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Journal de Meryem (1894). Suivi des Lettres inédites à Zohra bent Brahim (1897-1899)

Extraits

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Contes et nouvelles

Les chroniques de Georges Courteline dans "les Petites nouvelles"

Georges Courteline, de son vrai nom Georges Victor Marcel Moinaux, était un romancier et dramaturge français. Après avoir effectué son service militaire, il devient fonctionnaire au ministère des Cultes. Il passe quatorze ans dans la fonction publique, ayant tout loisir d'observer ses collègues, avant que le succès de ses oeuvres lui permette de se consacrer exclusivement à l'écriture. Ces premières expériences lui ont fourni ses principales sources d'inspiration littéraire. Dans ses premières pièces - Les Gaietés de l'Escadron (1886), Lidoire (1891) - il s'amuse à tourner en dérision l'armée. Messieurs les Ronds-de-Cuir (1893) s'attaque aux employés de bureau et aux bureaucrates. Boubouroche (1893), sa célèbre nouvelle qu'André Antoine lui demande d'adapter pour son Théâtre-Libre, prend pour cible la petite bourgeoisie. Les oeuvres suivantes, récits ou pièces de théâtre, sont des croquis pertinents de différents milieux, saisis sur le vif, mais sans vraie méchanceté. Un Client Sérieux (1896) et Les Balances (1901) visent le milieu de la justice et des tribunaux. Le Commissaire Est Bon Enfant et Le Gendarme Est Sans Pitié (1899) dénoncent la bêtise et la méchanceté des forces de l'ordre. Enfin, La Peur des Coups (1894), Monsieur Badin (1897) et La Paix Chez Soi (1903) n'ont d'autre prétention que d'amuser en montrant les ridicules du couple. Dans son oeuvre, servi par un style admirable, Courteline a donné une remarquable description des travers de son époque. Pour sa peinture des caractères, il a notamment su utiliser les dialogues dont il a fait un des ressorts essentiels de son comique. Représentants d'une classe sociale déterminée - le magistrat, le sous-officier - ou types d'individu - la bourgeoise, l'avare -, ses personnages sont tous d'une médiocrité rare et remarquable. Ils apparaissent dans des intrigues inspirées du quotidien, mais d'où surgit l'absurde. Auteur apprécié en son temps pour sa verve satirique propre à dépeindre les travers de la petite bourgeoisie, Courteline est décoré de la Légion d'honneur en 1899 et élu à l'académie Goncourt en 1926.

07/2022

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 5, Le socialisme en débat (1893-1897)

Le socialisme en débat couvre la période allant de février 1893 à octobre 1897. Après Le militant ouvrier, ce tome s'attache au théoricien socialiste, qui fait un choix de doctrine, le revendique, l'explicite et l'approfondit. Ce volume reprend des textes fondateurs : la controverse sur la propriété avec Bernard Lavergne dans La Dépêche de Toulouse et la série sur L'organisation socialiste de l'avenir : cinq articles parus dans la Revue socialiste en 1895-1896 auxquels s'ajoute l'ébauche du sixième, un inédit retrouvé dans les archives Renaudel. Jaurès adhère au socialisme sans se rallier à une interprétation particulière, lui apportant la marque de sa personnalité. Celle-ci s'affirme dans la conférence connue sous le nom d'Idéalisme et matérialisme dans la conception de l'histoire, mais également dans de grands discours et articles sur les liens entre théorie et pratique pour le socialisme, aussi bien concernant le monde paysan que la vie intellectuelle et universitaire ou les grandes questions internationales : alliance franco-russe, massacres d'Arménie et guerre gréco-turque, mise en place de l'empire colonial. Alain Boscus est maître de conférences en histoire à l'université de Toulouse-Jean Jaurès. Ancien directeur du Centre national et musée Jean- Jaurès de Castres (1987-2003), il est membre de l'Association Jaurès Espace Tarn et du conseil d'administration de la Société d'études jaurésiennes.

11/2018

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 7 : Juillet 1894 - Décembre 1895

Ce septième tome de la Correspondance de Mallarmé contient les lettres actuellement retrouvées, écrites par Mallarmé et reçues par lui de la fin juillet 1894 jusqu'à la fin décembre 1895. Les loisirs, relatifs, de la retraite permettent au poète, et sa notoriété lui impose, une activité épistolaire grandissante. Comme dans le tome VI, l'équivalent de presque quatre lettres par semaine a été conservé, permettant de dresser un calendrier à peu près complet d'un emploi du temps de plus en plus chargé. Mallarmé dispose théoriquement de tout son temps ; ce temps est dévoré par des sollicitations de plus en plus nombreuses, de plus en plus impérieuses : obligations mondaines, démarches charitables ou secourables, services rendus à des confrères et à de jeunes écrivains, devoirs de politesse dont Mallarmé s'acquitte avec exactitude et avec élégance. Mallarmé trouve néanmoins (et surtout à Valvins) le temps de méditer et même d'écrire : voici une des périodes les plus fécondes de sa trop courte vie. Il lance dans Le Figaro l'idée, alors chimérique, aujourd'hui redevenue d'actualité, du "fonds littéraire", ou domaine public payant, alimentant une sorte de Caisse nationale des Lettres. Accueilli avec enthousiasme par les littérateurs, l'article provoque un tollé presque universel parmi les éditeurs. Mallarmé multiplie ses vers de circonstance, et publie plusieurs poèmes importants. Il donne à l'éditeur Deman le manuscrit de ses Vers ; le volume ne paraîtra qu'après sa mort. Son activité capitale est sa collaboration régulière à La Revue blanche : il y publie, sous la rubrique générale Variations sur un sujet, en une suite de dix articles ou poèmes critiques, la somme de ses méditations sur "le Livre, instrument spirituel". Ce testament esthétique formera le noyau central du futur volume Divagations. Contesté par certains, Mallarmé ne manque pas de défenseurs. Dès novembre 1894, André Gide note : "Nous n'avons aujourd'hui pas de plus grand poète".

05/1982

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 10 : Novembre 1897 - Septembre 1898

Ce dixième tome de la Correspondance de Mallarmé nous mène jusqu'à la mort du poète. Les quelque quatre cents lettres échangées avec une centaine de correspondants montrent, dans son ultime épanouissement, son génie pour l'amitié. Il s'arrache à son cher Valvins automnal pour appuyer Whistler et Paul Margueritte dans leurs procès. L'affaire Dreyfus l'afflige, mais il salue "la sublimité qui éclata" dans l'acte de Zola, condamné pour sa lettre "J'accuse". Après le refus du Balzac par les Gens de Lettres, il assure Rodin que "rien ne touche à la sérénité grandiose de l'oeuvre". Il remercie une cinquantaine d'auteurs d'une soixantaine de livres envoyés. Les derniers Mardis réunissent les plus fidèles ; Julie Manet et ses cousines Paule et Jeannie Gobillard y viennent. Aux dîners en ville, Mallarmé préfère les expositions et les concerts, Lamoureux et autres. Il assiste aux Maîtres Chanteurs de Wagner, aux Samedis populaires de poésie de l'Odéon (où l'on récite de ses poèmes), aux récitals de Georgette Leblanc. Dès avril, il regagne Valvins ; il reprend, avec Geneviève, dans des lettres presque quotidiennes, la chronique enjouée et vivante de leur vie. Début juin, il ramène Marie et Geneviève à Valvins. Il y reçoit des amis, dont Valéry, Whistler et Octave Uzanne ("La Cagoule"), qui lui consacre une chronique charmante. Mallarmé publie son dernier sonnet ("Au seul souci de voyager"...). Après un été torride et fatigant, la mort le surprend en plein travail sur Hérodiade, qu'il avait repris en mai. Il avait cinquante-six ans. Une centaine de lettres de condoléances, publiées ici, confirment l'affection et la vénération de ses amis et disciples. Fin août, répondant à une enquête du Figaro, il avait affirmé : "Suffisamment, je me fus fidèle, pour que mon humble vie gardât un sens." Un onzième et dernier tome contiendra une centaine de lettres retrouvées depuis 1979 (dont certaines capitales), des Errata et addenda, et un Index général.

05/1984

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 6 : Janvier 1893 - Juillet 1894

Ce sixième tome de la Correspondance de Mallarmé contient les lettres actuellement retrouvées, écrites par Mallarmé et reçues par lui depuis le début de janvier 1893 jusqu'au 20 juillet 1894. Une année et demie pleine d'activités multiples et variées. A l'automne 1893, Mallarmé prend sa retraite : le "supplice du collège" cesse ; le poète compte "vraiment débuter dans la littérature". Il va passer de plus en plus de temps à Valvins, y recevoir, nombreux, ses amis. Il fait un nouveau séjour à Honfleur. A Paris, chaque jour apporte des occupations littéraires, artistiques et mondaines. On le voit aux concerts, aux expositions, aux spectacles. Son prestige national et international grandit. Il est reçu avec honneur aux universités d'Oxford et de Cambridge, où il prononce sa conférence, capitale, sur La musique et les lettres. Les lettres, quotidiennes, qu'il envoie d'Angleterre à Geneviève et à Marie sont admirablement évocatrices dans toute leur fraîcheur d'émerveillement. La correspondance "littéraire" occupe un bon tiers du volume. Ces remerciements d'envois de livres frappent par l'invention jaillissante de métaphores subtiles, d'hyperboles qui, s'adressant parfois aux intentions plutôt qu'aux réalisations, définissent en filigrane une poétique idéale.

11/1981

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Histoire littéraire

Georges Rodenbach. Chroniqueur parisien de la Belle Epoque (1888-1898)

Il existe un malentendu à propos de Georges Rodenbach (1855-1898) : l'histoire littéraire l'a figé dans le rôle du poète mélancolique d'un seul livre, Bruges-la-Morte, ce chef-d'oeuvre du symbolisme qui inspira Sueurs froides d'Alfred Hitchcock. Monté à Paris en 1888 comme correspondant du Journal de Bruxelles, ce parfait dandy à la conversation éblouissante noue en peu d'années des amitiés aussi diverses qu'indéfectibles : Mallarmé, Joris-Karl Huysmans, Octave Mirbeau, Monet, Rodin, le jeune Proust et tant d'autres. Comme journaliste, il écrit avec une régularité de métronome des centaines d'articles pour le Journal de Bruxelles, le Journal de Genève (1895), Le Patriote (1895-1898). C'est toutefois le Gaulois (1889-1891) et le Figaro (1895-1898) qui le feront connaître du grand public de la Ville Lumière. Ces chroniques parisiennes rehaussées d'impertinence et d'irrévérence permettent de découvrir un Rodenbach passionné.

01/2022

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Littérature française

Journal. Volume 3, 1887-1895

L'officier de Marine Julien Viaud (Pierre Loti en littérature) est affecté à Rochefort, dans sa Saintonge natale, mais aussi sur la Côte d'Azur, en Méditerranée (dix ans après, il retrouve l'Afrique du Nord) et au Pays Basque. Il retourne à Constantinople, sur les traces d'Aziyadé. D'une mission au Maroc, il rapporte le premier de ses grands récits de voyages. Le long périple qu'il effectue en Terre sainte ne lui apporte pas les réponses qu'il en espérait. À quarante ans, il revient sur ses jeunes années et publie Le Roman d'un enfant (1890). Consécration suprême, l'écrivain est élu à l'Académie française en 1891. La fortune que lui rapportent ses livres lui permet de transformer sa maison natale en un très étonnant palais des merveilles. Ce Journal, toujours nourri de rencontres littéraires et mondaines, d'amitiés solides et variées, d'amours nombreuses, est constamment traversé d'interrogations sur la mort, sur la vie, sur le temps qui passe.

04/2012

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Beaux arts

Lettres 1894-1926

Rassemblée et choisie par un de ses plus proches amis, le collectionneur et grand historien de l'art allemand Max Sauerlandt, cette correspondance a ceci d'unique qu'elle a été publiée du vivant d'Emil Nolde, avec son assentiment, afin de dévoiler au monde une part de lui-même, pour mieux comprendre et l'œuvre et l'être. Ces lettres, pour la première fois éditées en français, sont accompagnées de reproductions des principales toiles de l'artiste. Couvrant une longue période, elles permettent de suivre l'évolution de l'homme, de ses ingénuités de jeunesse à ses jugements d'adulte, et de saisir son travail en profondeur.

10/2008

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Essais biographiques

Journal. 1894-1909

Lorsque Paul Signac (1863-1935) commence son Journal, en 1894, il est installé à Saint-Tropez, petit village découvert après la mort de Georges Seurat, fondateur du néo-impressionnisme, dont il veut poursuivre l'héritage. Alors qu'il est à un "tournant" de sa carrière et que l'art qu'il défend est peu considéré, la France subit une vague d'attentats anarchistes. Lui-même proche de certains des accusés du "procès des Trente" , il est amené à parler presque autant de politique que de peinture. Il en sera ainsi tout au long de son Journal, au cours duquel se succèdent les crises que traverse une Ill ? République encore jeune, en particulier l'affaire Dreyfus, en toile de fond des combats intellectuels et picturaux de Signac. Héraut du néo-impressionnisme, l'artiste était aussi un théoricien d'art respecté et un homme engagé. Tenté par la carrière d'écrivain dans sa jeunesse, il ne mâche ni ses mots ni sa pensée. Même lorsqu'il réfléchit sur l'histoire de l'art et sur la peinture, ses propos demeurent accessibles au grand public, qui découvre au fil des pages un homme aussi sportif qu'intellectuel, maniant la barre de son bateau avec la même exigence que pour son pinceau et sa plume.

11/2021

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Critique littéraire

Journal 1894-1927

" Dans cent ans nos étonnements feront rire ", écrit en 1896 Marguerite de Saint-Marceaux dans le journal qu'elle tient assidûment de 1894 à 1927. Aurait-elle pu imaginer que ce texte serait un jour édité et que les lecteurs du XXIe siècle y découvriraient une personnalité singulière et un témoignage unique sur son époque ? Née en 1850, mariée successivement à un peintre et à un sculpteur, " Meg " tient un salon dont le fonctionnement en fait un modèle de celui de Madame Verdurin. Bonne pianiste et chanteuse amateur, elle reçoit compositeurs et interprètes, qu'elle détecte avec un flair étonnant, aussi bien que peintres, sculpteurs et écrivains, et entretient avec nombre d'entre eux des amitiés solides. C'est bien sûr ses réceptions (on y rencontre Fauré, Ravel, Alexandre Dumas fils, Colette, Boldini, Jacques-Emile Blanche, Isadora Duncan...) que relate son journal, mais aussi, et bien au-delà, l'ensemble de sa vie, en une chronique qui mêle les aspects privés et affectifs au tourbillon de ses activités : elle est de tous les vernissages, ne manque pas une première au concert ou à l'opéra, visite musées et monuments au cours de voyages à travers l'Europe. En accord avec son temps, elle adopte avec joie tous les aspects du modernisme : elle se promène à bicyclette et découvre les plaisirs de l'automobile, prend des photos, s'émerveille du cinéma, passe son baptême de l'air en 1913 après la guerre, elle juge cependant avec sévérité les transformations de la mode féminine, reflet de l'évolution des mœurs. La plupart des événements contemporains trouvent un écho dans son journal, l'incendie du Bazar de la Charité aussi bien que les inondations de 1910, et l'actualité politique (l'affaire Dreyfus, la guerre...) sur laquelle elle exprime des opinions tranchées. Témoin et acteur privilégié de la vie artistique, Marguerite de Saint-Marceaux, qui chante avec Debussy en 1894 et voit Antonin Artaud jouer Pirandello en 1923, fait participer ses lecteurs à l'effervescence de la création dont Paris est le foyer. Source pour l'histoire, ce journal, publié ici dans son intégralité, procure aussi un plaisir romanesque de lecture.

04/2007

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 21, Correspondance Tome 1, 1893-1899

"Côté jardin, les lettres-poèmes développent l'univers mythique et pastoral où se rencontrent le pâtre et le faune, de Biskra à Orthez, de la Suisse à l'Arcadie, et les lettres d'affaires révèlent l'inlassable générosité de Gide et les inquiètes sollicitations de Jammes. Côté cour, les lettres de critique ouvrent les fissures que masquait le rêve arcadien en confrontant les oeuvres et leurs enjeux. Les lettres de polémique, enfin, creusent leur rupture et à la bonne conscience apologétique de l'un répond le refus du mensonge à soi-même de l'autre. Entre ces deux côtés, les lettres-jeux cultivent l'ambiguïté d'une relation sans pareille où chacun joue devant l'autre un personnage comme devant un miroir, miroir du texte qu'on écrit et qu'on lit, miroir du mythe longtemps nécessaire, puis devenu obsolète. Ainsi le lecteur, en tiers clandestin, a-t-il souvent moins l'impression d'une réalité qui se dévoile pourtant d'une lettre à l'autre que d'une oeuvre littéraire qui déploie ses sortilèges", Pierre Lachasse.

11/2014

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Théâtre

La scène symboliste. (1890-1896) : pour un théâtre spectral

Le Paris de la fin du XIX siècle voit l'apparition d'un théâtre attaché au mouvement symboliste, qui découvre Maeterlinck, diffuse Ibsen, Strindberg ou Hauptmann, et dont les recherches et les propositions scéniques jouent un rôle important dans la naissance de la mise en scène moderne. Le Théâtre d'art de Paul Fort, les débuts du Théâtre de L'Oeuvre d'Aurélien Lugné-Poe, mais aussi le Théâtre de la Rose-Croix de Joséphin Péladan ou encore les spectacles d'Edouard Dujardin, sont des lieux d'expérimentation radicale, en rupture avec les codes spectaculaires de l'époque. Revendiquant un théâtre de statisme, de pénombre, de silence et de déclamation, ils élaborent une théâtralité qu'on nomme ici spectrale, dont la caractéristique essentielle est d'obéir à une logique de retrait et de disparition. Non encore soumise à l'autorité du metteur en scène, la scène symboliste est le fruit d'un travail de collaboration entre poètes, peintres - les " Nabis " Edouard Vuillard, Maurice Denis et Paul Sérusier, notamment -, musiciens et comédiens, dont l'apport créateur est essentiel ; ils œuvrent ensemble à la réalisation de spectacles qui suscitent en leur temps un intense débat artistique, et qui trouvent dans notre actuel théâtre de nombreux échos.

04/2010

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Critique littéraire

Mille lettres inédites à Georges Louis. 1890-1917

L'immense correspondance inédite adressée pendant près de trente ans (1890-1917) par Pierre Louÿs à son frère le diplomate Georges Louis (1847-1917) est une œuvre capitale de l'auteur d'Aphrodite, peut-être la plus riche et la plus variée, en tout cas celle où il exprime avec le plus de liberté sa personnalité complexe et parfois contradictoire. Grand commis de l'Etat, Georges Louis fut en poste au Caire, de 1893 à 1902, puis à Paris, et enfin ambassadeur de France en Russie (1909-1913). Demi-frère de Louÿs, qu'il avait élevé à la mort de leur père en 1889, il constitua très vite pour l'écrivain un second père, et un confident très intime. Très tôt, Louÿs prit l'habitude de lui adresser de longues lettres, pour lui conter en détail sa vie, ses occupations, ses rencontres, ses projets littéraires, ses lectures, ses réflexions, et aussi ses amours. On pourrait même parler de journal intime, tant Louÿs éprouve le besoin constant d'écrire à son frère, pour lui adresser le compte rendu détaillé de ses journées. Ces lettres nous montrent d'abord Louÿs dans sa vie quotidienne : un écrivain exigeant et raffiné, mais éprouvant des difficultés croissantes à s'adapter aux temps modernes et à la " littérature industrielle ". Sa création littéraire se trouve éclairée par des lettres constituant un commentaire particulièrement aigu de la genèse d'œuvres comme Les Chansons de Bilitis, Aphrodite, Poëtique et Pervigilium Mortis. La politique tient aussi ici une place très importante : grandes crises internationales (Fachoda, Agadir), fréquents commentaires sur l'actualité française ou européenne, l'expansion coloniale, la guerre de 1914-1918. Bien d'autres sujets sont abordés au fil des lettres : l'histoire littéraire, les voyages, la musique, le Tout-Paris de l'époque, et naturellement les amis de Louÿs : Gide, Valéry, Wilde, Mallarmé, Heredia, Debussy, Farrère, Tinan, etc. On y trouvera aussi des confidences, souvent très détaillées, sur ses maîtresses Zohra bent Brahim et surtout Marie de Régnier. Tout cela dessine l'image d'un Louÿs étonnamment divers, et qui vécut surtout pour l'art et les livres. Foisonnante, extrêmement variée, écrite dans un style soutenu, qui évite aussi bien le solennel que le négligé, cette correspondance prend figure d'œuvre littéraire à part entière, en même temps qu'elle constitue un document de premier ordre sur Louÿs comme sur son époque.

05/2002

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Littérature française

Voldemar Boberman (1897-1987)

« Voici un artiste dont le comportement dans la vie ne rappelle pas celui de ses contemporains. Il ne fait partie d'aucun clan. On ne le rencontre que dans son atelier lorsqu'il est à Paris. Et le plus souvent, il voyage. Carnet en main, il va. Ses croquis faits en Espagne, sobres, puissants, disent la grandeur des lieux qu'il a traversés, où pierres et gens, par le style, par l'orgueil, s'apparentent. » Ainsi était présenté Voldemar Boberman par René Domergue, critique d'art, le 23 févier 1955 dans un article du journal "L'Information" sur l'exposition à la Galerie Suillerot, à Paris. Alors, Boberman, artiste insaisissable ? Cette question, Ingolf Scola tente d'y répondre avec ce qui est la première grande biographie critique consacrée à cet artiste dont la relation de l'existence nous offre comme une traversée du xxe siècle. De la Russie à la France et jusqu'à Ibiza, de ses activités de décorateur à sa production picturale, l'auteur suit, pas à pas, la trajectoire pleine de virages d'un artiste méconnu. Ses rencontres, ses influences, ses pérégrinations européennes, ses travaux : Ingolf Scola embrasse ainsi toute la richesse de la vie de son sujet d'étude. Nourri donc par une documentation volumineuse et éclairante, par des rencontres qui dévoilent un peu plus de la personnalité de Boberman, ce texte s'impose immédiatement et naturellement comme une référence et révèle tout le génie d'un peintre à découvrir.

11/2015

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Critique littéraire

Correspondance. 1854-1898

Le monde est fait pour aboutir à un beau livre, parfois à un beau vers : "nuit, désespoir et pierreries" , "solitude, récif, étoile" . Pour cela, il fallait reprendre à la musique son bien, suggérer, voilà le rêve. Toute la poésie d'une vie est enfermée en un court volume. Les poèmes, denses jusqu'à l'hermétisme, que l'on sait maintenant décrypter, enferment le sens du monde, ou plutôt le suggèrent. Dans ces lettres pour la première fois réunies en entier, on trouvera l'histoire toute simple d'un homme qui a écrit "mon incompétence, je l'exhibe, sur autre chose que l'absolu" . A ses amis, il lui est arrivé de révéler le sens de sa recherche, de commenter certains poèmes, de montrer toutes les facettes de son esprit. C'est dans l'espoir de recueillir ces confidences qu'on lit ces lettres. Elles constituent un extraordinaire document sur les réseaux de sociabilité littéraire, en même temps que le meilleur démenti des clichés qui ont encore cours sur la solitude d'un poète résolument hors du monde. Car cette correspondance peut se lire comme une autobiographie poétique, intellectuelle autant que quotidienne. Le poète s'y fait homme du monde en sacrifiant à l'activité épistolaire. Ce faisant, celle-ci témoigne de l'évolution de l'esthétique de Mallarmé et nous fait pénétrer dans les coulisses de l'oeuvre où nous découvrons, parmi d'autres secrets, le principe de fabrication de "L'Azur" ou la genèse du sonnet en -ix. L'humour n'est pas en reste puisque le motif récurrent ici est l'horreur des lettres : Mallarmé écrit une lettre pour dire qu'il n'écrit pas de lettre. Au terme d'une correspondance qui compte plus de trois mille pièces, Mallarmé peut ainsi signer : "Celui qui n'écrit pas de lettres" .

03/2019

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 15, La clôture des Rougon-Macquart (1892-1893)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre : elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Émile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son œuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des œuvres par delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des œuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son œuvre. Après une introduction générale, chaque œuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, on trouve d'abord les œuvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les œuvres critiques et la correspondance. On trouvera d'abord ici La Débâcle, publié en 1892 : histoire vraie de la guerre de 1870, et drame poignant vécu dans la tourmente des événements. Le Docteur Pascal, publié en 1893, termine la série des vingt Rougon-Macquart par un émouvant roman de passion amoureuse : reflet de la passion vécue par Zola avec Jeanne, la jeune femme qui lui donnera deux enfants. On lira aussi le livret d'un oratorio, Lazare, mis en musique par Alfred Bruneau, une série de préfaces, d'articles et de discours, un choix de la correspondance, ainsi que la chronologie et la bibliographie habituelles.

03/2007

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Droit constitutionnel

Note ministérielle du 7 août 1897 sur le service de l'habillement. et relative à la liquidation du compte de la masse d'habillement et d'entretien

Ministère de la guerre. Note (ministérielle) du 7 août 1897 portant modifications aux instructions des 16 novembre 1887, 18 mars 1889, 10 octobre 1892 et 8 août 1895, sur le service de l'habillement et relative à la liquidation du compte de la masse d'habillement et d'entretien. (Extrait du "Journal militaire", 2e sem. 1897, n° 23) Date de l'édition originale : 1897 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Histoire internationale

Un Jurassien en Amérique du Nord. De Cornol à Montréal, le Journal d'Amédée Girard (1893-1897)

Ainsi commence le journal tenu par Amédée Girard, un émigré "ordinaire" et anonyme comme des millions d'autres exilés en Amérique à la fin du XIXe siècle. De New York à Montréal, où il se fixe dès son arrivée, l'auteur note les observations et les impressions que lui inspire son nouveau lieu de vie. Villageois jurassien contraint à un voyage sans retour, il se livre à l'analyse intérieure dans un style enlevé qui entraîne le lecteur dans les méandres de la grande ville, les chemins tortueux de l'intégration et les tourments de la nostalgie. Mais le récit fait également part des moments de bonheur, des réussites et des rêves de lendemains qui chantent. Tout en se confiant à son journal intime pour soulager son sentiment de solitude, Amédée Girard s'adonne aussi à l'introspection et propose une réflexion sur ses valeurs chrétiennes et morales. Il fait enfin oeuvre de journaliste et parfois d'anthropologue en racontant anecdotes et particularités de la vie au Canada. A la lecture de ce témoignage d'une profondeur et d'une sincérité exceptionnelles, l'émotion est grande et on se surprend à remercier le hasard : en effet, le texte original, qui avait traversé tout le XXe siècle, s'est perdu juste après le scannage de toutes les pages du journal...

05/2016

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Sociologie

Médias pionniers au Congo. Se Kukianga (1891) et Minsamu Miayenge (1892)

"Pour espérer, pour aller de l'avant, il faut savoir aussi d'où l'on vient", disait l'historien Joseph Ki-Zerbo dans son Histoire de l'Afrique noire. Jean-Chrétien Ekambo revendique pareille inscription "dans les profondeurs du temps". La méticulosité et la pugnacité de l'auteur l'ont poussé à croiser les références documentaires. Mais ce n'est pas seulement un récit de l'aventure médiatique de deux magazines et de deux missions protestantes européennes dans le Congo de la fin du XIXe siècle. On ne peut qu'admirer la puissance de distanciation du chercheur : Jean-Chrétien Ekambo ne relativise rien, ni l'exploitation éhontée et brutale ; il ne légitime rien, ni la violence symbolique et physique ; il n'atténue rien, ni les responsabilités directes des acteurs ; il n'élude rien, ni la dimension marchande des expéditions coloniales. L'auteur travaille à l'écart du romantisme et de l'antiracisme. Bertrand Cabedoche

10/2018

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Histoire internationale

Louis Mouton, 1834-1890

Louis Mouton : 1834-1890 Date de l'édition originale : 1890 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Histoire de France

Léauthier l'anarchiste. De la propagande par le fait à la révolte des bagnards (1893-1894)

" Crever le bourgeois ! " : un soir de novembre 1893, dans un restaurant parisien, Léon Léauthier, vingt ans, met à exécution ce mot d'ordre des anarchistes ; il poignarde au hasard un client décoré. Ce jeune cordonnier se venge ainsi de la société indigne que l'histoire a baptisé " Belle Epoque ". Dans les mois qui suivent, Emile Henry fait sauter le café Terminus, Vaillant lance une bombe en pleine Assemblée nationale et Caserio assassine Sadi Carnot, le président de la République. C'est la panique chez les nantis ! Les auteurs de ces attentats revendiquent leurs " belles actions " et promettent vengeance à leurs bourreaux. La justice ne les rate pas. Le procès de Léauthier illustre la guerre à mort entre une bourgeoisie aux abois et les " bons bougres " qui la vomissent. Condamné et envoyé au bagne de Cayenne, Léauthier sera victime de la pire des provocations de l'histoire pénitentiaire française, restée impunie. Il participera à la seule " révolte " de l'histoire du bagne : celle des anarchistes, en 1894. Moins illustre que Bonnot ou Ravachol, son destin exceptionnel, raconté ici pour la première fois, méritait d'être sauvé de l'oubli.

03/2011

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Littérature française (poches)

40 ans de Paris (1857-1897)

Après une jeunesse mouvementée, cet enfant de Nîmes travailla entre 1861 et 1865 au cabinet du duc de Morny, le plus haut personnage de l'Empire, après Napoléon III. Aussi ces Mémoires se lisent-ils comme une feuille de température politique et artistique sur le Second Empire, la Commune et le début de la IIIe République.

09/2013

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Sociologie

Eurêka. Souvenirs & journal (1894-1901)

La parution du journal inédit de la cousine la plus proche de Julie Manet (une coédition Cendres / musée Marmottan Monet) accompagne l'exposition Julie Manet au musée Marmottan Monet (19 oct. 2021-20 mars 2022). ? Celle qui allait épouser Paul Valéry raconte le quotidien d'une famille artiste, qui fréquente Mallarmé, Degas, les Manet, Berthe Morisot... , et les préoccupations quotidiennes d'une jeune fille de son temps. "La première fois que je l'ai vu (autrement qu'à travers son nom, je l'ai deviné, je le lui ai écrit l'autre semaine). C'était un jour de natures superbes mais de terrible tristesse : le jour de l'enterrement de Monsieur Mallarmé - nous sortions désolées de la petite église de Samoreau et j'ai rencontré des yeux plus désolés encore, les yeux de Valéry. L'air ou la forêt m'a apporté son nom. Je l'ai répété tout haut et Julie m'a répondu : "Oui, c'est lui. " ... Je sentais revivre pour nous un peu de Monsieur Mallarmé, en nous, nos mères. Et le rapport délicieux, par eux tous légué, s'établissait, transformation du temps, de leurs âmes en les nôtres. Durant ces heures aussi, je me suis éveillée, je me suis reconnue, et je me suis connue comme devant lui être. J'ai tant senti la force de la destinée". 256 p. - 170 x 240 - isbn cendres 978-2-86742-305-5 - ill. couleurs - broché - 36 euros

10/2021

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Littérature étrangère

Journal d'adolescence. 1897-1909

" Je m'efforcerai d'être un serviteur honnête, soucieux de rassembler la matière susceptible d'être utile, par la suite, à une main plus experte ", note la jeune Virginia Woolf, apprenti écrivain passionné déjà dévoué corps et âme à la genèse d'une œuvre qui comptera parmi les chefs d'œuvres du XXe siècle. Son Journal d'adolescence s'ouvre en 1897, alors qu'elle a quinze ans. L'écriture, d'emblée, s'y révèle salutaire pour la jeune fille au talent précoce. Refuge contre la douleur lorsqu'elle perd ses parents; garde-fou contre la folie qui rôde. Mais ce Journal est avant tout un cahier où Woolf s'applique à faire des phrases comme on fait des gammes, en se moquant d'elle-même. Et des autres, tant elle excelle à épingler d'un trait caustique visiteurs et auteurs lus. Car l'adolescente lit sans se rassasier: Aristote et Hawthorne, James et Hardy. Passant son esprit au tamis de la bibliothèque familiale, elle exerce son jugement critique et affine sa singularité propre. Puis, au fil des années, l'apprentissage livresque se double de séjours à l'étranger. Les cahiers deviennent alors journaux de voyage, en Grèce, en Turquie, en Espagne. Loin d'y céder à la tentation d'un exotisme de convention, l'écrivain en devenir s'interroge sur la manière d'embrasser le vivant sans le figer, se plaçant déjà à rebours des canons en vigueur, des mécanismes romanesques faciles. Au seuil de son entreprise littéraire, la grande Virginia Woolf touche déjà du doigt son génie à venir.

04/2008

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Histoire de France

L'histoire de l'Affaire Dreyfus. Tome 1, L'affaire du capitaine Dreyfus, 1894-1897

Sur la base d'un siècle de recherches et de publications, mais surtout d'un travail de dépouillement systématique de la presse de l'époque et des fonds d'archives publics et privés, Philippe Oriol propose ici la première partie (1894-1897) d'une nouvelle histoire - la première depuis joseph Reinach au tout début du XXe siècle - qui éclaire le célèbre événement d'un jour nouveau. On y voit ainsi, précisément, comment fut fabriquée la culpabilité d'un innocent et quelle fut, bien au-delà de ce qu'on en savait, la responsabilité du général Mercier, ministre de la Guerre, de l'état-major, et de plusieurs militaires qui acceptèrent comme un ordre une culpabilité que rien ne prouvait. On y voit aussi quel rôle délétère et pernicieux fut celui d'une certaine presse qui influa sur les décisions en jouant sur la faiblesse des uns et la lâcheté des autres. Parallèlement apparaît dans toute sa force la haute figure du capitaine Dreyfus contre lequel, et pour mieux le perdre, on ne cessa de bafouer la loi, dans des proportions qui continuent aujourd'hui de nous stupéfier. Ce que fut le calvaire de Dreyfus, l'ignominie du régime particulier auquel il fut soumis, les humiliations et brimades qu'il dut subir, on le découvre ici et on s'étonne que tant de raffinement dans la haine ne soit pas venu à bout de lui.

09/2008

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Histoire internationale

Ismaïl Pacha. Un khédive en exil 1879-1895

Ismaïl pacha monte sur le trône d'Egypte en 1863. Il est le petit-fils de Méhémet Ali, fondateur de la dynastie. Poussé à l'abdication en 1879 par les Grandes Puissances en raison des dettes qu'il a contractées pour moderniser son pays, il part en exil à Naples. Un règne flamboyant et baroque s'achève. La postérité veut en faire un moderne Sardanapale, un gaspilleur sans cervelle et sans probité qui aurait ruiné son pays en vaines dépenses. Il est vrai que la dette sous Ismaïl pacha a atteint les 2 000 millions de francs. Mais il donne à l'Egypte une administration moderne, des institutions parlementaires, fonde des milliers d'écoles, fait construire des ponts, des canaux, des chemins de fer, des télégraphes, des ports, des phares, introduit des cultures nouvelles, redessine les villes du Caire et d'Alexandrie pour en faire des villes modernes. Les déboires de l'ancien souverain avec son harem et ses créanciers pendant son exil alimentent les colonnes des gazettes. Une série d'incidents tragi-comiques dont la presse se régale émaillent cette période, occultant le fait que de son départ d'Egypte à sa mort en 1895, il développe une activité considérable et demeure en Europe un personnage de premier plan. C'est toute cette période qui est ici décrite, tout en redonnant vie aux chroniques à la fois rosses et enlevées des journalistes, à une époque où la presse écrite était puissante et redoutée.

07/2018

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Littérature française

Les exploits de Ravachol, l'homme à la dynamite : étranges évasions, (Éd.1892-1893)

Les Femmes des Tuileries. La France et l'Italie (1859) , par Imbert de Saint-AmandDate de l'édition originale : 1898Sujet de l'ouvrage : France (1852-1870, Second Empire)Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur sur le site hachettebnf.fr

06/2012

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Sciences historiques

Les conférences de Morterolles, hiver 1895-1896. A l'écoute d'un monde disparu

"M. Beaumord était un instituteur zélé. Devançant un désir à peine formulé par ses supérieurs, il a, durant l'hiver 1895-1896, donné dans son école de Morterolles, petit village de la Haute-Vienne de 643 âmes, une série de dix conférences destinées aux adultes. M. Beaumord était un instituteur talentueux. A l'évidence, il passionnait son auditoire. Près d'une moitié des hommes et d'un quart des femmes de la commune sont venus l'entendre, sans que leur désir faiblisse au cours de cet hiver. M. Beaumord était un instituteur vaniteux ; sinon, il n'aurait pas éprouvé le besoin de publier, dans Le Nouvelliste de Bellac, les thèmes de ses dix conférences et l'effectif masculin et féminin de chacun de ses auditoires. Cela dit, M. Beaumord n'est pas l'objet de ce livre. Grâce à lui, nous pouvons tenter d'imaginer l'appétit de savoir qui poussait des cohortes obscures à venir l'entendre, dans les nuits froides de l'hiver." Au terme d'un minutieux travail d'archives, dans la lignée du Monde retrouvé de Louis-François Pinagot, Alain Corbin redonne vie à un cycle de conférences oubliées depuis plus d'un siècle. Partant sur les traces de l'orateur et de son auditoire, il reconstitue, pas à pas, ces soirées d'hiver où tout un village prenait le chemin de l'école pour s'instruire. En prêtant sa voix à un instituteur de la IIIe République, l'historien nous fait entendre l'écho d'un monde disparu.

03/2011

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Histoire du droit

L'iniquité

L'affaire Dreyfus est une affaire d'Etat devenue par la suite un conflit social et politique majeur de la Troisième République, survenu en France à la fin du XIXe siècle autour de l'accusation de trahison faite au capitaine Alfred Dreyfus, juif d'origine alsacienne, qui est finalement innocenté... Blackboulé aux élections générales de 1893, Clemenceau n'est plus rien. Ne jouissant d'aucune fortune personnelle, n'étant pas disposé à exercer son métier de médecin, le chef radical se consacre entièrement au journalisme. Son quotidien, La Justice, faisant faillite, il devient rédacteur à L'Aurore en 1897 où, à partir de novembre, il commence d'écrire sur l'Affaire. D'abord persuadé, comme Jaurès et tant d'autres, de la culpabilité de Dreyfus, regrettant même presque son abolitionnisme dans un article de 1895 qu'il aura l'honnêteté intellectuelle de placer au début du premier volume, Clemenceau est convaincu par Lucien Herr de l'irrégularité du procès de 1894. Dès lors, chaque jour, sa plume va grincer, écorcher, trancher dans le vif et sans répit. On se souvient que c'est lui qui trouve le titre de l'article de Zola, "J'accuse" , paru le 13 janvier 1898 ; on se souvient aussi qu'il participe à la défense de l'écrivain dans le procès que lui intente l'état-major, procès au terme duquel le jury, sourd à l'avertissement de Clemenceau ("Nous comparaissons devant vous. Vous comparaissez devant l'Histoire"), condamne Zola qui choisit l'exil. Henry s'est suicidé, Picquart est en prison et les dreyfusards ont enfin obtenu qu'on révise le procès de 1894. Ses articles, Clemenceau les a rassemblés tels qu'écrits dans l'urgence, dans la fièvre d'une affaire complexe aux multiples rebondissements...

07/2022

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Histoire internationale

Itinéraires à travers l'Asie, 1895-1898. Voyage sur l'initiative et pour le compte du journal le Temps

Itinéraires à travers l'Asie levés au cours du voyage accompli durant les années 1895, 1896, 1897, 1898 sur l'initiative et pour le compte du journal "le Temps" / Marcel Monnier ; publiés sous le patronage de la Société de géographie, avec le concours du ministère, de l'Instruction publique et des beaux-arts Date de l'édition originale : 1900 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020