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Religion

Moines et moniales de par le monde. La vie monastique au miroir de la parenté

Peut-on rompre totalement avec la famille, institution au coeur de l'ordre social ? On a bien souvent en Occident une vision des moines et des moniales marquée par l'idéal chrétien de la clôture et d'une sortie radicale du monde. Pourtant la séparation entre les laïcs et les moines prend des contours très différents de par le monde et les figures de renonçants sont très variées d'une religion à l'autre. La plupart ont en commun le partage d'une forme de vie extrême leur demandant de quitter le monde au sens religieux du terme pour mieux s'y consacrer. Quel modèle de sociabilité le monachisme propose-t-il alors ? Cet ouvrage est la première étude d'ensemble de la vie monastique dans des traditions religieuses et sociales contrastées : moines et moniales en Europe, au Proche-Orient, en Asie, chrétiens d'Occident ou d'Orient, hindous ou Jain, bouddhistes du Theravada, du Mahayana ou du Tantrisme, taoïstes et même Esséniens ou musulmans soufis ou druzes. Ethnologues et historiens réunis ici révèlent que ces religieux pourraient incarner une forme de contestation de la parenté tout en partageant une manière singulière de la réinventer presque à l'infini, voire de créer une sorte de " parenté monastique ". Une utopie ?

01/2010

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Histoire internationale

Dealing with the Devil

When Nazi Germany attacked the Soviet Union, Moscow officials expected the British Navy to appear on the shore of Leningrad, fulfilling the Bolshevik nightmare of a concerted Capitalist plot. Instead, Prime Minister Winston Churchill reached out to promise support to the Kremlin and collaborate with Britain's former archenemy. Fighting the Nazi menace together became the new priority, leading to unprecedented levels of cooperation between the two governments. In order to defeat the Nazis, Britain and the USSR shared intelligence and revealed operative secrets to each other, including those of the secretive security services. They helped with the dispatch of agents and even ran agents together, attempting to foil German counter-intelligence strategies. For much of the Cold War, crucial facts of this collaboration remained top secret. Based on recently declassified files, Dealing with the Devil explores this little known chapter of the Second World War. This study underscores the willingness of the USSR and Britain to join forces and disclose many of their closely guarded secrets. The book uses personnel files and other historical sources to reveal for the first time the activities of officers and agents on this "invisible front", recounting the actions of many brave men and women who risked their lives to defeat the Nazis.

03/2010

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Histoire internationale

Isabelle II. Reine d'Espagne

La reine Isabelle Il d'Espagne a été la contemporaine des impératrices Victoria de Grande-Bretagne, Eugénie de Montijo et Élisabeth d'Autriche (Sissi) qu'elle a toutes bien connues. Montée sur le trône à l'âge de trois ans, en 1833, à la mort de son père, elle grandit sous la régence de sa mère, l'autoritaire reine Marie-Christine. Mariée très jeune et contre son gré à son cousin, le falot infant François d'Assise, qui n'aime que les garçons, elle se console avec d'innombrables favoris qui deviennent les pères de ses nombreux enfants. Son long règne la montre jouet des rivalités incessantes que se livrent les hommes politiques, issus de différentes factions et tour à tour portés au pouvoir. Mais, malgré ces crises, consciente de sa mission, elle ne cesse d'encourager et de promouvoir le développement culturel et économique de son pays grâce, notamment, au développement des moyens de communication. Elle finit néanmoins par être détrônée en 1868. Réfugiée en France, elle oeuvre activement à la restauration de son fils, le futur Alphonse XII, qui retrouve sa couronne en 1874. C'est le destin tumultueux et méconnu de cette reine, aïeule du roi Juan Carlos, que relate ici brillamment Marie-France Schmidt.

01/2011

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Littérature étrangère

Terroriste

Ce roman, qui se situe dans la lignée des textes consécutifs au 11 septembre 2001, déploie un troublant suspense. L'action se passe à New Prospect, une localité pauvre, proche de l'opulente Manhattan, mais comparable à nos banlieues récemment embrasées. Il y a d'abord Ahmad Mulloy, un jeune lycéen doué, fils d'une Américano-Irlandaise et abandonné par son père égyptien. Ecœuré par la soif de consommation qui asservit le pays à une réalité illusoire et déshumanisée, Ahmad se détourne de ses congénères et devient un islamiste fanatique sous l'emprise de l'imam local. Celui-ci le convainc d'interrompre ses études pour conduire des camions. Il y a Jack Levy, le juif athée, conseiller d'orientation qui repère trop tard le garçon et supplie sa mère de l'éloigner de la mosquée, de l'inciter à s'inscrire à l'université. Il y a Charlie Chehab, l'énigmatique marchand de meubles libanais qui embauche Ahmad, le prend sous son aile pour mieux le manipuler. Les fils de l'intrigue se resserrent : quel sera le choix d'Ahmad ? Il fallait un Updike, avec sa misanthropie et son dégoût de notre époque, pour livrer un portrait aussi juste de l'Amérique désemparée face à l'islam fondamentaliste.

03/2008

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Littérature étrangère

Sablier

"... Et voici venir une génération pour laquelle l'univers hitlérien n'est plus un vécu, une matière de témoignage, fut-il transposé, mais bien un vague souvenir d'enfance, une légende noire transmise par les aînés ou tout simplement imaginée. Et c'est ici qu'en connaissance de cause je suis heureux de rendre hommage à Danilo Kis et à son Sablier qui est un exploit, un haut fait de poésie comme il est des hauts faits de guerre. Je ne connais personne avant lui qui aurait tenté d'aborder ce sujet immense, le destin juif sous Hitler, avec les seules armes dignes d'un poète : la maîtrise souveraine du langage. Saisir les tripes mêmes de l'Etre, saisir et montrer le germe du devenir, d'un devenir psychologique, historique, anthropologique... Peu de romans et, je dirais, peu d'oeuvres d'art de ces dernières années, quel que soit leur genre, peuvent rivaliser sur ce plan avec Sablier. D'un abord difficile, déconcertant à première vue, lorsque à la seconde lecture tombent les voiles et apparaissent ses harmoniques profondes, Sablier s'affirme comme une oeuvre grandiose, puissamment charpentée et qui fera date dans l'histoire des lettres contemporaines." Piotr Rawicz.

03/1982

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Histoire internationale

Le Temps de Franco

Qui était Francisco Franco Bahamonde, dernier survivant parmi les grands dictateurs du XXe siècle, né en 1892 et mort en 1975 ? " Un militaire chimiquement pur ", répondait un prêtre qui le connaissait depuis l'enfance. A l'âge des radars et des fusées, des missiles atomiques et des bombes à laser, pouvons-nous comprendre un militaire du temps de la baïonnette ? A travers ce portrait qu'il travaille comme il l'a fait pour Colette et Dostoïevski, Michel del Castillo longe et commente les grandes étapes de la vie de Franco, enfance, études, guerre coloniale au Maroc, direction de l'académie de Saragosse, etc. Il ne traite pas directement de la guerre, mais l'évoque par rubriques : soulèvement des gauches, mort de la République, les partis et l'Etat, la Phalange, l'Eglise, la répression, les Juifs, la nuit noire, sans oublier la reconnaissance internationale, le décollage économique, l'instauration de la monarchie avec Juan Carlos, l'épilogue interminable de la mort... Attentif au mouvement d'une vie, Le Temps de Franco brosse à travers l'homme un demi-siècle de l'histoire d'un pays. Ce témoignage hautement littéraire est l'analyse d'un mythe non dénué d'une ironie amère envers les légendes, affabulations et trompe l'œil auxquels il a donné lieu.

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Littérature française

De contrebande

" C'est là ma chance, je veux dire comme autobiographe, parce que je ne connais pas de pire machine à poncifs qu'une mère juive parlante, accent typique en option, une mère séfarade, ashkénaze, esquimaude ou ce que vous voudrez, une mère juive sonorisée avec déclarations emphatiques en yiddish, en judéo-arabe, en judéo-espagnol, en judéo-inuit, avec ses sha geignards et ses silences qui en disent long, une mère juive en version originale dont on ne se débarrasse pas à moins de plusieurs tomes de souvenirs dégouttants de sensiblerie, sans compter les blagues, toutes les bien bonnes, du genre de celles qu'Harry aimait à raconter, la mère juive sur la plage, la mère juive chez le psychanalyste, les deux mères juives au pôle Nord, quelle est la différence, à quoi reconnaît-on, c'est là ma chance, dis-je, car à ce sujet, vraiment, tout a déjà été tellement écrit, filmé, chanté, psalmodié, sur le mode poétique, pathétique ou parodique, puis réécrit, tourné en remake, remasterisé, mis sur console, digitalisé, plagié, photocopié, tellement tour et tellement davantage encore que plus d'un authentique fils juif en est venu à douter de la réalité réelle de sa mère, je ne parle même pas d'écrire un livre. "

04/2005

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Actualité et médias

Récidives

Qui décrit, au plus près, la réalité de notre temps : Nietzsche ou Spinoza ? Hegel ou Andy Warhol ? A quoi servent les psychanalystes ? Faut-il les laisser en liberté ? Juif ? C'est-à-dire ? Quel André Malraux a-t-on transféré au Panthéon ? Israéliens et Palestiniens sont-ils condamnés à s'aimer ? Ou à signer, sans amour, un traité de paix sèche ? Woody Allen habite-t-il encore à l'adresse indiquée ? Comment faire comprendre à Tariq Ramadan qu'un homme libre pense avec sa tête et non selon sa race ? L'énigme Benny Lévy. Qui furent les rois secrets de l'époque ? Que se passa-t-il vraiment, alors, du côté de la rue d'Ulm ? Comment Delon finit par être un personnage de Gary. Choc des civilisations ou guerre à mort de l'Islam contre l'Islam ? Faut-il, après Auschwitz, avoir peur des Lumières ? Quand les journalistes deviennent les meilleurs écrivains du siècle. Pourquoi Sarajevo, Kaboul et Karachi sont les épicentres du grand séisme. Y a-t-il une grammaire du fanatisme ? Qu'est-ce que l'anti-américanisme primaire ? Qu'il ne faudra céder ni sur le Gaon de Vilna, ni sur le Commandant Massoud. Le siècle de Pirandello. Le diable, dit-on, est de retour.

05/2004

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Beaux arts

Ma vie

Dans Ma vie, le seul livre qu'il ait jamais écrit, Marc Chagall raconte son enfance, sa jeunesse et ses années d'apprentissage jusqu'en 1922. Né à Witebsk, la ville qui ne cessera de le hanter (le livre lui est d'ailleurs dédié), il va grandir dans le quartier juif, entre son père qui met des harengs dans la saumure et sa minuscule mère : " Je voudrais dire que c'était quelque part en elle que s'était caché mon talent, que c'est par elle que tout m'a été transmis. " Très tôt, le talent de dessinateur du jeune Chagall devient évident. Il va aller étudier à Moscou, puis en France, revenir à Witebsk et finalement se fixer à Paris avec sa jeune femme Bella et son bébé. Ce livre ressemble à ses tableaux. Y passent d'étranges personnages aériens, hors du temps et d'autres, bien concrets, ceux-là, qui nous émeuvent et nous font rire : le rabbin, le grand-père, la petite fiancée, les voisins, les autres peintres avec, en toile de fond, Lénine, Lounatcharski, Trotski... Car la guerre de 14 déchire l'Europe tandis qu'éclate la révolution russe. Un ouvrage poétique et tendre, qui échappe au temps.

02/2003

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Littérature étrangère

La saison du concours

Eliza Naumann, une fillette de neuf ans, désespère de s'assimiler un jour à sa famille de surdoués : son père, Saul, absorbé par ses recherches sur le mysticisme juif, son frère, Aaron, porteur exclusif des ambitions de leur père, et Miriam, sa brillante mais distante et singulière mère avocate. Pourtant, lorsque Eliza remporte le concours d'orthographe de son école (sport national auquel tous les parents d'Amérique rêvent de voir leur progéniture participer), son père la pressent destinée à un grand avenir. Il lui prodigue toutes les attentions qu'il réservait jusqu'alors à son frère, lequel, frustré, s'embarque dans une quête aventureuse d'épanouissement spirituel. Et quand la vie secrète de Miriam est brutalement révélée, c'est à Eliza que revient la tâche de remettre de l'ordre dans le chaos familial. Avec un humour en filigrane qui transparaît constamment, Myla Goldberg déroule la trame d'une famille qui s'effiloche. A travers le regard d'Eliza, à la fois lucide et rêveur, elle explore la découverte par les enfants du monde des adultes, et le fossé qui se creuse entre les demandes des uns et les désirs des autres. Son analyse des relations humaines fait preuve d'une subtilité rare.

01/2002

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Sciences politiques

Qui a tué Daniel Pearl ?

On se souvient avec effroi des images diffusées en février 2002 montrant le supplice de Daniel Pearl, ce journaliste américain enlevé puis décapité, à Karachi, par une bande de " fous de Dieu ". Hanté par le meurtre barbare du reporter du Wall Street Journal, à la fois juif et ami du monde arabo-musulman, Bernard-Henri Lévy a mené sa propre enquête. Celle-ci l'a conduit de Karachi à Londres, de Sarajevo à Dubaï, de Kandahar à Los Angeles et... Karachi. Il a remis ses pas dans les pas de la victime et de son bourreau. Il a retrouvé les témoins, les acteurs et les lieux. Il s'est plongé dans un monde de fanatismes et de passions sanglantes, de traques interminables, de manipulations périlleuses et de mensonges d'Etat. Il a côtoyé la nébuleuse terroriste dans ses ramifications les plus stupéfiantes, dans ses complicités les moins avouables. A chaque étape de cette immersion dans l'univers des nouveaux " possédés ", deux questions : qui a vraiment tué Daniel Pearl ? Quel secret s'apprêtait-il à révéler quand ses assassins l'ont égorgé ? Bernard-Henri Lévy explore ces ténèbres en journaliste, en romancier, en philosophe. Son livre propose un tableau moderne du mal. C'est une descente vers les enfers où couvent, peut-être, nos prochaines apocalypses.

04/2003

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Littérature étrangère

Valfierno

Le 21 août 1911, au musée du Louvre, a lieu le vol du tableau le plus célèbre du monde : la Mona Lisa. Malgré les recherches de la police dans Paris, puis dans la France entière, le coupable reste introuvable. Qui est-il ? Valfierno raconte la vie de Bollino, alias Juan Maria, alias Enrique Bonaglia, ou encore marquis de Valfierno, de son enfance trouble en Argentine aux frasques de sa vie d'adulte en Europe. Autant de noms que de métamorphoses complètes chez ce personnage qui, en même temps que son identité, modifie ses activités, son comportement et même son regard sur le monde. Tour à tour élève dans une école religieuse, comptable dans une maison close, anarchiste, gigolo, commerçant dans une échoppe à proximité de Buenos Aires, il devient escroc et se lance dans la vente de fausses œuvres d'art. C'est sous l'identité de l'extravagant Valfierno qu'il réalise son coup de maître : la parfaite exécution du vol, doublé de l'arnaque du siècle. Retraçant l'histoire incroyable de celui qui vola la Joconde, cette biographie romancée, qui nous mène de l'Argentine du XIXe siècle au Paris de la Belle Époque, est aussi une réflexion sur l'identité, l'illusion et la vérité.

05/2008

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Faits de société

Le revers de la médaille. Mémoires

« Né en URSS, juif et russe de culture et de tradition, je cumule les nationalités française, israélienne, angolaise et canadienne. Débarqué nu-pieds en France à l’âge de 20 ans, j’en ai aujourd’hui 60 et je suis milliardaire.Ma réussite a fini par attirer l’attention de la DST, le contre-espionnage français, dont l’un des anciens patrons affirme que j’ai rendu plus de services au pays que quiconque en obtenant, grâce à mes excellentes relations avec Moscou, la libération de neuf otages français retenus en Bosnie et en Tchétchénie.En remerciement, la France m’a gratifié d’une médaille qui a fait ma fierté jusqu’au jour où, à la demande d’un juge français, Philippe Courroye, un mandat d’arrêt international a été lancé contre moi, qui court jusqu’à aujourd’hui, me taillant au passage un costume de « mafieux ».C’est cette chasse à l’homme que je raconte dans ce livre, depuis mon enfance soviétique jusqu’à l’Angola en passant par Israël.Mon témoignage paraît à l’heure où je m’apprête à venir m’expliquer devant la justice française, convaincu d’y être jugé de façon impartiale puisque je n’ai bafoué aucune loi.»Arcadi Gaydamak

10/2010

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Littérature étrangère

La famille Aubrey

" L'un des plus grands écrivains du XXe siècle ", Alessandro Baricco. Si la vie des talentueux enfants Aubrey a longtemps été menacée par le goût de leur père pour l'instabilité, le nouveau poste de ce dernier dans la banlieue de Londres promet à la famille, pour un temps du moins, d'éviter le scandale et la ruine. La mère, une ancienne pianiste, lutte pour maintenir tout le monde à flot, mais elle-même est une grande excentrique, ce qui n'échappe pas au regard de sa fille Rose, laquelle narre les événements avec amour mais aussi, parfois, une certaine cruauté. Elle et sa jumelle, Mary, sont des prodiges du piano. Leur grande soeur Cordelia, elle, est tragiquement dépourvue de tout talent musical. Reste Richard Quin, le cadet et le seul garçon de la fratrie. Avec La Famille Aubrey, Rebecca West a sublimé sa propre enfance. Ce best-seller paru en 1957 est un portrait honnête et tendre d'une famille extraordinaire, dans lequel la remarquable styliste qu'était Rebecca West explore les contours insaisissables de l'enfance et de l'âge adulte, de la liberté et de la dépendance, de l'ordinaire et de l'occulte. Un classique à redécouvrir absolument.

08/2020

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Histoire de France

Les enfants de Moissac. 1939-1945

Moissac, Tarn-et-Garonne. Sur le quai du Port, face au pont Napoléon, s'élève une grande bâtisse aux épais volets de bois. Aujourd'hui, quel promeneur sait que des enfants juifs près de cinq cents, y furent accueillis pendant la guerre ? Qui se souvient que tous furent sauvés, que tous échappèrent à la déportation ? En 1941, Moyshe, Henri, Sarah et les autres avaient deux, dix ou dix-huit ans ; ils étaient français, polonais, allemands. Certains venaient d'être arrachés à des camps d'internement du sud de la France, d'autres avaient été envoyés là par leur famille en détresse. Beaucoup ne parlaient pas le français. Ils avaient tout perdu, ou presque ? Et, sur leur chemin, il y eut la Maison de Moissac. Un refuge ouvert par les Eclaireurs israélites de France en décembre 1939, et dirigé par un couple hors du commun, Shatta et Bouli Simon, assistés de chefs scouts qui n'avaient pas vingt ans. Pendant quatre ans, alors que l'antisémitisme devient politique d'Etat, alors que la terreur nazie étend son empire, un mot d'ordre soude cette communauté : vivre ! Pour les enfants brisés qui arrivent là, cela veut dire étudier, jouer, chanter, danser, célébrer les fêtes juives et le Shabbat. Vivre et rester juif, coûte que coûte.

03/2009

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Histoire de France

Le combat impossible. 1938-1944

Jean-François Dreyfus, à partir de notes prises chaque jour pendant la Deuxième Guerre mondiale, décrit son existence de façon imagée, ce qui rend son " journal " infiniment vivant. Il mêle, au compte rendu d'événements factuels, mille petits détails de sa vie, en France durant la débâcle, en Espagne pendant son internement de six mois, à Alger dans le bourbier politique ou à Londres sous les bombardements. En 1940, il participe à la retraite de son régiment, le 4e Hussards, accompagnant les chevaux de Paris vers le Sud-Ouest de la France. De retour à Paris, il va être exclu de son étude d'avoué en tant que juif. Echappant à la Gestapo, il séjourne chez des Résistants à Lyon, en zone libre. Il décide mi-novembre 1942 de rejoindre de Gaulle. Retenu à Alger contre son gré, il obtient un poste au Blocus économique mis en place par le Comité Français de Libération Nationale. Il est aussi recruté par l'armée à la Liaison administrative. II gagne enfin l'Angleterre, rejoint le Commissariat aux Prisonniers et Déportés. Suivre les armées alliées jusqu'en Allemagne lui est refusé car, lui dit-on, " il y a déjà trop de Juifs à Berlin ". Sa guerre s'arrêtera là.

06/2010

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Littérature française (poches)

La Confrérie des Eveillés

Au XIIe siècle, à Cordoue, avant d'être torturé et pendu, un artisan juif eut le temps de révéler à son neveu comment obtenir le livre " le plus important à avoir jamais été écrit par un être humain ". Lancé dans cette quête à travers l'Europe et le Maroc, Maïmonide croise un jeune musulman, Averroès, entraîné dans la même recherche. L'un et l'autre -qui deviendront des géants de la pensée - sont poursuivis par un groupe mystérieux bien décidé à tout faire pour les empêcher d'aboutir la Confrérie des Eveillés. La plupart des personnages de ce roman ont vraiment existé. La plupart des événements politiques et personnels auxquels ils sont confrontés ont eu lieu. Tout donne à penser qu'en ce moment crucial de l'histoire du monde, le plus grand des penseurs juifs et le plus grand des philosophes musulmans ont dialogué exactement comme ils le font ici. Tout, enfin, dans l'Histoire, s'est toujours déroulé et se déroule encore exactement comme si le complot évoqué dans ces pages avait vraiment existé. Comme si les " Eveillés " étaient encore parmi nous, porteurs d'un secret essentiel pour l'avenir de l'humanité, mais à jamais perdu. A moins que... ?

03/2006

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Critique littéraire

Souvenirs d'un chasseur de trésors littéraires

Collection dirigée par Jean-Claude Zylberstein : La formule a été imprimée sur plus de 20 millions d'ouvrages. 10/18, Grands détectives, Domaine étranger, Pavillons, Texto... Jean-Claude Zylberstein a créé ou dirigé ces collections devenues incontournables avec toujours la même idée : exhumer des auteurs que nul ne se souciait de traduire ou de rééditer. Jim Harrison, Dashiell Hammett, Robert van Gulik, Somerset Maugham, Evelyn Waugh, Primo Levi, Winston Churchill, John Fante et beaucoup d'autres grands auteurs étrangers sont devenus des classiques grâce au travail de ce lecteur au goût si sûr. Enfant juif caché pendant la guerre, c'est dans le grenier de ses protecteurs que naît sa passion de la lecture. Il fait ses débuts dans la presse comme critique de jazz pour Jazz magazine et Le Nouvel Observateur. Puis il entre dans l'édition en rassemblant les œuvres complètes de Jean Paulhan et devient directeur de collection grâce à Bernard de Fallois. Esthète à la curiosité insatiable, il exerce ensuite ses talents de dénicheur chez Christian Bourgois, Champ libre, Robert Laffont, La Découverte, Tallandier, Les Belles Lettres... Entre-temps, il est devenu l'un des plus grands avocats en droit d'auteur, défendant Salman Rushdie, Françoise Sagan, Ingrid Betancourt ou Daft Punk, et de nombreux éditeurs.

09/2018

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Littérature française (poches)

Et la mer n'est pas remplie. Mémoires (2)

Le témoin de Tous les fleuves vont à la mer élève la voix. Dans cette suite des Mémoires, Elie Wiesel fait face aux dictateurs, falsificateurs de l'Histoire et chefs d'Etat amnésiques. Il dénonce la libération du terroriste Abou Daoud par la France, la visite de Reagan au cimetière militaire allemand de Bitburg, les contre-vérités de Mitterrand, les excès de l'armée ou de la justice en Israël... Le témoin de Tous les fleuves vont à la mer élève la voix. Dans cette suite des Mémoires, Elie Wiesel, garant de la mémoire des victimes de l'Holocauste, fait face aux terroristes, dictateurs, falsificateurs de l'Histoire, et chefs d'Etat amnésiques. Devenu professeur, l'ancien étudiant talmudiste multiplie les débats, les manifestes et les actions en faveur des droits de l'homme. Né en Roumanie en 1928, rescapé d'Auschwitz, Elie Wiesel a reçu le prix Nobel de la Paix en 1986. Philosophe et écrivain, il est notamment l'auteur du Mendiant de Jérusalem (prix Médicis 1968) et du Testament d'un poète juif assassiné (prix du Livre Inter 1980). Ses ouvrages sont disponibles en Points. " Remarquable... Wiesel écrit avec une poésie superbe et une éloquence époustouflante. " Miami Herald

07/1998

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Littérature française

Diable à Paris

"On rencontrera, dans les récits historiques qui font la matière de cet ouvrage, un martyr juif vilipendé publiquement pendant plus de cinq siècles. Un philosophe injustement méconnu, ami de Voltaire et de Diderot, et mort dans des circonstances qui firent dire à beaucoup de ses contemporains qu'elles annonçaient sa damnation. Un révolutionnaire iconoclaste accusé d'avoir infligé à une statue le traitement qu'il devait subir lui-même, un peu plus tard. Un officier qui, par attachement à une relique, se fit, souvent inconsidérément, l'instigateur d'insurrections sanglantes. Un jeune homme qui, dans son combat acharné contre l'Eglise, se plut à exhumer certains morts qu'elle cachait pieusement, et qui finit par les rejoindre. Les raisons d'agir de ces personnages restent souvent difficiles à comprendre et se rattachent toutes aux conflits entretenus par le fanatisme et l'intolérance, dans notre pays, depuis plus de mille ans. Qu'attendent-ils ? Que justice leur soit rendue ? Que nous leur donnions, au moins, une place dans notre mémoire ? J'ai cru deviner cette muette sollicitation et j'ai essayé d'y répondre. A l'historien il appartient de dégager, d'ordonner et de relier les certitudes que recèle le passé. Il revient à l'écrivain de prendre en charge ses fantômes." Pierre Gascar.

01/1985

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Littérature française

L'Histoire des Grecs, ou de ceux qui corrigent la fortune au jeu

"C'était un homme prodigieux. Un de ces archi-aventuriers qui avait fait plus de rôles dans vingt ans qu'un acteur de comédie ne peut en jouer dans trente. "Il avait été abbé, moine, soldat, chevalier, marchand, ministre d'Etat en Corse, commis dans les vivres en France, général au Maroc, aubergiste au Danemark, colonel en Espagne, maître des postes en Bohême, ambassadeur à Gênes, espion en Pologne, écuyer en Russie, valet de pied en Suède, roi d'une certaine sorte de peuples dans les Indes : ensuite cafetier à Amsterdam, puis précepteur d'un Juif à La Haye, de là laquais à Londres, et actuellement marquis à Paris". Tel est, selon Ange Goudar, le marquis de Mont, fondateur de l'ordre secret des Grecs, ou des tricheurs au jeu ; il révèle dans cet ouvrage toutes leurs ruses et leurs secrets. Mais l'intérêt de L'Histoire des Grecs, ici rééditée pour la première fois depuis le XVIIIe siècle, ne se limite pas aux anecdotes amusantes ou étranges dont elle regorge : Goudar fait aussi la satire d'une société entière, dont les hiérarchies sont prises à revers par la passion égalisatrice du jeu. Le regard du tricheur, depuis les marges, n'a pas son pareil pour révéler les ressorts secrets de l'action des hommes.

07/1976

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Littérature française

Le déferlement

Joseph Saverne est un modeste professeur de philosophie, juif et marxiste, dont la retraite proche redouble la hantise de la mort. Poète méconnu, et souffrant de l'être, suspect au Parti auquel, malgré ses sarcasmes, il entend pourtant rester fidèle, il titube aussi sous la "hotte d'angoisse" de la séculaire malédiction juive. Avec un cruel humour, depuis des années que, chaque semaine, son ami B. vient le voir, il met en scène son angoisse dans une "comédie de l'abjection" dont il donne à l'autre et se donne à lui-même la représentation à la fois cocasse et déchirante. B. n'est là que comme le muet témoin de ce déferlement sans fin de la parole. S'il existe, ce n'est que par le portrait railleur qu'en dresse Saverne, s'en prenant avec une affectueuse mais non moins féroce ironie à la petite enfance catholique et provinciale de son ami - où les lecteurs de Jacques Borel retrouveront nombre de traits de son oeuvre autobiographique -, à ce petit-bourgeois volontiers soupçonné de jouer à la belle âme, tout ce avec quoi, on le sent, B. a lui-même de sérieux comptes à régler. C'est de miroirs jumeaux qu'on pourrait parler ici et comme d'un autoportrait dédoublé...

12/1993

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Religion

LA VOIE DE LA VIE. Etude sur la catéchèse des Pères de l'Eglise

" Spacieuse est la voie qui mène à la perdition... Resserrée la voie qui mène à la vie " (Mt 7, 13 s). Familier d'un langage imagé et populaire, Jésus a utilisé le symbole traditionnel des deux voies qui, mettant en relief la liberté essentielle de l'homme, souligne l'importance des choix fondamentaux tant pour la vie morale que pour la vie religieuse. A la suite de Jésus, les prédicateurs de l'Évangile vont présenter " la voie nouvelle qu'il a inaugurée pour nous... " (Hb 10, 19) dans le cadre de la doctrine des deux voies. D'un côté, la voie du mal et du péché dont il faut se détourner ; de l'autre, la vole du bien, la vole de Dieu, qu'il faut emprunter à la suite du Christ pour obtenir la vie éternelle. La liturgie du baptême sera construite et expliquée à partir de ce même schéma. L'avantage pour la catéchèse chrétienne de la symbolique des deux voies, c'est que celle-ci jouissait déjà d'une grande popularité dans le monde antique, soit juif, soit païen. La présente étude en fait la démonstration. L'emploi de ce schéma par les disciples de Jésus illustre à sa manière l'immense effort d'inculturation qu'entreprend le christianisme dès ses origines.

12/1999

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Histoire et Philosophiesophie

LA SCIENCE CONTRE LE DESTIN. Quand la science retrouve les racines naturelles de la liberté

Au juif qui serre la Tora sur son cœur, au chrétien qui vit de la Bonne Nouvelle, la religion enseigne que la liberté, pleine et entière, est l'apanage de l'homme, créé à l'image de son Créateur. Pourtant, à première vue, le déroulement de l'histoire semble montrer tout le contraire. Car tantôt l'homme s'enchaîne lui-même à des Golems fabriqués par lui, à des idéologies plus ou moins " scientifiques ", tantôt il semble déterminé, conditionné par des variables cycliques. D'ailleurs toutes les civilisations, à toutes les époques, ont cru au Destin, à la ronde de l'Eternel Retour. Même ce que nous croyons être des conquêtes intellectuelles semble bien obéir à des rythmes. Aujourd'hui les événements montrent que nous tournons toujours avec le " Grand Manège " du Destin. L'auteur veut montrer que depuis vingt ans, les progrès accélérés de la Science, particulièrement la psychologie des profondeurs, la physique, la cybernétique et la biologie, permettent de comprendre la possibilité bien réelle d'influences cycliques déterministes, mais donnent aussi à l'homme la certitude de pouvoir s'en affranchir s'il le veut. Il n'y a pas de plus grande urgence en Recherche scientifique que la quête des moteurs déterministes de l'Eternel Retour.

05/1994

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Shakespeare's Reception in 18th Century Italy

The history of Shakespeare's reception in 18th century Italy is scanty and fragmentary. The present study attempts to join the scattered fragments of the mosaic together and to interpret the resulting picture in the light of current theories of comparative literature. Hamlet has been chosen as an exemplary case in Shakespearian production because it is associated with the very first milestones in Shakespeare's introduction into the Italian literary system. Hamlet also exemplifies on the one hand Italy's cultural indebtedness to France in the field of Shakespearian translation (the first Italian staging of a Shakespearian play was a Hamlet translated from Ducis' adaptation), and, on the other, the need for Northern European literary works to undergo profound changes before they could be assimilated in Italy. The process of Shakespeares's reception in 18th century Italy was made even more tortuous by a missed opportunity, again concerning Hamlet. The first complete Italian translation of the play by Alessandro Verri has never to this day been staged or published ; its impact on the development of Italian literature was only indirect through its influence on Verri's own creative works, which finally contributed to the birth of the Italian Romantic movement.

06/1993

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Sciences historiques

Où mène le souvenir. Ma vie

En 1978, dans Quand vient le souvenir... Saul Friedländer se penchait sur son enfance : l'incompréhensible drame qui fait qu'un petit garçon juif, tchèque, enfant unique chéri de ses parents, devient à dix ans catholique, français et orphelin. Ce livre reprend le récit au moment où le premier s'arrête : en 1948, quand l'auteur âgé de seize ans fugue du lycée Henri-IV où il est pensionnaire pour rejoindre clandestinement le jeune Etat d'Israël, comme l'ont fait d'autres orphelins de sa génération. Il ne parvient pas à s'y fixer. Très vite s'établit une existence partagée entre trois mondes : l'Europe, les Etats-Unis et Israël, entre français, anglais et hébreu. A plus de trente ans vient le choix de l'écriture et de l'histoire. Saul Friedländer renoue les fils de son passé en se confrontant au nazisme, dont il devient l'un des plus brillants historiens, engagé dans tous les débats de son temps. Voici le récit d'une vie marquée par la Shoah, dans laquelle la recherche n'a jamais été dissociée de l'engagement. D'une écriture pudique et souvent bouleversante, Saul Friedländer raconte comment, à partir de la perte, se construit une vie d'homme.

09/2016

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Littérature française

Si je t'oublie

Rejetons de la seconde guerre mondiale, un mur invisible les a toujours séparés. Son père à elle, français, s'était engagé dans la SS ; son père à lui était juif d'Afrique du nord. Les enfants sont-ils inconsciemment hantés par les fantômes de leurs parents, par les spectres de l'Histoire ? Elle meurt lentement d'un cancer. Il l'accompagne dans son agonie jusqu'à son dernier soupir. Et cependant, il tente de se souvenir, de reconstituer ce qu'a été leur vie de couple secrètement désuni, leur jeunesse d'étudiants faisant la fête dans un Paris aujourd'hui disparu et se croyant heureux malgré tout. Avec ce roman, Morgan Sportès nous donne une sorte de Roméo et Juliette de l'ère moderne, revu par Sigmund Freud. Il construit ici un " tombeau " à une femme qu'il n'a pas su aimer, lui offrant, paradoxalement, une ultime preuve d'amour : posthume. Morgan Sportès est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, traduits dans de nombreux pays. Parmi ceux-ci, L'appât (Le Seuil, 1990) a fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Bertrand Tavernier en 1995 (récompensée par un Ours d'or à Berlin) et Tout, tout de suite (Fayard, 2011) a reçu le Prix Interallié.

08/2019

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Romans historiques

Ce que Smithers écrivit

" La côte normande et l'hiver. Mes amitiés. Les deux femmes. L'histoire de ce pays. Son passé. La Deuxième Guerre mondiale. Les années de Collaboration. Demander des explications à Marguerite. Il faudra bien qu'elle parle de son mari, de ses alliés, de ses idées, de sa démence. Je l'interrogerai. La lecture des cahiers de guerre appartenant à Georges Grégoire meuble ma solitude. Leur écriture très serrée n'apporte pas le moindre remède à ma grandissante obsession. Ils me hantent ces paragraphes personnels, copiés au coeur d'un emprisonnement. Ils sont ingénus, nus, arbitraires. Ils me dérangent. Ils ne viennent qu'empoisonner l'intimité établie entre Elle et Autre. " En 1987, le projet de Gordon Smithers, écrivain anglais né d'une mère chrétienne et d'un père juif, était de relater l'histoire d'Elle et d'Autre, compagnes ennemies, amoureuses d'un même homme. Vingt ans après, en 2007, il rencontre Marc Grégoire, le fils de Georges, qui l'amène à se retourner sur cette période passée et sur laquelle Gordon aurait préféré fermer les yeux. Jocelyne Levrier-Thomson nous entraîne dans le balancement régulier d'une narration entre deux espaces temporels, marquée par les doutes et les questionnements de l'après-guerre.

07/2017

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Littérature française

On achève bien Mahler

Gustav Mahler est mort en 1911. C'est du moins ce que croyait Cornelius Franz, chef à l'Opéra de Vienne. Quelle n'est donc pas sa surprise quand il sent frémir en lui un être qui lui parle, évoque le Juif errant, s'insinue dans ses gestes et colonise son esprit, dans le but avoué de lui faire achever sa 10e Symphonie, que sa mort physique l'a empêché de parfaire ! Une intimité parfois heureuse et des moments de révolte animent alors les relations épuisantes de Gustav et de Cornelius, amené au bord de la folie dans ce parcours initiatique qui lui fait prendre conscience de son faible talent face au génie de Mahler. Autour d'un violent différend sur le "cas Wagner", le dialogue entre les protagonistes alterne entre le légendaire humour mahlérien, une difficile relation de maître à élève, mais aussi de fructueuses révélations sur l'intimité d'un compositeur et d'un chef d'orchestre qui inciteront Cornelius à se chercher et enfin à se trouver. Mouvements rétrogrades, renversements, les procédés de l'écriture musicale sont ici à l'oeuvre, nous faisant dévaler - ou remonter - le toboggan de l'histoire du XXe siècle, transformé en train fantôme...

10/2017

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Critique littéraire

L'invention de la littérature juive en France

Une certaine histoire littéraire en France s'entête à nier l'existence de toute littérature juive antérieure à 1900. Armand Lunel, par exemple, a soutenu que, jusqu'à la fin du XIXe siècle, "une littérature que l'on pouvait qualifier (de) spécifiquement et exclusivement de juive était inexistante en France (...). C'est en vain qu'on chercherait dans les Belles-Lettres un auteur juif qui s'exprimerait en tant que tel". Mais a-t-on jamais réellement examiné cette production littéraire et a-t-on cherché à comprendre ce qu'elle nous dit des dynamiques de l'émancipation, de l'assimilation juive ? Ce livre entend combler cette lacune, et, loin du préjugé selon lequel la contribution française à la culture juive serait insignifiante et de qualité médiocre, postule au contraire l'existence d'une littérature juive féconde au XIXe siècle, pourtant restée ignorée et inexploitée. Au delà de la preuve indéniable de son existence - et l'espace littéraire étant le lieu le lieu où les idéologies s'exposent en traits particulièrement saillants -, nous verrons que s'y expriment les problèmes essentiels de la modernité juive de l'époque, en particulier celui des mariages mixtes, de la conversion et du conflit entre liberté individuelle et tradition.

04/2017