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Correspondance avec Henri et Marie de Régnier (1896-1939)

Extraits

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Poésie

Ouvrir. Poèmes et proses (1929-1996)

Ouvrir vient boucler la trilogie posthume du poète, après Relier (2007) et Accorder (2013). Il réunit une centaine de textes en prose et en vers, écrits entre 1929 et 1996, et publiés dans des opuscules à tirages limités, tantôt livres d'artistes, tantôt textes de commande, autant dire quasi inédits. On y découvre un Guillevic tout neuf, fier et heureux d'exposer ses choix poétiques et artisanaux ; un Guillevic auteur de chansons avec Les chansons d'Antonin Blond et celles de Clarisse qui célèbrent Elsa Triolet et l'amitié qui les liait. L'ouvrage s'achève sur une Ultime lettre à un jeune poète qui est en quelque sorte le testament poétique d'Eugène Guillevic. Un important dossier final étudie les rapports de Guillevic avec la peinture et les peintres. L'ensemble constitue un document du plus grand intérêt pour la connaissance du poète de Carnac et de Terraqué.

12/2017

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Histoire et Philosophiesophie

Correspondance entre Henri Cartan et André Weil (1928-1991)

La correspondance entre Henri Cartan et André Weil est une introduction vivante à une partie des mathématiques du XXe siècle. Ce livre regroupe la quasi-totalité de cette correspondance, complétée par 240 pages de notes et de références présentant le paysage mathématique et politique. Les lecteurs y découvriront, en particulier, la naissance et la vie de Bourbaki, la genèse en prison de la démonstration par André Weil de l'hypothèse de Riemann sur les corps finis et le bouillonnement de la topologie et de l'analyse complexe suivant l'invention des faisceaux durant les années 1940. Ils constateront aussi les effets des tumultes du XXe siècle (montée des fascismes, deuxième guerre mondiale, maccarthysme...) sur les mathématiciens et les mathématiques.

05/2011

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Critique

Henri Bosco - Marc et Denise Blancpain. Correspondance (1948-1975)

président de l'Alliance française pendant la deuxième moitié du XXe siècle, Marc Blancpain (1909-2001) contribua beaucoup au développement de cette institution chargée d'assurer le rayonnement de la langue et de la culture françaises à l'étranger. C'est à ce titre qu'il rencontra Henri Bosco, président du Comité de l'Alliance française marocaine de 1942 à 1952, avec qui il entretint de solides relations d'amitié. Cette correspondance croisée entre Henri Bosco et ses amis Marc et Denise Blancpain couvre un quart de siècle (1948-1975). Les 118 lettres de ce volume dévoilent la construction d'une amitié profonde. Ces "prestigieux feux d'artifice" ou ces "petits bouts de braise expirant sous la cendre", comme les nomme judicieusement Bosco, frappent par leur spontanéité comme par leur qualité littéraire. Ils révèlent plusieurs facettes de la personnalité de l'épistolier, comme sa passion pour la Provence, la Grèce ou l'Italie, sa faculté à dissiper la gravité du quotidien par le recours à une veine facétieuse, ou encore ses dispositions à la satire et à l'autodérision.

05/2021

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Biographies

Swanhilde, poeme dramatique, 1890-1893

Swanhilde, poème dramatique (1890-1893) / Francis Vielé-Griffin Date de l'édition originale : 1893 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021

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Littérature étrangère

Cet Eté-là. Correspondances 1928-1933

Dans la courte vie du poète Nicolas Gronski, sa rencontre avec Marina Tsvetaeva en 1927 laissera une trace lumineuse. Tous deux habitent Meudon, ils fréquentent les mêmes amis, assistent souvent ensemble à des spectacles ou à des soirées littéraires. En juillet 1928, Tsvetaeva part avec ses deux enfants à Pontaillac, en Charente, haut lieu de villégiature de l'émigration russe. Lamitié littéraire devient alors roman d'amour où se mêlent le quotidien et le sublime. Une correspondance unit pendant trois mois Tsvetaeva et Gronski, resté à Meudon. Jalousie, susceptibilité, drame, admiration, excès et passion ponctuent au fil des jours les lettres, avec pour leitmotiv le besoin d'amour et l'appel à l'aide. L'échange épistolaire, maternel au départ, devient possessif et violent : " Lorsque tu es rentré dans un ordre mien, c'est-à-dire que tu es passé de ton ordre à toi dans le mien, tu es tombé sous ma loi. " La mort prématurée de Gronski, en 1934, d'une chute dans le métro parisien provoque chez Tsvetaeva un chagrin " aigu et pur comme un diamant ". " J'avais été son premier amour et lui - mon dernier ", dira-t-elle. La publication du poème de Gronski, Belledonne, peu de temps après sa disparition, sera réellement pour elle un " cadeau posthume ", reconnaissant en son auteur non seulement son héritier, mais une voie poétique d'une grande originalité. Cet Été-là, écrit Véronique Lossky dans sa préface, est " un monument d'amour, mais aussi une célébration infiniment douloureuse d'un moment particulièrement intense dans la vie et dans l'œuvre de la grande Marina Tsvetaeva ".

03/2005

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Littérature étrangère

Journal : 1918-1921, 1933-1939

C'est toujours un rare privilège de pénétrer dans la vie quotidienne d'un grand écrivain. Avec le Journal de Thomas Mann, le privilège est multiple : nous participons à ses petites joies et à ses petites misères de tous les jours, mais aussi à l'élaboration de son ouvre au fur et à mesure qu'il y travaille, qu'il forme des projets pour l'avenir, qu'il livre ses textes à la publication. Mais l'intérêt essentiel de ce Journal, ce sont sans doute les réactions à chaud de l'auteur face à la situation politique, d'abord dans les années 1918 à 1921, période où il vit intensément la fin de la Première Guerre mondiale, les troubles de la République des Conseils de Munich et les débuts de la République de Weimar. Il faut ensuite attendre 1933 pour que le Journal reprenne son fil. Nous ne saurons donc jamais comment Thomas Mann a ressenti la première tentative de faire fonctionner en Allemagne un Etat démocratique. Surpris par la prise de pouvoir de Hitler alors qu'il effectuait un séjour en Suisse, il comprend aussitôt la gravité de ce qui se passe et décide de ne pas rentrer en Allemagne. Dès lors, son Journal nous fait vivre sa répulsion vis-à-vis du national-socialisme, les problèmes que lui pose l'abandon en Allemagne de sa maison et de l'essentiel de sa fortune, mais aussi les espoirs et les joies que lui procure l'accueil que lui réserve l'étranger. Les séjours en France et en Amérique jalonnent cette période, et l'attitude antinazie de l'écrivain ne se dément jamais.

05/1985

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Philosophie

Lettres à Sartre (1930-1939)

Quand, en 1983, Simone de Beauvoir publia les lettres de Sartre, ses amis s'étonnèrent : "Mais les vôtres, Castor ? " A toutes les sollicitations, elle opposa la même réponse : "Mes lettres ? Ells sont perdues". Ce qu'elle crut jusqu'à la fin. En 1986, Sylvie Le Bon de Beauvoir tomba sur un gros paquet, au fond d'un placard. C'étaient les lettres, la plupart encore pliées dans les enveloppes, adressées à "Monsieur Sartre" . Simone de Beauvoir avait toujours déclaré que, si on les retrouvait, elle ne les publierait pas de son vivant, mais qu'après sa mort on pourrait le faire. Simone de Beauvoir racontait qu'un de ses plus anciens fantasmes l'incitait à imaginer que son existence entière s'enregistrait quelque part sur un magnétophone géant. Ces 321 lettres participent, à leur manière, de ce rêve d'enregistrement exhaustif. On y entend en tout cas certainement sa voix, dans ses intonations les plus fugitives comme les plus constantes, sa vraie voix vivante.

09/2009

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Sciences historiques

L'aviation allemande. 1919-1939

L'entre-deux-guerres est une période passionnante, mais largement méconnue, dans l'histoire de l'aviation allemande, Signé en juin 1919 et promulgué en janvier 1920, le Traité de Versailles comprend de nombreuses dispositions pour limiter le réarmement de l'Allemagne vaincue. Ainsi, elle n'a plus droit aux chars, l'artillerie et à l'aviation militaire, ce qui entraîne la dissolution des Luftstreitkräften. Cette interdiction n'étouffe pas pour autant son industrie aéronautique, qui contourne les clauses du Traité de Versailles en construisant notamment des appareils dans d'autres pays. Pour la formation de se' pilotes et l'expérimentation de son matériel, l'Allemagne peut compter. dès le milieu des années 1920, sur l'école d'aviation secrète de Lipetsk, en URSS. qui permet à la République de Weimar de conserver un savoir-faire aéronautique sans que la France et le Royaume-Uni ne soient au courant. L'école de Lipetsk ferme en septembre 1933. quelques mois après l'arrivée des Nazis au pouvoir en Allemagne. En 1935, le Troisième Reich se dote de nouveau d'une force aérienne : la Luftwaffe. Laquelle sera devenue en 1939, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, l'aviation militaire la plus puissante du monde occidental. C'est cette histoire que l'historien Jacques Pernet, spécialiste de l'aviation allemande et américaine, et le journaliste et écrivain Jean-Charles Stasi racontent dans un livre vivant et richement illustré de nombreuses photos d'époque et de profils d'avions en couleurs.

06/2016

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XVIIIe siècle

Marie-Antoinette & Axel de Fersen. Correspondance secrète

Une correspondance inédite révélée pour la première fois dans cet ouvrage ! Que ne sait-on encore sur Marie-Antoinette ? Le décryptage récent d'une correspondance d'environ 60 lettres (1790-1792), alors qu'elle était assignée à résidence au palais des Tuileries jusqu'à son emprisonnement à la prison du Temple, dresse le portrait touchant d'une reine isolée qui tente de comprendre, trop tardivement, le monde dans lequel elle évolue. Sur la nature de la relation entre la reine et le comte Axel de Fersen, on découvre que le noble suédois fut le censeur de ces courriers calligraphiés, barrés à l'encre ou même codés. Entre déchiffrage des lettres et prise de conscience de Marie-Antoinette, cette correspondance se lit comme une enquête. Traqué, craignant à tout moment d'être arrêté, le gentilhomme aurait voulu éviter de compromettre la reine en conservant les preuves d'amour mais aussi les multiples plans d'évasion qui ne cessèrent d'être envisagés malgré l'arrestation à Varennes. Amoureux mais surtout complice, le comte ne ménage pas ses efforts pour faire renaître l'espoir dans le coeur d'une reine désespérée et abandonnée de tous. Au fil des pages, leur relation évolue ; des stratagèmes politiques en passant par des réflexions personnelles, les lecteurs découvriront pour la première fois Marie-Antoinette et Fersen s'entretenir ensemble, de l'intérieur, coeur à coeur. Le mystère des lettres de Marie-Antoinette enfin révélé

10/2021

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Psychologie, psychanalyse

Lettres de jeunesse. Correspondance 1913-1938

À cinq ans, Françoise Marette, dite "Vava", est déjà une épistolière. Depuis Deauville où elle passe ses vacances, elle reçoit des lettres de sa famille auxquelles elle répond avec vivacité et cocasserie. Jours tranquilles, très vite obscurcis par la guerre qui emporte un de ses correspondants, l'oncle Pierre avec qui elle se croit "fienser" et qui, en mourant, la laisse "veuve de guerre" à huit ans. Plus tard, la mort de Jacqueline, la soeur aînée, plonge la mère dans un deuil impossible qui la rend injuste avec son autre fille. Les lettres se font alors l'écho du combat mené par la jeune fille qui se cherche, s'oppose, se construit, rompant des fiançailles convenues, s'accrochant à des études de médecine "visées depuis l'enfance", entreprenant une analyse, et se retrouvant, comme elle l'écrit à son père, le soutien de toujours, dans une longue lettre qui fait le bilan d'une jeunesse, pas du tout "fofolle", pas du tout "aigrie", pas "putain", pas "intellectuelle", pas laide non plus et pourtant pas mariée, une femme qui te fait honneur tout autant qu'à ma mère, femme à trente ans et prête à donner ma vie comme on donne un cadeau.

10/2003

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Beaux arts

Trente ans de correspondance 1926-1959

Frank Lloyd Wright (1867-1959), le célèbre architecte et théoricien de l'architecture organique, et l'historien et critique Lewis Mumford (1895-1990) ont joué un rôle crucial dans l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme, comme en témoigne leur longue et abondante correspondance. Ces deux figures majeures de la culture américaine échangèrent plus de 150 lettres passionnantes, clairvoyantes, énergiques, spirituelles mais non dépourvues de tensions, qui illustrent à merveille le débat intellectuel sur l'architecture américaine et internationale du XXe siècle. C'est Frank Lloyd Wright, alors âgé de presque 60 ans, qui inaugure cet échange épistolaire en écrivant en 1926 à Lewis Mumford, qui n'a qu'une trentaine d'année. Renommé, mais en marge des tendances architecturales en vogue et confronté à des difficultés financières, l'architecte, en quête de critiques qui renouvellent son image, remercie de son soutien le jeune écrivain qui commence à s'imposer sur la scène newyorkaise. La correspondance prend son essor un an plus tard. Libres d'esprit, à la fois conservateurs et iconoclastes, les deux hommes trouvent vite de nombreux terrains d'entente, aussi bien professionnels que personnels. Au fait de l'actualité et de l'évolution contemporaine de l'architecture et de l'urbanisme, ils abordent de nombreux sujets, à commencer par leurs oeuvres respectives, et évoquent leurs alliés et leurs adversaires, l'avènement du Style international et les événements politiques qui bouleversent l'Europe et les Etats-Unis. Opposés à la sévère orthodoxie de modernistes tels que Le Corbusier, ils prônent tous deux, à l'instar d'Emerson, un meilleur usage de l'architecture et de la technologie au profit de l'environnement et de l'humanité, un point de vue qui faisait presque alors exception dans le panorama architectural. Affectueux et élogieux, Wright tient à l'approbation de Mumford et aspire à un rapport plus étroit. Plus prudent, souhaitant conserver son indépendance en tant que critique, Mumford refuse les multiples invitations de Wright à lui rendre visite dans son domaine de Taliesin, mais il n'en admire pas moins l'oeuvre de l'architecte - "modèle de l'architecture organique, construite en harmonie avec les rythmes de la vie moderne" - qui l'inspire. La Seconde Guerre mondiale interrompt brutalement cet échange profond et fécond, Mumford étant partisan de l'intervention des États-Unis en Europe, et Wright pacifiste et protectionniste. La correspondance ne reprendra que dix ans plus tard, à l'initiative de Wright. Une fois réconciliés, malgré leurs désaccords politiques et esthétiques, les deux hommes multiplient les témoignages d'affection et d'admiration. Sous la direction de deux grands universitaires, Bruce Brooks Pfeiffer, spécialiste de Frank Lloyd Wright, et Robert Wojtowicz, spécialiste de Lewis Mumford, cette correspondance est agrémentée d'une riche et rigoureuse introduction, de notes sobres et précises, d'un index, d'une chronologie de chacun des correspondants, ainsi que d'une note du traducteur sur leurs styles respectifs.

02/2017

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Littérature française

Le journal de captivité d'Henri Charbonnier (20 septembre 1939 - 18 décembre 1942). Recueil des correspondances entre Henri, instituteur à Pionsat (63), et sa femme Alice

Moblisé en septembre 1939, Henri se rend avec son régiment, le 371ème RALVF, à Rethondes pour la signature de l'armistice en juin 1940. Devant l'avancée allemande, l'armée française bat en retraite et Henri est fait prisonnier. S'ensuivent trois ans de captivité. Du début de sa mobilisation en 1939 et jusqu'à sa libération en décembre 1942, il relate sur un carnet tous les événements qu'il a vécus. Des premières manoeuvres à sa captivité en Allemagne, il décrit tous ses déplacements en train, à pied... La fuite, la capture, l'emprisonnement, les stalags, le travail à exécuter, sa vie de prisonnier. A travers ce récit l'auteur, Serge Simonet, découvre la personnalité de son grand-père qu'il n'a pas connu, mais aussi cette période de guerre telle que ce dernier l'a vécue en Allemagne, et sa famille à Pionsat (63). Ce carnet, conservé par ses enfants, lui a été confié par sa propre mère. Il a décidé de le publier, lui trouvant un réel intérêt historique. Viennent en appui, les lettres que ce grand-père a échangées avec sa femme dans lesquelles ils racontent leur vie respective. Celles-ci sont particulièrement intéressantes dans la mesure où Henri Charbonnier s'exprimait avec aisance, puisque professeur de français. Elles éclairent d'autant mieux son témoignage qu'elles recoupent les notes qu'il a pu prendre durant sa captivité.

07/2023

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Poésie

Relier. Poèmes 1938-1996

"Qui donc a fait ce recueil ? Le temps. Le passage des années, le travail de l'écoute, un éveil à ce qui va, vient, ouvre et nourrit la teneur des jours lorsque l'on exige d'eux qu'ils nous fassent grandir pour que nous soyons mieux tous ensemble et puissions ainsi partager autrement. Alors, voici : pour Guillevic, de 1938 à 1996, quelque soixante années seront à vivre ; et elles seront pleinement vécues. Une bonne part de son existence. On peut aussi lui faire dire, même si ces mots ne lui appartiennent pas vraiment, une part féconde de "vie en poésie". Cette vie qui, pour lui, incorpore, sans la moindre dérobade, deux exigences : la nécessité de "la recherche / Passionnelle et comblée // De quelque chose que l'on sait / Ne jamais atteindre" et celle d'"incarner la passion du monde" avec, dans leur entre-deux, ce "creusement" qui requiert sans cesse le poète et le fait se tenir aux aguets, dans cette attente structurante qui lui fut révélée par Hölderlin : "Mais si, un jour, il m'est donné de réussir / Ce que j'ai de sacré dans le coeur, le poème, // Sois alors bienvenu, ô calme du royaume des ombres !" Des poèmes sont venus, oui. "Encore un poème / Encore un" ! L'oeuvre publiée en témoigne. Il me restait à mettre à la disposition des lecteurs certains textes ayant connu, au fil des années, une édition limitée, textes toujours publiés en connivence, au gré des opportunités, des rencontres, des amitiés, avec des peintres, des graveurs, des plasticiens, des sculpteurs, des éditeurs-imprimeurs, des photographes, tous femmes et hommes très engagés dans leur recherche d'une expression pour eux vitale, prenant appui sur leur temps, et qui l'exprime". Lucie Guillevic-Albertini.

05/2007

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Poésie

Accorder. Poèmes 1933-1996

Accorder est en quelque sorte la suite de Relier, le précédent recueil de l'auteur, paru en 2007. Comme ce dernier, il reprend des textes publiés à tirage limité dans des livres d'artistes, la plupart confidentiels, souvent devenus introuvables. Ce n'est pas ici le Guillevic de Terraqué ni de Carnac, c'est un Guillevic en chantier, au jour le jour, répondant aux amis et aux revues qui le sollicitent. C'est plus de soixante ans du quotidien d'un poète attentif à demeurer à l'écoute des choses et des êtres, soixante ans de fidélité à la poésie. Où l'on peut suivre l'évolution de sa manière, des premiers pas encore trébuchants à la maturité plénière du poète, en passant par des poèmes en vers comptés classiques. Çà et là, de petites surprises déchirantes récompensent le lecteur, comme cette Étoile à Max Jacob oubliée dans le livre. Lucie Albertini-Guillevic accompagne ces textes de son commentaire et de ses notes, comme elle a accompagné le poète de son vivant.

05/2013

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Critique littéraire

Lettres du Congo (1892-1893). Tome 2, 12 octobre 1892 - 14 juin 1893

En 1892, Jacques de Crussol, duc d'Uzès, jeune aristocrate fortuné, entreprend avec l'aide financière de sa mère une mission au centre de l'Afrique, du Congo vers l'Oubangui. Quelles étaient ses motivations ? S'associer à la croisade antiesclavagiste du Cardinal Lavigerie ? S'illustrer glorieusement ? Participer à l'effort d'exploration ? Très vite, le projet audacieux du duc d'Uzès se heurte. à la difficulté du réel, dans un milieu inhospitalier. Les Lettres du Congo rendent compte librement "au courant de la plume" d'un vécu authentique, qui va peu à peu s'assombrir jusqu'au dénouement, marqué du double sceau de la mort mais aussi incontestablement du courage. "Le fleuve semblait ne venir de nulle part, n'aller nulle part. Il coulait dans le vide. Parfois de ce vide, sortaient des pirogues et des hommes...".

04/2020

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Littérature française

Les travailleurs de la mer (Éd.1894-1895)

Les trois ordres de la province, des évêchés et du Clermontois. Noblesse. Assemblées politiques tenues à Metz, 1787-1788-1789. Recherche de 1674. Ancienne chevalerie lorraineDate de l'édition originale : 1863Sujet de l'ouvrage : Lorraine (France)Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur sur le site hachettebnf.fr

06/2012

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Global Manga/type mixte

Marie Curie. 1867-1934

Scientifique exceptionnelle et première femme à recevoir le prix Nobel, Marie Curie a fait rentrer la science dans une nouvelle ère. Née en 1867 à Varsovie, Marie est fascinée dès son plus jeune âge par les instruments du laboratoire de son père et veut devenir une scientifique comme lui. Afin de poursuivre ses études, elle part à Paris pour entrer à la Sorbonne. Sur son parcours de recherches, elle rencontrera Pierre Curie, autre scientifique de génie, qu'elle épousera, et avec qui elle commencera ses recherches sur la radioactivité. Sa découverte du polonium et du radium révolutionnera le monde et lui fera une place auprès des plus grands scientifiques. Marie poursuivra ses recherches jusqu'à la fin de sa vie, écourtée par les effets alors encore méconnus de la radioactivité.

06/2022

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Beaux arts

Bauhaus. 1919-1933

Pendant les 14 années que dura la brève période de l'entre-deux-guerres, l'école allemande d'art et de design du Bauhaus bouleversa le visage de la modernité. Mettant en pratique ses idéaux utopiques, cette école pionnière entreprit de réunir les beaux-arts, l'artisanat et la technologie, fusion qui s'appliqua aux moyens et aux pratiques artistiques, du cinéma au théâtre, de la sculpture à la céramique. Ce livre a été réalisé en collaboration avec le Bauhaus-Archiv/Museum für Gestaltung de Berlin qui abrite à ce jour la plus importante collection sur l'histoire du Bauhaus. Documents, études, photographies inédites, croquis, plans, maquettes et prototypes retracent les oeuvres réalisées ainsi que les grands principes et les personnalités qui ont formé ce collectif d'artistes idéalistes, au fil de ces trois lieux d'implantation à Weimar, Dessau et Berlin. Des clichés pris sur le vif pendant les séances de gymnastique aux croquis réalisés par des élèves de Paul Klee, des immenses plans architecturaux au cendrier si élégant de Marianne Brandt, la collection vibre des couleurs, des matières et des formes géométriques caractéristiques de l'oeuvre d'art "totale" , concept au coeur de la vision du Bauhaus. A l'heure du centenaire du Bauhaus, cet ouvrage de référence résume parfaitement l'énergie et la rigueur du Bauhaus, qui ne fut pas qu'un mouvement précurseur du modernisme mais posa aussi les bases de la formation artistique, selon lesquelles l'expression créative et les idées novatrices conduiraient à des oeuvres autant fonctionnelle qu'esthétiques. Le livre aborde notamment le travail d'artistes tels que Josef Albers, Marianne Brandt, Walter Gropius, Gertrud Grunow, Paul Klee, Ludwig Mies van der Rohe et Lilly Reich.

02/2019

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Théâtre

Théâtre. 1993-1999

Théâtre 1993-1999 Virginité On a retrouvé Papa Capitaine Bringuier Famines Le Jubilé d'Agathe Nulle part au monde Vivarium Le Murmure des vagues

05/2000

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Essais biographiques

Ecrits. 1935-1959

Comme il l'avait confié à Jaime Sabartés en 1939, Pablo Picasso avait rêvé d'un livre qui "serait le reflet le plus exact de sa personnalité et son portrait le plus fidèle. On y verrait exprimé le désordre qui lui est propre. Chaque page serait un vrai "pot-pourri" sans la moindre trace d'arrangement ou de composition. [... ] Simplicité et complexité s'allieraient comme dans ses tableaux, ses dessins ou ses textes, comme dans une pièce de son appartement ou de son atelier, comme en lui-même" . Dans le prolongement de ce désir, la présente édition donne à lire l'ensemble des écrits de Picasso publiés en 1989, auxquels s'adjoignent un grand nombre d'inédits découverts dans l'ancienne collection de Dora Maar, dans des collections privées et celles des musées Picasso (Paris, Barcelone). Composés au crayon noir, en couleurs, à l'encre de Chine, au stylo-bille ou encore au crayon-feutre, ces textes ornent papier à dessin, à lettres, dos d'enveloppe, cartons d'invitation, morceaux de papier journal... Certains sont même gravés, enluminés, lithographiés ou peints, ainsi élevés au rang d'oeuvre d'art. La fascination que continue d'exercer Picasso sur le public rend plus que jamais nécessaire la lecture de ces écrits, souvent méconnus et pourtant indispensables à l'appréhension et à la compréhension de son oeuvre. Cette édition bénéficie des derniers apports de la recherche en cours dans un volume en couleurs, richement illustré d'oeuvres et de manuscrits, et, à la manière d'un parcours muséal, elle permet de s'immerger au coeur du processus créatif de l'un des plus grands artistes du XX ? siècle.

11/2021

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Théâtre

Octobre (1932-1936)

"C'est le moment de faire son théâtre soi-même !" écrit Prévert en 1931. La joyeuse équipe de la rue du Château a quitté domicile ; le compagnonnage surréaliste a vécu ses plus riches heures. Face à la crise et à la misère du prolétariat, contre la corruption des élites et la montée des nationalismes, le temps est à l'action militante. Et c'est sur la scène, au plus près des mouvements prolétaires et de ceux qui les soutiennent, que Prévert donne alors le meilleur de lui-même, avant que le cinéma ne l'occupe plus encore. Les cinq années qui précèdent l'avènement du Front populaire seront, pour Prévert et ses amis, celles du théâtre révolutionnaire, où la bouffonnerie est politique et la farce, féroce dénonciation. Antimilitarisme, anticléricalisme, antiparlementarisme, antifascisme... le ton est plus que radical. Mais l'imagination a sa place et souvent, à la manière poétique de Prévert, la "vie des rêves fait irruption ". Le groupe Octobre est l'une de ces troupes de théâtre amateur fédérées par le parti communiste, constituées dans le prolongement de l'agit-prop soviétique. Le groupe de Prévert, par la force de ses textes et la créativité débridée qui le caractérisent, devient vite le plus en vue du mouvement. Son originalité le conduit même jusqu'à Moscou, au printemps 1933, où la troupe jouera devant Staline - malgré les trotskistes de la bande ! - quelques pièces de son répertoire. Répertoire que Prévert, bien plus tard, reprendra partiellement dans ses recueils poétiques, à l'image de La Bataille de Fontenoy ou de La Pêche à la baleine. Ce recueil rassemble les textes de Prévert écrits pour Octobre : sketches et saynètes, chœurs parlés et chansons ; la plupart sont rares ou inédits. L'actualité des temps troublés qui les virent naître y est partout présente. C'est, au-delà du guignol et de l'épaisseur du trait, Prévert et son époque qui s'y trouvent réunis, à grand bruit. Comme écrira Antonin Artaud à propos d'Octobre, qu'il admirait beaucoup, "l'humour de Jacques Prévert signale que la vie de l'époque est malade".

06/2007

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Littérature française

Romans. 1932-1934

En publiant Casse-pipe dans la Pléiade en 1988, Henri Godard parlait de ce roman comme d'un texte "mutilé" et il déplorait "la perte du reste". Sans doute espérait-il que ce "reste" sortirait un jour des oubliettes. Rien ne permettait alors de prévoir que ce seraient des milliers de feuillets, concernant des projets romanesques inconnus (Guerre et Londres), ou attestés mais perdus (La Légende du roi René et La Volonté du roi Krogold), ou encore déjà publiés en partie (Casse-pipe), voire en totalité (Mort à crédit et Guignol's band), qui referaient surface, comme ce fut le cas dans l'été de 2021. Les manuscrits n'avaient donc pas été mis au feu : ils hibernaient. Leur importance est considérable. Tous concernent la première moitié de l'oeuvre romanesque de Céline. Pour l'essentiel, ce sont des récits autonomes, et non pas des "avant-textes" de romans publiés par leur auteur (mais quelques-uns relèvent de cette catégorie et ils sont passionnants). S'ils peuvent avoir l'apparence de brouillons, ils ne sont les brouillons que d'eux-mêmes. Ils ont (au moins) deux intérêts : ils favorisent une meilleure compréhension de la manière dont l'oeuvre romanesque de Céline s'est constituée, et ils valent pour eux-mêmes, comme des récits inattendus et captivants. Que nous apprennent-ils ? Par exemple que ce qu'on appelle le "cycle de Ferdinand" n'a pas toujours été composé de Mort à crédit, de Casse-pipe et de Guignol's band (1936-1944). Que Guerre, Londres et le manuscrit retrouvé de Mort à crédit jouent un rôle dans l'affaire. Que la légende du roi Krogold (ou René) n'a cessé de passionner Céline. Ou encore que des liens étroits unissent Guerre et Casse-pipe. Les thèmes et la tonalité des récits retrouvés sont immédiatement reconnaissables : si les textes sont encore, stylistiquement, en chantier, leur univers, lui, est entièrement célinien. La découverte, dans Guerre, de personnages et de situations que l'on connaissait par Casse-pipe est l'une des émotions fortes que peut éprouver un amateur de Céline. On en dirait autant de la rencontre avec le Dr Yugenbitz de Londres, prototype du Clodovitz de Guignol's band. Ou de la présence, dans un récit aussi étrange que Krogold, d'une idée centrale dès Voyage, celle de la vie vécue comme une agonie. Pour recueillir ces nouveautés, deux volumes de la Pléiade ont été remis en chantier. Dans le premier (1932-1934), les textes réapparus en 2021 figurent sous un intitulé, Textes retrouvés, qui traduit leur statut et rappelle qu'il s'agit de manuscrits, non de romans mis au point par Céline. De même, dans le deuxième (1936-1947), les séquences nouvelles de Casse-pipe sont réunies sous la rubrique Scènes retrouvées. Quant aux éditions des romans publiés du vivant de Céline, elles ont été revues et enrichies d'appendices nouveaux. Du manuscrit et du dactylogramme de Voyage, qui n'étaient pas accessibles dans les années 1980, il a été tiré des transcriptions révélatrices. Le passionnant manuscrit de travail de Mort à crédit,

05/2023

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Football

Les Suisses pionniers du Football italien

La naissance du football en Italie est traditionnellement associée à l'Angleterre. Cela est dû au fait que, à la fin du XIXe siècle, les Anglais furent les fondateurs des premiers "Football and Cricket Clubs" à Turin, à Gênes et à Milan. Mais cette période des lueurs du football italien est également marquée par la présence d'une deuxième communauté d'étrangers : celle des Suisses. Le rôle qu'ils ont joué dans la diffusion du football ne doit pas surprendre, car après l'Angleterre, la Suisse fut l'une des toutes premières nations à avoir adopté ce sport. Au début, le football fut pratiqué dans les universités, pour ensuite se diffuser dans les quartiers populaires. L'équipe de Saint-Gall a été fondée en 1879, le Grasshopper de Zurich en 1886, le Servette en 1890. Le Bâle F.C. a été créé en 1893, la Chaux-de-Fonds en 1894, Lausanne en 1896 et le Young Boys de Berne en 1898. Ce livre rend hommage à la mémoire de tous ces hommes, qui ont largement contribué à la création et à la diffusion du football en Italie.

11/2022

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Philosophie

Correspondance (1939-1975) suivie d'écrits croisés

Hannah Arendt et Günther Anders se sont rencontrés alors qu'ils étaient encore étudiants et ont été officiellement mariés entre 1929 et 1937. Leur exil hors de l'Allemagne nazie les a conduits ensemble à Paris, puis séparément aux Etats-Unis. Si l'on a longtemps pensé que le lien avait ensuite été rompu, cette correspondance, établie récemment, montre qu'il s'est prolongé jusqu'à la mort d'Hannah Arendt, malgré la distance et des réserves de tous ordres. Les premières lettres témoignent de l'attention et du soutien indéfectible qu'Anders apporte à son ex-femme au cours de sa fuite hors d'Europe et de son installation à New York. Après une longue interruption, les dernières années de cet échange entre deux penseurs majeurs du monde d'après Auschwitz et Hiroshima sont celles de la quête d'une impossible rencontre, entre rendez-vous manqués et différends intellectuels multiples. Cette correspondance est survie de plusieurs textes, écrits conjointement ou en parallèle, sur les Elégies de Duino de Rilke sur le livre de Karl Manheim Idéologie et utopie, sur Walter Benjamin : écrits de jeunesse, marqués par l'emprise des pensées de Husserl et de Heidegger sur leur formation, mais qui permettent de mesurer le chemin accompli par la suite et l'importance, pour l'un et l'autre, de leur rejet assumé d'un académisme devenu à leurs yeux inadapté à l'urgence des enjeux.

03/2019

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Critique littéraire

D'Ernest Hemingway à Henry Miller. Mythe et réalités des écrivains américains à Paris (1919-1939)

Ce livre démontre pour la première fois les mythes et les réalités des expatriés américains à Paris entre les deux guerres. Les facteurs de l'expatriation américaine en France dans les années vingt sont multiples et beaucoup plus complexes que des notions simplement romantiques ou économiques. La forte présence du commerce américain à Paris après la Grande Guerre a joué un rôle décisif dans l'établissement d'une vaste infrastructure américaine dans la Ville lumière, grâce à laquelle les écrivains américains se sentaient chez eux, malgré le coût de la vie élevé. Cet ouvrage propose une remise en perspective, indispensable pour mieux comprendre les mythes et les réalités du Paris de l'entre-deux-guerres et des écrivains américains qui ont séjourné dans la capitale française à l'époque.

05/2011

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Biographies

Cinq années de ma vie (1894-1899)

Cinq années de ma vie est un ouvrage composé de lettres échangées entre Alfred Dreyfus et son épouse Lucie, mais aussi des fragments d'un journal, rédigé au cours des années vécues en Guyane, dans un bagne où la mortalité, s'il faut en croire Pressensé (et comment ne pas le croire ? ) atteignait les 62% par an... Comment ne pas être consterné devant cet acharnement à vouloir faire disparaître un homme, et cela dans l'unique espoir de ne voir jamais apparaître la vérité, non pas sur l'identité de l'auteur du fameux bordereau — cela viendra, et il sera aussitôt acquitté —, mais sur une autre affaire, bien plus grave, et que les partisans de la raison d'Etat s'inquiétaient de voir émerger... ? Comme l'écrivit alors Félix Pécaut à Ferdinand Buisson : "En voulant sauver la France, prenez garde de détruire la conscience française. Il est facile d'obtenir que, de guerre lasse, la conscience publique se taise et s'apaise. Tremblez que ce malheur nous arrive. Celui-là seul serait irréparable." Pierre-Yves Ruff

07/2021

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Troisième République

Cinq années de ma vie. 1894-1899

Ce récit du capitaine Dreyfus, écrit en 1901 à partir du journal qu'il tenait au bagne, constitue l'un des documents majeurs de l'Affaire. Il évoque le combat solitaire d'un homme à qui l'on refuse jusqu'aux explications sur ce dont on l'accuse ; le procès inquisitorial et les faux, la volonté d'avilissement de ses accusateurs, le bagne et l'île du Diable, "" le cœur perdu, le cerveau en lambeaux", le procès en révision et la grâce finale. Le monologue d'un homme seul avec sa conscience, que seul l'espoir de l'éclatement de la vérité soutient. "Il n'est pas facile d'être un symbole", annonce Pierre Vidal-Naquet dans sa préface. A quoi le petit-fils (le Dreyfus répond dans sa postface : " Echeveau livré au chat, l'affaire Dreyfus se prête à toutes les interprétations, à toutes les falsifications. " Cette édition apporte, outre le récit bouleversant de la victime, la mise au point de Pierre Vidai-Naquet sur les affrontements d'idées et de préjugés dont Dreyfus fut le centre - et plus particulièrement la question de la grâce dont l'acceptation divisa le camp des dreyfusards. Jean-Louis Lévy éclaire la personnalité de Dreyfus, faisant notamment justice des reproches de froideur pour affirmer la dignité du témoin.

02/1994

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Contes et nouvelles

Les chroniques de Georges Courteline dans "les Petites nouvelles"

Georges Courteline, de son vrai nom Georges Victor Marcel Moinaux, était un romancier et dramaturge français. Après avoir effectué son service militaire, il devient fonctionnaire au ministère des Cultes. Il passe quatorze ans dans la fonction publique, ayant tout loisir d'observer ses collègues, avant que le succès de ses oeuvres lui permette de se consacrer exclusivement à l'écriture. Ces premières expériences lui ont fourni ses principales sources d'inspiration littéraire. Dans ses premières pièces - Les Gaietés de l'Escadron (1886), Lidoire (1891) - il s'amuse à tourner en dérision l'armée. Messieurs les Ronds-de-Cuir (1893) s'attaque aux employés de bureau et aux bureaucrates. Boubouroche (1893), sa célèbre nouvelle qu'André Antoine lui demande d'adapter pour son Théâtre-Libre, prend pour cible la petite bourgeoisie. Les oeuvres suivantes, récits ou pièces de théâtre, sont des croquis pertinents de différents milieux, saisis sur le vif, mais sans vraie méchanceté. Un Client Sérieux (1896) et Les Balances (1901) visent le milieu de la justice et des tribunaux. Le Commissaire Est Bon Enfant et Le Gendarme Est Sans Pitié (1899) dénoncent la bêtise et la méchanceté des forces de l'ordre. Enfin, La Peur des Coups (1894), Monsieur Badin (1897) et La Paix Chez Soi (1903) n'ont d'autre prétention que d'amuser en montrant les ridicules du couple. Dans son oeuvre, servi par un style admirable, Courteline a donné une remarquable description des travers de son époque. Pour sa peinture des caractères, il a notamment su utiliser les dialogues dont il a fait un des ressorts essentiels de son comique. Représentants d'une classe sociale déterminée - le magistrat, le sous-officier - ou types d'individu - la bourgeoise, l'avare -, ses personnages sont tous d'une médiocrité rare et remarquable. Ils apparaissent dans des intrigues inspirées du quotidien, mais d'où surgit l'absurde. Auteur apprécié en son temps pour sa verve satirique propre à dépeindre les travers de la petite bourgeoisie, Courteline est décoré de la Légion d'honneur en 1899 et élu à l'académie Goncourt en 1926.

07/2022

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Architectes

Djo-Bourgeois, Elise et Georges. Architecte-décorateur, créatrice textile

ARGUMENTAIRE Les Djo-Bourgeois, Elise (1894-1986) et Georges (1898-1937). Lui est décorateur et architecte, contemporain de Pierre Chareau et Charlotte Perriand, et prisé par Robert Mallet-Stevens, les Noailles, la princesse Faucigny-Lucinge. Elle s'impose comme l'une des créatrices textiles majeures de son époque avec Hélène Henry et Sonia Delaunay. Mariés, ils sont aussi de fidèles collaborateurs. Leurs créations sont diffusées par les grands magasins de l'époque, celui du Louvre en France et Metz & Co en Hollande. Ils sont les premiers à développer un style minimaliste alliant géométrie et aplats de couleurs, un style qui annonce les créations modernes d'Andrée Putman, Tadao Andõ, et dans la mode celle d'Issey Miyake et Helmut Lang. L'AUTEUR Chercheur, commissaire d'exposition et enseignant, Stéphane Boudin-Lestienne se consacre à la redécouverte des figures des avant-gardes du XXe siècle, de Robert Mallet-Stevens à Hélène Henry, en passant par les de Noailles et ou encore l'architecte Paul Tissier.

10/2023

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Critique littéraire

Correspondance 1954-1968. Avec des lettres de Gisèle Celan-Lestrange, Jean Delay, Marie-Madeleine Delay et Pierre Deniker, Suivie de la Correspondance René Char - Gisèle Celan-Lestrange (1969-1977)

Cette correspondance rapproche deux hommes, deux écrivains, et aussi deux lecteurs, bien qu'ils ne fussent ni de la même langue ni du même monde ni du même âge. Leur voisinage, leur rencontre n'a en fait rien pour surprendre. L'échange entre René Char et Paul Celan semble aller de soi et apparaît d'emblée sous un jour des plus prometteurs ; il laisse augurer d'une certaine égalité des voix ; d'un dialogue nourri d'expériences comparables : celui du poète du maquis de Provence avec le poète juif d'Europe orientale qui, contrairement à ses parents, ne subira que les camps de travail roumains et échappera à la machine d'extermination nazie. Tous deux connurent, jeunes, la clandestinité, la disparition de proches, le sentiment de l'imminence de la mort, la haine absolue des politiques mortifères. Tous deux ont écrit et pensé dans des situations extrêmes. Les poèmes de Celan nés dans les camps, qui constituent le socle de toute son écriture, sont encore, quand s'ébauchent leurs échanges, quasiment inconnus en France. Char et Celan ont trempé pour toujours leur parole dans ces multiples épreuves. Une parole qui devait assumer sa part obscure, issue des méandres et des gouffres du siècle. L'obscurité de leur dire résulte de la coagulation et de l'élaboration d'expériences limites, d'un passage par l'abîme et non d'un hermétisme délibéré, au sens d'un cryptage volontaire de quelque chose de préalablement clair, destiné à on ne sait quels initiés ! C'est à travers le filtre ou l'optique des événements vécus que les deux poètes mettent à l'épreuve leurs lectures, s'approprient ce qu'il leur faut pour situer leur propre voix tôt fondée en nécessité.

10/2015