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Littérature étrangère

Un hiver aux Canaries

Jori Nyman, patron de chantier naval en faillite et à la retraite, dirige d'une main de fer la paroisse finlandaise de Gran Canaria, assisté de Mikko, son homme à tout faire, et d'une jeune femme de ménage africaine prénommée Dior. Ce qui s'apparente à un paradis ensoleillé se révèle n'être que le théâtre des désillusions. Chacun s'y confronte à ses désirs, plein d'espoir et d'idéaux : tandis que Mikko rêve de devenir un grand designer, Nyman croit quant à lui pouvoir oublier sa femme alcoolique avec Dior. Seulement pour la Malienne, qui ne voit en Nyman qu'un vieillard croupissant, et pour les Africains parvenus à accoster sur l'île dans des embarcations de fortune, Gran Canaria constitue une tout autre échappatoire : un premier pas vers l'Europe. Aux aspirations des uns se mêle l'élan de liberté des autres sans pouvoir jamais se comprendre. Riikka Ala-Harja dépeint avec précision et justesse l'envers du décor de cette île touristique mondialement connue, où il apparaît finalement impossible d'accéder au bonheur. L'enfer personnel de chacun des personnages est omniprésent, et on retrouve comme partout ailleurs la haine, l'égocentrisme, les suspicions et les regrets. En arrière-plan les inévitables vacanciers allongés sur la plage fuient l'hiver nordique : pour eux aussi l'île ne représente qu'un moyen d'évasion, d'un autre genre, mais tout aussi vain.

11/2012

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Critique littéraire

Postures postcoloniales. Domaines africains et antillais

Qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore, les études postcoloniales, issues du monde anglophone, font désormais partie de notre horizon critique. Nous n'en sommes donc plus au stade où il faudrait encore et toujours les acclimater en France et dans le domaine francophone. Les auteurs de ce volume en prennent résolument acte et, en se fondant sur la vitalité des créations qu'elles ont eues pour objet, ils interrogent les postures, intellectuelles ou littéraires, que les littératures et les études postcoloniales ont rendu possibles. Dans leur vocation politique et pluridisciplinaire, les productions postcoloniales ont en effet contesté les rapports de force et les hiérarchies qui ordonnaient habituellement les champs du savoir et de la littérature, en étroit lien avec l'exercice ou l'héritage des dominations coloniales. Auteurs et penseurs postcoloniaux ont ainsi pris position contre un ordre dominant du discours. Mais les manières dont ils ont accompli ce geste créateur et critique constituent autant de postures, qui ont elles-mêmes une histoire et une mémoire. Comment se déclinent-elles ? Quels sont leurs modèles ? Quels sont ceux qui les incarnent aujourd'hui dans le monde francophone ? Centré sur les domaines africains et antillais, l'ouvrage propose un premier tour d'horizon en se concentrant sur certaines pratiques (l'autobiographie, l'essai, le roman, le théâtre etc.) et sur certaines figures majeures du postcolonialisme littéraire et philosophique (Valentin-Yves Mudimbe, Aimé Césaire, Edouard Glissant etc.).

12/2012

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Petits classiques parascolaire

Médée. Suivi d'une anthologie sur le mythe de Médée

La première tragédie de Corneille, suivie d'une anthologie sur le mythe de Médée, d'Euripide à Anouilh. Édition annotée, avec un dossier pour les lycéens. La tragédie de Corneille abandonnée et trompée par Jason qu'elle aime encore, Médée découvre que le père de ses enfants va épouser Créuse. Hors d'elle, la femme répudiée décide de se venger en tuant ses propres enfants.Cette première tragédie de Corneille reprend l'histoire de Médée, en mettant l'accent sur le destin d'une femme détruite par la passion et gagnée par la folie meurtrière.... suivie d'une anthologie sur le mythe de Médée. L'anthologie retrace l'histoire des réécritures du mythe de Médée de l'Antiquité à nos jours. Elle s'attache à souligner les différentes variations intervenues depuis la Médée antique et présente successivement : la Médée gothique et lyrique, la Médée du théâtre symboliste et la Médée contemporaine. Avec un dossier critique comprenant toutes les ressources utiles au lycéen pour étudier l'oeuvre : des repères historiques et biographiques ; des fiches sur les principaux axes de lecture de l'oeuvre ; deux groupements de textes thématiques ; des documents iconographiques en couleurs et des lectures d'images ; des sujets de type bac pour l'écrit et pour l'oral. En accès gratuit pour les enseignants, il propose une séquence de cours sur l'oeuvre et les corrigés des sujets de type bac.

04/2013

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Critique littéraire

Pascal Quignard. La voix de la danse

Au mois de novembre 2010, Pascal Quignard et la danseuse de butô Carlotta Ikeda ont créé la pièce Medea, sur la scène du Théâtre Molière, à Bordeaux. Cette rencontre de la danse et de la littérature était-elle donc marquée du sceau de l'inéluctable Oui, parce que la danse est au coeur de l'oeuvre de Pascal Quignard, depuis toujours, et elle éclaire indirectement le sens de ses collaborations multiples, avec des peintres, des musiciens, des comédiens. Affirmer la nécessité esthétique et logique de cet événement peut cependant surprendre car, dans le premier temps de l'oeuvre, le corps et sa danse n'apparaissaient guère. Pourtant, quand je l'interrogeais à ce sujet dans les entretiens que nous avons menés ensemble en 2000, il répondit ceci : "La danse est un art, bien sûr. J'en parle très souvent, quoi que vous en disiez, sous la forme du corps humain tournant la tête, tombant les bras levés, versant en arrière". Cette réponse m'a laissée songeuse. Je n'avais pas lu la danse dans son oeuvre, et c'est cette erreur de lecture - ou cette myopie - que l'écriture du présent essai a voulu corriger. Aussi ai-je souhaité lire ici ce que je n'avais pas lu, comprendre ce que je n'avais pas compris, en retraçant l'histoire de cette présence, à la fois fantomatique et réelle, du corps et de sa danse dans l'oeuvre.

02/2013

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Littérature française

Voyage aux Etats et Empires de la Lune

Savinien Cyrano (1619-1655), né à Paris, passe sa prime jeunesse au château de Mauvières dans la vallée de Chevreuse au sud de la capitale, dont dépend une terre du nom de Bergerac, qu'il ajoutera au sien plus tard ; collégien au Quartier Latin, cadet à la Compagnie des Gardes, rendu à la vie civile après une blessure reçue au siège d'Arras, introduit dans la société des beaux esprits parisiens, ami de Scarron, admirateur et élève de Gassendi, "libertin" qui se moque des choses saintes, bretteur qui se bat pour sauver des spadassins l'épigrammatiste Linières, célibataire qui se tient à l'écart des femmes, à cause d'un nez disgracieux, et peut-être aussi, du fait d'un dangereux penchant, auteur en vers et en prose, qui écrit La Mort d'Agrippine pour le théâtre, la Lettre contre un gros homme, où il s'en prend à l'acteur Montfleury, et les Etats et Empires de la lune, où il est un pionnier de la science-fiction et de la libre pensée, il meurt à trente-six ans, ayant reçu sur la tête une pièce de bois, soigné corps et âme jusqu'au bout par sa pieuse cousine Madeleine Robineau ; son ami Le Bret publie ses oeuvres posthumes, y compris les Etats et Empires de la Lune en version expurgée ; oublié car inclassable, il est redécouvert par Charles Nodier à l'aube du romantisme et immortalisé à la veille du 20e siècle par Edmond Rostand.

10/2012

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Théâtre

Isaac assassiné

Dix patients, hospitalisés dans un centre pour personnes atteintes d'un syndrome de stress post-traumatique, vont interpréter les rôles d'une pièce qu'ils ont écrite dans le cadre d'un projet thérapeutique. Victimes de guerre ou d'attentat, certains sont aveugles, amputés, brûlés, tous souffrent de graves séquelles psychiques. La pièce rejoue la situation d'Israël lors de l'assassinat de son Premier ministre, un événement qui a fait éclater au grand jour les contradictions de la société israélienne, ses hantises et ses pathologies souterraines. Les mêmes tensions parcourent la petite communauté des malades qui ne cessent de réagir à ce qu'ils mettent en scène et d'interrompre la représentation, elle-même perturbée par l'annonce d'une action militaire quelque part dans le pays. Motti Lerner, auteur israélien de pièces de théâtre et de scénarios pour le cinéma et la télévision, écrit ici une "fiction d'histoire" criante de vérité. Son procédé de mise en abyme, inspiré du chef-d'oeuvre de Peter Weiss Murat- Sade, permet une mise à distance des traumatismes individuels et collectifs. L'auteur propose une analyse au scalpel des mécanismes au fondement de la guerre et de la folie meurtrière, révélant le terreau sur lequel fleurissent le fanatisme, le rejet de l'autre et tous les intégrismes. Dans la traduction exigeante de Jacqueline Carnaud, cette pièce universelle parvient à nous toucher par une écriture efficace et rigoureusement documentée.

06/2012

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BD tout public

Nos guerres

Roman graphique choral, Nos guerres fait entendre un ensemble de voix écrasées par la guerre industrielle et moderne, une guerre jamais nommée précisément, mais proche de la Première Guerre Mondiale. Dix récits se succèdent, d'une grande diversité de points de vue, qui tous réduisent à néant les illusions sur l'héroisme guerrier : de l'officier aristocrate contraint à des actes qui lui répugnent au troufion perdu dans le labyrinthe des tranchées en passant par le paysan pris en tenaille par tes champs de bataille, c'est toute l'absurdité cruelle de ta guerre qui s'exprime dans ces courts récits. Chaque histoire est dessinée et mise en page différemment, en adéquation avec le discours, le niveau social, les références picturales que le texte peut évoquer. Le traitement graphique fait référence tantôt aux avant-gardes, tantôt au dessin de presse ou aux débuts de la bande dessinée, mixés parfois avec des éléments beaucoup plus modernes. Cette vision kaléidoscopique évite tout manichéisme, et affronte au contraire la question de l'ambiguité du rapport des hommes (et des femmes) à la guerre. Intelligent, complexe, nuancé, le livre s'ouvre sur un prologue narratif, qui donne ta parole à un vieil homme riche, mutilé, partisan artiste de la guerre. On peut supposer que l'esprit tourmenté de ce personnage désagréable constitue le théâtre où se déroulent les dix récits. Un album très original, d'une grande virtuosité graphique.

10/2010

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Romans historiques

Stella

Environs de l'an mil : isolés les uns des autres, les peuples des cinq continents ont développé des civilisations extrêmement diverses. C'est alors qu'une étoile surgit dans le ciel. Partout, les hommes se montrent fascinés par ce dérèglement céleste, mais chaque ethnie l'interprète à sa manière. En Asie, où l'on estime qu'il annonce une réalisation exceptionnelle, le savant chinois Su Sung se lance dans un projet hallucinant, à la mesure de la formidable culture des Song. En Europe, alors en plein obscurantisme, le juif Bar Jéquthiel entreprend, depuis sa terre normande, un voyage à couper le souffle jusqu'à Rome. En Amérique, les Mayas, sidérés par l'incroyable coïncidence calendaire entre l'étoile et leur Nouvel An, envoient le grand-prêtre Muluc au fond de la jungle à la recherche de leurs origines, inconscients du coup de théâtre inouï qui l'attend. En Australie, l'astre nouveau incite Koorong, l'homme-médecine, à chasser des millions de papillons, perpétuant les moeurs étonnantes ; poétiques et écologiques des aborigènes, inchangées depuis cinquante mille ans. En Afrique, sur les bords du Nil, le calife Hakim, maître du resplendissant empire fatimide, fou d'astrologie, va contribuer à son insu à l'une des grandes oeuvres littéraires de l'humanité. Parfois légende, souvent histoire, Stella nous offre une plongée pleine de vie, de fureur, d'ardeur, de couleur, de saveur, de surprises dans le monde obscur et disparate de l'an mil.

03/2010

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Littérature française

La maison de thé

Jacques Tournier a demandé à Hugo, un enfant de six ans attentif et curieux, de faire avec lui un voyage immobile. Ses questions sur ses souvenirs, ses rencontres, lui ont permis de mesurer ce qui sépare celui qui a presque fini de vivre de celui qui commence à peine. " C'est mon professeur d'innocence et je m'enterre dans sa mémoire. " La maison de thé est la dernière étape d'un parcours de vie, un lieu de paix où l'on se repose avant de se diriger sereinement vers le tombeau. Jacques Tournier s'y est attardé longtemps et a vu certaines images de son passé traverser les portants de toile, d'un mot à un autre, sans ordre chronologique, selon les caprices de sa mémoire. Il a revu ceux qui l'ont accompagné un temps. Des gens de théâtre : Gérard Philipe, Yvonne Printemps et Pierre Fresnay, Suzanne Flon. Il a réentendu le piano de Barbara, regardé de nouveau les toiles de Carpaccio, celles de Toulouse-Lautrec et celles de Chardin, retrouvé à travers la musique de Chopin, George Sand et Nohant, et la voix de Pauline Viardot qui l'ont entraîné vers d'autres voix de femmes. Mais aussi deux écrivains qu'il a découverts mot à mot, en les traduisant : Carson McCullers et Fitzgerald. Une vie de rencontres et de curiosités, celle d'une âme sensible au cœur de son époque.

03/2011

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Littérature française

Démon

Quelles furent les dernières pensées de Franz et Elena? C'est la question qui obsède Pierre, après que son père, Lev Rotko, lui a raconté un soir de novembre 2001 ce qu'il lui avait obstinément caché durant des années : le destin de ses parents, Franz et Elena, des Juifs russes assassinés par les nazis, son exil en 1953, et tous les malheurs communs aux êtres pris dans la tourmente de la guerre. Pour Pierre, cette révélation est comme une déflagration : la guerre, qu'il connaît bien pour avoir sillonné, en tant que grand reporter, l'Afrique de l'Ouest, fait cette fois effraction dans son histoire intime. II veut vraiment connaître Franz et Elena? Alors il lui faut éprouver la vie avec la peur, la vie avec la mort. Du jour au lendemain, Pierre part pour Grozny, qui se révèle tragiquement parfaite pour faire l'expérience de l'abandon. Et Démon est le roman de cette expérience. Dans ce livre au souffle épique défilent tour à tour le massacre des Juifs d'Ukraine, la mort de Staline, l'attaque des Twin Towers vue par Poutine, un attentat meurtrier dans un théâtre de Moscou. Thierry Hesse transforme notre actualité en histoires. En mettant en scène des dizaines de personnages, de lieux, d'époques, il nous prouve qu'il sait aussi transformer notre Histoire en roman, comme avant lui Tolstoï ou Vassili Grossman.

08/2009

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Histoire de France

Ecrire sous l'Occupation. Du non-consentement à la Résistance, France-Belgique-Pologne 1940-1945

Qu'est-ce qui pousse des hommes et des femmes à écrire pour dire leur "mal vivre" sur un sol occupé ? La première originalité de cet ouvrage est de répondre à cette question en élargissant le plus possible le champ d'investigation. Ont été pris en considération les différents types d'écrits - publics, intimes, clandestins, dans ou hors du champ littéraire - qui manifestèrent en France, entre 1940 et 1945, un refus de la résignation et de la passivité face à l'occupation et incarnèrent tout l'éventail des comportements allant "du non-consentement à la résistance". A cet objectif ambitieux correspond une approche interdisciplinaire inédite qui combine analyses littéraires et historiennes, ainsi qu'une dimension comparatiste : les cas belge et polonais ont permis de mesurer les effets des variations des conditions d'occupation et des contextes culturels nationaux. L'ouvrage s'organise autour de cinq axes : l'écriture intime, l'écriture clandestine (presse, tracts, chants des maquis), les formes littéraires (poésie, théâtre, roman), les modalités de l'engagement chez les écrivains, l'écriture face à la persécution et à la répression (journaux et correspondances de Juifs, graffitis de détenus, lettres de condamnés à mort). Que ces contributions traitent de genres, d'auteurs ou d'oeuvres, deux questions principales les parcourent. Quelles fonctions remplissent ces écrits : conceptualiser, agir, affirmer une identité ? Quelles mutations surviennent en période d'occupation, en fonction des différents régimes d'écriture : journalistique ou littéraire, testimonial ou fictionnel, à visée intime ou publique ?

09/2011

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Littérature française

Contes et légendes du Rhin

A tous ceux qui pensent que le Rhin n'est qu'une frontière, un enjeu politique ou le théâtre de sanglantes batailles, Claude Peitz répond qu'il préfère considérer le Rhin comme trait d'union entre les peuples et les cultures, un fleuve aimé des voyageurs, des pèlerins et des penseurs. De même, certains ne voient dans le Rhin qu'une autoroute à péniches aux flots canalisés, aux rives urbanisées et industrialisées. L'auteur privilégie le courant indomptable qui, des Alpes à la mer du Nord, n'a cessé d'inspirer les musiciens, les peintres et les poètes. Aucun fleuve au monde n'a engendré autant de contes et de légendes. Mais s'il est loin le temps où les châteaux forts retentissaient du cliquetis des armes, si les nymphes ne charment plus les bateliers de leurs chants mélodieux, si les gnomes et les nains ne peuplent plus le royaume des Nibelungen, si les dragons sont définitivement vaincus, la magie continue et a de quoi fasciner le lecteur. Car si les vallées alpestres comme les dunes du plat pays, si les coteaux couverts de vignobles et couronnés de ruines romantiques, si les événements historiques, tragiques ou cocasses ont créé des mythes et inventé des épopées, la vallée du Rhin est aussi le berceau d'une Europe nouvelle, d'une Europe apaisée qui puise dans ces récits légendaires la richesse de ses diversités.

10/2009

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Littérature étrangère

Absolution

L'Islandais Peter Peterson, émigré jeune aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, arrive à l'automne de sa vie. Après deux mariages malheureux - ses enfants sont " la preuve vivante d'une erreur " - il habite New York dans un luxueux appartement avec pour compagne, domestique et secrétaire dévouée une jeune Cambodgienne, et se définit lui-même comme un capitaine d'industrie et esthète dégénéré. Peter Peterson est torturé par le cauchemar récurrent d'un crime passionnel qu'il aurait commis cinquante ans plus tôt par dépit amoureux, un crime qui a eu une influence décisive sur son existence entière. Sur le tard, il décide d'écrire ses Mémoires, sorte de confession qui relate son enfance paisible dans une famille bourgeoise de Reykjavik, ses années d'étudiant au Danemark sous l'occupation nazie et son impitoyable ascension d'homme d'affaires immigré à New York. Le récit sans indulgence reflète sa paranoïa, son sens de la manipulation, son orgueil, son cynisme insensé et son humour désabusé. Ces Mémoires, rédigés en islandais sont traduits en anglais par un compatriote de Peterson après la mort de ce dernier. Au fil des pages, le traducteur est fasciné par ce personnage hors du commun auquel il s'identifie en l'imprégnant de sa propre sensibilité, et dont " le petit crime " sera révélé par un incroyable coup de théâtre. Absolution est une brillante anatomie de l'obsession du désir et de l'illusion.

09/1996

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Critique littéraire

Dire le vers. Court traité à l'intention des acteurs et des amateurs d'alexandrins

Un vers n'est rien s'il n'est pas dit. D'où l'importance générale de chaque sujet parlant ; d'où l'importance particulière des acteurs et du vers de théâtre. Cela est vrai partout, mais singulièrement en français, où le vers de la tragédie est aussi celui de l'épopée et de la lyrique : l'alexandrin, clé de toute poésie depuis Ronsard jusqu'à Rimbaud. Encore faut-il qu'il soit dit comme il doit l'être. Mais, bien dire un vers, cela ne relève ni de l'humeur du moment ni de recettes artisanales. La psychologie n'y suffit pas, ni la fidélité aux traditions corporatives. L'essentiel recours est tout autre : c'est la langue prise en elle-même et pour elle-même. Or, les lois de la langue française sont mieux connues aujourd'hui qu'elles ne l'étaient naguère encore ; la science du langage en a proposé des formulations claires : elles serviront l'art de dire. Moyennant les lois de la langue, toutes simples et faciles, et moyennant les règles du vers qui s'en déduisent simplement et facilement, chacun saura, pour peu qu'il le souhaite, comment il doit manier chaque alexandrin qui se proposerait. Il lui appartiendra de régler sa voix et son souffle sur ce qui est ainsi requis. Enfin, il pourra dire, c'est-à-dire entendre et faire entendre le vers - ce qui est un plaisir.

02/1987

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Ethnologie

Praga magica. Voyage initiatique à Prague

Livre baroque sur Prague, ville labyrinthe et carrefour de l'Europe, résidence au XVIe siècle du roi de Bohême et de Hongrie, maître de l'Autriche et empereur romain, témoignage d'un illustre passé et d'une résistance souterraine à l'oppression, cet essai d'anthropologie culturelle tient du voyage initiatique. Avec un humaniste exceptionnel, Angelo Ripellino, le lecteur ébloui entretient une brillante conversation littéraire et historique. Dans cette capitale mythique de l'Europe centrale se côtoient et s'interpénètrent trois courants de pensée : tchèque, allemand et juif hassidique, en une référence pragoise au démonisme. L'ambiguïté de cette ville musée réside dans son combat séculaire pour défendre une identité nationale complexe. Ville de théâtre et de musique, elle a reçu Mozart. L'œuvre de Kafka ne peut être dissociée de la vieille cité. La personnalité d'un des plus grands écrivains du siècle fait la trame de Praga magica. Hasek, Rilke, Apollinaire, Tichy, l'astrologie, le golem de Rabbi Löw, le docteur Faust, les soleils nocturnes, les chattes murmurant dans la nuit, le célèbre et mystérieux quartier juif : dans un savant itinéraire, le lecteur découvre les arcanes d'une histoire tourmentée que traversent les œuvres majeures de la pensée européenne. Ce livre est le premier " Terre Humaine " qui se consacre, dans la tradition du célèbre voyage de Goethe en Italie, à une des villes phares de la civilisation occidentale et qui l'étudie comme une société humaine.

02/2005

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Policiers

LA VINGT-HUITIEME ENIGMA

Lors d'une expérience malheureuse, une fusée V-2 s'écrase en Suède. Les Anglais se rendent compte à quel point il est important, pour que le débarquement, déjà prévu, soit réussi, de connaître les dispositions secrètes prises par l'Allemagne. Les services anglais du général Bodley vont envoyer un redoutable voleur surnommé " le Baron " s'emparer d'une machine Enigma qui seule permet de décrypter les messages codés allemands. Mais le Baron, parachuté en France, joue de malheur. Les réseaux de résistants qui doivent le prendre en charge sont, chaque fois, démantelés. Les Allemands savent désormais le but que poursuit le Baron, la lutte se circonscrit entre celui-ci et les services secrets allemands, pleine de péripéties et de suspense. D'autres facteurs _ attentats, amours _ entrent en jeu sans rompre le fil de l'action. Après de multiples aléas, le Baron retourne en Angleterre avouer son échec. Mais en est-ce un ? Le coup de théâtre qui termine ce roman est une trouvaille aussi astucieuse qu'inattendue. L'auteur : Michel Bar Zohar, né en 1938, docteur ès sciences politiques de l'université de Paris, enseigne à l'université de Haïfa. Sergent parachutiste au cours de la guerre des Six Jours, il fit partie au cours de la guerre de Kippour du commando qui établit la tête de pont israélienne sur le canal de Suez. Il a été chef du service de presse du général Dayan au ministère israélien de la Défense.

04/1978

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Policiers

Les salauds devront payer

Wollaing, entre Douai et Valenciennes, est une de ces petites villes du Nord minées par le chômage. Le docteur Antoine Vanderbeken soigne gratuitement certains de ses patients. Moins charitable, Freddie Wallet fait dans la récupération musclée de dettes pour le compte d'un organisme de crédit illégal. Alors, quand Pauline Leroy, une jeune toxicomane, que Vanderbeken a prise sous son aile et qui doit de l'argent à Wallet, est assassinée, les habitants laissent libre cours à leur colère. Wallet est le coupable désigné et ce salaud doit payer. Et avec lui tous les salauds. Car derrière le meurtre de Pauline, le commandant Erik Buchmeyer et le lieutenant Saliha Bouazem vont découvrir d'autres rancoeurs liées au passé industriel de la ville. Ici, tout le monde se souvient du temps où l'usine Berga employait près d'un millier d'ouvriers. L'époque du plein emploi et des grandes luttes syndicales. Le théâtre aussi de violents heurts et d'accidents dramatiques. Berga a fermé au début des années 80 et le site en friche est devenu la plaque tournante d'un important trafic de drogue. Du Nord- Pas-de-Calais à la Belgique, les ombres des crapules d'hier croisent peut-être celles des meurtriers d'aujourd'hui. Tantôt roman social à l'ambiance trouble, tantôt thriller psychologique haletant, Les Salauds vont payer est une machiavélique histoire de vengeance et de rédemption. Emmanuel Grand y confirme son habileté à échafauder des scénarios rythmés et efficaces.

01/2016

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Santé, diététique, beauté

Le cri de la mouette

" J'ai poussé des cris, beaucoup de cris. Parce que je voulais m'entendre et que les sons ne me revenaient pas. Mes appels ne voulaient rien dire pour mes parents. C'étaient, disaient-ils, des cris aigus d'oiseau de mer. Alors, ils m'ont surnommée la mouette. Et la mouette criait au-dessus d'un océan de bruits qu elle n'entendait pas, avec la sensation d'être enfermée derrière une énorme porte, qu'elle ne pouvait pas ouvrir pour se faire comprendre des autres. " Lorsque Emmanuelle a sept ans, elle découvre la langue des signes. Le monde s'ouvre enfin. Elle devient une petite fille rieuse et " bavarde ". A l'adolescence, pourtant, tout bascule. Aux désarrois de son âge s'ajoute la révolte de voir nier l'identité des sourds. Emmanuelle ne peut plus concilier l'univers des entendants et le sien. Elle se referme, dérive, se perd dans des expériences chaotiques. Mais, lucide et volontaire, elle réagit et choisit de se battre : elle réussit à passer son bac, lutte pour faire reconnaître les droits des trois millions de sourds français, puis s'impose magistralement au théâtre dans Les Enfants du silence. Le Cri de la mouette est le témoignage d'une jeune fille qui, à vingt-deux ans, a déjà connu la solitude absolue, le doute et le désespoir, mais aussi le bonheur, la solidarité et la gloire.

09/1994

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Pléiades

Oeuvres. Tome 1

Andersen fut le premier surpris du succès de ses contes. Il se croyait avant tout poète, auteur dramatique, biographe de lui-même, romancier et « reporter ». S'il n'y a pas lieu de tirer sa poésie et son théâtre de l'oubli où ils ont sombré, le reste de son ouvre mérite un autre sort. Mais révèle-t-elle un autre Andersen ? Entre les contes et, d'autre part, l'autobiographie, les récits de voyage et les romans, thèmes et situations circulent. Un même principe partout : la ferveur, une même loi : dire et se dire. Andersen est une voix qui nous parle et expose (une histoire qui voulait être contée » (S. Lagerlöf). Pour lui, la vie (notamment la sienne, celle d'un ramoneur qui n'a pas eu de bergère mais qui croit en son étoile) est un eventyr, un conte. C'est fort de cette certitude qu'il décide (dans sa vingt-huitième année !) de raconter sa propre histoire, qu'il voit comme un destin. C'est sans souci de délivrer un message esthétique ou moral qu'il écrit des romans imprégnés de romantisme ou qu'il compose, le guide Baedeker à la main et l'oil aux aguets, les récits de voyage dans lesquels il croque sur le vif les spectacles curieux de l'Europe. Plutôt que les ouvres d'un autre Andersen, les textes présentés ici sont les continuations du Conte par d'autres moyens.

05/2005

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Sociologie

Les rebuts du monde. Figures du paria

Le paria est un mot voyageur extraordinairement révélateur. On le croit originaire de l'Inde, il y est inventé au XVIe siècle par des militaires, des missionnaires et des savants. Deux siècles plus tard, il en revient et se répand dans les espaces politiques et littéraires européens. Pour les philosophes des Lumières, les hiérarchies lointaines sont prétexte à fustiger les tyrannies d'ici. Le discours sur l'autre est un discours sur soi. Mais dans cet Occident qui se libère, l'émancipation ne vaut pas pour tous. Le paria ressurgit alors comme le laissé-pour-compte des droits humains récemment proclamés. Dans les discours et combats politiques, il représente tour à tour les esclaves, les " hommes de couleur libres ", les juifs, les femmes, le peuple, les prolétaires... Théâtre et littérature en propagent la représentation, il prend aussi les traits du poète ou de l'artiste maudit dont la marginalité est idéalisée. La culture romantique exalte sa sensibilité, le paria est ainsi grandi d'être proscrit, sans être libéré pour autant. Avec érudition et brio, passant de la littérature aux discours politiques et aux constructions théoriques (chez Max Weber, Georg Simmel ou Hannah Arendt notamment), Eleni Varikas retrace ces métamorphoses et suit ces figures qui, d'hier à aujourd'hui, disent les meurtrissures de tous les " rebuts du monde ". Chemin faisant, elle rappelle l'exigence toujours actuelle de ces parias rebelles qui, obstinément, réclament l'admission au rang de l'humanité de chaque individu particulier.

10/2007

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Cinéma

Di(s)gressions

" Je suis une rêveuse. " Tel pourrait bien être le fil conducteur du parcours de Micheline Presle. Elle fait sa première apparition devant la caméra à l'âge de quinze ans au côté de Charles Trenet. Avant la guerre, elle tourne ses deux premiers films en vedette, sous la direction de G.W. Pabst et Abel Gance : sa carrière est lancée. Dans les années quarante, de Falbalas au Diable au corps, elle devient l'une des actrices préférées du public, avant qu'un amour ne l'entraîne brusquement à Hollywood. À son retour en France, au début des années cinquante, sa carrière semble brisée. Cette cassure va pourtant marquer l'impulsion d'un nouvel élan : tourner la page du cinéma d'antan. Guidée par une insatiable curiosité, Micheline Presle est sollicitée par une nouvelle génération de réalisateurs, redevient l'une des comédiennes les plus populaires grâce aux Saintes chéries, alterne au théâtre succès et spectacles plus en marge avec Jean-Michel Ribes et Jérôme Savary, fréquente assidûment les salles obscures en perpétuelle quête de découvertes et communique à sa fille, Tonie Marshall, la fibre du cinéma. Cette conversation menée en zigzag, comme une constante digression, retrace le chemin atypique d'une actrice, couronnée par un César d'honneur en 2004, qui a traversé les époques sans jamais se quitter. Ce livre, né de la rencontre amicale avec un jeune écrivain, n'a d'autre prétention que de ressembler à celle qui y a imprimé sa voix.

01/2007

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Critique littéraire

George Sand. Les années Aurore

Descendant du maréchal de Saxe par son père et d'un oiselier parisien par sa mère, Aurore Dupin voit le jour à Paris le 1er juillet 1804. Trop tôt privée de la présence paternelle, la future George Sand partage son enfance entre sa mère et sa grand-mère, deux femmes qui ne s'aimeront jamais. Ces premières années sont jalonnées d'événements douloureux, avec la mort du petit frère, et d'images traumatisantes comme celles du Dos de Mayo lors d'un voyage en Espagne, en 1808. Mais c'est aussi la découverte de Nohant, où Aurore développe un amour des animaux et de la nature qui ne la quittera plus, et de fréquents séjours à Paris. C'est là, au couvent des Anglaises et sous l'œil vigilant d'une abbesse intrépide, que la jeune effrontée lie ses premières amitiés féminines, s'adonne au théâtre et... rencontre Dieu. En 1822, après, avoir éconduit nombre de prétendants, elle épouse François Dudevant dit Casimir, dont elle aura deux enfants. Loin de s'assagir, elle revendique son indépendance et au travers de ses liaisons, supposées ou avérées, et de sa collaboration avec Jules Sandeau, affiche son goût de la transgression et de la liberté. Des années de jeunesse tumultueuses où, de Paris à Nohant, se croisent précepteurs, archevêques, hommes politiques, journalistes et soupirants, préfigurant ce que sera la destinée de George, née le 2 mai 1832, date à laquelle s'achèvent ces Années Aurore.

02/2004

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Littérature française

Le sentier de l'ignorance

Dans le Maroc des montagnes arides du Rif, des villages isolés pétrifiés par le temps où les touristes ne vont pas, une enfant naît du mauvais côté - celui des filles, dont le destin est déjà écrit. Mais Rosenas, cette fille des montagnes et du vent, porte en elle un mauvais gène, celui de la différence, du recul et du refus, celui de l'insolence et de la révolte. Son histoire au Maroc sera courte mais indélébile, et les racines de son " mal incurable " se raffermiront à chaque retour au pays. La petite fille du Maroc deviendra le cauchemar de ses parents, du corps enseignant et de tous les bien-pensants de Mantes-la-Jolie. Elle y sera une très mauvaise élève, belliqueuse de surcroît, une idéaliste amoureuse de tous les plaisirs défendus, une excellente voleuse, une fugueuse inconsciente, mais, toujours, une idéaliste. Echappant par miracle à une vie déjà écrite à sa naissance, elle sera figurante et comédienne cachée dans une troupe de saltimbanques durant l'adolescence, militante, amoureuse prolifique mais déçue, épicurienne, enfin auteur et interprète de sa propre histoire avec une consécration tant attendue mais tellement éphémère. Ce roman, parfois onirique, souvent autobiographique, est avant tout un cri contre le poids des traditions et la tentation d'abdiquer, contre des systèmes aliénants, contre la petite mort induite par nos modes de vie. Comme dans un spectacle de théâtre, on sourit, on rit, on est surpris, ému, transporté, parfois même horrifié.

05/2008

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Critique littéraire

Mauriac-Claudel. Le désir et l'infini

Les 24, 25 et 26 octobre 2001, l'Association Internationale des amis de François Mauriac a organisé au palais du Luxembourg et à la Sorbonne un colloque sur Claudel et Mauriac dont ce livre réunit les Actes. Mauriac a, dès 1905, voué une grande admiration à l'oeuvre de Claudel, qu'il rencontra pour la première fois en 1911, après avoir publié son premier livre, Les Mains jointes. Par la suite, leur relation fut constante, malgré des désaccords politiques qui éclatèrent en 1937, lorsque Mauriac se rapprocha de la gauche, et des sensibilités religieuses différentes dans un commun christianisme. Mauriac appuya la candidature de Claudel à l'Académie française, et entretint avec lui une Correspondance qui, avec des intermittences, couvrit la période 1911-1954. " Il y a chez Claudel une religion du Père comme il y a chez Mauriac une religion du Fils ; la première est faite de l'envahissement de l'humain par le Divin ; la seconde de l'affleurement de l'humain à la surface du Divin ", écrit Jacques Julliard dans son Introduction. L'étude comparée des deux oeuvres permet de mieux comprendre cette double sensibilité, tout en mettant en valeur les lignes de force d'une poétique du christianisme autour de thèmes qui se retrouvent aussi bien dans le théâtre, la poésie ou les romans : le désir et l'infini, l'espérance et le renoncement, l'amour humain et l'amour divin, la recherche de la " vraie vie ", le salut et la grâce.

04/2004

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BD tout public

Quintett Tome 1 : Histoire de Dora Mars

En quelques mois, sur une base aérienne de la zone neutre de Macédoine, quatre destins vont basculer. Cherchant l'amour et découvrant de tout autres passions, deux femmes et deux hommes parviennent à un carrefour majeur de leur existence. Dora, Alban, Élias et Nafsika ne se sont jamais rencontrés avant cet automne 1916. A la demande des autorités, ils se retrouvent dans un "quintett" pour distraire Français et autochtones. Mais s'ils se croisent souvent, aucun d'entre eux n'a la même vision des événements. Ce qui pour l'un n'est qu'une anecdote à peine digne d'être mentionnée, constitue pour l'autre le tournant décisif de sa vie ; telle ombre du tableau, tout juste remarquée par celui-ci va obscurcir de façon tragique l'existence de celle-là. Et même les plus lucides sont incapables de saisir que les passages qu'ils interprètent appartiennent tous à la même partition... Dora Mars rêve de gloire et de prince charmant. Ce dernier prend bientôt la forme d'Armel, chevalier du ciel croisé dans une éphémère nuit de folie. Et lorsque le Théâtre aux Armées lui donne l'occasion d'aller chanter à Pavlos, là où s'illustre son héros, elle part, sacrifiant sa carrière au profit de l'amour. Mais dans cette base perdue des Balkans, rien ne se passe comme on s'y attendrait, et la belle romantique va devoir affronter périls et déconvenues.

08/2005

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Policiers

Les tribulations de l'expéditif

Après son étonnant ouvrage intitulé L'Expéditif, l'auteur que Michael Connelly n'hésite pas à qualifier de "digne successeur de Chandler" nous revient avec la suite des aventures dudit Expéditif, un certain Dick Henry, qui aide les gens à se sortir des situations les plus difficiles en usant de tous les moyens, radicaux et immoraux. Pourquoi donc le très riche et septuagénaire Art Lewis a-t-il coupé tout contact avec son ex-petite copine et strip-teaseuse Pussy Grace ? La question est d'une importance telle que Pussy elle-même, et l'Expéditif à qui elle a fait appel, n'hésitent pas à entrer chez lui déguisés en employés du gaz afin d'élucider le problème. Mais l'affaire tournant très vite au cauchemar, ils s'enfuient en laissant un Art Lewis tout ce qu'il y a de plus mort derrière eux. Ils s'attendent à une arrestation en règle lorsque, coup de théâtre, ils apprennent qu'Art Lewis a non seulement ressuscité, mais qu'il vient également de se marier et profite à plein de sa lune de miel. C'est un complot, c'est évident, et l'Expéditif n'est pas du genre à reculer quand il s'agit de faire la lumière sur ce qui se trame. L'enquête, on s'en doute, ne sera pas des plus tranquilles, mais le comique, le tragique et le loufoque seront évidemment et constamment de la partie.

03/2016

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Critique littéraire

La critique littéraire en France. Histoire et méthodes (1800-2000)

S'il y a une véritable légitimité à considérer que la critique littéraire des XIXe et XXe siècles constitue un ensemble qui mérite d'être cartographié pour lui-même, c'est que le terme de littérature, autour de 1800, vient supplanter celui de Belles-Lettres naguère ouvertes à un espace plus large que nos trois genres ; la poésie, le théâtre et le roman, et c'est aussi que, dans le même temps, disparaissent les Arts poétiques et leurs prescriptions : l'imitation des modèles maintenant a vécu, comme la mimèsis héritée d'Aristote, et la rhétorique dont le code contraignant bridait l'inventivité du Sujet est de plus en plus contestée. Par ailleurs, à côté de la parole que les écrivains eux-mêmes peuvent tenir sur la littérature, le développement de la presse, désormais, permet l'essor de la critique journalistique tandis que la refondation de l'Université au début du Premier Empire ouvre à un discours érudit qui va peu à peu gagner en rigueur et élaborer de véritables méthodes. Trois critiques se mettent en place qui permettent la constitution d'un savoir sur la littérature, mais un savoir où l'apport de chacune d'elles varie selon les époques : l'ambition de ce livre est ainsi de présenter doctrines et méthodes, de préciser le mouvement dans lequel elles se sont trouvées prises ou qu'elles ont initié, et de dégager les lignes de force qui ont traversé deux siècles de critique.

06/2016

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Musique, danse

Guide de l'opéra

Ce guide se présente comme une source inestimable d'informations sur tous les aspects du théâtre lyrique dans le monde entier, depuis ses origines jusqu'à nos jours. Organisés selon un ordre alphabétique, plus de quatre mille articles renseignent non seulement sur le contenu des oeuvres, les dates et les distributions des premières et grandes reprises, tant en France qu'à l'étranger, mais aussi - et le plus souvent en de larges développements - sur les compositeurs et les plus illustres chanteurs, chefs d'orchestre, librettistes, metteurs en scène, décorateurs présents ou passés, ainsi que sur la vie lyrique des pays et des grandes villes occidentales, les termes techniques, les styles et sur tous les sujets généraux liés à l'opéra et à son histoire. Ouvrage de référence par excellence, ce livre, premier du genre en France, constitue, par la diversité des domaines abordés, l'instrument indispensable à une véritable connaissance de l'univers et de la vie de l'art lyrique. Conçu par Harold Rosenthal (1917-1987), longtemps directeur de la revue anglaise Opera, et John Warrack, le Guide de l'Opéra, très célèbre dans les pays anglo-saxons, a été ici traduit, adapté, mis à jour et amplement enrichi par Roland Mancini et Jean-Jacques Rouveroux. C'est sous cette forme que le présent ouvrage a été traduit en italien sous le titre Dizionario enciclopédico d'ell opéra lirica. Ce guide a reçu le prix Kastner-Boursault de l'Académie des Beaux-Arts, 1988.

07/2008

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Théâtre

Orphée. suivi de Iris. Épilogue de "Mha ou le reniement"

Dans Orphée, SIGNE H est désemparé : malgré l'euphorie d'une technologie triomphante, tout est en crise dans le monde, et l'angoisse s'y étend. Il importe de parler aux nations. Mais comment les rendre attentives ? On fait appel à Orphée. Lui seul peut encore, comme autrefois, immobiliser la création, maîtriser les éléments, et nous forcer à écouter. Son salaire ? Qu'on lui rende Eurydice. Commencent alors les difficultés. Impossible solution, si ce n'est... ce cri. Le cri d'Eurydice. Dans Iris, IRIS et OENS se sont longtemps combattus, sans pour autant cesser de s'aimer. Les années ont passé, accablantes, pour l'un comme pour l'autre. Ils se retrouvent. Voici l'ultime rencontre du bien et du mal - ou du meilleur et du pire -, voire du tragique et du bouffon. L'édifice dramatique d'Etienne Rebaudengo comporte douze pièces majeures. Leur ensemble est une exhortation à célébrer, par un chant à la fois limpide et fervent, la grandeur du phénomène-vie sur notre planète. Un tel chant ne pouvait être confié qu'à la scène. Par le chatoiement du verbe et l'action des comédiens, le théâtre se trouve en mesure de vitaliser une culture planétaire dont le besoin se fait de jour en jour plus immédiat. Entreprise audacieuse et aujourd'hui unique, cet ensemble de douze chants affirme et consacre, par la scène, l'une des voies de l'originalité contemporaine.

10/1996

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Littérature étrangère

Vies nouvelles. La jeunesse d'Enrico Türmer dans ses lettres et sa prose

Janvier 1990 : au lendemain de la chute du mur de Berlin, Enrico Türmer, homme de théâtre et secrètement écrivain, se lance dans la vie active en participant à la création d'un nouveau journal. Sous la conduite de son omniprésent Méphisto, le baron von Barrista, le bel esprit fait preuve d'une volonté d'arriver jusque-là insoupçonnée. C'est de ces temps de rupture qu'il est question dans les lettres qu'Enrico Türmer écrit, durant le premier semestre 1990, à trois êtres aimés : sa sœur Véra, l'ami de jeunesse Johann et l'inaccessible Nicoletta. Tandis qu'il découvre le capitalisme et les aléas de la vie d'un homme d'affaires, Türmer déblaie les couches de sa vie antérieure, donnant par là même naissance à ce dont il avait si longtemps rêvé : le roman de sa vie, où se reflète l'histoire de l'époque. Le personnage contradictoire de Türmer devient ainsi l'allégorie de toute l'ambiguïté des vies anciennes... et des vies nouvelles. On retrouve ici le talent d'Ingo Schulze pour décrire jusque dans le moindre détail l'apparente banalité du quotidien, derrière laquelle peuvent surgir le fantastique, le mystère de l'existence, mais aussi la signification des grands bouleversements de l'histoire contemporaine. De nombreux critiques littéraires allemands ont salué dans Vies nouvelles le roman tant attendu du " tournant " des années 1989-1990, qui a vu l'implosion de la R.D.A. et l'unification allemande.

01/2008