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Les "anonymes" de la Résistance en France (1940-1942). Motivations et engagements de la première heure

Extraits

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Poésie

Épreuves, exorcismes. 1940-1944

"Il serait bien extraordinaire que des milliers d'événements qui surviennent chaque année résultât une harmonie parfaite. Il y en a toujours qui ne passent pas, et qu'on garde en soi, blessants. Une des choses à faire : l'exorcisme. Toute situation est dépendance et centaines de dépendances. Il serait inouï qu'il en résultât une satisfaction sans ombre ou qu'un homme pût, si actif fût-il, les combattre toutes efficacement, dans la réalité. Une des choses à faire : l'exorcisme. L'exorcisme, réaction en force, en attaque de bélier, est le véritable poème du prisonnier. Dans le lieu même de la souffrance et de l'idée fixe, on introduit une exaltation telle, une si magnifique violence, unies au martèlement des mots, que le mal progressivement dissous est remplacé par une boule aérienne et démoniaque - état merveilleux ! [... ]Pour qui l'a compris, les poèmes du début de ce livre ne sont point précisément faits en haine de ceci, ou de cela, mais pour se délivrer d'emprises. La plupart des textes qui suivent sont en quelque sorte des exorcismes par ruse. Leur raison d'être : tenir en échec les puissances environnantes du monde hostile". Henri Michaux.

01/1989

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Littérature française

Déposition. Journal 1940-1944

"Parce qu'il est un des meilleurs amis que j'aie au monde, mais aussi à cause d'une dette spirituelle car bien avant de le connaître je le lisais - et il ne sait pas combien je lui dois." Antoine de Saint-Exupéry. "Par son admirable sincérité, par la probité d'une logique qui habille tous les faits, tous les hommes, tous les propos sur mesure, Déposition est pour l'historien un des témoignages les plus directs et les plus précieux dont il puisse disposer pour recomposer l'évolution des esprits dans un coin de terre française, entre les temps nauséeux de l'armistice stagnant et cette grande année de la Libération." Lucien Febvre, Les Annales, 1948 "Werth n'oublie pas cette formulation de Febvre : "Au fond de l'histoire, il y a des sentiments." Cette quête des ambivalences, cette complexité des portraits pourtant composés avec une si féroce netteté, cette prise en compte de toutes les composantes, c'est ce que recherchent aujourd'hui, plus que naguère sans doute, les historiens qui travaillent sur cette période. C'est ce qui rend ce texte à tous égards singulièrement moderne. Un texte hors du commun. " Jean-Pierre Azéma, juillet 1992. "Déposition est le journal littéraire d'un écrivain en pleine maturité, et celui d'un esprit rebelle à tous les embrigadements. (.../...) S'il présente un intérêt historique évident, ce n'est pas seulement parce que c'est un document exceptionnel sur la France profonde pendant l'Occupation, c'est parce que Werth préfère toujours l'analyse objective aux facilités du manichéisme." Gérard Meudal, Libération

01/2006

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Histoire de France

Radio libre. 1940-1945

La déclaration de guerre trouve Maurice de Cheveigné, 19 ans, ouvrier chez Berliet à Aubervilliers. En 1940 sur les routes de l'exode, il comprend qu'il n'y a qu'une solution : n'accepter ni le statu quo ni la collaboration. Commence alors le récit palpitant de son passage par l'Espagne et les prisons de Franco - pour rejoindre l'Angleterre où il séjournera afin de préparer ses missions en France pour le BCRA. De là des portraits savoureux de ses camarades anglais et français, puis le récit de son rôle comme radio, si nécessaire à la transmission des informations et donc à la protection des résistants. Il est alors attaché sans le savoir à l'organisation de Jean Moulin. Enfin l'effrayant récit de sa déportation le ter septembre 1944 au camp de Sachsenhausen qui en reste à ce jour l'une des descriptions les plus terribles.

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Résistance

Radio Libre. 1940-1945

En 1940, sur les routes de l'exode, Maurice de Cheveigné à 19 ans quand il décide "de faire quelque chose". Commence alors le récit palpitant de son passage par l'Espagne - et les prisons de Franco - pour rejoindre l'Angleterre où il séjournera afin de préparer ses missions en France pour le BCRA. De là des portraits savoureux de ses camarades anglais et français, puis le récit de son rôle comme radio, si nécessaire à la transmission des informations et donc à la protection des résistants. Enfin, l'effrayant récit de sa déportation au camp de Sachsenhausen qui en reste à ce jour l'une des descriptions les plus terribles. Prix littéraire de la Résistance 2014, Radio Libre est enfin disponible en poche. Sans concession, les mémoires de celui qui fut un temps le "radio" de Jean Moulin avant d'être déporté étaient considérées par Daniel Cordier comme "un bouleversant chef-d'oeuvre".

04/2024

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Ouvrages généraux

Les grandes affaires de la Libération. 1944-1945

De la Libération de la France, nous tenons beaucoup de vérités pour acquises. Or, de nombreux faits et événements relèvent de la légende officielle tandis que d'autres demeurent méconnus. Dans ce nouvel ouvrage, Dominique Larmier revient sur les grandes affaires occultées ou transformées par l'historiographie. Découvrez la vérité sur : la victoire des Alliés ; De Gaulle contre l'AMGOT et l'honneur retrouvé de la France ; les crimes de la division Das Reich en France ; l'affaire de Vassieux-en-Vercors ; l'affaire des gestapistes français ; la libération de Paris et la victoire de Dompaire ; les combats méconnus des maquis en Bourgogne ; l'affaire du maquis des Manises ; les massacres de Saint-Genis-Laval et de Bron ; le massacre de Maillé ; l'affaire de la vallée de la Saulx ; la sanglante retraite de la Gestapo ; le débarquement oublié de l'été 1944 ; Leclerc et de Lattre à la manoeuvre dans les Vosges et en Alsace ; les combattants oubliés des fronts de l'Atlantique et des Alpes ; les affaires Papon et Bousquet : l'épuration bâclée à la Libération ; les chefs gestapistes épargnés ; l'affaire Robert Brasillach ; les affaires Alain, Audiard, Balestre, De Beauvoir, Chalais, Courtine et Sartre.

05/2021

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Militaire

La première armée française. De la Provence à l'Allemagne, 1944-1945

Le 15 août 1944, la Première armée française débarque en Provence. Mobilisant jusqu'à 300 000 soldats - Européens de l'empire, colonisés, Français libres et volontaires puis appelés métropolitains -, elle libère, à l'été, les grandes villes de la France méridionale puis poursuit sa course en Allemagne. Son chef, le général de Lattre de Tassigny, représente la France à la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie, le 8 mai 1945. Cette armée de la Libération se voit confier un triple rôle : diplomatique, politique et militaire. Instrument de reconquête de la grandeur nationale quatre ans après la défaite, elle doit non seulement illustrer, sur le champ de bataille, la capacité de la France à se libérer elle-même, mais également la hisser au rang des puissances victorieuses. Elle doit aussi, en intégrant des milliers de combattants venus de la résistance intérieure, symboliser l'unité retrouvée de la nation. Héritière de l'armée de la défaite et de l'armée de Vichy discréditées, charge à elle, enfin, de répondre aux aspirations de rénovation que réclame la société française de la Libération. Mobilisant un vaste corpus de sources rassemblées en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, pour certaines inédites, Claire Miot interroge avec maestria cette page de l'histoire nationale. D'une plume brillante et passionnée, elle montre que, par-delà la fureur des combats, la Première armée participe au rétablissement de la légalité républicaine et à l'enracinement du pouvoir gaullien, ainsi qu'au passage heurté de l'Occupation à la Libération. Une somme incontournable.

05/2021

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Religion

L'Eglise et les ouvriers en France (1840-1940)

De 1840 à 1940, l'Eglise a multiplié les efforts pour conquérir, ou reconquérir, un milieu social qui lui échappait. Pierre Pierrard montre pourquoi en partant d'une série d'interrogations fondamentales. De quelle Eglise s'agit-il ? De quels ouvriers ? Pour quelle société? Il part d'une constatation : l'indifférence envers la religion du monde ouvrier. Pour y pallier, les politiques les plus contradictoires se succéderont, de l'amorce d'un socialisme chrétien aux patronages contre-révolutionnaires, de l'Ordre moral à l'encyclique Rerum Novarum. Ce siècle, marqué par une formidable mutation technologique et sociologique et secoué par deux guerres mondiales, suscite une nouvelle réflexion des chrétiens sur les problèmes économiques, sociaux et missionnaires. Avec lucidité et scrupule, Pierre Pierrard en décrit, pour la première fois, la genèse.

03/1984

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Religion

L'Eglise et les ouvriers en France (1940-1990)

La Seconde Guerre mondiale, en provoquant l'engagement côte à côte de croyants et d'incroyants, de militants chrétiens et de militants communistes, a contribué, selon les termes vigoureux de Jean-Marie Domenach, à w dépuceler .. les chrétiens. A l'issue de celte épreuve, ils adoptent un langage nouveau et se tournent vers le monde ouvrier non plus en conquérants mais en témoins et en compagnons. Certains, les prêtres-ouvriers, tenteront même de s'y fondre totalement par un engagement qui devait susciter de violentes controverses au sein même de l'Eglise. Cet effort d'acculturation au inonde ouvrier s'est poursuivi pendant cinquante ans (1940-1990) en dépit des obstacles qui ont surgi des bouleversements économiques, éthiques et sociaux de la fin du siècle — bouleversements auxquels n'échappent ni l'Eglise, ni la classe ouvrière.

01/1991

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Histoire littéraire

La Terreur dans la France littéraire des années 1950. 1945-1962

Comment poser la question du mal après 1945 ? Cet essai déplie les modalités de ce discours dans la France littéraire d'après guerre. La notion de terreur sert de fil conducteur pour reconstruire le champ littéraire, entre modernité esthétique et tradition romanesque.

05/2021

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Histoire de France

LA WALLONIE LIBéRéE (1944-1945)

Sur base d'une sélection de documents photographiques peu connus ou jusqu'ici inexploités, Mélanie Bost et Alain Colignon entreprennent de porter "un autre regard" sur les semaines et les mois fiévreux de la Libération en Wallonie. Braquant cette fois le feu des projecteurs sur la période s'étendant grosso modo du débarquement de Normandie au retour des prisonniers (avril-juillet 1945), ils vont s'efforcer de mettre en lumière toutes les épreuves rencontrées par le citoyen lambda pour assurer son existence dans sa modeste quotidienneté, et simplement essayer de survivre. Dans la foulée des titres déjà présentés dans la série "Villes en guerre" , les auteurs tâchent de saisir le vécu intime des populations en un moment crucial de l'Histoire, mais en centrant toujours la focale sur les villes "de chez nous" , grande et petites, cités bourgeoises ou agglomérations industrielles, et ce afin d'offrir au lecteur une approche originale des Wallons, entre guerre et paix.

08/2019

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Histoire internationale

La fin. Allemagne (1944-1945)

Après l'attentat manqué contre Hitler, le 20 juillet 1944, l'Allemagne sombre dans la folie meurtrière et la destruction. C'est un pays tout entier qui se transforme en immense charnier. Pourtant, le régime tient. La Wehrmacht continue d'envoyer des soldats combattre sur le front jusqu'à la capitulation du 8 mai 1945. Comment expliquer l'incroyable résistance du régime nazi au milieu des décombres ? C'est pour répondre à cette énigme que le grand historien britannique fan Kershaw a entrepris ce vaste récit des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale. Une brillante réflexion sur l'interminable agonie du régime nazi.

05/2014

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Sciences historiques

La Leibstandarte. Ardennes 1944-1945

La 1. SS-Panzerdivision Leibstandarte Adolf Hitler forme l'avant-garde de la 6. Panzerarmee de Sepp Dietrich sur le flanc nord de l'offensive allemande dans les Ardennes. Elle est divisée en Kampfgruppen, avec à sa tête le Kampfgruppe Peiper, dont les éléments blindés incluent le s. SS-Panzerabteilung 501, équipé de Königstiger. L'attaque est lancée le 16 décembre 1944 par un temps neigeux et glacial et, dès le début, le Kampfgruppe est en retard sur son planning. Il capture un dépôt de carburant à Büllingen, mais la défense américaine force Peiper à s'engager sur la Rollbahn D dont le tracé sinueux est difficile à négocier et, bientôt, le Kampfgruppe est étiré sur plus de 25 kilomètres, avec ses chars lourds qui perdent du terrain parce que, véhicule après véhicule, les Tiger II tombent en panne. S'avançant via Stavelot et Trois-Ponts, les éléments de tête du Kampfgruppe atteignent Stoumont avant que le manque de carburant - les Américains ont repris Stavelot et fermé la route de l'approvisionnement pour les Allemands (qui disposent de carburant en quantité à l'arrière) - et l'action des troupes américaines arrêtent Peiper à La Gleize. Six jours plus tard, à la veille de Noël, sans espoir et sans essence, Peiper et ses hommes abandonnent leurs véhicules et se replient vers leurs lignes : seulement 770 y parviennent. Ils laissent derrière eux 135 blindés, dont le Königstiger placé aujourd'hui devant le musée de La Gleize. Ils laissent aussi derrière eux les corps de prisonniers américains - à Malmedy, Ligneuville et Wereth - et de civils, dont le massacre conduira à des procès après-guerre.

01/2018

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Musique, danse

Premières chansons (1942-1949). Avec 1 CD audio

Poussé par Patachou, Georges Brassens est monté sur scène pour la première fois le 26 janvier 1952. C'est à partir de ce jour-là qu'année après année, il a livré toutes les merveilles que nous connaissons : de La mauvaise réputation à Élégie pour un rat de Cave, en passant par Le gorille, La cane de Jeanne, Auprès de mon arbre, Les amours d'antan, La marche nuptiale, Mourir pour des idées, Le temps ne fait rien à l'affaire, La non-demande en mariage, Supplique pour être enterré à la plage de Sète. Mais Brassens avait commencé à écrire des chansons dès son adolescence : 61 chansons restées inconnues du grand public parce qu'il ne les a jamais chantées sur scène ni enregistrées, sont ici publiées. Des chansons qu'il a pourtant déposées à la Sacem à partir de 1942. Ces chansons inédites, il les a systématiquement recopiées dans des cahiers d'écolier. Premières chansons rassemble toutes les chansons que Georges Brassens a transcrites dans trois cahiers entre 1942 et 1949. Elles ont pour titres : Personne ne saura jamais, Le bon Dieu est swing, Souviens-toi du beau rêve, Je pleure, etc. Brassens ayant choisi de ne pas les interpréter, elles ne sont pas passées à la postérité (à l'exception de Maman Papa, du Bricoleur, des Amoureux qui s'bécott' sur les bancs publics et de J'ai rendez-vous avec vous. Le temps est venu de découvrir Brassens d'avant Brassens, Brassens première manière.

03/2016

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Critique

Journal de guerre. Roumanie, France, Suisse (1943-1945)

Après avoir commencé la guerre à Londres, après avoir appartenu plus d'un an au cabinet de Pierre Laval à Vichy, voici Paul Morand nommé ministre plénipotentiaire à Bucarest, alors que l'Armée rouge est aux portes de la Roumanie, alliée de l'Allemagne nazie. Le diplomate se met au travail dans des conditions difficiles qui le poussent à des allers-retours vers Paris et Vichy. Il assiste ainsi aux derniers mois de l'Etat français en déliquescence, avant d'être nommé in extremis ambassadeur à Berne. Il touche au but... pour cinq semaines. Révoqué, il choisit l'exil en Suisse pour échapper aux sanctions, au sein de cette communauté de "réfugiés" qui suit à distance la guerre, l'avènement d'un nouveau régime en France et les procès qui frappent le précédent. Tout au long de ces deux années, Paul Morand tient son Journal de guerre, sans jamais rien renier de ses convictions. Il y fait une place de plus en plus grande à l'écrivain, après avoir rêvé d'en faire le journal d'un ambassadeur. Rien n'a été retouché ni omis du manuscrit d'origine. C'est dans le respect de son désir initial de publication que paraît le second tome du Journal de guerre de Paul Morand, à la fois document historique passionnant - parfois aussi choquant - et apport inédit aux pages de sa biographie qui avaient semblé, jusque-là, étrangement vides.

11/2023

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Littérature française (poches)

Une enfance en Charente. 1940-1947

C'était en Charente, dans le village de mon enfance niché au creux de l'une des boucles du fleuve, durant les années troubles de l'Occupation. Nous étions cinq. Cinq comme les doigts de la main. Il y avait Mimi, Laure et Josette que les garçons, pour la faire bisquer, appelaient Chaussette. Une pour cinq. Cinq pour une ! Nous ne faisions rien les unes sans les autres. Solange, Mimi, moi et les autres. Mon histoire est celle d'une bande de garnements et d'une fille de la campagne qui vivent sans doute leurs plus belles années d'insouciance au milieu des vignes… et de la guerre.

06/2018

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Ouvrages généraux

Compiègne. Des ruines à la renaissance 1940-1945

Fortement touchée par les bombardements allemands en mai 1940, encore atteinte en 1944 par les bombardements alliés, Compiègne sortit meurtrie de la Seconde Guerre mondiale. Son centre ancien dévasté, du pont sur l'Oise à la place de l'Hôtel-de-ville en passant par l'axe commercial majeur de la rue Solférino, imposait une importante reconstruction. Compiégnois d'origine, l'architecte en chef et urbaniste Jean Philippot (1901-1988), conçut le nouveau plan de la ville dans un esprit néo-classique inspiré de l'architecture du château de Compiègne, reconstruit par Ange-Jacques Gabriel au XVIIIe siècle. Il fut notamment secondé par André-Louis Guillaume (1906-1982), architecte et photographe, qui prit de nombreux clichés des destructions de la guerre, de la vie difficile des habitants au milieu des ruines puis des étapes de la renaissance de la cité jusqu'à l'achèvement de sa reconstruction en 1955. S'appuyant principalement sur son oeuvre photographique inédite, ce livre présente nt illustre avant tout les grands moments et les images fortes de notre ville, de ses désastres et de sa renaissance au milieu du XXe siècle.

02/2021

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Histoire de France

Les orphelins de la République. Destinées des députés et sénateurs français (1940-1945)

Au cours de la journée dramatique du 10 juillet 1940, députés et sénateurs, réunis au Grand Casino de Vichy, votent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Seulement quatre-vingts parlementaires les refusent. Qu'est devenu ce camp du refus ? Mais aussi que se sont devenus tous les autres qui, à une écrasante majorité, ont rendu possible l'institution vichyste ? Grâce à des sources inédites - et principalement les dossiers du Jury d'honneur devant lequel ont comparu une grande partie des parlementaires qui avaient voté oui en 1940 -, l'auteur retrace les itinéraires et montre, contre les idées reçues, que tous les approbateurs de Pétain en 1940 n'ont pas adhéré à la Révolution nationale, pas plus que tous les hommes du refus ne se sont engagés dans la Résistance. Les raisons d'agir sont souvent complexes, parfois ambivalentes. Véritable leçon de méthode historique, cet ouvrage tranche avec les approches manichéennes et une historiographie abstraite, oublieuse des réalités composites, des contraintes existentielles et des motivations contradictoires. Il change en profondeur notre "vision" du 10 juillet 1940 et d'un personnel trop volontiers soupçonné de veulerie.

09/2015

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Histoire de France

Les orphelins de la République. Destinées des députés et sénateurs français (1940-1945)

Au cours de la journée dramatique du 10 juillet 1940, députés et sénateurs, réunis au Grand Casino de Vichy, votent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Seulement quatre-vingts parlementaires les refusent. Qu'est devenu ce camp du refus ? Mais aussi que sont devenus tous les autres qui, à une écrasante majorité, ont rendu possible l'institution vichyste ? Grâce à des sources inédites - et principalement les dossiers du Jury d'honneur devant lequel a comparu une grande partie des parlementaires qui avaient voté oui en 1940 -, l'auteur retrace les itinéraires et montre, contre les idées reçues, que tous les approbateurs de Pétain en 1940 n'ont pas adhéré à la Révolution nationale, pas plus que tous les hommes du refus ne se sont engagés dans la Résistance. Les raisons d'agir sont souvent complexes, parfois ambivalentes. Véritable leçon de méthode historique, cet ouvrage tranche avec les approches manichéennes et une historiographie abstraite, oublieuse des réalités composites, des contraintes existentielles et des motivations contradictoires. Il change en profondeur notre " vision " du 10 juillet 1940 et d'un personnel politique trop volontiers soupçonné de veulerie.

03/2001

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Sciences historiques

Billom 1941-1943

Les résistants les plus actifs de l'Armée secrète et le Premier Corps franc d'Auvergne opéraient sur l'ensemble de l'Auvergne. Face à eux, les services de renseignement et de sécurité nazis, commandés par Hugo Geissler, exerçaient leur répression à une échelle interrégionale. Les criminels de guerre sont comme les criminels de droit commun. Ils ont un mode opératoire particulier. Enquêter sur Billom (Puy-de-Dôme) peut permettre de comprendre les rafles de Murat (Cantal), mais aussi celles de Saint-Maurice (Puy-de-Dôme) ou d'ailleurs. Il est nécessaire d'enquêter et de travailler sur une grande échelle, en décloisonnant et en reliant les faits. La préparation et les enquêtes sur ce livre ont été une véritable aventure pleine de pistes suivies, de découvertes et de rebondissements. Ainsi apparaissent au grand jour des visages et des histoires de personnes dont on ignorait pratiquement tout, qui n'avaient rien dit à leurs proches, dont les noms étaient manquants, mal orthographiés ou sobrement gravés sur la pierre.

12/2013

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Correspondance

Correspondance 1941-1944

Paris, 1941 : "la température est gravement malade" , ironise Jean Tardieu avec les termes imposés par la censure dans les cartes interzones. A Francis Ponge, exilé au sud de la ligne de démarcation, il raconte à mots couverts son quotidien fébrile, tiraillé entre poésie et ravitaillement. Dans cette insolite correspondance, provoquée par le désordre de la guerre, émaillée d'allusions à décrypter, on peut lire le détail de leur travail poétique et leurs stratégies éditoriales, tout comme le désarroi affectif, les incertitudes professionnelles ou les privations matérielles. On peut aussi déchiffrer entre les lignes les positions politiques et tâcher de reconstituer ce qui est tu des activités clandestines. Les deux poètes sont alors engagés dans des expérimentations décisives pour leur oeuvre à venir, tandis que le paysage éditorial est bouleversé du nord au sud par l'occupation allemande. A travers leurs lettres, ce sont ainsi les réseaux parisiens et lyonnais de la littérature en guerre qui se donnent à voir. D. H.

12/2022

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Histoire internationale

Journal 1943-1944

Leïb Rochman écrit son Journal entre 1943 et 1944 au moment où il vit caché derrière une double cloison chez une paysanne polonaise puis dans une fosse creusée dans une étable avec d'autres compagnons polonais, allemands, russes ou ukrainiens. Il ne livre jamais sa localisation exacte, il cite toujours, avec une extrême prudence, un village ou un lieu-dit à une certaine distance. Ils passent des jours entiers, en rang d'oignons, les visages tournés vers le mur sans possibilité de s'asseoir. Avec talent, Leïb Rochman réussit à faire entendre le monde extérieur, l'écho des animaux, les détonations des tueries, les conversations de leur hôte avec les villageois. Le texte frappe par la force de leurs relations, de l'amour qui les lie entre eux et avec le peuple juif, et qui leur permet de survivre. Leib Rochman nous fait entendre une voix folle de douleur mais il raconte aussi qu'en dépit de tout, lui et ses compagnons continuent d'observer l'essentiel des lois du judaïsme. Il nous livre ici une conception du monde pétrie de Torah (Pentateuque et plus largement Premier Testament) qui se déploie au fil des pages. Jusque dans son approche des animaux domestiques, des souris et des mulots, des déflagrations et du tonnerre des combats et, bien sûr, des eaux qui les submergent dans leur dernière cachette, l'empreinte divine, le caractère cataclysmique et annonciateur d'une ère nouvelle - ou de la fin du monde - sont omniprésents. Leur foi constitue l'un des aspects les plus poignants de ce témoignage. Ils ne cessent d'être portés par leur aspiration à construire une vie nouvelle comme à se reconstruire en tant qu'êtres humains, libres, dans un lieu où les Juifs seraient enfin les maîtres de leur destin. Un Etat juif, précise Rochman en Eretz-Israël. Là même où il s'éteindra en 1978.

02/2017

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Histoire de France

Ardenne. 1944-1945

Fin 1944, les forces de l'Axe menées par l'Allemagne nazie semblent à bout de souffl e. Beaucoup de soldats alliés, quelque peu assommés par les récents combats de l'automne, ont quant à eux dans l'esprit la prochaine fête de Noël. Dans les villes libérées, la population profi te de sa liberté retrouvée tout en se préparant à faire face à un nouvel hiver encore conditionné par le rationnement. Le 16 décembre, à la surprise générale, Hitler lance sa dernière grande offensive en Belgique et au Luxembourg à travers les forêts d'Ardenne. Avec près de 300 000 combattants engagés, il veut renverser le cours de la guerre, jouer sa dernière carte... Ce livre présente la fameuse campagne d'Ardenne qui s'est déroulée durant l'hiver 1944- 1945. Après avoir été brièvement remise en contexte, l'offensive allemande du mois de décembre 1944 est résumée en ses principaux points. Les combats du mois de janvier 1945, moins connus, sont abordés à travers le destin d'une compagnie de la 84e division d'infanterie américaine au sein de laquelle se trouve un jeune d'origine allemande de 21 ans dénommé Henry Kissinger. Il n'est alors pas le célèbre diplomate que l'on connaîtra dans les années 1960-1970. Ce guide présente la bataille en prenant l'angle des combattants, en se centrant sur leur quotidien, sur les histoires personnelles en décrivant l'expérience humaine de ces hommes et de ces femmes, militaires ou civils qui ont lutté pour rester en vie durant ce terrible hiver 1944-1945. D'Elsenborn à Echternach en passant bien évidemment par Bastogne, nous vous emmenons sur les traces des combattants en vous faisant découvrir des vestiges et sites de mémoire qui se trouvent actuellement sur le champ de bataille.

06/2019

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Littérature étrangère

Journal 1946-1949

Ce n'est pas par hasard si l'auteur, qui s'est fait connaître en France par la traduction de ses romans Homo Faber (1961), J'adore ce qui me brûle (1963) et d'une pièce de théâtre, Monsieur Bonhomme et les incendiaires (1961), a exercé le double métier d'architecte et d'écrivain. Le Journal nous révèle une pense à la fois étonnamment structurée dans sa recherche, son approfondissement, les problèmes qu'elle pose, et une sensibilité d'artiste capable à tout instant de capter et d'immobiliser les phénomènes de beauté d'un monde qu'il ne se lasse pas d'analyser. Qu'il s'agisse d'un voyage à travers les villes de l'Allemagne en décombres où la vie reprend lentement ses droits, d'un trajet en avion, des questions politiques de l'après-guerre, de l'élaboration d'une pièce de théâtre -Le Comte Osterland-, de ses contacts humains et des leçons qu'il en tire moralement ou intellectuellement, on retrouve dans ces notes à l'écriture nerveuse, aiguë, élégante, une température de grand écrivain, une ironie constante une curiosité passionnée faite de patiente et de lucidité.

12/1964

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Histoire de France

Comment sont-ils devenus résistants ? Une nouvelle histoire de la résistance (1940-1945)

Depuis plus de 30 ans, le grand historien britannique Robert Gildea étudie l'histoire de la Résistance en France. Ce livre présente sous un jour nouveau toutes les formes de lutte contre l'occupant des plus célèbres jusqu'aux oubliées par la mémoire officielle. Le livre est le fruit de plusieurs dizaines d'années de recherches et d'enquêtes conduites en France. Chaque chapitre présente un groupe typique de résistants, illustré par des témoignages, à un moment de l'Occupation. C'est la force de l'histoire orale pratiquée par un grand expert : les anecdotes enrichissent l'analyse et illustrent la synthèse. On voit sous un autre oeil l'Occupation, qui a souffert de non-dits et d'une réécriture politique : le général de Gaulle, les communistes, les lobbys de victimes.

04/2017

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Histoire de France

La Marine de Vichy. Blocus et collaboration (juin 1940 - novembre 1942)

3 septembre 1939 : Londres et Paris élaborent une stratégie de blocus visant à étouffer l'économie du Reich. 22 juin 1940 : signature de l'armistice franco-allemand. Churchill accable un gouvernement français sous la botte de Hitler. Ordonnant l'extension de la surveillance maritime aux dépens de l'ancien allié, le Cabinet de guerre britannique rétrograde la France au rang de victime du blocus. Bernard Costagliola ramène ici à ses justes proportions la réalité de ce blocus, systématiquement mythifié par la propagande du Maréchal, et éclaire la dimension stratégique de la collaboration inspirée par l'amiral Darlan.

03/2014

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Histoire de France

René et Marguerite Pellet, de la pédagogie à la résistance. Réseau Marco-Polo, Lyon, 1942-1944

René Pellet a dirigé le réseau de renseignement Marco-Polo né à Lyon et qui s'est développé dans toute la zone sud avec des relais en zone nord. Pour son engagement, il a été exécuté le 23 août 1944. Son épouse, Marguerite, arrêtée en novembre 1943 a été déportée dans le plus grand secret selon le décret Nacht und Nebel. Elle est tombée sous un bombardement américain en Autriche, à Amstetten, le 20 mars 1945. Ce livre retrace leur histoire. René Pellet réussit l'examen d'entrée à l'Ecole normale. Il se spécialise dans l'enseignement adapté aux Sourds, Muets et aveugles. Il rencontre Marguerite Baud, institutrice spécialisée. Ils travaillent tous deux à l'institut municipal des Sourds-muets aveugles et arriérées de la ville de Lyon. Sa thèse a pour sujet "Des premières perceptions du concret à la conception de l'abstrait chez l'enfant. Essai de l'analyse de la pensée et de son expression chez l'enfant sourd-muet". Il rentre dans le réseau Marco-Polo par l'intermédiaire des Eclaireurs de France. A l'arrestation du chef du réseau, Paul Guivante, il en prend la tête. L'efficacité du réseau fait que Londres décide d'avoir un contact direct avec lui. Le 6 novembre 1943, René Pellet est donc envoyé à Londres. Le 24 novembre, l'ensemble de l'institut est cerné et tout le personnel, ainsi que des élèves, arrêtés. Le réseau est sérieusement compromis. Malgré les risques René Pellet revient à Lyon le 15 décembre et reprend la tête du réseau. Il déplace la centrale du réseau à Saint-Genis-Laval puis à Chaponost (Rhône). Sur dénonciation d'un membre du réseau, il est arrêté à Chaponost le 30 juillet 1944. Son corps sera retrouvé sans vie le 25 août 1944 à Saint-Pierre-de-Boeuf.

03/2018

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Histoire de France

Journal des années noires. 1940-1944

Jean Guéhenno a tenu ici le "journal de nos communes misères" sous l'Occupation, d'un côté en simple témoin, qui n'était pas "dans le secret des dieux", de l'autre en professeur de liberté. S'agit-il d'une lointaine histoire qui ne peut plus rien nous dire ou d'" événements qui resteront jeunes" ? Le livre est dédié à ceux de ses anciens élèves qui se sont engagés à mourir pour que revive la liberté.

07/2014

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Sciences historiques

Le Canigó, terre de résistance 1940-1944. Edition bilingue français-catalan

Ce livre est une synthèse sur la Résistance dans le massif du Canigó pendant la Seconde Guerre mondiale. Période assez bien connue, l'originalité du travail de J-P Bobo est de mettre la montagne, comme entité géographique, au centre de l'analyse sur le mouvement de résistance. Tout d'abord un Canigó, otage de son temps avec ses vallées minières et thermales subissant les conséquences de la guerre. Puis un Canigó phare dans l'obscurité, terre de passage vers la liberté. Enfin un Canigó, refuge de la Résistance, encerclé, pris d'assaut. C'est sur ses flancs que s'écriront les pages les plus connues de cette douloureuse période, Valmanya le village martyr à jamais dans la mémoire collective des Catalans.

07/2020

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Histoire de France

Dora. Le tunnel de la mort (1940-1945)

Christian Desseaux a 14 ans quand la guerre éclate. La débâcle de 1940 le conduit jusqu'à Dunkerque d'où il parvient à rentrer à bicyclette à son domicile de Compiègne. Malgré son jeune âge, il n'accepte pas la défaite ni la capitulation, encore moins la collaboration avec l'ennemi. Il entreprend, pour son compte personnel ou avec des copains, une série d'actions individuelles qui préludent à son entrée dans la Résistance au tout début 1943. Il est incorporé au réseau Jean-Marie Buckmaster où il se signale par son courage, son héroïsme parfois, son dynamisme, son abnégation... jusqu'au jour où, trahi par des espions qui ont infiltré le réseau, il est arrêté par la Gestapo à l'âge de 17 ans. Il reste trois mois dans une cellule de la prison de Saint-Quentin (Nord), puis à nouveau trois mois dans le camp de Royallieu, près de Compiègne. Déporté, il connaît les affres d'un voyage au-delà de l'imaginable qui le conduit à Buchenwald. Là, il est désigné pour aller travailler dans le tristement célèbre tunnel de Dora où les Allemands fabriquent le VI et le V2. S'il est possible d'établir une hiérarchie de l'horreur, Dora occupe probablement une des toutes premières places, si ce n'est la première, bien que des grandes nations (USA, URSS...) se soient entendues après la guerre pour taire à l'opinion ce lieu maudit où est née, sous l'égide des savants allemands, Von Braun en tête, la conquête spatiale. La fusée A4, alias le V2, est l'ancêtre direct de la fusée Saturne qui a emmené Armstrong et Aldrin sur la lune en juillet 1969. Personne ne devait sortir vivant de Dora. Christian Desseaux est un des rares à avoir survécu, mais lorsqu'il quitte le tunnel de la mort en avril 1945, il doit encore affronter l'évacuation et le retour.

01/2011

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Allemagne

La base navale allemande de Brest. 1940-1944

Ce livre retrace l'histoire de la base navale allemande de Brest du début de l'Occupation jusqu'à la libération de la ville par des forces américaines en septembre 1944. Il est le résultat de recherches menées dans différentes archives françaises et allemandes, civiles et militaires, et permet au lecteur de mieux comprendre les intentions de la Kriegsmarine, la marine de guerre allemande, vis-à-vis le port du Ponant depuis l'été 1940. Face au manque constant de personnel, la Kriegsmarine doit recourir au concours français qui devient essentiel pour l'efficacité des bases allemandes en France. A Brest, une unité de la Marine de Vichy avec 1200 marins assure le fonctionnement de l'arsenal et le déplacement des navires allemands. Des ingénieurs français surveillent dans les ateliers les travaux effectués par les ouvriers pour le compte de l'occupant et cela bien au-delà du sabordage de la flotte à Toulon qui marque la fin officielle de la Marine française. Lars Hellwinkel montre la fragilité de la Kriegsmarine et on comprend mieux la concentration de la guerre navale allemande sur les sous-marins. Bien que Brest soit au coeur de l'ouvrage, l'auteur n'oublie pas les autres ports (Lorient, Saint-Nazaire, La Pallice, Bordeaux) et les situe dans l'ensemble des idées stratégiques, politiques et économiques de la Kriegsmarine envers la France occupée et contribue ainsi à une meilleure connaissance de l'histoire des ports français pendant la Seconde Guerre mondiale.

03/2022