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Rudy Lainé

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Policiers

La chorale du diable

Martin Michaud a connu un succès fulgurant au Québec avec ses trois premiers polars Il ne faut pas parler dans l'ascenseur, La chorale du diable et Je me souviens, qui lui ont valu de nombreux prix littéraires. Au coeur de ceux-ci, on trouve Victor Lessard, enquêteur tourmenté, rebelle, mais hautement moral du service de police de la Ville de Montréal. En novembre dernier, l'auteur a publié le quatrième volet des enquêtes de Lessard, Violence à l'origine. Salué unanimement par la critique, le roman s'est rapidement hissé en tête des ventes au Québec. La chorale du diable Dans ce qui a tout l'air d'être un drame familial, une femme et ses trois enfants sont sauvagement tués à coups de hache. L'auteur présumé du carnage, le mari, s'est suicidé après s'être tranché la langue. Mais est-ce bien ce qui s'est passé ? Deux jours après, une alerte enlèvement est déclenchée à l'échelle de la province de Québec : une jeune fille dévoilant ses charmes sur Internet a été kidnappée. Par qui ? Pourquoi ? Deux énigmes que vont s'attacher à résoudre en parallèle deux policiers au style rentrededans : Victor Lessard qui, sans compter les cadavres laissés derrière lui, en voit d'autres surgir de son passé, enlaidis par le temps ; et Jacinthe Taillon, son ancienne coéquipière à la Section des crimes majeurs, qui lui voue une haine infernale. Naviguant à travers le fanatisme religieux et la perversité de démons ordinaires, ils vont s'engager dans une valse à quatre temps diabolique entre Montréal, Sherbrooke, Val-d'Or et... le Vatican. Jusqu'à découvrir le secret terrifiant de la chorale du diable.

05/2015

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Ouvrages généraux

Les conflits humains extérieurs, expression de désordres intérieurs

Entre les féminicides, les suicides dus au harcèlement, les crimes de guerre et bien d'autres drames, l'humanité est en train de se détruire et de sombrer dans une sorte de folie collective. Pour sortir de cet état catastrophique, nous avons intérêt à changer notre façon de vivre, en commençant par changer notre conception de la vie et considérer la nature comme un être vivant, intelligent et puissant, agissant avec les quatre éléments : le feu, l'air, l'eau et la terre. Tout est lié : - les feux destructeurs dans la nature avec les feux de l'amour humain, celui des passions ; - l'air, les vents dévastateurs avec les pensées négatives et nuisibles ; - l'eau, les inondations catastrophiques, avec les sentiments et désirs de haine et de violence ; - la terre et ses tremblements avec les actes et comportements violents. Tous ces phénomènes ne sont que des conséquences visibles des désordres invisibles qui se déroulent dans le monde psychique des humains, dans leur intellect et leur coeur, leurs pensées et sentiments. Il est temps de changer : notre façon de vivre, de penser, de sentir et d'agir. Jelloul Belmakadem, né en 1953, Professeur multidisciplinaire en sciences humaines (économie, sociologie, psychologie et philosophie) considère que le macrocosme, l'univers, et le microcosme, l'homme, sont en correspondance absolue. C'est pourquoi, il énonce que les conflits humains extérieurs sont une expression de désordres intérieurs. Sa méthode de raisonnement philosophique est l'analogie : ce qui est à l'extérieur est comme ce qui est à l'intérieur de l'homme, dans son monde psychique, mais cela concerne les lois, les fonctions.

09/2023

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Histoire de France

François Ier, roi de chimères

Au xxie siècle, François Ie apparaît comme le père de la Renaissance française, l'ami de Léonard de Vinci, le bâtisseur de Chambord et de Fontainebleau, le vainqueur de Marignan, l'allié de Soliman contre l'ennemi juré du royaume, Charles Quint. Mais ces traits saillants ne sont-ils pas l'arbre qui cache une forêt bien plus complexe ? Dans cet essai biographique d'un genre nouveau, Franck Ferrand dépasse l'image d'Epinal et nous dépeint ce roi sous les traits d'un personnage moins brillant qu'on ne le prétend. Car le géant débonnaire a connu des triomphes mais aussi des défaites - et ce jusqu'à la captivité. François Ie, héros tourmenté, subit la trahison de son cousin, adora sa soeur et détesta son héritier, frôla plusieurs fois la mort, multiplia les conquêtes amoureuses, vit mourir ses fils aimés... Un homme qui vécut entre une jeunesse de rêve et une vieillesse de cauchemar, torturé par une maladie atroce. L'historien va plus loin : et si François Ie n'avait pas été un si bon roi ? Louis XII disait de son successeur : "Ce gros garçon gâtera tout." L'histoire, pour peu qu'on la regarde objectivement, semble lui avoir donné raison. Longtemps dominé par sa mère, manipulé par sa maîtresse, François se laissa aveugler par son amour de l'Italie et par sa haine de l'Empereur. Jouet des factions, facile à duper, le soi-disant "restaurateur des Lettres" instaura la censure et lutta contre l'imprimerie ; il finit même par allumer les bûchers d'où partiront les guerres de religion ! Sous une plume érudite et alerte, voici un portrait contrasté, doublé d'une analyse implacable.

09/2014

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Ethnologie

Mobilités dans l'espace ouest-africain. Ressources, développement local et intégration régionale

Ce volume aborde des phénomènes de mobilité spatiale rarement pris en considération dans les débats actuels en sciences sociales où elle est considérée comme un "principe général de la modernité" et célébrée comme un nouveau paradigme. A l'exemple de l'espace Sahara-Sahel, les auteurs traitent ici de variantes "banales" de la mobilité et du mouvement dans la mesure où elles représentent des formes élémentaires de recherche de subsistance et de revenu. Ces formes sont le contraire de ce que l'on peut assimiler à des stratégies de "libre choix" ou à des expressions d'une individualité moderne. Une des particularités des contributions présentées ici est d'analyser diverses formes de mobilité spatiale, tant régionales qu'à travers des exemples classiques de migration européenne, non seulement en fonction de leurs effets économiques sur l'individu et la collectivité d'origine mais aussi des implications locales et régionales qu'elles génèrent. L'objectif de cet ouvrage est ainsi d'attirer l'attention sur le fait que ces mouvements présentent un potentiel inhérent de changement et de développement. Les textes ont été rédigés à partir des communications présentées à un atelier de travail interdisciplinaire financé par la Fondation allemande pour la Recherche (DFG), à Bamako en février 2011. Des études empiriques sur l'espace Sahara-Sahel y ont été mises en lumière dans une perspective "vue de loin", qui compare les conditions politiques et administratives des mobilités en Afrique de l'Ouest et en Amérique latine. S'y ajoute une perspective "vue de près" qui suggère une conception de la mobilité inspirée de celle des nomades sahélosahariens et non de celle des voyageurs occidentaux modernes.

06/2014

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Beaux arts

Conjurer la peur. Sienne, 1338 : essai sur la force politique des images

La fresque dite "du Bon gouvernement", peinte en 1338 par Ambrogio Lorenzetti pour décorer la salle de la Paix du Palais communal de Sienne, est l’une des plus célèbres oeuvres peintes de la fin du Moyen Âge en Italie. Elle fascine aujourd’hui par le foisonnement de ses détails et la force de ses allégories. Sur le mur nord siègent les figures allégoriques du "Bon gouvernement" qui a donné son nom à l’oeuvre. A l’ouest, une longue paroi de quatorze mètres déploie sa réplique funeste, la cour des vices, et une cité en proie aux flammes de la haine sociale. A l’est, au contraire, s’étale une peinture majestueuse de la ville en paix et de ses campagnes. Richement illustré, le livre offre pour la première fois au public français une vision globale de cette oeuvre peinte, qu’il explore également dans ses détails. De ce fait, il propose une réflexion sur la force politique des images. En rendant l’oeuvre au climat d’urgence qui l’a suscitée et qui lui donne sens, Patrick Boucheron lui restitue sa fraîcheur et sa puissance, son sens politique et son actualité. Dans les années 1330, la commune de Sienne est menacée par la seigneurie c’est-à-dire par cette forme de gouvernement personnel qui subvertit les principes républicains de la cité. Comment résister à la tyrannie, éteindre le brasier de la guerre et réapprendre l’art de bien vivre ensemble ? Pour survivre dans son intégrité politique, la commune doit persuader de sa légitimité et de ses bienfaits. La fresque de Lorenzetti est le récit fiévreux d’un combat politique qui n’est jamais gagné.

10/2013

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Histoire de France

Les voyages de François Mitterrand. Le PS et le monde (1971-1981)

Avant d'être élu à deux reprises président de la République, François Mitterrand forgea avec soin sa stature nationale et internationale. A partir d'archives et de témoignages inédits, Judith Bonnin dévoile un pan méconnu de cette activité politique : les 88 voyages à l'étranger du Premier secrétaire du Parti socialiste et candidat à la présidentielle entre 1971 et 1981. Ces voyages sont des circulations politiques hybrides, à mi-chemin entre le tourisme militant et le déplacement diplomatique. A travers leur étude précise, c'est toute une diplomatie de parti qui se dessille, des faisceaux de représentations géopolitiques qui s'esquissent et la genèse de la future diplomatie présidentielle de François Mitterrand qui se donne à voir. A la lumière du renouveau de l'histoire des relations internationales, cette histoire du temps présent éclaire la politique internationale du PS dans sa globalité, à un moment où son internationalisme, comme ses autres marqueurs identitaires, est refondé en rupture avec l'héritage de la SFIO. Cet ouvrage propose, à partir de ces voyages, une interprétation nouvelle du projet socialiste, centré sur l'Europe et appuyé sur une certaine image du monde (" tiers-mondisme ", intérêt pour l'Amérique latine et Israël, anti-américanisme nuancé). Enfin, il renouvelle l'histoire de la politique intérieure française dans une décennie clé, celle des années 1970, et notamment de l'union de la gauche dans le contexte transnational de la fin de la guerre froide. Cet ouvrage est issu d'un mémoire de master, lauréat du Prix de la Fondation Jean-Jaurès 2012 et du prix de publication de l'Institut François Mitterrand 2015.

07/2014

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Littérature française

La victime n'était pas au rendez-vous

"Je suis en retard ! Je suis en retard ! Vite, vite ! Je vais manquer mon rendez-vous" . Qui ne se souvient pas de ces paroles du lapin consultant sa montre géante avec inquiétude "d'Alice au pays des merveilles" version Disney ? Je me suis toujours demandé où il courait ce personnage de Lewis Carroll, et à qui il avait posé un lapin ? Si ça, ce n'est pas un gag ! Mais on peut affirmer, sans trop se tromper, que, depuis la nuit des temps, le lapin est un animal présent à bien des rendez-vous ! Cependant, si, comme dans notre histoire, c'est la victime qui n'est pas au rendez-vous, ce n'est plus une "lapinerie" , mais un drame, et à plus forte raison quand la victime est une "lapine" . Le "drôle de lapin" s'appelle Gil Wagner. Il veut se "débarrasser" de sa femme Aurore, devenue gênante ; surtout depuis qu'elle a rencontré Franck, un jeune romancier du Midi - un divorce ruinerait tous ses projets. Avec l'aide d'un complice, il met au point un alibi que ne renieraient pas les plus grands maîtres du crime, mais le jour "j" Aurore n'est pas au rendez-vous et c'est une autre comédienne qui est tuée à sa place. Heureusement, avec l'aide de Franck l'inspecteur Ripley saura tirer les choses au clair et sera finalement au rendez-vous ! Un polar fiction, de l'intrigue, de l'amour et beaucoup, beaucoup d'humour. Jean-Claude tient à avertir ses lecteurs qu'il s'agit d'un roman humoristique donc, il faut s'attendre à quelques fantaisies...

10/2013

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Littérature française

Felipe l'aragonais

Par delà les montagnes et par delà le temps qui passe, l'auteur part à la recherche de ses propres racines. Quelques rares indices ayant traversé les générations, arrivent par bouffées dispersées dans sa mémoire. Le reste, tout le reste, n'est qu'une suite imaginaire éclose au milieu de souvenirs épars et sans liens apparents. Que reste-t-il aujourd'hui de la vie de ses grands-parents, Felipe et Josefe ? Une simple image qui va s'effaçant peu à peu dans l'oubli. Et pourtant, ils ont réellement existé. Rien n'aurait pu laisser présager que Felipe Gasca, enfant de la montagne aragonaise, vivrait le destin d'aventure et de ruptures qui fut le sien. Né à Javierre en 1869, sa passion pour les chevaux le pousse à s'engager dans la cavalerie Royale. Avec le régiment d'Aragon il part bientôt sur la mer, jusque dans les Caraïbes à Cuba. Il participe à la guerre de 95 opposant l'armée libératrice cubaine aux forces du royaume d'Espagne. Felipe se battra quatre ans, de combats en défaites. En cette veille du vingtième siècle, il est de retour en Aragon avec le grade de sergent, après une longue route semée d'embûches sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Sa connaissance des plantes médicinales lui vaut la haine du colonel Navarro son nouveau chef, qui le poussera à bout par jalousie et méchanceté. Après avoir commis l'irréparable, Felipe quittera l'Espagne avec femme et enfants, traversera les Pyrénées pour se réfugier en Béarn, proscrit et loin de sa terre natale.

04/2014

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Romans historiques

L'an prochain à Grenade

Grenade, 31 décembre 1066 : 5000 Juifs sont massacrés en une nuit par une foule musulmane en furie. Parmi les morts, Samuel Ibn Kaprun, chef des armées du vizir, premier ministre, receveur des impôts, pourvoyeur d'esclaves, grand poète et... Juif. Echappent à la tuerie, sa jeune fille Gâlâh et Halim, son amant musulman vite assassiné par les brigades intégristes. Mémoire vivante de son peuple, Gâlâh traverse les siècles. On la retrouve à Séville, à Lisbonne, à Oran, à Constantinople, à Venise, à Treblinka, à Sarajevo, à New-York, à Grenade à nouveau, bien des siècles plus tard, à Paris enfin, devant une école juive, un matin de septembre 2012, où l'attend un tueur prénommé Iblis, nom qui dans le Coran désigne le Diable. L'An prochain à Grenade est un roman d'amour, qui raconte l'idylle entre une jeune femme juive et un poète musulman. Un roman épique, où résonnent les guerres, les pogroms, les soulèvements populaires. Un roman littéraire, qui par son souffle, s'inscrit dans la lignée du Dernier des Justes et de la Mémoire d'Abraham. Un roman politique, car la nuit noire de 1066 résonne d'une façon étrangement actuelle. Un conte philosophique enfin, qui débouche sur une interrogation essentielle : pourquoi l'antisémitisme, pourquoi l'intolérance, pourquoi la haine ? Ce livre fort donne à lire une indispensable méditation sur l'extrême difficulté (impossibilité ?) à faire cohabiter les croyances religieuses, sur le désenchantement d'un monde où les mots de fraternité et de tolérance ont perdu tout sens. Quelle histoire, sinon celle subie par la jeune Gâlâh - mémoire vivante du peuple juif - résume à ce point la noirceur de l'humanité ?

01/2014

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Littérature érotique et sentim

A chacun de nos souffles

"Il est 08 h 46. Le premier impact. Les contours de mon passé s'effacent. Ils se perdent au bord d'un monde qui part en cendres. ". . Kalli n'était qu'un adolescent lors des attentats du 11 septembre. Quatorze ans plus tard, c'est un secouriste qui parcourt le monde, d'une mission humanitaire à une autre. Profondément traumatisé, souffrant depuis ce jour d'un syndrome de stress post-traumatique, Kalli se débat avec un passé qui n'existe pas vraiment. Il ne fait plus confiance qu'à l'urgence dans laquelle il excelle. Et à ces courses de motos, qu'il écoute, casque sur les oreilles, comme des rengaines dont il ne se lasse jamais. Les grondements des moteurs sont comme les filaments de ses souvenirs qui lui échappent. Lorsqu'il accepte de revenir à Chicago, pour rendre service à son mentor, il ne s'attendait pas se retrouver devant Yaël Dazi, l'un des meilleurs pilotes de moto GP. Mais surtout, devant un visage que Kalli croit reconnaître. Il a toujours eu l'impression de croiser dans ce regard, celui d'un garçon qu'il a perdu dans les dédales de sa mémoire. Et, pourtant, Kalli sait que c'est faux. Cette folie qui brouille ses pensées a-t-elle seulement existé ? Des urgences de Chicago aux circuits moto de par le monde, Kalli sillonnera de nouveau son existence, réinventera son univers et déterrera les secrets d'un passé troublé. Yaël deviendra chacun de ces souffles, que la haine lui a volé... "La vie, c'était ça, non ? Et l'amour ? Une lumière qui vacillait dans le monde".

05/2020

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Littérature étrangère

Skinheads

Trois générations d'une même famille, trois hommes issus du milieu prolétaire britannique. Terry English, skinhead propriétaire d'une petite société de taxis, n'est pas sûr d'être encore vivant pour ses cinquante ans, mais garde malgré tout sa joie de vivre grâce au ska et à sa jolie assistante Angie. Il décide de s'investir corps et âme dans la réouverture de l'Union Jack Club. Nutty Ray, punk, employé par Terry, lutte pour contrôler sa haine de la société et n'a qu'un seul plaisir : passer son temps libre à provoquer les flics de Chelsea. Et enfin Lol, quinze ans, skater punk adolescent à la recherche de lui-même.À travers ces trois personnages, John King va revenir sur l'apparition de la culture skin, une culture prolétaire qui s'enracine d'abord dans la musique, comme toujours en Angleterre, et une musique de pauvres, le reggae qui va s'épanouir dans le ska des années 1970, en rupture avec l'époque, alors hippie. Mais qui s'accomplit aussi dans l'amour de la sape, de la bière, et du pays. Il rend un remarquable hommage au mouvement culturel britannique des années 1960, mouvement complexe, souvent caricaturé et finalement incompris, qui a déchaîné une peur sociale et symbolique encore plus forte que le punk, décuplée par son essence radicalement et ostensiblement prolétaire. Un écrivain remarquable au meilleur de son talentL'arrivée d'un grand dans le catalogue du Diable.« Au même titre que l'écossais Irvine Welsh, et bien plus que Nick Hornby, King est l'écrivain du football et de la classe ouvriere anglaise. »Hubert Artus, DonQuiFoot (Éditions DonQuichotte, mai 2011)

05/2012

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Littérature française

Les Sauvages Tome 2

Chaouch est victime d'une tentative d'assassinat. Tandis qu'il prenait un ultime bain de foule, le candidat PS favori des présidentielles reçoit une balle tirée par Krim, le jeune paumé de la famille Nerrouche. Chaouch est transporté au Val-de-Grâce, entre la vie et la mort, alors qu'il avait cumulé 52,9 % des votes. Les banlieues bientôt s'enflamment : " Sarko assassin ! " Krim subit un interrogatoire serré des policiers anti-terroristes, et un chantage corsé de Pierre-Jean de Montesquiou, cerbère vicieux et directeur de cabinet de madame Vermorel, la redoutable ministre de l'Intérieur. C'est ainsi qu'on plonge dans les coulisses du pouvoir, et c'est d'un réalisme fascinant. Nazir, le vrai cerveau de l'attentat, s'enfuit dans une fausse voiture diplomatique vers la Suisse. Il change de chauffeurs et de cartes Sim, invente de faux profils sur Facebook, envoûte par son cynisme solitaire. Pendant ce temps, la famille Nerrouche, dispersée à l'hôpital, aux postes de police et dans la ville, se déchire. Mené tambour battant, ce roman poursuit, avec peut-être plus d'ambition encore, ce double récit où le destin d'une famille se mêle à celui d'un pays, de notre pays. Et comme dans les familles shakespeariennes, on y découvre la haine, la grandeur, l'instinct du mal et le risque de l'hallucination, la drôlerie et le frisson, la complicité de deux sœurs - mères de deux assassins, l'extrême violence qui isole, les pieds de nez et les coups bas. Un roman remarquable tant par son rythme, sa densité que son inventivité.

04/2012

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Littérature française

Vérité et amour

"La vérité et l'amour doivent triompher de la haine et du mensonge" par cette formule célèbre, Vaclav Havel résuma l'esprit de la Révolution de velours. Pravda a Laska, vérité et amour, furent les mots-clés de ses partisans et de ses héritiers politiques, que leurs détracteurs moquent pour leur naïveté. Sans doute mon roman reprend-il à son compte cette ironie toute tchèque, et cette naïveté volontaire - il en faut pour continuer à croire... Francesca, mon héroïne, est française et enseigne l'histoire-géographie. Adolescente elle a adhéré, un temps, à la Jeunesse Communiste. Après l'élection de Sarkozy en 2007, elle quitte la France pour suivre son mari, diplomate, à Prague. Elle doit se glisser, du jour au lendemain, dans ce rôle de "femme d'expat" oisive et désoeuvrée, qui ne lui ressemble pas. Le sentiment d'étrangeté qu'elle éprouve à Prague se double d'un vertige intime : étrangère aux Tchèques, à la langue, au contexte politique qui remet en question ses convictions et son identité, Francesca devient étrangère dans son couple, isolée dans un silence nouveau : celui du désamour. C'est le difficile chemin vers l'autre que nous offre ce roman, mais c'est aussi l'histoire d'une émancipation - d'un pays, et d'une femme. J'ai vécu trois ans à Prague, de 2008 à 2011, j'y suis arrivée à deux et j'en suis partie seule. J'ai aimé infiniment cette ville, ce pays, ses habitants. L'autobiographie s'arrête là. L'histoire de Francesca n'est pas la mienne. La République Tchèque aura 20 ans en 2013.

02/2013

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Généralités médicales

Galien de Pergame. Un médecin grec à Rome

Ainsi Brassens renvoie-t-il dos à dos, dans une de ses chansons, les deux plus grands médecins de l'Antiquité. L'histoire de la médecine a cependant conservé une tout autre image de Galien de Pergame né en 129 de notre ère, soit près de sept siècles après Hippocrate. Loin d'apporter la contradiction à son illustre prédécesseur, Galien, au cours d'une existence consacrée à la rédaction de plusieurs centaines d'ouvrages, s'est au contraire inlassablement employé à enrichir et à transmettre l'héritage hippocratique, au point que sa gloire supplante celle d'Hippocrate pendant tout le Moyen Age et la Renaissance. Esprit curieux de tout, Galien aime surtout parler de lui : rarement auteur antique ne s'est autant livré. Cette biographie qui prend en compte les découvertes les plus récentes suit l'itinéraire du futur médecin depuis Pergame, où il étudie la philosophie et la médecine auprès des meilleurs maîtres, jusqu'à Smyrne, Corinthe et Alexandrie où il entreprend ses premiers voyages d'études. Le médecin qui parcourt le monde de la Grèce à l'Egypte en passant par Chypre et la Palestine se voit confier la charge de médecin des gladiateurs à Pergame, avant d'entamer à Rome une brillante carrière. Là, sa notoriété croissante lui attire la haine de ses collègues, mais lui vaut aussi le privilège d'être admis au chevet de l'empereur Marc Aurèle et de son fils Commode. Témoin privilégié de la société romaine de son temps, Galien nous introduit ainsi dans l'intimité de ses malades, riches et moins riches, et dans le secret de leurs maisons.

10/2012

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Histoire de France

Nostradamus. Une médecine des âmes à la Renaissance

Ses prédictions ont tant alimenté les pronostics les plus fous des marchands d'apocalypse qu'on en oublierait presque que Michel de Nostredame (1503-1566), dit Nostradamus, était un homme de la Renaissance. Pour Denis Crouzet, on s'évertuerait bien en vain à donner du sens à ses Prophéties, celles-ci échappant précisément à toute tentative d'interprétation. Plutôt que de dire l'avenir, Nostradamus aurait voulu " prophétiser ", c'est-à-dire délivrer aux hommes la parole de Dieu. En penseur du doute, il les conjure de prendre conscience de leur ignorance et de leur nature résolument pécheresse. Dans un siècle traversé par les violences les plus extrêmes, celui des guerres de Religion, Nostradamus est un chrétien doté d'une foi profonde, évangélique, qui, refusant les déchirements confessionnels, tente d'initier ses contemporains à une piété de l'intériorité fondée sur la présence, en soi, du Christ. Un rêve de paix intérieure inspiré par Marsile Ficin, Erasme et Cornelius Agrippa, et nourri par Marguerite de Navarre, la soeur du roi François Ier. Comme Rabelais, pour qui le récit burlesque était une thérapie contre les maux de ce temps, Nostradamus se pensait en médecin des âmes, en plus d'être un médecin des corps. Effrayant ses lecteurs en leur dévoilant des lendemains terribles et menaçants, il leur montrait que la haine était le plus grand des périls et que le seul remède était de vivre dans l'amour et la paix du Christ. Un essai inspiré qui, en sondant l'imaginaire d'un homme à l'oeuvre aussi énigmatique que la vie, lui confère une dimension inédite et lui redonne une place dans l'histoire de la pensée humaniste.

03/2011

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Economie

Un autre capitalisme n'est pas possible

Le capitalisme est en crise. Il pourrait même s'agir d'une des plus graves crises de l'histoire moderne. Et pourtant, à suivre l'actualité au jour le jour, l'opinion publique peut avoir le sentiment que cette crise est déjà derrière nous. Or, le pire est sans doute encore à venir, malgré les propos rassurants tenus et les aménagements envisagés. En effet, la réactivation annoncée de l'intervention étatique a notamment pour objet la négation de la nature de biens publics à la fois gratuits et libres de composantes fondamentales du patrimoine commun de l'humanité, comme le savoir, l'éducation ou les infrastructures sociales et des ressources naturelles. Ce livre nous propose un voyage dans les "entrailles du monstre ", car c'est la dynamique même du capitalisme qu'il faut examiner et mettre à nu pour engager la grande transformation dont l'humanité et la planète ont besoin. L'appel à la contre-offensive est lancé dans la théorie comme dans la pratique. Les limites des politiques économiques menées par les gauches au pouvoir sont mises en évidence à partir de l'étude de quatre expériences: celles de Barack Obama aux Etats-Unis, de François Mitterrand en France (1981-19861, de Lula au Brésil et de Hugo Chavez au Venezuela. C'est évidemment vers l'Amérique latine que les yeux se tournent. Les efforts de transformations sociales et de régionalisation mises au service des peuples font la démonstration qu'il est possible de passer de la défensive à l'offensive et d'ouvrir à nouveau les débats sur les alternatives anticapitalistes et les processus de transition socialiste.

02/2010

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Histoire internationale

Jenan, la condamnée d'Al-Mansour

En mars 2003 une averse de bombe dévaste l'Irak. Zehira Houfani Berfas, qui séjourne alors à Bagdad, affronte ce terrible orage d'acier avec aplomb, déterminée à secourir une jeune fille, Jenan, mais aussi à témoigner de la vie quotidienne sous les feux de la plus grande puissance militaire de l'histoire. A cette époque, Zehira Houfani oeuvre dans les hôpitaux de la capitale irakienne avec la section montréalaise du groupe Irak Peace Team (IPT). C'est dans un de ces établissements qu'elle croise Jenan, une jeune fille atteinte de leucémie. La souffrance de la fillette la touche et elle veut lui donner un cahier à colorier, objet introuvable dans un pays frappé par un embargo économique depuis 13 ans. Malheureusement, le gouvernement vide les hôpitaux pour y accueillir les soldats blessés, et Jenan est transportée à la campagne chez des parents. Zehira Houfani, obéissant à un téméraire élan du coeur, décide alors de partir à sa recherche pour lui donner des médicaments... et le fameux cahier à colorier. Ainsi débute une quête émouvante au coeur de l'Irak. Traversant la région de Bagdad en flammes, Zehira Houfani croise des personnes terrifiées, déambulant entre les débris de leurs quartiers anéantis, assiste à des événements inouïs propres aux temps de guerre, et, chemin faisant, fait état du courage, de la fierté et de l'hospitalité d'Irakiens qui refusent obstinément de céder à la haine dont ils sont victimes. Zehira Houfani puise dans cette expérience la matière d'une dénonciation des motivations et des conséquences de cette guerre, mais aussi de la fausse conscience des pacifistes occidentaux, fort silencieux depuis que le conflit est commencé.

05/2010

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Critique littéraire

Duras, toujours

Il faut tenter de comprendre ce miracle : Marguerite Duras a échappé au purgatoire. Treize ans après sa mort, elle ne cesse d'intéresser, en France et à l'étranger, où elle est l'écrivain français contemporain le plus traduit et le plus diffusé. Depuis trois ans, des textes posthumes - les Cahiers delà guerre et le petit récit intitulé Caprice, paru en 1944 (on trouve ici les preuves qu'elle en est bien l'auteur) - changent l'image qu'on avait d'elle. Caprice, en particulier, rompt avec la vision vaudevillesque et bourgeoise de l'adultère, et éclaire à l'avance Hiroshima mon amour. Tout cela nous rappelle combien Duras est l'écrivain de l'amour (et qu'elle a, paradoxalement, suscité beaucoup de haine). Avec le recul, une nouvelle vision de son œuvre se dessine. Au théâtre, Le Shaga nous présente une Duras inattendue, d'un comique loufoque proche de celui d'Ionesco et de Pinget. Dans l'œuvre romanesque et au cinéma, la dimension voyeuriste (et visionnaire) ou l'obsession du nom nous apparaissent avec plus d'évidence. Les archives laissées à l'IMEC permettent d'aller plus loin. On le voit ici dans l'étude minutieuse (sur manuscrits) que Dominique Noguez consacre à la genèse de ce qui est peut-être le plus beau roman de Duras : Le Ravissement de Lol V. Stein. Duras, toujours est un livre d'ami et de connaisseur, mais écrit sans langue de bois : il s'achève par une lettre posthume sans concession, où l'admiration se nuance de réserves et même de reproches, puis à la fin, somme toute, se trouve renouvelée.

09/2009

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Philosophie

Le visage de Bachelard. (La philosophie est inscrite en chacun)

J'ai choisi de travailler un portrait de Bachelard pour retrouver son humanité, sa qualité de coeur, d'âme, ce qui est trop souvent absent dans les ouvrages traitant de ses travaux, ses livres. Fils de cordonnier, le chant des outils, le parfum des cuirs, l'attitude de l'artisan appliqué à faire et à parfaire son travail : le quotidien resta vivant en sa mémoire. Il n'avait pas oublié d'où il venait, l'admiration vient de là. Son humanité porte aussi la mort prématurée de son épouse, Jeanne, le 20 juin 1920. Marié le 8 juillet 1914, mobilisé le 2 août de la même année jusqu'au 16 mars 1919, il a vécu 38 mois dans les tranchées. De leur union est née une fille, Suzanne. On peut dire qu'en dépassant ses peines, son deuil, il est devenu un fin guetteur de la beauté de vivre et du monde. La poésie a été pour lui une matière lui donnant de vibrer et respirer l'Univers. "La sagesse, dit-on, a pour origine et pour creuset de savoir lutter". Au long de son oeuvre, Bachelard a plaidé pour "la liberté, les hautes valeurs morales". En écrivant "Le visage de Bachelard", peu à peu, s'est instauré un dialogue, s'est imposée une façon de maïeutique ouvrant à des réflexions sur la vie, l'amitié, l'amour, agressivité, égocentrisme, haine, racisme, "la mauvaise foi" selon Sartre, "l'illusion" selon Pascal. En outre, il ressort en rapprochant plusieurs de leurs pensées que Gaston Bachelard et Léonard de Vinci étaient et restent en parenté de génie. Benoît Aubierge.

04/2011

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Romans de terroir

Ils auraient pu faire une belle famille

Ludovic a été adopté. Sa mère est médecin et son père, chercheur. Il s'est très vite intégré et s'est fait des amis à l'image d'Aurélie, qui, à dix ans, n'a d'yeux que pour son petit copain noir. Des sentiments irréversibles. Si les enfants n'attachent aucune importance à la couleur de la peau, il en va autrement pour certains adultes. A commencer par le grand-père de Ludo. Cardiologue de renom, fondateur du laboratoire familial, à la tête d'un empire immobilier, il renie son petit-fils jusqu'à l'humiliation. Et jamais, au grand jamais, sa fortune ne lui reviendra. Les années s'écoulent et Ludovic devient docteur à son tour. Il travaille maintenant au laboratoire permettant ainsi à ses parents de se consacrer à leur passion, la voile en mer. Au cours d'un voyage, le drame couve : le couple ne donne plus signe de vie. L'inquiétude est à son comble. Chez le grand-père aussi, car si son fils unique venait à disparaître, son héritier direct et incontestable serait Ludovic. Impossible d'y déroger ! Mais Louis-Etienne, lui, l'entend d'une tout autre oreille. La haine, comme l'amour, n'a pas de limites. Les préjugés sont tenaces, parfois même obsessionnels, et étrangers à toute notion de génération ou d'époque. Roger Vannier n'a de cesse de croire qu'un jour l'homme finira par les éradiquer pour construire un monde meilleur. Il est l'auteur de précédents romans parus aux éditions Lucien Souny, dont Les Ames voyageuses, Une Histoire en suspens, La Ferme des lilas.

01/2021

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Littérature française

Du coeur et de l'affection

La mémoire est une invention difficile. pendant des années, je n'ai retrouvé de la mienne qu'une accumulation, un entrelacs d'instants, de rencontres, de souvenirs : une mémoire en morceaux. Ecrire, c'était vouloir redonner une forme à ma vie. J'ai cherché longtemps. Puis l'idée du triptyque s'est imposée. Elle permettait un rythme et, avec ses variations, le retour d'une cohérence, comme une figure du temps. La remémoration est affaire de visages. Se précipitant vers moi, ils occupent tout l'espace du panneau de gauche. A travers la barbarie de nos défigurations, les visages de ceux que j'aime, à travers les injures faites aux victimes, les figures de la folie qui me hantent, et passant de l'effroi à la tendresse, de la colère à la compassion, du mépris à l'amitié, de la terreur à la haine, des effusions amoureuses à la souffrance du coeur, j'ai retissé le lien. Je pouvais alors retourner en arrière, jusqu'aux premières années de l'enfance (1940-1945) en Algérie, dans cet espace trop lumineux, pour y retrouver le désastre et la figure de qui j'étais, insupportable gamin, innocent et obscène, qui construisait sa résistance. Le panneau central est celui des origines. Celui de droite appartient aux paysages, à la paix venue, aux bruissements des couleurs, à l'achèvement des livres, à l'humidité de l'aquarelle, au désert entrevu. C'est maintenant fini. Les volets du triptyque sont rabattus sur le panneau central. Quelque chose dort, à l'abri de tout regard, une forme dans l'obscurité, sous les visages et les paysages.

12/1994

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Littérature étrangère

Lune amère

Dans un petit village du nord de la Grèce, sur fond d'occupation allemande, de guerre civile, Périclis et Anggeliki connaissent une enfance amère. La pauvreté. le travail aux champs de tabac, la violence et le décès des parents en font des enfants de fer... Mariés jeunes, ils rejoignent la ville avec l'espoir de construire une vie moins difficile. La misère les rattrapera par la perte d'un enfant, petit garçon chéri disparu, que remplacera bientôt "l'élue de la lune", une fille... Née pour remplacer le frère mort, Phani recueillera la haine d'une mère meurtrie et de toute une famille... Ce livre raconte ces vies pauvres, sans tendresse, avec la survie pour seul enjeu. " C'est le Lundi saint. Les quelques meubles que nous possédons nous laissent juste assez de place, à ma mère, mes deux sœurs et moi, dans la carriole. Nous quittons pour toujours notre jolie maison de deux étages sur la place du village - le village de ma mère où nous avons vécu quelques années de notre enfance - pour nous installer dans celui de mon père, là où nous sommes nées toutes les trois. Le voyage va durer assez longtemps, car les ânes n'avancent pas vite, même s'ils sont en forme et bien nourris. Un bon coup d'aiguillon et nous voilà partis. Le soleil se montre à peine et je crois bien que je suis la seule à être émue par le spectacle splendide qu'offrent les nuages pleins de couleurs. Pour les autres, ce n'est que le moment du départ, vers les champs, vers l'inconnu, vers n'importe où. "

05/2005

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Littérature étrangère

Un jet de pierre

Harold est un homme sans âge, sans amour, sans succès, sans échec flagrant non plus, et sans métier défini. Un homme gris perdu dans la grisaille d'une existence inutile et banlieusarde. Il affleure chez lui par instants, cependant, des éclairs de lucidité qui font assumer qu'il a été autre chose, qu'il a connu une vie meilleure. En fait la vie véritable de Harold s'est arrêtée le jour où son fils de huit ans s'est fait écraser par une voiture dont le chauffeur a été dégagé de toute responsabilité. A celui-ci Harold voue une haine qui tourne à l'obsession de vengeance. Le livre s'ouvre sur le premier acte de ce qu'il vient de considérer comme le ressort de sa vie, la persécution de l'assassin impuni : il jette une brique à travers les vitres de ce Greensmith. Le roman s'achève sur l'arrestation de Harold. La police, qui suivait le cas de Harold, s'était efforcée de lui faire entendre raison afin d'éviter une arrestation. Sa femme, sa maîtresse ont essayé de l'aider mais Harold est irrémédiablement embourbé, irrécupérable, fasciné par le gouffre de sa propre perte qu'il ne peut plus que précipiter lui-même. Les lettres anonymes, les briques, les menaces, les coups qu'il distribue ne sont plus en fait que les étapes de sa délivrance. Car cet homme qui s'achève à petits coups se leurre sur ses véritables mobiles qui ne sont pas un acte commis par un certain Greensmith, mais sa médiocrité, son ennui, sa graisse, son âge qu'il vise justement sur sa victime qui, en fait, est son double.

03/1969

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Histoire internationale

Ben Gourion

Ben Gourion a été, disait l'un de ses amis, " le plus grand don de l'Histoire au peuple d'Israël ". Davantage que Washington aux Etats-Unis, que Bolivar en Amérique latine, que Gandhi en Inde, il n'a en effet vécu que pour devenir le père d'une nation. Comme Moïse, il a emmené les enfants d'Israël en Terre promise ; comme Josué, il l'a conquise ; comme David, il a bâti le " royaume " juif. Nul autre que Michel Bar-Zohar ne pouvait mieux, à l'occasion du centenaire de la naissance du " prophète armé ", retracer _ avec l'exigence de l'historien et la plume du journaliste _ ce destin hors du commun ; seul il a eu accès aux milliers de pages des Journaux et Carnets, aux centaines de milliers de documents que Ben Gourion a accumulés au cours de sa longue carrière ; seul il a bénéficié de centaines d'heures d'entretiens avec le " Vieux ". Ayant complété cette riche moisson par de nombreuses conversations avec les compagnons (et les adversaires) de ce dernier et par une impressionnante liste de travaux d'histoire, il donne de son héros le premier portrait véridique. Né en 1938, Michel Bar-Zohar a fait ses études à Jérusalem (Université hébraïque) et à Paris (Sciences-Po). Sergent parachutiste dans l'armée israélienne et plus tard collaborateur de Moshé Dayan, professeur de science politique à l'université de Haïfa puis membre de la Knesset, il a mené parallèlement une carrière d'historien et de journaliste. Il a ainsi publié chez Fayard, entre autres livres, l'Espion juif de Hitler et l'Histoire secrète de la guerre des Six Jours.

10/1986

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Littérature française

Aller-retour, tous frais payés

Daniel se rend à l'Opéra de Bratislava trois semaines après l'enterrement de sa femme, morte dans un accident de voiture. Avant la représentation, à la terrasse d'une pâtisserie de la vieille ville baroque, le veuf séduisant commande un café. La serveuse, d'une grande beauté, est étudiante, engagée pour un travail d'été. Fasciné, il couvre la jeune femme de compliments. Etonnée par les déclarations véhémentes du Français, Lila, méfiante, le prend pour un dragueur, donc elle garde plus que jamais ses distances. Lors d'une deuxième visite à Bratislava, Daniel, tenace, réussit à faire la connaissance de la mère de la jeune femme, Colette, une jolie divorcée de quarante ans. Sous prétexte d'une future amitié à nouer, il l'invite avec sa fille dans son hôtel particulier à Paris. Evidemment : " aller-retour, tous frais payés ". L'approche est plus que convenable. Lila, la rebelle de vingt ans, fait accepter l'invitation à sa mère, qui depuis longtemps rêve d'un homme comme ce Français... Elles arrivent pour un week-end dans un enfer que seuls l'argent et la haine peuvent créer. Lila rencontrera le fils de Daniel. Il a vingt ans, il s'appelle Alex. Elle viendra à son secours et un amour va naître, mais à quel prix ? Christine Arnothy nous présente l'image d'une société sous la forme d'un thriller familial. Dans ce milieu, n'irait-on pas jusqu'à tuer pour garder un secret ? Vouloir connaître ceux qui vous entourent ? Allez-y avec prudence. Vous aurez des éclats de bonheur, mais aussi que d'angoisses ! Vivre ensemble ? Bien sûr. Si vous savez vous défendre.

01/2004

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Littérature française

Battements de coeur

Tous je les ai rencontrés, dans la vie, ou ailleurs, leurs coeurs battaient trop vite, ou trop fort, ou n'importe comment. Mademoiselle a tant chéri les enfants des autres, accomplissant son devoir de parfaite gouvernante. Si Bernard de Récy regardait, haletant, le corps de ses jeunes camarades, c'est qu'ils étaient beaux, comme doivent l'être les fils de Dieu. Feldman, le bon élève, a pu travailler, donner des leçons, s'acharner à devenir professeur : l'étoile juive, cousue sur sa poitrine, veillait à détruire son rêve. Servante au grand coeur, Dolorès s'en est allée, si mince, si noire, bonne à rien, sauf à aimer. Aimer un peu, beaucoup, à la folie ? Aimer jusqu'à tuer, aimer jusqu'à mourir et au-delà, ils y ont cru, Auguste Velours et sa belle Emma, ils ont imaginé la vie et la mort mêlées comme leurs jambes. Monsieur Fouille avait donné son impartageable tendresse à sa vieille compagne et à sa jeune maîtresse, il aurait voulu qu'elles soient heureuses, mais l'une était de trop. Comme aucune mère Mademoiselle Write adora sa fille, mais elle avait peur pour elle, si peur que vînt l'âge de raison. Lorsque Lulu, notre ami, tomba amoureux d'une lapine, et qu'il voulut l'épouser, devant Dieu, devant les hommes, nous le crûmes un peu fou. Un peu fou ou trop sage, qu'en savons-nous ? Ce qui est sûr, c'est qu'aucun d'eux n'eut le coeur avare. Au bout du rêve, la mort a fait taire ces coeurs trop battants. La fièvre fut leur commune aventure, le froid son même achèvement. J. -D. B.

11/1991

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Poésie

Ombre de la mémoire. Anthologie de la poésie hispano-américaine

Prise entre un sentiment d'infériorité coloniale et la lutte contre la mélancolie que l'éloignement alimente, la poésie hispano-américaine aspire à l'élaboration d'une voix propre. A la fin du XIXe siècle, le souffle politique et humaniste venu d'Europe porte ses fruits dans un monde déjà en rupture. Du plus profond de ces territoires, le poète nicaraguayen Rubén Dario bouleversera le genre poétique : par l'ampleur de sa vision, il transforme le langage du poète et la portée de son rôle. Cette anthologie réunit les œuvres les plus remarquables de la poésie hispano-américaine. Elle retrace le déploiement de cette parole dans l'Amérique latine depuis Dario. Les soixante-dix poètes qui y figurent, de sensibilités et d'esthétiques distinctes, viennent de pays de langue espagnole, ce qui exclut l'immense Brésil, dont l'histoire littéraire est coupée de ses voisins proches. Malgré les singularités se révèle une avancée commune de la parole poétique. Contre la diversité que promet la géographie, il existe une cohérence que propose l'histoire. Certes, on reconnaît le souffle de la poésie chilienne, la fureur péruvienne et l'étonnant calme mexicain. Et, pourtant, il existe des correspondances, des similitudes, des chemins communs. La poésie hispano-américaine a voulu laisser une trace, interroger et affirmer une forme particulière d'être au monde. Elle se dresse affirmative contre l'inexorable avancée du temps qui lui refuse l'éternité que son esprit réclame. L'écrivain mexicain José Emilio Pacheco écrivait : "La poésie est l'ombre de la mémoire Mais elle sera matière de l'oubli." Puisse cette anthologie contribuer à faire reculer les frontières de l'oubli. Philippe Ollé-Laprune

03/2009

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Romans historiques

La malédiction des Trencavel Tome 4 : L'agneau cathare

1191 : Voici que s'installe pour cinq ans la paix d'Albi, mise en place par Raimon V, comte de Toulouse et son gendre Roger Trencavel, vicomte d'Albi, Carcassonne et Béziers. Dans l'épanouissement de ses quarante ans, Adélaïs souhaite profiter de cet apaisement pour régner sagement sur son peuple aux côtés de Roger, pour éduquer son fils Raimon-Roger dans les meilleurs principes de la chevalerie et de la foi catholique afin d'en faire un grand prince. Mais c'est sans compter sur la vengeance de la " sorcière " de Béziers... Comment se manifestera la malédiction des Trencavel ? Sera-t-elle fatale à ce couple qui avait mis si longtemps à s'unir ? Passera-t-elle sur la tête de leur enfant en le privant de la protection de sa mère et de l'Eglise romaine ? Cet agneau sans défense sera-t-il embarqué dans l'aventure rebelle des Cathares ? Qui finalement portera le poids tragique d'anciennes paroles toujours vibrantes de haine ? Au-delà des péripéties contrastées - entre joies et peines - qui traversent ce roman mouvementé, c'est une fois de plus le personnage d'Adélaïs qui retient l'attention. A travers ses interrogations sur l'amour, sur l'éducation et jusque dans sa souffrance de mère, la comtesse de Toulouse ne cesse de susciter à la fois notre admiration et notre compassion. Dans ce quatrième volume de la saga des Trencavel, le lecteur aura tout plaisir à retrouver le style souple et vivant de Bernard Mahoux. Il appréciera l'alliance de modernité de ton et de respect de l'Histoire qui fait le succès de cette épopée.

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Littérature française

L'altérité dans l'oeuvre de Fouad Laroui

Ce livre aborde le thème de l'altérité dans une approche à la fois diachronique, anthropologique et philosophique. Il tente également d'explorer ce thème dans le cadre de la littérature maghrébine d'expression française. Son contenu est le résultat d'un travail de recherche qui a pour ambition d'étudier le concept de l'altérité dans l'oeuvre de l'écrivain Fouad Laroui, depuis son premier roman Les dents du topographe, publié en 1996, jusqu'à son dernier roman, Ce vain combat que tu livres au monde, paru en 2016. Les écrits explorés, qui se composent de vingt et un ouvrages, retenus comme notre corpus de base, englobent l'ensemble des essais, des chroniques, des nouvelles et des romans de Fouad Laroui, publiés entre 1996 et 2016. La lecture des textes de Fouad Laroui révèle que le thème de l'altérité est loin d'être abordé d'une manière superficielle mais représente un véritable enjeu narratif, où l'intérêt accordé à l'Autre et à la différence, s'avère récurrent sous la plume de l'auteur. Celui-ci fustige toute forme de discrimination, d'ostracisme, d'extrémisme, d'esclavagisme, de totalitarisme, de haine, ainsi que toute injustice attentatoire à la dignité humaine. Dans cette perspective, ce livre s'emploie également, dans une visée plus didactique, à donner un nouvel élan à la notion de l'altérité, en la vulgarisant dans des termes, que nous espérons simples et justes, et en démontrant, à travers toutes les réflexions étayées, l'importance que cette notion revêt pour l'équilibre du monde et pour le vivre ensemble.

09/2019

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Poésie

Anthologie de l'épigramme. De l'Antiquité à la Renaissance, édition trilingue français, grec, latin

La littérature grecque commence avec l'Iliade et finit avec l'Anthologie, autrement dit l'Anthologie grecque, cette prodigieuse collection d'épigrammres écrites entre le VI ? siècle avant notre ère et le VI ? après, soit (on l'oublie trop souvent) la plus ancienne des anthologies, et le prototype de toutes celles qui allaient suivre. Prélever seulement la fleur de cette collection, dont la publication au seuil de l'époque moderne a été un éblouissement, offre déjà matière à un livre extrêmement séduisant et divers, puisque dès l'époque alexandrine, l'épigramme en vient à désigner tout poème court - amoureux, narratif, descriptif, moral, comique - pourvu qu'il soit doté d'un corps élégant et d'une âme pleine de subtilité. On sait cependant qu'en passant de la Grèce à Rome, l'épigramme reçoit de Catulle l'ébranlement de la violence et de Martial une mutation décisive, élargie et tout ensemble rétrécie au domaine de la satire et surtout s'armant de la pointe en un nouvel "arte de torear". Dès lors la piqûre est avec la brièveté le trait distinctif du genre. Ce qui ne le réduit pas à la cruauté, puisque les poètes de la Renaissance et de l'âge baroque, armés de la pointe latine, repartent à la conquête de la variété originelle. Et le symbole de l'épigramme devient, selon Giambattista Marino, non pas tant la guêpe que l'abeille, "au corset étroit, habile à planter son dard et à extraire, de la piqûre, le miel". Voici donc deux millénaires d'épigrammes, de Simonide à John Owen : un parcours fulgurant et tonique, pour la première fois donné en version originale et en traduction française.

07/2007