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Musique, danse

S.t.e.e.l i. partition pour clarinette basse et piano préparé

Steel. Acier. Acier : alliage, mariage, symbole profond : celui de la transmutation d'un corps pur, le fer, en une matière infiniment ouverte à l'invention. Acier : les métaux m'ont toujours fascinés, car ils sont la mémoire du feu sous l'exercice de l'intelligence des mains de l'homme. Musique. Acier : présence du feu, son souffle, sa dynamique, son échelle de transformation du solide au liquide, jusqu'à l'évaporation de la matière soumises aux températures extrêmes. La note comme un événement, qu'il soit structure, geste, théâtre, mystère : sa naissance, sa vie, sa résonance, son déclin, son silence résultant. Acier : une histoire du feu. Acier : symbole du temps mouvant comme l'oscillation subtile ou violente d'une flamme. Incendier le temps. Refroidir le temps. Glacial et brûlant. Acier : métal transformé pour ouvrir l'écoute au monde halluciné des corps sonores vibrants tels des corps cristallins parcourus d'ondes, de flux d'énergies organiques : cloches, cordes métalliques du piano, cordes du quatuor, gongs, tam-tam, cymbale, vibraphone, bols tibétains, triangle, etc. Acier : le souffle fantasque et instable de la clarinette basse traversant le souffle des textures enflammées. Acier : le feu égal le souffle. Acier : symbole de la recherche d'une résistance, d'une fiabilité, d'un pouvoir de transformation du matériau, de sa capacité à générer des formes. Acier : ses vagues d'étincelles, ses angles tranchants, ses courbes d'extrêmes soyeuses textures, matières lissées, sablées, vitrifiées, ayant subies un polissage d'impacts innombrables d'atomes-notes, comme de fluctuantes et organiques effluves résonnantes. Acier : flamme et cristal. Acier : un chant. Acier. Steel : un parcours, en cinq volets, d'une poétique du feu. Philippe Schoeller

09/2016

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Dépendance

Histoires d'alcool. Peut-on en parler à son médecin ?

Troubles pathologiques, psychologiques, sexuels, sociaux, violences, délires, mort : vu du cabinet d'un généraliste, l'abus d'alcool demeure le premier fléau. Le livre vertigineux de l'autodestruction au quotidien qui révèle la face sombre de la réalité française aujourd'hui. A consommer sans modération. En France l'alcool coule à flot : on boit pour rire, pour fêter une victoire, pour soutenir le chagrin, pour oublier l'horreur. Et aussi quand on n'est plus libre de ne pas boire : on doit alors chercher l'aide d'un soignant. Tous ne savent pas répondre : ils sont souvent désemparés, mal armés ou mal formés pour accueillir cette souffrance. Certains soignants ont pris le temps d'écouter et d'accompagner. Ici, c'est un généraliste qui parle et aborde des questions concrètes : Faut-il arrêter de boire ou seulement boire moins ? Comment dire non ? De quelles libertés et de quelles contraintes parle-t-on ? Qu'attendre des médicaments ? Comment aider un proche dépendant ? Que vit l'enfant d'un malade de l'alcool ? Un couple peut-il survivre à l'alcool ? A quoi sert une cure, un mouvement d'entraide ? La dépendance peut-elle masquer la maladie mentale ? Loin des solutions miracles, Jean-Pierre Aubert explore des pistes de réponses, sans langue de bois et sans jargon. Il écrit pour ses patients, pour leur entourage, et pour les jeunes médecins. L'alcoolisme se dévoile, avec son cortège d'orgueils blessés, de dissimulations, de succès et d'échecs. On voit se construire le travail conjoint du patient et du soignant, toujours riche et parfois chaotique, mais où la confiance réciproque est une clé constante.

09/2021

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Actualité médiatique France

D'un Rien. 2022 vue par un humble citoyen

Tout ceci émane " d'un rien ", d'un anonyme parmi les anonymes, d'un humble citoyen français qui n'a pas inventé le stéthoscope ou la dynamo, et encore moins le vaccin contre le virus qui nous vaut la pandémie que vous savez. Comme tout adulte de notre nation, je suis un électeur qui, en 2022, aura à faire un choix pouvant engager presque sept dizaines de millions de personnes, sur un périlleux chemin qui les mènera vers la félicité ou vers l'abîme. Il existe des politiques qui voudraient changer de peuple quand celui-ci vote mal. Et, bien sûr, s'il vote mal, c'est parce qu'il est inculte et ne réfléchit pas. Je voudrais leur donner l'occasion d'éclairer leur lanterne afin qu'ils sachent vraiment comment ne réfléchit pas un de ceux qui sont censés ne pas réfléchir. Dans ces pages, je ne fais qu'énoncer un point de vue, le mien, sur divers sujets. Je ne fais que dire ma perception des choses. Je ne suis en rien la science infuse et ne détiens pas la vérité. Comme tous les humains, parfois je me trompe, parfois je ne me trompe pas. C'est en ayant ce point de vue que je décide de voter pour Pierre, Paul, Lucie, ou Clara. Evidemment, je n'attends pas qu'un candidat soit en tout point d'accord avec moi pour me prononcer en sa faveur. Il faut cependant que nous nous accordions sur des choses essentielles, dont fait partie l'intérêt général. Ces choses qui font que l'avenir de la nation française et de son peuple est garanti ou mis en danger.

11/2021

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Terreur

Le réclusoir d'Elisabeth de Beaupond

Papa, maman ? Où êtes-vous passés ? Où sont mes soeurs chéries ? Et mes petits frères adorés ? Il y a encore un instant, nous prenions le frais sur notre terrasse. J'entends encore les rires de mes jeunes frères. Pour quelle raison, tout à coup fait-il si noir ? Où suis-je ? je me sens si seule loin de vous, loin de tout. Et toi Hugo, tu me disais m'aimer, pour quelle raison, désormais, ce silence ? Qu'ai-je fait ? Aurais-je offensé notre Seigneur ? Et si le sentiment profond d'injustice nourrissait le refus de la mort ? Si la colère, la haine devenaient l'élément essentiel de la survivance de l'être ? L'on pourrait alors difficilement discerner la limite entre le monde des morts et celui des vivants ! Et puis, où situer le mal ? Selon quelle loi ? Par rapport à quelle doctrine ? La définition du bien et du mal est peut-être tout simplement une appréciation selon chacune des cultures voire plus encore, au-delà de notre monde au coeur d'autres réalités ? Malheur à toi, si tu croises son chemin, elle peut être partout et nulle part à la fois. Sa souffrance laisse dans son sillage un champ de débris dans nos esprits. Ceux qu'Elle ne tue pas, demeureront confus à jamais, dans le désarroi le plus total, ils auront basculé dans la folie. Ce n'est pas de sa faute, ce sont les "Hommes" qui l'ont rendue ainsi, ils l'ont créée. Elle est désormais parmi nous, rôdant dans notre monde. Que Dieu ait pitié de nous. "Oh douleur, j'apporte les ronces, Par la peur en vous, mes griffes s'enfoncent".

11/2021

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Psyhologie sociale

Influence et manipulations. Des conflits armés modernes aux guerres économiques

Les opérations d'influence défrayent régulièrement la chronique : l'affaire Cambridge Analytica a permis à la population de réaliser que ce qu'elle pensait relever de la sphère strictement privée (aspirations, dégoûts, croyances et valeurs) était en réalité traçable, prédictible et utilisable notamment pour modifier ses comportements à son insu. Cet ouvrage retrace des opérations qui, testées dès 2014 en zone de guerre, ont servi de test permettant d'améliorer de la méthode. Grâce à des observations de terrain, l'auteur déconstruit le modus operandi de ces opérations et en interroge l'efficacité sur le territoire national grâce à des entretiens et à un test examinant l'efficacité de cette méthode au sein d'organisation a priori sécurisée. Au-delà de la sphère militaire, cet essai analyse la transmissibilité de ces opérations dans le domaine civil, de l'entreprise aux organisations qui opèrent dans des environnements de plus en plus concurrentiels, où les évolutions sont rapides et les enjeux importants. En utilisant des théories de psychologie sociale, cet essai analyse et vulgarise les mécanismes à l'oeuvre dans ces opérations d'influence. Il présente les valeurs qui forment les personnalités par un glissement du cognitif vers l'affectif, ce qui participe a transformé la force des organisations en faiblesse. En outre, ces actions bénéficient de la viralité permise par les nouvelles technologies. La dernière partie présente les différents éléments qui font de cette manipulation un mal certes consenti, mais loin d'être sans douleur. Enfin, si les manipulations sont le mal du siècle, cet ouvrage proposera quelques pistes de réflexion pour s'en prémunir.

09/2021

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Ecologie politique

La vie large

Pourquoi la cause climatique n'est-elle pas embrassée par les classes populaires, alors qu'elles sont in ? niment moins responsables et in ? niment plus victimes des dégradations environnementales que les catégories aisées ? Parce que la question est mal posée. Face aux partisans du capitalisme vert, qui nous promettent que nous pourrons continuer à jouir sans entraves, grâce aux technologies et au marché, la gauche semble désarmée. Elle a beau clamer que ? n du monde et ? ns de mois sont les deux faces d'un même combat, elle laisse s'installer l'idée que l'écologie est un nouvel ascétisme. Or nous voulons la vie large ! Il faut donc prendre le mal à la racine : s'attaquer frontalement aux inégalités et à l'hyper-concentration des richesses, qui sont le moteur de la hausse continue des émissions de gaz à effet de serre et de la perte de biodiversité. Dénoncer les mythologies libérales de la " croissance verte " et du " découplage ". Faire de la justice climatique une authentique lutte sociale, fédérant les nouveaux damnés de la terre. Soustraire la dé? nition de nos modes de production et de consommation aux forces du marché, pour les soumettre à la délibération démocratique. Développer massivement les services collectifs essentiels, pour mettre ? n à l'insécurité de l'existence et réparer la planète. Bref, faire que la vie large ne soit plus le privilège de quelques-uns, mais la réalité de tous. En traçant une voie à la fois désirable et praticable sans escamoter les dif ? cultés de la transition, ce manifeste donne au combat pour la justice climatique une réelle puissance mobilisatrice.

10/2022

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Théologie

Dieu, Alpha et Omega. 0

Où est-il ton Dieu ? Par bien des aspects, l'immanentisme de la culture contemporaine rend difficile au croyant de reconnaître l'action et la présence de Dieu dans le cosmos, dans l'histoire et dans sa propre vie. Faut-il dès lors mettre en place une théologie du retrait de Dieu ? Mieux vaut sans doute, à l'école de saint Thomas d'Aquin, prendre acte que l'action de Dieu se situe sur le plan proprement métaphysique : Dieu est la Cause première, la source de l'être, qui rend raison de l'existence même des êtres et qui, dans son gouvernement providentiel, agit au coeur même de l'action de ses créatures pour les conduire vers leur accomplissement en Dieu. La théologie du gouvernement divin, qui est la mise en oeuvre dans le temps du dessein éternel de la Providence, éclaire le sens de l'histoire et fournit les principes qui régissent l'intelligence de l'économie du salut chrétien. C'est à sa lumière qu'il est aussi possible d'envisager la redoutable question du mal. Cet ouvrage, qui fait suite à Dieu ‘Celui qui est' (De Deo ut uno) (2016), se présente comme un cours systématique de théologie qui traite successivement la doctrine de la création, celle de la providence et du gouvernement divin et enfin la question du mal. Sur chacun des thèmes abordés, il offre une présentation condensée des données de l'Ecriture sainte et de la Tradition puis propose une synthèse théologique qui prend appui sur la lecture commentée des textes de la Somme de théologie de saint Thomas, dont les principes fondamentaux sont à même d'éclairer les problématiques les plus contemporaines.

03/2023

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Manga

Jujutsu Kaisen Tome 3 : Retour de bâton

Engloutir les ténèbres pour mieux les combattre ! Chaque année au Japon, on recense plus de 10 000 morts inexpliquées et portés disparus. Dans la majorité des cas, ce sont les sentiments négatifs des êtres humains qui sont en cause. Souffrance, regrets, humiliation : leur accumulation dans un même endroit provoque des malédictions souvent fatales... C'est ce que va découvrir à ses dépens Yuji Itadori, lycéen et membre du club de spiritisme. Il ne croit pas aux fantômes, mais sa force physique hors du commun est un précieux atout pour les missions du groupe... jusqu'à ce que l'une d'elles tourne mal. La relique qu'ils dénichent, le doigt sectionné d'une créature millénaire, attire les monstres ! Le jeune homme n'hésite pas une seconde : il avale la relique pour conjurer le mauvais sort ! Le voilà possédé par Ryomen Sukuna, le célèbre démon à deux visages. Contre toute attente, Yuji réussit à reprendre le contrôle de son corps. C'est du jamais vu ! Malgré tout, il est condamné à mort par l'organisation des exorcistes... Une sentence qui ne pourra être repoussée qu'à une seule condition : trouver et ingérer tous les doigts de Sukuna afin d'éliminer la menace une fois pour toutes. Et pour ça, l'adolescent va devoir s'initier à l'art occulte et mystérieux de l'exorcisme ! Monstres assoiffés de sang, combats épiques et magie surpuissante : découvrez la nouvelle bombe dark fantasy ! Au coeur d'une lutte millénaire entre exorcistes et démons, comment garder son humanité alors même que le mal se tapit au plus profond de soi ?

06/2020

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Réussite personnelle

Votre cerveau est différent ? Surfez sur des brins de lumière

Les humains diffèrent selon leur enfance, leur cerveau, leur famille, etc. Cependant, tous cherchent un bonheur intérieur, cet ouvrage vous en donne la trajectoire dans un éclairage innovant de la psychologie en "surfant sur un brin de lumière". C'est un hommage aux cerveaux "différents". Un coup de pub pour tous ceux qui sont souvent mal compris, parfois maltraités, trop vite dénigrés, mal diagnostiqués, alors qu'ils tentent d'allumer nos consciences embrumées. Un coup de gueule pour tout ce qui ne devrait plus exister aussi. Ces pages vous livreront de nouveaux outils. En parlant du quotidien, du sexe, de nos maisons, de notre corps ou de nos relations, elles revisitent la vie en surfant sur un brin de lumière. Le bagage littéraire pour comprendre le phénomène d'ouverture manque un peu, surtout dans le domaine de la psychologie ou l'univers de la thérapie. C'est pourquoi il nous faut changer de référentiel, bouger notre curseur intérieur et modifier notre manière d'utiliser notre cerveau. Et si... nos cerveaux pouvaient surfer sur plus de lumière, voulez-vous tenter l'expérience ? En utilisant la métaphore de la "lumière", l'auteur décrit les "cerveaux de lumière", éclairant l'humanité d'un regard métaphorique, en abordant le thème des gens "différents". En laissant les "cerveaux de lumière" s'exprimer, vous allez pouvoir visiter un nouveau paradigme en plein changement, laissez-vous surprendre ! Et qui sait... si... à la fin de cet ouvrage, vous n'aurez pas envie de surfer sur des brins de lumière, vous aussi. Dès le premier chapitre, vous pourrez visualiser votre vie différemment.

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

Cycle de Tarzan Tome 20 : Tarzan et la cité interdite

"Paru sous forme de feuilleton en 1938 et en livre la même année, Tarzan and the forbidden City est le vingtième tome du monumental Cycle de Tarzan qui n'en comprend pas moins de 26 ! Sa première publication en français date de 1948. Paul d'Arnot et Tarzan participe à l'expédition de Gregory et de sa fille Hélène vers Ashair, la Cité Interdite où a disparu Brian, le frère d'Hélène. Simultanément Atan Thome et son complice, Lal Taask, veulent s'emparer du fabuleux Père des Diamants qui se trouve à Ashair. A l'issue d'un long trajet, les deux groupes arrivent en vue du volcan éteint où se trouve le lac sacré d'Horus et près duquel se dressent deux cités ennemies : Ashair et Thobos. Atlan Thome et Lal Taask sont capturés par des guerriers d'Ashair ainsi que Paul d'Arnot et Hélène. Ils sont conduits au temple de Brulor, situé au fond du lac sacré d'Horus d'où ils s'évadent grâce à un ancien prêtre, Herkuf, en compagnie de Brian Gregory et d'autres prisonniers. Mais bien des épreuves attendent encore Tarzan, entre les cités de Thobos et d'Ashair, dont celui de libérer Hélène qui se retrouve emprisonnée dans un pavillon situé au fond du lac sacré qui, inexorablement, se remplit d'eau. Pour ce faire, des équipements de plongée seraient nécessaires... Tandis que d'autres aventuriers n'ont, eux, qu'une idée : mettre la main sur le Père des Diamants... Et pendant ce temps, la flotte de Thobos s'est lancée à l'assaut de sa rivale, Ashair..."

10/2021

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Histoire de France

Demeurer, défendre et paraître. Orientations récentes de l'archéologie des fortifications et des résidences aristocratiques médiévales entre Loire et Pyrénées

Entre Loire et Pyrénées, les recherches consacrées aux fortifications et aux résidences élitaires du Moyen Age se sont largement enrichies au cours de la dernière décennie. Fouilles sédimentaires, archéologie du bâti et étude des ensembles mobiliers, lecture des textes ou des formes, études monographiques et enquêtes régionales se combinent désormais pour apporter des éclairages inédits et poser de nouvelles questions. Il semblait donc opportun de dresser un nouvel état des lieux dix ans après le colloque tenu à Pau en 2002 et de réfléchir collectivement aux articulations des champs de recherche dans le domaine castral. Au-delà de l'image classique du château médiéval, ce colloque a abordé toute la gamme des sites fortifiés et résidentiels, des implantations encore mal connues du haut Moyen Age aux lendemains de la guerre de Cent Ans, des grandes enceintes de cités aux modestes habitats des élites rurales. Après un bilan collectif de l'activité et de la bibliographie des années 2002-2012, les interventions s'articulent autour de trois thèmes : les origines de la résidence élitaire (VIe-XIe siècle) ; quelques constantes et particularités de l'habitat castral du Grand Sud-Ouest à partir du XIe siècle et, enfin, la dimension emblématique de l'architecture du pouvoir laïc (Xe-XVe siècle). En outre, les textes issus de deux tables rondes permettent d'aborder des questions encore mal élucidées : comment les sources écrites médiévales parlent-elles du "château" et quelles sont les nuances régionales et chronologiques des mots qui en désignent les composantes ? Dans quelle mesure la culture matérielle des sites élitaires se distingue-t-elle de celle des autres habitats ?

12/2014

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Histoire de France

Louis XV

A cinq ans, en 1715, Louis XV succède à son arrière-grand-père Louis XIV dans une France affaiblie. Après la Régence et le ministère du vieux cardinal de Fleury, ce n'est qu'en 1743 qu'il commence à gouverner. Le "Bien-Aimé" devient rapidement le Mal-Aimé et le restera longtemps aux yeux des historiens, qui lui reprocheront sa faiblesse devant ses ministres et favorites, ses frasques du Parc-aux-Cerfs, la perte du Canada et de l'Inde... "Il faut l'exécrer", disait encore le manuel Lavisse au début du xx` siècle. De nos jours, on ne peut plus soutenir un tel point de vue. Ce souverain timide, secret, eut sans doute du mal à assumer son métier de roi, mais il était bon, sensible, cultivé, ouvert, passionné par les sciences et non dépourvu d'énergie et d'autorité. Cette biographie présente ainsi une approche profondément renouvelée du monarque qui fit face avec intelligence à l'opposition d'une société bloquée, animée par les parlements, les jansénistes et sa propre noblesse. Elle brosse en outre une vaste fresque du royaume de France qui, malgré les lourdes défaites de la guerre de Sept Ans, connut un prodigieux développement économique et s'accrut de deux belles provinces, la Lorraine et la Corse. En ce siècle des Lumières, où l'esprit public évolue fortement, où les idées nouvelles foisonnent, Louis XV, rayonnant à Versailles d'un éclat incomparable, demeure le souverain le plus prestigieux d'Europe jusqu'à sa mort en 1774. Après cinquante-neuf années de règne, la monarchie semble solide, en dépit des nuages menaçants qui s'amoncellent à l'horizon.

11/2014

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Poches Littérature internation

Le voyage de Lou

Issue d’une famille défavorisée de Sydney, Louise Connor, une adolescente de seize ans surdouée et mal dans sa peau, a la chance inespérée de pouvoir, dans le cadre d’un programme d’échanges scolaires, passer sa dernière année de lycée aux Etats-Unis, dans une banlieue aisée de Chicago. Lou compte sur ce séjour pour se réinventer et commencer une vie nouvelle. Son secret espoir est de pouvoir s’inscrire dans une université américaine, afin de ne jamais avoir à retourner en Australie. Mais Lou comprend très vite que nul ne peut faire brutalement table rase de sa personnalité et de ses angoisses quand elle se trouve confrontée à la cruelle tyrannie des lois de l’insertion sociale édictées par les Harding, sa famille d’accueil, typiquement américaine, pétrie d’une inépuisable bonne volonté doublée d’une bonne conscience confinant à la pathologie. Car, si les Harding et leurs deux beaux enfants ne ménagent pas leurs efforts, ils ont, de fait, beaucoup de mal à accepter la différence… M. J. Hyland brosse ici un portrait d’adolescente comme on en a peu lu, dénué de toute complaisance : tiraillée entre sa vulnérabilité et son agressivité, son immense besoin d’affection et son dégoût pour la médiocrité environnante ou pour sa propre maladresse, Lou est un personnage complexe dont la sensibilité suraiguë fait une narratrice brillante. Parsemé d’images lumineuses et de véritables moments de grâce, le récit sans concession de la jeune rebelle se termine sur une note douce-amère qui laisse entrevoir la possibilité, pour une créature blessée, de retrouver un peu de chaleur humaine, d’amitié ou de rêve là où elle les attend le moins.

02/2012

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Histoire internationale

Confessions d'un "sale nègre". Plaidoyer pour la différence

L'Afrique et ses satellites diasporiques sont pleins de Nègres. Le monde et ses laissés-pour-compte sont pleins de nègres. Nègre majuscule, nègres minuscules, géniteurs de sales nègres. Alors, Obama, négritude, dreadlocks, tam-tam et masques ne dissimuleront pas nos masques blancs... Il est vrai que l'école de nos ancêtres les Gaulois avec son manuel scolaire officiel est passée par là. La malédiction de Cham, l'esclavage, la colonisation et la néocolonisation sont passés par là. Mais les sales nègres ont décidé de s'infliger eux-mêmes ce qui s'est révélé désastreux en Occident : le mirage matérialiste. Ils ont abandonné leurs voies pour embouteiller celles des autres. El Hadji Samba Khary Cissé confesse sa sale négritude avec une subversion qu'il veut pédagogique et éducatrice. Pour lui, le nègre ne sait plus définir et assumer son identité à force de vouloir s'occidentaliser. Il est aliéné, mystifié, prisonnier de ses frontières, dont celle épidermique, polarisé dans ses rapports avec le Blanc, et incapable de mener une existence en dehors de lui. Aussi l'auteur l'invite-t-il à utiliser et à dépasser celles-ci dans un élan humaniste riche en couleurs, en saveurs et en odeurs. Au Blanc, cet autre aliéné mystificateur, il suggère la même thérapie. Senghor, le poète de la négritude, occidentalisé, éclaireur d'un universel devenu uniformisant, est donc passé à côté de la voie des nègres. El Hadji Samba Khary Cissé rêve et dessine un universel arc-en-ciel, un monde patchwork, hétérogène, qui rassemblerait et unirait par addition de ses vraies différences. La fin de la condition nègre et de la sale négritude.

01/2012

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Littérature française

Dialogue avec les morts

" Ce jour où je revenais, soixante ans plus tard, quelqu'un, dans cette désolation, habitait toujours la ferme où j'avais vécu, mais ne se montrait pas. Personne n'est sorti pour me demander qui j'étais, ce que j'étais venu faire ni ce que je cherchais. Dans ce pays de bocage, l'étranger était toujours assez mal reçu ; il apportait l'extérieur, c'est-à-dire le mal. J'ai vu, en un instant, dans cette solitude et dans ce silence, la seconde mort des paysans, leur mort définitive. Quand je songeais à la Mayenne, à la terre maternelle d'où j'étais venu, l'image avait gardé ses traits, sa profondeur, sa lumière. Mais la terre paternelle demeurait inaccessible, c'était un lointain, une ombre bleutée. On venait d'un pays natal, mais on n'atteindrait pas la patrie, qui resterait un horizon ". Ce nouveau volume du " journal " de Jean Clair s'ouvre sur une longue, précise et émouvante description du monde rural, en Mayenne, où l'enfant fut envoyé à la fin de la Deuxième guerre mondiale. Sans idéaliser le monde paysan, dont il rappelle la dimension arriérée et souvent insupportable, il en fait la jauge d'une évolution sociale et civilisationnelle qui se confond avec ce qu'on pourrait appeler la provincialisation de la France. A partir de ce souvenir, Jean Clair évoque, avec un art consommé de la digression savante, ses thèmes favoris, comme le sens de l'art, ou encore la défense de la psychanalyse, la sexualité, la solitude, le vieillissement. L'écriture, serrée, alerte, évitant toute complaisance, participe à donner à ce volume une profondeur particulière.

03/2011

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Théâtre

Faustino

Faustino a trente ans : il aime Lucie, mais ne peut plus vivre avec elle. Il a du mal à comprendre qui il est, et à accepter ce qu'il est en train de devenir. Issu d'une cité, il en aime les codes, les musiques, les couleurs. Adolescent, il fait les quatre cents coups avec ses " potes " : Jaoued, la terreur de la cité, Mouss, son frère, et Bienvenue, le plus violent. Parallèlement, Faustino suit des études avec Raza, jeune Malgache très intelligent, qui se convertit à l'Islam. Faustino découvre les plaisirs sexuels dans une cave : dégoûté, il s'enfuit. Mais Faustino est un jeune passionné par la littérature, qui supporte mal ce monde de violence. A dix-huit ans, il entre en hypokhâgne ; il espère rencontrer des gens comme lui, mais est très vite déçu par les personnes qu'il rencontre, bornées et hypocrites. Seule Lucie, qui va partager sa vie, trouve grâce à ses yeux. Lorsqu'il veut revoir ses anciens amis, il se rend compte que quelque chose est cassé : ils ont changé, il a changé. Faustino devient professeur de français et se trouve confronté aux élèves dont il faisait partie. Une nouvelle fois, il ne se trouve pas à sa place : il s'est embourgeoisé. Lucie lui demande alors de devenir écrivain. Faustino écrit une nouvelle, qui laisse son amie sceptique. Faustino essaie alors d'écrire sur ses parents, ne cherchant plus à plaire, mais à écrire pour lui. Lucie et Faustino ne cessent de s'éloigner, de s'abîmer, et Faustino, rejoignant le personnage de son roman en construction, décidera de partir seul.

10/2010

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Littérature étrangère

La ballade de Savva et autres

Un jeune délinquant en fuite, un vieil ermite devenu le guide spirituel et le confident de toute une population, un repris de justice retournant dans sa famille après le camp, des troupeaux de rennes et des traîneaux à chiens dans la toundra... Voilà une image de la Russie qui nous change de la morne grisaille moscovite ! Dans ces quatre nouvelles, écrites et publiées alors qu'il se trouvait encore en U.R.S.S., Vladimir Maximov réussit à lever le voile sur un monde méconnu, celui d'une Russie vagabonde, une Russie de marginaux, de laissés pour compte, de Sibériens luttant littéralement pour sauver leur existence. Quelque chose comme le monde de Jack London transplanté dans la taïga et la toundra sibériennes. Mais qu'on ne s'y trompe pas : ce qui donne vie à ces récits pleins d'aventures, ce n'est pas seulement l'exotisme de ces existences accidentées. La fuite de Savva, les flash-back dans l'existence passée de Mikheï, les rencontres de Gribanov, ne sont pas seulement des voyages dans la taïga et le temps. Ce sont aussi des itinéraires spirituels ponctués d'épreuves, des voyages initiatiques qui se soldent par l'échec et la mort ou par l'accession à la liberté, cette liberté dont nous devinons déjà, dans ces premières ouvres du romancier, qu'elle est religieuse et nationale et qu'elle place chacun devant un même choix. Comme le dit Natalya Gorbanevskaya dans sa préface, "les mots qu'il faut" de Maximov touchent toujours l'essentiel : le bien et le mal. Ils parlent du bien et du mal et non des bons et des méchants.

01/1983

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Histoire de France

Madame Palatine. Princesse européenne

" Voilà un deuil pour toute l'Europe. On perd une bonne princesse et c'est chose rare. " Cet éloge, écrit par le chroniqueur Mathieu Marais au lendemain de la mort de la Palatine, est sans doute la plus belle oraison funèbre d'une femme exceptionnelle, que l'on a trop souvent décrite comme une Allemande à peine dégrossie dont les manières rustiques et le caractère sauvage auraient déparé la cour la plus raffinée du monde... Epouse de Monsieur, duc d'Orléans, et donc belle-sœur de Louis XIV, mère du Régent, ennemie farouche de Mme de Maintenon, Madame est un témoin capital du Grand Siècle. Sa jeunesse mouvementée en Allemagne, son mariage avec un prince qui n'avait d'yeux que pour ses mignons, les cinquante années qu'elle passa à Versailles font d'elle un personnage hors du commun. Peu d'existences de cette époque sont si bien documentées et pourtant si mal connues. Née dans une famille d'incorrigibles épistoliers, la Palatine correspondit avec la plupart des cours d'Europe : elle aurait écrit près de 60 000 lettres, dont un dixième est conservé. Mais cet océan d'encre - paroles de femme, paroles d'exil -, qui nous renseigne avec un luxe inouï de détails sur la vie et les opinions de Madame, a été jusqu'à présent peu exploité ou mal traduit. Or le franc-parler de la Palantine, son solide bon sens détruisent l'image de " Commère du Grand Siècle " que le XIXe avait forgée d'elle et font par ailleurs revivre une femme aussi lettrée qu'une princesse pouvait l'être sans verser dans le ridicule.

12/1992

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Littérature française (poches)

L'Enchanterie

Comme c'est fragile, la vie ! Comme ça va vite, la vie ! Ainsi pense André Stil - et qui ne penserait comme lui ? Il situe en Roussillon, en l'étendant aux limites du pays catalan, sa belle, sa frémissante histoire, dont le lecteur devine qu'il l'imagine autant qu'il la trouve dans sa propre vie. Voici Laure. C'est une petite fille qui va devenir, à toute vitesse (comme ça va vite, la vie !), jeune fille, puis jeune femme... Elle se marie à un homme qui a le double de son âge et la laissera veuve très tôt. Son esprit est hanté par le souvenir d'un amour adolescent qui a mal tourné et qui incarne le côté noir de la vie. Face noire qu'elle ne connaîtra jamais vraiment car un don est en elle, celui de la musique et du chant. Elle joue de la guitare comme, pense-t-on dans son entourage, personne. Généreuse, elle va, malgré les grandes difficultés de l'entreprise, fouiller dans le vieux répertoire catalan afin de le sauver et de le régénérer. Comme la grâce de la vie couronne ceux que l'art a choisis, elle connaîtra, après un long veuvage, un musicien roumain échappé des cachots de Ceausescu, le violoniste Ion, avec qui elle refera sa vie, pour son bonheur et celui de sa fillette Lise. Hymne au pays catalan, hymne à l'art en général à travers une de ses incarnations : la musique, hymne à la vie fervente des petites gens, L'Enchanterie est un chant du monde et des êtres qui, sans mièvrerie, sans ignorer le mal, donne au lecteur l'envie du bonheur.

01/2002

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Critique littéraire

Notre besoin de Rimbaud

Ce que je crois qu'en tout cas je puis dire de vrai, à propos de Rimbaud, c'est qu'aucun autre que lui ne m'aura requis en poésie par autant d'intensité, d'immédiateté, de proximité dans sa voix. Voix qui elle-même demande, voix qui affirme et bien sûr se trompe, mais se reprend, vit de se reprendre, portée, secouée par les deux grandes forces qui font que l'on est au monde [...] : d'une part l'espérance, qui veut croire possible que l'existence soit un partage et donc que la vie ait un sens, d'autre part la lucidité qui déconstruit les illusions successives en quoi l'espérance s'enlise [...]. Espérance et lucidité, c'est le titre que j'aurais pu donner à ce livre [...]. Mais j'en ai préféré un autre parce que m'alarme de plus en plus un certain déni que je vois qui se répand aujourd'hui de l'intuition proprement poétique, à cause d'une lucidité mal fondée dont la conséquence est un renoncement désastreux à l'espérance. Et que s'inquiéter ainsi, c'est savoir à quel point Rimbaud, que l'heure présente lit peu, ou mal, est et va rester nécessaire. Lire un grand poète, ce n'est pas avoir à décider qu'il est grand [...], c'est lui demander de nous aider. C'est attendre de sa radicalité qu'elle nous guide, tant soit peu, vers le sérieux dont on est peut-être capable. Je ressens ces approches de Rimbaud, commencées il y a maintenant cinquante ans ou presque, comme surtout une sorte de journal de mon affection pour ce poète.

03/2009

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Littérature française

Coco la bite

... Les enfants battus sont toujours d'accord avec tout. Ca les rend sympathiques. Et indétectables. Ils savent prendre leur mal en patience. Ils prennent le mal en patience. Ils l'attendent. Leur vie est réglée. Quand c'est le temps des sales quarts d'heure, ils savent qu'il faut laisser les flots s'exprimer. Ne rien retenir. Quand on a fini de pisser de peur, on pleure, quand on a fini de pleurer, on saigne. On a l'enfance bien occupée... . Là-dessus, il est parti et ça m'a fait un grand trou d'amitié dans l'existence... ... J'avais l'impression que j'allais passer ma vie à réclamer de l'amour... . Je le regardais. Il me regardait. Sans rien se dire. Nous n'avions pas été présentés. J'ignorais tout de lui. Et il faisait bien de m'ignorer. Mais là, sur sa croix, les bras ouverts, à essayer de jouer au mime éternel, je sentais bien qu'il avait dû, comme moi, passer son temps à réclamer de l'amour. Que ça n'avait pas plu. Ou qu'il les avait poussés à bout et énervés. Tant et plus qu'à la fin, ils n'avaient rien trouvé de mieux que de lui clouer les mains et les pieds. Pour ne plus qu'il bouge et qu'il se tienne tranquille. Finalement, je l'avais peut-être échappé belle ! On s'est dit deux ou trois trucs, moi surtout. Je lui ai raconté que cette fois, ça y était, j'avais l'enfance en phase terminale et que j'allais frapper un grand coup.

01/2010

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Histoire de France

Alain Peyrefitte

Alain Peyrefitte, l'homme des records ? Un champion toutes catégories en matière de réussite personnelle, sociale et intellectuelle ? C'est l'impression que donne son curriculum vitae : résistant à dix-neuf ans, normalien à vingt, énarque à vingt et un, secrétaire d'ambassade à vingt-quatre, consul général à vingt-neuf, sous-directeur à trente, député à trente-trois, ministre à trente-sept, académicien à cinquante et un... Il faudrait y ajouter les 1 800 000 exemplaires de Quand la Chine s'éveillera, les dix-sept années de présidence du comité éditorial du Figaro, les trois volumes du C'était de Gaulle, et on serait encore loin du compte. Alain Peyrefitte fut en réalité bien plus que cela : un philosophe de la politique plus qu'un homme politique, un écrivain de premier ordre qui sut faire de sa vie publique une incomparable matière première. C'est en effet de son quotidien de maire, de conseiller général ou de ministre qu'il a tiré ses réflexions les plus profondes, ses vues d'avenir les plus fécondes - Le Mal français lui valut d'être qualifié de Tocqueville du XXe siècle. À travers toutes ses réussites, Alain Peyrefitte fut pourtant un mal-aimé. Auteur de la première loi de libéralisation de l'audiovisuel, il passe encore pour le ministre de la censure. Garde des Sceaux dont l'œuvre législative est pour l'essentiel intacte, beaucoup ont vu en lui un pourfendeur des libertés. La présente biographie redonne sa véritable dimension à un homme qu'on reconnaîtra bientôt comme l'un des personnages marquants de la seconde moitié du siècle écoulé.

09/2002

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12 ans et +

L'appel de l'ancien monde Tome 1 : La chute de l'ange

Le pouvoir et la magie règnent en maître sur Solaria, mais la paix est fragile et les Guerriers de l'Ombre et les Gardiens de la Paix menacent à nouveau de se livrer une guerre sans merci. Au milieu de tout cela, Sara, la plus puissante de sa génération, doit trouver sa place, choisir à quel camp elle prêtera allégeance. Alors que la guerre éclate, le passé de la jeune fille, ainsi que son héritage familial, refont surface, semant irrémédiablement le doute dans son esprit. Le monde a les yeux tournés vers Sara et la prophétie qui la concerne tandis que son propre regard se perd déjà dans les abîmes du passé, le sien et celui de son monde. Son choix scellera le destin de son peuple. "J'étais tout. La puissance à l'état pur. Le bien, le mal, les ténèbres, la lumière... Mais je devais maintenant choisir mon camp, trouver pour quoi je choisirais de me battre, de mourir. Je plongeais mes yeux dans les siens, et je sus. Comment n'avais-je pu ne pas m'en rendre compte avant ? Je savais maintenant, je ne pouvais plus fuir... je devais accepter mon destin, au risque de tout perdre, y compris ma vie, mais pire, je risquais de le perdre, lui, lui et tous les autres. Je devais le faire, moi et personne d'autre, j'étais l'Elue. Peu importe ce que je serais, l'élue du bien ou celui du mal, il était temps, je devais choisir". Mais n'oubliez jamais : aucune prophétie ne peut empêcher un ange condamné de sombrer à jamais.

11/2018

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Beaux arts

Rencontres avec John F. Koenig

John Franklin Koenig aurait eu 91 ans cette année. Vincent Bouton nous livre ici un hommage biographique teinté d'amitié poétique envers celui qui fut un peintre de la fragilité de la matière suspendue dans l'espace en recherche de formes acceptables. Leur histoire commune débute à San Francisco en 1981 dans un restaurant français. John a 55 ans. L'artiste-peintre et le médecin-poète deviendront amis, présents aux turbulences et aux épreuves de chacun, partageant le pain et le vin. Maître de l'abstraction, John F. Koenig pensait ce qu'il peignait. Et il peignait ce qu'il vivait : «When asked to talk about my work, I feel I must talk about my life» («Quand on me demande de parler de mon travail, j'ai le sentiment de devoir parler de ma vie», John F. Koenig, pour le tryptique de son exposition au Whatcom Museum, en 2008). Sa peinture est la définition même de l'art de vivre. Koenig n'est pas le peintre du «vu», ni même du «ressenti». Il est le peintre de «l'être là/sans être», le peintre de la présence//absence. Une sorte de Da Sein heiddegerien agrandi d'un «Nichts sein» («être rien», notion proche du Shibui japonais) offert à l'art ou transitant par lui. Sa gentillesse extrême, son raffinement et l'acuité de son regard sur le monde et les hommes ont fait de lui un humain extrême. Ses toiles ont pris la parole depuis sa mort le 22 janvier 2008. Ecoutons-les à la rencontre du grand peintre car, au bout du compte, c'est bien un langage que peignait John Koenig.

06/2015

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Histoire internationale

Ethnies, Nations et développement en Afrique : quelle gouvernance ? Actes du colloque de Brazzaville (Congo), du 26 au 28 mai 2014

En 1962, quelques années seulement après que la parenthèse coloniale eut commencé à se fermer et que la pluie des indépendances eut commencé à s'abattre sur le continent africain, un agronome français, René Dumont en l'occurrence, osa ce pronostic : "l'Afrique noire est mal partie", qui fit alors l'objet d'un tonitruant ouvrage paru à Paris, au Seuil. Dès sa sortie, cet opus mobilisa toutes les énergies contre lui : que de protestations ! que de cris d'orfraie ! Pourtant, plus de cinquante ans après les indépendances, le continent africain est à la peine ; alors que le continent asiatique a fait des prouesses au point d'avoir vu émerger des dragons, l'Afrique patine ! L'explication : la mal gouvernance, qui peut se décliner en plusieurs travers : gestion patrimoniale des deniers publics, accaparement, par un groupuscule d'hommes et de femmes attachés au Prince, ses affidés, des biens publics, tentative d'éternisation au pouvoir, mais aussi gestion des pays sur une base ethnique ! Résultat : en 1994, le Rwanda connut une guerre effroyable qui emporta un million de personnes, pour l'essentiel des Tutsi et des Hutu modérés. Dans l'intervalle, d'autres pays faillirent vivre le même drame. Du fait de ses ethnies, l'Afrique fait face à un épouvantable écueil ! Elle n'arrive pas à se constituer en nations ! Elle ne parvient pas à se développer ! Il importait donc d'agir, de réfléchir. Voilà pourquoi une quarantaine d'universitaires, issus de l'Afrique centrale et de l'Ouest, mais aussi d'Europe, se sont réunis, pour échanger sur cette problématique, à la faveur d'un colloque.

04/2015

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Droit

Les enjeux de la pénalisation de la vie économique. [actes du colloque, 20 et 21 mars 1996, Paris

Mesurer les enjeux de la pénalisation de la vie économique consiste à faire place aux questions. Elles touchent à l'objet de la pénalisation, notamment le droit des sociétés, des procédures collectives et de la répression administrative. Elles concernent les méthodes de la pénalisation, examinées, par exemple, à travers le droit de l'environnement, les mécanismes de poursuite ou les techniques probatoires. Elles obligent à réfléchir sur les politiques de pénalisation, observées à l'égard du libéralisme, en matière de concurrence, à travers la fiscalité ou le droit du travail. Au-delà de leur expression technique - les délais de prescription, les divers recels, les qualifications audacieuses, les finalités parfois si vagues -, elles débouchent toutes sur la question des pouvoirs La pénalisation a pour conséquence de les redistribuer. Pouvoir du législateur, à travers la multiplication des dispositions; pouvoir de l'administration, à travers la réglementation larvée de l'économie. Ces deux premiers ne s'articulent pas toujours aisément. Pouvoir des dirigeants sociaux et des chefs d'entreprise, pouvoir du juge qui entend imposer sa toi. Ces deux derniers s'arc-boutent l'un contre l'autre. Mais, achevant la boucle, c'est finalement entre les pouvoirs respectifs du législateur et du juge que l'affrontement se dessine aujourd'hui. Qu'en résultera-t-il ? Ces questions dressent le réquisitoire de notre propre organisation sociale, qui ne prend conscience de l'injuste répression que lorsqu'elle atteint les puissants. Et l'on ne sait ce que l'on doit le plus lui reprocher : de les avoir constitués un temps intouchables ou de les traiter aujourd'hui aussi mal, plus mal encore que les délinquants ordinaires.

01/1997

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Littérature française

La source du Nil

Longtemps happé par le tourbillon des crises humanitaires, Mathieu Bertaux, délaissant bistouris et certitudes, arrive au Burundi en 2008. Il assiste à la dégradation des fragiles équilibres du pays, une nouvelle fois au bord du bain de sang. Il raconte ce qu'il vit à ses amis, en des lettres où l'humour masque mal un pessimisme croissant. Il écrit aussi à Pablo Miranda, un ami colombien avec qui il a travaillé auparavant dans la cordillère des Andes. Fils de colonel, il vient d'être pris en otage par la guérilla. On n'a pas de nouvelles de lui. Les lettres sont envoyées à sa cousine, Julia, à Carthagène des Indes. Mathieu y mêle son angoisse pour le sort de Pablo au récit trompeur de ses déboires amoureux au Burundi. En écho, " une sorte de journal, mal fichu et sans dates " jette de brusques éclairs sur le passé de Mathieu, né en Indochine et élevé par ses grands-parents dans les Ardennes. Les questions sans réponse de son enfance, les tourments dus à sa maladresse et sa sensibilité, son amour brisé pour Inès, les sortilèges de la violence et du désir forment le kaléidoscope de ce cahier retrouvé par Noélia, la fille de Mathieu. L'évocation récurrente de la source la plus méridionale du Nil, dans le sud du Burundi, unifie sans les confondre les trois plans de ce roman enraciné dans les tourments de la guerre et de la violence, les meurtrissures du temps, les coups du destin, la faiblesse des hommes, l'amour qui s'éteint et veut renaître. Et les mensonges de la fiction.

04/2022

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Fantastique

L'ultime exorciste

"Coïncidence ? Lionel n'y croyait pas. Une raison avait poussé Lucifer à choisir ce lieu bien spécifique. Etait-ce par provocation ? " Lionel Laroche est un prêtre exorciste pas comme les autres. Malgré sa profession de foi, il déroge aux règles de l'église catholique qu'il juge archaïque, notamment sur la question du célibat. C'est pourquoi il s'adonne aux plaisirs de la chair, en particulier avec des prostituées, qu'il fume, qu'il boit et qu'il fréquente des lieux mal famés. Un jour, il est appelé à intervenir à Moustiers-Sainte-Marie, pour une mission qui va radicalement changer le cours de son existence. En effet, de vieux démons l'attendent au tournant. Des serpents, des frelons. Le fantôme d'une petite fille. Quelle est cette malédiction qui poursuit Lionel Laroche ? Au travers de ce thriller surnaturel, Mylène Julliard nous mène dans une atmosphère surnaturelle glaçante. Originaire du Sud-Est de la France, Mylène Juillard est, malgré une famille aimante, une adolescente complexée et discrète qui présente des premiers signes de dépression. Elle tente une première fois de mettre fin à ses jours à 23 ans, avant d'entrer dans le cercle infernal de la psychiatrie, pour dix années d'un véritable calvaire. Au milieu de ce cadre de folie, l'écriture apparaît alors comme un exutoire, où elle exprime autant ses joies que son mal-être. Avec ce livre, Mylène Juillard souhaite exorciser ses démons, afin de faire entendre un message d'espoir par-delà la bipolarité. Et avec pour mot d'ordre : croire en soi et en ses rêves.

04/2021

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Travail social

La précarité pour tout bagage. Un autre regard sur les Roms

Sur les Roms, il existe de nombreux témoignages, et beaucoup d'essais. Cet ouvrage a le mérite de combiner les deux approches pour affiner l'éclairage de cette population si mal connue. Bénévole au Secours Catholique, Nicolas Clément accompagne, depuis plus de dix ans, des familles roms qui vivent en région parisienne. Cet accompagnement quotidien d'une centaine de familles fait de lui un témoin privilégié pour raconter ces vies en montagnes russes, faites d'angoisses et d'espoirs, mais surtout de pauvreté et de fragilité. Les Roms, est-ce utile de le dire, font l'objet de nombreuses idées reçues et d'un rejet très fort. Or cette population est surtout très mal connue : dès lors, les préjugés sont tenaces. Nicolas Clément, aussi bien par sa grande connaissance de la population rom que par son expérience de terrain, nous en offre une image tout autre. Dans des récits sensibles et incarnés, soutenus par des informations et données précises, l'auteur raconte les expulsions au petit matin, la détresse des parents à qui sont enlevés leurs enfants, la mendicité, les nuits passées à récupérer des vêtements pour les vendre aux puces de Montreuil, les appels passés au Samu social, les actes de rejet du voisinage, mais aussi la joie de vivre et l'accueil chaleureux qu'il trouve auprès de ces familles au gré de ses visites, la fierté des enfants qui avancent dans leurs apprentissages, la solidarité de parents d'élève, la générosité de voisins qui prennent le temps d'un échange... Battant en brèche tous les préjugés dont les Roms payent lourdement le prix, ce livre est une invitation à oser la rencontre.

05/2022

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Littérature française

Walo la rebelle

"Si le roulement du tam-tam n'avait pas retenti au loin, en plein cérémonial de son mariage, Walo aurait certainement mené la vie d'épouse aimante, de mère attentive, de villageoise sans histoires, à laquelle elle était destinée. Si ce son entêtant et de mauvais augure n'était pas venu brutalement interrompre les réjouissances de ses noces avec cet homme qu'elle ne connaissait pas mais auquel elle était promise depuis le ventre de sa mère, Walo n'aurait sans doute jamais osé s'affranchir des traditions et mener la vie aventureuse qui fut la sienne... " Dans ce premier roman, Ekanga Shungu, trace le portrait d'une jeune femme, née au début du XXe siècle, dans le Sankuru, région enclavée au coeur du Congo belge. Avec son talent de conteuse tetela, elle nous fait revivre des temps - pas si lointains - où les femmes étaient soumises aux diktats des coutumes locales qui les obligeaient à obéir à une culture patriarcale consacrant la supériorité des hommes et les reléguaient à un rôle subalterne, sans accès à l'école et donc à l'emploi, sans possibilité de choisir librement un époux, dépendantes juridiquement d'un père, d'un frère, d'un oncle, d'un mari, puisque sans statut spécifique. Jeune Congolaise, au tempérament bien trempé Walo décide de rompre avec les traditions de son peuple, abandonnant tout, le coeur lourd mais les poings serrés. Avec détermination, elle s'élève également contre la colonisation, l'évangélisation et s'engage pour l'émancipation de ses consoeurs congolaises. Inspirée de faits réels, l'histoire de Walo, femme d'une autre époque mais aspirant à la liberté, a des résonances très actuelles.

02/2023