité et médias

L'Allemagne paiera

C'est presque une tradition : dès que cela va mal, les élites françaises ne peuvent s'empêcher de donner dans la germanophobie la plus primaire. Avec la crise financière, celle de l'euro et l'entrée en récession, les propos anti-allemands sont de plus en plus fréquents, ouverts et virulents. Ils trahissent souvent de vieilles rancoeurs, mais aussi une profonde méconnaissance de l'Allemagne. En arrière-fond revient toujours l'idée que les Allemands doivent éponger les dettes de l'Europe et se taire, car ce sont eux qui ont fait la guerre et "inventé" Hitler. Les Allemands, eux, ont le sentiment d'avoir largement payé leur tribut à l'histoire, tant financièrement que moralement et socialement. Et maintenant, on leur demande de se sacrifier pour les cigales de l'Europe du Sud. Bien sûr, ils sont devenus l'élève modèle de la classe européenne, mais à quel prix ? Un taux de pauvreté en hausse, 8 millions d'Allemands gagnant moins de 8 euros brut de l'heure, des néonazis d'une violence inouïe à l'Est, un taux de natalité en berne... A la veille des élections de septembre 2013, tous les regards sont tournés vers l'Allemagne pour savoir si elle va être en mesure de prendre le leadership en Europe. Quelle que soit l'issue du scrutin, elle forcera la France à respecter ses engagements de retour à l'équilibre budgétaire. Car elle veut bien payer. Mais pas sans contrepartie.

09/2013

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Actualité et médias

Vive l'Allemagne !

"Les Français ne connaissent guère l'Allemagne. Ni les lignes de forces d'une histoire très complexe dont le nazisme n'était pas l'inévitable aboutissement. Ni les conditions du miracle de 1945 qui font aujourd'hui de la République Fédérale, le pays le plus démocratique d'Europe. Ni l'incroyable capacité à absorber sans spasme 17 millions d'Allemands de l'Est au moment de la réunification, là où la France a intégré difficilement 1 million de Pieds Noirs. Ni les règles de fonctionnement atypiques d'une économie consensuelle au cours de cette jungle à laquelle s'assimile le capitalisme mondialisé. Ni les conditions du rebond économique à un moment où le navire était sur le point de sombrer. Prisonniers d'un anti-germanisme primaire et de leur propre pessimisme, nos compatriotes croient l'ascendant allemand irréversible et la tentation impériale inévitable. Rien n'est plus faux. La République Fédérale vient de connaître son apogée économique : la montée de nouveaux concurrents et surtout demain une démographie calamiteuse la condamnent à un relatif déclin. De même n'aspire-t-elle à dominer ni le monde, ni même l'Europe mais à être une "grosse Suisse", prospère, paisible et la plus indifférente possible aux soubresauts de la réalité internationale. Pour nous Européens, est-ce une bonne nouvelle de voir la principale économie d'Europe se vouloir un acteur édenté ? Car contrairement à la vulgate ambiante, Berlin exerce sur l'Union européenne l'influence la moins rude possible. François Mitterrand et Helmut Kohl voulaient une Allemagne européenne de préférence à une Europe allemande. Mais aujourd'hui préférons-nous une République Fédérale aux abonnés absents de l'Histoire ou au contraire prête à exercer un magistère tempéré ?".

10/2013

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Humour

Quelques meneurs d'hommes

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), La grande panique (1966, 1994), Information-consommation (1968), Des hauts et des bas (1970), Face à face (1972), Bonjour, bonsoir (1974), Un léger décalage (1977), Comme par hasard (1981), De bon matin (1983), Vaguement compétitif (1985), Luxe, calme, volupté (1987), Insondables mystères (1993) et Grands rêves (1997).

06/2002

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Poésie

Patrie déchirée

Elle m'a dit : "fais-moi des vers" Je lui ai répondu : "mais je ne sais pas faire des vers" - Fais-moi quand même des vers, s'entêta-t-elle. Alors je lui ai fait des vers, mais juste un semblant de vers... Car je n'en ai jamais fait. C'est mon premier pas dans le jardin de la poésie. Et c'est une Dame sensible qui m'a sollicité de lui faire des poèmes. Aussi, son spectre a souvent accompagné mes veillées d'inspirations que trop tristes et nostalgiques. Cette adorable dame, qui détestait les guerres, m'a quitté un jour de printemps, pour toujours.

10/2022

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Histoire de France

L'odeur de l'ennemi. L'imaginaire olfactif en 1914-1918

Dès la première année de la Grande Guerre, l'idée se répand chez les Français qu'une odeur nauséabonde accompagne l'ennemi. Présente dans le sillage des troupes, elle imprégnerait les lieux occupés par les Allemands bien au-delà des déjections par lesquelles ils semblent marquer leur présence. Pour certains, elle infesterait même leurs cadavres. Aberrante au premier abord, la dénonciation olfactive de l'ennemi est trop présente pour être mise sur le compte de l'égarement de quelques-uns. On mesure à la lecture d'écrits intimes, de correspondances et de la presse que la puanteur allemande n'est pas un objet de propagande, mais un préjugé ancré auquel le monde scientifique apporte sa caution. En effet, s'appuyant sur des enquêtes et des comparaisons de prélèvements, le Docteur Edgar Bérillon interprète le mystère de la mauvaise odeur allemande comme le résultat d'une absence de contrôle des affects entraînant une sudation surabondante. Il s'agit, selon ce médecin reconnu, d'un caractère de race qui trahit l'essence animale de l'adversaire. Une " racialisation " du conflit se met en place dont la rhétorique va prospérer pendant tout le XXe siècle. Ce livre original apporte ainsi une contribution importante à une anthropologie historique de l'altérité, voire de la haine.

10/2010

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Histoire de la peinture

Carnets (1913-1918). Tourments d'un peintre pour réformer le cubisme

"Comment envisager maintenant le problème de la peinture après la guerre ? " , se demandait Maurice Esmein en novembre 1916. Peintre talentueux et critique avisé, il interrogeait les pratiques artistiques de son temps et parcourait les "culs-de-sac" dans lesquels ses contemporains se perdaient. Commentant, parfois sévèrement, les oeuvres de Monnet, de Renoir, de Matisse ou Picasso, fustigeant ses propres erreurs, il était à la recherche d'un genre pictural neuf, d'une "peinture complète" , qui allierait la sensualité à l'intellect, la forme à la matière, la complexité cubiste avec la naïveté sensible de l'impressionnisme. En cela, Esmein était un artiste chercheur : il explorait les moyens d'enrichir le cubisme en y introduisant plus de beauté plastique et d'animation par la lumière. Son entreprise fut interrompue par la Grande Guerre. Engagé volontaire comme infirmier, il fut tué en Champagne. Les Carnets ici publiés pour la première fois permettent de renouer avec les réflexions de cet artiste encore en devenir, et d'imaginer les voies picturales dont son décès nous a privés. Ils sont précédés d'une présentation de la vie et de l'oeuvre du peintre par Jean Esmein.

11/2022

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Critique littéraire

CHRONIQUES. Tome 1, 1918-1932

Aragon polygraphe... L'expression n'est pas injustifiée tant celui-ci a écrit, en marge de ses ouvrages poétiques et romanesques, articles de revues ou de journaux, préfaces ou entretiens. Ces textes forment les " mémoires " d'une œuvre qu'ils contribuent à éclairer et à situer dans son contexte historique, politique et littéraire. Devenus inaccessibles en raison, notamment, de leur dispersion, ils sont pour la première fois ici rassemblés. Ainsi ces Chroniques se présentent-elles comme une biographie en actes, le portrait, si l'on veut, d'Aragon en " homme-siècle ". Ce premier volume couvre les années 1918-1932, de la traversée par Aragon du surréalisme et des lendemains de la Grande Guerre jusqu'à l'éclatante rupture avec André Breton et à l'entrée en politique. Cette édition a été établie, présentée et annotée par Bernard Leuilliot.

11/1998

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Histoire de France

1914-1918 dans la Marne, les Ardennes et la Belgique occupées. Deux témoignages inédits incluant le début de l'occupation française en Allemagne vaincue (1919)

On a beaucoup publié sur les soldats de la Grande Guerre, nettement moins sur les civils de l'arrière. Pourtant, ceux qui vivaient en zone occupée ont également connu l'ennemi de très près - même si c'était beaucoup moins dangereux qu'au front. Les deux récits composant cet ouvrage sont de première main et ont été écrits par des habitants de la campagne située juste au nord de Reims : le premier de ces témoins était alors adolescent, le second instituteur à la retraite. Des expériences qui se complètent et nous en apprennent long sur la cohabitation forcée entre les Allemands et la population des zones rurales passées sous leur contrôle...

03/2014

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Histoire internationale

Un rebelle dans la révolution. Allemagne 1918-1921

" jusqu'au déclenchement de la guerre, je n'avais pas participé à la vie politique car je n'y portais aucun intérêt. Ce n'est qu'au travers de la guerre et pendant la révolution de Novembre que je me plongeai dans le tourbillon politique. Ce que j'avais vécu pendant mes quatre années de front m'avait bouleversé au plus profond de moi-même et m'avait enlevé toutes mes convictions religieuses." D'une famille d'ouvriers ruraux, Max Hölz avait un peu voyagé dans sa jeunesse, à la recherche d'une formation et d'une vie meilleure. Jeune homme pieux, son expérience de soldat et les rencontres qu'il fait pendant la Première Guerre mondiale le changent profondément. Regagnant en novembre 1918 la petite ville de Saxe où il s'était installé, il y trouve une misère profonde et y organise un conseil des chômeurs. Sa vie bascule alors dans le militantisme et, rapidement, dans la clandestinité. Pendant deux années, pendant lesquelles il organisera, en 1920, la résistance ouvrière armée contre le putsch monarchiste de Kapp et Lüttwitz puis, en 1921, celle contre la répression anti-ouvrière en Saxe, échappant à plusieurs reprises aux arrestations, il devient à la fois l'ennemi public numéro un pour les possédants et les gouvernants de tous bords et un symbole de la résistance ouvrière. On trouvera ici, placée dans son contexte, la première partie de ses mémoires, jusqu'à son procès et sa condamnation en 1921 à la prison à perpétuité. Son récit est à la fois celui de découvertes personnelles — de milieux professionnels nouveaux, de l'armée et de la guerre, du militantisme politique, des partis et de leurs défauts, des tribunaux et des prisons — et celui de ces premières années de la république allemande et des conflits qui la déchirent profondément. Militant communiste de la première heure, il rend compte aussi des débats qui ont divisé le mouvement communiste naissant. Produit de l'action et des réflexions d'un ouvrier révolutionnaire, il s'agit d'un témoignage de premier ordre sur l'Allemagne du début des années vingt.

11/2018

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Théâtre

L'avènement d'Hitler

À partir de 1928, Jacques Prévert a commencé à écrire pour le cinéma : des adaptations, des scénarios, des dialogues. En 1932, des comédiens sont venus lui demander des textes pour leur jeune troupe. Sans lâcher ses travaux cinématographiques, de 1932 à 1936, il a abondamment nourri le répertoire de cette " belle équipe " dénommée Groupe Octobre, signant au jour le jour des pièces, des sketches, des saynètes, des intermèdes, des choeurs parlés, des poèmes, des chansons. L'Avènement d'Hitler a été mis sur le papier et joué le jour même où Hitler est devenu chancelier d'Allemagne, le 30 janvier 1933. Tout au long des années 1930, Jacques Prévert a ainsi écrit à chaud sur tous les événements d'une époque terrible : crise économique, crise sociale, chômage, misère, guerres, invasions, dictatures. Face à " toutes ces coûteuses, ces ruineuses saloperies ", il n'a eu de cesse de choisir le camp de " ceux qui attendent que ça change et qui en ont assez ". Il a obstinément appelé à la vigilance et chanté " la fleur rouge de la liberté ".

11/2010

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Beaux arts

Portfolio Paul Klee. 9 peintures

Dès l'âge de sept ans Klee apprend le violon. En parallèle, il développe son goût pour le dessin entre en 1900 à l'Académie des beaux-arts de Munich. La même année, il rencontre la pianiste Lily Stumpf qu'il épousera en 1906. Entre-temps, il voyage en Italie et à Paris. Il gagne sa vie comme musicien et travaille le dessin et la gravure. Le voyage qu'il effectue en 1914 en Tunisie est une véritable libération et lui permet de franchir le pas de l'abstraction. Mobilisé en 1916 dans un régime de réservistes, il continue à peindre. Une exposition présentée à Berlin en 1917 fait croître sa renommée. Il enseigne au Bauhaus de 1921 à 1931, puis àl'Académie de Düssedorf, avant d'être renvoyé par les nazis en 1933. Il quitte alors l'Allemagne pour Berne où il vivra ses dernières années.

08/2020

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Sciences historiques

A l'Est, la guerre sans fin. 1918-1923

Ce catalogue, publié à l'occasion de l'exposition "A l'Est, la guerre sans fin", présentée au musée de l'Armée, explore les aspects et les enjeux de l'instauration de la paix, entre 1918 et 1923, dans les états de l'Est de l'Europe. La Première Guerre mondiale prend fin en 1919 avec la signature du Traité de Versailles. Après l'armistice de 1918, l'Est de l'Europe est pourtant encore traversé par des violences multiples et connaît diverses interventions militaires. Grâce à 14 essais rédigés par les plus grands spécialistes et à un Atlas de 25 pays permettant de comprendre l'évolution des frontières à l'Est entre 1918 et 1923, ce catalogue permet de savoir de quelle manière la paix s'est instaurée dans cet espace, de découvrir le prolongement de la guerre française vers l'Est et de comprendre comment la modification de ses frontières impacte encore aujourd'hui la géopolitique au-delà même des frontières de l'Europe.

10/2018

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Beaux arts

Monumental Décembre 1993 : 1913-1993. Anniversaire de la loi sur les monuments historiques

Loi sur les Monuments historiques. Journal Officiel du 4 janvier 1914. Liste des immeubles classés parmi les monuments historiques. Archives de la commission supérieure des monuments historiques. Archives photographiques de la direction du Patrimoine.

12/1993

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Histoire de France

La vie de Berthe. Langast 1930-1953

Berthe Le Rat raconte sa vie à Langast, de l'année de sa naissance en 1930 à son mariage en 1953. Aînée de cinq enfants, cinq filles, elle raconte son quotidien dans la ferme familiale, ses peines, la guerre 1939-1945, l'école... Son récit est enrichi d'anecdotes, de photos, de documents et d'échanges épistolaires familiaux, durant la guerre 1914-1918. Voici une tranche de vie d'une personne née entre les deux guerres. Un récit à la fois personnel et universel.

11/2020

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ouvrages généraux

La Finlande dans la Seconde Guerre mondiale (1938-1948)

Entre Staline et Hitler : une histoire injustement méconnue et hautement instructive. Le présent ouvrage traite de l'histoire de la Finlande durant la Seconde Guerre mondiale, des premières crises de 1938 jusqu'à la signature en 1948 d'un traité bilatéral avec Moscou. Pour le pays, l'hiver 1939-1940 commence mal : agressé fin novembre par l'URSS, il semble sur le point de s'écrouler sous les coups de son puissant voisin, mais la résistance inattendue de l'armée finlandaise déséquilibre le géant soviétique et provoque une vague d'enthousiasme en Europe pour ce pays périphérique et peu connu. Cette guerre de trois mois, à laquelle Staline met fin pour ne pas la voir enflammer tout le nord de l'Europe, constitue une des étapes essentielles des premiers mois de la Seconde Guerre mondiale. Immédiatement oubliée par les médias européens dès la signature de la paix en mars 1940, la Finlande, quoique toujours indépendante, ne s'en retrouve pas moins affaiblie face à Moscou. Ce qui explique que, dès 1941, les Finlandais combattent aux côtés des Allemands contre l'Union soviétique. Après s'être extirpé de cette dangereuse alliance à l'automne 1944, le pays stabilise après-guerre sa position internationale, jouant à la fois de l'habileté de ses dirigeants et de la marge de manoeuvre laissée par sa position périphérique. Cet épisode peu connu de la Seconde Guerre mondiale, qui a des allures de David contre Goliath, est magistralement raconté par un auteur au plus près des sources finnoises.

05/2023