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Alain Divo, Franck Jault

Extraits

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Théâtre

Mémoire de chair

Dans chacune des pièces, un homme, seul, s'acharne à comprendre un oubli, une origine, une vie. Figé dans son corps, il manque, à la pensée, à la quête, justement ce qui est arrivé au corps, et qu'il ne retrouvera pas. Ces deux monologues sont regroupés sous leur point de vue commun : une Mémoire de Chair.

07/2009

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Théâtre

C'est ici que je suis

Quatre monologues sont regroupés sous le titre générique de ce volume. Nous ne sommes pas ailleurs que là où nous pensons être, et que là où nous le disons, quelquefois par catastrophe, comme dans Une absence (de mémoire), dans ce que nous croyons comme dans Combats, dans nos deuils, comme dans Transitions, ou dans la réminiscence comme dans Etat des Lieux.

07/2009

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Philosophie

Culture et civilisation

Après l'unification politique de l'Europe et la fin de la guerre froide, les guerres du début du XXIe siècle semblent trouver leur principale origine dans des conflits d'ordre culturel. Il n'est pas étonnant, dès lors, que le débat autour des notions de culture et de civilisation soit caractérisé par une violence qui n'a d'égale que sa confusion. Apporter de la clarté à ce débat, définir les concepts en jeu et, en premier lieu, celui de culture, tel est l'objet de ce livre. En dépit de la multiplicité des formes de culture, une détermination semble commune à toutes : leur lien à l'humain. Comment définir l'humain ? La distinction de l'animal et de l'humain coïncide-t-elle avec celle entre la nature et la culture ? Faut-il rejeter l'idée d'une culture animale ? Répondre à ces questions nous conduit à critiquer les définitions classiques de l'humain : l'humain comme animal raisonnable et l'humain comme animal doté de langage ; à remettre en cause l'articulation traditionnelle de l'humain au logos, que ce terme soit compris, au sens restreint, comme langage rationnel ou, au sens large, comme langage. La possibilité de construire une théorie de la culture est à ce prix.

01/2010

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 11, Histoire de Guzman d'Alfarache

Avec son Guzman d’Alfarache, adapté du chef-d’oeuvre de Mateo Alemán (1599-1604) d’après la version de Sébastien Brémond (1695), Lesage prend des risques soigneusement calculés : s’il s’aventure plus loin qu’il ne l’a jamais fait sur le terrain des « moeurs basses », c’est en tempérant l’âpreté de son modèle espagnol afin de ménager le goût français contemporain : suppression annoncée dès la page de titre (laquelle équivaut à un manifeste esthétique) des « moralités superflues », édulcoration des épisodes jugés trop crus, interpolation de nombreuses péripéties galantes empruntées à Brémond. Le gueux de Mateo Alemán, galérien philosophe dont le récit autodiégétique est une longue méditation sur sa carrière de picaro, devient un « aventurier espagnol », figure doublement exotique par sa marginalité sociale et son appartenance nationale, conçue comme plus divertissante qu’inquiétante ou édifiante. Conjuguant tonalité cynique et verve plaisante, évocation du concret et évasion dans un ailleurs consacré par une longue tradition littéraire, Lesage ajoute un fripon de haut vol à sa galerie d’anti-héros et ce faisant fournit une contribution originale au courant du « roman naturel » qui traverse tout notre XVIIIe siècle, caractérisé par le recours aux realia et le rejet (ou la parodie) des conventions du haut romanesque. Tandis que Gil Blas de Santillane, l’arriviste heureux, préfigure les ambitieux de la Restauration, Guzman d’Alfarache et ses exploits frauduleux annonce une production plus populaire misant sur le pittoresque des bas-fonds et de la pègre, ce qui fait de son histoire (souvent rééditée à l’époque romantique) un jalon essentiel dans la longue trajectoire du roman de moeurs, et plus précisément dans la représentation des « classes dangereuses » en littérature.

10/2010

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Critique littéraire

Bibliographie des écrits de Pierre Reverdy

S'il est un poète de la première moitié du xxe siècle dont le rôle aura été sans précédent dans l'histoire du livre de poésie, c'est assurément Pierre Reverdy. Les livres illustrés de Reverdy obéissent à une nécessité intérieure, ne serait-ce qu'en laissant la trace d'émotions partagées, d'itinéraires proches - et sur quels chemins de crête ! Mais l'on ne peut dire qu'il ait abusé, comme certains de ses contemporains, du fructueux voisinage des peintres. On peut même se demander si, à l'instar de Mallarmé, et aussi bien servi par ses amis que lui par les Impressionnistes, Reverdy qui avait justement défini la distinction et le rapport de l'image du poète et de l'image du peintre n'estimait pas que le poème doit se suffire à lui-même.

04/2011

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Poches Littérature internation

Petite philosophie de l'amour

C'est l'histoire d'une passion. Celle du narrateur pour Chloé, rencontrée par hasard à bord d'un vol Paris-Londres. Le hasard fait-il bien les choses ? A partir de cette situation simple et prometteuse, Alain de Botton décortique une relation amoureuse à la lumière d'éminents philosophes : Platon, Pascal, Nietzsche, mais aussi Groucho Marx et quelques autres... Un véritable traité de l'amour en Occident aujourd'hui.

10/2010

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Littérature étrangère

Leçons particulières

Avant la chute du communisme, Leo, un étudiant qui a fui un pays de l'Est, est accueilli en Suisse par un couple et s'installe dans leur maison de banlieue. Martha, une mère de famille de trente-quatre ans, accepte de lui donner gracieusement des cours d'allemand. Dans cette langue qu'il maîtrise à peine, il s'entend avouer pour la première fois qu'il a abandonné sa fiancée au pays. Mais cette trahi-son n'est qu'un début. Alors qu'il est devenu l'amant de son professeur, il prend en secret des cours d'anglais pour pouvoir rejoindre son frère au Canada. Cet amour qui est pour Martha une révélation et qui va bouleverser sa vie n'est pour lui qu'un bonheur fugitif, qui n'a pas de place dans ses rêves d'avenir. Pour Alain Claude Sulzer, l'amour est inséparable de la trahison, car il y en a toujours un qui aime plus que l'autre. Mais le roman dénonce aussi l'égoïsme inséparable de celui qui émigre. Obnubilé par le but qu'il s'est fixé, il utilise froidement tous ceux qui l'aident sans se préoccuper de leurs sentiments.

09/2009

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Philosophie

Albert Schweitzer et l'histoire du Gabon

"L'exil" de Schweitzer à Lambaréné répond à l'appel du Christ. Cet appel est en effet l'appel à la bonne nouvelle du Royaume. Schweitzer découvre ainsi la grâce qui lui est faite. Celle de servir dans les lointains ; c'est la source de la transformation de sa vie. Tous ses actes prennent un sens nouveau. Le voyage à Lambaréné montre que l'homme n'a pas que la vie pour vivre comme les bêtes, mais au contraire qu'il vit pour poursuivre d'une certaine manière l'éternité. La quête de l'éternité, c'est la quête de Dieu. Cela laisse entendre que l'éternité appelle l'homme à se détacher de la vanité du monde, à se vider du monde et de soi-même. Il s'agit entre autres de prendre conscience de notre finitude et de s'engager de manière désintéressée à l'amour du prochain. Cette quête conduit chez Schweitzer à une affirmation éthique du monde et de la vie, mieux, elle nous conduit à la découverte des qualités qui permettent aux autres de nous traiter comme leurs semblables.

09/2011

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Littérature française

Gestion du pouvoir

A travers ces dix nouvelles, l'auteur nous entraîne dans le monde d'une Afrique qui se recherche encore et la découverte d'une réalité de la vie d'immigré en France. Il promène sa plume d'une révolution d'un sergent arriviste qui prend le pouvoir, sans oublier de parler de l'opinion d'un légionnaire, de la désertion d'une recrue, du massacre des étudiants dans une université, du désir d'un policier de sortir d'un ordinaire médiocre en se parjurant...

03/2011

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Pédagogie

Apprendre et enseigner en milieux difficiles. Sélection d'articles du Bulletin XYZep

XYZep, le bulletin publié par le centre Alain Savary, accompagne la réflexion des acteurs de l'éducation prioritaire depuis 1997. Dix ans après, cet ouvrage présente une sélection d'articles parus dans divers dossiers. Toujours actuels, ces textes aideront les enseignants et l'ensemble des professionnels concernés à mieux se saisir de la complexité des problèmes d'enseignement et d'apprentissage en " milieux difficiles ". Ils contribueront au nécessaire métissage des travaux de chercheurs, des réflexions et réalisations des enseignants et des professionnels de l'éducation prioritaire. Ainsi, quatorze dossiers ont été regroupés selon trois grandes questions thématiques. Quelles politiques pour quels élèves ? Quelles analyses pour quelles pratiques pédagogiques ? Quelles collaborations ? Le traitement de la difficulté scolaire est d'abord envisagé d'un point de vue organisationnel et comparatiste avec la présentation de différentes politiques de discrimination positive mises en œuvre dans plusieurs pays. Puis, à partir d'une importante note de synthèse publiée dans la Revue française de pédagogie, sont présentés et résumés les principaux travaux portant sur l'éducation prioritaire en France et, spécifiquement sur les questions d'apprentissage et d'enseignement. Sont ensuite abordés les problèmes posés par la façon de nommer et de qualifier les territoires et les populations ainsi que les effets produits par les termes utilisés. Une seconde partie reprend les articles relatifs aux questions et aux pratiques didactiques et pédagogiques dans les " milieux difficiles " : y a-t-il une spécificité de l'enseignement en éducation prioritaire ? Quelle est la pertinence des réponses didactiques apportées dans différentes disciplines (principalement en français et en mathématiques) ? Dans la troisième partie, la classe est replacée dans un plus large contexte pour envisager les différentes collaborations, possibles ou nécessaires, des enseignants avec les parents d'élèves, avec leurs collègues au sein des établissements et, pour finir, avec les chercheurs et leurs travaux.

03/2007

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BD tout public

Les Toubibs Tome 2 : Au suivant !

Il paraît que le rire est bon pour la santé. Grâce aux Toubibs de Sirvent et Bélom, vous allez donc vivre vieux et heureux ! Les Toubibs, c'est une véritable thérapie par le rire avec un ophtalmo, un dentiste, une pharmacienne et un généraliste aussi gaffeurs, les patients ont intérêt à le rester. Doit-on se présenter à sa femme quand on rate lamentablement un examen d'urine ? Faut-il annoncer à un prof de math qu'il est prédisposé aux calculs rénaux ? Et l'oubli de sa date d'anniversaire de mariage est-il un des symptômes de la maladie d'Alzheimer ? Autant de questions douloureuses auxquelles répondront nos hilarants spécialistes. N'hésitez pas à dépasser la dose prescrite, c'est bon pour vos zygomatiques et ça n'aggrave pas le trou de la sécu !

04/2004

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Littérature étrangère

Recels

" Qu'un Livre germe et croisse organiquement, je continue de le croire mais, quoique obstinément différé, le moment de me trahir est venu. Voici ma trahison, pour justification et pour témoignage d'une prodigue stérilité. " Alain-Paul Mallard aurait pu ne jamais se décider à sortir de son coffre les écrits qu'il y cachait, restant pour quelques personnes éclairées l'auteur d'un livre fantastique. Le temps du recel est néanmoins fini. Résolu à tenter le diable, il a choisi de s'y mesurer en livrant à la lumière ces pages où le fictionnel vient télescoper le réel et le théorique affronter le poétique. Avouant qu'il a " beaucoup menti pour chercher la vérité ", confiant dans " le pouvoir subversif de la méchanceté ", il signe avec ce livre composite et d'une fulgurante intelligence un forfait qui le place désormais au tout premier rang des écrivains mexicains de son temps.

03/2009

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 10, Oeuvres "adaptées" II, Nouvelle traduction de Roland l'Amoureux

Voici la première étude approfondie de la traduction en prose par Alain-René Lesage du poème chevaleresque Orlando innamorato de Boiardo. La richesse de l'appareil critique guidera le lecteur dans les méandres d'une narration complexe. Traducteur-adaptateur parmi les plus remarquables, Lesage a su accorder très habilement l'inspiration chevaleresque de son prédécesseur du XVIe siècle avec les attentes de son époque. Ecrivain capital pour la littérature comparée, il intéresse aussi la traductologie.

01/2009

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 9, Oeuvres "adaptées" I, Nouvelles aventures de l'admirable Don Quichotte de la Manche

Durant l'été 1614, alors que Cervantès prépare sa Seconde Partie du Quichotte, paraît à Tarragone une continuation illégitime de son roman, due à un auteur obscur, un certain Alonso Fernández de Avellaneda. Près d'un siècle plus tard, alors que cette oeuvre, méprisée par Cervantès et ses défenseurs, semble irrémédiablement tombée dans l'oubli, elle retient l'attention d'Alain-René Lesage, qui se propose d'en donner une première traduction française intitulée Nouvelles aventures de l'admirable Don Quichotte de la Manche. En réalité, Lesage ne se contente pas de traduire cet autre Don Quichotte, qu'il juge meilleur que celui de Cervantès : il l'adapte si librement que l'oeuvre doit autant à Avellaneda qu'à son propre talent. Ce premier roman de l'écrivain français, qui n'a pas été réédité depuis 1828 et est aujourd'hui méconnu, fut pourtant apprécié de son vivant et présente un double intérêt : il éclaire à la fois sa pratique d'écriture et son oeuvre à venir, et propose en outre une interprétation originale de la folie quichottesque. Cette nouvelle édition, établie d'après le texte original de 1704, propose une étude de la trajectoire éditoriale de l'oeuvre, qui n'avait jamais fait jusqu'ici l'objet d'un travail approfondi. L'appareil de notes s'attache en particulier à mettre en relief les relations entre les textes de Lesage, d'Avellaneda et de Cervantès.

01/2009

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Littérature française

J'irai seul

Le narrateur, homme jeune et froid, est un homme sans nom, un homme de fuite et d'obsession. De lui on saura seulement qu'il est kabyle, fils de harki, qu'il a quitté l'Algérie pour le Midi de la France, qu'il ne peut se débarrasser de l'image de ses parents massacrés sous ses yeux par ceux qu'il appelle " les autres " ou " les dénégateurs ". C'est aussi un halluciné : à preuve la manière dont l'action même du récit - lente, haletante, plombée par la lumière du sud, constellée de sang et de sexe - est minée çà et là par des retours aveuglants d'images et de souvenirs qui bousculent la chronologie sans que jamais ne cesse cette extraordinaire façon qu'a la phrase d'avancer et la parole de rouler inexorablement. Faulkner n'est pas loin : même folie triviale, crue et prophétique. Éventré accidentellement dans sa fuite, le narrateur est soigné par son cousin Khalef et pris en charge par une bande de souteneurs sous les ordres de Georghyu. Pour prix de sa dette, ce dernier veut le forcer à faire le proxénète et il lui confie quatre jeunes Roumaines. La situation, déjà très dangereuse, bascule. C'est le moment que choisit l'effroi, en douce pourrait-on dire, pour passer la main : désormais c'est à la terreur qu'il faudra rendre des comptes. Et ce sera aux " autres " de rendre gorge. Chacun son tour. En pleine lumière et en plein sang. Beaucoup de livres parlent de violence, de meurtre, de folie religieuse aussi, de fanatisme. Mais rares, très rares, sont ceux qui atteignent à une pareille flambée sèche de l'écriture.

01/2003

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Littérature française

La Forteresse. Scénario pour Michelangelo Antonioni

De nombreux réalisateurs ont déjà été tentés par l'organisation d'un film autour d'un personnage qui se trouve dans l'impossibilité physique de parler. Dans le cas présent, cette perte de la phonation serait sans doute liée au traumatisme violent d'un passé indicible: la folie incestueuse qui a conduit un officier supérieur au meurtre de sa propre fille... Cet ancien projet, resté vague dans ma tête, se voit tout à coup réactivé par de récentes retrouvailles avec mon vieil ami Antonioni. Comme vous savez, celui qui est, pour nous tous, un des plus grands cinéastes vivants - et pour moi le plus grand sans conteste - se trouve depuis plusieurs années atteint d'une disparition quasi totale de la parole, ainsi que d'une paralysie du côté droit qui l'empêche en outre d'écrire et cela sans que ses facultés mentales aient en rien diminué, aussi présentes dans son terrible regard que dans son soudain tendre sourire. On dirait presque, par moment, que l'acuité de sa compréhension, de sa participation à ce qu'il voit ou écoute, non seulement demeure intacte, mais s'est encore accrue sous l'effet du terrible interdit qui l'empêche de se servir du langage pour l'exprimer. L'enthousiasme que Michelangelo a manifesté, clairement, pour ma proposition d'un rôle d'acteur écrit sur mesure (et à sa mesure), mais qui serait cependant de pure fiction, me conduit à rechercher passionnément et de toute urgence (j'ai aussitôt retardé tous mes autres travaux) les moyens de tourner ce film que je suis en train d'écrire pour lui.

02/2009

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Littérature étrangère

Réminiscences

"Ironie caustique à l'égard des tribalismes/communautarismes de tout ordre et de leurs pratiques rituelles, colère voire "coups de gueule" bien pesés à l'encontre de la bassesse larvaire des "dépapillés" de l'esprit et des bataillons de clones décervelés qui se multiplient, port du scalpel là où "ça va mal" en ce monde inconscient de ses dérives et qui condamne les êtres à la réification, les "textes littéraires" du psychiatre Hanania Alain Amar nous repositionnent dans l'authenticité de l'existence et nous appellent à réagir à sa dimension tragique." Thierry Feral, germaniste, professeur agrégé honoraire.

02/2009

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Histoire de France

La cathédrale

Notre imaginaire de la ville occidentale doit beaucoup à la présence des cathédrales qui l'ont, pendant des siècles, dominée de leur masse, lui ont donné sens et signification. Presque toutes pourtant ont aujourd'hui perdu l'essentiel de leurs entours, et le romantisme, s'il a eu le mérite d'attirer notre attention sur elles, nous en a légué une vision partielle quand elle n'est pas fausse. Seule l'enquête approfondie d'un historien - portant son regard sur la France, mais aussi sur l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, voire la Bohème ; élargissant les préoccupations de l'histoire de l'art ; prenant en compte les conclusions de fouilles récentes, réexaminant les états successifs de l'aménagement urbain ; proposant une nouvelle lecture des documents écrits (chroniques, chartes, comptes, etc.) - permet de saisir les métamorphoses d'un type d'édifice qui a plus changé qu'aucun autre entre l'Antiquité tardive et la Renaissance. L'église de l'évêque s'est d'abord insérée dans la cité antique bientôt vidée de ses hommes, se contentant de dimensions et d'installations modestes (hormis le baptistère). Touchée ensuite par les réformes tant liturgiques qu'administratives des Carolingiens, elle connaît dès les Xe-XIe siècles et surtout le XIIIe des bouleversements considérables. La ville médiévale acquiert un poids politique et économique, se repeuple, peu après éclate et sort de l'enceinte gallo-romaine ; elle contraint l'évêque et son chapitre, parfois les pouvoirs civils, à voir toujours plus grand, à imaginer des financements toujours plus compliqués, à trouver toujours plus de pierre, à revoir l'implantation, à modifier l'accès et la circulation des fidèles, à réformer l'organisation interne, à multiplier les bâtiments annexes. Elle constitue à la fin du Moyen Age une ville dans la ville, une "cité sainte" entièrement tournée vers Dieu ; à son tour, elle influe sur l'urbanisme. Requérant l'exploit technique, une telle révolution s'amplifie grâce à lui : c'est la course au gigantisme. L'histoire de la cathédrale est donc celle d'une constante et subtile dialectique entre les grands tournants de l'histoire ecclésiastique - spirituelle aussi - et les étapes de la croissance urbaine. Sans omettre, bien entendu, la volonté de puissance des hommes et le génie de certains architectes.

10/1989

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Histoire internationale

J'ai échappé au massacre de l'Université du Burundi. 11 juin 1995

Le Burundi reste un mystère pour les étrangers qui le connaissent et même pour les Burundais qui y vivent. Aux fausses apparences de calme et de paix, des hommes et des femmes ont éliminé leurs compatriotes, à plusieurs reprises dans les très récentes années. Dans le silence total d'un monde qui assiste par médias interposés à des hécatombes dont il n'a que faire. L'auteur évoque ici le massacre du 11 juin 1995 qui, au bas mot, a coûté la vie à une centaine d'étudiants Hutu. Il relate sa douloureuse expérience de la crise qui a secoué l'université du Burundi qu'il a fréquentée durant les années 1992-1995. Celles-ci correspondent à la mort du Président Melchior Ndadaye et au début de la guerre civile au Burundi. Jeté en prison, il y a côtoyé des dignitaires Hutu, de loin le "peuple majoritaire" de la prison de Mpimba. Ils y cohabitaient, pacifiquement d'ailleurs, avec des présumés putschistes du 21 octobre 1993. L'auteur en appelle enfin au surpassement des uns et des autres : le pardon et l'amour du prochain.

02/2006

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Littérature française

Crâneur

Léonard a onze ans et demi. Il vit à Cannes. Ses parents sont divorcés. Comme tous les autres enfants, il a un meilleur ami, Steeve, avec qui il partage ses jeux et ses théories sur le monde. Ce qui distingue Léonard de ses jeunes camarades, c'est que son père est un caïd qui évolue dans le monde parallèle de la pègre et enseigne malgré lui à son fils des valeurs quelque peu... décalées. À l'âge où l'on perd son innocence, Léonard va devoir ouvrir les yeux et s'inventer une voie entre ce père, qui n'est pas le bandit de grand chemin qu'il admirait tant jusqu'ici, et les gens normaux, dont il sait depuis longtemps qu'ils ne sont pas toujours admirables. Un roman d'apprentissage très autobiographique. Tour à tour drôle, tragique et tendre, Crâneur est avant tout une superbe histoire d'amour filial

05/2008

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Littérature française

Une enfance en morceaux

Depuis le divorce des parents, l'univers de Nat a volé en éclats. Après le départ du père, il y a eu la saisie qui leur a tout pris, le déménagement en banlieue dans la modeste boutique de couture, l'attente des clientes trop rares. Même la belle entente avec le petit frère s'est effritée. Mais le plus lourd à porter, c'est de penser que sans sa naissance rien de tout cela ne serait arrivé. Josie n'aurait pas gâché sa vie. Aussi, quand Bob Wiesman entre dans leur existence un jour de printemps 1961, l'espoir renaît. Comme sa mère, Nat se prend à imaginer que les doigts de fée de Simone, capables de confectionner des robes de rêve dans de simples chutes de tissu, pourraient tout réparer. Ecrivain de l'émotion, Alain Le Blanc, à travers trois générations de femmes, restitue ici avec une force peu commune l'explosion des valeurs familiales et sociales de l'après-guerre dans un monde en mutation, l'avènement des trusts et la ruine du petit commerce, le divorce vécu comme une tare, la femme partagée entre la soumission à son sort et sa lutte pour son indépendance. Du sacrifice de Simone, la grand-mère, à la quête éperdue de Josie, au déchirement de Nat et aux regrets d'Arnaud, ce n'est qu'une chaîne de douleurs et d'amours contrariées, la poursuite d'un improbable bonheur.

04/2005

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Economie

Le sherpa et l'homme blanc. Un occidental devant l'Extrême-Orient

"Le titre de ce livre s'est imposé à moi dès le moment où j'ai jeté un regard sur la photographie de l'alpiniste néo-zélandais Hillary, assis à côté de son sherpa. C'était en janvier 2008, quelques jours après la disparition de celui que l'on a appelé le "conquérant de l'Everest". Leur solidarité est impressionnante, mais le contraste de leur attitude peut-être plus encore. L'homme blanc est de plus haute taille. Il apparaît hardi et fort. Le sherpa est plus petit mais très robuste. Sa force est évidente, mais c'est avant tout une force interne, une ténacité, une persévérance. Dans les danses classiques d'Asie, ou les arts martiaux, le centre de gravité du corps doit être maintenu bas, à l'inverse du ballet occidental où la poitrine est projetée en avant et le corps élancé vers le haut. Un très vieux sentiment asiatique associe les longues jambes, la haute taille à des signes d'instabilité, une faiblesse cachée. Sur le cliché, il est possible de sentir qu'Hillary est seulement là d'une façon brute, prisonnier du monde ordinaire. Le sherpa est là et ailleurs, perdu dans la diagonale".

04/2009

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Littérature française

New york. Bagatelles

En compagnie de Dick et Jim, la visite des endroits les plus branchés de New-York... pour vivre les journées de jeunes privilégiés qui utilisent leur oisiveté pour réaliser tout ce qui leur passent par la tête, ne respectant ni la morale, ni les valeurs, ni la vie humaine. Une vie de provocations, de débauche, brisant par plaisir les amours naissantes, avilissant dans la jouissance les êtres purs, poussant à l'extrême les perversions des autres, aucune limite pour parvenir à leurs fins... Avant de rejoindre le club des 27 en mettant leurs derniers pas dans ceux de Jimi Hendrix.

12/2015

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Poésie

A la spontanéité des mots de tête

Ce recueil de poèmes propose aux lecteurs un voyage poétique élargi, autant subtil dans le fond que dans la forme, qui réunit à la fois une poésie classique, surréaliste, réaliste, et moderne, avec une versification équilibrée, diversifiée, intimiste et drainée par des thèmes tels que l'amour, la religion, l'environnement. La beauté alimente l'énergie créatrice du flot poétique de l'auteur. Ainsi, il réussit à s'approprier les pensées, les émotions, et la personnalité des sentiments de l'Homme, en l'exprimant par la suite de manière lyrique, intimiste, et historique. C'est donc là toute la pertinence philosophique de la poésie de l'auteur.

01/2016

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Gestion

Le projet de recherche en marketing. 6e édition

Le projet de recherche en marketing propose les grandes étapes d'un projet de recherche depuis la formulation du problème jusqu'à la présentation des résultats. Celles-ci sont illustrées à partir d'un exemple réel d'une recherche en marketing publiée dans le manuel. Cette nouvelle édition offre aussi plusieurs outils pédagogiques qui permettent de bien saisir les enjeux théoriques : des exemples percutants, de nombreuses questions ponctuelles, d'analyse ou de réflexion, ainsi que des bases de données provenant d'études réelles qui sont disponibles sur I+ Interactif.

10/2019

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Histoire internationale

Baudouin. L'homme qui ne voulait pas être roi

La mort de Baudouin, le 31 juillet 1993, a suscité en Belgique une manifestation d'émotion populaire d'une ampleur sans précédent, témoignage de l'affection et de l'attachement exceptionnels d'un peuple pour son roi. Mais qui était-il donc, ce roi, et pourquoi les Belges lui sont-ils demeurés aussi fidèles ? Pour le comprendre, José-Alain Fralon a mené une enquête de plusieurs années auprès de ses proches collaborateurs ainsi que des femmes et des hommes qui l'ont côtoyé, issus de l'aristocratie belge ou grands témoins de la vie politique, culturelle et sociale du pays. Voici un portrait inédit de Baudouin, tel qu'en lui-même, à la fois homme d'Etat, incarnation de la fonction royale, et homme tout court, personnalité complexe dont l'enfance fut brisée par la fin tragique de sa mère, la belle Astrid, par la guerre ensuite et la mort symbolique d'un père contraint d'abdiquer. Viennent alors les années du " roi triste ", qui ne renaît véritablement qu'au bras de Fabiola. Mais les épreuves ne manquent pas : la rupture avec un père vénéré et une belle-mère tant aimée, Lilian de Réthy, l'impossibilité d'avoir un enfant, la crise de conscience qui le terrasse lors du vote de la loi dépénalisant l'avortement et qui fut à l'origine d'une des plus graves crises de l'Etat belge. A travers le récit de la vie de Baudouin, c'est également le destin d'une nation qui nous est conté : si ce peuple en permanence au bord de l'éclatement a traversé le XXe siècle dans l'unité, c'est peut-être aussi parce qu'il a vécu sous le long règne de cet homme qui ne voulait pas être roi...

05/2001

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Encyclopédies de poche

L'art roman. Un défi européen

L'Europe de l'an mille est marquée par un formidable renouveau économique, politique et religieux, mais reste fidèle aux traditions carolingienne et antique dans les domaines intellectuel et artistique. C'est entre 1060 et 1200 que cette transformation de la société va entraîner une renaissance de l'activité créatrice et architecturale. Les maîtres d'ouvrage laïcs et religieux conçoivent des programmes inédits et prennent toute la mesure du rôle pédagogique de l'image qui envahit alors tout l'édifice, le mobilier et les objets de culte... et s'inscrit triomphalement au portail. Pour mettre sur pied cette politique destinée à l'ensemble de l'Europe, l'appel à de grands artistes créateurs de formes est une nécessité. Totalement maîtres de leurs techniques, ceux-ci vont y apporter sensibilité et créativité, traduisant le programme des maîtres d'ouvrage avec une diversité exceptionnelle.De Rome à Vézelay, de Spire à Dubrovnik, de Durham à Compostelle, Alain Erlande-Brandenburg présente et analyse le défi de l'Europe romane, symbiose étroite entre les commanditaires et les créateurs.

04/2005

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Beaux arts

Le sacre de l'artiste. La création au Moyen-Âge XIVème-XVème siècle

Le jubilé de l'an 1300 sonne pour l'Europe occidental le glas de l'équilibre qu'a connu la société médiévale. Thomas d'Aquin vient de reconnaître, à côté du droit divin, l'existence d'un droit humain et d'affirmer que le pouvoir peut aussi relever du peuple : le destin des nations comme celui de l'individu va dès lors l'emporter sur d'autres considérations. Cet avènement d'une société civile modifie profondément les conditions de la création. De nouveaux commanditaires - aristocrates, souverains et bourgeois - conçoivent des programmes différents, font appel à des artistes novateurs et établissent avec eux des rapports d'égalité. le créateur est à présent un véritable partenaire, apprécié pour ses prouesses techniques, pour son imagination et non plus un exécutant. Il découvre un espace de liberté, se trouve assuré de vivre convenablement, voire de s'enrichir. le même mouvement bouleverse la hiérarchie des arts elle-même. Les souverains, de plus en plus portés sur le " monumental " font ainsi de la commande architecturale un instrument essentiel de leur politique. De leur côté, les riches bourgeois des villes, plus sensibles à l'intimité, assurent au peintre un succès qui ne se démentira plus ; il intervient partout, fournissant maquettes et cartons pour la broderie, l'émail, la gravure, la tapisserie, le vitrail. Alain Erlande-Brandenburg analyse ce tournant capital qui rompt avec les usages précédents (ils sont l'objet du premier volet de sa recherche : De pierre, d'or et de feu, 1999) et explore l'alchimie de la création au couchant de ce qu'il est convenu d'appeler le Moyen Age. L'œuvre d'art n'est plus réductible à une autre, et un créateur eut dès lors s'élever au chef-d'œuvre. le portrait des Arnolfini par Van Eyck en est un témoignage éclatant entre tous : l'artiste assiste au moment où un couple s'engage par serment dans le mariage ; non seulement il signe son œuvre, mais encore il se représente auprès des commanditaires : il est désormais un acteur à part entière de la société.

10/2000

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Droit

Traité de l'assurance contre l'incendie. suivi des statuts, des polices et des tarifs des Compagnies d'assurances établies à Paris

Traité de l'assurance contre l'incendie , suivi des statuts, des polices et des tarifs des Compagnies d'assurances établies à Paris. Par P. -A. Boudousquié,... Date de l'édition originale : 1829 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Histoire de Gil Blas de Santillane

Nous partîmes bientôt après, dans une chaise tirée par deux bonnes mules. Nous couchâmes le premier jour à Alcala de Henarès, et le second à Ségovie, d'où je gagnai Penafiel sur le Duero, et le lendemain Valladolid. A la vue de cette dernière ville, je ne pus m'empêcher de pousser un profond soupir. Mon compagnon, qui l'entendit, m'en demanda la cause : Mon enfant, lui dis-je, c'est que j'ai longtemps exercé ici la médecine. Ma conscience m'en fait des secrets reproches dans ce moment ; il me semble que tous les malades que j'ai tués sortent de leurs tombeaux, pour venir me mettre en pièces. Quelle imagination ! dit mon secrétaire.

09/2006