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Aux origines de l'antiracisme. La LICA, 1927-1940

Extraits

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Généralités

Les Desbois, de La Galoppe, histoire d'une famille en trois époques, 1907-1917-1927

Les Desbois, de La Galoppe, histoire d'une famille en trois époques, 1907-1917-1927 / Kratos Date de l'édition originale : 1927 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Histoire internationale

Les populations nuna du nord (Haute-Volta). Des origines à 1920

Les recherches historiques sur les "Sociétés sans Etat" sont encore très rares. Très peu de chercheurs osent affronter l'épineux problème d'une documentation presque exclusivement basée sur des sources orales, lesquelles présentent ici des difficultés encore plus accentuées que dans le contexte des structures étatiques. Le présent travail est le premier, en ce qui concerne l'histoire des populations nuna du nord, une société sans Etat du centre-ouest voltaïque (actuel burkinabé), à laquelle appartient l'auteur. Celle-ci fait partie de l'ensemble plus vaste d'un "groupe gurunsi" répandu non seulement en Haute-Volta (actuel Burkina Faso), mais aussi dans des pays voisins tels que le Ghana, la Côte-d'Ivoire, le Togo, le Dahomey et même le Mali. La thèse de troisième cycle d'histoire, présentée par A. Duperray sur l'ensemble des Gurunsi de Haute-Volta, traite d'un sujet trop vaste pour pouvoir fournir des éléments historiques détaillés sur le groupe nord-nuna. Par ailleurs, la période étudiée étant essentiellement celle de l'époque coloniale, le passé précolonial des populations gurunsi y est trop peu évoqué pour ne pas laisser place à un travail plus spécifique et plus approfondi. La présente entreprise se veut, par conséquent, une suite et un développement de cette première étude générale sur l'histoire des populations gurunsi. Limitée au seul groupe des Nuna septentrionaux, elle porte principalement sur l'évolution précoloniale de cette population. La période coloniale brièvement évoquée jusqu'aux environs de 1920 n'est traitée qu'en rapport avec ce passé historique antérieur des Nord-Nuna, auquel elle succède comme la suite presque ininterrompue d'une même histoire : celle que l'on pourrait intituler "Histoire des luttes d'une population non étatique contre les tentatives de domination ou d'exploitation des sociétés d'Etat". L'auteur a embrassé l'histoire de cette résistance séculaire des origines, c'est-à-dire depuis la mise en place du peuplement, jusqu'à la fin de la période des oppositions plus ou moins violentes organisées contre la domination et l'exploitation coloniale.

08/2016

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Sociologie

Vulnérables, tolérés, exclus. Histoire des enfants handicapés au Québec, 1920-1990

En se penchant sur l'histoire des enfants handicapés physiques du Québec, ce livre éclaire un passé méconnu et rend compte des représentations sociales de ces enfants et de l'évolution des divers services qu'on leur a offerts pendant près d'un siècle, entre 1920 et 1990. L'autrice aborde les thèmes de l'assistance, de l'éducation et de la santé en s'appuyant sur un vaste corpus d'archives qui met au jour l'histoire de certaines associations philanthropiques jusqu'ici demeurées dans l'ombre. Des entrevues enrichissent la narration et brossent un portrait inédit de ces enfants dont le statut a été déterminé par une double tension : entre exclusion et intégration, d'une part, et entre médecine et éducation sociale, d'autre part. Ces dynamiques contradictoires révèlent, de façon nuancée et sensible, trois figures de l'enfance handicapée : la victime angélique, l'enfant-citoyen réadapté et le monstre. Comment se construit une norme ? Comment s'expriment les phénomènes de rejet, de ségrégation et d'exclusion dans une société? De quelle façon les mouvements de défense des droits de "l'enfance irrégulière" se sont-ils organisés au Québec ? Autant de questions fondamentales qui intéresseront les étudiants, les professionnels et le grand public ouvert aux questions éthiques et sociales touchant l'enfance et le handicap.

08/2021

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Kosher Nostra. Le roman vrai des mafieux juifs américains, 1920-1940

A une époque où les Italo-Américains ne détenaient pas encore le monopole de la voyoucratie, de jeunes juifs utilisèrent la violence, seul moyen alors à leur portée pour passer du stade de miséreux à celui d'hommes d'affaires. Toutefois, contrairement aux mafieux italiens qui n'imaginaient pas d'autre perspective de société qu'une structure parallèle et criminelle se transmettant de génération en génération, les mafieux juifs n'ont jamais considéré le gangstérisme comme une fin en soi. Il n'a été qu'un moyen de s'élever dans la société à une époque où aucun autre moyen ne leur donnait cette possibilité. Comment trouver de l'argent pour monter un business dans un quartier où l'on passait son temps à se battre pour un bout de pain ? Les études, direz-vous. Pour les juifs, les quotas d'entrée dans les universités étaient alors extrêmement limités. Ils n'étaient pas assez américains pour y être acceptés et trop pauvres pour payer. Ainsi, demeuraient-ils un peuple à la dérive cherchant seulement à assurer sa survie, comme leurs parents avant eux, misérables réfugiés ayant fui l'enfer des pogroms sans même savoir où ils iraient. Ils avaient choisi New York et il leur a fallu un certain temps pour se rendre compte qu'ils avaient finalement débarqué dans un autre ghetto. Oui, l'argent du crime a effectivement permis de soudoyer les recteurs d'universités et d'ouvrir les portes des meilleures facultés aux enfants des gangsters juifs comme à beaucoup d'autres au sein de leur communauté. Je le répète, contrairement aux mafieux italiens, aucun des caïds juifs ne voulait de cette vie-là pour ses gamins qui se sont tous, sans exception, parfaitement intégrés dans la société américaine, accédant à des fonctions tout à fait honorables. Meyer Lansky, le trésorier de l'organistaion l'avoua lui-même : " Voyez mon fils, premier juif américain à intégrer l'académie militaire de West Point. Croyez-vous qu'ils l'ont accepté pour me faire plaisir ? Voilà pourquoi, la mafia juive n'a duré qu'une génération. "

06/2021

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Histoire de France

Georges Orselli. Officier, gouverneur des colonies, industriel : un patriote critique

Fils d'instituteur, Georges Orselli (1896-1971) échoue au concours de l'Ecole Polytechnique arrêté par la guerre en 1914. Engagé en 1915, il refuse d'être officier. Il entre à Polytechnique en 1919. Officier d'aviation par passion du vol, ingénieur au Service du matériel et homme de terrain, il fait la guerre au Maroc (1931-1933). Lors du célèbre raid de la Croisière Noire (8 novembre 1933-15 janvier 1934), il est le copilote de son chef, le général Vuillemin, futur Chef d'état-major général de l'Armée de l'Air de 1938 à 1940. Plus jeune Commandant de l'Aviation en 1934, il quitte l'armée en 1938 et entre à L'Air Liquide qui l'envoie au Japon au début de 1939. Mobilisé sur place malgré ses demandes à revenir se battre, il rejoint la France libre en janvier 1941 et s'engage dans la Royal Canadian Air Force, où il fait un nouvel apprentissage d'officier britannique. De Gaulle le récupère et l'envoie en septembre 1941 dans le Pacifique pour commander l'aviation que devaient y fournir les Britanniques, ce qui avorta. Il le nomme alors Gouverneur des Etablissements français d'Océanie où il restera jusqu'en fin 1945 malgré sa demande d'obtenir un commandement dans l'aviation française en début 1944. Gouverneur à la Martinique en 1946-1947, puis en Côte d'Ivoire en 1948, il est mis à la retraite d'office pour s'être opposé à la violente reprise en main de la colonie, ce dont il témoignera devant une Commission d'enquête parlementaire en 1950. En 1949, il entame une carrière d'importateur de matériel industriel allemand, en précurseur de la réconciliation franco-allemande et de la Communauté européenne du charbon et de l'acier créée en 1951.

10/2014

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Histoire des mentalités

Nous qui ne cultivons pas le préjugé de race. Histoire(s) d'un siècle de doute sur le racisme en France

En 1919, bien avant Black Lives Matter, un policier militaire américain abat froidement à Nantes un promeneur guadeloupéen. On lit alors dans la presse indignée que les Français ne cultivent pas le préjugé des races, lequel est solennellement condamné par les députés de la seconde puissance coloniale du monde. Bars ségrégationnistes des années 1920 ou 1960, piscine fermée aux Algériens (1964) ou diarrhée antisémite d'un sénateur SFIO (1959), d'autres affaires offrent à l'opinion l'occasion de s'indigner et d'énoncer la norme idéale d'une France immunisée contre le racisme : Raymond Poincaré s'oppose à Paris à une discrimination, forcément américaine et René Pleven juge longtemps inutile une loi antiraciste finalement votée en 1972 et qu'on persiste à tort à lui attribuer. Loin de l'anachronisme dogmatique ou de l'idéalisation naïve, l'historien Dominique Chathuant explore le mythe immunitaire à l'échelle du XXe siècle, au coeur puis en aval du contexte colonial. Il nuance l'apparente nouveauté du présent en montrant qu'on dénonce déjà en 1917 l'importation d'idées américaines, qu'on teste les discriminations dès 1939 ou qu'on emploie très tôt les termes "raciste" (1924) et "racisé" (1965).

10/2021

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Histoire internationale

Echanger les peuples. Le déplacement des minorités aux confins polono-soviétiques (1944-1947)

En 1944, alors que les Allemands entament leur retraite généralisée du front oriental, le pouvoir soviétique décide d'un transfert massif de populations pour faire concorder la carte ethnique avec les nouvelles frontières à l'Est. Il s'agit d'échanger les populations ukrainiennes vivant dans les limites de la nouvelle Pologne avec les Polonais des territoires de l'Ukraine redessinée. De 1944 à 1946, près de deux millions de personnes désemparées se croisent, en route vers leur «patrie». Face aux groupes nationalistes armés, aux nombreux réfractaires au départ, les représentants des autorités tant polonaises que soviétiques sont tiraillés entre les ordres d'en haut et les réalités locales. Comment a-t-on procédé pour engager, sur une base théoriquement volontaire et bilatérale, ce chassé-croisé de minorités ? A partir d'archives et de témoignages inédits, Catherine Gousseff nous raconte cette histoire étonnante, peu connue et souvent poignante qui mêle l'expérience humaine des migrations «ethniques» de sortie de guerre à leur conception et leur mise en ouvre. Catherine Gousseff est directrice de recherche au CNRS. Spécialiste de l'histoire des migrations dans l'espace soviétique et est-européen au XXe siècle, elle est l'auteur, notamment, de L'Exil russe (1920-1939) : la fabrique du réfugié apatride (CNRS-Editions, 2008).

09/2015

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Histoire internationale

Les nationalistes hindous. Idéologie, implantation et mobilisation des années 1920 aux années 1990

L'auteur analyse l'idéologie et les stratégies du mouvement nationaliste hindou, de sa naissance en 1920 aux années 1990. L'hindouisme militant s'est construit comme nationalisme sur la base d'un sentiment de vulnérabilité face à l'Occident chrétien et à l'islam. Il s'est ainsi fait l'avocat d'une réforme sociale cherchant à unir des hindous connus pour leur division en castes et sectes. Longtemps endigué par le sécularisme vigilant de Nehru, le mouvement natonaliste hindou s'est développé à partie de 1980 ; en outre, le ralliement d'un réseau de religieux, pendant cette même période, a contribué à son épanouissement.

12/1993

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Histoire internationale

Histoire de la Prusse. 1600-1947

"La monarchie prussienne n'est pas un pays doté d'une armée, mais une armée dotée d'un pays". Ce célèbre adage formulé pendant la guerre de Sept Ans a inspiré la vulgate germanophobe d'une nation casquée, nationaliste et impérialiste, inspiratrice de la Weltpolitik de Guillaume II puis du Lebensraum hitlérien. Or, si l'histoire de la Prusse est indissociable de celle de la guerre, elle ne s'y réduit pas, démontre Christopher Clark dans ce maître livre qui embrasse les quatre siècles tumultueux de cet Etat-Nation; né des marches du Brandebourg pour se hisser à la hauteur du grand rival Autrichien grâce à des hommes d'Etat d'exception (le Grand-Electeur Frédéric-Guillaume, Frédéric II, Bismarck...). Ces derniers bâtirent une monarchie militaire et administrative, ouverte et éclairée; qui sut se réformer après chaque grande crise (guerre de Trente Ans, invasion napoléonienne) pour repartir de l'avant. Pionnière puis architecte de l'Unité Allemande, la Prusse se fondit dans l'Empire qu'elle avait créé tout en conservant ses particularismes et sa diversité. Ce qui fait aussi d'elle une composante de l'Allemagne fédérale telle qu'elle existe aujourd'hui. L'ouvrage a sa sortie en Angleterre et aux U.S.A. (2006) puis en France a été unanimement salué par la critique et a reçu plusieurs prix. "A coup sûr la meilleure histoire jamais écrite, quelle que soit la langue." (David Johnson, Seven) "Ecrit avec une telle force et une telle clarté que j'en suis restée sidérée." (Antonia Fraser, Guardian Book of the Year)

09/2014

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Littérature française

Mémoires de l'oubli (1923-1926)

"Rien que la vérité, toute la vérité, je le jure. Ce serment, je voudrais le prononcer alors que je sais que je n'ai plus que quelques jours, semaines, mois ou... années à vivre. (Sait-on jamais ? )J'éprouve le besoin de témoigner. Est-ce parce que je suis irrité par d'autres témoignages qui, à mes yeux, à mon souvenir, sont légendes, mensonges ou truquages ? "Témoignage lucide, vivace, fascinant. Faisant suite à Histoire d'un Blanc, 1897-1927nom>914-19232, voici le troisième volume des , et au volume Mémoires de l'Oubli. Des "sommeils" jusqu'aux "exclusions", la période la plus créatrice du surréalisme et de l'auteur.

04/1986

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 7, Les temps noirs Volume 2 (janvier 1943 - décembre 1946)

Les Presses Universitaires Blaise Pascal poursuivent la publication de la Correspondance Alexandre Vialatte-Henri Pourrat, ensemble épistolaire inédit échangé entre Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959), de 1916 à 1959. Après les Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1(1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie H (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris ir Héliopolis (1935-1939), 2008, viennent deux volumes complémentaires qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : Guerre et Occupation pour Les Temps noirs I (,1939-1942) publiés en 2011, Résistance, Epuration, après-guerre pour Les Temps noirs 11 (1942-1946) présentés ici. Les lettres de 1943 à 1945 permettent de préciser les relations encore mal connues entre Pourrat et le Régime de Vichy au moment où l'Occupation se radicalise. Toujours fidèle à Pétain, entretenant de bonnes relations avec l'entourage du "chef français", Pourrat accomplit avec exactitude sa tâche de subdélégué du Secours National pour la région d'Ambert, un travail de terrain qui le conduit à voir de près certains événements de la Résistance (Affaire d'Arlanc, etc.) puis de l'Epura­tion. Certes les lettres ne fournissent que des indices souvent discrets, mais l'appareil critique important qui les éclaire fournit une véritable base de données pour l'histoire du Livradois-Forez. Les lettres de 1945-1946, quant à elles, permettent de suivre le périple de Vialatte, "correspondant de guerre" envoyé par le journal L'Epoque en Allemagne pour couvrir les procès de Lunebourg (jugement des criminels nazis du camp de Bergen-Belsen), puis de Hambourg. A l'intérêt que présentent les lettres pour l'histoire d'une époque complexe et trouble, s'ajoute l'intérêt littéraire de celles-ci. Pourrat continue à se consacrer avec constance à l'écriture, resserrant son inspiration autour de trois domaines majeurs : l'Auvergne, la tradition et les contes ainsi que l'inspiration chrétienne avec La Bienheureuse Passion. Vialatte pour sa part hésite entre journalisme et littérature, la seule voie que Pourrat, mentor exigeant, l'exhorte à suivre. En proie aux affres de la création, il s'essaie à plusieurs romans qui demeureront inachevés mais constituent cependant un banc d'essai pour Les Fruits du Congo, dont ils révèlent la genèse.

04/2015

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Littérature française

Nouvelle Hebride et 1922/30

"Sous le titre de Nouvelles Hébrides se trouvent rassemblés les textes en prose, restés inédits ou désormais introuvables en librairie, que Desnos écrivit entre 1922 et 1930. Pourquoi cette coupe chronologique ? C'est qu'elle correspond à l'appartenance - au moins officielle, de Desnos au mouvement surréaliste. Au début de 1922, il rencontre les membres du groupe "Littérature" et se joint à eux : le lecteur trouve dans la section Dada-Surréalisme le récit de cet épisode initial ; les derniers mois de 1929 et le début de 1930 sont marqués par la rupture de Desnos avec les surréalistes et son exclusion du groupe, aux côtés de bien d'autres. Tenant compte des publications réalisées, des éditions épuisées et des perspectives de recueils futurs, notre parti a été ici de constituer un ensemble de proses 1922-1930, ayant trait à la littérature. Le volume comporte donc deux ensembles inédits : Pénalités de l'Enfer ou Nouvelles Hébrides (1922) ainsi que le dossier Dada-Surréalisme (1927) ; il reprend deux textes épuisés : De l'Erotisme (1923) et La Place de l'Etoile, dans sa version primitive de 1928 ; il rassemble les articles touchant aux questions littéraires, publiés dans diverses revues ou hebdomadaires pendant la période 1922-1930 ; enfin il joint quelques articles traitant de cinéma ainsi qu'un certain nombre de pages restées, à notre connaissance, inédites", Bulletin Gallimard, août-septembre 1978.

09/1978

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Musique, danse

Ecoles de Paris en musique 1920-1950. Identités, nationalisme, cosmopolistisme

L'expression "Ecole de Paris" est née dans le milieu des arts visuels des années 1920 pour désigner les artistes étrangers installés dans la métropole. Ensuite appliquée à la musique, elle a été employée pour indiquer des réalités aussi différentes qu'un groupe de compositeurs immigrés à Paris dans l'entre-deux-guerres (C. Beck, T. Harsányi, B. Martino, M.Mihalovici, A. Tansman et A.Tchérepnine) et l'ensemble de tous les compositeurs de toute époque ayant vécu au moins une partie de leur vie dans la Ville Lumière. Une enquête à travers la presse, les correspondances, les émissions radiophoniques, les partitions et les ouvrages savants reconstruit les origines, l'histoire et les enjeux de cette étiquette polyvalente (d'où le "s" ajouté au titre). Un nouveau regard sur la réalité cosmopolite du Paris musical de l'entre-deux-guerres est ainsi offert au lecteur : xénophobie, internationalisme, défense du "génie de la race" et fascination pour l'exotisme coexistent dans le discours et dans les faits. Cet ouvrage éclaire les enjeux concernant la place occupée par les oeuvres des compositeurs étrangers à Paris au sein de la musique "française", offrant ainsi un regard inédit sur l'histoire de l'immigration en France.

11/2018

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Littérature étrangère

Journal (1918-1920)

25 juillet 1920, Nelly Ptachkina tombait dans la cascade du Dard, au pied du Mont-Blanc. Elle avait dix-sept ans et laissait un journal, édité ensuite par sa mère, dans les années 1920. Joseph Kessel en publia des extraits dans ses Souvenirs d'un commissaire rouge. Le Journal (1918-1920) recouvre la chronologie de la guerre civile depuis son déclenchement jusqu'aux débuts des conflits russo-polonais, lesquels entraîneront la guerre soviéto-polonaise. Mue essentiellement par la nécessité d'une introspection liée à la construction de sa personne, Nelly utilise ses notes pour rédiger de véritables "rapports" sur son état intérieur face à ces complexes bouleversements historiques. Elle ignore alors, mais plus pour très longtemps, que vivre et s'observer, pour elle, sera synonyme de se penser comme témoin historique. D'une maturité peu commune et d'une indépendance d'esprit absolue, Nelly, dont la personnalité est peu à peu façonnée par la présence constante de la mort et la perspective de la destruction du monde familier, reste cependant attachée à une Russie dont elle n'a pas encore compris ni accepté la disparition. Mais, face aux pogroms qui déchirent l'Ukraine et à l'explosion de la violence, l'émigration devient salut, même si c'est le coeur lourd qu'elle se sépare des paysages familiers. Images vues comme à travers le trou de la serrure, de façon parcellaire, fragmentée, floue: c'est ainsi que la révolution et la guerre civile apparaissent à un individu isolé, aux familles jetées dans la tourmente et, à plus forte raison, à une adolescente pensant son devenir dans un monde déstructuré. Mais l'acte de l'écriture implique une volonté magistrale : c'est de cette volonté que Nelly sera porteuse, érigeant la vie privée en acte de résistance et l'écriture de soi en un document contribuant à l'élaboration d'une micro-histoire du XXe siècle.

10/2011

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1931

Ces lettres sont échangées alors que Stefan Zweig est consacré dans le monde entier comme un grand écrivain. C'est aussi l'époque de la maturité personnelle. On y trouve exprimées les satisfactions de l'homme à qui tout réussit, et la lassitude de celui à qui la vie semble échapper, qui accepte douloureusement ce qu'il considère comme le passage d'une jeunesse non vécue à une vieillesse subie... Parmi les interlocuteurs de Zweig, on trouve les plus grands esprits de son temps - Romain Rolland, à qui le lie une amitié fidèle, Gorki, Freud, ainsi que des éditeurs, des peintres, des musiciens, jeunes gens voulant entrer en littérature ou hommes de lettres européens... Stefan Zweig, doué d'une pensée politique d'une clairvoyance et d'une hauteur de vue rares, s'entretient avec ses correspondants de la construction européenne, des risques et des conflits liés à l'engagement des intellectuels, de son rapport au judaïsme, de sa position complexe sur les Etats-Unis et la Russie soviétique - qui le fascine et le choque à la fois -, de sa peur de l'antisémitisme, de pacifisme, mais aussi de problèmes monétaires ou économiques... On voit ici un homme de convictions aux prises avec son temps. Un témoignage exceptionnel dans cette période si riche de l'histoire mondiale.

02/2003

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Critique littéraire

Correspondance. 1920-1959

La correspondance entre André Breton et Benjamin Péret - 1920-1959 - revêt une importance majeure pour la connaissance du surréalisme, non seulement parce qu'elle représente une source inédite de l'histoire du mouvement depuis son origine mais, surtout, parce qu'elle constitue un exemple rare, sinon unique, d'une collaboration étroite et d'une amitié de toute une vie entre deux poètes. Breton disait de Péret : "J'en parle de trop près comme d'une lumière qui jour après jour [...] m'a embelli la vie". Tandis que Péret déclarait : "Je suis, à coup sûr, moins qualifié que quiconque pour parler d'André Breton parce que je ne pourrai jamais disposer du recul nécessaire pour apprécier une oeuvre et surtout une vie qui m'est si amicalement proche depuis près de quarante ans". Cette correspondance montre, loin des idées toutes faites, la véritable nature de cette relation reposant sur des affinités électives, des inclinations et des goûts sensiblement différents, mais en même temps complémentaires et indissociables. Comme le souligne Claude Courtot : "Ce principe supérieur ne serait-ce pas le signe d'une personnalité unique - trop écrasante pour un seul homme - [...] et qu'ils s'efforceront de rassembler ?". On assiste à un dialogue mené sur un pied d'égalité n'excluant ni les désaccords ni les nuances et qui apporte un démenti aux caricatures faisant de Breton un chef autoritaire et dominateur et de Péret le fidèle exécutant dans l'ombre du maître. Tout au long de ces presque quarante années d'échange se succèdent des moments sombres ou lumineux : toute une vie à la hauteur de l'idée de liberté, d'émancipation de l'esprit et de transformation sociale que le surréalisme s'était fixée dès sa naissance.

12/2017

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Critique littéraire

Correspondance. 1920-1959

La fervente et fidèle amitié de Jean Paulhan et Henri Pourrat (1887-1959) peut étonner, tant paraît grande la distance entre leurs expériences et leurs environnements, l'un à Paris au coeur de la vie littéraire et intellectuelle, l'autre isolé dans son Auvergne natale, aux environs d'Ambert, animé par le goût presque exclusif pour la vie et la culture paysannes. Elle se noue toutefois au début des années 1920, après que Paulhan a proposé au poète des "Montagnards" (1918) de rédiger des notes critiques pour La NRF. En quarante ans d'échanges et de services, de préoccupations et d'activités communes, les deux écrivains ont été "du même voyage" (Paulhan) et se sont donné, à tous les plans, personnels et professionnels, "la vraie poignée de main" (Pourrat). Eclairant les travaux et les jours des deux hommes, dans des contextes parfois douloureux, leur correspondance est pour l'essentiel consacrée à leurs activités littéraires pour la NRF, maison d'édition et revue. Paulhan conseille, avec soin et admiration, mais sans complaisance, le romancier du Mauvais garçon et de La Cité perdue ; et l'éditeur soutient son ami auvergnat dans la grande entreprise de collecte et de transposition littéraire des contes populaires qui l'occupera après guerre, et dont il composera le trésor universel. Paulhan restera enfin toujours attaché à cette critique bienveillante qu'exerce Pourrat dans les colonnes de la revue, portant souvent sur des ouvrages où la nature et la vie rurale occupent le premier plan. S'y dessine la défense d'un régionalisme ouvert et large, qui est autant celui d'un terrien fraternel que celui d'un moraliste et d'un croyant, attaché à la beauté de l'incarnation, au sens de la vie et au salut des hommes : "Si l'homme ne reste pas en liaison et en amitié avec les choses naturelles, il se déshumanise".

02/2020

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Psychologie, psychanalyse

Correspondance 1907-1926

Cette correspondance entre Sigmund Freud et Otto Rank est un témoignage essentiel de la période la plus riche de l'histoire de la psychanalyse. Plus de 220 lettres échangées entre 1907 et 1926 rendent compte du lien entre Freud et Otto Rank, le plus précoce de ses disciples, souvent considéré comme son fils adoptif. Nous y lisons l'évolution de leur relation. Rank, tout d'abord élève d'un maître vénéré, s'affirme, puis prend son indépendance, jusqu'à la rupture avec Freud après la publication du Traumatisme de la naissance. Cet échange nous fait également partager la vie de la psychanalyse, des psychanalystes et des Viennois au cours de ces années pleines de bouleversements. Intrication de la vie personnelle, des amours et de la pratique analytique, désaccords cliniques et théoriques, rivalité et fraternité des disciples de Freud, se déploient sur le fond tourmenté de la société autrichienne : la Grande Guerre, la disparition de l'Empire, la grave dépression économique. Nous y retrouvons Freud, toujours attentif à ses élèves, à ses proches et à la cause psychanalytique : père de la psychanalyse, encore plus avec Otto Rank qu'avec tout autre de ses disciples. Avec ce recueil, le lecteur pénètre au plus intime de l'invention et du développement de la psychanalyse, une affaire d'hommes et de femmes aux destins exceptionnels.

02/2015

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Littérature française

CORRESPONDANCE 1920-1935

Parmi tous les correspondants de Valery Larbaud, G. Jean-Aubry fut un de ses meilleurs amis et son biographe. Ce recueil couvre la période de 1920 à 1935 et forme le complément indispensable de l'ouvrage que G. Jean-Aubry a consacré à Valery Larbaud, car il constitue une source importante de renseignements sur sa vie et sur son oeuvre.

01/1971

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Critique littéraire

Correspondance 1907-1924

Après la disparition brutale de Jacques Rivière au début de 1925, Isabelle Rivière avait obtenu l'accord de Paul Claudel pour donner aussitôt un témoignage de la rencontre spirituelle et littéraire poursuivie par lettres depuis 1907 entre le poète et le jeune critique. Elle avait publié, en 1926, 61 lettres retraçant un parcours spirituel commencé avec la première lettre, et que l'on pouvait considérer comme achevé à la Noël de 1913, quand Rivière fut revenu aux sacrements catholiques. La présente édition comporte 134 lettres, de 1907 à la fin de 1924, plus trois lettres envoyées par Claudel à Isabelle Rivière pendant que son mari était prisonnier de guerre. Cette correspondance éclaire de façon nouvelle ce qu'un jeune homme anxieux pouvait attendre de Claudel, au début du siècle. Comment le poète, avec la force que l'on connaît, essaie de communiquer sa foi au jeune philosophe qui s'adresse à lui. Dans sa partie inédite elle éclaire aussi l'histoire des débuts de la N. R. F. , les rapports complexes entre Claudel et ce groupe, l'évolution spirituelle et intellectuelle de Rivière après 1914. Auguste Anglès, qui a étudié si profondément l'histoire de la N. R. F. à cette époque, a pu écrire dans son introduction : "Si quelqu'un a "pris" Rivière à Claudel, ce ne fut pas Gide, mais Proust".

09/1984

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Littérature française

Romans. 1936-1947

En publiant Casse-pipe dans la Pléiade en 1988, Henri Godard parlait de ce roman comme d'un texte "mutilé" et il déplorait "la perte du reste". Sans doute espérait-il que ce "reste" sortirait un jour des oubliettes. Rien ne permettait alors de prévoir que ce seraient des milliers de feuillets, concernant des projets romanesques inconnus (Guerre et Londres), ou attestés mais perdus (La Légende du roi René et La Volonté du roi Krogold), ou encore déjà publiés en partie (Casse-pipe), voire en totalité (Mort à crédit et Guignol's band), qui referaient surface, comme ce fut le cas dans l'été de 2021. Les manuscrits n'avaient donc pas été mis au feu : ils hibernaient. Leur importance est considérable. Tous concernent la première moitié de l'oeuvre romanesque de Céline. Pour l'essentiel, ce sont des récits autonomes, et non pas des "avant-textes" de romans publiés par leur auteur (mais quelques-uns relèvent de cette catégorie et ils sont passionnants). S'ils peuvent avoir l'apparence de brouillons, ils ne sont les brouillons que d'eux-mêmes. Ils ont (au moins) deux intérêts : ils favorisent une meilleure compréhension de la manière dont l'oeuvre romanesque de Céline s'est constituée, et ils valent pour eux-mêmes, comme des récits inattendus et captivants. Que nous apprennent-ils ? Par exemple que ce qu'on appelle le "cycle de Ferdinand" n'a pas toujours été composé de Mort à crédit, de Casse-pipe et de Guignol's band (1936-1944). Que Guerre, Londres et le manuscrit retrouvé de Mort à crédit jouent un rôle dans l'affaire. Que la légende du roi Krogold (ou René) n'a cessé de passionner Céline. Ou encore que des liens étroits unissent Guerre et Casse-pipe. Les thèmes et la tonalité des récits retrouvés sont immédiatement reconnaissables : si les textes sont encore, stylistiquement, en chantier, leur univers, lui, est entièrement célinien. La découverte, dans Guerre, de personnages et de situations que l'on connaissait par Casse-pipe est l'une des émotions fortes que peut éprouver un amateur de Céline. On en dirait autant de la rencontre avec le Dr Yugenbitz de Londres, prototype du Clodovitz de Guignol's band. Ou de la présence, dans un récit aussi étrange que Krogold, d'une idée centrale dès Voyage, celle de la vie vécue comme une agonie. Pour recueillir ces nouveautés, deux volumes de la Pléiade ont été remis en chantier. Dans le premier (1932-1934), les textes réapparus en 2021 figurent sous un intitulé, Textes retrouvés, qui traduit leur statut et rappelle qu'il s'agit de manuscrits, non de romans mis au point par Céline. De même, dans le deuxième (1936-1947), les séquences nouvelles de Casse-pipe sont réunies sous la rubrique Scènes retrouvées. Quant aux éditions des romans publiés du vivant de Céline, elles ont été revues et enrichies d'appendices nouveaux. Du manuscrit et du dactylogramme de Voyage, qui n'étaient pas accessibles dans les années 1980, il a été tiré des transcriptions révélatrices. Le passionnant manuscrit de travail de Mort à crédit,

05/2023

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Littérature française

Journal 1947-1983

Eva Peron, qui a reçu des tomates sur le pare-brise de sa voiture à Berne, a modifié son programme, décommandé ses rendez-vous et vient se reposer huit jours à Saint- Moritz. Il y a quelques fidèles autour d'elle, aucun garde du corps, seulement deux jeunes officiers en civil dont l'un s'accroche aussitôt au bar. Je le soudoie à coups de whisky et il me promet une rencontre. Une interview d'elle pour une agence, c'est un scoop mondial. L'interview a lieu dans un petit salon attenant à la suite. Entre, après un diplomatique retard, une superbe et grande femme au teint pâle, aux yeux superbes. Elle est déjà parée pour le dîner : perles, clips, bracelet. Je lui offrirais volontiers un diadème. Un châle pourpre couvre son décolleté. Une plénitude, un calme tels émanent d'elle qu'on pense encore plus qu'à une reine, à une impératrice telle que l'adorent les descamisados d'Argentine dont elle est l'idole. Le jeune lieutenant sert d'interprète, mais c'est pour qu'Eva Peron me dise qu'elle ne donne plus d'interviews [...]. Tandis qu'elle dit cela d'une voix posée, assez lente, je cherche en vain sur son visage une trace d'agacement ou d'amertume, mais elle reste souveraine avec de temps à autre, un sourire pour atténuer la netteté de son refus. Sans condescendance, ni affectation, elle tend sa main baguée et s'en va dans un nuage de parfum. J'aurai tout de même un bon article.

10/2009

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Critique littéraire

Correspondance 1947-1968

Avec près de trois cents lettres, cartes et billets échangés entre 1947 et 1968, la correspondance entre André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan reflète l'actualité du monde des lettres de l'après-guerre et les débats intellectuels qui l'animent, principalement autour de la réapparition de La NRF que Jean Paulhan codirige à partir de 1953, et à laquelle André Pieyre de Mandiargues contribuera à la rubrique " Le Temps, comme il passe ". Il y publiera de nombreuses critiques et y donnera en avant-première plusieurs de ses oeuvres. Tant d'écrivains importants font en effet partie du monde de Jean Paulhan... Ecrivains qu'il a lui-même promus, grâce à sa place stratégique au sein de La Nouvelle Revue française, ou avec qui il entretenait de profondes affinités intellectuelles. Depuis leur première rencontre en 1946, André Pieyre de Mandiargues fait partie de ce cercle amical, poétique et artistique. Et c'est le point de départ de leur conversation épistolaire. Au fil de ces lettres, érudites ou bouleversantes, la personnalité des deux interlocuteurs se révèle dans toute la saveur de sa subtilité et de son ironie. Tous les deux partagent en effet un même goût pour l'insolite, les incongruités, le plaisir de voir... André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan - Mandiargues appelle celui-ci le " playboy de l'art moderne " - aiment les artistes et en particulier les peintres. Leur écriture est souvent au service de l'image et de ses créateurs dont les noms - Braque, Dubuffet, de Pisis - apparaissent dans bien des lettres. Tant de connivence, par-delà la différence de génération, fait naître une affection et une intimité qui donnent à cette correspondance une chaleur surprenante et, pour le lecteur d'aujourd'hui, extrêmement touchante. Édition établie, annotée et préfacée par Éric Dussert et Iwona Tokarska-Castant.

10/2009

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Critique littéraire

Correspondance (1908-1920)

En l'espace de douze ans, André Gide et André Suarès ont échangé quarante-quatre lettres antérieures, pour la plupart, à la première guerre mondiale. Gide est l'auteur de vingt-deux d'entre elles et Suarès de vingt-trois. La correspondance reproduite ici commence en décembre 1908 et se termine en février 1920. Cette collection tout entière se trouve aujourd'hui à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet qui en doit la possession à Mme André Suarès et à André Gide. L'intérêt fondamental qu'offre la lecture de cette correspondance est d'ordre plus humain que littéraire. Ce qui en ressort surtout, c'est l'histoire des rapports intimes entre deux importants écrivains, le développement de leur amitié ainsi que la rupture éventuelle de celle-ci, et le tableau du mouvement littéraire de l'époque.

10/1963

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Critique littéraire

1947. Almanach littéraire

En 1947, la vie littéraire reprend, après une longue guerre, des périodes de dictature et de turbulences politiques qui ont eu un impact considérable sur la production, la diffusion, la réception de la littérature. Mais cette nouvelle vie n'est pas une simple reprise ou continuation, même si les transformations en cours ne sont pas toujours immédiatement visibles. De l'essentiel qui s'impose tout de suite à l'attention (Gide, Malraux, Mann, Orwell, Sartre ...), de futurs chefs-d'oeuvre qui passent inaperçus (Robert Antelme, Primo Levi), des oeuvres tombées dans l'oubli, des revues et des prix littéraires prestigieux à des curiosa ici redécouvertes, des événements individuels (emprisonnements, retours d'exil, polémiques ...) aux grands enjeux sociaux de l'époque (mémoire de la Shoah, péril atomique, début de la guerre froide...), l'objectif de ce livre est de faire revivre dans toute sa diversité une année littéraire dont le présent était très différent de ce qu'en a retenu la postérité. L'ouvrage se présente comme un panorama de l'actualité littéraire et culturelle d'une année déterminante dans l'histoire de la littérature européenne. Cet almanach abondamment illustré plonge le lecteur, à travers 47 articles, au sein d'une année littéraire européenne, comme si, lecteur à cette époque, il découvrait, au jour le jour, la littérature en train de se faire.

10/2017

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Critique littéraire

Correspondance 1939-1947

A la fin de l'été 1938, une partie de la gauche non communiste algéroise décide de créer un quotidien : Alger républicain, Pascal Pia en sera le rédacteur en chef. Le nom même d'Albert Camus lui est inconnu. Il l'embauche d'ailleurs comme simple rédacteur au sein de sa modeste équipe. Ensemble, ils font Alger républicain, et ainsi naît une amitié profonde qui ne fera que se renforcer au fil des mois. Une amitié faite d'attentions réciproques, de projets et de fermeté face à la censure qu'impose dès 1939 le gouvernement général d'Algérie. Une amitié qui traverse la guerre sans faiblir. Pascal Pia est celui qui contribue à faire publier, en pleine guerre, L'Etranger et Le mythe de Sisyphe, celui qui fait entrer Camus dans la Résistance et lui offre de co-diriger, dès a libération de Paris, l'un des quotidiens les plus marquants de la fin des années 40, Combat. Les deux hommes se sont respectés avec passion. L'un construisait son œuvre ; l'autre ne pensait qu'à se faire oublier et n'en demeurait pas moins, par son immense culture et son exigence, un personnage incontournable de la vie intellectuelle. Leur rupture en 1947 fut un événement et une douleur. Elle fut également définitive. Ce livre regroupe ce qui est demeuré de la correspondance inédite entre les deux hommes.

12/2000

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Histoire de l'art

L'art de la défaite (1940-1944)

De l'exclusion de certains artistes à la mainmise de l'occupant jusqu'à la collaboration, un portrait sans concession de la vie artistique en France sous l'Occupation. De 1940 à 1944, personne n'échappe au chaos. La France culturelle devient alors le symbole d'une situation d'exception où l'art joue sa liberté. Qu'il s'agisse de l'occupant, de l'Etat français, de la critique, du public et des artistes eux-mêmes, tous sont assurés que l'art doit conjurer la crise en édifiant les foules et en soignant les âmes. La vie artistique continue donc. Il n'empêche, des ruptures de taille assombrissent radicalement le paysage de l'avant-guerre. Dans cette synthèse richement documentée, l'auteure éclaire de façon remarquable le "coeur du système" - le régime de Vichy et la politique de l'occupant -, mais aussi l'imaginaire des Français : leurs nostalgies, leurs peurs et leurs espoirs. Historienne de l'art, commissaire d'exposition et présidente de la Fondation des sciences politiques, Laurence Bertrand Dorléac a notamment publié L'Ordre sauvage (Gallimard, 2004), L'Art en guerre (Paris Musées, 2012) et Pour en finir avec la nature morte (Gallimard, 2020).

04/2024

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Histoire des arts décoratifs

Seiz Breur. Pour un art moderne en Bretagne 1923-1947

Un beau-livre au moyen format pratique et contemporain qui présente ce courant artistique majeur de l'entre-deux-guerres à travers l'oeuvre de René-Yves Creston, Suzanne Creston, Jeanne-Malivel, Micheau-Vernez, Pierre Péron... Mais les "Sept Frères" (Seiz Breur) furent au final bien plus nombreux, près de 50, et diversifiés dans leurs terrains d'action : architecture avec James Bouillé, art du bois avec Gaston Sébilleau ou Joseph Savina, musique avec Paul Ladmirault, sculpture avec Jorj Robin ou Jean Fréour, affiche, illustration, céramique, etc. L'auteur apporte un nouveau regard sur le mouvement. En y cherchant plus ses influences universelles et ses apports graphiques, esthétiques, colorés, qui font encore vibrer notre oeil contemporain, que ses causes militantes et datées. Car ce courant fut résolument moderniste, tourné vers les arts décoratifs, redécouvert ici grâce à des pièces en grande part inédites, issues de collections privées et de musées.

03/2023

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Histoire de France

Au coeur de la Révolution. Mes années de Russie 1917-1927

Russie, 1917-1927 Limougeaud, mais peu attiré par le métier de céramiste, Marcel Body devient apprenti typographe. Le mort de Tolstoï en 1910 lui fait découvrir l’oeuvre de celui-ci, et il se met à apprendre le russe. Cette connaissance du russe lui vaudra, une fois sous les drapeaux, de faire partie d’un groupe d’instructeurs qui arrive en Russie après la révolution de février 1917. A la fin de l’été de 1918, avec trois autres membres de la Mission militaire française qui, comme lui, désapprouvent l’intervention armée de la France contre le pouvoir soviétique, il rejoint le tout petit groupe communiste français créé à l’instigation des bolcheviks pour mener une action de propagande en faveur du nouveau régime. Plongé dans l’action au cours des années de révolution qui suivent, il n’en garde pas moins un regard critique sur les événements et, surtout, sur les conditions de vie de la population. De la guerre civile, notamment en Ukraine, à la préparation et à la tenue des premiers congrès de l’Internationale communiste, puis à son affectation au ministère des Affaires étrangères, il rend compte de façon vivante et personnelle. En 1921, quoique déjà critique vis-à-vis de l’évolution du régime, il est nommé à la représentation soviétique à Oslo. A partir de 1922, il y travaillera aux côtés d’Alexandra Kollontaï, militante de premier plan de l’opposition interne du Parti communiste soviétique qui s’était manifestée au cours des années précédentes. En 1927, Marcel Body rentra en France et fut exclu du Parti communiste français en 1928. Il trouva alors d’autres cadres pour poursuivre son combat pour l’émancipation collective. Rédigé en 1980 avec le concours d’Alexandre Skirda, ce livre de Marcel Body est un témoignage de premier ordre sur les événements et la vie quotidienne de la période révolutionnaire et sur l’évolution du régime.

11/2015

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Critique littéraire

De l'émigré au déraciné. La "jeune génération" des écrivains russes entre identité et esthétique (Paris, 1920-1940)

Durant l'entre-deux-guerres, Paris connaît une formidable émulation intellectuelle, artistique et littéraire, indissociable du pluriculturalisme qui caractérise à cette époque la capitale française. A l'exception de quelques figures de proue qui ont très tôt éveillé l'attention du public et des spécialistes (on pense à Ivan Bounine ou Vladimir Nabokov), le rôle joué par la communauté russe en exil durant cette période reste aujourd'hui encore méconnu. Certains poètes et prosateurs auront longtemps espéré qu'on entende enfin leur histoire, leurs revendications, leurs manifestes et déclarations esthétiques; la postérité s'en souviendra comme de " la génération passée inaperçue ". Parce qu'elle s'est choisi une autre voie que celle tracée par l'élite intellectuelle russe à Paris, parce qu'elle a refusé de sacrifier à une Russie impalpable la filiation européenne dans laquelle elle souhaitait inscrire ses oeuvres, cette " jeune génération " est restée dans les marges de l'histoire littéraire russe du XXe siècle. C'est l'originalité de l'affirmation identitaire et esthétique de ces auteurs - tels Ekaterina Bakounina, Serge Charchoune, Iouri Felzen, Gaïto Gazdanov ou encore Boris Poplavski - qu'a voulu mettre en lumière Annick Morard. S'éloignant des perspectives classiques d'analyse, elle refuse de partir du constat habituel d'invisibilité de ces écrivains. Elle préfère s'interroger sur le rapport de ceux-ci à la France et à sa littérature, étudier le glissement qu'ils opèrent d'un discours générationnel vers un discours du Moi, et envisager leur vie et leurs oeuvres sous l'angle d'un déracinement assumé, plutôt que sous celui du sentiment nostalgique. Cet ouvrage est la première étude en français consacrée à la " jeune génération " des écrivains russes à Paris, dans les années 1920 et 1930.

01/2011