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Insaisissable

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Science-fiction

Scorpi Tome 1 : Ceux qui marchent dans les ombres

Trempée par l'orage d'été qui s'est abattu sur Paris, Charlotte Laroche, 23 ans, jolie fille culminant à 1m50, découvre un petit garçon de 10 ans sur le perron de son immeuble. Blotti contre la porte, ses cheveux sombres dégoulinants, son T-shirt plaqué par la pluie, il essaie en vain de s'abriter. Il faut savoir que Charlotte est la gentillesse même. Alors que rôde depuis des jours dans Paris un tueur en série insaisissable, elle se dit qu'elle ne peut pas laisser cet enfant dehors. Elle lui propose de se réfugier chez elle, et d'appeler ses parents. L'enfant la suit sans un mot. Et quand il ôte son t-shirt pour se sécher, Charlotte découvre horrifiée un torse entièrement zébré de cicatrices. " Qui t'a fait ça ? " " Oh, ça ? C'est ma mère ", dit-il indifférent. Charlotte va vite découvrir que cet enfant est bizarre. Il s'appelle Elias. Il parle très peu, mais quand il parle c'est pour dire des choses ahurissantes : ses parents et son grand frère, Adam, seraient des tueurs à gages, appelés les Scorpi. Lui-même est en apprentissage pour devenir une " créature de l'ombre ", et doit vivre seul pendant un an pour faire ses preuves. Et sa phrase fétiche semble être " Tu veux que je le tue ? " Charlotte n'en croit pas un mot, d'abord. Mais une succession d'événements se charge de la convaincre : d'abord, un certain inspecteur Balard vient l'interroger sur une organisation criminelle menée par la famille Scorpi. Ensuite, Elias se débarrasse en un tournemain de deux brutes qui les agressent dans la rue. Enfin, dans son salon, elle trouve un jour une version 25 ans d'Elias, un grand brun aux yeux bleus outremer. Adam vient d'entrer dans sa vie, et celle-ci va tourner à la cavalcade. Charlotte en sortira moins naïve, moins seule, et beaucoup plus forte et plus heureuse ! Quand Bridget Jones rencontre Léon le tueur à gages... : De l'action, de l'humour et une belle histoire d'amour dans un monde de brutes sanguinaires.

10/2016

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Littérature française

Voyage biographique

Voyage Biographique est un livre sur l'enfance car on parle mal de l'enfance. C'est normal, l'adulte est aussi suffisant qu'il est dépourvu. Amateur de genèse, de germination, de culture en somme. On ficelle le temps comme un rôti du dimanche. Il y a des familles pour aimer cela. On s'ennuie mais c'est la tradition. Le Voyage, lui, largue les amarres. On file à l'aventure, d'île en île. L'enfant, c'est Ulysse, déjà roi et en attente du roi qu'il sera, le voilà en proie aux sortilèges, dieux et affidés. Pour le suivre, il faut une écriture qui file nez en l'air, qui flaire, qui marque l'arrêt, une écriture-chienne...Les personnages, les lieux et les objets de ce roman s'animent dans le flux d'un texte qui sourd et dévale comme un ruisseau. C'est En passant par les chiens, En passant par les filles, Par la mort et par la vie que Jojo, Dani, Marie, Monique, l'oncle, la blonde, la grand-mère, la mère..., perlent du Voyage comme des pierres alchimistes au hasard des condensations et dispersions du récit. Celui-ci palpe, jette et retient les événements dans une chronologie insaisissable au gré d'une forme itérative et différenciée qui résonne aux variations émotives de l'enfance, les fait naître ou les amplifie. Ainsi, les représentations de la vie, le biographique, relèvent ici d'une forme de dissolution de l'habituelle dichotomie entre l'auteur du livre, la voix qui raconte et les personnages qui s'animent. Au lieu d'être convoqués dans la circularité d'un récit qui constitue la topologie la plis fréquemment utilisée, chaque point de ce Voyage est en contact avec tous les autres, comme dans le réseau distribué de l'Internet. Voyage biographique confirme la rigueur et la puissance d'innovation de Joël Roussiez tout au long d'une écriture qui file, une écriture-chienne comme on l'a dit. Un livre qui apporte une contribution admirable à la question du récit qui marque profondément notre époque.

02/2010

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Littérature étrangère

La septième croix. Roman de l'Allemagne hitlérienne

Sept Allemands opposants au nazisme se sont enfuis d'un camp. Un formidable appareil policier est mis en branle pour les retrouver. Un seul des sept, Georg Heisler, aidé par les efforts tâtonnants de ses amis de jeunesse, parvient à passer en Hollande grâce à l'organisation rudimentaire de la résistance et à la solidarité ouvrière mondiale. La septième croix qui l'attend au camp de concentration reste vide. Et c'est la brèche qui laisse un passage à d'immenses espoirs. Ce roman, dont l'action se déroule en Rhénanie, constitue une somme des expériences vécues par divers acteurs de toutes les classes de toute la société allemande des années 1930. Dans ce roman de l'Allemagne nazie écrit pendant son exil en France, Anna Seghers dresse une fresque polyphonique et dépeint une société dans laquelle le national-socialisme révèle en chacun les aspects profonds de son être : héroïsme insoupçonné d'un tel, lâcheté de tel autre, ou simple peur existentielle et fragilité face à un système conçu pour broyer toute résistance visant non seulement l'individu mais sa famille, ses proches. Solidarité, inconscience, constance ou reniement de l'idéal, toute une palette des comportements humains est présente. Anna Seghers, qui pour écrire son récit a longuement écouté et interrogé des compatriotes dont l'exil était plus récent que le sien, trace le portrait d'une humanité proche de nous : " Nous avons tous ressenti comment les événements extérieurs peuvent changer l'âme d'un être humain, de manière profonde et terrible. Mais nous avons également ressenti qu'au plus profond de nous il y avait aussi quelque chose d'insaisissable et d'inviolable. " Ce roman a été publié pour la première fois aux usa en 1942 où il a connu un immense succès : une édition de poche a été même envoyée aux soldats américains partis libérer l'Europe. En France, il est publié dès 1947 dans une traduction que l'auteur avait refusée, puis en poche en 1986, les ayants droit n'ont pu en interrompre la vente qu'en 2010. Nous présentons ici une nouvelle traduction avec une postface de Christa Wolf.

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Ouvrages généraux

Micromégas. un conte philosophique de Voltaire

" Micromégas par VoltaireMicromégas : histoire philosophique est un conte philosophique de Voltaire paru en 1752. Sa première version pourrait avoir été écrite en 1738 ou 1739. Sacrifiant à la mode des voyages extraordinaires, il décrit la visite de la Terre par deux géants : Micromégas, venu d'une planète de Sirius, et le secrétaire de l'Académie de Saturne. Micromégas est à la fois l'un des premiers contes philosophiques et l'un des ouvrages les plus représentatifs de l'esprit des Lumières, car il concentre des réflexions de critique sociale, religieuse, morale, philosophique et des éléments de réflexion sur l'homme, sans oublier l'aspect scientifique, primordial pour les Encyclopédistes. Il souligne la notion philosophique de relativisme. Il écarte comme vaine la spéculation métaphysique, lui préférant l'observation et l'expérimentation scientifiques. Durant la période classique, l'exigence critique et la passion de la découverte marquent une pause, sans disparaître complètement. Puis, à la fin du xvii siècle et au xviii, les tendances novatrices reprennent leur élan. L'esprit d'examen progresse, les croyances traditionnelles sont critiquées. Tout doit être examiné à la lumière de la raison, pour en tirer des conclusions pratiques. Pris dans l'effervescence du développement des sciences, les philosophes se donnent un nouveau rôle : non seulement expliquer le monde, mais l'aider à progresser. Bayle et Fontenelle vont lutter contre la croyance au surnaturel, fonder la tolérance sur le scepticisme religieux, dissocier la morale de la religion, définir les règles de l'esprit scientifique et affirmer l'idée de progrès matériel et moral. Nombre de philosophes condamnent la métaphysique, estimant qu'il ne sert à rien de spéculer sur l'insaisissable. Le métaphysicien est tourné en dérision -notamment par Voltaire. Dès les années 1670, Leeuwenhoek et Hartsoeker perfectionnent des microscopes et se passionnent pour l'observation des êtres minusculesEn 1686, Fontenelle publie les Entretiens sur la pluralité des mondes, ouvrage d'astronomie vulgarisant les travaux de Descartes et de Copernic. Il manifeste son scepticisme à l'égard de la métaphysique et du merveilleux, sa foi dans la méthode scientifique. Il se moque de l'homme qui se croit au centre de l'univers, il affirme le relativisme".

11/2022

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Zen

Shôbôgenzô kômyô. Cette lumière

Dôgen, issu d'une famille de l'aristocratie de Kyoto, vécut dans un Japon désuni, partagé entre deux capitales, la capitale impériale, Kyoto, gardienne des traditions, et Kamakura, siège du shogunat, le gouvernement féodal. La même époque, dite de Kamakura (1135-1333), austère, sombre, de fortes tensions, fut celle d'un éclatement du monde bouddhique entre écoles traditionnelles et écoles nouvelles, dont celle du zen. Nourri de culture chinoise et japonaise, armé de la réussite de sa période de formation dans la Chine des Song (alors considérée comme l'âge d'or des arts de la Chine et du zen (chan en chinois)), Dôgen revient au Japon avec pour mission d'y établir une base solide pour le zen, ce qui lui vaut d'être considéré comme l'un des fondateurs les plus illustres. Cette lumière est l'un des fascicules de l'oeuvre maîtresse de Dôgen, le Shôbôgenzô, qui réunit les discours adressés à ses élèves. Entré dans sa quarantième année, il compose ceux qui sont constituent le coeur philosophique de son oeuvre. La traduction ici proposée fait suite aux traductions déjà proposées par Charles Vacher, les plus récentes étant Je suis temps et En rêve, dire le rêve. Cette lumière, insaisissable par l'intellect, insubstantielle, immense et indivise, habite tous les êtres, tout ce qui existe. Et, c'est seulement par sa réflexion sur la nature de l'esprit, dans l'exercice de la méditation assise, autrement dit par la pratique de soi, que l'homme peut y accéder et ainsi s'éveiller à la réalité, lumineuse, fluide, luxuriante qui est celle du monde qui l'entoure. Dans ses traductions, Charles Vacher s'applique à transmettre avec clarté la profondeur de l'enseignement de Dôgen. Pour cela, il est appelé à résoudre les différences entre, d'une part, la langue japonaise de l'époque et l'inventivité linguistique de Dôgen, et, d'autre part, une langue française moderne où il vise la simplicité et l'exactitude. Afin d'en restituer la profondeur, ne serait-ce que pour réduire l'écart qui sépare les connaissances bouddhiques des élèves de Dôgen et celles de lecteurs moins avertis, il joint à sa traduction un précieux appareil critique, comprenant préface, introduction, commentaires, notes, citations, appendices.

05/2023

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Monographies

La couleur crue

Ce catalogue est publié à l'occasion de l'exposition "La couleur crue" qui se tiendra à Rennes au musée des Beaux-Arts du 25 juin au 13 septembre 2020 (dates à confirmer) L'exposition se concentre sur la relation entre la couleur et la matière. Derrière ce lien étroit, apparaît d'emblée la question - essentielle pour les artistes - de l'existence de la couleur à l'état naturel et de sa relation à la lumière. Comment existe-t-elle dans la matière même ? Peut-on toucher la couleur ? Peut-on la traverser ? Peut-on la capter, la figer, la transmettre ? Le terme de couleur crue renvoie aux éléments fournis en profusion par la nature, aux forces telluriques et aux socles communs d'une histoire de l'art plurimillénaire. Elle peut suggérer l'aspiration à une forme de simplicité, voire de pureté (originelle), par opposition aux sophistications des sociétés matérialistes. Elle peut également exprimer l'emploi direct d'objets trouvés, de matériaux considérés comme non nobles et des techniques artisanales abondamment remis au centre de la question artistique par plusieurs générations d'artistes du XXe et XXIe siècles, de l'Art & Craft à l'Arte Povera jusqu'à aujourd'hui. Enfin, la couleur crue c'est aussi des procédés chimiques et des expérimentations menées depuis toujours par les artistes. L'exposition explore ainsi la couleur de la matière dans la variété des formes et des formats dont les artistes se sont saisis : couleurs naturelles et artificielles ; pigments simplement recueillis ou transformés. Elle entre dans les profondeurs de la matière-couleur à travers des oeuvres, des processus et des expérimentations aussi bien naturels que technologiques, qui vont de la matière la brute à la plus insaisissable et instable. Liste provisoire d'artistes : Caroline Achaintre, Dove Allouche, Michel Blazy, Michele Ciacciofera, Edith Dekyndt, Sonia Delaunay, Daniel Dewar et Grégory Gicquel, Dan Flavin, Gérard Gasiorowski, Katharina Grosse, Ann Veronica Janssens, Anish Kapoor, Mike Kelley, Aglaïa Konrad, Wolfgang Laib, Perrine Lievens, Vincent Malassis, Flora Moscovici, Jean-Luc Moulène, Florian et Michaël Quistrebert, Evariste Richer, Anri Sala, SARKIS, Jennifer Tee, Adrien Vescovi, herman de vries, Jessica Warboys, Remy Zaugg...

07/2021

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Aménagement du territoire

Le Festin N° 127 : L'âme des villes

BORDEAUX aux couleurs du street art Pratique marginale, clandestine et éphémère, le graffiti s'infiltre à Bordeaux à l'aube des années 1980, derrière Eric Kilat ou Jofo. Insaisissable et controversé, l'art urbain gagne aujourd'hui en légitimité, la Ville y voyant un nouvel atout touristique. Quand les Castors de Pessac bâtissaient leurs maisons En 1948, au lendemain de la guerre, alors que sévit une grave crise du logement, 150 jeunes gens entraînés par un jeune prêtre-ouvrier se lancent dans un projet fou : construire de leurs propres mains une cité modèle. DORDOGNE - La Peyrouse, à la découverte de la ville gauloise Aujourd'hui, ce lieu est un champ, au IIIe siècle av. J. -C. , une ville s'y étendait sur plusieurs hectares. Depuis cinq ans, le chantier accueille une équipe de 60 chercheurs et archéologues. Les Arènes du Plumaçon, l'âme de Mont-de-Marsan Détruites par un incendie, les arènes de Mont-de-Marsan sont remplacées en 1889 par un bâtiment en dur. Depuis, elles ont servi de décor à de nombreux concerts, à des épreuves d'Intervilles, sans oublier le mythique festival de musique punk de 1976, premier du genre en Europe. LOT-ET-GARONNE, la bastide, laboratoire urbain de la transition écologique Fondées entre le XIIIe et le XIVe siècle, les 41 bastides de Lot-et-Garonne témoignent d'une capacité étonnante à se renouveler face aux enjeux contemporains de la transition écologique, énergétique et démographique. Bayonne réveillée par son patrimoine Façades à colombages, rues piétonnes, verrières et enchevêtrement l'escaliers confèrent à Bayonne charme et caractère. Elle a été pionnière dans le mouvement national de revitalisation des centres-villes, historiques alors que dans les années 1980 le centre-ville s'était vidé de ses habitants. Pau, le nouveau visage du quartier des Halles Reconstruit dans un style moderne dans les années 1970, le quartier central des Halles, à Pau, a récemment fait l'objet d'une campagne de rénovation. L'enjeu pour la municipalité : recréer autour des Halles un espace de vie dédié à la fl ânerie, à la convivialité, à la culture.

09/2023

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Littérature anglo-saxonne

La source de l'amour-propre

" Au fil de la quarantaine de textes réunis dans ce magnifique recueil, c'est la Morrison militante, philosophe et professeure qui se dévoile. " Elle La Source de l'amour-propre réunit une quarantaine de textes écrits par Toni Morrison au cours des dernières décennies et qui, chacun à sa façon, attestent de sa généreuse intelligence. Elle s'implique, débat, ou analyse des thèmes aussi variés que le rôle de l'artiste dans la société, la question de l'imagination en littérature, la présence des Afro-Américains dans la culture américaine ou encore les pouvoirs du langage. On retrouve dans ces essais ce qui fait également la puissance de ses romans : l'examen des dynamiques raciales et sociales, sa grande empathie, et son pragmatisme politique. Toni Morrison s'interroge : " Comment faire en sorte que personne ne soit plus perçu comme un étranger en son propre pays ? ". Elle s'emploie, pour répondre à cette question, à rendre hommage à ses prédécesseurs : James Baldwin, Martin Luther King, ou plusieurs peintres noirs qui, tous, ont théorisé ou incarnés les tiraillements identitaires de l'Amérique. La Source de l'amour-propre est à la fois une porte d'entrée dans l'oeuvre de Toni Morrison et une somme où se donne à lire l'acuité combative de son autrice. C'est aussi, dans un style dont la vigueur ne cesse de nous éblouir, un puissant appel à l'action, au rêve, à l'espoir. PRESSE : " [U]n cadeau posthume ... " Le Monde " Au fil de la quarantaine de textes réunis dans ce magnifique recueil, c'est la Morrison militante, philosophe et professeure qui se dévoile. Erudite, passionnée, formidablement engagée dans son époque, l'auteure de Beloved, Jazz et Tar Baby ne s'arrête jamais au diagnostic. " Elle " Un legs essentiel ... [Toni Morrison] restera comme artiste et une femme de convictions qui a su appeler à l'engagement, autoriser le rêve, instiller l'espoir. " Lire " [La Source de l'amour-propre] n'est pas moins intense, pas moins prenant, pas moins exigeant et puissant que les plus beaux de ses romans - souvent, il les éclaire, en souligne la richesse, et offre d'en mesurer l'insaisissable profondeur. " Télérama

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BD tout public

Sous-sols

SON PREMIER LIVRE LE CHAT N'A PAS DE BOUCHE VOUS AIME BEAUCOUP EST L'UNE DES MEILLEURES VENTES DU FRÉMOK ET A CONNU DEUX ÉDITIONS. Sous-sol (définition du Littré) 1. Couche, assise de sol, sur laquelle repose la terre végétale, ou servant de base à une construction quelconque, telle que mur, chaussée. / 2. Construction faite au-dessous du rez-de-chaussée d'une maison. Louer un sous-sol. " Sous le trait tendre à la finesse chirurgicale de Doublebob apparaissent, au fil des 36 pages de ce curieux opus-cule, des figures qui défilent de manière à former l'étrange récit d'un voyage souterrain. Des portes s'ouvrent, des toiles se fissurent et des fentes s'élargissent toujours assez pour laisser le lecteur basculer dans les profondeurs, sans qu'il sache exactement de quoi est fait le sol qui le surplombe. Si la terre semble meuble, les hauteurs paraissent solides et opaques. Les sous-sols sont parsemés de triangles. Ce motif géométrique récurrent, symbole de la stabilité et de la construction architecturale dans toute la signalétique contemporaine offre tout d'abord une impression de sécurité. II est avant tout la tente sous lequel le personnage se réfugie en position foetale, comme protégé par une trinité mystique. Cependant cet abri se présente peu à peu sous son jour précaire, et ne cesse d'offrir à la vue du lecteur les fissures qui le déchirent, la grande légèreté de sa toile et les dangers qui guettent son locataire. Des escaliers et des échelles se déploient en deça du sol et de nouvelles dimensions se créent, dans lesquelles les matières circulent aisément sur des parcours fléchés par l'auteur. La matière est partout et sa force est insaisissable, elle intègre les espaces et désintègre les corps avec ou sans visage, les laissant se dédoubler pour se caresser ou s'étouffer tendrement. Elle hante le récit et forme ce brouillard opaque qui étouffe les cris, les pleurs et les paroles, ne laissant que quelques-unes d'entre elles résonner dans le vide comme une chanson d'amour. Les limites qui séparent le langage du silence épousent les contours des Sous-sols que Doublebob à mystérieusement dessinés.

09/2012

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2, La sainte Russie ; Les beaux quartiers ; Un roman commence sous vos yeux les voyageurs de l'impériale ; Servitude et grandeur des Français ; Les contes de quarante années

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

06/2000

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 3, Aurélien ; Les Communistes ; Il y avait eu de grands signes dans le ciel

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

03/2003

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1, Anicet ou Le panorama ; Les aventures de Télémaque ; Le libertinage ; La défense de l'infini ; Les cloches de Bâle

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

05/1997

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Romans policiers

Une enquête de Veronica Speedwell, T1 : Un étrange prélude

Londres, 1887. Maintenant que sa vieille tante est enterrée, Veronica Speedwell est libre de reprendre ses voyages pour une noble cause : la recherche scientifique, et, occasionnellement, un peu de batifolage amoureux. Aussi habituée à chasser les papillons qu'à éconduire ses admirateurs, Veronica a l'intention de s'embarquer dans l'aventure d'une vie ! Mais le destin en décide autrement... Veronica doit bientôt se libérer d'une tentative d'enlèvement, avec l'aide inattendue d'un énigmatique baron allemand. Il la confie à l'un de ses amis, un naturaliste reclus et irascible nommé Stoker. Lorsque le baron est assassiné sans avoir pu révéler ce qu'il savait du complot contre elle, Veronica, poursuivie par un assaillant insaisissable, est contrainte de former une alliance avec Stoker pour découvrir la vérité. " Un duo de choc, une toile de fond historique originale et une intrigue dont les mystères se dévoilent habilement, tel est le style inimitable de Deanna Raybourn. Cette nouvelle série commence en fanfare ! " Library Journal " Un roman brillant ! La narration pleine d'esprit de l'intrépide Veronica et la tension qui existe entre elle et l'excentrique Stoker rendent la lecture très plaisante. Et ce n'est que le début ! " Publishers Weekly " Les excentricités de l'Angleterre victorienne reçoivent un traitement passionnant dans ce roman extrêmement divertissant à la narration énergique. " South Florida Sun-Sentinel " Un régal ! Deanna Raybourn fait partie de ces rares écrivains capables de rendre l'Histoire immédiate et passionnante sans perdre en authenticité. " Rhys Bowen, autrice de Son Espionne Royale mène l'enquête " J'adore ce livre ! La charismatique Veronica Speedwell triomphe de l'adversité et du danger grâce à son esprit vif, son charme et son extraordinaire détermination. Une belle trouvaille ! " Robyn Carr, autrice des Chroniques de Virgin River " Veronica Speedwell fait assurément partie des incontournables du genre policier. " Alan Bradley, auteur de Flavia de Luce " Deanna Raybourn, conteuse hors pair à la voix unique, crée des personnages inoubliables dans un monde riche en détails. " Nora Roberts " Une héroïne intelligente qui a du cran et de l'avance sur son temps. " Fort Worth Star-Telegram

04/2022

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Critique

La source de l'amour-propre

" Au fil de la quarantaine de textes réunis dans ce magnifique recueil, c'est la Morrison militante, philosophe et professeure qui se dévoile. " Elle La Source de l'amour-propre réunit une quarantaine de textes écrits par Toni Morrison au cours des dernières décennies et qui, chacun à sa façon, attestent de sa généreuse intelligence. Elle s'implique, débat, ou analyse des thèmes aussi variés que le rôle de l'artiste dans la société, la question de l'imagination en littérature, la présence des Afro-Américains dans la culture américaine ou encore les pouvoirs du langage. On retrouve dans ces essais ce qui fait également la puissance de ses romans : l'examen des dynamiques raciales et sociales, sa grande empathie, et son pragmatisme politique. Toni Morrison s'interroge : " Comment faire en sorte que personne ne soit plus perçu comme un étranger en son propre pays ? ". Elle s'emploie, pour répondre à cette question, à rendre hommage à ses prédécesseurs : James Baldwin, Martin Luther King, ou plusieurs peintres noirs qui, tous, ont théorisé ou incarnés les tiraillements identitaires de l'Amérique. La Source de l'amour-propre est à la fois une porte d'entrée dans l'oeuvre de Toni Morrison et une somme où se donne à lire l'acuité combative de son autrice. C'est aussi, dans un style dont la vigueur ne cesse de nous éblouir, un puissant appel à l'action, au rêve, à l'espoir. PRESSE : " [U]n cadeau posthume ... " Le Monde " Au fil de la quarantaine de textes réunis dans ce magnifique recueil, c'est la Morrison militante, philosophe et professeure qui se dévoile. Erudite, passionnée, formidablement engagée dans son époque, l'auteure de Beloved, Jazz et Tar Baby ne s'arrête jamais au diagnostic. " Elle " Un legs essentiel ... [Toni Morrison] restera comme artiste et une femme de convictions qui a su appeler à l'engagement, autoriser le rêve, instiller l'espoir. " Lire " [La Source de l'amour-propre] n'est pas moins intense, pas moins prenant, pas moins exigeant et puissant que les plus beaux de ses romans - souvent, il les éclaire, en souligne la richesse, et offre d'en mesurer l'insaisissable profondeur. " Télérama

03/2024

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Littérature française

Avec Bas Jan Ader

Avec ce nouveau roman, Thomas Giraud s'approche peut-être encore davantage qu'il ne l'avait fait jusque-là d'une de ces figures fulgurantes et insaisissables, celles qui n'ont fait que passer, qui ont expérimenté et qui nous laissent au bout du compte avec beaucoup d'interrogations, à peu près autant de passions, de frissons même. Si de Bas Jan Ader, artiste hollandais, nous savons peu de choses, endécouvrant ce qui aurait pu être son histoire, selon Thomas Giraud, on se demande forcément d'où lui vient cette fascination pour les chutes ? Qu'entend-il montrer en tombant à vélo dans un canal ou en se lâchant d'une branche d'arbre ? Est-ce là uniquement le goût d'aller contre un ordre établi du monde matériel ? D'y trouver ce qui fait s'écouler les montagnes immobiles ? D'éprouver le fait d'être au monde ? D'aller contre l'immobilité de ce qui semble inscrit dans l' éternité... ? Ou faut-il chercher du côté de la petite enfance et de cet équilibre introuvable qui fait tomber à longueur de temps ? Ou encore d'avoir grandi dans l'absence et pourtant avec la figure omniprésente d'un père héros de guerre ? Avec Bas Jan Ader, sommes-nous devant une scène sans fin de la chute du père, fusillé par des soldats allemands ? Sommes-nous pris par l' immense solitude ressentie, causée par cette absence, par le manque ? Si Bas Jan Ader semble avoir laissé peu, c'est en même temps déjà beaucoup, pour penser, imaginer, construire, inventer. Bas Jan Ader a mené bon nombre d'expériences et de performances spectaculaires. Jusqu'à cette toute dernière dont il ne reviendra pas : la traversée de l'Atlantique à bord d'un bateau trop léger sans doute, In Search of the Miraculous... Thomas Giraud s'enquiert de son histoire, traverse l'océan à ses côtés et dresse son portrait à travers les âges, de son enfance à sa vie d'adulte, sa vie d'artiste.

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Littérature française

Mina parmi les ombres

Kerim vit à Montréal depuis bientôt vingt ans. Toujours, cependant, il a gardé contact avec Mina, sa muse, son capricieux modèle vers lequel il finissait inlassablement par revenir, Mina dansant seule sa farandole devant l'objectif de son antique appareil Nikon. Mais voici que, depuis quelque temps, les appels et les lettres de Mina se sont espacés. Il y a eu un dernier message inquiétant, puis plus rien. Il décide de rentrer au Port pour la retrouver. Le Port, c'est ainsi qu'ils appelaient la ville qu'ils ont tant parcourue ensemble, la plus grande d'un pays chétif qui s'étire entre les eaux bouillonnantes de l'Atlantique et le nord des savanes à l'orée du Sahel. Kerim refait leurs parcours anciens, espérant découvrir Mina au détour d'une rue. Il visite sa librairie désertée, lieu de son engagement politique et social. Il interroge les anciens amis avec qui tous deux faisaient du théâtre et narguaient l'armée de dictateurs fantoches. Incertaine, dangereuse même, sa quête donne lieu à un chassé-croisé de personnages aux motifs insaisissables. Quelle Mina retrouvera-t-il ? Se cachera-t-elle derrière un voile ? Chantera-t-elle le Christ ressuscité ? Portera-t-elle les marques de la torture ? Ce n'est pas l'Afrique lointaine, exotique, que le lecteur retrouvera ici, mais celle dont le coeur bat au même rythme que le nôtre. L'Afrique des esclaves d'hier qui se prête encore aujourd'hui aux commerces les plus sauvages sous prétexte de mondialisation. L'Afrique où, comme en Occident, le pouvoir est entre les mains de forces obscures. Et où les religions rivalisent d'imagination et de manipulation afin de convertir la population à la parole d'Allah ou à celle des Evangiles, sous l'oeil fatigué des antiques orishas. Porté par le souffle lyrique qui caractérise l'écriture d'Edem Awumey, Mina parmi les ombres est un hymne à la pérennité du désir, au pouvoir immortel de la beauté et au courage des femmes.

08/2019

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Ecrits sur l'art

Art Brut et créateurs d'Art Brut

L'Art Brut est "? farouche et furtif comme une biche ? ", écrivait Jean Dubuffet, au contraire de "? l'art coutumier ? ", dont on parle le plus souvent quand on parle d'art, qu'il soit classique, romantique, baroque, moderne... Le second est du côté de l'empaillé, de l'ordonné. Le premier est du côté du sauvage, de l'insaisissable. Il est difficile cependant d'en dire plus de l'Art Brut, sans "? le tuer presque ? ". Pour qu'il ne se retrouve pas à son tour pris dans l'étau des normes culturelles imposée par l'élite sociale, Jean Dubuffet voulait inventer une manière de ne pas définir l'Art Brut. Il insiste sur cela dès 1947, avec son sens de la provocation ? : "? Formuler ce qu'il est cet Art Brut, sûr que ce n'est pas mon affaire. Définir une chose - or déjà l'isoler - c'est l'abîmer beaucoup. C'est la tuer presque. ? " Les façons de ne pas définir l'Art Brut, pour Dubuffet, sont nombreuses, prolixes, parfois contradictoires, de façon revendiquée. C'est ce que le présent volume donne à comprendre, rassemblant l'ensemble de ses écrits sur la question, de 1947 et 1982. Réflexions pour la Compagnie de l'Art Brut qu'il fonde en 1948 à Paris, lettres à André Bretons, aux personnalités du monde psychiatrique Jean Oury ou Jacqueline Porret-Forel, mais aussi hommages aux oeuvres de Paul End, Clément, Jospeh Heu, Berthe U, Aloïse, Laure- : multiples sont les directions de sa pensée, qui se veut toujours ouverte. Si l'on ne peut affirmer ce qu'est l'Art Brut, il reste qu'on peut se mouvoir théoriquement sur les traces d'une pluralité de pratiques. "? N'importe quelle affirmation, si on la maintient sur un long parcours, se change en absurdité. Je crois que la pensée n'obtient de fruits utilisables qu'en se constituant en circulation plurielle, par étages qui se superposent, comme le sens des voitures sur les voies étagées de Tokyo ? ", disait encore Dubuffet. C'est bien de cette manière non univoque qu'il envisage l'Art Brut, comme les voies rapides qui traversent une métropole, se croisent, bifurquent, spiralent, portant attention au flux incessant de lueurs dans la nuit et à chaque "? déchaînement d'ingéniosité et d'innovation ? " dans sa singularité.

10/2023

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Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 155, septembre 2021

SOMMAIRE - RFFP N°155 - Septembre 2021 . Editorial : Pour une institution de régulation des finances publiques, par Michel Bouvier SOUVERAINETE DE L'ETAT ET FINANCIARISATION DU DROIT La souveraineté de l'Etat à l'épreuve de la financiarisation du droit, par Katia Blairon La souveraineté monétaire au fondement de la souveraineté financière, par Sébastien Evrard Souveraineté monétaire et financiarisation, par Yamina Tadjeddine La financiarisation de la comptabilité publique : déconstruction d'une idée reçue, par Sébastien Kott La financiarisation du droit, la dette publique et la souveraineté de l'Etat, par Christophe Pierucci Succession d'Etats et dettes souveraines : entre respect de la souveraineté étatique et préservation de la souveraineté du peuple, par Mélanie Dubuy Les contournements du droit fiscal national. Un souverain sans pouvoir fiscal ? par Céline Viessant Solidarité budgétaire des Etats et métamorphose de la souveraineté politique, par Michel Bouvier Le concept britannique de souveraineté : un modèle transposable ? par Alexandre Guigue . DOSSIER : TIERS-LIEUX Le co-working à l'épreuve du home working. Quel avenir pour les tiers-lieux après la crise sanitaire ? par Fabien Bottini Les expériences Ville de Paris - Région Ile-de-France, par Marie-Christine Baranger Tiers-lieux à l'ère du numérique : Vers la mise en place de "tiers lieux" de la télémédecine ? par Amandine Cayol L'insaisissable fiscalité des tiers-lieux, par Jean-Raphaël Pellas . CHRONIQUE DE GOUVERNANCE BUDGETAIRE Chiffre(s), finances publiques et protection de l'environnement, par Christelle Ballandras-Rozet et Rémy Dufal Le droit public financier allemand. Un aperçu comparatiste, par Hugues Rabault . CHRONIQUE FISCALE CONSENTEMENT A L'IMPÔT : COMMENT LE REACTIVER ? . Quelle réalité du consentement à l'impôt dans le cas des pays en développement ? par Noureddine Bensouda Le recours à l'impôt est inévitable : mais avec quelle légitimité ? par Michel Bouvier La complexité fiscale, obstacle au consentement à l'impôt, par Alain Lambert Consentement à l'impôt et lutte contre la fraude fiscale, par Romain Grau Le Parlement et le consentement à l'impôt, par Charles Guené FISCALITE DES NON-RESIDENTS La fiscalité appliquée aux revenus de source française des contribuables domiciliés hors de France. Vers des aménagements de la réforme consacrée par la loi de finances pour 2019 ? par Simon Daragon . CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE LOCALE L'ambivalence de la réforme de la fiscalité locale pour l'échelon départemental, par Camille Cubaynes . CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE Vient de paraître

08/2021

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Terreur

Le Dieu caché

En apparence, Saint-Ferdinand présente tous les signes d'un village tranquille : une rue principale depuis laquelle s'étend un paysage de fermes, un poste de police modeste, quelques restaurants et cafés, une épicerie... mais à mieux y regarder, on trouve là-bas quelque chose d'inhabituel : ce cimetière beaucoup trop grand et trop bien rempli, pour une communauté de cette taille. Il accueille les victimes du tueur de Saint-Ferdinand, insaisissable depuis près de deux décennies. Un homme enfin est arrêté... mais le village s'avère être la proie de forces encore plus sombres. Quand un mal sans nom se révèle à Venus McKenzie, une adolescente du coin, elle découvre que le pouvoir de cette créature est lié de longue date à Saint-Ferdinand... et que les meurtres en série ne font qu'effleurer la surface d'un passé chargé de funestes secrets. " Dubeau se révèle l'une des voix actuelles les plus originales du genre. Une imagination superbement macabre. " Anthony Cipriano, créateur de Bates Motel " Un chef d'oeuvre d'horreur qui vous tiendra en haleine à chaque rebondissement. L'auteur ne craint pas d'affronter Stephen King sur son propre terrain, celui de la peur, et se laisse guider par un talent infaillible pour le suspense, alors qu'il vous entraîne d'un chapitre à l'autre à un rythme effréné. Haletant dès la première page. " Crypt TV " Dubeau est un conteur hors pair. Les amateurs d'horreur, de thrillers et de mystères trouveront de quoi étancher leur soif dans ce livre. " Criminal Element " A la croisée de Stephen King et de Jeepers Creepers. A recommander sans réserve aux lecteurs de fantastique et d'horreur. " Fantasy Faction " Dubeau fait preuve d'une puissante imagination... une expérience à ne pas manquer. " Wicked Horror " Un somptueux récit gothique qui regorge de meurtres et de mystères. Parmi tous les romans que j'ai lus ces dix dernières années, c'est probablement l'un des plus passionnants. " Fangoria Magazine " N'ouvrez pas ce livre si vous avez quelque chose d'important à faire, car vous serez incapable de vous interrompre avant la fin. " Tom Merritt, auteur de Pilot X " Ce roman apporte une brillante contribution au genre avec l'histoire de ce village, ultime rempart entre un mal innommable et le reste de l'humanité. " VOYA Magazine

10/2021

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Sociologie urbaine

Paris ville invisible

#MondeCNL – Ouvrage iconique de théorie sociologique, Paris ville invisible interroge la notion de collectif sous l'angle du texte et des images. A travers ce reportage photographique réalisé à la fin des années 1990, Emilie Hermant et Bruno Latour ont entrepris de décortiquer ce qui constitue l'unicité de Paris, tant sur le plan sociologique que celui de l'urbanisme. Paris se donne si facilement au regard des peintres et des touristes, elle a si souvent été le sujet de beaux livres ou de photographies qu'on en oublie les difficultés des milliers d'ingénieurs, de techniciens, de fonctionnaires, d'habitants et de commerçants, pour la rendre visible.

Ce livre tente, par le texte et par l'image, de cheminer à travers la ville en explorant quelques-unes des raisons qui nous empêchent de l'embrasser facilement d'un seul coup d'oeil. Sous la forme d'une enquête photographique, Bruno Latour et Emilie Hermant nous font visiter des lieux, habituellement fermés aux passants, dans lesquels s'élaborent les innombrables techniques qui rendent la vie possible aux Parisiens (service des eaux, préfecture de police, périphérique, etc.) ces lieux dits " panoptiques " d'où l'on voit Paris tout entier. A travers une observation fine et une réflexion sur l'importance des objets ordinaires comme par exemple la signalétique qui offre aux habitants les moyens de parcourir la ville sans s'y perdre aussitôt, cet ouvrage entreprend d'analyser ce qui " constitue " la ville de Paris.

En termes d'architecture, d'urbanisme et sur le plan sociologique, comment pourrions-nous analyser les problèmes pratiques que pose la coexistence d'un si grand nombre d'individus sur une si petite surface ? Et en quoi cela contribue-t-il à redéfinir ce que nous entendons par le terme de " collectif ", si souvent utilisé dans le discours social et politique ? Chacun de ces cheminements inattendus permet ainsi de reposer une question plus théorique sur la nature du lien social et sur les façons bien particulières qu'a la société de rester insaisissable. A une période où l'on oppose souvent le réel et le virtuel, la dure réalité urbaine et les utopies électroniques, cet ouvrage cherche à montrer que les villes réelles ressemblent de manière inattendue aux " Villes invisibles " d'Italo Calvino.

11/2021

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Pléiades

Oeuvres philosophiques

"Je me suis moins proposé de t'instruire que de t'exercer". L'aveu liminaire des Pensées sur l'interprétation de la nature dévoile en partie le projet philosophique de Diderot, en même temps que sa relation au lecteur. Son propos n'est pas d'ordonner le monde, mais d'en refléter le caractère ondoyant, insaisissable. Si le réel, "cet immense océan de matière" où les formes apparaissent et se défont sans cesse, échappe à l'emprise de la raison, alors il faut, pour l'approcher au plus près, inventer une écriture capable de saisir la diversité de l'être. Diderot écarte l'idée même d'un savoir achevé, qui impliquerait l'existence d'un entendement divin. Il récuse tour à tour l'abstraction métaphysique et la philosophie rationnelle, qui méconnaît la sensation. Sa démarche est fondée sur l'observation des faits et l'enchaînement des conjectures. Vouée à l'incertitude, elle n'en poursuit pas moins sa quête interminable : elle "ne sait ni ce qui lui viendra, ni ce qui ne lui viendra pas de son travail ; mais elle travaille sans relâche". Le sens se dérobe sous "la multitude infinie des phénomènes de la nature". Comprendre, c'est encore interpréter. Le sujet lui-même se démultiplie - "naître, vivre et penser, c'est changer de forme" -, au point de disparaître - "Je suis transparent", déclare le Philosophe à la Maréchale - sous la superposition des discours : traductions, lettres, essais, dialogues, réfutations... Pas plus que Diderot ne se reconnaît dans son portrait par Van Loo, les Ouvres philosophiques ne font système. Elles tentent inlassablement de capter, dans un jeu de miroirs, une vérité partielle, éclatée. De Pascal à Rousseau en passant par Helvétius, l'auteur se définit en se confrontant ; il multiplie les masques - tour à tour d'Alembert ou Sénèque -, les emprunts, les citations ; touche-à-tout insatiable que la postérité n'a eu de cesse de réduire à telle ou telle de ses figures successives : sceptique, athée, matérialiste... La présente édition, en posant les principaux jalons de l'oeuvre philosophique - les Pensées datent de 1746, l'Essai sur les règnes de Claude et de Néron de 1778 -, immobilise une instabilité de principe, sans interrompre pour autant la circulation du sens. Il appartient au lecteur, comme l'a voulu Diderot, de rétablir les liens entre ces textes épars, afin de les faire vivre et résonner entre eux.

11/2010

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Sociologie

Nature et démocratie des passions

Le prétexte de ce livre est la nature. Celle qui est aujourd'hui entrevue dans sa fragilité et sa finitude, et non la " sauvagerie ", naguère encore déclarée l'ennemie par excellence de toute civilisation. Mais l'objet véritable du propos est la société actuelle ; mieux : la culture, dans son effort pour se faire planétaire, rencontrant ainsi un nouveau visage de la nature. Dans ce miroir à la fois multiple et unique, nous sommes peut-être en train de redécouvrir un trait nécessaire et durable de toute culture humaine : nos contructions collectives ne peuvent demeurer supportables que si elles " laissent être " quelque chose qui leur soit extérieur, quelque réalité qui échappe à leurs fictions et à leurs artifices. Certes, nous allons inventer la nature : mais l'opposition culture/nature qui en résultera ne sera pas plus artificielle - ni moins inévitablement paradoxale - que celle dont Claude Lévi-Strauss oberva naguère le caractère fondateur des sociétés dites primitives. C'est en effet toujours à cette séparation que tient la persistance de la prohibition des confusions, dont celle de l'inceste fut - et demeure - le paradigme. A l'envers de l'argent qui circule entre nous, divisant tous les objets pour les soumettre à un partage absolu (dont l'effet le moins paradoxal est qu'il nous isole à terme dans un solipsisme brutal, une déréliction sans espoir), la nature ne circule pas. C'est nous qui circulons à sa surface, à l'intérieur de son unité vitale. La nature ne se partage pas. C'est nous qui nous partageons à son contact, révélant l'irréductibilité de nos passions distinctes : celle de ranger, celle de dominer, celle d'évoquer l'interdit, celle enfin, de nous identifier à de purs sujets des actes. En nous indiquant la limite commune de ces sentiments incoercibles, et leur indispensable séparation par l'espace non domestiqué, la nature nous ouvre un champ politique inédit, et peut-être salvateur. Un champ qui ressemble à ce que poète pourrait nommer : " une politique de l'amour ", s'il ne savait que l'amour, au-delà de la nature, évoque l'insaisissable, l'impolitisable dans l'être humain. A tout le moins, la nature, en divisant la culture, nous rappelle qu'aucune société humaine ne peut vivre sans que l'Etre ne lui échappe.

12/1996

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Histoire internationale

Le Soudan dans tous ses états. L'espace soudanais à l'épreuve du temps, 2e édition revue et augmentée

Taillé à l'échelle d'un mini-continent (quatre fois et demie la France), l'ex- Soudan anglo-égyptien est structuré autour du Nil et de ses affluents. Bien doté en voies d'accès par ce puissant réseau hydrographique et sans frontières naturelles très dissuasives, il est depuis toujours une terre de passage, largement ouverte sur les neuf pays de son voisinage : l'Egypte, la Libye, le Tchad, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, l'Ouganda, le Kenya, l'Ethiopie, l'Erythrée. Cette position stratégique constitue un atout précieux, mais l'expose à tous les dangers et à toutes les convoitises, d'autant plus qu'il est bien doté en richesses naturelles. A l'indépendance, proclamée le 1er janvier 1956, les gouvernants (nordistes) se trouvent confrontés à un défi redoutable : comment reconstruire cet espace immense – fruit d'une épopée "égypto-ottomane" bicentenaire – dont le devenir a été fragilisé par 56 années de colonisation britannique ? Le Soudan vivra son demi-siècle d'existence dans une instabilité chronique, sur fond de coups d'Etat et de guerre civile, à la recherche d'une identité controversée (arabo-musulmane ou arabo-africaine), en quête d'une paix insaisissable entre l'Etat "nordiste" et les mouvements sudistes. Par un mauvais coup du destin, l'accord signé à Naivasha entre Khartoum et le SPLM de John Garang, censé privilégier l'unité, débouchera sur la partition (par référendum), sans même amener une paix véritable, la "communauté internationale" se débarrassant cyniquement d'un conflit qu'elle avait attisé et laissant aux protagonistes le soin de régler les modalités de leur divorce. La République du Soudan du Sud est née le 9 juillet 2011, sonnant ainsi le glas de l'unité pour le géant arabo-africain. Le nouvel Etat, le plus déshérité de la planète, est déjà sous la coupe américano-israélienne et sous la menace des prédateurs (multinationales, financiers...). Pour sa part, le "Soudan maintenu", amputé en territoire, en population et en ressources, est au pied du mur, sous pression des "pays de l'arrogance", l'Occident ayant trouvé au Darfour le nouveau Sud-Soudan dont il rêvait et dans la Cour Pénale Internationale un nouvel instrument d'ingérence. Dans ce contexte, l'établissement de relations "fraternelles" entre les deux Soudans paraît illusoire. Pourtant, l'espace soudanais demeure, à l'épreuve du temps...

02/2019

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Poésie

Oeuvres poétiques. Tome 1

LE PAYSAGE, en tout cas, avec son défilé de formes et de couleurs, où se détachent par leur récurrence, le vert et le bleu, se présente toujours à nous dans cette oeuvre comme une clé d'accès, en quelque sorte, à l'amour physique, à l'ivresse rituelle de la passion, mais aussi à la plus subtile spiritualité, à laquelle il peut conduire ("Je voudrais m'approcher du désir pur, presque désincarné, celui qui n'est habité par aucun désir de possession"). Si bien que l'on peut même dire qu'il émane de cette poésie une manière de panthéisme amoureux, telle est l'importance accordée au charnel dans ces poèmes, de façon contenue mais persistante. C'est comme une "mystique de la chair", comme un champ sacré. Sans compter que les choses du monde, les éléments du paysage sont si souvent reliés aux sinuosités du phénomène amoureux qu'il en résulte une poésie douée d'une dimension et d'une force telles que John Stout a pu rapprocher Incarnat désir du Cantique des Cantiques. D'ailleurs, à la poésie de Jeanine Baude semble sous-jacente une conception de la poésie comme refus de toute idée de représentation figée, de ce qui, de quelque manière, nie le pouvoir de captation des mots. Cette poésie apparaît plutôt comme un essai sur les possibles, un pari sur l'ouverture de l'imaginaire que nous offre le monde, sur ce quelque chose qui est toujours tension, mouvement latent, déplacement et jamais immobilité. Dans ce sens, elle est indéfinissable, insaisissable, et c'est ce caractère de permanence et de fractures, ce pouvoir combinatoire des mots qui font la grandeur de cette poésie. C'est ce déplacement des faisceaux de focalisation ou plutôt leur multiplication, cette juxtaposition inouïe de contrastes qui fait resplendir ces poèmes en fulgurations qui diffèrent à chaque lecture comme des palpitations argentées sur la surface mobile d'une mer de sens. Jeanine Baude, originaire du Midi, de cette étendue inclinée de la Méditerranée, mer fermée, utérine, où palpite le bleu intense, plonge ses racines poétiques dans la beauté houleuse, rude, illimitée et convulsive de la Bretagne et de ses îles fouettées par la mer et submergées par l'humidité et la fureur grise. José Manuel de Vasconcelos

03/2015

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Renaissance

Une colonne de feu

La saga des Piliers de la terre et du Monde sans fin, qui a captivé des millions de lecteurs, se poursuit aujourd'hui avec Une colonne de feu, la nouvelle épopée sensationnelle de Ken Follett. En 1558, les pierres patinées de la cathédrale de Kingsbridge dominent une ville déchirée par la haine religieuse. En Angleterre, le pouvoir passe de manière précaire des mains des catholiques à celles des protestants et Elisabeth Tudor devient reine. Toute l'Europe se dresse contre elle. La jeune souveraine, habile et déterminée, crée les premiers services secrets du pays, afin d'être avertie à temps des complots qui se trament contre sa vie, des projets de rébellion et des plans d'invasion. A Paris, Marie, reine d'Ecosse, proclamée souveraine légitime de l'Angleterre, attend son heure. Jeune femme séduisante et obstinée appartenant à une famille française d'une ambition sans scrupules, elle réunit autour d'elle de nombreux partisans qui intriguent pour se débarrasser d'Elisabeth. Ned Willard n'a qu'un désir : épouser Margery Fitzgerald. Mais lorsque les amoureux se retrouvent de part et d'autre de la fracture religieuse qui divise l'Angleterre, Ned se place au service de la princesse Elisabeth. En ce demi-siècle tourmenté où l'extrémisme attise la violence d'Edimbourg à Genève en passant par Paris, l'amour entre Ned et Margery paraît condamné. Ned traque l'énigmatique et insaisissable Jean Langlais, espion français à la solde des catholiques, ignorant que sous ce faux nom se dissimule un ancien camarade de classe qui ne le connaît que trop bien. Elisabeth s'accroche désespérément à son trône et à ses principes, protégée par son petit cercle dévoué d'espions ingénieux et d'agents secrets courageux. Alors comme aujourd'hui, les religions rivales ne sont pas le coeur du conflit. La véritable bataille oppose les adeptes de la tolérance et du compromis aux tyrans décidés à imposer leurs idées à tous les autres – à n'importe quel prix. Ayant pour cadre une des périodes les plus mouvementées et les plus révolutionnaires de l'histoire, Une colonne de feu est l'un des ouvrages les plus captivants et les plus ambitieux que Follett ait écrits à ce jour. Il saura séduire les admirateurs de longue date de la série de Kingsbridge aussi bien que les nouveaux venus dans son univers.

09/2017

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Littérature étrangère

Anne-Bäbi Jowäger. Ses expériences de ménagère et de guérisseuse

Après les quatre romans de Jeremias Gotthelf parus à L'Age d'Homme (Uli le valet de ferme, L'argent et l'Esprit, Le miroir des paysans et Uli le fermier), ainsi que sa fascinante histoire intitulée L'araignée noire, voici l'autre chef-d'œuvre romanesque du " Tolstoï suisse " : le portrait de la guérisseuse Anne-Bäbi Jowäger, et, au travers d'elle, de tout un monde campagnard tissé de superstitions, de croyances, de rites, s'accommodant du mal mais tendant toujours vers le bien ; bref, de cette humanité brute que l'ère moderne a fait disparaître. Outre sa valeur romanesque incontestable, Anne-Bäbi Jowäger constitue bien davantage qu'une mine d'informations sur les mœurs paysannes : il s'agit en définitive d'une ample symphonie tellurique, aux mouvements si puissants que nul n'y peut rester indifférent. Paraissant dans une traduction intégrale de Raymond Lauener, ce joyau de la littérature universelle vient marquer, en 2004, les cent cinquante ans de la mort de Gotthelf. Comme l'a écrit Walter Muschg, " Anne-Bäbi n'est pas méchante, mais son despotisme bestial pèse comme un cauchemar sur les siens. Il lui manque toutes les qualités d'un être humain noble : la raison, l'amour, la sérénité de l'âme ; elle n'est pour ainsi dire que la matière première nécessaire à un être humain. D'une authentique primitivité, elle est pieuse aussi, possédée de la foi en l'efficacité de forces surnaturelles et insaisissables. Anne-Bäbi repose d'une manière si inébranlable dans cet aveuglement froid, qu'il n'y a pas moyen de l'en libérer. Quand elle commence à reconnaître les fautes que sa déraison lui a fait commettre, elle n'est pas poussée, en bonne chrétienne, à la pénitence ni à la moralisation. " Le personnage d'Anne-Bäbi n'a aucun équivalent dans la littérature européenne ; la naïveté propre à sa condition, ses connaissances exactes du peuple ou encore la justesse de son jugement sur le caractère humain sont admirables. En somme, la nature primitive que l'on décèle chez cette paysanne n'est autre qu'une dignité humaine érigée par Gotthelf en une valeur universelle.

09/2004

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Poésie

Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien. Suivi de l'Amour Absolu

"Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien peut et doit se lire comme un récit de voyage, la relation d'un long périple qui conduit le savant docteur, expulsé de son domicile, non point vers des pays "imaginaires" mais dans les univers bien réels nés de l'imagination des poètes et des peintres du symbolisme ou de plus loin encore. Des livres, des tableaux, que l'huissier a saisis pour gage de loyers impayés, sont évoqués, insaisissables à jamais, peuplant les îles où le docteur aborde, des êtres, étranges, horrifiques ou séduisants ; ainsi l'impécunieux docteur est riche de toutes les merveilles jaillies de l'art et des rêves des hommes et il converse à chaque escale avec les créatures uniques qui ont le pouvoir de traverser les temps et les mondes. Qu'on remonte aux origines homériques ou celtiques du récit de voyage, toute errance est quête, apprentissage et appréhension de la connaissance, laquelle ne compte que si elle est absolue. Mais le docteur Faustroll, c'est son originalité, est un Socrate à l'envers ; il ne cesse d'apprendre, et de nous apprendre, qu'il sait déjà tout. Sa mort même ne lui fait rien découvrir puisque, dès sa naissance, qui lui donne aussitôt soixante-trois ans, il est déjà au-delà et en dehors des catégories et des dimensions communes. L'Amour Absolu raconte l'histoire d'un homme condamné à mort pour avoir tué sa mère après s'être livré avec elle à des relations incestueuses. On constate aussitôt l'absurdité d'un tel "résumé" qui définirait tout aussi bien un roman naturaliste pimenté de situations vaudevillesques et de grivoiserie (ce qui, au demeurant, n'était pas rare dans la littérature fin-de-siècle). L'équation érotique de Jarry n'est pas aussi simple : la femme est à la fois la mère, la maîtresse, la soeur, l'épouse et la Sainte Vierge car le condamné à mort est Dieu et il lui faut vivre, avant que l'aube paraisse, toute sa genèse et sa passion tel Dieu en son Fils" Noël Arnaud, Henri Bordillon.

06/2005

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Littérature française

Bab-el-Oued. Bab-el-Oued raconté à Toinet (1955). Alger – Bab-el-Oued (1956).

"Bab-el-Oued raconté à Toinet" (1955). "Alger - Bab-el-Oued" (1956). Avec des extraits de : "Cette haine qui ressemble à l'amour" (1961) - "Journal d'exil" (1963) - "Interdit aux chiens et aux Français" (1966). Si Camus a chanté Belcourt, Brune s'est penché sur le quartier de Cagayous, Bab-el-Oued, ce "melting pot" fascinant. Dans son roman "Cette haine qui ressemble à l'amour" (1961) et son "Journal d'exil" (1963), Brune a longuement déclaré son amour pour ce faubourg d'Alger. Dans "Interdit aux chiens et aux Français" (1966), il a décrit son calvaire qui était celui de toute l'Algérie française. Mais déjà en 1955, dans une série d'articles pour "La Dépêche quotidienne", c'est plein de tendresse et d'humour que Brune a "raconté Bab-el-Oued à Toinet" en y ajoutant une cinquantaine de caricatures pertinentes. Tous ces écrits se trouvent réunis dans cette nouvelle édition. "Bab-el-Oued ? Ce n'est pas une ville espagnole, ni italienne, ni française. C'est une ville nouvelle... une ville comme il n'en existe nulle part ailleurs. C'est une ville-synthèse. Elle est née du brassage de tout ce que la Méditerranée compte de pèlerins de l'aventure, dont les yeux sont accoutumés à chercher au-delà de l'horizon de la mer d'insaisissables eldorados. C'étaient des Napolitains orgueilleux, des Maltais subtils, des Corses fiers comme des condottières, des Andalous nonchalants, des Calabrais têtus, des Catalans tragiques... et des Français plus sceptiques que toutes les races du monde puisqu'ils sont capables de rire même des miracles qu'ils accomplissent. Ils ont importé un prodigieux acharnement au travail et toutes les traditions latines qui comptent parmi les plus somptueuses du monde. Mais ils ont surtout apporté la gaieté et la jeunesse des races régénérées par les échanges... une vivacité que les bourgeois glacés et pincés jugent vulgaire mais qui n'est qu'une manifestation de la spontanéité des gens sincères et simples... la bonhommie familière des peuples qui ont trop souffert pour ne pas avoir appris les vertus de l'indulgence... et qui savent dissimuler les soucis quotidiens derrière des plaisanteries et des rires qui sont la pudeur des gens pauvres. Voilà Bab-el-Oued". (Jean Brune)

05/2015

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Musique, danse

Laibach & le NSK. Interrogation machine

Le NSK est généralement considéré comme étant la dernière avant-garde véritable du XXe siècle et le courant artistique le plus stimulant que nous offre l'Europe de l'Est actuelle. L'acronyme se réfère au Neue Slowenische Kunst, un collectif d'artistes slovènes qui naquit et prit forme alors que la Yougoslavie pleurait la mort de Tito et s'acheminait vers sa dissolution brutale. L'oeuvre complexe et perturbante du NSK, dans des domaines aussi variés que la musique expérimentale, le théâtre d'avant-garde, la peinture, la philosophie, l'écriture, les performances et le design, bénéficie d'une grande renommée internationale et possède une résonance culturelle des plus puissantes et spécifiques. Au sein de l'organisation NSK, on compte de nombreuses subdivisions, dont la plus fameuse est le groupe Laibach, groupe de musique alternative, connu pour avoir mêlé la culture populaire à un discours politique subversif, les beaux-arts à la provocation underground, se posant en miroir du chaos politique et culturel contemporain. Dans son ouvrage Interrogation Machine, Alexei Monroe propose la première analyse critique du phénomène NSK dans sa totalité, qu'il s'agisse de sa structure organisationnelle des plus sophistiquées, de sa logique interne, ou bien encore de ses actions publiques controversées. Il en résulte un fascinant portrait, non seulement du phénomène NSK mais aussi du contexte politique et culturel complexe au sein duquel ce courant artistique s'est déployé. Monroe analyse en profondeur les paradoxes, les questions qui laissent perplexes et visions traumatisantes des oeuvres du NSK. Il enquête et interroge les relations entre le contenu conceptuel, les procédés de style et les sous-entendus idéologiques, et fait ainsi la démonstration de la pertinence du NSK, de manière générale, et du groupe Laibach, en particulier, lorsqu'ils interviennent dans les débats au sujet de la culture, du pouvoir, de la guerre, de la politique, de la globalisation, du marché, et de la vie elle-même. Comme l'écrit Slavoj Zizek dans sa préface, "Aujourd'hui, la leçon donnée par Laibach est plus pertinente que jamais." Monroe multiplie les approches théoriques et historiques, ce qui convient parfaitement à la nature mouvante et insaisissable de son sujet. Le recours à la théorie est le reflet du propre engagement théorique du NSK : c'est aussi un moyen valable de souligner les questions soulevées par son oeuvre. Ne cédant jamais à la vulgarisation ni à l'admiration inconditionnelle, Monroe laisse intacts les "brèches, contradictions, et zones d'ombre" inhérentes à son sujet, démontrant qu'il "pourrait être encore possible d'apprécier cette oeuvre comme une forme d'art qui remue, rend perplexe, agite ou fascine."

03/2014

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Droit

La dispense en droit privé

" Dispense " est un terme fréquemment employé. Il se rencontre en droit civil (dispense d'âge en matière de mariage), en droit commercial (dispense de l'exploitation personnelle pour la location-gérance du fonds de commerce), en droit du travail (dispense de préavis) ou encore en droit pénal (dispense de peine). Pourtant, aucune tentative de théorisation de cette notion n'a été menée, du moins en droit privé. Or, si l'on veut bien se défaire d'une conception intuitive reliant la dispense à la miséricorde, la notion de dispense existe. Elle est construite à partir des relations entretenues par la règle de droit avec l'objectif juridique, la première devant assurer la réalisation effective du second dans les faits. La dispense se révèle comme le moyen de lever un obstacle, qui entrave cette réalisation. A cette fin, la dispense évince la norme applicable, assurant par un autre biais, la réalisation de l'objectif juridique. Contrairement à l'idée reçue, la dispense n'engendre pas une subversion de l'ordre juridique, mais constitue, au contraire, un facteur d'ordre. Une fois construite, la notion de dispense dévoile sa spécificité, qui la distingue des mécanismes voisins, qui évincent eux aussi la règle applicable : l'autorisation, l'exception, la règle supplétive, la tolérance ou le principe de droit. I)e cette notion, découle naturellement le régime de la dispense. qui détermine la nature de la dispense, le pouvoir de l'édicter, celui de l'octroyer et les effets de la dispense. La théorie de la dispense découvre finalement les ressorts intimes du droit. L'ordre juridique sait que la réalité déborde l'uniformité à laquelle il tend. Il a conscience du décalage inévitable entre le modèle qu'il retient et les faits. Par la dispense, l'ordre juridique corrige ces distorsions entre l'abstrait et le concret. Il admet son débordement par l'insaisissable diversité des faits et accepte de se réaliser par d'autres voies que celles initialement choisies. Loin de se complaire dans un rôle de victime et dans une attitude passive constatant ses déficiences, se repliant sur lui-même et s'abstenant de toute action, le droit tente de surmonter ses défauts pour être meilleur qu'il n'est. Conscient de ses faiblesses, il les domine, tout en gardant à l'esprit qu'il n'y parviendra jamais tout à fait. La reconnaissance de ses imperfections et la tentative de les dépasser font du droit une oeuvre de sagesse des plus aimables.

03/2010