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Le Monde, en passant. Reportages (1872-1917)

Extraits

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Photographie

Culture russe en exil : Europe. 1917-1947

2100 photographies — pour la plupart inédites — de la Culture russe en exil dans la série l'Emigration russe en photos, 1917-1947 et couvrant toute l'Europe de ces années-là. Vive la photographie et les photographes qui nous ont fait parvenir tant de témoignages ! Dans cet album le lecteur trouvera la confirmation visuelle de chacun des mots qui suivent sous la forme de deux mille cent photos ou documents correspondants : du Grand Exode russe du Nord au Sud sur toute la longueur de la frontière de la Russie, que s'efforçaient de passer à pied ou en voiture, à la nage et même en avion, les artistes et metteurs en scène, musiciens et compositeurs, écrivains et poètes, photographes et journalistes, des gens actifs dans le domaine culturel ou social, déjà confirmés ou en devenir, sauvant leur vie, leur honneur, leur dignité, leurs oeuvres et leur travail, les emportant loin des bolcheviques et autres barbares pour qui rien n'était sacré. Ces derniers n'avaient vraiment rien à voir avec la Culture russe !

10/2012

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Critique littéraire

Saint-Exupéry en Suisse. Fribourg 1915-1917

Et si le Petit Prince devait une part de son existence – à commencer par celle de son géniteur – à l'apaisante Helvétie qu'il parcourra de Genève à Lucerne ? Son créateur, Antoine de Saint-Exupéry, aurait pu s'envoler vers l'Eternité, non pas après avoir donné à l'Humanité l'essentiel de son oeuvre, au coeur de l'été 1944, mais avant même d'en avoir esquissé le moindre trait de plume, en s'engageant prématurément, comme tant d'anonymes et de génies en herbe fauchés par la Grande Guerre. L'enseignement humaniste des Pères marianistes, dont il bénéficia à la Villa Saint-Jean de Fribourg, a selon toutes vraisemblances nourri son oeuvre, comme en témoigne le souffle universel qui remplit les pages de Terre des Hommes. Surtout, les bords de la Sarine représentent l'ultime moment de son enfance. En des temps plus que difficiles, Saint-Exupéry tombe sur cette ville pétrie d'histoire, aussi étonnamment que plus tard l'aviateur égaré dans le désert sur le petit bonhomme qui est peut-être celui qu'il a été dans une autre vie, sur une autre planète du côté de la paisible Helvétie épargnée par la guerre. La recherche originale d'Alain-Jacques Tornare est prolongée par une étude de Jean Rime sur les échos ultérieurs de Saint-Exupéry à Fribourg. Son oeuvre y trouve dès la fin des années 1940 une résonance particulière grâce à l'enseignement de Pierre-Henri Simon, avant que le grand public ne s'empare à son tour de la geste émouvante du Petit Prince. Planétaire, la légende de Saint-Exupéry s'est donc aussi enracinée dans les lieux de sa jeunesse.

04/2018

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Critique littéraire

Un humaniste en guerre. Lettres 1914-1917

Longtemps administrateur général de la Bibliothèque nationale, membre de l'Académie des Beaux-Arts, Julien Cain (1887-1974) fut aussi président de la commission française de l'UNESCO. Mobilisé en 1914, gravement blessé en 1916, il a laissé de ces années de guerre une correspondance qui apporte un éclairage sur l'itinéraire d'une génération intellectuelle confrontée à la première des deux grandes catastrophes du XXe siècle.

11/2011

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Récits de voyage

Par amour du vagabondage... Voyages dans les Alpes en 1872 et 1875

" Le sol était en terre battue; une petite fenêtre devait y laisser pénétrer pendant le jour juste assez de clarté, pour être plongé dans ce demi obscur qui règne dans nos chambres à l'approche du soir entre chien et loup. Un feu que nourrissaient de grosses bûches, flambait sous un immense chaudron où cuisait du lait. Des baquets de différentes grandeurs gisaient aux alentours; quelques hardes pendaient par-ci par-là; divers ustensiles se trouvaient accrochés aux poutres transversales de l'édifice, qui formaient plafond mais laissaient voir le toit. L'ensemble de l'intérieur était d'un noir de fumée qui eut été trop prononcé à Rembrandt lui-même. A droite de l'entrée, une échelle menait au fenil, à ces couchettes tant vantées d'Adrien ; nous y entendions par moments des bruissements, ce qui nous fit supposer occupée une partie de ces bienheureuses couches. Au-dessous de ce grenier à foin se trouvait l'étable, séparée de la pièce commune par une cloison en bois hermétiquement close. " " Les jeunes gars de quinze à vingt-cinq ans, formaient la haie devant les maisons qui précédaient l'église et forçaient les jeunes filles pénétrant dans cette dernière à passer sous leur fourches caudines. La belle moitié baissait pudiquement la tête, comme il convient à des cœurs timorés en présence du sexe fort; certaines souriaient, d'autres rougissaient à la vue de leur "schatzr'I", selon le degré prononcé de leur amour. Nous apercevions des gamins à peine sortis de l'enfance qui crachaient et fumoyaient comme des vieux, desquels ils singeaient les gestes, les manières et le langage. " Les femmes étaient en majeure partie vêtues de blanc, chez quelques-unes une mantille multicolore recouvrait les épaules. Certains des Croates avaient endossé la casaque crasseuse en peau de mouton, que les plus frileux portaient la laine en dedans, mais la plupart cependant la laissaient à l'extérieur. Cet accoutrement étrange, taillé sur un patron uniforme, était celui qui me frappait le plus, parmi ces différents costumes; il imprime à celui qui s'en revêt un caractère primitif et mi-sauvage. Tous, hommes et femmes, étaient chaussés d'opankos et coiffés du béret rouge orné de broderies noires ou dorées. "

06/2006

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Sciences historiques

Mon demi-siècle (1812-1862)

Pierre Jônain a le saintongeais et le français pour langues maternelles. Bachelier à 16 ans, licencié en droit à 19 ans, puis professeur de langues : anglais, latin, grec, il reste fidèle néanmoins à ses origines paysannes et populaires. Toute sa vie, son plaisir est de revenir à Maillé et de se promener dans les bois qu'il a parcourus depuis qu'il sait marcher, Plus qu'un simple enseignant, cet " homme de lettres ", selon son acte de décès, est poète et reçoit de Victor Hugo des encouragements à persévérer. Il est aussi le premier à structurer le saintongeais en publiant en 1869 le Dictionnaire du patois saintongeais qui est en chantier depuis 1850. Pour ce bilingue de jeunesse, il s'agit de la " langue des pères " et par conséquent d'un patrimoine à conserver. En 1876, Pierre Jônain publie à l'imprimerie du Phare littéraire de Royan : Jhoset et Suzanne ou les saisons saintongeaises, inspirées par Jean Vanderquant, le bon " çhuré " de Virollet qui a fait serment à la constitution. Musicien, botaniste, traducteur des auteurs grecs et latins, historien et poète à ses heures, il a laissé par ailleurs une oeuvre très diverse. Ami du journaliste et éditeur Victor Billaud, il est président d'honneur en 1877 de l'Académie des Muses Santones créées par ce dernier et il écrit, à la fin de sa vie, de nombreux articles dans la Gazette des Bains de Mer. Républicain fervent, ce qui lui valut quelques ennuis lors de la révolution de 1830 et après le coup d'Etat de 1851 fomenté par Napoléon III, il était aussi un protestant libéral. L'intérêt de la publication de Mon demi-siècle 1812-1862 est de montrer comment l'idéal des Républicains, qui présidait au commencement de la Révolution de 1789, n'est pas mort, bien au contraire. Cette période historique est un bouillonnement de réflexions de toutes les idéologies sociales et politiques naissantes en France et partout sur la planète. Il en dresse un inventaire rigoureux et passionnant. Cependant Jônain reste déiste et ne suit pas Proudon, totalement antireligieux, ni la Ligue des Justes qui commandera à Karl Marx le manifeste du parti communiste (février 1848). Il cherche en effet une voie qui sera reprise bien plus tard par des personnalités comme Marc Sangnier. En somme, en ce début de XIXe siècle, Pierre Jônain est ce gentilhomme rêvé par le bordelais Michel de Montaigne. Ce qui fait toute son actualité aujourd'hui.

03/2020

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Entre deux guerres

Joseph Paul-Boncour (1873-1972)

La biographie historique de Joseph Paul-Boncour, figure française du socialisme indépendant et du pacifisme de l'entre-deux-guerres. Représentant de la France à la Société des Nations, ministre à de nombreuses reprises en France, il a voté contre les pleins pouvoirs à Pétain en 1940. Personnalité oubliée de la IIIe République, Joseph Paul-Boncour a pourtant joué pendant l'entre-deux-guerres un rôle politique et diplomatique important. Représentant l'aile droite du parti socialiste, non marxiste, favorable à la défense nationale comme à la participation gouvernementale aux côtés des radicaux, le parlementaire fait tout au long des années 1920 figure de " frondeur " parmi les siens. S'il ne parvient pas à réorienter son parti et le quitte au début des années 1930, Paul-Boncour trouve ailleurs les moyens d'exposer et de défendre ses conceptions. Membre du Conseil supérieur de la défense nationale, délégué de la France à la Société des Nations, ministre de la Guerre puis des Affaires étrangères, et même fugacement président du Conseil, il compte parmi les quelques responsables politiques qui façonnent la politique extérieure de la France au cours de cette cruciale décennie. Malgré sa compréhension du danger nazi, il échoue à imaginer une réponse efficace aux visées allemandes. Et si Paul-Boncour compte parmi les 80 parlementaires qui s'opposent au vote des pleins pouvoirs à Pétain, l'ampleur de la défaite de 1940 a compromis son bilan et durablement évacué son souvenir de la mémoire collective nationale. Une plongée passionnante dans l'histoire de la IIIe République et du mouvement socialiste français à travers la vie d'un homme remarquable et pourtant méconnu, proposée par Matthieu Boisdron, lauréat du prix de thèse 2021 de l'Assemblée nationale en histoire parlementaire.

05/2023

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Non classé

En passant par la Lorraine

Recueil de poésie.

02/2014

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Littérature française

En passant par les Andes

Six nouvelles parcourent la cordillère des Andes, terre chargée d'histoire et de mystère. La Bolivie est le cadre de Mort d'une Carmélite au sein de l'aristocratie espagnole du XVllle siècle, et aussi de Jach'a Tata Danzanti, récit intemporel du peuple aymara et de ses croyances. C'est au Venezuela que se déroule La Colonia Tovar dans une communauté d'origine allemande qui voit resurgir une ancienne malédiction. Quito, la capitale de l'Equateur, abrite La légende du père Almeida, fable chrétienne du XVIle siècle, et La Quiténienne, aventure contemporaine où l'illusion surpasse la réalité. La malédiction du maréchal Sucre explore la vie énigmatique du libérateur de l'Equateur, du Pérou et de la Bolivie. Une courte Légende indienne évoque les croyances cosmiques des peuples d'Amazonie.

11/2018

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Exercice médicale

En passant par la Médecine

Un certain nombre de personnages sont connus pour leurs réalisations. Mais parfois l'on ne sait pas toujours qu'ils ont été aussi médecins ou proches de l'être. Nous verrons ici des parcours étonnants qui illustrent chacun à leur manière la façon dont la Médecine, discipline humaine, peut mener à tout. Depuis Luc l'évangéliste jusqu'à à Luc de Simferopol, devenu saint. Depuis Claude Perrault, devenu architecte de la colonnade du Louvre à Joachim Carvallo, avec son épouse Anne, organisateurs des jardins de Villandry. Ces récits nous mèneront sur les traces d'explorateurs, comme le Commandant Charcot ou Jules Crevaux, mais aussi Claudie Haigneré. Nous verrons que des personnages moins recommandables ont utilisé leurs talents pour de sombres projets. Un exemple contemporain enfin nous mènera vers le parcours de Philippe Charlier, médiatique spécialiste du passé.

03/2022

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Histoire internationale

Rivalités et interdépendances (1870-1918)

Alors que l'historiographie insiste généralement sur l'antagonisme franco-allemand qui aurait dominé la période allant de 1870 à 1918, analyser à nouveaux frais cette "inimitié héréditaire" permet de souligner les contacts, les liens et les échanges qui rapprochaient les deux pays. En réalité, les relations franco-allemandes étaient bien plus ouvertes et les interdépendances bien plus fortes que ce que l'on a l'habitude de penser. La modernité a en effet posé aux Etats et aux sociétés des défis comparables, que leurs réponses aient emprunté des voies analogues ou différentes. La Première Guerre mondiale a eu beau remettre au premier plan les antagonismes nationaux, les deux pays ont conservé des similitudes et traversé des expériences communes liées au conflit, même si celui-ci a débouché sur des divergences de vécu, de perception et d'interprétation de part et d'autre du Rhin.

10/2018

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Romans historiques (poches)

Morts pour la France Intégrale : Tome 1, Le chaudron des sorcières (1913-1915) ; Tome 2, Le feu de l'enfer (1916-1917) ; Tome 3, La marche noire (1917-1944)

John Christopher Finlay, reporter pour le Washington Times, vient s'installer à Montparnasse. Avec passion et avidité, il découvre la France qui s'apprête à basculer dans l'horreur d'un conflit mondial. A partir de 1914, Finlay voyage dans cette Europe embrasée et témoigne, dans ses chroniques, de la folie des hommes. Entre mondanités et monstruosités, le vieux continent s'est métamorphosé en un géant bipolaire qu'il ne comprend plus. 11 novembre 1918 : la guerre est finie ! Mais Finlay sait que cette paix fragile n'arrêtera pas la marche noire qui s'annonce dans toute l'Europe. D'ailleurs, il continuera à rendre compte de la violence des soulèvements qui mèneront ,à l'horreur fasciste et nazie. Il quitte la France pour les Etats-Unis en décembre 1923. Mais une terrible révélation va bouleverser le destin du journaliste et, en 1944, après des années d'errance, il revient en France... Le récit épique d'une vie hors du commun.

04/2014

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Beaux arts

Georges Le Brun (1872-1914). Maître de l'intime

Paysagiste et peintre intimiste, marqué par le symbolisme, Georges Le Brun (1873-1914), originaire de Verviers en Belgique, apprend très tôt à peindre par l’aquarelle. Il ne cesse alors de pratiquer le dessin, notamment comme préparation à ses peintures : carnets, feuilles d’études, mais aussi grands dessins où perspective, échelle et dégradés de tons sont soigneusement calculés. Après un séjour à Bruxelles, Le Brun s’installe dans la Haute Fagne, région rurale de Wallonie. A l’instar de nombreux autres artistes, il pense y trouver une vie apaisante, atemporelle, à même de nourrir son art, dans le grand courant primitiviste qui imprègne l’art moderne au tournant du siècle dans toute l’Europe. Le Brun peint des paysages, des scènes de la vie rurale, des intérieurs intimistes : paysans silencieux occupés à des gestes ancestraux, études de bûcheron, de faucheur, d’éplucheur…, mais aussi paysages aux figures soit absentes soit minuscules, remarquables par leur absence de mouvement et leur « immanence ». L’artiste ne cherche pas à idéaliser mais au contraire à être vrai, à capter le point de vue le plus juste. Il observe, longtemps, patiemment, sans élaborer de discours social. La permanence de la vie rurale le séduit. En cela, son oeuvre évoque Millet et Pissarro, qui au-delà de leur engagement social, représentent le rythme ancestral du travail de la terre et l’harmonie entre paysans et nature. Le Brun partage aussi avec Pissarro l’esprit de synthèse, la sûreté du trait, la recherche de précision. Il nourrit également une passion pour la lumière, proche des impressionnistes défendus dans ses articles. Toute sa vie, en effet, Le Brun écrit des textes qui témoignent de ses prises de position antiacadémiques et de ses connaissances approfondies en art. Ses lettres d’Italie, ses récits de voyage et ses articles de presse notamment pour L’Art moderne, démontrent une écriture savante. Une production littéraire qui contraste avec l’image répandue du peintre, tout entier absorbé par la vie simple des Ardennes. Cette double identité, de bourgeois intellectuel et de peintre rustre, crée l’ambiguïté qui entoure la personnalité et l’art de Le Brun. Il meurt sur le front de l’Yser au début de la Première Guerre mondiale.

11/2015

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Sciences historiques

La Meurthe-et-Moselle en 1914-1918

Après son livre intitulé 1914-1918 dans la Marne, Stéphanie Couriaud, arrière-petite-fille de Poilu, s'intéresse cette fois à la Meurthe-et-Moselle pendant la première guerre mondiale. Situé à proximité de l'Allemagne, le département souffre beaucoup dès le mois d'août 1914. De nombreux villages sont alors occupés par les Allemands avant d'être incendiés, comme Anthelupt, Rambervillers ou encore Nomény. L'auteure vous invite à découvrir en images ces quatre années de guerre. Elle rend au passage un vibrant hommage aux hommes et aux femmes qui ont dû affronter le terrible conflit, à l'image de sœur Julie qui, tenant tête à l'ennemi, préserva d'une mort certaine les blessés de l'hôpital de Gerbéviller.

06/2013

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Littérature française

Tableaux de siège. Paris 1870-1871

Dans ce livre trop méconnu, Théophile Gautier évoque les sentiments que lui inspira une période particulièrement sombre et troublée de l'Histoire de France, celle qui va de l'été de 1870 au printemps de 1871 et qui est marquée par la débâcle des armées de Napoléon III lors de la guerre franco-prussienne, la chute du Second Empire, la proclamation de la République, le siège de Paris, la capitulation française, l'insurrection de la Commune, le second siège de la capitale et enfin l'écrasement du Paris "rouge", lors de la "Semaine sanglante ". Tout au long des Tableaux de siège, l'auteur révèle ce que fut la vie quotidienne des Parisiens pendant ces longs mois d'adversité et de privations de toutes sortes. Il se montre même soucieux du sort des animaux durant le premier siège, aussi bien les animaux domestiques que les pensionnaires du jardin des Plantes. Mais Gautier signe surtout un ouvrage essentiel sur Paris qui le place parmi les plus ardents défenseurs de la capitale, aux côtés de Hugo et de Baudelaire. Il s'agit en outre de son dernier livre. Peut-être faut-il voir dans ces pages une forme de testament. A l'aube d'une nouvelle ère, celui qui prit toute sa part dans la bataille romantique de 1830 tire ici discrètement sa révérence.

02/2021

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Littérature française

Reportages, Romans

Lisez la presse, écoutez les bruits du monde : vous entendrez l'écho de ce journaliste-écrivain qui fit deux guerres comme combattant, sillonna tous les continents pour ses reportages et fut surnommé "L'Empereur" par tous ses confrères. Une résonance évidente quand on réalise à quel point il fut aussi le témoin de bien des fureurs qui se prolongent aujourd'hui. Il est pourtant, d'abord, salué comme un romancier, auteur de multiples best-sellers dont L'Equipage, belle de jour, Le Lion, L'Armée des ombres... Pourtant, ce sont bien les reportages qui sont à l'origine de tout : la matrice, la source d'inspiration et la matière brute de ses nouvelles et de ses romans. Il suffit de lire les reportages qui les inspirèrent pour non seulement se convaincre de leur intérêt, mais plus encore se laisser entraîner dans des histoires dont l'on ressort souvent les yeux pleins de poussière. Et de se convaincre que l'écriture du Kessel journaliste a cette vertu première : nous informer et, même, nous faire rêver. Le croisement perceptible entre reportages et nouvelles, entre vie intime et roman, c'est la manière Kessel. Il se sert de ses reportages pour nourrir sa production littéraire, change parfois les titres, injecte ici ou là, laisse mûrir. Mais, quoi qu'il fasse, il n'oublie rien ni personne. Et qui a dit qu'un article ne survivait pas à la date de sa parution ? Ceux de Kessel sont vivants, colorés, vibrants d'une curiosité et d'une générosité salutaires. La lecture de ses articles ne doit donc pas attendre : ils sont la matière même du siècle tourmenté qui fut le sien et qui est encore le nôtre.

04/2010

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Littérature étrangère

Journal intime. 1862-1910

Source inestimable de renseignements pour le spécialiste, cri bouleversant pour le simple lecteur. le Journal intime de Sophie Tolstoï, qui a consacré sa vie à Léon Tolstoï et lui a donné treize enfants, nous force à constater que le génial créateur d'Anna Karénine n'a jamais rien compris à la femme qui a vécu dans son ombre quarante-huit années durant. Sophie Tolstoï entame la rédaction de son journal dès son mariage et la poursuivra jusqu'à la mort de l'écrivain. Elle y tient la chronique d'une vie conjugale éprouvante où les maternités à répétition, l'éducation des enfants et la gestion du domaine d'Iasnaïa Poliana et de la maison de Moscou viennent s'ajouter à son activité de secrétaire, dactylographe, copiste et correctrice de Léon. Jusqu'à cette nuit de l'automne 1910 où Tolstoï s'enfuit pour mourir, quelques jours plus tard. dans une gare de campagne. Sophie ne pourra même pas lui dire adieu : leurs enfants lui interdisent l'entrée de la pièce où il agonise. Elle s'éteindra en 1919, en pleine guerre civile, dans son domaine nationalisé. Aujourd'hui rassemblés en un volume, les deux tomes de cette passionnante confession projettent une lumière crue sur la vie intime du célèbre écrivain et les rapports complexes qui l'unissaient à sa femme.

11/2010

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Biographies

Marcellin Berthelot, 1827-1907

Marcellin Berthelot, 1827-1907 / A. Boutaric,... Date de l'édition originale : 1927 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2023

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Littérature française

Chroniques politiques. Oeuvres complètes Tome 2, (1871-1872)

Au cours des années 1871-1872, Zola tient la chronique parlementaire des débuts de la IIIe République. Ses articles vont du pamphlet à la satire. Ils élaborent des motifs qui seront transposés par le romancier dans Les Rougon-Macquart.

04/2021

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Histoire des idées politiques

L'exil des communards. Lettres inédites (1872-1879)

"Je vous félicite de vos efforts pour combattre vigoureusement l'infâme superstition. Vous lui portez de rudes coups... " (André-Saturnin Morin à Maurice Lachâtre, 17 avril 1874) Les communards proscrits qui écrivent à Maurice Lachâtre, éditeur libre-penseur et anticlérical, ne sont pas résignés et n'ont rien perdu de leurs convictions. Intellectuels, écrivains, journalistes, qu'ils s'appellent Charles Longuet, Félix Pyat, Arthur Arnould ou Henri Rochefort, ils sont avides d'informations et tentent malgré les circonstances de créer des journaux, de publier, supputant leurs chances de réussite. Privés de ressources, certains offrent leurs services à l'éditeur qui gère tant bien que mal à distance quantité de projets, notamment la traduction française du Capital de Karl Marx. Cette trentaine de lettres inédites, replacées dans leur contexte, font saisir l'esprit des hommes qui ont fait la Commune, leurs idées, leur ténacité, leur foi dans le pouvoir de l'écrit.

01/2022

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Histoire de France

La République en Touraine et la Commune de Paris (1870-1873)

Accueillie avec ferveur jusque dans les campagnes tourangelles, la République proclamée le 4 septembre 1870 à Paris eut des répercussions directes sur la vie publique locale de cette région : Tours devient alors une seconde capitale très animée où Gambetta cherche à organiser la défense nationale contre l'envahisseur prussien. Devant l'incapacité des responsables civils et militaires hérités du IIe Empire, le " parti démocrate " de la ville pousse à la résistance et adhère à la cause républicaine de la Commune de Paris tout en oeuvrant pour la réconciliation durant la guerre civile. L'ouvrage montre l'interférence entre Paris et la province sur fond des enjeux politiques d'une situation dramatique à laquelle la France se trouve alors confrontée.

01/2015

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Première guerre mondiale

En temps de guerre (1914-1918)

Cet ouvrage s'inscrit dans le renouveau d'intérêt que rencontrent les thématiques de l'historicité et des temporalités dans les sciences humaines et sociales et en histoire des sensibilités. Il porte plus précisément sur le temps vécu en 1914-1918. Il s'agit notamment d'interroger les expériences et perceptions du temps, leurs représentations et mises en récit. Il s'intéresse aux différentes dimensions de l'inscription des acteurs sociaux dans le temps : les temps cycliques (alternance du jour et de la nuit, temps calendaire...), le temps linéaire (articulation entre passé et présent et projections dans l'avenir) et le temps historique (appréhension par les acteurs sociaux de l'époque et de l'événement vécu). Il vise notamment à interroger la manière dont l'expérience de guerre, en tant qu'elle est une expérience du temps, altère le temps social et individuel ordinaire mais aussi, déjà, comment les sciences sociales et de la psyché, dès les années de guerre et d'après-guerre, ont abordé cette question. Plus largement, il propose une relecture des expériences de la Première Guerre mondiale au prisme du temps. ?

10/2023

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Histoire de France

La France en guerre. 1914-1918

Dans un style entièrement accessible, l'ouvrage, écrit par un des grands spécialistes de la période, propose une synthèse très documentée sur tous les aspects de la première guerre mondiale, en tenant compte des travaux et des débats les plus récents de l'historiographie. L'auteur oriente par ailleurs sa réflexion sur la place du premier conflit mondial dans une histoire de France, alors même que la guerre semble faire éclater les frontières et les particularismes nationaux pour ouvrir à un monde global. Nicolas Beaupré cherche ainsi à rendre compte de l'imbrication des échelles et des espaces qui permettent de penser la première guerre mondiale, et d'évaluer la fonction et la position de cette période dans le champ de notre histoire nationale.

10/2013

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Critique littéraire

Journal. Tome 2, 1907-1917

Léon Bloy (1846-1917) ressemble à un prophète de l'Ancien Testament dénonçant les vices de la société qui l'entoure. Il ne cesse de lancer ses anathèmes contre la veulerie de ses contemporains, de fustiger leur matérialisme, leur incapacité de s'élever au-dessus des mesquineries quotidiennes et de concevoir un quelconque idéal. Pèlerin d'un absolu situé hors du temps, menant une vie non pas de moine (bien au contraire) mais de marginal bourru, Bloy a fini par devenir un étranger dans son propre pays, moqué, honni. Ses romans (La Femme Pauvre, Le Désespéré) et ses nouvelles (Histoires désobligeantes) n'ont d'abord été appréciés que par de rares lecteurs avertis. Quant à son Journal, auquel il a consacré les vingt-cinq dernières années de sa vie, il est resté totalement méconnu. Il s'agit pourtant d'un des textes majeurs de cette littérature autobiographique qui mène des Confessions de Rousseau au journal de Gide. Avec une intransigeance et une violence qui n'ont pas leur pareil, Bloy retrace l'histoire de sa vie et de son œuvre, évoque ses rencontres, enregistre ses impressions de lecture, nous fait part de ses tentations, de ses colères, de ses doutes, de ses déchirements. Ce texte n'est pas seulement un document unique sur la Belle Epoque, mais aussi le cri d'un homme de douleur meurtri dans sa chair et dans son âme. ROBERT KOPP Cette édition du Journal de Léon Bloy comporte deux tomes. Le premier réunit Le Mendiant Ingrat, Mon Journal, Quatre Ans de captivité à Cochons-sur-Marne et L'Invendable. Il est précédé d'une introduction générale et d'une chronologie. Le second contient - outre une préface - Le Vieux de la Montagne, Le Pèlerin de l'Absolu, Au seuil de l'Apocalypse et La Porte des Humbles. Un triple Index (des noms, des œuvres et des références bibliques) facilite la consultation de l'ensemble. L'établissement du texte, l'annotation et les présentations ont été assurés par Pierre Glandes, professeur à l'université de Toulouse-Le Mirail, spécialiste de la littérature française du Xixe siècle et dont les travaux sur Chateaubriand, Joseph de Maistre ou Barbey d'Aurevilly font autorité.

11/1999

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Critique littéraire

Lettres à sa mère. Tome 1, 1898-1918

De Jean Cocteau à sa mère, il nous reste quelque neuf cents lettres écrites entre 1898 et 1938, dont voici la première partie. Celles du début sont parfois tracées sur un papier de deuil qui rappelle le suicide du père (1898). Par la suite, cartes postales, papiers à en-tête, supports divers et inattendus y mettent beaucoup de fantaisie. Elles sont envoyées des Côtes-du-Nord (1906, 1907), de chez les Daudet à Chargé (1911), d’Algérie où Jean Cocteau voyage avec Lucien Daudet, de chez J -E Blanche à Offranville, de chez les Rostand à Cambo-les-Bains (1912, 1913), du service de la Croix-Rouge ou du Secours aux blessés (1915, 1916), de Rome où il séjourne avec Picasso, Diaghilev et Massine, puis du bassin d’Arcachon et de Grasse (1917, 1918). On n’y trouve pas seulement les preuves très ferventes de l’amour et de la fidélité, ou les premières évocations magiques - de la Bretagne, de Blida, de la nuit de Noël sur le front -, ou l’air d’une époque dont on aura plus tard l’évocation dans Portraits-souvenir. Ces lettres sont aussi des «notes pour un travail que je compte faire». A cette mère adorante, parfois plaintive, toujours fière de lui, Jean Cocteau confie ses projets, laisse entrevoir la genèse de ses ouvres : Le Cap de Bonne Espérance, Discours du grand sommeil, Vocabulaire, Le Potomak, et la métamorphose d’un David en Parade. Il l’entretient aussi des grandes amitiés naissantes : avec Picasso, avec Stravinski, avec Satie...

04/1989

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Poésie

Poèmes passant

Le poème est ce "monument" érigé par l'art d'inventer ce que nous sommes, "par-delà" la fin inéluctable. Art du momentané, du passage, la poésie s'adresse en nous au plus singulier, au plus secret. Elle nous convoque à l'appel de notre mémoire pour mieux nous mettre en présence de notre désir, celui qui nous fait proprement exister.

11/2019

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Littérature française

Napoléon apocryphe. Histoire de la conquête du monde et de la monarchie universelle, 1812-1832

M. Sans-Gêne, ou L'ami de collège : vaudeville en 1 acte / par MM. Désaugiers et Gentil...Date de l'édition originale : 1816Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

09/2017

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Biographies

Reportages de guerre

Officier de marine, voyageur assoiffé d'exotisme, écrivain, voici sans doute ce qui vient à l'esprit lorsqu'on évoque Pierre Loti. Et pourtant. Cet ouvrage propose de découvrir une tout autre facette de l'académicien épris de mer et d'Orient, celle d'un témoin de son temps, qui a voulu vivre la Première Guerre mondiale au plus près. Admis à la retraite depuis 1910, il réclame en effet d'être mobilisé. Il obtient alors d'être nommé officier de liaison — un titre qui lui permet, sinon de combattre, d'approcher la ligne de front et de pouvoir rendre compte de ce qu'il voit. Quatre ans durant, ses missions évolueront, mais pas son énergie, ni sa détermination. Il noircit des centaines de pages, dont seront tirés trois ouvrages — La Hyène enragée (1916), Quelques aspects du vertige mondial (1917) et L'Horreur allemande (1918) —, augmentés de quelques textes. Ces articles méconnus regroupés dans Reportages de guerre témoignent de son ultime aventure, vécue sur le sol français.

11/2018

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Photographes

Reportages de guerre

En 1944 et 1945, Lee Miller a bravé tous les dangers pour participer à la libération de l'Europe. Née dans l'Etat de New York en 1907, Lee Miller fut un mannequin célébré par les plus grands photographes. Protégée de Man Ray, elle fut fut un personnage important dans les milieux surréalistes et l'amie de plusieurs grands artistes. Alors qu'elle résidait aux côtés de Roland Penrose en Angleterre lorsque la guerre éclata, elle s'engagea dans l'armée américaine afin de saisir l'expérience extraordinaire qui régnait sur le front. En tenue kaki, proche des soldats de tous rangs, équipée de sa machine à écrire et de son appareil photo, elle participa à toutes les campagnes de libération en France et en Allemagne. Les reportages qu'elle composa à cette époque pour le célèbre magazine Vogue mêlent à la fois urgence et rigueur dans l'observation, implication et distance, tout en conservant un ton d'indépendance qui lui est propre. La présente édition est complétée de photos prises par Lee Miller elle-même durant les opérations. Autant dire qu'il s'agit du témoignage exceptionnel d'une femme en prise avec l'Histoire : le siège de Saint-Malo, la campagne d'Alsace, la découverte d'un camp comme Dachau, la chute de Berchtesgaden. Si le tableau est noir, il y a cependant quelques signes d'espoir comme cette allégresse de la Libération et la joie de retrouver des amis : Colette, Picasso, Cocteau, Eluard ou Aragon. Ce livre étonnant de récits écrits à chaud et de photos historiques rend hommage à l'immense artiste du XXe siècle que fut Lee Miller.

07/2022

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Histoire de France

Touché ! Souvenirs d'un blessé de guerre

CÉLESTIN FREINET est né le 15 octobre 1896, à Gars (Alpes-Maritimes). Il est le fondateur du plus important mouvement pédagogique du XXe siècle, connu à l'origine, sous le nom d'Imprimerie à l'école. Entré à l'École normale d'instituteurs de Nice en octobre 1912, il en sort prématurément à la fin de l'année scolaire 1914, pour exercer les fonctions d'intérimaire à Saint-Cézaire, au-dessus de Grasse, la guerre ayant envoyé au front les maîtres d'école. Le 10 avril 1915, il est mobilisé. Le 15 août, il entre à Saint-Cyr comme aspirant. Le 26 février 1916, il arrive dans les tranchées de Champagne. Un an et demi après, le 23 octobre 1917, il est blessé au poumon droit dans le bois des Gobineaux, sur le Chemin des Dames. Il vient d'avoir vingt et un ans. " Touché ! " raconte les circonstances de sa blessure et ses premiers mois d'hospitalisation. Ce texte a été rédigé dans le courant de l'année 1919, à partir des notes d'un carnet de campagne qu'il a tenu depuis son incorporation jusqu'au 11 novembre 1918. Il a été publié une première fois en 1920, par la Maison française d'art et d'édition. Il n'avait jamais été réimprimé.

07/1996

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Contes et nouvelles

Le passant et autres nouvelles

"... Toute la thématique du poète est certes présente dans la prose, avec sa profondeur, ses angoisses, sa mélancolie, l'enfance et l'amour ; mais le bizarre, l'insolite, l'absurde, l'humour, la fantaisie, occupent ici une place que ne saurait, chez Taurand, leur accorder le poème. Les nouvelles respirent leur auteur : jovial, curieux, érudit, tendre, amoureux, fraternel et toujours révolté, comme dans la nouvelle Un dimanche, qui dénonce la Guerre d'Algérie et la colonisation. Poème ou nouvelle, Jacques Taurand est toujours en prise immédiate avec la vie, son "beau voyage", qu'il tutoie les yeux dans les yeux. Tout commence ainsi, à l'instar d'Un été à L'Isle Adam : "Parfois, lorsque le pouvoir d'enchantement du réel devient trop fort, il peut se produire que nous soyons amenés à douter de l'authenticité des évènements auxquels le hasard nous mêle. C'est ce qui m'arriva cette année-là"..."

03/2021