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Mathias Tranchant

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Décoration

Parer la mode. Bijoux de 1750 à 1990

Les bijoux non précieux sont le fil conducteur de ce livre. Ils ont marqué, du milieu du XVIIIe siècle à la dernière décennie du XXe siècle, l'histoire du costume et son évolution, mais aussi les transformations du goût féminin et plus encore. Ces objets en matériaux non précieux sont d'un prix accessible. Deanna Farneti propose une narration illustrée, au fil des époques et des styles (bijoux victoriens, édouardiens, Arts & Crafts, Jugendstil, Liberty, créations des années 1910 et 1920 jusqu'aux années 1980), mettant en relief pour chaque période le lien étroit qui unit l'histoire du costume et les déclinaisons stylistiques de l'accessoire qui vient l'enrichir et l'embellir. La veine sentimentale et romantique des créations victoriennes s'estompe devant les strass et les ornements argentés qui caractérisent les productions de l'époque édouardienne. Dans le même temps, les formes abstraites et géométriques se répandent en Autriche et en Allemagne, et l'avènement de l'ère industrielle, associée à l'évolution du rôle des femmes - avec la fin de la Première Guerre mondiale - fait le succès de pièces en plastique, souvent colorées, qui tranchent sur les robes noires de la grande époque du charleston. Lignes nettes, couleurs contrastées et abstraction caractérisent le style Art déco. C'est justement dans les années 1920 que s'affirme en France, grâce à Coco Chanel, le concept de bijoux de mode. La réflexion de Deanna Farneti est illustrée encore plus précisément pour cette période, l'auteure soulignant que le bijou reflète de façon surprenante le style de la femme qui le porte. Pour correspondre aux goûts des années 1930, les "bijoux fantaisie" deviennent très voyants et délibérément factices. Dans les années 1950, Dior lance une sorte de renaissance, et les bijoux apparaissent comme des tissus qui s'adaptent au corps. La révolution des années 1960 bouleverse aussi le costume, tandis que les matériaux innovants et les couleurs fluo sont au premier plan. Les années 1970 revisitent le passé et les années 1980, en conclusion de l'ouvrage, sont marquées par des créations très inventives à grand succès, comme celles d'Ugo Correani pour Versace et de Karl Lagerfeld pour Chanel.

11/2019

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Poésie

Les Contes du Sire de Baradel, suivi de: Divers d'hiver & d'autres en corps

Ce livre n'est pas en dépit du titre, "Les Contes du Sire du Baradel", une suite aux "Dits du Sire de Baradel" (édités par Jehan Mayoux en 1968 à l'enseigne des éditions Péralta et illustrés par Jorge Camacho) et ne vaut d'autre part que pour la première moitié de l'ouvrage : celle des textes en prose. Les contes sont indépendants les uns des autres, même s'ils témoignent parfois de "préoccupations communes" . La première partie comporte des textes relativement suivis écrits en 2005, plus le dernier datant de janvier 2006. Les textes de "Au menu des mois de menus émois en menus propos", qui composent le deuxième versant des "Contes", écrits de 2006 à 2018, plus dispersés, peuvent paraître plus circonstanciés, mais tout aussi surprenants : Voici le ciel nouveau, et les serments sont inutiles, à moins de les convertir en baisers, d'y mordre et d'y mourir enfin. La deuxième partie du livre, "Divers d'hiver & d'autres en corps", comporte des poèmes écrits entre 2016 et 2018 et animés par la mort et tout ce qui touche à elle, la femme, rituel et sacré, quelques détestations classiques, refus de ces institutions et des valeurs traditionnelles, érigées pas la société et puis cette hantise, cette interrogation : les mots. A la fois volcanique et sensuel, le poète agite ses mots comme des rasoirs qui tranchent la gorge d'un réel souvent imbuvable. Ciselé dans le silex de l'inconscient et de l'émotion, le lyrisme de Delabarre n'est pas une fuite ; il introduit le rêve dans la réalité, sans jamais rien omettre de dire, et sans jamais se résigner. Automatisme ou pas, écrire avec ou sans pantalon est-il à l'ordre du nécessaire ? Et si l'automatisme nous apprenait à savourer un vers. Au barman de nous renseigner. Une paire de bretelles, c'est là notre abécédaire, mais l'automatisme n'y est pour rien, il se prend tout juste à rêver. Automatiquement votre, cela ne veut rien dire, me dit-elle, avant de savourer un zeste de citron accroché à un bout de lèvre. Christophe DAUPHIN

09/2021

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Sciences historiques

Histoire des émotions. Tome 2, Des Lumières à la fin du XIXe siècle

Après le succès de l'Histoire du corps et de l'Histoire de la virilité, Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello dirigent cette très ambitieuse Histoire des émotions en trois volumes, héritière du programme des Annales, de l'histoire des mentalités et de celle des sensibilités, portée par les renouvellements historiographiques les plus récents. Elle réunit pour la première fois les meilleurs spécialistes français et étrangers de l'histoire des émotions, toutes générations confondues. Ouverte par les Lumières, la séquence qui fait l'objet de ce deuxième volume, dirigé par Alain Corbin, fournit un chapitre très riche de l'histoire des émotions. Dès le milieu du XVIIIe siècle se dessinent des attentes nouvelles. La notion d'" âme sensible " émerge peu à peu. C'est le temps du journal intime et celui de l'émerveillement face au paysage. Un " moi météorologique " se fait jour, sensible aux aléas des phénomènes naturels. Dans ce siècle de la Révolution et des révolutions, la colère, la terreur, l'indignation côtoient l'exaltation, la joie, la ferveur ou la mélancolie sur la scène politique. De nouveaux rituels les expriment et leur donnent corps. Des barricades aux champs de bataille, des grandes chasses aux catastrophes naturelles, du romantisme à l'impressionnisme, des émois de l'orgasme à la vénération de la Vierge Marie, de multiples gammes des émotions sont ici mises en lumière. A l'extrême fin du XIXe siècle, des savants commencent à mesurer l'expression des émotions. La psychologie, peu à peu, s'impose. Professeur émérite à l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne, pionnier de l'histoire des sensibilités dont il a inventé et exploré les nouveaux territoires, Alain Corbin est l'auteur de nombreux ouvrages. Il a dirigé au Seuil : Histoire du corps et Histoire de la virilité (avec G. Vigarello et J.-J. Courtine). Avec les contributions de : Olivier Bara, Serge Briffaud, Anne Carol, Alain Corbin, Guillaume Cuchet, Michel Delon, Emmanuel Fureix, Corinne Legoy, Judith Lyon-Caen, Charles-François Mathis, Guillaume Mazeau, Hervé Mazurel, Anouchka Vasak, Sylvain Venayre, Agnès Walch.

10/2016

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Jardinage

L'agenda du jardinier bio. 12 principes en permaculture. Avec le calendrier lunaire, Edition 2019

L'Agenda de Terre vivante, c'est l'outil indispensable du jardinier, au même titre que le râteau, la binette ou l'arrosoir ! Vous y trouverez : jour après jour : le calendrier lunaire ; semaine après semaine : les travaux essentiels à réaliser, les gestes à maîtriser, les calendriers de semis, plantations et récoltes des légumes, des aromatiques, des fleurs... ainsi que les soins naturels à leur apporter. Tout au long de l'année, vous y noterez tout ce qu'il se passe au jardin : dates et lieux des semis et plantations, variétés choisies, dates des levées, des récoltes, événements climatiques... Et grâce aux nombreuses adresses qu'il fournit, vous saurez où vous procurer plantes, graines, matériel... en bio. En 2019, Joseph Chauffrey nous présente les 12 principes de la permaculture. Au fil des mois, ces principes sont expliqués à l'aide d'exemples concrets et illustrés avec talent par Joël Valentin. Une invitation à prendre le temps d'observer et à passer à l'acte rapidement !

08/2018

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Littérature anglo-saxonne

Un portrait de femme et autres romans

"Lire Mr. James", disait l'un de ses contemporains, "c'est faire l'expérience d'un plaisir spirituel léger et continu. C'est être intellectuellement émoustillé". James avait renié sa première tentative romanesque, Le Regard aux aguets, qui date de 1871. Mais quelques années lui suffirent pour devenir un maître. Les quatre ouvrages réunis dans ce volume donnent la pleine mesure de cet accomplissement. "L'éblouissante agilité mentale" de James transparaît dès Roderick Hudson (1875), qui relève déjà du "thème international". Tout en se dégageant de "la grande ombre de Balzac", l'histoire tragique de la chute de Hudson, sculpteur américain emmené à Rome par un mécène devenu son ami, doit encore beaucoup au mode allégorique dont Hawthorne avait fait sa marque de fabrique. Trois ans plus tard, Les Européens plonge le lecteur dans une comédie humaine aiguisée par le tranchant de l'ironie. Toujours sous le signe des échanges transatlantiques, mais en un mouvement inverse à celui du "Grand Tour", deux Américains européanisés regagnent leur pays d'origine pour nouer des liens (intéressés) avec leurs cousins de Nouvelle-Angleterre. Dans cette pastorale ironique, le choc des cultures entre la séduisante baronne Münster, son frère artiste et bohème, et leurs parents puritains donne lieu à des scènes où l'humour le dispute au sérieux. Les romans de James ne cessent de poser de manière complexe et ambiguë la question des rapports entre Europe et Amérique. Le thème international est au second plan dans Washington Square (1880) dont l'action se déroule majoritairement à New York, et qui offre déjà un portrait de femme paradoxal et poignant, celui d'une héroïne à l'avenir brisé par les atermoiements d'un chasseur de dot et la lucidité cruelle d'un père déterminé à l'en protéger. Mais l'exploration des parcours transatlantiques reprend avec Un portrait de femme (1881). Farouchement attachée à son indépendance, Isabel Archer quitte les Etats-Unis et fait son éducation sentimentale en Angleterre, puis en Italie. Lorsqu'il aborde ce roman, qui sera plus ample que les précédents, James a assimilé les leçons de Jane Austen, Balzac, George Eliot, Hawthorne ou Tourgueniev. Salué à sa parution comme un chef-d'oeuvre, le livre déconcerta pourtant. Peu de critiques mesurèrent la complexité de ce "monument littéraire" érigé autour de la figure d'une "jeune fille affrontant sa destinée" - architecture où l'entrecroisement des points de vue, le réseau des images et les modulations de la voix cernent au plus près le véritable sujet : le déploiement secret d'une conscience née de l'expérience même du désastre, de l'erreur et du malheur. Chez James, les héroïnes éprises de liberté payent toujours leurs illusions au prix fort - celui du renoncement et de la douleur.

02/2016

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Beaux arts

Libye antique. Un rêve de marbre

La Libye antique réunit deux régions qu'éloignent les rives désolées de la Grande Syrte et qu'opposent le climat, la géographie et l'histoire : la Cyrénaïque, à l'est, au relief tourmenté, îlot fertile parmi les espaces désertiques ; la Tripolitaine, à l'ouest, plate et sablonneuse, souvent aride. La première, colonie de Théra (Santorin), reste en contact étroit avec la Crète et la Grèce, tandis que la seconde se développe à partir des comptoirs commerciaux de Carthage. L'unification politique, due à Rome, l'unité spirituelle, réalisée par le christianisme puis par l'islam, ne supprimeront jamais cette dualité, encore perceptible aujourd'hui. Un égal rayonnement, toutefois, les unit, au long des treize siècles séparant la colonisation grecque (640 av. J.-C.) de la conquête arabe (642-698 apr. J.-C). En dépit des séismes, des invasions et des conquêtes, des guerres intestines et des insurrections sanglantes, telle celle des juifs, réprimée par Trajan au 11e siècle, les foyers restent immuables, sur une étroite et lumineuse bande côtière, livrant aux regards et au rêve des vues incomparables : terrasse de Cyrène, vouée à Apollon ; Sabratha la punique, romaine et byzantine ; théâtre maritime d'Apollonia, ou celui, emphatique, de Leptis, aux marbres polychromes tranchant sur le bleu de la mer ; douceur mélancolique des églises d'El Latrum (Érythron) et d'Apollonia... L'opulence est la marque de cette Afrique qui donnera à Rome l'un de ses plus grands souverains, Septime Sévère. La fécondité des terres en Cyrénaïque, fertrlés en fruits comme en céréales, propices à l'élevage des chevaux (les attelages d'Archésilas, victorieux à Delphes, furent chantés par Pindare) ; la culture du silphion, plante médicinale. négociée à prix d'or ; mais aussi le commerce en Méditerranée et le contrôle des routes caravanières par Cyrène et Leptis en rendent suffisamment compte. Cette munificence autorise, dès l'époque grecque classique, l'essor d'un urbanisme impressionnant qui ne cessera de s'amplifier lors des vastes pro-grammes d'expansion et de restauration menés à bien sous Ptolémée, Auguste, Hadrien ou Septime. La floraison des mosaïques, romaines à la villa Silin, chrétiennes et imprégnées de thèmes païens dans l'église de Gasr et Libia, exprime pareille richesse. Mais la sublime beauté de la statuaire grecque, hellénistique et romaine, dont les photographies de Gilles Mermet font jaillir lumière et relief, sont le point culminant du livre, animant d'un mouvement cyclique, sur fond noir, " la beauté qui déplace les lignes ". Sans visage pourtant, ou d'un geste le dévoilant à peine, les bustes funéraires de la nécropole de Cyrène, uniques dans la statuaire antique, inclassables et sans date, rappellent que l'exubérance vitale se fond aux ombres de la mort.

11/2010

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Critique

Jusqu'à ce qu'ils me disent. Lectures 2015-2020

Ce livre est un recueil de notes de lecture publiées entre 2007 et 2020. Elles concernent une trentaine d'oeuvres d'écrivains européens, pour l'essentiel, français, anglais, allemand, suisse et russe (d'Emily Brontë à Muriel Pic). Si Shoshana Rappaport y évoque bien certaines affinités électives (Woolf, Plath, Tchekhov), l'absence de Marina Tsvétaïeva, qu'elle avait évoquée fraternellement dans un précédent volume, suffit à faire comprendre que ce recueil ne prétend en aucune façon à dresser un panorama exhaustif de ses goûts en littérature. En revanche, d'une lecture à l'autre - de la redécouverte enthousiaste des vers du Kamasutra au plaisir de lire les lettres de Beckett, Boussole, de Mathias Enard ou la Chronique des sentiments, d'Alexander Kluge - ce recueil ouvert aux quatre vents des sensations complète le portrait d'une lectrice sensible, au plus haut degré, à la matière émotive du langage. Les notes sont réparties entre quatre chapitres : "Demain, qui sait, nous serons libres" , "Un autre usage du monde" , "Fixer la beauté" , "Tout près des oiseaux" , qui chacun renvoie, plus ou moins, à une dimension du réel : amoureuse, géographique, esthétique, spirituelle. Ce qu'écrit Shoshana Rappaport de l'oeuvre de J. -B. Pontalis révèle peut-être ce qui la retient dans ses lectures, et qu'elle voudrait mettre au jour : "entre le portrait d'un autre et un autoportrait, parler ''davantage à travers soi que de soi''. Au préalable, chercher à saisir l'état intermédiaire, tel entrelacs indistinct, où surgit une parole livrée au monde lorsqu'elle n'est pas entravée". Au fil des notes ("vicissitudes de la lecture, errance") surgissent des interrogations qui lui sont essentielles. Chez Shoshana Rappaport, l'art de la lecture est une autre façon de faire retour sur soi : "Peut-on dire non à sa propre vie ? " , "Une femme peut-elle ou non renouer avec un ancien amant ? " , "Le plaisir s'enseigne-t-il ? " , "Comment parvenir à se ''décentrer'' sans se délester de ce que l'on est, partant de ce que l'on deviendra, rencontre faite ? " , "De quoi (s') est-on éloigné ? De quoi vit-on séparé ? " , "En quoi la lecture dite ''littéraire'' est-elle cathartique ? " A ces questions délicates, qu'on se formule aux heures de souffrance, la lectrice oppose toujours une protestation de vitalité : "Amants soyez inventifs" , conseille-t-elle à son lecteur. Dédié à sa fille, ce livre peut se lire comme une déclaration d'amour à la vie sous toutes ses formes. Reprenant à son compte une notion d'Hélène Merlin-Kajman, l'auteur se propose de "de défendre, non pas un patrimoine littéraire, non pas un corpus prescrit, mais une zone privilégiée, une zone à défendre (ZAD), dans laquelle les échanges peuvent et doivent avoir lieu, espace ouvert, nécessaire, sans lequel il n'y a pas de littérature".

11/2022

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Poésie

Betie-son-nan ! Fresque pittoresque

"Le poète Taky refuse les positions partisanes et les flatteries stériles. Ce dont il rêve c'est un monde d'égalité, de liberté et de. justice. Aussi stigmatise-t-il avec véhémence les politiques sans vision, le règne de la terreur, la prédation internationale, la violence sous toutes ses coutures... Les vers qui s'égrènent dans ce recueil sont aussi tranchants que le verbe de Jean-Marie Adiaffi fustigeant les ignares galonnés, aussi violents que des "coups de pilon" d'un David Diop prenant fait et cause pour son peuple martyrisé. A boulets rouges, le poète tire sur ceux qu'il nomme "Vicieux politiciens" et "dirigeants mythomanes". Malgré son ardeur et sa véhémence, le poète, quand il le faut, sait faire preuve de tendresse. Au-delà de la grisaille, il sait arracher à sa plume des vers langoureux et faire chanter à sa cathare le chant sacré de l'amour, à l'honneur de toutes les "Tanella". La beauté qu'il célèbre est celle qui tire son suc de la terre d'Afrique ; l'identité qu'il revendique est celle qui, libérée, désaliénée, tête à la mamelle de la Terre-matrice, la terre d'ébène. C'est admirable que la prise de parole du journaliste-écrivain, cette fois-ci, épouse la forme poétique. La poésie a cela de particulier : elle fait dire aux mots ce qu'ils n'ont jamais pu dire, et ne peuvent pas dire dans un cadre utilitaire et quotidien. La poésie c'est le domaine de l'expressivité, de la suggestion et de l'évocation dans leur forme achevée. Les images, les rimes et les ruptures syntaxiques qui se côtoient dans ce livre n'ont pas d'autres buts que de rendre possible le cri de coeur du poète désabusé, le cri de protestation d'un esprit déçu. Derrière les signes et les codes se dessine un univers à déchiffrer, à débrouiller en vue d'accéder à la substance. Betié-Son-nan ! est un livre engagé, et le poète l'assume entièrement. l'engagement ici est à la fois politique, social que culturel. Cet ouvrage est une invite à l'Afrique à s'aimer, à travailler, à rechercher le beau et le bien. C'est à cette condition qu'elle retrouvera l'âge d'or perdu." Extrait de la préface de Etty Macaire.

01/2020

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Littérature française

Le nageur de Bizerte

Nous sommes à Bizerte, en Tunisie, janvier 1921, sous le protectorat français. La vie serait presque douce pour le jeune docker du port de Bizerte, Tarik Aït Mokhtari, nageur longiligne et musculeux, s'il ne s'était heurté un matin, dans sa ligne de nage, à un obstacle infranchissable : il ne le sait pas encore, mais il s'agit d'un croiseur de bataille, survivant de la flotte impériale russe qui fuit l'irréversible et sanglante poussée des "rouges" et transporte à son bord toute une population d'exilés, de "blancs" aristocrates désormais appauvris, bousculés par le vent de l'histoire. Mais il ignore la guerre qui divise la Russie. Il vit à Bizerte, il est beau et pauvre, il a une soeur désirable, une mère veuve. Ce destroyer est-il " maskoun " ? Hanté, habité par un djinn, infréquentable pour le docker aux longs cils ? D'où vient le navire fantôme couleur d'âme grise ? Quel est son nom ? Que cherche-t-il à fuir ? Quelles horribles scènes de pogroms, de fermes incendiées quand les soviets lancent "le coq rouge" , pillent, tranchent au sabre et fusillent, quelles images hantent à jamais les passagers du Georguii Pobiedonossetz ? Depuis le 18 décembre 1920, les Russes sont confinés à bord des bateaux de guerre en rade de Bizerte. Des prisonniers flottants. Tarik aurait été avisé d'en rester là. Mais, comme le chant d'une sirène, le docker entend soudain la voix d'une jeune femme, une voix de théâtre, et il aperçoit, chatoyante, sa robe de mousseline blanche, gonfler sur le pont du navire. A l'instant il en est captif. Yelena Maksimovna Mannenkhova, fille unique d'un riche baron, personnage qu'on dirait issue de La Cerisaie, a la beauté fragile d'une porcelaine qui va se briser. Chaperonnée par sa tante Sofia, elle fuit la même horreur que toute une classe sociale gisant sans pouvoir s'en libérer dans les coursives d'un navire qui sera leur prison, et peut-être leur destin. Tarik parviendra-t-il à la rencontrer ? Avant que le cosaque Bissenko ne tranche la blanche gorge de notre héroïne ? Avant que la soeur du docker ne se marie ? Avant que le monde ne referme les rideaux d'un théâtre pourpre sang sur ces deux innocents ? Vivront-ils ?

01/2023

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Indépendants

Dans le palais des miroirs

En 2003, la philosophe Susan Bordo affirmait que nous vivons dans un "empire des images" et, ces dernières années, cette expression est devenue de plus en plus vraie. Un appareil photo ou un iPhone à la main, nous alimentons sans cesse les réseaux sociaux et nous nous noyons dans un flot d'images. Nous communiquons par l'image, nous datons les événements par le biais d'images, nous racontons notre vie et nous connaissons celle des autres par des images et nous avons même des réunions Zoom avec une autre image. Aujourd'hui, peaufiner la façon dont chacun se présente dans une photo occupe une partie considérable de notre quotidien. La beauté de cette image en est devenue un élément central ; cela est vrai en particulier pour les femmes qui doivent maintenant l'entretenir tout au long de leur vie, bien plus longtemps qu'auparavant. En affichant toutes les photos publiques d'elle-même chaque femme est devenue, d'une certaine manière, une célébrité et chaque jour nous sommes accablés par des milliards de photographies et de selfies de femmes magnifiques, dont la beauté est à la fois célébrée, idéalisée et appropriée par le capitalisme qui en a fait une marchandise. Dans les pages de Dans lepalais des miroirs, Liv Strömquist analyse l'idéal contemporain de beauté féminine développant sa réflexion en cinq différents volets qui explorent tour à tour ce sujet sous un angle différent. Liv Strömquist y décortique les raisons du succès de l'influenceuse Kylie Jenner, évoque le mythe biblique de Jacob, Rachel et Léa ou les déboires de l'impératrice Sissi, s'attarde sur fameuse dernière séance de photos de Marilyn Monroe ou analyse le personnage de la belle-mère de Blanche-Neige. Autant de thèmes choisis pour nous parler du désir mimétique qui nous pousse à nous imiter les uns les autres, du lien étroit entre apparence et amour, de la façon de photographier aujourd'hui les femmes, du changement du rapport entre âge et beauté et de comment l'image de soi peut devenir un encombrant fardeau. Fidèle à son style, toujours tranchante, ironique et drôle, Liv Strömquist appuie ses propos sur les faits et gestes d'une foule de personnages historiques, acteurs et stars de la télé tout autant que sur la pensée de philosophes, historiens et sociologues tels Simone Weil, Zygmunt Baumann, Byung Chul Han, Eva Illouz, René Girard, Susan Sontag ou Richard Seymour.

10/2021

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Histoire de France

Correspondance d'avant-guerre et de guerre

Martyr de la Résistance, "modèle d'abnégation patriotique", a écrit de Gaulle, un être de lumière pour ceux qui l'ont connue, mais absente des recueils d'hommages aux héroïnes cataloguées avant qu'Amiens et Neuilly ne la redécouvrent et qu'Israël ne l'élève au rang des Justes parmi les nations. Née en août 1913, fille d'un cordonnier de Neuilly, brillante élève de l'école publique, reçue en 1937 à l'Ecole Normale Supérieure de Sèvres, agrégée des lettres, professeur aux lycées du Havre, d'Etretat, Victor Duruy à Paris et à partir de 1942 au lycée d'Amiens, elle est arrêtée le 13 février 1944, transférée à Paris, soumise au supplice de la baignoire et meurt étranglée, victime de ses bourreaux ou suicidée pour ne pas risquer de parler. Agent de liaison occasionnelle dès 1941, elle avait participé au mouvement Libération Nord, assuré un refuge à des amis juifs proscrits, enfin apporté son aide aux aviateurs alliés rescapés qui conduisait ceux-ci, en suivant la filière Shelburne, du Nord et de la Somme jusqu'à leur point d'embarquement clandestin pour l'Angleterre, à quelques brasses de Saint-Brieuc. C'est tardivement, qu'ont été connues les lettres qu'elle adressait aux siens. Elles sont un témoignage de lucidité patriotique ainsi qu'une représentation pleine de retenue et parfois d'humour d'un pays sous l'occupation ennemie. Elles tranchent par la finesse d'observation et les bonheurs d'écriture sur le tout venant de la littérature épistolaire de guerre. Elles seront une révélation pour le lecteur. Quelques phrases en donnent le ton : " 1erjuillet 1940. Le désastre n'a pas fait de moi une chiffe, mais un roc". "26 août. L'occupation ici n'est pas seulement symbolique, elle est tyrannique, obsédante. Il y en a partout, dans les rues, les magasins, les usines, les appartements, les villas... On les traîne avec soi, ils vous courbent les épaules, la nuque"... "4 janvier 1944. On s'attend à des événements très proches, surtout qu'on sait les Russes à la frontière polonaise"... L'événement très proche fut son arrestation. Une de ses anciennes élèves raconte que, se sachant sur le point d'être arrêtée, elle aurait, avant de sortir du lycée, pris par la main dans la cour plusieurs jeunes filles et les aurait entraînées dans une ronde en chantant : "Ce n'est qu'un au revoir, mes soeurs, ce n'est"...

01/2015

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Sociologie

Classe

Classe : historiquement, le mot est fort, associé à une remise en cause radicale de l'ordre social ; aujourd'hui, il est affaibli et ne cristallise plus les oppositions politiques, alors que les inégalités de conditions de vie et de travail sont toujours présentes. Il s'agit ici de redonner son tranchant à la classe sociale comme concept et instrument politique d'émancipation. Pour point de départ à ce texte, il y a un paradoxe : le mot classe se trouve affaibli aujourd'hui, alors même que la domination capitaliste se radicalise depuis quarante ans. Le sens associé au concept s'est en effet transformé dans les partis et syndicats de gauche tout autant que dans les sciences sociales ; le pluriel (classes populaires, classes supérieures ou classes dominantes) a remplacé le singulier de la classe ouvrière et de la bourgeoisie pour désigner les classes et l'accent est mis par les chercheurs en sciences sociales sur la pluralité des conditions socio-économiques et des rapports à la culture et à la politique davantage que sur les formes d'unité. Dit autrement, " la classe ouvrière " ne constitue plus le sujet historique des transformations sociales dans le discours et l'organisation des forces de gauche. Pour comprendre le paradoxe, il est nécessaire de faire évoluer la définition du mot en lien avec les transformations du capitalisme. L'affaiblissement de la classe est alors à mettre en relation avec la fin d'une configuration historique spécifique : les nouvelles formes de capitalisme (financiarisation, services, etc. etc.) qui se sont développées depuis les années 1970 nécessitent de repenser le concept de classe en tant qu'elles fabriquent un type de rapport d'exploitation mais aussi de marchandisation de la monnaie, du travail et de la nature. Ces transformations ne sont pas uniquement économiques, elles se jouent dans les formes de sociabilités, de solidarités et de culture dans lesquelles se forment et se reforment les classes sociales. Ces recompositions sociologiques impliquent dès lors de rompre avec la vision d'une classe ouvrière synonyme de prolétariat industriel pour en redéfinir les contours. Redonner sa force au mot classe implique également de ne pas en faire un isolat et une chose statique, qui nierait d'autres formes de dominations telles que le genre et la race. Autrement dit, les inégalités de genre, de race ou d'origine migratoire ont une base matérielle dans le capitalisme contemporain qu'il s'agit de prendre au sérieux. La configuration contemporaine invite ainsi à réinventer le processus d'affirmation du mot de classe, en y articulant positivement dans une perspective d'émancipation l'imbrication des rapports de domination. De ce point de vue, les expériences des luttes sociales récentes (par ex. , la mobilisation des femmes de chambre de l'hôtel Ibis Batignolles) fournissent des points d'appuis pour imaginer un réarmement du mot classe sans affaiblir les autres.

08/2023

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Littérature française

De là, on voit la mer

Louise, 40 ans, part s’installer dans une villa en Toscane pour écrire son roman. Elle abandonne à Paris son mari, François, meurtri mais résigné. À Livourne, ville portuaire où règne une chaleur écrasante, tout l’enchante : la qualité du silence, la mer partout présente, l’incessant ballet des ferries vers les îles. Et cette parfaite solitude que seule vient déranger la présence discrète et dévouée de Graziella, la gouvernante qui s’occupe de la maison. Louise n’a jamais connu un tel sentiment de plénitude. Elle écrit l’histoire d’une femme qui doit réapprendre à vivre après la disparition de son mari. Les mots viennent à elle tout naturellement. Un jour, un jeune homme sonne à sa porte. C’est Luca, le fils de Graziella. Élève à l’Académie navale, il porte ses vingt et un ans avec une grâce insolente. Jamais Louise n’aurait pu envisager d’être troublée par un garçon de cet âge. Tenter de résister au charme de Luca serait pourtant aussi vain que de vouloir échapper à la moiteur de l’été. Au moment où elle cède à la sensualité de ce corps qui l’attire, elle apprend qu’un accident de voiture a grièvement blessé son mari. Fiction, fantasme et réalité se télescopent, mais dans quel but ? Louise doit se rendre au chevet de François, plus vulnérable que jamais. Forte de cette ferveur inattendue qui lui a ouvert les yeux, elle sait que l’instant est venu d’affronter tous les mensonges accumulés avec les années, quelles qu’en soient les conséquences… Il y a des paysages dont la simplicité peut éclipser tout ce qu’on avait contemplé jusque-là, des retranchements volontaires qui vous révèlent à vous-mêmes, des rencontres qui ne peuvent se produire que lorsqu’on a fait le vide autour de soi. Roman sur la solitude nécessaire de l’écrivain, une solitude ni oppressante ni douloureuse, mais émancipatrice, De là, on voit la mer est une ode à la liberté, celle qui implique de faire des choix, de sacrifier ce qui n’a plus de raison d’être, liberté sans concession, qui peut sembler brutale, égoïste et déterminée, mais qui permet seule de créer, d’aimer à sa guise, de tenir la barre de son existence sans se soucier des préjugés ni des vents contraires… Un magnifique portrait de femme, tranchante et résolue, larguant progressivement les amarres, s’affranchissant de tous ses liens pour voguer sereinement vers une destination connue d’elle seule.

01/2013

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Histoire internationale

La Révolution russe, une histoire française. Lectures et représentations depuis 1917

La Révolution russe aura bientôt cent ans, mais on peut douter que son anniversaire fasse l'objet de commémorations. En France particulièrement, on croit savoir depuis Le Passé d'une illusion de François Furet (1995) et Le Livre noir du communisme (1997) qu'elle est à l'origine d'un cauchemar totalitaire aussi dangereux que le nazisme mais plus durable et plus meurtrier. Et pourtant... En 1968, la Sorbonne était ornée de portraits de Lénine alors qu'on redécouvrait Nestor Makhno. le Parti communiste français, fort de dizaines de milliers de militants et de millions d'électeurs, avait été créé en 1920 justement pour suivre l'exemple des bolcheviks russes. Et, chaque année, le PCF célébrait la " Révolution socialiste d'Octobre ". D'ailleurs, parmi les premiers communistes français qui avaient côtoyé Lénine et Trotski au Kremlin aux temps héroïques on trouve Victor Serge et Boris Souvarine, les pionniers de l'histoire de la révolution et du bolchevisme en France. Comment un tel retournement, de l'engouement au dénigrement et à l'effacement, a-t-il été possible ? Pour le comprendre, l'auteur propose de suivre les lectures et les représentations données de l'événement en France depuis 1917 jusqu'aujourd'hui. Une large place est accordée aux représentations littéraires ou cinématographiques tant il est vrai, par exemple, que le cliché du " bolchevik en veste de cuir " doit plus à l'Année nue de Boris Pilniak ou au Docteur Jivago de David Lean qu'au travail des historiens. L'influence de telles oeuvres étrangères est d'autant plus déterminante que, du côté français, c'est d'emblée une vision négative et sensationnaliste qui est véhiculée, notamment par Joseph Kessel. Au fil des interprétations contradictoires des historiens concernant 1917 en Russie, c'est aussi une histoire intellectuelle et politique de la France qui se lit. Même à gauche, le pays de la " Grande révolution " s'y montre beaucoup plus rétif qu'on pourrait le croire vis-à-vis de la nouvelle venue. Le Parti communiste finit par imposer sa lecture et, dans la France des années 1950-1960, la reprise du discours déterministe des Soviétiques fait longtemps bon ménage avec la prédominance de l'école des Annales. Ainsi, les voix révolutionnaires dissidentes ont été mises sous le boisseau et le tranchant subversif d'Octobre a été bien émoussé. Mai 1968 n'y change rien, pas plus que la publication de travaux essayant de rendre la complexité d'une révolution populaire défaite dans sa propre victoire. La route était dégagée pour un retour des approches conservatrices que la disparition de l'URSS a ultérieurement galvanisées et médiatisées. Parcours historiographique à travers des auteurs de générations différentes et d'opinions opposées, le travail d'Eric Aunoble éclaire de multiples facettes de la Révolution russe et entend rendre aux " dix jours qui ébranlèrent le monde " une richesse que le statut de modèle ou de repoussoir avait éclipsée. Le livre se veut aussi un encouragement à reprendre l'étude des années 1917-1921, tant elles peuvent encore apprendre à ceux qui visent l'émancipation aujourd'hui.

01/2016

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Religion

L'Eglise a-t-elle trahi ?

Les articles publiés par Jean Fourastié pour alerter l'opinion sur l'actuelle situation de l'Eglise (Figaro du 24 avril au 6 juillet 1973) ont recueilli un flot d'approbations chaleureuses, ils ont suscité aussi des réactions auxquelles, l'auteur a d'ailleurs fait écho avec beaucoup de fair play (Figaro du 25 septembre). En réponse à son appel aux théologiens, l'abbé Laurentin a exprimé lui-même ses réserves sur l'article du 18 septembre où Jean Fourastié résumait l'opinion de lecteurs qui poussaient loin la suspicion contre les responsables de l'Eglise. Le sociologue et le théologien ne se connaissaient pas. Marcel Gabilly les a réunis devant le magnétophone du Figaro, le 29 octobre 1973. Leur dialogue, centré sur le rite, le dogme et la politique, a été publié les 21, 27 novembre et 5 décembre 1973 - Il a été complété aux Editions Beauchesne, le 13 novembre. R. Laurentin, qui avait établi l'ordre des questions, a intégré les éléments du dialogue, que les deux auteurs ont révisé en janvier 1974. Traversons-nous aujourd'hui une crise sans précédent ? Ou bien sommes-nous à la veille d'un sursaut et d'une renaissance ? C'est autour de cette question que tourne ce dialogue auquel nous avons gardé le titre provocant du Figaro : L'Eglise a-t-elle trahi ? Sans émousser le tranchant de son diagnostic et de son pronostic, Jean Fourastié manifeste plus clairement ici son ouverture aux évolutions nécessaires et à un oecuménisme compris au sens le plus large du mot. Il révèle avec une nouvelle netteté les aspects positifs de sa pensée : une occasion favorable s'offre aujourd'hui à l'Eglise. Il importe qu'elle la saisisse, à défaut de quoi de sombres perspectives s'ouvriraient pour elle et pour le monde. Ce dialogue ouvre de vastes horizons, touchant des problèmes majeurs : rites et doctrine, mystère et intelligibilité, foi et science, mystique et politique, Dieu et l'homme. Il manifeste mieux l'unité de ces aspects corrélatifs que certaines polémiques tendraient à dissocier aujourd'hui. Le ou doit laisser place au et, pour parler le langage mis à la mode par l'ordinateur. Les deux interlocuteurs ne se sont pas dérobés à la question personnelle qu'ils se sont posée réciproquement : "Pour vous, qui est Dieu ? " Ils évoquent les hypothèses sur lesquelles débouche l'avenir. Jean Fourastié a été pendant près de vingt ans conseiller économique au Commissariat général du Plan et, de 1951 à 1965, président de la Commission de la main-d'oeuvre du Plan. Il est professeur de Sciences économiques au Conservatoire national des Arts et Métiers et à l'Ecole pratique des Hautes Etudes. Il a créé le cours de Prospective de l'Institut d'Etudes politiques de Paris. Il a été élu en 1968 à l'Académie des Sciences morales et politiques. Dès 1949, deux ouvrages, La civilisation de 1995 et Le grand espoir du XXe siècle, traduits en dix langues étrangères et constamment réédités depuis, l'ont rendu célèbre dans le monde entier. Ses oeuvres récentes : Essais de

01/1974

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Religion

Revélations divines n°2 - Les 7 conditions pour bâtir sa demeure celeste

La vie n'est pas une fatalité non, elle ne l'est que si l'on vit sans Dieu, car le manque de connaissance est une arme tranchante de l'ennemi pour vous garder dans l'ignorance. Dieu vous aime plus que quiconque car Il est Amour. L'auteur de ce livre, la prophétesse Sylvie Jango a vécu la même expérience que l'Apôtre Jean (Apocalypse 1), elle fut ravie en esprit deux fois. Elle est une messagère ointe de l'Eternel et est également une évangéliste des places publiques : rues, marchés, métro et RER. Mère de 2 enfants, elle a décidé d'avoir pour unique époux de sa vie, Jésus-Christ afin de se consacrer à "la moisson d'âmes" pour le maître. Femme zélée et bouillante pour Christ, elle respire la vraie vie. Bref, un vrai bulldozer dans tout ce qui concerne le royaume des cieux, en particulier le combat spirituel. Dans sa vie, elle a donné la 1ère place à Jésus et ne vit que pour Lui. Elle est responsable de deux associations qu'elle a créées : Le ministère mission évangélique "la couronne de gloire" et l'association ADRA. L'ADRA est une association relative à la prévention routière parce qu'elle-même en est victime. Elle a perdu son premier fils Trésor dans un accident de la route en 1996. Cette vie débordante d'esprit et d'amour pour Dieu vient de sa vraie rencontre avec celui qui a pu la pardonner malgré ses pêchés et surtout l'avortement de cet enfant qu'elle a retrouvé dans les cieux. Comment ce Dieu a pu l'aimer telle qu'elle est et ne la juge pas. Elle réalise que ce Dieu d'amour qu'elle adore, veut qu'elle entre dans sa destinée malgré toutes ces fautes abominables qu'elle a commise comme l'apôtre Paul le dit : Romains : 8-2, la loi de l'esprit de vie en Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. Jésus a tout effacé. Quel amour inconditionnel et inlassable de Jésus pour moi et quelle grâce. Notre conquérante de Christ qui a goûté combien Dieu est bon au travers de l'amour de Jésus veut donc impacter le monde en transmettant aux autres aussi cet amour par l'évangélisation. Son mot d'ordre est la repentance permanente pour espérer voir la face du Seigneur. La base de son message est le retour à la source principale qui est "le pur évangile". Cela nous permettra de maintenir et conduire notre âme dans une relation personnelle et équilibrée avec Dieu. Ce qui nous évitera également d'être balloté par tous vents.

05/2015

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française Novembre 1951 : Hommage à André Gide

Jean Schlumberger, Tout comme on avait rouvert...Hommages de l'étranger : Thomas Mann, Témoignage Ernst Robert Curtius, Amitié de Gide Hermann Hesse, Souvenirs d'André Gide Ernst Jünger, André Gide Ernst Jirgal, Elégie de Gide Archibald Mac Leish, Dans les grandes générations...John Steinbeck, Un grand romancier de notre temps Justin O'Brien, Deviens qui tu es Irwin Edmon, Entre tant d'écrivains...Raymond Mortimer, Lettre Dorothy Strachey Bussy, Quelques souvenirs Enid Starkie, A Oxford Blaise Allan, André Gide et Neuchâtel Taha Hussein, Ce grand don de conversation et d'amitié...Ennio Francia, Nous, qui étions prêts à le repousser...Giacomo Antonini, André Gide et l'Italie Emilio Cecchi, Contre certains malentendus Gianna Manzini, Sur une photographie des obsèques d'André Gide Giuseppe Ungaretti, A Rome Gide dans les Lettres : Saint-John Perse, Face aux Lettres françaises (1909) Marcel Arland, Gide reste présent Jean Cocteau, On ne peut se permettre...Paul Léautaud, Une certaine grandeur...R M Albérès, Gide considéré comme esthète André Ruyters, Unité de Gide François Mauriac, Les catholiques autour d'André Gide Jean Grenier, Le problème de l'expression Henri Mondor, Premier tournant André Julien, Les Faux Monnayeurs et l'art du roman Marc Beigbeder, La grande force d'André Gide Robert Mallet, L'équilibre dans le doute Henri Thomas, La leçon difficile Jacques Brenner, Reconnaissance Jean Paulhan, La mort de Gide n'a pas été si mal accueillie André Gide tel que je l'ai vu : Maria Van Rysselberghe, Depuis que vous n'êtes plus...Dominique Drouin, 1904-1914 Roger Martin du Gard, Notes (1913-1951) Jean Giono, Lundi André Chamson, En reste avec André Gide Albert Camus, Rencontres avec André Gide Julien Green, Rencontres Pierre Mac Orlan, André Gide et Melun Albert-Marie Schmidt, A Pontigny Louis Guilloux, D'un voyage en U R S S Robert Levesque, Le compagnon de voyage Léon Pierre-Quint, Un entretien avec André Gide Pierre Sichel, Portrait d'un portrait Henri Bosco, Trois rencontres Denis de Rougemont, Un complot de protestants Monique Saint-Hélier, Deux visages d'André Walter Etiemble, Avec Gide en Egypte Claude Mahias, Instants Richard Heyd, Révérence parler Béatrix Beck, La sortie du tunnel Jean Lambert, Il y a un an Yvonne Davet, Le plus irremplaçable des êtres...Jean Delay, Dernières années Textes inédits : André Gide, Pages - A propos de La Symphonie pastorale Dominique Drouin, >«C'est en 1890, dans l'appartement qu'il partageait avec son frère rue Vineuse...»André Gide, Lettres d'Italie à Marcel Drouin - Quelques lettres à Paul Valéry Paul Valéry, Quelques réponses à André Gide André Gide, Deux fragments de Et nunc manet in te

10/1990

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CAPES, agrégation

La violence. Dictionnaire raisonné de lettres et philosophie

Traitant du sujet de lettres et philosophie des classes préparatoires commerciales pour la session 2023-2024, cet ouvrage est un outil particulièrement efficace et intelligent dans une collection plébiscitée par les élèves et leurs professeurs. Il est présenté de façon alphabétique. L'ouvrage recense, définit et situe en contexte tous les termes utiles à la compréhension et au traitement du sujet : - concepts et notions ; - auteurs et mouvements ; - oeuvres ; - lieux et personnages.

06/2023

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Poésie

Le Début des pieds, suivi de Ventre

Avec un mélange de fausse candeur, d'humour, et de transparence (transparence qui ne nous épargne rien des mouvements internes du corps), Ludovic Degroote pose dans Le début des pieds l'équation d'une impossible séparation : la séparation du monde tout autant que le rapport au monde est impossible. Récit de chutes, livre d'écoulements, le poème creuse son intériorité en déroulant un regard qui partant de l'intérieur interroge sa place dans le monde : quand bien même on s'y trouve tout entier, on le regarde de l'extérieur - de l'extérieur de tout sauf de son propre corps. Le corps se fait ici le creuset au même titre que le langage des peurs, des maladies, des blessures, des pentes contre lesquelles il est si difficile de lutter. "S'il n'y avait que deux bords on pourrait se rejoindre" dit Ludovic Degroote qui fait le détour par les sitcoms télévisées et les amours de Nathan et Nirina pour rejoindre son propre vertige. Les autres, même personnages virtuels (mais que sommes-nous vis-à-vis des autres justement ? ) peuvent-ils simplifier la complexité du monde, et nos propres complications ? C'est ce qui nous "lie à cette séparation" de soi-même, à ce paradoxe qui pousse à s'écarter de soi sans y parvenir, sans pouvoir même en faire le tour. C'est un épicurisme renversé, en négatif qui est à l'oeuvre ; la mort n'existe pas tant qu'on est en vie, et c'est bien ce qui est terrible, de ne pouvoir se défaire de sa vie sans mourir. Le présent agrandit la plaie de vivre pour Degroote qui attend sans cesse la vie qui "ne saurait tarder" et qui pourtant est là, à creuser les blessures, à mesure que l'on cherche à se sauver, mais à se sauver de quoi puisque la seule issue de la vie est de ne plus vivre ? Que faire contre la mobilité qui est la condition même de la vie sinon suivre le mouvement de ses pieds, que faire contre la fluidité même qui nous traverse le corps sinon la laisser provoquer nos effondrements, que faire sinon accepter de tenir ses cicatrices, en adopter la trace ? Questions qui trouvent leur aboutissement radical dans Ventre, texte inédit que nous publions ici à la suite du Début des pieds lui-même indisponible depuis plusieurs années, et ses poèmes acérés qui agrègent ce que l'on absorbe des autres, tranchent dans le vif de la peau et des os, et de ce qui au fil du temps se rétracte - viscères et mémoire - la peur au ventre, car "nous n'existons que par nos intérieurs" . Ludovic Degroote résout finalement dans ces deux livres réunis la question matrice et motrice de son oeuvre, qui est de supporter la gravité de l'existence avec légèreté, et d'y répondre avec farce et sérieux : "ce qui nous manque c'est de n'avoir pas connu autre chose que la vie" .

06/2023

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Cinéma

To be or not to be, Ernst Lubitsch. Un classique dans l'histoire

To Be Or Not To Be a suscité une abondante littérature critique au cours de ces trente dernières années, et la récente mise au programme du film au baccalauréat a accru encore cette production. Mais le film d'Ernst Lubitsch est une matière inépuisable, surtout lorsqu'on l'approche avec un faisceau de méthodes capables de révéler ce qui était jusqu'ici resté dans l'ombre. Le lecteur amateur ou spécialiste, l'enseignant et l'étudiant de cinéma trouveront dans ce livre non seulement tout ce qu'on attend d'une étude du film en termes d'histoire, d'esthétique, de style, de contenu, mais ils trouveront bien davantage, grâce à des spécialistes d'histoire, d'histoire culturelle, de sociologie, de génétique, de philosophie, d'études germaniques. Tous analysent le film avec la précision critique qu'on devrait toujours attendre de la passion cinéphilique. Le sociologue Jean-Marc Leveratto nous révèle ainsi la version radiophonique du film, grâce à laquelle Lubitsch entrait dans le quotidien du grand public américain de l'époque. Jean-Pierre Esquénazi examine tout ce qui inscrit To Be Or Not Be dans la descendance du Dictateur, mais aussi tout ce qui l'en sépare ; Clélia Zernik passe pour sa part le film au filtre du thème de la répétition envisagée comme un motif philosophique. Le film a souvent été étudié sous l'angle de la théâtralité, mais l'influence du célèbre couple de théâtre formé par Alfred Lunt et Lynn Fontanne n'avait jamais jusqu'ici été étudié de façon aussi détaillée que le fait Marguerite Chabrol, comme une matrice possible du couple formé par Joseph et Maria Tura. Le riche point de vue de François Genton et Matthias Steinle permet d'approcher le versant germanique du film, parfois sacrifié à sa dimension de comédie "américaine". La question de l'engagement des Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale est de nouveau mise sur le métier : Katalin Por examine en détail le contexte d'écriture et de production du film, Alain Kleinberger brosse un panorama des comédies qui constituent le cadre culturel, générique et cinématographique du film de Lubitsch, Jacqueline Nacache se demande si Lubitsch avait pour but d'expliquer le nazisme ou d'en exposer l'incompréhensible nature. Enfin, le film étant proposé à l'analyse des lycéens, Barbara Laborde examine le film à la lumière de la nouvelle épreuve du baccalauréat et en déploie les ressources esthétiques et théoriques que permet la confrontation des photogrammes. Au terme de cette lecture, on n'aura certes pas fini de découvrir tous les sens, exposés ou voilés, de ce film exceptionnel. Mais To Be Or Not To Be apparaîtra sous un nouveau jour à tous ceux qui l'aiment et l'admirent depuis longtemps, et ne manquera pas d'émerveiller ceux qui le découvrent et l'analysent pour la première fois.

10/2014

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Rock

the doors

Un chanteur charismatique, un groupe mythique, une histoire torturée et un dernier album remarquable : LA Woman. "We want the World and we want it nom" clame Jim Morrison Comme Jimi Hendrix, les Doors ont eu une carrière météorique de quatre années d'existence, plus fructueuse que le Voodoo Child, avec sept albums officiels au compteur et une notoriété folle ne s'arrêtant pas à leur Amérique natale. Les frasques de Jim Morrison ont traversé l'Atlantique comme une trainée de poudre et ont séduit les jeunes gens du monde entier, épris de liberté sexuelle. De plus, le groupe avait été signé par Jack Holzman, patron du label Elektra. Ce qui un gage de qualité et une raison supplémentaire de s'intéresser aux Doors. L'histoire commence en 1966 à Los Angeles et la provocation devient le lot quotidien du groupe sur scène. Toutefois c'est autour de la méditation transcendantale et des enseignements du Maharishi Mahesh Yogi que ce sont retrouvés Ray Manzarek, pianiste, John Densmore, batteur et Robbie Krieger guitariste. La poésie et le mysticisme que développe Jim Morrison les fascinent et les Doors s'imposent alors entre expérimentation et psychédélisme. Après des débuts au London Fog sur Sunset Strip, ils rejoignent le Whisky A-GoGo ou le côté baroque et insolite de Jim Morrison séduit autant qu'il dérange. Les concerts deviennent alors une cérémonie entre imprécations sataniques et insultes contre les forces de l'ordre. La provocation trouvera son paroxysme lors d'un concert à Miami en mars 1969 lorsqu'il exhibera ses parties intimes s'attirant les foudres du FBI. Des albums mythiques, avec L. A Woman en joyau ultime, jalonneront une courte carrière qui se terminera dans une baignoire à Paris le 3 juillet 1971. Jim Morrison est le troisième dans l'histoire à arborer un pantalon de cuir après Gene Vincent et Vince Taylor, laissant clairement apparaître ses organes génitaux. Ce qui concourt à faire de lui une icône sexuelle. Le garçon avait tout compris. D'une maturité exceptionnelle pour son âge, il allie un certain charisme, le mysticisme et la provocation, trois idiomes illustrant le futur triptyque " Sexe, drogue et rock'n'roll'. Avec son image de poète et de rebelle, il se veut aussi le porte-parole et la conscience de toute une génération. La musique envoûtante des Doors avec l'orgue de Manzarek , la guitare tranchante de Robby Krieger, le beat imperturbable de John Densmore et le chant langoureux et masculin de Jim, fait de ce quatuor l'équation parfaite. Plus de cinquante ans après la mort de son leader, le culte de Jim Morrison est bien vivant en France et à travers le monde. Ce que témoigne la discographie enrichie par le label Bright Midnight Records année après année. Voici donc à travers la discographie des Doors et des élans solitaires de chacun des membres fondateurs l'histoire écrite par Gilles Scheps etc Serge Kaganski, d'un des plus grand groupe de rock que l'Amérique puritaine ait enfanté. Comme le disent nos amis anglais " Warning, the Lizard King is buried at Père-Lachaise " Enjoy it !

11/2023