Recherche

Rossella Trionfetti, Valeria Barratini

Extraits

ActuaLitté

Architecture

L'Architecture d'aujourd'hui AA n°453 : Construire local - Fev 2023

Que signifie "construire local" à l'heure d'une pénurie généralisée des ressources et matériaux de construction ? C'est sans doute l'un des termes les plus galvaudés aujourd'hui : local et, plus encore, l'expression "construire local" est de toutes les lèvres et de tous les projets. Car c'est entendu : pour diminuer un bilan carbone, réduire les émissions de gaz à effet de serre, bref lutter contre le réchauffement climatique, il convient de construire au plus près de ressources choisies, dans le cadre de circuits courts. Cela étant dit, est-ce que "construire local" est toujours le meilleur calcul en matière de bilan écologique ? Comment distinguer les entreprises réellement vertueuses des chantiers d'apparence ? AA propose une enquête aux quatre coins du monde sur l'architecture dite "locale". Au sommaire : hommage à l'architecte Balkrishna Vithaldas Doshi, Pritzker Prize 2018 ; les conseils lecture du Centre Canadien d'Architecture ; plongée dans les archives d'AA avec Jean-Philippe Hugron ; retour sur l'histoire du mythique Grand Rex avec Jean-Claude Raspiengeas ; le 13e opus des carnets du réemploi, par Vincent Laureau et Victor Meesters ; les récentes réalisations de HEMAA, Christophe Hutin et Civic Architects ; entretien avec l'écologue et botaniste Audrey Muratet à propos de ses recherches sur la biodiversité des villes, par Christelle Granja ; appropriation culturelle et localisme dans le secteur de la mode, une notion interrogée par Anastasia de Villepin ; pérégrinations photographiques en Haute-Saône avec Luc Boegly ; entretien avec l'auteure japonaise Ryoko Sekiguchi à propos du "local" en gastronomie, par Emmanuelle Borne ; portrait de l'architecte thaïlandais Boonserm Premthada dressé par Marie-Hélène Contal, directrice de l'Ecole spéciale d'architecture ; essai d'Eric de Thoisy, directeur de la recherche de l'agence SCAU, à propos de localisme à l'échelle globale de la Terre ; l'architecture loin des grands centres urbains racontée par Valérie de Saint-Do ; l'origine des matériaux de construction étudiée par le collectif (in)visible ; entretien avec l'architecte Morgan Moinet, à propos du réemploi des matériaux de construction, par Amélie Pouzaint ; AA sur les ondes, une nouvelle rubrique en partenariat avec France Culture et l'Esprit des lieux ; les constructions locales de Joly Loiret, Anatomies d'Architecture, Wallmakers, AAU Anastas et Atelier png ; l'expertise de l'architecte Sophie Brioul pour la transformation des matières naturelles en matériaux de construction présentée par Christine Desmoulins ; une matériauthèque sur le thème du recyclage et du réemploi présenté par Lisa Agostini.

02/2023

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Victoria K, Delphine Seyrig et moi ou la petite chaise jaune

Depuis la fin de la guerre civile terminée officiellement le 13 octobre 1990, le Liban s'est reconstruit matériellement, enterrant son passé proche et se projetant de manière vertigineuse vers l'avenir. L'humain n'a pas été reconstruit, pansé, écouté. Il s'est exilé ou est resté là souvent refermé sur sa communauté. Beyrouth a changé de visage et a connu comme beaucoup d'autres villes dans le monde gentrification et négligence du patrimoine architectural traditionnel. Le centre-ville qui occupait une fonction de centre avant 1975 en rassemblant toutes les couches de la société s'est transformé en lieu aseptisé accessible uniquement à ceux qui en ont les moyens. L'Histoire récente n'a pas été enseignée à la jeunesse car elle n'a pas été écrite. Les livres d'Histoire du Liban exploités dans les collèges et les lycées privés et publics s'arrêtent avec l'indépendance du Liban en 1943. A croire que depuis qu'il est reconnu officiellement en tant que pays ce territoire n'a plus d'Histoire commune. La rencontre avec les carnets et lettres de Victoria a été le moyen, le chemin pour ouvrir une brèche vers un pan de l'Histoire locale et régionale, de réparer une forme de déni historique et de revisiter aussi le parcours qui m'a menée jusqu'à elle ou qui l'a menée jusqu'à moi. J'ai construit cet écrit comme une fouille archéologique qui dévoile petit à petit ou donne d'abord des morceaux, des fragments qui s'assemblent et fondent les uns dans les autres au fur et à mesure. S'il dessine en filigrane les conflits qui ont secoué le pays et la région, il raconte surtout une femme à la recherche de repères humains et géographiques qui va à la rencontre d'une autre femme. Il se base sur une documentation réelle et questionne ce qui fait la réalité et ce qui fait la fiction. Valérie Cachard Cette édition est une édition bilingue, en français et en arabe libanais. Ce texte a reçu le prix RFI Théâtre 2019. Il s'inscrit dans un projet multidisciplinaire mené en collaboration avec Grégory Buchakjian Il a été mis en scène au CDN de Rouen en mars 2020, avec Tamara Saadé et Catherine Dewitt sous la direction d'Eva Doumbia et mis en voix au Théâtre de la Tempête en juillet 2020 avec Anne-Lise Heimburger, Astrid Bahiya et Benoist Esté sous la direction de Catherine Boskowitz Il est traduit du français vers l'arabe libanais par Chrystèle Khodr Cet ouvrage, publié dans le cadre du Programme d'Aide à la Publication Georges SCHEHADE, bénéficie du soutien du Ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères et du Service de Coopération et d'Action Culturelle de l'Ambassade de France

10/2021

ActuaLitté

Sciences historiques

Sire, de grâce, une Particule Tome C

Conjointement avec Etienne Chapelain de Seréville TOME C : 6 250 NOTICES Premier nom : de Cabanac Dernier nom : Czadkes (de Chollet), Variante Czadkes-Chollet Exemples de notices figurant dans le Tome C : CASABIANCA (de) : Corse (Bastia, Venzolas). Extraction. Maintenue par le conseil souverain de Corse, les 4 juin 1771 et 27 avril 1772. Preuves pour les Ecoles Militaires en 1772. Erection, en septembre 1776, de la seigneurie d'Aléria en vicomté, pour Joseph (1742-1806), député de la noblesse de Corse en 1789. Titre éteint avec le premier titulaire. Comte de l'Empire le 26 avril 1808 avec Raphaël (1738-1825), confirmé le 24 mars 1815, titre également éteint avec le premier titulaire. Comte le 5 novembre 1859 par décret, pour François Xavier (né en 1797), ministre et sénateur de l'Empire. CAUDRON de COQUEREAUMONT : Haute Normandie. Ancienne bourgeoisie. Acquisition de la terre de Coqueréaumont, le 14 mai 1763 (Saint Georges-sur-Fontaine, près de Rouen), dont ils prirent le nom, de leur propre chef. Alliances : BRAY (de) en 1866, SUZANNE (de), LUCAS de LESTANVILLE 1891, La BUNODIERE (de), PAIN d'ETANCOURT, POMMARE (des), FERRON du CHESNE (de), en 1907, PARENT de LANNOY 1871, PANTHOU (de) 1900, BOISBAUDRY (de), QUINTIN de KERCADIO. CERTAIN de BELLOZANNE : Normandie (Mortain), Ile de France (Paris). Un membre, mort sans postérité, François Paul CERTAIN, pourvu de la charge anoblissante de conseiller secrétaire du Roi, le 8 juillet 1776. Noblesse inachevée pour les autres membres, par charge de conseiller à la cour des aides de Normandie, pour Charles, Jean CERTAIN, acquéreur de la terre de Bellozanne. Baron héréditaire, le 2 avril 1822, comte le 9 janvier 1826. Famille éteinte, avec Marguerite, Eve (née en 1830), épouse en 1861 du Général vicomte PUJOL (U en 1888, à Bellozanne). CHABOT de L'ALLIER, olim CHABOT de SAINT MAMET, CHABOT : Bourbonnais (Néris, Allier). Bourgeoisie, car adoption (transmission du nom, mais pas de la qualité - voir annexes du tome I) par Camille CHABOT de L'ALLIER, dernière du nom (U le 23 mai 1909), de Marie, René CHABOT (branche cadette), le 9 mai 1906 adoption régularisée par le tribunal de Cusset (Allier), le 27 février 1974, puis inscription du titre de chevalier, par le même tribunal, le 25 juillet 1975, malgré son incompétence dans ce domaine. (Cette décision relèverait du "Sceau de France" , et hautement improbable dans ce cas). Alliances : SCHIERENBECK de VELARDE (von), PAULO (de) en 1969, La CHAPELLE (de) en 1971, CORDEX 1973, NIVELON, SOUCHON d'AUBIGNON 1798, FRAPPIER de SAINT MARTIN 1831, FERLUC (de), TARDIF de SALLENEUVE 1906. CHALOPIN de COUBERTIN, olim CHALOPIN : Bourgeoisie. Décret de changement de nom, du 16 avril 1997, pour trois membres de la famille CHALOPIN : Edouard (né le 16 mars 1977, à Angers), Arnaud (né le 11 avril 1979, à Paris), et Grégoire (né le 1er mai 1982, à Paris). Ils furent autorisés à reprendre une partie du nom de leur mère, Madame Pierre CHALOPIN, née M

03/2002

ActuaLitté

Critique Poésie

Baudelaire, la modernité mélancolique

Cet ouvrage célèbre le bicentenaire de la naissance du poète et explore son oeuvre sous l'angle de l'expérience mélancolique. Epreuves corrigées de la première édition des Fleurs du mal, manuscrit autographe de Mon coeur mis à nu, estampes de Meyron, autoportrait ou encore portraits par Nadar invitent à une immersion dans l'univers du poète. Après un essai introductif d'Antoine Compagnon portant sur Baudelaire et la modernité, le prologue, présenté par Jean-Marc Chatelain, partira du rapport privilégié que Baudelaire entretenait avec la figure d'Hamlet, son double allégorique, pour explorer la mélancolie baudelairienne jusqu'à son point le plus intime. 3 axes sont proposés : l'exil et l'errance ; le souvenir et les fantômes du passé ; la déchirure mélancolique du moi. L'exil et l'errance La première partie du catalogue est consacrée au sentiment d'exil, qui constitue la donnée initiale du destin de poète de Baudelaire, vivant mal la séparation avec sa mère et atteint de " la grande Maladie de l'horreur du Domicile ". André Guyaux évoque notamment le voyage que Baudelaire effectue en 1841 aux îles Maurice et Bourbon, auquel le contraint son beau-père, le général Aupick, qui entend l'éloigner de la capitale pour lui faire passer le goût de la littérature. Jean-Marc Chatelain retrace ensuite l'histoire éditoriale des Fleurs du mal jusqu'à leur publication en 1857, à partir des épreuves corrigées par Baudelaire (dont le recueil est conservé à la Réserve des livres rares). Les fantômes de la vie antérieure Rémi Brague, dans son essai, éclaire le rapport singulier qu'entretenait Baudelaire avec le langage de l'image, lui qui se donnait pour double tâche de glorifier " le culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion) " et le " vagabondage ". L'image répond fondamentalement, chez Baudelaire, à un mode de présence spectral. Ainsi en est-il des " fantômes parisiens " à la suite des démolitions orchestrées par le préfet Haussmann. Valérie Sueur, dans son essai, montre les correspondances entre les vers de l'un (notamment les " Tableaux parisiens ") et les estampes de l'autre, tel le Stryge. La déchirure mélancolique du moi Jean-Claude Mathieu, dans l'essai de la troisième et dernière partie, revient sur tous les thèmes forts du catalogue. Dans ses poèmes, Baudelaire, attentif à la vie triviale des faubourgs boueux et des rues encombrées, prend soin des " ruines ", plus bouleversantes que le nouveau Paris, des " Petites Vieilles " chétives... Dans l'oeuvre de Baudelaire comme dans sa vie, la mélancolie prend différentes formes, celle du dandysme d'une part, qui fait l'objet de l'essai d'Andrea Schellino ; celle de l'ironie de l'autre, du rire et de la caricature, qu'expose Julien Dimerman. Dans l'épilogue " Baudelaire en son miroir ", Sylvie Aubenas présentes les principaux portraits photographiques du poète comme des images diffractées de lui-même qui témoignent à leur manière de l'impossible coïncidence avec soi-même, telle que Courbet la décrit en 1848 : " Je ne sais comment aboutir au portrait de Baudelaire, tous les jours il change de figure. "

10/2021

ActuaLitté

Dessin

Degas en noir et blanc. Dessins, estampes, photographies

Le catalogue de l'exposition " Degas en noir et blanc ", qui se tiendra du 31 mai au 3 septembre 2023, à la Bibliothèque nationale de France, propose une approche inédite de l'oeuvre de l'artiste, peintre, graveur, photographe, à travers sa passion pour le noir et blanc qui lui fit affirmer en 1906 : " Si j'avais à refaire ma vie, je ne ferais que du noir et blanc. " " Si j'avais à refaire ma vie, je ne ferais que du noir et blanc ", aurait déclaré Degas à Georges Villa en 1906. Déclaration paradoxale de la part d'un artiste qui doit alors principalement sa gloire aux féeries colorées de ses pastels. Mise à l'honneur en 2023 à la Bibliothèque nationale de France, cette inlassable passion de Degas pour le noir et blanc ne se limite pas à son activité de graveur mais s'exprime à travers l'ensemble des moyens d'expression qu'il pratique : dessins à la mine graphite, au crayon, au fusain, eau-forte, lithographie, monotypes mais aussi peinture et photographie. Comme le souligne Henri Loyrette, commissaire général de l'exposition, cet intérêt se vérifie sur toute l'amplitude de sa longue carrière, du milieu des années 1850 au début du xxe siècle. Le catalogue révèle la continuité de cette ligne mélodique, aisément perceptible dans tout l'oeuvre de Degas, qui tient autant à la revisitation des mêmes thèmes (instantanés de la vie moderne saisis à l'Opéra ou dans les cafés-concerts, intimité des intérieurs bourgeois ou des maisons closes) qu'à leur résonance d'une technique à l'autre. L'essai de Valérie Sueur-Hermel consacré à " Degas, maître de l'estampe impressionniste " montre précisément son insatiable curiosité technique, son goût pour les " cuisines " de graveur, qu'il partage avec Camille Pissarro et Mary Cassatt. Marcellin Desboutin, à l'été 1876, ira même jusqu'à écrire que Degas est devenu une " plaque de zinc ou de cuivre noircie à l'encre d'imprimerie ". Le goût de l'épreuve unique conduira Degas à réinventer le monotype, qui se situe aux confins de l'estampe et de la peinture, et dont il devient un maître inégalé. " Le soir je digère et je photographie au crépuscule ", écrit Degas à Henri Rouart le 12 août 1895. En pratiquant passionnément la photographie pendant quelques mois, en 1895, alors qu'il a 61 ans, Degas cède là encore à son désir dévorant d'expérimentation et prolonge, comme le décrit Flora Triebel, ses recherches sur les effets de clair-obscur entreprises dès ses débuts par le dessin et l'estampe : " l'atmosphère de lampe, ou lunaire ". Sylvie Aubenas rappelle que Degas est lui-même entouré d'amateurs, comme ses amis, les Halévy : leurs albums rassemblent des photographies de Degas A travers une large sélection de pièces issues de la riche collection de la BNF et de grandes institutions françaises et étrangères, le catalogue propose une approche inédite de l'oeuvre d'Edgar Degas à travers son intérêt constant pour le noir et blanc qui lui confère une place singulière parmi les artistes impressionnistes.

06/2023

ActuaLitté

Littérature française

Pension alimentaire

"Comment est-ce que tu peux divorcer ? dit mon père au moment de l'addition. Nous avions déjeuné dans cette brasserie à l'angle de la rue du Bac et de la rue de Varenne où ils servaient un tartare au paprika assez unique". "Un exercice de style réussi sur le divorce". L'Expansion. "Art désinvolte de croquer les horreurs de la vie, dérision élégante... . une façon bien à lui de saisir son époque, les tics du milieu parisien". Gérard Pussey, Elle. "Neuhoff traite avec drôlerie des glissements de terrain, des chutes d'arbres dans la géographie sentimentale et sociale d'aujourd'hui". Bernard Pivot, de l'académie Goncourt, JDD. "Neuhoff sait raconter dix ans de vie en deux lignes... Du Claude Sautet bousculé par le Cassavetes de Husbands. Très drôle et très triste, très violent et très tendre. Comme nos vies... Une comédie de moeurs de grande classe". Christian Authier, Le Figaro. "Un superbe roman. Un peu à la façon d'une longue nouvelle de Fitzgerald". Gilles Martin-Chauffier, Paris-Match. "Une chronique des jours malheureux, où chaque phrase est un enchantement. Quel écrivain ! " Patrick Besson, Marianne. "D'une redoutable férocité, d'une beauté crue... Un grand livre sur les bons sentiments qui conduisent aux mauvais". Anthony Palou, Le Figaro Magazine. "Panache, ironie, une douloureuse pudeur qui file la chair de poule... Le récit d'un homme à l'élégance rare. Un bouquin sublime". Nicolas Rey, VSD. "La plupart des pouffements de Neuhoff sont des sanglots réprimés. Au lecteur de les débusquer derrière ses sarcasmes et son petit rire sec à la Léautaud". Jacques Nerson, Le Nouvel Observateur. "Une lucidité qui fait mal, un livre qui observe les blessures du divorce avec le regard de l'homme qui n'en demeure pas moins un père". Valérie Gans McGarry, Madame Figaro. "Alerte, cruelle, lucide et drôle... la chronique douce-amère d'un amour sur le déclin puis d'une séparation inéluctable... Une bonne dose d'autodérision et un sens de la formule irrésistible". Delphine Peras, Lire. "Il faut se méfier de Neuhoff, comme il faut se méfier de Blondin ou de Giraudoux. Ce sont des écrivains mezza voce, de la litote, du dépouillement... Il fait de la pudeur un style. Au lieu de dramatiser, il gomme. Au lieu de s'appesantir, il glisse... Art de l'ellipse, du dépouillement, de la rapidité : la classe, quoi ! " Jacques-Pierre Amette, Le Point. "Ce roman est ce que les Anglais appellent une comédie de manières. Quand on dit comédie, c'est par politesse. Une tristesse passe sur ce livre vif et rapide. A lire d'office". Charles Dantzig, Bibliobs. fr "Tout en finesse, Neuhoff navigue dans un univers qu'un Truffaut n'aurait pas renié. A écrire ironiquement des sentiments dévastés, il pourrait devenir un produit de luxe français : l'élégance fait livre". Benoît Delmas, Témoignage chrétien. "Le titre -Pension alimentaire- est à lui seul un programme, qu'Eric Neuhoff exécute avec sa maîtrise habituelle. Dans un style sobre et incisif". Marie-Claire. "Un cinglant roman de désamour, des pages d'une sobriété poignante. Comme si Neuhoff n'avait feint de s'emporter que pour mieux cacher ses larmes". Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur.

08/2007

ActuaLitté

Philosophie du droit

Qu'est-ce que la justice ? Suivi de Droit et morale

"Qu'est-ce que la justice ? Aucune autre question, dit Hans Kelsen, n'a déclenché autant de passions, ni fait couler autant de sang précieux et de larmes amères. Sur aucune autre question, les plus grands esprits, de Platon à Kant, n'ont autant réfléchi. Malgré cela, elle demeure plus que jamais sans réponse". Dans cet essai célèbre et inédit en langue française, le juriste et philosophe autrichien analyse d'une façon claire et succincte les conceptions de la justice les plus marquantes - et les difficultés qu'elles engendrent. La question de la justice se pose lorsqu'on cherche des solutions aux conflits d'intérêts. Alors que l'éthique cherche à formuler des principes généraux de justice qui s'appliquent à la conduite de chacun, elle présuppose inéluctablement des valeurs subjectives. Et puisque ces dernières ne sont pas nécessairement partagées, les principes de justice ne peuvent finalement arbitrer des conflits d'intérêts - à moins qu'elles soient universellement valables. Or, aucune doctrine philosophique n'a réussi à démontrer l'existence de tels principes. Kelsen montre qu'aucune valeur absolue ne peut rationnellement prescrire la meilleure solution. Nous resterons inévitablement avec une pluralité de conceptions rivales de la justice ; le relativisme moral est intellectuellement inévitable. Il en découle que la morale ne peut être le fondement du droit. C'est ce que Kelsen explique en détail dans " Droit et morale ", tiré de sa Théorie pure du droit. En effet, les jugements concernant la justice ou l'injustice des lois peuvent jouer un rôle critique précisément parce qu'ils sont essentiellement contestables, encourageant ainsi la tolérance aux opinions adverses et finalement l'attachement aux valeurs démocratiques. Les deux textes permettront au lecteur d'apprécier la relation entre la justice et le droit à partir du positivisme légal défendu par Kelsen. La préface de Valérie Lasserre situe la réflexion de Kelsen dans le débat contemporain et insiste sur la liberté de pensée et d'engagement politique qu'elle engendre. Hans Kelsen est peut-être le philosophe du droit le plus influent du xxe siècle. Joseph Raz, Université de Columbia, auteur de The Authority of Law Aucun théoricien du droit de langue allemande n'atteint la clarté, la profondeur et la rigueur logique de l'Autrichien Hans Kelsen. Norbert Hoerster, Université de Mayence, auteur de Ethik und Interesse [Selon Kelsen] la distance de l'éthique et du droit ne découle pas d'un statut de principe différent mais de la façon dont ils s'exercent - par la contrainte pour le second et par l'approbation pour la première. Ce n'est donc pas là qu'un système juridique trouvera l'étalon susceptible de le valider. Reste une échappatoire, qui a d'ailleurs valu à l'auteur le soupçon de récupérer le droit naturel par la bande : face à la relativité absolue des systèmes de valeurs, la seule valeur fédératrice est la tolérance. Un impératif duquel il est possible de faire découler les principes de liberté de conscience et de pensée, de paix et de démocratie. Stimulant. Le Temps

09/2022

ActuaLitté

Faits de société

Jeunesses & engagements citoyens. - au-dela des malentendus

" La question de l'engagement des jeunes est au coeur des discours politiques et médiatiques qui relayent l'idée d'une jeunesse désengagée, apolitique, individualiste et apathique " écrivaient les sociologues Valérie Becquet et Martin Goyette en 2014 . Presque dix années plus tard, les mêmes éléments de langage circulent toujours, alimentés notamment par la désaffection croissante des 18-24 ans pour les urnes. Mais s'y superpose dorénavant le diagnostic de la " fracture générationnelle ", établi à partir de sondages et d'événements qui semblent montrer que les jeunes remettent en question les valeurs et les choix des " boomers ". Les nouvelles générations auraient une appétence pour la radicalité, tant dans leurs répertoires de mobilisation que dans leurs idées. Les articles rassemblés dans ce dossier permettent de complexifier ce tableau. Ils tendent à dessiner le portrait de jeunes plus engagés que leurs prédécesseurs au même âge, notamment sur les questions environnementales. La dimension politique de l'engagement n'est pas absente, mais elle se fait sur le mode de la " conversion " individuelle (qui peut s'exprimer dans le champ professionnel ou dans les choix de consommation) ou à travers des réseaux souples constitués via l'espace numérique. Les partis et les syndicats sont assez largement ignorés, et la dimension institutionnelle de la politique (élections, décisions gouvernementales, initiatives parlementaires) semble souffrir d'un profond discrédit au sein des générations Y (nées entre 1980 et 1995) et Z (nées entre 1995 et 2010). Cette désintermédiation n'est pas sans conséquence : comme l'a analysé le politiste Vincent Tiberj " dans les urnes, les moins de 35 ans pèsent moins de 50 % de leur poids démographique réel ". Le différentiel d'abstention crée un effet de distorsion, qui contribue à mettre au centre de la scène politique des enjeux qui ne sont pas ceux qui comptent le plus pour les jeunes, ce qui alimente le cercle vicieux de la baisse de leur participation. Ce phénomène, qui n'est pas spécifiquement français, comme le montrent les comparaisons avec la Belgique et l'Italie, semble prendre ses racines dans les années 1960, marquées par l'affaiblissement des transmissions intergénérationnelles des pratiques religieuses mais aussi politiques, ainsi que par le délitement de la confiance dans les institutions. Loin de proposer un chimérique retour au statu quo ante, les contributions de la dernière partie du dossier esquissent des réponses créatives. Elles empruntent les chemins de l'école, de l'éducation populaire, mais aussi de dispositifs urbains comme les skate-parks. Plusieurs auteurs soulignent la fertilité d'initiatives de terrain qui offrent aux jeunes des espaces d'autonomie dans lesquels ils se voient confier des responsabilités et s'éveillent à l'exercice d'une citoyenneté active. Le Service Civique et le Service national universel sont deux exemples de politiques qui essayent d'amplifier ces effets vertueux. Il est réconfortant de découvrir que le Service Civique peut avoir un impact sur la décision de prendre part aux élections. Les malentendus intergénérationnels autour de la politique ne sont pas une fatalité, à condition que jeunes et moins jeunes redécouvrent, en échangeant les uns avec les autres, les différentes dimensions de l'engagement citoyen.

12/2023

ActuaLitté

Art contemporain

À mains nues. Parcours de la collection du MAC VAL

A mains nues Parcours de la collection du MAC VAL 192 pages 160 reproductions Format : 21 x 17 cm Broché, dos toilé pailleté, cahiers à la japonaise Textes : Marie Darrieussecq, Romina de Novellis, Alexia Fabre, Agnès Gayraud, Caroline Honorien, Philippe Liotard, Mélanie Meffrer Rondeau, Claire Moulène, Mathieu Potte-Bonneville, Fabienne Radi, Anne-Lou Vicente, Marion Zilio Graphisme : Lisa Sturacci Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-13-0 Parution : 8 avril 2022 15 euros Après "Le vent se lève" , exposition de la collection incarnant les relations que l'humanité entretient avec la Terre, le MAC VAL poursuit son exploration de l'humain en se recentrant sur le corps, son langage, son pouvoir et sa puissance de réinvention, avec cette nouvelle exposition "A mains nues" . Inédites ou plus anciennes, les oeuvres évoquent la réinvention de soi, le futur qu'il nous appartient de créer, à mains nues. En cette expérience partagée de la pandémie, d'empêchement de l'autre, de son contact, du violent constat de notre fragilité corporelle et de notre statut de corps vivant, nous avons eu envie de nous projeter dans le futur et de l'envisager avec désir, élan et espoir. Les oeuvres ici réunies racontent d'une part la corporéité et son langage, les fluides vitaux, les membres, dont les mains, qui incarnent la question de la réinvention de soi contre la réalité, la fatalité ou les déterminismes sociaux. La fiction, le récit, la mise en scène, le travestissement sont autant de stratégies mises en oeuvre par les artistes pour engager cette réinvention, douce, déterminée ou plus guerrière. Ont ainsi été composés des ensembles d'artistes particulièrement chers au musée et qui incarnent ces sujets : Annette Messager, Jena-Luc Blanc, Esther Ferrer, Gaëlle Choisne, Jean-Luc Verna, Nina Childress, Kapwani Kiwanga, Edi Dubien, Romina de Novellis, parmi d'autres... L'adresse à l'autre, à son regard comme à son corps, est au coeur des oeuvres, à travers la fabrication de sa propre image, portraits ou autoportraits qui résonnent ainsi avec les phénomènes historiques et contemporains de l'invention de soi, questionnant la distance au réel. Un réel souvent contredit, transformé par des artifices, maquillage, chorégraphie, tatouages, mises en scène... Il est avant tout question des langages des corps, de ce qu'ils peuvent dire, faire, enveloppe fragile, unique (? ), malléable, signifiante de l'âme qu'ils habillent et qui les habitent. Pour nous accompagner dans cet ouvrage, exclusivement illustré de photographies de ce nouvel accro- chage, nous avons invité des auteur. e. s et des artistes pour leur engagement, leur partage d'expériences positives, singulières et combatives, afin de l'ouvrir à des regards extérieurs, à d'autres voix. Exposition au MAC VAL à partir du 12 mars 2022. Avec les oeuvres de Boris Achour, Pierre Ardouvin, Bianca Argimón, Kader Attia, Elisabeth Ballet, Eric Baudart, Jean-Luc Blanc, Nina Childress, Gaëlle Choisne, Clément Cogitore, Mathilde Denize, Romina de Novellis, Angela Detanico ? /? Rafael Lain, Mario d'Souza, Edi Dubien, Mimosa Echard, Eléonore False, Sylvie Fanchon, Valérie Favre, Esther Ferrer, Nicolas Floc'h, Mark Geffriaud, Shilpa Gupta, Kapwani Kiwanga, Thierry Kuntzel, Emmanuel Lagarrigue, Ange Leccia, Natacha Lesueur, Annette Messager, Marlène Mocquet, Charlotte Moth, Frédéric Nauczyciel, Melik Ohanian, Bruno Perramant, Françoise Pétrovitch, Abraham Poincheval, Laure Prouvost, Judit Reigl, Jean-Luc Verna, Catherine Viollet, We Are The Painters...

04/2022

ActuaLitté

Grands textes illustrés

Alice au pays des merveilles

Cette exceptionnelle édition anniversaire immerge son lecteur au coeur d'un univers pétri de références satiriques, magiquement illustré par Benjamin Lacombe. Les Aventures d'Alice au pays des merveilles (titre original : Alice's Adventures in Wonderland), fréquemment abrégé en Alice au pays des merveilles, est un roman écrit en 1865 par Lewis Carroll (nom de plume de Charles Lutwidge Dodgson). à l'heure de commémorer les 150 ans du roman, cette très belle édition inédite, traduite par Henri Parisot, propose une immersion singulière : au fil du récit, les images s'imprègnent d'une envoûtante fantaisie baroque. Grâce à différentes techniques (gouache, huile et aquarelle), Benjamin Lacombe auteur phare de la nouvelle illustration française offre une dimension graphique surréaliste et subversive à un grand classique de la littérature anglaise.

ActuaLitté

Philosophie du droit

Le droit saisi par l'art. Regards de juristes sur des oeuvres d'art

Un regard neuf sur le droit à travers 32 oeuvres d'art majeures. Et si notre formation juridique influençait nos émotions artistiques ? L'art peut, sans doute, interpeller de manière spécifique le coeur comme l'esprit du juriste. Chacun des contributeurs à l'ouvrage a choisi librement une oeuvre pour nous livrer ses émotions et ses réflexions de juriste, les partager avec le lecteur afin de mieux éveiller les siennes, favorisant un dialogue trop rare entre art et droit... Une reproduction de chaque oeuvre d'art illustre les propos des auteurs afin de favoriser cet échange. Table des matières Avant-propos, par Rémy Cabrillac Le Contrat de mariage de Mariano Alonso-Perez, par Christophe Blanchard / Droit civil / Régimes matrimoniaux Le Juriste de Giuseppe Arcimboldo : par Claire Bouglé-Le Roux / Culture juridique / Justice De Bach de Carl Seffner à Gould de Ruth Abernethy : par Yves Mayaud / Méthodologie / Raisonnement juridique Graffiti is a crime de Banksy : par Jean-Baptiste Seube / Droit pénal / Propriété intellectuelle La Nature se dévoilant d'Ernest Barrias : par Bénédicte Fauvarque-Cosson / Philosophie juridique / Nouvelles technologies Le Soir sur les terrasses (Maroc) de Jean-Joseph Benjamin-Constant : par Elise Charpentier et Simonne Pichette / Libertés fondamentales / Egalité homme-femme La Justice de l'empereur Otton III de Thierry Bouts : par Laurent Pfister / Histoire du droit / Droit à un procès équitable Le Sacrifice d'Isaac du Caravage : par François Ost / Philosophie du droit / Tiers La Nona Ora de Maurizio Cattelan : par Agnès Robin / Droit d'auteur / Liberté d'expression Statue équestre du Maréchal Lyautey de François-Victor Cogné : par Fouzzi Rehrousse / Droit comparé / Histoire du droit L'Origine du Monde de Gustave Courbet : par Valérie Malabat / Liberté d'expression / Nudité Homme-requin de Sossa Dede : par Christine Ferrari-Breeur / Droit international public / Restitution des prises de guerre Etude d'un noeud de ruban d'Edgar Degas : par Patricia Partyka / Droit de la propriété intellectuelle / Ouvre de l'esprit David de Donatello : par Anthony Crestini / Droit constitutionnel / Histoire du droit La Fée électricité de Raoul Dufy : par Charles-Edouard Bucher / Nouvelles technologies / Droit des biens Cheval sortant de l'écurie de Théodore Géricault : par Marine Ranouil / Enseignement juridique / Méthodologie Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa d'Antoine-Jean Gros : par Emmanuel Terrier / Droit de la santé / Gouvernance Sous la vague au large de Kanagawa d'Hokusai : par Blanche Sousi-Roubi / Nouvelles technologies / Droit de la propriété intellectuelle Dans l'arbre d'Alexandre Hollan : par Xavier Thunis / Droit des biens / Droit de l'environnement Jaune-Rouge-Bleu de Wassily Kandinsky : par Marie-Sophie Bondon / Justice / Déontologie Le Prêteur et sa Femme de Quentin Metsys : par Michel Vivant / Philosophie du droit / Droit de la propriété intellectuelle Deux femmes courant sur la plage de Pablo Picasso : par Camille Broyelle / Liberté d'expression / Nudité La Cueillette des pois de Camille Pissarro : par Laurence Mauger-Vielpeau / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art Les Vertus cardinales et théologales de Raphaël : par Barbara Pozzo-Stanza / Introduction au droit / Sources du droit Le Boeuf écorché de Rembrandt : par Thierry Vignal / Statut de l'animal / Philosophie du droit Loth et ses filles de Pierre-Paul Rubens : par Laurent Saenko et Hervé Temime / Droit pénal / Inceste Carrefour à Sannois de Maurice Utrillo : par Gérard Sousi / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art La Ronde des prisonniers de Vincent Van Gogh : par Rémy Cabrillac / Droit pénitentiaire / Histoire du droit La Femme à la balance de Johannes Vermeer : par Pauline Marcou / Droit des personnes / Liberté de conscience L'Intérieur du port de Marseille, vu du Pavillon de l'Horloge du Parc de Joseph Vernet : par Charlotte Broussy / Droit maritime / Dignité de la personne humaine Grande coiffe en plumes : par Marie Malaurie-Vignal / Droit de la propriété intellectuelle / Appropriation culturelle Agnus Dei de Francisco de Zurbarán : par Yolanda Bergel Sainz de Baranda / Bien culturel / Droit international public Index des notions juridiques Table des illustrations

10/2023

ActuaLitté

Contes de toujours

Miniconte alice aux pays des

Un grand classique de la littérature ! Une version adaptée aux jeunes lectrices et magnifiquement illustrée.

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Alice au pays des merveilles

Qui a déjà vu un lapin blanc chercher ses gants, une chenille fumer un calumet, un chapelier tenter de faire entrer un loir dans une théière, un paquet de cartes jouer au croquet ? Alice, bien sûr ! Alice qui, par un bel après-midi d'été a glissé au fond du puits vertigineux des rêves. Nous voici entraînés à sa suite au "pays des merveilles", dont chaque recoin cache une surprise où se mêlentQui a déjà vu un lapin blanc chercher ses gants, une chenille fumer un calumet, un chapelier tenter de faire entrer un loir dans une théière, un paquet de cartes jouer au croquet ? Alice, bien sûr ! Alice qui, par un bel après-midi d'été, a glissé au fond du puits vertigineux des rêves. Nous voici entraînés à sa suite au " pays des merveilles " , dont chaque recoin cache une surprise où se mêlent logique et absurde. Et comme Alice, trop grande ou trop petite, nous ne cessons jamais de nous étonner ! Toutes les clés pour comprendre l'oeuvre et le thème associé Avant de lire l'oeuvre - L'essentiel sur l'auteur - Le contexte d'écriture de l'oeuvre Au fil de l'oeuvre - Des questionnaires sur les passages clés : compréhension et étude de la langue - L'enregistrement audio d'extraits lus par un comédien Le dossier BIBLIOCOLLEGE - L'essentiel sur l'oeuvre - La structure de l'oeuvre - Les personnages de l'oeuvre - Le genre de l'oeuvre - L'oeuvre dans l'histoire des arts - Des films, des documents et des livres associés à l'oeuvre LE GROUPEMENT DE TEXTES Thème : Imaginer des univers nouveaux - Ces mondes qui nous émerveillent logique et absurde. Et comme Alice, trop grand ou trop petite, nous ne cessons jamais de nous étonner !

06/2024

ActuaLitté

Critique littéraire

Études germaniques - N°4/2014. Hommage à Friederike Mayröcker Pour son 90e anniversaire

Inge ARTEEL Biographie einer Biographielosen Based on my experiences writing a monographical biography of Friederike Mayröcker I explore some dilemma's and paradoxes of biographical writing, both in the texts of Mayröcker herself and in the writing about her texts. In her prose texts as well as in paratexts Mayröcker cites and parodies conventions of (auto)biographical literature ; referential truth is both suggested and thwarted. When writing a biographical portrait, these ambivalences should be taken into account. En me fondant sur mon expérience d'écrire une biographie monographique de Friederike Mayröcker, j'examinerai quelques dilemmes et paradoxes de l'écriture biographique dans les textes de Mayröcker même et dans les écrits qui traitent de ses textes. Dans ses textes en prose ainsi que dans les paratextes, Mayröcker cite et parodie des conventions de la littérature (auto)biographique ; la vérité référentielle est en même temps suggérée et troublée/contrariée. Lors de l'écriture d'un portrait biographique, ces ambivalences doivent être prises en compte. Klaus KASTBERGER Geheimnisse des Archivs Friederike Mayröcker und ihre Wohnung The Essay deals with photographs of Friederike Mayröcker's apartment in Vienna, where the author is immersed in slips of paper, manuscripts, newspaper cuttings, brochures, folders and books. The spatiality of the room is held to be an important condition for the specific appearance and an appropriate understanding of Mayröcker's literature. The guest, who is invited to the cramped room, can be seen as a deputy of the reader. Both of them have to step onto areas, which show narrow contacts between the body of the author and the hoarded materials. In that way, Friederike Mayröcker is a challenge for literary criticism as well as for modern archival theory. Le présent article traite de photographies de l'appartement viennois de Friederike Mayröcker dans lequel l'auteure est immergée dans des morceaux de papier, des manuscrits, des coupures de journaux, des brochures, des prospectus et des livres. La spatialité de la pièce apparaît comme une condition importante pour appréhender cet aspect spécifique et comme un moyen approprié pour comprendre la littérature mayröckerienne. L'hôte qui est invité dans la pièce exiguë peut être considéré comme un représentant du lecteur. Tous deux doivent avancer dans des espaces qui révèlent d'étroits contacts entre le corps de l'auteure et la masse de matériaux. A cet égard, Friederike Mayröcker constitue un défi pour la critique littéraire aussi bien que pour la théorie moderne d'archivage. Aurélie LE NEE Friederike Mayröcker et le surréalisme selon André Breton Friederike Mayröcker's work has often been defined as "surreal", even if the signification of the adjective remains vague. This paper tries to clarify this concept by referring to Breton's Theorization of Surrealism in the two manifestoes, and to highlight Friederike Mayröcker's relation to this movement. The confrontation of Breton's manifestoes with extracts from Mayröcker's Magische Blätter and Gesammelte Gedichte leads to an analysis of keywords of Surrealism such as madness, dream, psychic automatism, association of ideas, magic, surreality, and reveals not only similarities, but also important differences in Breton's and Friederike Mayröcker's conception and practice of their art. Friederike Mayröckers Werk wird oft als "surreal" bezeichnet, wobei die Bedeutung des Adjektivs vage bleibt. Der vorliegende Artikel versucht, den Begriff zu präzisieren, indem er sich auf Bretons Theoretisierung des Surrealismus in den beiden Manifesten bezieht, und Friederike Mayröckers Verhältnis zu dieser Strömung hervorzuheben. Die Gegenüberstellung der Manifeste Bretons mit Auszügen aus den Magischen Blättern und Gesammelten Gedichten Mayröckers führt zu einer Analyse von Kernbegriffen des Surrealismus wie Wahnsinn, Traum, automatischem Schreiben, Ideenassoziation, Magie, Surrealität, und bringt mehrere Ähnlichkeiten, aber auch wichtige Unterschiede zwischen Bretons und Friederike Mayröckers Kunstauffassung und -praxis ans Licht. Michael HAMMERSCHMID Stilleben. Reflexionen zur Ding-, Schreib- und Sprachwahrnehmung bei Friederike Mayröcker und mit Francis Ponge My essay focuses on the thing (Ding) as an entity (or thing itself) which crosses Friederike Mayröcker's work and is questioned deeply in "Stilleben" (1991) where Friederike Mayröcker refers to art and art history as well as to the status of language, writing, the book and the perception and creation of these entities. As a referring point the research of Francis Ponge in the field of things and their "visualization" in language helped a lot to open a space by comparing the poetics of these two great poets. The formulation of six thesis to Friederike Mayröcker's "Stilleben" tries to outline six views that interact with each other, so that the question of how we see things and their relation to language and what literature can thereby show us could be traced out more clearly. 1) The thing of "Stilleben" is the book, 2) The thing "book" is dissolved, 3) The image of "Stilleben" is the thing, 4) The thing must be created, 5) The "I" is a subject-object, 6) The thing is not the thing, but the poetic. Mon article se concentre sur la chose (Ding), comprise comme une entité (ou chose en soi) qui traverse l'oeuvre de Friederike Mayröcker et est interrogée de manière approfondie dans Stilleben (1991), ouvrage dans lequel Friederike Mayröcker se refère à l'art et à l'histoire de l'art aussi bien qu'au statut du langage, rattachant le livre, la perception et la création à ces entités. Prises comme point de référence, les recherches de Francis Ponge dans le domaine des choses et de leur "visualisation" dans le langage ont contribué à une comparaison entre les poétiques de ces deux grands auteurs. La formulation de six thèses sur Stilleben de Friederike Mayröcker tente d'esquisser six postulats qui interagissent les uns les autres de telle sorte que l'on peut cerner de manière plus précise la question de savoir comment nous percevons les choses et leur relation au langage et ce que la littérature peut nous montrer dans ce cas. 1) La chose de Stilleben est le livre, 2) La chose "livre" est dissoute, 3) L'image de Stilleben est la chose, 4) La chose doit être créée, 5) Le "je" est un sujet-objet, 6) La chose n'est pas la chose, mais la poétique. Françoise LARTILLOT Lire le poststructuralisme en poète. Résistance tropologique de Friederike Mayröcker dans les étu-des (2013) In études, Mayröcker's art establishes itself once again in a remarkable way with the specific use of French verbal and cultural fragments which enhance Mayröcker's tropological style. It reminds certainly of post-structuralist figurality (which is itself a result of the renewed interpretation of Symbolism), but it is combined with a sensitive and sensuous fabric : with this hybridization, Mayröcker fits into this tradition in an original way, and she resists the scourges of the contemporary era. In études behauptet sich Mayröckers Kunst durch den Einsatz von französischen Sprach- und Kulturfragmenten erneut auf beeindruckende Weise. Der darin aufscheinende tropologische Schreibduktus erinnert zwar an die poststrukturalistische Figuralität (als Ergebnis einer erneuten Deutung des Symbolismus), ist bei Mayröcker jedoch sinnlich und sensibel unterwandert : durch diese Anverwandlung reiht sich Mayröcker eigenwillig in diese Tradition ein und leistet Widerstand gegen die Plagen der kontemporären Zeit. Valérie BAUMANN "Tous frères (de) Grimm" , Jacques et Jean. Place du nom dans l'écriture de Friederike Mayröcker This paper proposes a close reading of a passage from Friederike Mayröcker's text entitled vom Umhalsen der Sperlingswand, oder 1 Schumannwahnsinn. This analysis will explain how the proper noun lost its raison d'être in Mayröcker's writing (particularly in this very text of poetic prose). The issue of "the monolingualism of the other" (Derrida) is confronted with a perception of things which discerns meaning as "point of flight of jouissance" (Barthes/Nancy). Diese Lektüre untersucht in der Weise vom close reading einen Auszug aus Friederike Mayröckers vom Umhalsen der Sperlingswand, oder 1 Schumannwahnsinn. Der Kommentar verdeutlicht, wie der Name (Eigenname) im Verfall liegt, was den Schreibgestus des "Schumannwahnsinns" anbelangt. Die nachvollziehbare Herausforderung vom "Monolinguismus des Anderen" (Derrida) bildet allerdings die Spannung zum Wahrhaben des Sinnes als "Fluchtpunktes der sinnlichen Lusterfahrung" (Barthes/Nancy). Andrei CORBEA-HOISIE Paul Celan Student an der Sorbonne The paper represents the first biographical synthesis dedicated to the university studies of the young Paul Celan, registered at Sorbonne immediately after his arrival in Paris in the summer of 1945, that is more than half of year after he had left Romania. The path towards obtaining the degree in "humanities" and his intentions to elaborate a PhD-thesis are placed in the larger context of his efforts to integrate himself in the French society on the one hand and in the context of his efforts to establish himself as a German-speaking poet, on the other. We exploit here a number of unpublished documentary materials from the French archive, as well as a number of interviews, again unpublished, that we took between 1998 and 2000 with a number of persons close at that time to Paul Celan. Cette étude est une première synthèse biographique consacrée aux études universitaires du jeune Paul Celan, qui s'est fait inscrire à la Sorbonne dès son arrivée à Paris pendant l'été 1948, plus de six mois après avoir quitté la Roumanie. Le trajet sur lequel il s'inscrivit pour l'obtention d'une maîtrise ès "Lettres" et son projet de thèse de doctorat sont placés dans le contexte plus large de son désir de s'intégrer à la société française mais aussi de s'affirmer en tant que poète de langue allemande. Cette étude exploite toute une série de documents inédits des archives françaises ainsi que des interviews, elles aussi inédites, que l'auteur a réalisées entre 1998 et 2000 auprès de personnalités qui faisaient partie à cette époque du cercle des proches de Paul Celan. Laurent DEDRYVERE Les guerres du Schleswig-Holstein, lieu de mémoire nationaliste dans l'Allemagne wilhelminienne The present paper deals with German nationalist "lieux de mémoire" (sites of memory) related to the Schleswig-Holstein wars (1848-1851 and 1864) in the German Empire. Eight historical novels, published between 1881 and 1914, were used as primary sources for this article. These books played an important part in the popula-rization of the historical arguments justifying the an-nexation of both duchies by Prussia. Most novels were written either while Köller was Oberpräsident of the Prussian province of Schleswig-Holstein, or a little later, and they can only be understood in the light of the Germanization policy which was carried out in this province. In the case of Northern Schleswig, nationalist intellectuals were confronted with two difficulties. Firstly, even the champions of the German cause in Northern Schleswig spoke a Danish dialect as their mother tongue. Secondly, individual members of one and the same family sometimes declared their support for different national camps. So neither the mother tongue and the national-political opinions, nor the "lineage" and the national-political opinions could be automatically equated. Most authors payed attention to the national peculiarities of Northern Schleswig in their work, whilst at the same time supporting the Germanization policy. The detour via the German history allowed a legitimation of the Köllerian politics. Some radical völkisch novelists apparently promoted a German-Danish reconciliation. But this was not aimed at the "real" Danish speakers. An imagined union of all Germanic peoples was at stake, not the political rights of an ethnic minority. Der vorliegende Artikel untersucht die deutschen nationalistischen Erinnerungsorte der beiden schleswig-holsteinischen Kriege (1848-1851 und 1864) im Deutschen Kaiserreich. Als Quelle dienen acht historische Romane, die zwischen 1881 und 1914 veröffentlicht wurden. Eine wesentliche Funktion dieser Werke bestand darin, historische Argumente für einen Verzicht Dänemarks auf die Herzogtümer und für ihre Abtretung an Preußen in populärer Form anzuführen. Die meisten Romane wurden während Köllers Oberpräsidentschaft in Schleswig-Holstein oder kurz danach verfasst und sind nur vor dem Hintergrund der Germanisierungspolitik in Nordschleswig zu verstehen. Die nationalistischen Intellektuellen waren im Falle Nordschleswigs mit zwei Schwierigkeiten konfrontiert. Erstens hatten selbst die Vorkämpfer der deutschen Sache in Nordschleswig einen dänischen Dialekt als Muttersprache. Zweitens bekannten sich manchmal Mitglieder ein und derselben Familie zu unterschiedlichen nationalen Lagern. Es gab also weder zwischen Muttersprache und national-politischer Gesinnung noch zwischen "Abstammung" und national-politischer Gesinnung eine systematische Korrelation. Die meisten Verfasser beachten in ihren Werken die nationalen Besonderheiten Schleswigs, sprechen sich aber gleichzeitig für die Germanisierungspolitik aus. Der Umweg über die jüngste deutsche Geschichte dient also der Legitimierung der Köllerschen Politik. Manche radikal völkischen Schriftsteller treten für eine deutsch-dänische Versöhnung ein. In keinem Fall sind aber die wirklichen Dänischsprachigen gemeint. Es geht um ein erträumtes Bündnis aller Germanen, nicht um die politischen Rechte einer ethnischen Minderheit.

09/2015