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La conversion écologique

Extraits

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Littérature française

La passe

" Comprendre qu'il n'y a personne d'autre que moi dans cette maison où nous avons été deux. Et que ça va durer. Que cette chose-là nous est arrivée. Que les choses qui arrivent en ce monde ne sont pas réversibles. ". La passe est le journal d'un deuil, double deuil en quelque sorte ou deuil impossible, puisque le compagnon qu'Antoinette Dilasser a aimé et soutenu, l'immense peintre si peu bavard auquel elle a donné ses mots, n'est pas mort : il vit dans une maison pour malades qui ont oublié qui ils sont. "Le roi a perdu sa couronne" et l'épouse note les événements du quotidien, les souvenirs d'une existence commune toute vouée à la peinture, les réflexions sur la marche du monde - sans jamais forcer le sens, sans chercher à obtenir de consolantes réponses. Ce texte, traversé de part en part par la crainte et la tendresse, dit l'amour de la peinture, un peu, l'amour inépuisable de la vie, beaucoup, et travaille à accueillir calmement l'inéluctable.

01/2012

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Littérature érotique et sentim

La Nonne

Imprimé à 250 exemplaires à la fin des années 40, on sait peu de choses sur La Nonne, texte d'une franche pornographie, joyeuse et iconoclaste, dans la pure tradition des textes érotiques anticléricaux. Ce roman raconte la découverte de la sexualité par deux jeunes couventines, Agnès et Martine, initiées par une mère supérieure nymphomane et un abbé vicieux. Emportées par les délices de la chair, les deux novices vont se lancer à corps perdu dans une exploration de tous les domaines du plaisir... pour finir putains dans la capitale. Un roman truculent dans un style vif et endiablé qui enchaîne les scènes les plus crues, tant pour choquer le lecteur que pour le troubler... ce qu'il réussit fort bien d'ailleurs.

01/2012

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Théâtre

La défaite

La pièce, un drame, du Norvégien Nordahl Grieg (1902-1943), au demeurant l'un des écrivains les plus prolifiques et les plus attachants de l'entre-deux-guerres en son pays, également romancier, poète et journaliste, intitulée Nederlaget (La Défaite, 1937) a pour première originalité de se dérouler tout entière durant la Commune de Paris (mars à mai 1871) et de mettre en scène le petit peuple constituant ladite Commune aux prises avec les "versaillais" de M Thiers qui finiront par remporter une victoire sanglante. Avec une admirable connaissance des faits, des lieux et des personnages tous tirés du petit peuple, l'auteur dresse le procès de notre société dévoyée par la violence et leurrée par des idéaux révolutionnaires aussi utopiques que dangereux pour exalter de grands mots d'ordre de pacifisme, de renonciation à la haine et à la vengeance et d'humanisme véritable qui donnent la mesure de la passion profonde de ce Norvégien et de sa vaine volonté d'en finir avec des temps injustes, cruels et meurtriers. Bien entendu, cette volonté est dérisoire et l'implacable loi de violence et d'injustice de notre temps finira par l'emporter. Mais l'on ne peut s'empêcher d'apprécier cette récusation sincère des haines et des intérêts qui mènent notre société. Ajoutons que la pièce est remarquablement construite, les personnages, d'une surprenante vérité humaine et le mouvement d'ensemble, d'une force de conviction digne des plus grands dramaturges norvégiens.

11/2011

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Théâtre

La confession

Cette pièce iconoclaste met en scène la tentative de confession d'un travesti, Françoise, désireux de retrouver un peu de réconfort auprès de l'Église. Face au confessionnal, Françoise hésite : lui faut-il se placer du côté des hommes ou du côté des femmes ? Doit-il/elle parler au féminin ou au masculin ? C'est là le point de départ d'une réflexion sur la différence sexuelle dans le Portugal postfasciste de la fin des années 1970.

03/2013

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12 ans et +

La rusalka

Il y a à peine quelques mois, Kate vivait avec son papa et n’avait qu’un souhait : se consacrer, comme lui, à la sculpture de bois. Elle avait du talent pour ça, énormément de talent. Mais son papa est mort, et leur maison appartenait à la Guilde. Kate en a été chassée et n’a pu emporter que ses outils personnels. Pour survivre, elle va « habiter » sous leur ancien établi, au marché. En échange d’un peu de nourriture, elle sculpte de petites figurines pour les habitants du village. Un jour, un étranger propose à la jeune fille un troc : qu’elle lui donne son ombre, et lui, en échange, exaucera son voeu le plus cher. Elle refuse. Mais l’étranger a des pouvoirs – c’est un sorcier. D’étranges événements se produisent alors, toujours quand Kate se trouve dans les parages... Les gens commencent à chuchoter, ils ont peur... C’est qu’on n’aime pas trop la magie, dans ce monde rempli de superstitions et de malédictions... Alors, Kate est obligée de partir... Elle accepte d’échanger son ombre contre du matériel de voyage. L’étranger accorde aussi, en prime, la parole au petit chat qu’elle a recueilli, afin qu’elle ait un compagnon de voyage. Car, sans ombre, il sait qu’elle pourra difficilement se faire de nouveaux amis. Kate rencontre aux portes de la ville un groupe de bohémiens, qui l’acceptent comme une des leurs. Pendant quelques temps, elle a l’impression d’avoir trouvé non seulement des amis mais aussi une véritable famille. Mais, rapidement, Kate se trahit... car elle oublie de fuir le soleil, révélant ainsi l’absence de son ombre... Qui donc voudrait voyager avec une sorcière et tous les problèmes qu’un tel personnage ne peut qu’apporter ? Elle doit donc quitter ses compagnons d’adoption, et elle se retrouve seule, à nouveau ! Des nappes de brouillards s’étendent... des morts étranges se produisent... On parle d’une rusalka, qui viderait les gens de leur sang pour se nourrir... Après bien des pérégrinations, Kate comprendra que ces événements étranges sont liés à son propre destin, et elle découvrira pourquoi l’étranger convoitait son ombre : il en a besoin pour assouvir une terrible vengeance, anéantir une ville entière. La cause de l’étranger est juste... mais Kate ne peut laisser s’accomplir ce massacre, auquel elle a involontairement contribué en cédant son ombre.

11/2012

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Littérature française

La rencontre

Une nuit, au volant de sa voiture, Marie percute un cycliste. Bouleversée, incapable de porter secours au blessé, elle remonte dans son véhicule. Ici débute l'errance. Marie roule puis marche, se fuit sans répit. De quelle vie pourrait-elle se satisfaire, à présent que sa trajectoire a dévié ? Il y a tant de dangers, de façons de se perdre... Marie écoutera-t-elle la petite voix qui lui crie de revenir sur ses pas et de pousser les grilles de l'Yprée ? L'Yprée, c'est un parc somptueux, mélancolique, sauvé des ténèbres par Gaspard Davrière, un grand paysagiste en passe de devenir aveugle. C'est aussi l'enceinte luxuriante, à la fois sauvage et domestiquée, qui touche le Paradis, le jardin brut et naïf du père de la victime... Oui, l'Yprée pourrait bien être le lieu de la rencontre... Dans un univers charnel, poétique et végétal, le parcours poignant d'une jeune femme en quête d'elle-même.

08/2012

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BD tout public

La Gröcha

Après près de 6 ans d'absence, Peggy Adam fait son retour avec La Gröcha, un drame humain au contour fantastique - et quoi de mieux pour son retour en 2012 qu'une histoire de fin du monde ? Dans un futur proche, quelque part en Suisse. Une maladie décime l'homme inexorablement. D'abord des taches apparaissent, et puis bientôt, sans espoir de guérison, c'est la fin. Les villes sont quadrillées, les sorties et déplacements réglementés. Suite à un drame encore frais, Marc, pour fuir un quotidien étouffant, décide de partir à la montagne, dans le vain espoir d'y trouver un peu de tranquillité, pour faire le point. Il sera vite rejoint, contre sa volonté, par Emma, avec laquelle il partage un lourd secret... Et c'est là, en haut des cimes, au milieu des arbres et d'une nature préservée mais de plus en plus inquiétante, que la vérité, sordide, va éclater... Faux récit de science fiction, mais vrai questionnement sur le rapport entre l'homme et la nature, ainsi que sur la perte d'un être cher, La Gröcha pose des questions qui dérangent : comment vivre quand on est amputé d'une partie de soi-même ? Comment continuer à vivre quand on a commis l'irréparable ? Et si la maladie qui gangrène la Terre, c'était l'homme ? La Gröcha promène le lecteur dans une étrange ambiance mi-réaliste mi-cauchemardesque - l'ouvrage est d'ailleurs parsemé de séquences oniriques réalisées au lavis - et la lente descente aux enfers de son personnage central pourrait se lire comme une métaphore d'une humanité aux abois, peut-être arrivée au terme de son existence.

08/2012

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Littérature française (poches)

La Casati

"La marquise Casati avait eu des chaussures en diamant, teint ses cheveux en vert, fréquenté les plus grands artistes, pris toutes les drogues possibles, organisé des bals spectaculaires, aimé un boa constrictor, défrayé la chronique et habité au Ritz... Elle offrait désormais le spectacle terrifiant d'une reine déchue, d'une femme qui a connu toutes les splendeurs de ce monde et fini dans la misère. Sa vie ressemble à un conte de fées qui vire au drame ; née héritière de l'une des plus grosses fortunes d'Italie, elle mourut clocharde. C'est peut-être cela qui m'a le plus attirée, le vertige de la perte. Moi qui suis si raisonnable". C. P.

06/2012

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Faits de société

La scupidité

Pour que votre téléphone portable fonctionne des hommes et des femmes, souvent mal payés, travaillent dans le silence et la souffrance. Le téléphone portable quand il marche rapporte des millions d’euros à quelques privilégiés. Et tout le monde semble s’en satisfaire. Tout le monde ? Vraiment ? Et si quelques individus parvenaient à rendre plus humain notre époque cruelle. Vous-même, que feriez-vous pour changer ce monde ? Jusqu’où iriez-vous pour être respectés et considérés par les opérateurs de radiotéléphonie ? Par votre employeur ? Iriez-vous aussi loin que les acteurs de ce livre ?

05/2012

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Critique littéraire

La lecture

"La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. Mettez des livres partout !", affirmait déjà Victor Hugo en 1878. L'invitation est toujours bonne à prendre, au pied de la lettre, qu'on soit à Pékin, à Paris ou à Londres. Contrôlée voire interdite, comme durant cette révolution culturelle où l'on lit Shakespeare et les classiques en cachette, évoquée ici par le bouleversant témoignage de Jin Si Yan, la lecture, lieu de liberté, d'évasion, d'éveil, prend alors tout son sens et sa valeur. Et Jean-François Sené, avec pour seul compagnon le livre, cette "drogue douce", traverse époques et cultures d'Occident en un voyage sentimental et poétique, pour mieux rejoindre celles de terres et de peuples proches ou lointains...

03/2012

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Théâtre

La sorcière

Sandrine la folle, Sandrine la sorcière... Depuis quatre ans, elle ne s'est pas autorisée à lire à haute voix les lettres d'amour de son mari disparu. Mais un jour, un enfant, puis sa mère, puis un ami, franchissent le seuil de sa maison. "Paul, tu voulais le silence, ici on parle ; tu voulais une lecture silencieuse, ici on chante l'amour ! Tu voulais protéger les mots, moi je les livre. Je veux les entendre pour être heureuse. J'ai tellement supplié qu'on m'a entendue. Si ce lieu est propice aux mots d'amour, j'ouvrirai ma porte, des gens entreront ici et me rempliront de leur chant. Ils souffrent, seulement ils parlent d'amour et je suis heureuse". Ce texte participe d'une réflexion sur le théâtre qui, seul, permet à ces personnages d'exister.

03/2013

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Littérature française

La malédiction

L'auteur livre avec La Malédiction une écriture de la souffrance et de la passion. Cette réédition du premier roman de Ngandu est l'occasion de redécouvrir son oeuvre multiple et variée, car elle dit avec violence les ruptures majeures qui bouleversent le continent africain et dont son pays, le Congo, est le condensé des iniquités inexpugnables.

03/2013

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BD tout public

La protectrice

Maître du récit fantastique, Keko s'attaque au Tour d'écrou (The Turn of the Screw, 1898), d'Henry James, peut-être l'histoire de fantômes la plus célèbre qui soit. Mais, contrairement à Guido Crepax qui en avait signé une adaptation, Keko n'adapte pas le roman : il en donne une suite ! Souvenons-nous. Dans une vaste propriété de famille située dans la campagne anglaise, deux jeunes orphelins, Miles et Flora, sont placés sous la responsabilité d'une gouvernante, Miss Jessel. A la mort de celle-ci, une autre femme reprend ses fonctions, mais elle doit lutter contre les spectres de Miss Jessel et de son ancien amant, le valet Peter Quint. Le roman se terminait en laissant un certain nombre de questio ns ouvertes, dont s'est emparé avec délectation Keko,un dessinateur dont le thème principal a toujours été la folie. Une stupéfiante technique de hachurage associée à un usage savant des jeux de trames permet à Keko de jouer des niveaux de réalité, " comme autant de rideaux qu'il roule et déroule au gré de ses besoins ".

09/2012

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Littérature française (poches)

La liseuse

"Regardez, le texte s'ouvre. - Et j'avance comment ? - On tourne les pages dans le coin d'en bas avec le doigt. - Comme un bouquin ? - Oui, c'est le côté ringard du truc. Une concession pour les vieux. Quand on se souviendra plus des livres, on se demandera bien pourquoi on avance comme ça. Autant défiler vertical. Scroller. Ce serait plus logique. - C'est Kerouac qui va être content". Robert Dubois, éditeur de la vieille garde, se voit remettre une liseuse par une stagiaire. Quelque chose couve qui pourrait être une révolution et cette perspective le fait sourire. Un roman aussi tendre que drôle sur ce que lire veut dire.

06/2013

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Littérature étrangère

La Traversée

Accoudé au bastingage du porte-conteneurs qui le ramène à Sydney, un homme regarde s'éloigner l'Europe, laissant libre cours à ses pensées. Il y a quelques jours encore, Frank Delage se trouvait à Vienne où il était venu présenter sa dernière création : un piano révolutionnaire au son pur et inédit, conçu et fabriqué en... Australie. Sa mission commerciale sur le Vieux Continent n'est guère une réussite. La capitale autrichienne est saturée de musique. Chaque salon possède déjà son piano et son buste de Beethoven. Mais Delage a éveillé l'intérêt des très fortunés von Schalla, une famille de l'élite viennoise : mère et fille ont mis un zèle particulier à lui faire découvrir tant les charmes de la ville que leurs propres attraits. Au gré d'allers-retours virtuoses entre le pont du navire et les salons lambrissés d'une Vienne plus fantasmée que réelle, nous sont alors restituées, dans une magnifique fluidité, la lente navigation vers l'autre côté de la terre, la naissance d'un possible amour et les coulisses d'un fiasco annoncé. Par ce portrait d'un homme écartelé entre deux femmes et tiraillé entre l'Ancien et le Nouveau Monde, Murray Bail poursuit, avec maestria et dérision, son exploration de l'identité australienne.

04/2013

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Romans historiques

La Fresque

A Sienne, dans la dernière décade du XVe siècle, Pandolfo Petrucci prend le pouvoir. Ce despote cynique reste en butte à l’opposition de quelques grandes familles. La découverte d’un complot, en décembre 1496, marque le début d’une répression sanglante qui contraint Gian Di Bruno à fuir la ville. Trahi par ses proches, il se réfugie en territoire florentin, sur le Casentino, dans la demeure inhabitée de son ami Paolo. C’est le début d’un exil qu’une servante, un chien et quelques messagers ne peuvent distraire. La rencontre de l’amour en Lelia Chiarimonti, malgré l’illusion d’un bonheur passager, participe de la perte progressive de tous ses repères. L’entraîne même à trahir son code d’honneur et à subir jalousie et solitude. Au terme du voyage intérieur, alors qu’il a tout perdu, et qu’il se sent désormais plus solidaire des arbres que des hommes, l’écriture, enfin, lui permet de donner un sens à sa vie. Comme le vieux frêne solitaire et dénudé qu’il contemple devant la maison et dont les samares ont attendu l’hiver pour mûrir, il entre dans sa dernière saison, celle où il va porter ses fruits.

03/2013

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Littérature française

La Cattiva

Six ans avant le début de cette histoire, on avait dit à Marianne Renoir, alors âgée d'une quinzaine d'années, que le jeune homme qu'elle voyait là, sur le trottoir d'en face, en train de faire ses lacets comme vous et moi, descendait du pape Sixte Quint et de la grande famille des Peretti, dont Stendhal a raconté quelque part les aventures. Il sait le grec ! Avait-on ajouté. L'italien aussi, à coup sûr, car il passait tous ses étés dans la villa de ses aïeux, près de Ferrare. On murmurait même qu'il était poète. Et si je l'épousais ? s'était demandé Marianne.

03/2013

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Littérature étrangère

La Célébration

En été, un vieil homme s'éteint dans un hôpital à la périphérie d'une grande ville tchèque. Les derniers mois de sa vie nous sont d'abord livrés par un carnet de notes : il y inscrit les visites, les menus événements de la maison, quelques ébauches de souvenirs d'enfance, les premiers signes, puis les étapes de la maladie qui l'emportera, mais surtout, les heures passées à traduire Le Procès de Kafka, pour le plaisir, avec l'un de ses fils. Plus distancé, plus poétique, le journal intime du fils vient retracer la même période : la maladie du père, mais aussi l'orage qui menace son propre couple et la description d'une randonnée nocturne dans laquelle il se jette à corps perdu. Dans un troisième mouvement, un narrateur accompagne le fils, écrivain, dans son travail de deuil. De même qu'Énée descendit aux Enfers pour y retrouver son père Anchise, il s'efforce de renouer avec le sien, par l'esprit, la conversation infinie. S'amorce alors un colloque de fantômes auquel, tout naturellement, Franz Kafka viendra se joindre. Avec l'enfantine candeur d'un bienheureux, le père dissipera doucement les remords et les regrets de son fils, le conduisant à faire de sa tristesse un élément de célébration, sur le chemin d'un " je " qui serait au plus près des autres.

01/2013

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Policiers

La Main

J'étais assis sur le banc, dans la grange. Non seulement j'avais conscience d'être là, devant la porte déglinguée qui, à chaque battement, laissait s'engouffrer une rafale de vent et de neige, mais je me voyais aussi nettement que dans un miroir, me rendant compte de l'incongruité de ma position. Le banc était un banc de jardin peint en rouge. Nous en avions trois, que nous rentrions pour l'hiver, avec la tondeuse à gazon, les instruments de jardinage et les moustiquaires des fenêtres.

07/2012

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Science-fiction

La sphère

Dans son laboratoire de physique, Alicia Butterworth procède à une expérience ambitieuse qui tourne mal. Un accident qui va donner lieu à l'une des plus importantes découvertes de l'histoire de l'humanité. Dans les débris de l'explosion, Alicia retrouve une petite sphère faite d'une matière inconnue. Il s'agit d'un véritable cosmos en miniature, évoluant beaucoup plus vite que le nôtre : il vieillit de plusieurs millions d'années en l'espace de quelques jours... Ce qui ne va pas sans soulever un problème vertigineux : et si notre univers avait lui aussi été créé accidentellement par des savants ?

07/2012

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Littérature française

La présidentielle

Du 16 janvier au 5 mai, Patrick Besson s’est livré à un exercice littéraire sans précédent. Chaque jour il a tenu pour Lepoint.fr un journal de la campagne électorale et emprunté la voix d’un célèbre écrivain, vivant ou mort, français ou étranger, pour raconter les grandes heures et les coulisses de l’élection présidentielle.Commencé le jour où la France perd son triple A, il se finit à la veille du premier tour de l’élection présidentielle.Maigret découvrant Bernard Tapie planqué dans une bou-tique de lingerie fine avec son magot en espèce ; Patrick Bruel chantant Nathalie Arthaud ; Victor Hugo annonçant le châtiment des socialistes ; David Foenkinos constatant l’indélicatesse d’Eric Woerth ; Ernest Hemingway évoquant le vieil homme et Mamère ; ou Louis-Ferdinand Céline accoudé à un bar avec Jean-Louis Borloo… ces pastiches forment un recueil unique, drôle et très actuel.Dans cette étude littéraire et politique, l’auteur met à profit 40 ans de lecture…

05/2012

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Littérature érotique et sentim

La féticheuse

Comme serpente un corps d'ébène luisant. Qu'il veut saisir d'une main brûlante. Amateur dard, il la désire forêt vierge cernée de mauve, ensorceleuse aux têtons dressés. Dans le fracas des ténèbres aux tambours sans fin, elle abandonne sa victime pour rejoindre les fresques d'un musée sauvage. Elle. Comme serpente l'ébène luisant d'une plante carnivore.

05/2012

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Littérature française (poches)

La douleur

Le scandale que causa La Douleur, lors de sa parution, n'est pas sans rappeler celui qu'avait provoqué auparavant Le Diable au corps de Raymond Radiguet. Les deux romans ont un point commun : La Douleur aussi est une histoire de guerre et d'adultère. Circonstance aggravante, c'est d'un prisonnier allemand que s'éprend Mme Delombre, veuve d'un officier français tué au front... Si l'anecdote a perdu le pouvoir de choquer qu'elle avait sur les lecteurs de 1930, la description d'une obsession charnelle qui parle plus fort que les sentiments sous lesquels elle tente de se dissimuler garde au livre toute sa puissance. La douleur évoquée par le titre n'est pas une douleur morale, c'est celle qu'entraînent les pulsions inavouables et les fantasmes combattus.

04/2011

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Littérature française (poches)

La mosaïque

" En voyant Bald pour la première fois, j'ai tout de suite pensé qu'une paix ample et tranquille logeait en cet homme, mais une paix capable d'élans irrépressibles, comme la houle après la tempête, quand le ciel est pur, la mer encore soulevée par les vents. Cette paix, docteur Bembo, je l'ai voulue. Je l'ai voulue à tout prix chez moi, à la villa Strizzi, et d'une façon plus intérieure, en moi. "

11/2010

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Policiers

La Vieille

Sous la voûte, aussi froide et humide qu'une cave, le commissaire de police s'arrêta un instant, regarda l'heure à son bracelet-montre et, secouant son pardessus, envoya des gouttes de neige fondue sur le carrelage où elles s'agrandirent comme sur du buvard. Il était onze heures cinq. Quand il s'était présenté une première fois, à neuf heures et demie, la concierge, encore jeune, presque jolie, qui occupait une loge confortable, ne s'était pas laissé impressionner par son titre, ni par la politesse qu'il lui marquait, et lui avait répondu avec une certaine hargne. - Je suppose que vous ne venez pas pour arrêter cette demoiselle ?

04/2010

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Littérature étrangère

La fin

En ce 15 août 1953. la fête de l'Assomption bat son plein à Elephant Park, un quartier de Cleveland, dans l'Ohio. Le boulanger Rocco LaGrassa y vit seul depuis le départ de sa femme et de ses trois enfants. Il vient de recevoir un courrier lui apprenant la mort d'un de ses fils dans un camp de prisonniers en Corée du Nord. Boule-versant ses habitudes, il décide de fermer sa boutique afin de se rendre dans le New Jersey pour réunir sa famille. Dans son sillage apparaît une série de personnages croisés dans cette foule de carnaval, parmi lesquels Mme Marini, faiseuse d'anges vieillissante, Lina, étrange couturière, Ciccio, son fils... Plongeant dans leurs consciences et leurs histoires à travers plusieurs décennies. La Fin dépeint un microcosme habité par ces figures singulières, issues de l'immigration, en quête de leur identité véritable.

03/2010

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Littérature française (poches)

La prière

Antoine Risser aurait pu rester pour toujours un homme sans qualité... mais parfois, même les vies les plus minuscules croisent tous les bruits du monde.

01/2010

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Littérature française (poches)

La mère

" Le bon Dieu me demande sans doute le sacrifice d'une vie extraordinaire." Ces paroles de sainte Bernadette, Reine les a prononcées le jour où elle a renoncé à entrer dans les ordres pour se consacrer à sa famille. Malgré treize enfants, le dur labeur de la ferme, le combat quotidien contre la pauvreté et surtout un mari tyrannique, jamais elle n'a regretté son choix. Née en Vendée en 1910, émigrée en Charente, Reine a vécu avec modestie et courage. Elle avait peut-être l'étoffe d'une sainte, mais elle va trouver une autre manière de gagner son paradis...

11/2009

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Littérature érotique et sentim

La Connexionneuse

A quarante ans, Brigitte a entièrement consacré son existence à ses deux fils et à un mari de plus en plus accaparé par son travail. Quoi d'étonnant à ce qu'elle se sente seule lorsque ses enfants partent dans le Sud ? Elle décide alors de se ressaisir, prenant soin de son corps en l'abandonnant aux mains expertes de Chloé, la troublante esthéticienne, à laquelle elle ne cesse de penser. Puis, elle découvre, presque par hasard, les sites de rencontre sur Internet. Elle dont la vie n'a jusqu'ici jamais connu le moindre débordement se crée deux profils antagonistes, à travers lesquels elle va multiplier les rencontres : un inconnu qu'elle retrouve pour faire l'amour dans un hôtel, et surtout Guillaume, l'ami d'un de ses fils, avec qui elle noue une relation plus complexe. Mais l'aventure ne peut exister sans danger, et l'ivresse de cette nouvelle liberté sexuelle va mener Brigitte bien au-delà de ce qu'elle aurait pu imaginer...

11/2009

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Policiers

La muselière

Mathilda Gillespie parlait trop, buvait trop et terrorisait son entourage. Elle était richissime, avare et fabulatrice. Sa fille se droguait, sa petite-fille la volait. Son testament, ignoré de tous, les déshéritait. On la retrouva noyée dans sa baignoire, enguirlandée d'asters et d'orties blanches, comme Ophélie, et affublée d'une muselière en fer rouillé, comme une sorcière médiévale. Ce suicide, ou plus vraisemblablement ce meurtre, était une sorte de chef-d'oeuvre, une énigme résultant d'une vie entière de mensonges, d'amours étranges, de haines et de violence. Seul le journal intime de Mathilda pourrait peut-être en livrer tous les secrets. Mais ce journal a disparu.

10/2010