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Littérature française

LES MISÉRABLES. Tome III - MARIUS

Paris a un enfant et la forêt a un oiseau ; l'oiseau s'appelle le moineau ; l'enfant s'appelle le gamin. Accouplez ces deux idées qui contiennent, l'une toute la fournaise, l'autre toute l'aurore, choquez ces étincelles, Paris, l'enfance ; il en jaillit un petit être. Homuncio, dirait Plaute. Ce petit être est joyeux. Il ne mange pas tous les jours et il va au spectacle, si bon lui semble, tous les soirs. Il n'a pas de chemise sur le corps, pas de souliers aux pieds, pas de toit sur la tête ; il est comme les mouches du ciel qui n'ont rien de tout cela. Il a de sept à treize ans, vit par bandes, bat le pavé, loge en plein air, porte un vieux pantalon de son père qui lui descend plus bas que les talons, un vieux chapeau de quelque autre père qui lui descend plus bas que les oreilles, une seule bretelle en lisière jaune, court, guette, quête, perd le temps, culotte des pipes, jure comme un damné, hante le cabaret, connaît des voleurs, tutoie des filles, parle argot, chante des chansons obscènes, et n'a rien de mauvais dans le coeur. C'est qu'il a dans l'âme une perle, l'innocence, et les perles ne se dissolvent pas dans la boue. Tant que l'homme est enfant, Dieu veut qu'il soit innocent. Si l'on demandait à l'énorme ville : Qu'est-ce que c'est que cela ? elle répondrait : C'est mon petit.

02/2023

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Poésie

Oeuvres complètes

Les Euvres de Louïze Labé Lionnoize (1555) sont un livre singulier. Après une dédicace aux accents féministes et un "Debat de Folie et d'Amour" en prose, on n'y trouve que trois élégies et vingt-quatre sonnets. Mais suit une section souvent omise dans les éditions modernes : les Escriz de divers Poëtes, à la louenge de Louïze Labé Lionnoize, vingt-quatre pièces anonymes ou aux signatures cryptées, dans lesquelles les "Poëtes de Louïze Labé" se jouent du lecteur au moyen de correspondances cachées et de connivences à réinterpréter. Les Italiens offraient des ouvrages similaires, où des mains masculines célébraient les plumes féminines (qu'elles avaient parfois tenues). Autour de "Louïze Labé" sont à l'oeuvre des réseaux de poètes prêts à toutes les expériences, en un temps d' "illustration" du français où sont imitées les figures antiques de manière à créer un Panthéon français, dans lequel Louïze incarnerait la nouvelle Sappho. Un Florilège rassemble ici les sources antiques (Sappho, Catulle, Ovide) et les poèmes "modernes" (de Pétrarque, Marot, Ronsard, Scève, etc.) qui entrent en résonance avec ce brillant recueil d'avant-garde. "Louïze Labé Lionnoize" n'a laissé aucune autre trace. Il subsiste en revanche des documents sur Loyse Labbé, la belle Cordière, que l'on a négligé de distinguer de Louïze, amalgamant en une figure légendaire réalité et fiction. Les éléments de l'affaire Loyse Labbé / Louïze Labé sont réunis dans la section Documents et commentaires de cette édition - de quoi lire d'un oeil neuf les oeuvres complètes de la mystérieuse Louise Labé.

10/2021

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Animaux, nature

Dictionnaire des chiens illustrés à l'usage des maîtres cultivés. Tome 1, Chiens réels

Abaker, chien du pharaon Chéops ; Agatha, chien d’une unité antidrogue colombienne dont la tête est mise à prix à 100 000 dollars par les narcotrafiquants ; l’Algérie et les chiens dans la guerre, Bédouine, Mitraille, le chien buveur ; Fala, le scottish-terrier de Roosevelt, qui bénéficia d’un discours politique célèbre du président américain, et dont le pelage déclinant l’inquiétait : les marins lui coupaient subrepticement des poils en guise de souvenir ! Babette, Victory et Clipper, chiens respectifs de Poincaré, Churchill et Kennedy ; Sir Tom Anderson et la duchesse Anderson, chiens de Catherine II ; Bébé… de la Pompadour ; Baltique, chanté par Renaud et suivant son maître F. Mitterrand dans le convoi funèbre. La queue du chien d’Alcibiade ; Fanfan, chien tourneur de Zola, mais aussi célèbre chien de guerre en 1914 ; Vieux Colonel, parmi les chiens de traîneau d’Amundsen atteignant le pôle Sud en 1911, grâce à l’impitoyable théorème canin, à découvrir ; le rôle effrayant des armées de chiens lancées contre les Indiens par les Conquistadors. Les chiens dans la peinture anglaise, italienne, française, etc. Que représente un fonceur pour un douanier ? Qui est le chien crotteur ? Qui sont les chiens calculateurs ? Il fallait un dictionnaire pour répertorier et raconter précisément ces compagnons de grande influence. Qui était le chien de J. Wayne, d’Arletty, de Marot, de R. Queneau ? À qui était Zizi de Dada ? La réponse est dans l’index et le développement précis dans ce dictionnaire, préfacé par Pierre Perret, cynophile qui chante si bien Napo. Nom d’un Chien !

10/2012

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Romans historiques (poches)

Le Maître de Garamond. Antoine Augereau, graveur, imprimeur, éditeur, libraire

Le 24 décembre 1534, place Maubert, pendant que chacun s'apprête à fêter Noël, un imprimeur, suspect d'hérésie, est pendu. Son corps et ses livres sont brûlés. Homme de lettres, érudit, Antoine Augureau a connu les intellectuels les plus brillants des débuts de la Renaissance, à Fontenay-le-Comte où il a passé son enfance à l'ombre du couvent qui accueillait François Rabelais, à Poitiers durant son apprentissage, et enfin, rue Saint-Jacques où il a travaillé puis s'est installé à une époque où elle abritait plusieurs imprimeurs par maison. C'est là qu'il a publié François Villon ou Clément Marot, là qu'il a inventé l'usage des accents et de la cédille, là qu'il a gravé et transmis les caractères typographiques qui ont modelé ceux dont nous nous servons encore de nos jours. Comment cet humaniste est-il parvenu à s'attirer les foudres des théologiens de la Sorbonne ? La publication du Miroir de l'âme pécheresse de Marguerite de Navarre, saur du roi François Ier, a-t-elle été la vraie cause de sa perte ? Parce qu'il s'indigne autant qu'il cherche à comprendre, Claude Garamond, le plus célèbre de ses disciples, entreprend de raconter son histoire. C'est l'histoire passionnante et bouleversante d'un être généreux, ennemi de tout fanatisme, mais prêt à mourir pour défendre ses idées. Comme dans Le Trajet d'une rivière (prix des Libraires 1995), Anne Cuneo, dans une éblouissante mise en scène romanesque, dévoile un personnage hors du commun et lui rend justice.

10/2004

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Littérature étrangère

L'arche des non-appelés

De Berlin aux îles Kouriles, de la collectivisation de 1930 aux répressions de l'après-guerre, nous suivons les héros du dernier roman de Vladimir Maximov à travers les convulsions qui secouent la Russie. Maximov mêle tous les genres, de la blague que l'on se raconte entre amis à la Bible ; tous les styles, de l'argot des camps à l'encyclopédie ; tous les milieux, depuis le Kremlin où nous pénétrons les pensées de Staline, dont l'auteur dresse un portrait saisissant, au buffet de gare où des ivrognes battent à mort un jeune gars. Dans cette fresque riche en événements nous voyons surgir, autour des deux personnages principaux, le juste et le traître - originaires tous deux, comme l'auteur du roman, de la région de Toula, de la Russie centrale, de la Russie profonde -, une multitude de personnages, depuis le Christ jusqu'à Judas. Car il ne faudrait pas voir dans ce livre un roman politico-historique de plus. Même si la trame en est l'histoire de la Russie et les destinées de son peuple, elle s'organise en un contrepoint savant avec la Bible. Et c'est la Bible, soit citée directement, soit reracontée, soit évoquée, qui donne au livre toute sa portée et sa profondeur. Comme tous les grands romans russes, L'arche des non-appelés ne se contente pas de nous raconter une histoire, si passionnante qu'elle soit, mais nous aide à réfléchir sur tous les grands problèmes que nous pose le monde.

09/1981

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Littérature française

Devant, derrière

A quoi bon s'obstiner à vivre dans le réel, quand on perd ses parents, ses papiers et ses illusions, en moins d'une seconde ? Telle est la question à laquelle est confronté "Môme", jeune garçon de treize ans, au lendemain du Débarquement allié en Normandie. Placé face à ses responsabilités, il simule d'abord une incurable amnésie, allant jusqu'à taire son nom à l'administration centrale, avant de se réfugier dans le jeu, seul antidote envisageable à la folie des hommes. Puisque tout, désormais, lui apparaît frivole et inutile, il s'invente des mondes inaliénables, où divertissement et bagatelle tendent à devenir ses véritables compagnons d'armes. Transféré vers la capitale sur décision judiciaire, il y fait la connaissance de Lulu, avec qui il nouera une amitié indéfectible. A Paris, et plus encore en sa banlieue, le sanctuaire du "tout possible", Môme évolue alors au sein d'un décor où le manichéisme règne en maître, tiraillé entre rêve et réalité, tangible et postiche, hasard et déterminisme, probité et intégrisme, académisme et humour, langue pure et argot des faubourgs... Par un incessant va-et-vient entre le Caen des années 40 et le Paris de l'après-guerre, Devant, derrière retrace le parcours initiatique d'un jeune homme sans repères qui tente malgré tout de donner un sens à sa vie, quand l'espoir a été remisé au trente-sixième dessous. Mais, jusqu'à quel point est-on maître de son destin ? Et si c'était la vie qui se jouait de nous ?

10/2015

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Policiers

L'oeil d'Eve

Ève Magnus, divorcée, mère de la petite Emma et artiste peintre idéaliste, rencontre Marie Durban, son amie d'enfance qu'elle n'a pas vue depuis vingt-cinq ans. Cette dernière lui confie qu'elle est devenue prostituée. Ève n'est pas dans une situation financière très brillante, et Marie ne tarit pas d'éloges sur le magot qu'elle a réussi à mettre de côté. Après s'être laissé convaincre de " travailler " avec Marie, Ève souhaite voir comment les choses se passent avec un client. Jetant un œil par une porte entrebâillée, elle assiste à tout autre chose que ce à quoi elle s'attendait: le client s'énerve un peu vite et son amie est tuée... Six mois plus tard, on retrouve le cadavre d'un homme, Egil Einarsson, flottant dans le fleuve. Il a été assassiné de plusieurs coups de couteau. L'inspecteur Sejer est chargé de cette nouvelle affaire, alors qu'il n'a pas encore résolu le meurtre de Marie Durban. Il s'est cependant rendu compte d'un changement dans le train de vie d'Ève Magnus. De même, il trouve étrange que cette dernière ait rencontré Marie Durban la veille de sa mort, et que Marie semblait, elle, connaître Einarsson... Qui est le meurtrier de Marie Durban? Qui a tué Egil Einarsson, et pourquoi? Quel rôle joue Ève Magnus dans toute cette histoire? Le puzzle est complexe, mais chaque pièce doit finir par trouver sa place, et Sejer va s'y employer.

06/2001

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Disques et K7 Littérature

Le voyage de M. Perrichon et trois autres pièces. 1 CD audio MP3

Le voyage de Monsieur Perrichon l'un des chefs-d'oeuvre du théâtre comique français, c'est aussi la première pièce connue qui soit consacrée au tourisme, aux chemins de fer et à la montagne. Une famille se rend à Chamonix. Le père est un bourgeois. Sa fille est courtisée par deux rivaux. La classique comédie amoureuse a donc pour toile de fond les affres des voyages, les aventures à la gare et le tourisme alpestre. Brûllons Voltaire : Marchavant, rentier aisé, achète à une baronne, jeune veuve, le château familial. Le contrat prévoit aussi la vente de "tout le mobilier, sauf le linge de table et de corps", mais la vendeuse désire conserver aussi les oeuvres complètes de Voltaire, que lisait feu son mari ... Le Chapeau de paille d'Italie : le jour de ses noces, Fadinard court à la poursuite d'un chapeau de paille, suivi par son beau-père et l'ensemble de la noce. Cette recherche l'entraîne chez une modiste, qui se trouve être une ancienne amie, puis chez une baronne, puis chez le mari de la dame volage. Deux papas très bien : un vaudeville des plus excentriques. M. Poupardin fait un usage immodéré de l'imparfait du subjonctif et de termes extratechniques, au point que, révolté par l'argot de M. Tourterot, il veut rompre le mariage projeté entre sa fille Camille et César, fils dudit Tourterot, quand il s'aperçoit que son futur gendre, reçu docteur tout récemment, est un homme de bon ton et de bonnes manières.

04/2019

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Littérature française

LES MISÉRABLES. Tome V JEAN VALJEAN

Paris a un enfant et la forêt a un oiseau ; l'oiseau s'appelle le moineau ; l'enfant s'appelle le gamin. Accouplez ces deux idées qui contiennent, l'une toute la fournaise, l'autre toute l'aurore, choquez ces étincelles, Paris, l'enfance ; il en jaillit un petit être. Homuncio, dirait Plaute. Ce petit être est joyeux. Il ne mange pas tous les jours et il va au spectacle, si bon lui semble, tous les soirs. Il n'a pas de chemise sur le corps, pas de souliers aux pieds, pas de toit sur la tête ; il est comme les mouches du ciel qui n'ont rien de tout cela. Il a de sept à treize ans, vit par bandes, bat le pavé, loge en plein air, porte un vieux pantalon de son père qui lui descend plus bas que les talons, un vieux chapeau de quelque autre père qui lui descend plus bas que les oreilles, une seule bretelle en lisière jaune, court, guette, quête, perd le temps, culotte des pipes, jure comme un damné, hante le cabaret, connaît des voleurs, tutoie des filles, parle argot, chante des chansons obscènes, et n'a rien de mauvais dans le coeur. C'est qu'il a dans l'âme une perle, l'innocence, et les perles ne se dissolvent pas dans la boue. Tant que l'homme est enfant, Dieu veut qu'il soit innocent. Si l'on demandait à l'énorme ville : Qu'est-ce que c'est que cela ? elle répondrait : C'est mon petit.

02/2023

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Romans historiques

Le maître de Garamond. Antoine Augereau, graveur, imprimeur, éditeur, libraire

Le 24 décembre 1534, place Maubert, pendant que chacun s'apprête à fêter Noël, un imprimeur, suspect d'hérésie, est pendu, son corps et ses livres brûlés. Homme de lettres, érudit, Antoine Augereau a connu les intellectuels les plus brillants des débuts de la Renaissance, à Fontenay-le-Comte où il passa son enfance à l'ombre du couvent qui accueillait François Rabelais, à Poitiers durant son apprentissage, et enfin, rue Saint-Jacques où il s'installa en ces temps où elle abritait plusieurs imprimeurs par maison. C'est là qu'il a publié François Villon ou Clément Marot, là qu'il a inventé l'usage des accents et de la cédille, là qu'il a gravé et transmis les caractères typographiques qui ont modelé ceux dont nous nous servons encore de nos jours. Comment cet humaniste est-il parvenu à s'attirer les foudres des théologiens de la Sorbonne ? La publication du Miroir de l'âme pécheresse de Marguerite de Navarre, sueur du roi François Ier, fut-elle la vraie cause de sa perte ? Parce qu'il s'indigne autant qu'il cherche à comprendre, Claude Garamond, le plus célèbre de ses disciples, entreprend de raconter son histoire. L'histoire passionnante et bouleversante d'un être généreux, ennemi de tout fanatisme, mais prêt à mourir pour défendre ses idées. Comme pour Le trajet dune rivière (prix des libraires 1995), Anne Cuneo, dans une éblouissante mise en scène romanesque, dévoile et rend justice à un personnage hors du commun.

01/2003

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Atlas bibliques

Bibliographie des Psaumes imprimés en vers français. 1521-1900 (en quatre tomes)

Le Livre des Psaumes, premier des autres livres (Ketuvim) de la Bible Hébraïque, présente des modèles de prière pour le croyant tant est grande la variété de leurs thèmes, qu'il s'agisse de " Louanges " – titre sous lesquels ils étaient originalement désignés –, d'hymnes, d'appels au secours ou encore d'instructions. Bien que les psaumes de la Bible hébraïque représentent dans le monde juif ancien ou moderne des poèmes liturgiques, seules les Eglises réformées les ont utilisés en langue française dans leur culte, les autres confessions ne tolérant qu'un usage privé de ces textes en français. Les psaumes de Clément Marot et Théodore de Bèze sont bien connus ; publiés pour la première fois au complet en 1562, après quelques éditions partielles à l'initiative de Jean Calvin, ils sont à la base de toutes les révisions ecclésiales réformées ultérieures. Les traductions catholiques des 150 psaumes par Philippe Desportes, Antoine Godeau et bien d'autres poètes ont eu du succès à leur époque. Le lecteur découvrira sans doute nombre d'auteurs ou de textes aujourd'hui oubliés, voire inconnus. La présente publication a recensé toutes les éditions imprimées en vers français de 1521 à 1900, contenant au moins un psaume en vers et en français. Ce sont donc plus de 3 600 éditions différentes qui sont prises en considération et classées par ordre chronologique sans distinction de confession, émanant de plus de 600 poètes et représentées par quelque 24 000 localisations tant dans des bibliothèques françaises qu'étrangères.

06/2022

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Littérature érotique et sentim

L'emprise du boss Tome 1 : Derrière le masque

Jules Becker est une jeune femme âgée de 25 ans. Elle aime son travail, son copain et sa tortue Madeleine. Tout semble lui réussir. Jusqu'à ce que son copain, Jordan, la largue dans l'ascenseur de la maison d'édition où ils travaillent. Rapidement, elle suscite l'attention du Big Boss Émilien Weits ce qui ne semble pas plaire à son ex. Ce dernier se met à la menacer, à la prendre en vidéo à son insu... Les choses prennent alors un nouveau sens. Décidée à lui faire regretter ses actes, elle va se laisser ouvertement entraîner par son patron. Peu importe les risques, la vengeance est trop excitante. Mais tout ne se passera pas comme prévu... EXTRAITLes deux sursautent en entendant Monsieur Weits leur parler. Margot, belle brune aux yeux vairons de vingt-sept ans, observe l'homme qui se trouve à mes côtés. Elle mord sa lèvre inférieure, avant de lui sourire grandiosement. - Oh merde je heu..., bafouille Jordan, stupidement. Mais Jules est aussi en retard ! Monsieur Weits lâche un rire franc. Ses épaules se haussent et il reprend un air sérieux. - Madame Becker était en ma compagnie. De toute façon, je n'ai pas à justifier le retard de Madame. Vous êtes en faute, pas elle. Ne retournez pas les choses pour vous sauver, Monsieur. Maintenant, retournez à votre place et tâchez de ne plus inviter votre amie ici à nouveau. Son ton est froid, condescendant. Si j'étais à la place de Jordan, je serais partie en courant me réfugier dans un trou de souris. Émilien Weits me fait un signe de le suivre. Nous dépassons les deux individus et entrons dans la maison d'édition. Sans un seul mot, nous gagnons les ascenseurs. À mon étage, je le remercie à nouveau avant de m'enfuir assez vite. Il va me prendre pour une cruche, mais peu importe. Je ne me sentais pas à l'aise. - Bonne après-midi, Madame Becker, me dit-il.À PROPOS DE L'AUTEURNée à Montpellier, Laurie commence à écrire sa première histoire en 2008. Avril Morgan abandonne rapidement avant de se lancer dans la lecture, piquant un livre à sa mère. C'est là que tout commence. Sa passion pour la lecture la fait dévorer des livres en moins de deux jours, jusqu'à ce qu'elle recommence l'écriture.

11/2019

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Littérature française

Mauvais vent

Un dégradé de gris, une prépondérance de notes sombres avec, ici ou là, quelques touches de clarté, voici résumé le recueil que vous tenez entre vos mains. On y croise tous les artifices que l'être humain déploie pour se faire une place au soleil, dût-il, pour cela, asservir ceux qui croisent sa route. On y rencontre aussi quelques quidams prêts à jouer à la roulette russe leur vie et celle de leurs proches dans le seul but d'améliorer le quotidien. Que dire de ces ados inconscients, lancés à pleine vitesse, de cette organisation déterminée à faire un exemple aux yeux du monde ou encore de ce père ravagé, incapable de tirer un trait sur la perte de son enfant ? Ils sont un peu de nous, nous qui nous débattons tant que nous pouvons pour nous extirper du marigot. Qu'on les juge ou non, ils sont là, bien en chair et nous donnent à voir cette face sombre qui sommeille en chacun de nous. Au hasard des pages, on croisera heureusement la route de plus estimables personnages. J'en veux pour preuve ces hommes venus rendre une justice implacable, bien que tardive ou ce ligérien, ému par le message contenu dans une bouteille jetée au fleuve... Enfin, certaines nouvelles refusent de prendre position. Elles disent, elles racontent, elles nous mènent au coeur de destins foudroyés quand ils ne se consument pas à petit feu. Parmi ces histoires ancrées dans le réel, deux échappent à la règle et s'autorisent une incursion dans le surnaturel. Il y est question d'un vent mystérieux que des colonnes de marcheurs s'entêtent à vouloir suivre ou d'un détour fatal tout bonnement inexplicable... Comme le déclamait naguère une célèbre chaîne de magasins, ici, "il y en a pour tous les goûts" . Qu'on se le dise !

11/2015

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Littérature française

Fous de brousse. Fable animalière à l'usage des âmes démocrates

Ozon le fourmilion qui vit caché compte bien sur Vié le Criquet pour mettre la pagaille dans la faune de Djué le poisson. Pour preuve, ce dernier ne peut plus vivre dans son marigot : les deux complices l'ont asséché. Il doit accepter des compromis de paix. Alors débute le dur apprentissage de la vie sur la terre ferme. A Nanhanliè, ce grand pays aux ressources inépuisables, tous ne mangent pas à leur faim. Pourtant, Vié et ses frères vont jeter leur dévolu sur la faune alors même que Djué croit la hache de guerre enterrée. Et ils sont armés jusqu'aux dents ! Comment ces miséreux possèdent-ils de si puissants moyens de destruction ? La panique gagne les frères des faunes et les oblige à rendre justice. Mais leur tribunal est fait de coups de théâtre : le juge a Djué en ligne de mire, et les frères des faunes voisines se taisent, se déclarant aucunement concernés par son sort. Entre impunité et indifférence, la solidarité est mise à mal. Jusqu'où iront-ils et à quel prix ? Scelleront-ils leur destin avec celui des fous de brousse ? Dans ce cinquième livre, Alexis Allah fait endosser aux animaux le costume des hommes. En les singeant, les enfants de la brousse cultivent la haine et la violence, non pour survivre mais pour le plaisir de démontrer que la maturité n'a d'égale que la barbarie généralisée et triomphante. L'Afrique est riche ; les Africains sont pauvres, victimes des faiseurs de rois. Sous le masque d'un conte, d'une plume haute en couleur, Alexis Allah pose l'épineux problème de l'ingérence démocratiquement correcte et affirme son attachement à ce continent en flammes.

05/2016

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Littérature française

Plus on est de fous, plus on s'aime

Un soir, sur une aire d'autoroute qui sent les taillis brûlés, Roger l'ancien taulard qui faisait sauter les fourgons blindés et Joseph le Parisien bourgeois repenti s'installent pour casser la croûte à l'arrière de leur vieux Volvo F89. Soudain une voiture débarque et laisse derrière elle un panier en osier. Roger, bonhomme aux grosses mains boisées, s'approche et découvre avec stupeur un bébé endormi. Que faire du marmot ? Roger veut l'emmener à la maternité la plus proche. Dans son coin, caressant le doux duvet de l'enfant, Joseph sourit. "Et si on le gardait, ce bébé ? " Amis depuis l'enfance, les deux hommes vivent dans une maison forestière sans aucun confort moderne. Comment y accueillir un enfant en bas âge ? Comment s'en occuper au quotidien, au contact de cette nature rustique rythmée par les travaux manuels ? Et surtout comment garder ce bébé en toute légalité ? Petit à petit, ils préparent des biberons, fabriquent des couches avec un vieux t-shirt, cuisinent des bons petits plats au gamin fraîchement baptisé Moïse. Roger et Joseph réparent leurs blessures, leur solitude et leurs regrets. Pourtant une ombre venue tout droit du passé de Roger rôde autour de la maison et du bébé. Pour protéger Moïse, les deux compères devront compter sur l'aide de leur entourage : Karl Marx le psy des cabossés, l'Indien boulanger autoproclamé d'un village autogéré, Julie, la fille de Roger, et Karim, son amoureux, ou encore Muguette, la petite prostituée malmenée par la vie. Dans ce roman moderne au grand coeur, Jacky Durand met en scène des héros attachants loin des sentiers battus, qui découvrent le pouvoir de l'amitié et de la paternité. Plus on est de fous plus on s'aime est une magnifique ode à la vie et ses égratignures, à la nature et aux sentiments.

04/2022

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Littérature étrangère

Sang et stupre au lycée

Pendant deux mille ans vous avez eu le culot de nous dire à nous les femmes ce que nous étions. Nous utilisons vos mots ; nous mangeons votre nourriture. Qu'importe la façon dont nous gagnons notre argent, c'est un crime. Nous sommes des plagiaires, des menteuses, et des criminelles. La découverte de la romancière, essayiste et poétesse américaine Kathy Acker a été une déflagration. Ses livres me donnaient envie d'écrire sur le sexe et m'autorisaient à le faire, alors même qu'on n'attendait pas cela d'une jeune femme. Virginie Despentes L'auteur a recours à une variété de styles pour écrire son roman : poèmes, écriture persane, argot trivial de la rue, etc. Le livre conteste la société capitaliste. Il affirme que les riches ont le pouvoir. La discrimination envers les femmes est condamnée dans de brefs passages. Janey, toutefois, n'a que deux choses en tête : les hommes, et le projet d'aller au lycée. Outrage aux bonnes moeurs, décision n°3659, Office gouvernemental de la surveillance des médias pour la protection de la jeunesse, Allemagne, 1986. Sang et stupre au lycée, de Kathy Acker, est un chef-d'oeuvre de la littérature contemporaine. Comme Le Festin nu et Sur la route, il figure parmi les très rares romans américains qui sont parvenus à élargir la définition et les paramètres de la littérature. Sang et stupre au lycée représente la quintessence de l'audace et de la radicalité pour toute une génération. Dennis Cooper Acker est une Colette postmoderne dont l'oeuvre a le pouvoir de refléter l'âme du lecteur. William Burroughs

01/2021

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Poches Littérature internation

Je suis un chat

Mort en 1916 à quarante-neuf ans, Natsume Sôseki vécut aux confins de la psychose la déchirure dont pâtirent tous les intellectuels nés avec la révolution industrielle, politique et culturelle du Meiji. Formé aux lettres classiques chinoises, au haïku, mais envoyé en Angleterre de 1900 à 1903 pour pouvoir enseigner ensuite la littérature anglaise, il s'imprégna si profondément du ton de Swift, de Sterne et de De Foe que, sans nuire à tout ce qu'il y a de japonais dans Je suis un chat, cette influence nous impose de penser au voyage de Gulliver chez les Houyhnhnms ; sans doute aussi d'évoquer Le chat Murr d'Hoffmann. C'est pourquoi le traducteur peut conclure sa préface en affirmant que Je suis un chat "suffit amplement à démentir l'opinion si répandue selon laquelle les Japonais manquent d'humour". Ni Hegel, ni Marx, ni Darwin, qu'il a lus, ne lui ont fait avaler son parapluie. La gouaille, voire la désinvolture apparente, n'empêchent pas les chapitres de s'organiser, cependant que tous les styles (jargon des savants et du zen, ou argot d'Edo, ancien nom de Tokyo) se mêlent pour présenter la satire désopilante d'une société en transition, et même en danger de perdition. Kushami-Sôseki se demande parfois s'il n'est pas fou, mais c'est la société d'alors qui devient folle, elle qui déjà enferme en asile ceux qui la jugent. Le chat ne s'y trompe jamais, lui : aucun ridicule n'échappe à ce nyctalope. Alors que peut-être on en devrait pleurer, on rit follement. Si vous voulez comprendre le Japon, identifiez-vous au chat de Sôseki.

02/2010

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Policiers

L'Evangile du bourreau

Pavel Egorovitch Khvatkine, " honnête " professeur de droit, vit confortablement dans le Moscou du début des années quatre-vingt : une Mercedes, un bel appartement dans le centre et tous les avantages qu'il a pu garder de son emploi précédent. Or, au cours d'une soirée particulièrement arrosée, surgit un homme se prétendant " gardien des fourneaux de l'enfer " et qui vient lui demander des comptes sur sa carrière passée. Par bribes, au gré des soûleries et des cauchemars de Pavel, réapparaît alors son passé. Haut responsable des sections spéciales du KGB entre la fin des années quarante et le milieu des années cinquante, Pavel, comprenant déjà que la discrétion était la condition de son salut, s'évertua à ne pas apparaître en première ligne dans certaines affaires, quitte à voir ses subordonnés promus à sa place dans la hiérarchie et vers la mort. Car, au centre du livre, se trouve un des épisodes les plus noirs de la fin de la période stalinienne, la montée de la répression sanglante contre les intellectuels juifs et, plus particulièrement, le célèbre " complot des blouses blanches ". Ecrit par deux écrivains russes d'origine juive, ce roman est d'abord une étonnante peinture du système répressif soviétique et de ses méthodes, parfaitement intégrée dans un suspense policier. C'est aussi un récit hallucinant de l'atmosphère de cette époque de basculement au plus fort de la terreur stalinienne. C'est surtout une épopée passionnante, écrite dans une langue surprenante faite de russe classique et d'argot des bas-fonds, un de ces livres qui parviennent à vous faire éclater de rire en plein milieu de l'horreur absolue.

04/2000

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Policiers

L'amour à Paris. Nouveaux mémoires de Marie-François Goron, ancien chef de la Sûreté

Des salles tristes et froides des commissariats aux bouges insalubres, des maisons publiques aux tribunaux bondés, le breton Marie-François Coron, chef de la Sûreté pendant la Belle Epoque, nous fait découvrir les coulisses de la rue, les arcanes du désespoir et de la misère. Dans ce tableau vaudevillesque teinté d'un argot fin de siècle qui nous fait goûter aux joies de la fée verte comme à celles de la morphine, Goron nous livre un portrait sans fard et sans détour sur les moeurs de son temps, s'indignant contre des lois qu'il juge dépassées et qu'il est pourtant contraint d'appliquer, cherchant à démontrer la barbarie de certains règlements de police qui organisent l'esclavage de la femme et du pauvre, peignant une société en proie à des démons que l'on retrouve, un siècle plus tard, toujours aussi tenaces dans la nôtre. Ouvrez donc la porte des asiles des amours passagères, laissez-vous guider au fil de l'histoire de la détresse humaine, au bras des flibustiers de l'asphalte parisien et des bonimenteuses, des criminels, des empoisonneuses, des aventuriers et des escrocs en tous genres, et n'oubliez pas de suivre la piste jusqu'au bout car le vrai peut parfois n'être pas vraisemblable ! Jamais réédités dans leur intégralité, les seconds Mémoires de Marie-François Goron, vont vous faire l'effet d'un sacré voyage dans le temps, vapeur et électricité comprises. Dans ce volume. vous pourrez lire : 1. - L'Amour criminel ; 2. - Les Industries de l'Amour ; 3. - Les Parias de l'Amour ; 4. - Le Marché aux Femmes.

12/2018

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Littérature francophone

Bien mal acquis

"Puisque vous êtes en train de visionner cette cassette, c'est que je suis déjà mort et que, à tort ou à raison, vous avez trouvé la caisse. Après avoir entendu ce que je vais vous dire, ce sera à vous de prendre des décisions en connaissance de cause. Quoi qu'il en soit, bon courage à vous". C'est par ces mots que s'ouvre Bien mal acquis... le nouveau roman de Martine Magnin. D'emblée, on a l'impression qu'on va avoir affaire à un polar, mais même si un fait divers est à l'origine de tout ce qui va se dérouler dans ce roman, l'affaire strictement policière passe rapidement au second plan. Dans ce roman choral, quatre personnages nous racontent à tour de rôle leur histoire en lien avec ce drame. - Régis, le garagiste, la conscience perturbée par la découverte de ce magot et de la cassette. - Hortense, belle-soeur de Raymond, le garagiste décédé, naïve et généreuse. - Henri, le mari d'Hortense, trop souvent absent. - Monsieur Fernand, assureur à la retraite tracassé par son dernier dossier, qui fait des Haïkus. On est dans le sud de la France dans le Gard, en Camargue où nous allons suivre ces personnages qui se débattent avec leur quotidien bouleversé. Heureusement, il y a le soleil, les senteurs, l'amitié. Bien mal acquis... est un roman puzzle, dans lequel les pièces s'imbriquent petit à petit. Un roman qui montre que tout le monde peut déraper mais que l'essentiel est d'éviter la sortie de route. Ce livre généreux plein de sensibilité, de suspense et d'humour se déguste avec un grand plaisir.

06/2021

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Critique littéraire

Le poisson et le bananier. L'histoire fabuleuse de la traduction

Ceci n'est pas un manuel de traduction, mais un guide de voyage. Il n'y est pas question de méthode ni de techniques, mais des bananes qui ont poussé dans l'Evangile selon saint Matthieu, ou encore du poisson Babel, merveilleuse créature extraterrestre qu'il suffit de s'enfoncer dans l'oreille pour comprendre aussitôt toutes les langues de l'univers. Autrement dit, de ce que peut et de ce que fait la traduction dans tous les domaines où elle intervient, du jeu littéraire à la diplomatie en passant par le tourisme, la science-fiction ou le sous-titrage. Qu'est-ce qu'une "belle infidèle" ? Pourquoi existe-t-il plusieurs traductions valables d'un même énoncé ? A quoi servaient les premiers dictionnaires ? Comment savoir si vous lisez une traduction ou un texte original ? Pourquoi l'adjectif "ble" n'a-t-il pas d'équivalent en russe ? Par quel truchement nous est parvenu le mot "truchement" ? Y a-t-il de l'intraduisible ? Combien cette phrase compte-t-elle de mots ? En quoi le procès de Nuremberg a-t-il marqué une étape décisive dans l'histoire de l'interprétation ? Comment traduire le mot américain jazzercise en araméen ? L'hégémonie de la langue anglaise est-elle un danger pour la diversité linguistique ? Telles sont, parmi bien d'autres, les questions que le lecteur se pose dans ce livre, guidé de plume de maître par David Bellos, lui-même traducteur chevronné et biographe reconnu. Un périple érudit et humoristique au merveilleux pays des mots, où l'on croise le comédien Chaplin et le philosophe Austin, Christophe Colomb et saint Jérôme, mais aussi Marot, Kafka, Perec ou Makine...

01/2012

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Littérature française

Treize mois

L'histoire d'un jeune fils d'ouvrier qui se retrouve du jour au lendemain exploité dans un grand restaurant étoilé peuplé de fous. Une critique sociale pleine d'humour et de clins d'oeil aux années 1990, qui nous dévoile l'envers du décor d'un milieu trop souvent porté aux nues : la grande cuisine. Treize mois nous embarque dans le quotidien d'un gamin de quatorze ans, largué du jour au lendemain dans la brigade d'un restaurant étoilé. Mathieu dépeint avec humour et cynisme son entourage et les injustices dont il est - ou se croit - victime. Pour lui, la fin de l'enfance n'est qu'une lente perte d'illusions... mais il n'y a pas que des enfoirés sur Terre, on y rencontre aussi parfois l'amour. S'il est une critique sociale qui dénonce le travail des enfants et ses tragédies ordinaires, Treize mois est loin de la complaisance des téléfilms glauques de la même époque. On y retrouve l'acidité de La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole, la tendresse des romans de Sue Townsend, les extravagances et la liberté de ton des films Bernie et Le Créateur d'Albert Dupontel. L'argot et les lieux communs du milieu des années quatre-vingt-dix amuseront les nostalgiques et les amateurs d'impertinence. D'autres verront peut-être là une critique de la bourgeoisie de province, du bon goût français et des médias de masse. Ce livre reste le récit d'un jeune paumé, par la voix duquel Sébastien Degorce nous dévoile l'envers du décor d'un milieu trop souvent édulcoré, voire porté aux nues : la grande cuisine.

08/2017

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Critique littéraire

Paris sans fin

La légende de François Villon, prince des poètes et mauvais garçon, a traversé les siècles et parcouru le monde. Mais pourquoi d'innombrables lecteurs ont-ils reconnu " mon semblable, mon frère " en un poète du Paris de 1460 ? Villon, " né de Paris emprès Pontoise ", est le poète fondateur de l'imaginaire de Paris, le premier vrai représentant de son inimitable esprit. Paris est le monde de Villon. Merveilleux observateur satirique de la société parisienne au Moyen Âge, il nous invite à découvrir la physionomie de la capitale, théâtre de ses tribulations, dont il dépeint avec force détails la vie du haut en bas. Sa langue burlesque et simple, avec son argot des rues et son jargon de criminel, porte la trace vivante de la réalité vécue : la pauvreté mère de tous les vices, mais aussi la joie de vivre, la gourmandise, la paillardise, thèmes qui traversent la poésie de Villon et nous font percevoir le rapport intime entretenu entre le poète et la ville. Il est aussi le premier poète lyrique à tirer de la vie quotidienne de la cité de son temps la matière pour renouveler les thèmes éternels de l'amour et de la mort, du périssable et de l'éternité. Là est l'originalité de Villon et sa modernité. À travers des détails de plans du Moyen Âge, des illustrations anciennes et contemporaines inspirées par Villon et placées en regard de fragments choisis de sa poésie, se dessine le Paris d'alors dans sa topographie, ses lieux emblématiques, ses personnages, ses scènes de vie. Ce Paris de Villon qui nous hante encore aujourd'hui.

03/2005

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XVIe siècle

Marguerite de Navarre

Marguerite d'Angoulême (1492-1549) est devenue duchesse d'Alençon par son premier mariage, puis reine de Navarre par le second. Soeur de François 1er, elle est aussi la grand-mère d'Henri IV. Elle reste connue dans l'histoire des lettres sous le nom de Marguerite de Navarre, auteure longtemps oubliée, et d'autant plus que certaines de ses oeuvres n'ont été redécouvertes qu'au début du XXe siècle. Aujourd'hui, l'ensemble de ses écrits révèle qu'elle a largement contribué à l'épanouissement de la langue française, tant en ce qui concerne la poésie que la chanson, le théâtre ou le recueil de nouvelles. Sa lecture exige sans doute quelques efforts, mais elle révèle aussi l'un des plus grands écrivains du XVIe siècle, à l'égal de ceux qu'elle a su aider et protéger : Marot, des Périers, Rabelais. La vie de Marguerite ne se résume toutefois pas à son oeuvre. Pendant longtemps l'aspect le plus connu de son existence a été son engagement religieux, non pas aux côtés de la Réforme mais au service de l'humanisme chrétien, illustré par ce "groupe de Meaux" qui n'a pu survivre au déchirement de l'Eglise. Obstinément convaincue par l'oecuménisme, Marguerite s'attire des antipathies d'autant plus profondes qu'elle joue un rôle diplomatique et politique réel, et longtemps sous-estimé. Elle cherche, au beau milieu du XVIe siècle, à transmettre des notions telles que l'importance de l'éducation ou l'égalité des sexes. Au soir de sa vie, elle décrit dans l'Heptaméron, chef-d'oeuvre d'humour et de perspicacité, la société de son temps.

05/2021

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Humour

Le Dico des injures. Gros mots, insultes et autres noms d'oiseaux

Qu'elles soient proférées pour blesser, pour dévaloriser, pour provoquer, pour exclure ou par réflexe, les insultes sont omniprésentes dans la vie quotidienne dès lors que celle-ci est parsemée de conflits de toutes sortes. Elles peuvent provoquer des chagrins, des ruptures, des actes de représailles, voire des guerres. Le plus souvent, fort heureusement, elles sont bénignes et se résolvent par une poignée de main ou une accolade. Les insultes se nourrissent de grossièretés, de termes péjoratifs et de mots d'apparence anodine qui, dans un contexte de communication précis, deviennent offensants. Leur étude permet de mieux comprendre notre société car elle nous éclaire sur les critères d'intégration et d'exclusion qui la régissent. Le présent ouvrage vous invite à explorer le monde fascinant des injures et des gros mots sous un angle linguistique et historique. Le but n'est pas d'encourager leur utilisation mais d'analyser leur origine, leur évolution sémantique, leur rôle et leur champ d'application. Les jurons, souvent grossiers, parfois offensants envers Dieu, n'ont pas été oubliés. Plus de 500 termes sont ici répertoriés, avec leur étymologie, leurs sens divers, des informations contextuelles, des synonymes et des citations d'auteurs, puisées dans la littérature, la bande dessinée, la chanson, le cinéma et les médias. Dans un souci de donner un aperçu diversifié des richesses de notre langue, le dictionnaire inclut plusieurs mots issus du vocabulaire médiéval, de l'argot, du langage des jeunes et des parlers régionaux (belgicismes et québécismes y compris), autant de perles à ranger dans l'écrin du français populaire. Les insultes à caractère xénophobe ont été volontairement écartées.

01/2023

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Critique littéraire

Céline. Paria et génie

Des rampes de Courbevoie en bord de Seine jusqu'à la froidure de l'exil danois, Céline (1894-1961) va se fabriquer une vie étincelante. Dans son histoire personnelle comme dans ses livres. Ce n'est pas par hasard que les critiques littéraires ont affirmé avec conviction que les deux plus grands auteurs français du vingtième siècle s'appellent Proust et Céline. Médiocre médecin généraliste, Louis Destouches prend le prénom de sa grand-mère bien aimée, Céline, comme pseudonyme. Marié en Bretagne et rapidement divorcé, il livre en 1932 son chef-d'oeuvre Voyage au bout de la nuit, une révolution dans la forme et dans les cris. Il le dédicacera au seul amour de sa vie, la danseuse américaine Elizabeth Craig. Son deuxième grand livre, Mort à crédit, n'a pas le succès espéré sauf auprès de ceux qui adorent les fulgurantes envolées lyriques de Céline, les amoureux de son style qui va populariser l'écriture, la rendre percutante. Ce n'est pas de l'argot mais une invention permanente des mots et des phrases. Même dans les abominables pamphlets qui vont suivre comme Bagatelles pour un massacre, l'éblouissant talent de Céline fait oublier son antisémitisme radical et misérable. Céline carbure à la haine mais revient au roman avec l'époustouflante trilogie allemande : D'un château l'autre, Nord et Rigodon. Homme à femmes, il termine pourtant sa vie avec une pénélope fidèle, Lucette Almansor, dans sa retraite de Meudon. Il échappera à une probable et sévère condamnation, grâce à son avocat et à l'inculture de ses juges. On pourra suivre ce parcours démentiel à travers le regard et les très belles illustrations de Philippe Lorin, remarquable observateur des visages de Céline. Paria ou génie ? Aux lecteurs de choisir.

09/2016

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Humour

Petit crapahut dans le parler de Kaamelott à l'usage des pégus et du gratin. Edition revue et augmentée

Pour la première fois, un guide réuni et explique l'argot de Kaamelott. Indispensable pour tous les accros de la série et du film qui veulent se replonger dans ses dialogues truculents et hilarants. NOUVELLE EDITION AUGMENTEE Alors que peu de professionnels pariaient sur le succès de la série, Kaamelott fut une révélation ovniesque, fédérant rapidement un large public. Parler de la Table ronde, de la quête du Graal, en costumes d'époque ? Et pour faire rire en prime ? Improbable, parce que d'une ambition folle. Et pourtant, Kaamelott est devenu culte. A quoi l'efficacité de Kaamelott tient-elle ? Pas de gags ou de grosses ficelles, Kaamelott c'est un univers : une grande aventure qui a du sens, qui progresse, dont les personnages évoluent. Ils sont sérieux, ils sont dans leur époque, et le ressort follement comique tient au décalage qui repose sur le langage contemporain mais aussi à une langue propre à Kaamelott, nourrie par un très riche vocabulaire familier et argotique, proche du cinéma de genre français des années 60-70 à la Michel Audiard. Alexandre Astier met en mouvements et en rythme ce patrimoine linguistique, l'adaptant à chaque personnage, qui a son phrasé propre et ses intonations. Kaamelott se donne à écouter, comme une vaste partition. En parcourant plus de 500 mots familiers et argotiques dans ce " dictionnaire ", l'auteur s'est amusé à crapahuter dans les méandres de l'esprit Kaamelott, non pour en mettre plein les miquettes et frimer, comme le commun des glandus ou des pégus, mais pour donner du singe au gratin qui souhaite découvrir le monde d'une série mortelle, ou à tous les amateurs qui veulent s'amuser à retrouver les répliques pour poursuivre l'aventure !

01/2023

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Guides gastronomiques

Guy Savoy cuisine les écrivains du XVIe siècle

Qui n'a jamais eu l'eau à la bouche en lisant la description d'un festin, dans un roman, un conte, un poème ? Guy Savoy, trois étoiles au Michelin, présente ici le premier volume d'un cycle où littérature et cuisine s'entremêlent pour le plus grand plaisir de nos papilles. Feuilletant les poèmes de Ronsard, les essais de Montaigne, les romans de Rabelais, et bien d'autres classiques du XVIe siècle, le chef français en revient avec des anecdotes sur la cuisine de l'époque, et surtout : avec les incroyables recettes décrites dans ces chefs-d'oeuvre, et adaptées à notre époque. A vous la tarte au sucre de Marguerite de Navarre, le saucisson en brioche de Louise Labé, la pastilla de faisan de Montaigne, ou le fraisier de Ronsard ! Déjà auteur aux éditions Herscher d'un cycle de quatre livres sur les soupes de saison (10 000 ex GFK en moyenne), Guy Savoy revient en librairie dans un livre original et savoureux. Son restaurant, à la Monnaie de Paris, vient d'être élu en 2022 Meilleur restaurant au monde. Quelques recettes du livre : marmite de légumes à la truffe noire / saucisson en brioche, poêlée de chou à la pistache / oursin chaud, crosnes au jus, moelle et épinards / langue de boeuf en croute de sel et d'algue, poutargue, caviar / marmite de gibiers (palombe, colvert, faisan) / homard rôti en papillote de feuilles figuier éclatée, coulis du fruit, bouillon des pinces / fromage de chèvre, pollen, jeunes fleurs et pousses façon prairie / poires pochées au vin chaud, granite vin chaud / fraisier à la rose. Listes des auteurs : BRANTÔME CLEMENT MAROT LOUISE LABE BERNARD PALISSY JACQUES AMYOT FRANCOIS RABELAIS BERTRAND DE COMMYNES AGRIPPA D'AUBIGNE ETIENNE TABOUROT HELISENNE DE CRENNE MICHEL DE MONTAIGNE RONSARD MARGUERITE DE NAVARRE JOACHIM DU BELLAY

11/2022

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Science-fiction

Le grimoire

Théophraste est un bibliothécaire dont la seule passion est la lecture. Jusqu'au jour où il rencontre Sandra, une belle bouquiniste dont il est secrètement amoureux. Affligé d'un physique disgracieux il est sans illusions. Voici qu'un dimanche il se rend dans sa boutique, dans l'espoir de la revoir, et, surtout, de trouver un livre rare. La bouquiniste est absente, à sa place officie un mystérieux personnage qui ressemble à un vieux magot chinois. Théophraste tombe en arrêt devant un vieux grimoire, l'ouvre, et ne peut s'arracher à sa lecture. C'est le Chinois qui le referme. Théophraste veut absolument ce livre ; s'ensuit un âpre marchandage. En colère, il demande à voir la patronne. Elle a lu le livre, telle est la réponse énigmatique du Chinois. Finalement, il offre le grimoire, sur la promesse qu'il sera lu. À peine rentré chez lui, il se plonge dans la lecture, quand un phénomène inouï se produit. Les lettres se détachent du livre, l'assaillent, le précipitent sur les pages désormais blanches. Immédiatement, il est transporté ailleurs, se rend compte qu'il a traversé l'espace et le temps, se trouve dans l'Inde antique. Un Jinas le renseigne, pour retrouver son monde, et Sandra, il lui faudra écrire la dernière page du livre. Au cours de ses pérégrinations, il revêt les habits du dieu Yamantaka, et, aussitôt, son physique malingre disparaît, il est l'un des avatars de ce dieu. Mais avant de trouver le livre, il lui faudra empêcher la mort d'un autre dieu, lequel retient la bouquiniste prisonnière au centre d'un mandala. Finalement, il parvient à écrire la dernière page, mais il est renvoyé seul à son époque ! Il ne lui reste qu'une solution : lire à nouveau le manuscrit, afin de retrouver Sandra...

10/2016

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Policiers

Un nageur en plein ciel

Nyons, sud de la France. La famille d’Amar, c’est son infirmité. Amar l’Emir, petit garçon bravache et rêveur, fuit sa grande sœur Noria qui veut le serrer dans ses bras à la sortie de sa garde à vue pour casse d’autos. Au quotidien, Amar déambule entre les chantiers, l’école, la rue et l’appartement familial hanté par la folie d’un père harki brisé et ivrogne. En grandissant, les rêves d’Amar deviennent plus flous et les désillusions se précisent. Les nuits sont des impasses, où Amar s’engouffre en attendant l’Aurore. Puis le temps s’emballe… Adulte, Amar revient à Paris, où personne ne l’attendait. Sa visite ne peut signifier qu’une chose pour le fils de Noria, qui la veille dans le labyrinthe infernal d’un hôpital…Lorent Idir, 27 ans, a grandi à Montreuil. D’abord passionné de cinéma et de musique, il navigue entre culture banlieusarde et plus classique, chante du rap sur de petites scènes puis s’initie au slam avec Grand Corps Malade. Auteur d’un premier album (Un cheval sur le périphérique), il est auteur – compositeur – chanteur au sein du groupe Twin Twin, qui prépare un album pour 2010 et s’apprête à partir en tournée.Influencée par Abdel Hafed Benotman, l’écriture de Lorent Idir est marquée par ce laboratoire de langue française que sont le slam et l’argot des banlieues (rythmes, rimes, création et associations inattendues de mots, trituration de la syntaxe…). Abordant sans pathos des thèmes très noirs, il reconstitue avec une vraie puissance un milieu familial harki déstructuré, inadapté à la province française, avec en filigrane les dégâts psychologiques infligés par la guerre d’Algérie.

03/2010