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Rémi Brague

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Histoire internationale

Souvenirs politiques. Frère de combat et de souffrances

Ce livre va permettre à tous ceux qui ont connu Sliman Ben Sliman, de “retrouver” le temps d'une lecture, la figure attachante de cet homme de rigueur et de courage qui suscitait l'agacement des uns et l'admiration des autres mais qui en imposait à tous, il révèlera aux jeunes qui en ont seulement entendu parler, un homme d'une rare fidélité à ses convictions et à ses choix, constant dans son refus des compromissions et des faux semblants et dans son rejet des Appareils et des Establishments... Né en 1905 à Zaghouan, élève du Collège Sadiki puis étudiant en France où il milita dans les rangs de l'Association des Etudiants Musulmans Nord-Africains et de l'Etoile Nord-Africaine, Sliman Ben Sliman fut pendant près de quinze ans un membre influent du Bureau Politique du Néo-Destour avant d'en être exclu à la suite de ses prises de position “neutralistes”. Il est un des rares “historiques” du Néo-Destour qui ait toujours “choisi la blouse contre le fez” et qui ait tout fait et tout sacrifié pour empêcher ce parti de perdre son âme et ses tripes populaires... Le seul qui, à travers un demi-siècle d'engagements qui en ont fait successivement un “zaïm” du Néo-Destour, un compagnon de route des communistes et enfin le “père spirituel” du mouvement étudiant des années soixante, ait su rester toujours disponible pour tous les cris, pour toutes les révoltes et pour toutes les ruptures...

01/2017

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Histoire internationale

Cosmopolitismes, patriotismes. Europe et Amériques, 1773-1802

Peut-on aimer sa patrie sans oublier les devoirs d'humanité qui unissent tous les hommes ? Naguère encore, les historiens opposaient volontiers un cosmopolitisme des élites à un patriotisme " bourgeois " et " national ". Des travaux plus récents ont remis en cause cette dichotomie étroitement déterministe. Alphonse Aulard, au début du siècle dernier, avait déjà insisté sur l'inadéquation des catégories du " nationalisme " et de " l'internationalisme " de son temps pour comprendre la manière dont les hommes des Lumières et les " patriotes " révolutionnaires avaient analysé les relations entre les peuples. Les événements politiques actuels, la globalisation de l'économie, la construction européenne ont relancé l'intérêt des chercheurs pour les droits de l'humanité et la souveraineté des nations. Le " patriotisme exclusif " et le " cosmopolitisme de système ", comme le déclarait l'abbé Grégoire en 1792, sont les deux faces d'un même oubli. Les révolutionnaires américains, bataves, belges, liégeois, genevois, français, les patriotes européens partisans de la Révolution française, ont tous réfléchi à des degrés divers aux implications pratiques de cette dialectique entre l'universel et le singulier. C'est ce que cet ouvrage se propose de démontrer à travers un certain nombre d'études et d'exemples connus et moins connus - la Révolution genevoise ou l'insurrection de Tupac Amaru II au Pérou - qui éclaireront tous ceux qui s'intéressent au phénomène révolutionnaire à l'œuvre en Europe et aux Amériques à la fin du XVIIIe siècle. L'ouvrage est suivi d'une chronologie qui sera très utile aux étudiants.

04/2005

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Beaux arts

L'Art au large

"Les textes réunis ici sont ceux d'un conservateur de musée formé à l'histoire de l'art, dont la pratique consiste à interpréter des oeuvres en les combinant dans des espaces déterminés pour qu'elles fassent sens." C'est ainsi que Jean-Hubert Martin définit dans son introduction sa pratique de commissaire d'exposition. Les textes en question sont de natures diverses: introductions et essais de catalogues d'exposition, articles de revues, contributions à des colloques, ainsi que l'ensemble de ses journaux de voyage inédits, préludes sur le terrain à l'exposition "Magiciens de la terre". Celle-ci avait rassemblé pour la première fois à une telle échelle, en 1989 à Paris, des artistes issus de l'avant-garde européenne et américaine, et des artistes contemporains venus de continents lointains (Afrique, Asie, Océanie, Amérique du Sud). Cette remise en question des catégories artistiques occidentales continue de susciter le débat aujourd'hui et n'a cessé de nourrir le souci de décloisonnement de Jean-Hubert Martin tout au long de sa carrière. On peut citer, parmi ses expositions les plus récentes, "Altäre - Kunst zum Niederknien" (Autels - l'art de s'agenouiller) en 2001 au museum kunst palast de Düsseldorf, "Africa Remix" en 2004 au Centre Pompidou, "Une image peut en cacher une autre" en 2009 au Grand Palais, ainsi que "Dali" au Centre Pompidou, Paris en 2012, "Theatre of the World" au Museum of Old and New Art (Hobart, Australie) en 2012, et à la Maison rouge à Paris en 2013.

01/2013

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Autres langues

Dictionnaire lingala-falansé et français-lingala

Le lingala est devenu l'une des langues les plus importantes de l'Afrique centrale. Dès l'origine, il a été une langue véhiculaire parlée sur les rives du fleuve Congo. À ce titre, il a bénéficié de peu de considération, passant pour être une langue de moindre qualité. Au fil du temps, il est devenu la langue première d'environ 2000000 de personnes, tout en étant la langue seconde de trois à quatre fois plus. Son taux de véhicularité se situe donc entre 70 et 75%, ce qui est tout à fait remarquable. De nos jours, le lingala se parle principalement en République du Congo, où il a le statut de " langue nationale véhiculaire ", ainsi qu'en République Démocratique du Congo, où il est l'une des quatres langues nationales (aux côtés du kikongo, du kiswahili et du ciluba). Notons aussi que le lingala a, au cours du demi-siècle écoulé, supplanté le kikongo comme langue principale de Kinshasa. On trouve encore des locuteurs de lingala langue seconde en République Centrafricaine et en Angola. Du fait du succès international de la chanson en lingala, on peut entendre cette langue sur la plupart des radios africaines ainsi que sur les grandes antennes internationales. Sous une forme compacte, ce dictionnaire fournit près de 9000 mots lingala, tous notés avec leurs tons et leurs voyelles exactes. Les noms sont suivis de l'indication de leurs classes, dont on trouvera en introduction un tableau récapitulatif. Suivant l'usage des bantouistes, les verbes sont donnés sous leur forme radicale.

07/2014

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Littérature française

Les crépuscules de la Yellowstone

Printemps 1843. John James Audubon, le célèbre naturaliste, remonte le Missouri à bord du vapeur Omega. A l'approche de la vieillesse, il veut recueillir le plus grand nombre de spécimens possible pour terminer son livre sur les quadrupèdes vivipares de l'Amérique du Nord. Il a engagé pour guide Etienne Provost, le plus fameux des coureurs de bois et L'irremplaçable interprète, car tout ce pan de continent, qui va de la Nouvelle-Espagne aux Grands Lacs, est encore le royaume des Indiens et des trappeurs canadiens et métis. Et, surtout, Provost est un coup de fusil infaillible. N'est-il pas le seul à pouvoir procurer à Audubon les animaux qu'il veut dessiner, morts, il va sans dire ? Pendant que nous suivons Audubon et ses comparses qui, depuis le pont supérieur de l'Omega, tirent au nom de la science sur tout ce qui bouge, sur terre, dans l'air et dans l'eau, le romancier se lance lui aussi dans sa propre aventure. Il se rend à Fort Union, au Dakota du Nord, le point culminant du périple de son modèle. Bien sûr, l'avion a remplacé le navire à vapeur, et c'est le pétrole qui, un siècle et demi plus tard, sert de prétexte au saccage de la nature et des territoires indiens. C'est là qu'il prendra la mesure du pouvoir destructeur du temps, qui a fait de nous, humains, une espèce tout aussi menacée que celles qu'Audubon a voulu immortaliser dans ses livres.

06/2021

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Littérature française

Un destin singulier

De tout temps, Constantine, la ville natale de l'auteur constitua un axe primordial dans sa vie dont il est imprégné jusqu'à l'os, de sa saveur, de son odeur, de ses souvenirs?: d'enfance, d'adolescence et jusqu'à l'âge adulte, c'est la source en matière grise de l'énonciateur. En effet, la cité elle-même n'est pas dénuée d'évènements historiques ; elle est riche par son histoire datant de la première lueur de l'humanité, plusieurs civilisations sont passées par là?: vandale, romaine, byzantine, berbère, arabo-musulmane, turque..., ayant remis en question le devenir de l'humanité, sachant que les guerres peuvent créer ou démolir toute vie sur terre. Cependant, le passage de ces multiples peuplades dans un même espace contribua de façon significative à l'élaboration d'une race de gens aiguisés pouvant instituer à une civilisation grandiose vu que le mélange, dans un même socle, fait émerger le meilleur de nous -mêmes. C'est ce qu'elle est, Constantine, réellement : une ville envoûtante. En outre n'oublions pas de mentionner la dernière occupation, qui était par les Français, lesquels ont laissé leur marque à jamais dans la région. La capitulation de Constantine en 1837 reste une date marquante dans la mémoire collective populaire des deux rives de la Méditerranée, décrite par l'auteur comme étant le drame de tous les temps. Cela fut l'ultime bataille jamais endurée par la population constantinoise. Fin d'une époque et le commencement d'une nouvelle ère.

01/2019

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Actualité médiatique France

Bernard Tapie. Leçons de vie, de mort et d'amour

Durant ces dernières années de combat contre le cancer, Franz Olivier Giesbert a dialogué avec Bernard Tapie, et ils ont parlé de tout. Sans fard. Et c'est ce portrait de celui dont la France a suivi les aventures pendant près de cinquante ans qu'il va faire vivre. Il ne prend jamais d'antidouleurs et je sais qu'il souffre le martyre. Sa femme partie se faire opérer, une opération lourde. Tout seul avec son chien et ses cancers, il m'appelle de plus en plus souvent pour me dire les mêmes choses, d'une voix faible, oppressée. " Les affaires, la politique, le football, le vélo, la télé, le cinéma, la prison, dit-il, je sais toujours de quoi je parle, contrairement à d'autres. C'est pourquoi les gens m'écoutent, moi. " Il a le " vécu ", comme on dit. L'hôpital aussi, Tapie connaît et il secoue volontiers les cancéreux : " Ne restez pas au plumard toute la journée en vous gavant d'antidouleurs. Bougez-vous et vous vous donnez une chance que ça aille mieux ! " - " Personne ne peut rien dire, j'ai le droit de leur parler comme ça, commente-t-il, j'ai la même maladie qu'eux. " Pendant ses trois ans et demi de combat contre le cancer que j'ai quasiment vécus au jour le jour, les hospitalisations duraient toujours moins longtemps que prévu : au premier signe d'amélioration, il repartait, signait une décharge et retournait chez lui continuer la lutte. Tapie ou l'homme qui avait décidé de ne pas mourir".

06/2021

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Linguistique

Hiéroglossie. Volume 2, Les textes fondateurs Japon, Chine, Europe - Collège de France 8-9 juin 2016

Le colloque "Hiéroglossie II : Les textes fondateurs" qui s'est tenu au Collège de France les 8 et 9 juin 2016 se proposait de poursuivre l'examen du phénomène de hiérarchisation des langues conçue comme l'un des facteurs dynamiques de leur histoire, puisque toute hiérarchisation a pour destin d'être remise en question. L'établissement d'un texte sacré est sans doute un élément primordial dans la constitution d'un réseau hiéroglossique, mais il existe des textes qui, sans s'être vu conférer la dignité de sacrés, peuvent cependant être considérés comme le point de départ d'une tradition langagière répétant, dans un autre ordre, un processus analogue à ce qui s'est passé dans le domaine religieux avant de s'étendre à l'ensemble d'une culture. Ici encore, la plus grande liberté a été laissée aux participants pour proposer leur propre vision d'un texte fondateur. Si certains choix s'admettent naturellement, d'autres sont plus inattendus, mais toutes les contributions montrent l'importance décisive d'un texte référentiel comme médiation d'un destin langagier. Le Kojiki est le garant a posteriori de l'indépendance de la langue japonaise, le Beowulf anglo-saxon est remis à l'honneur grâce au succès du Seigneur des anneaux, qui s'est lui-même inspiré du Kalevala finnois, jusque dans l'élaboration de langues imaginaires. Chacune des treize contributions propose ainsi une manière d'aborder les grands et moins grands textes dans une perspective dynamique d'ouverture sur l'histoire des langues.

03/2021

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Actualité médiatique France

Voyage au centre du malaise français. L'antiracisme et le roman national

Onze ans après la mort de Yonnet, voici la nouvelle édition préfacée et postfacée, de ce livre visionnaire sur les maux de la société française, accueilli en 1993 par des insultes et le mépris de la quasi-totalité des médias. Ce Voyage dérangeant se déroule en trois étapes. Il commence par l'exploration scrupuleuse de ce que l'auteur appelle un "antiracisme de nouvelle génération" apparu au cours des années quatre-vingt, parallèlement à la montée de l'extrême droite xénophobe. Sa nouveauté redoutable, est-il montré, est précisément d'installer la notion de "race" qu'il prétend au départ combattre. N'est pas "antiraciste" qui veut ; encore faut-il apprendre à déjouer les pièges d'un problème qui détourne et retourne les meilleures intentions. L'utopie de substitution que développe SOS - Racisme est ensuite envisagée comme un révélateur de la conjoncture idéologique française au cours d'une décennie marquée par le double effondrement de l'espérance prolétarienne et de l'encadrement catholique. Ce sont enfin quarante-cinq ans d'histoire qui sont remis en perspective à la lumière de l'effondrement du roman national que Paul Yonnet diagnostique au coeur des fantasmes et des angoisses dont la cohésion collective fait aujourd'hui l'objet. Sociologue, Paul Yonnet a étudié les loisirs, les pratiques sociales à caractère de masse et la médiatisation. Il est mort en 2011. Marcel Gauchet est philosophe, ancien rédacteur en chef de la revue Le débat et éditeur. Eric Conan a été, entre autres, directeur de la rédaction du journal Marianne.

09/2022

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Chanson française

Meilleur album. Autobiographie

David Hallyday se raconte pour la première fois : une vie hors norme, un témoignage sur le showbusiness, un portrait au plus près de ses parents... d'une vérité forcément inégalée. David Hallyday aurait pu connaître le destin contrarié des enfants nés dans la lumière de la gloire parentale. Mais doté d'une personnalité et d'un caractère aussi indépendants que déterminés, David a suivi son propre chemin. A 57 ans, il décide d'ouvrir le livre des souvenirs et de se confier dans un texte étonnant où sa mélancolie comme sa lucidité lui permettent, peu à peu, de remettre " toutes les choses à leur place ". Je m'appelle David Smet, mais vous me connaissez mieux sous mon nom d'artiste, David Hallyday. On a beaucoup débattu et fantasmé sur ma famille, dont chaque événement ou non-événement a été épié, scruté, commenté, jugé. Plus d'un demi-siècle de folie médiatique, entre scandales et adoration : franchement, qui dit mieux ? A dire vrai, je regarde mon image publique comme un étrange dédoublement, comme un vague cousin à l'égard duquel j'assumerais une certaine indifférence. Parce qu'en réalité il y a loin entre celui que l'on montre et celui que l'on est. Je suis un fils, un père, un amoureux, un musicien, un compositeur, je suis un homme qui doute et qui croit. Je suis un homme sans vanité à qui l'on pardonnera, je l'espère, ce livre et sa tranquille impudeur. Ce qui suit est une histoire d'amour, de transmission, de déceptions parfois. C'est mon histoire...

11/2023

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Esthétique

Des arts qui ne sont plus beaux ou la puissance cachée du laid

Depuis le milieu du XIXe siècle, les o arts qui ne sont plus beaux ont conquis une place toujours plus grande dans l'art et dans l'esthétique. Aujourd'hui la beauté est souvent devenue source de défiance alors que le laid, le kitsch, l'immonde, l'abject font florès et fascinent, interpellent, attirant un public toujours plus nombreux. Mais la réflexion sur le laid est restée souvent superficielle, la condamnation esthétique du laid se doublant souvent d'un jugement de valeur moral. Près d'un siècle et demi plus tard, ce constat reste toujours d'actualité. Car si le beau réunit, le laid, théorisé, voire désamorcé par les post-hégéliens, reste un sujet tabou ou peu central dans l'esthétique alors que depuis Hugo, Baudelaire, Benn, Trakl, Heym et nombre artistes d'avant-garde, il a témoigné d'une puissance expressive, d'une force provocatrice et d'une fonction critique toujours plus puissantes. Cet ouvrage entend rompre avec le tabou de la laideur et refuser l'imbrication de l'esthétique et de la morale pour montrer en quoi la laideur formelle ou artistique constitue un fondement essentiel de la genèse de l'art moderne et du dialogue des arts franco-allemand. Promu comme ingrédient des sentiments mêlés au XVIIIe siècle et du grotesque romantique, comme fondement du réalisme et du naturalisme, puis comme vecteur essentiel de l'expressionnisme, le laid est devenu une catégorie esthétique autonome et le fondement d'une esthétique négative fondée sur la résistance et la provocation.

04/2021

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Sports

Fox India Yankee

FOX INDIA YANKEE Autorisé au décollage ! Par Loïc Carlier Cet ouvrage est une autobiographie écrite par un pilote qui a dédié sa vie à l'aéronautique pendant plus d'un demi siècle, de 1950 à 2006. Loic Carlier a participé à la renaissance de l'Aviation Civile légère, dès la fin de la dernière guerre. Il a participé à de nombreuses compétitions nationales et internationales, ce qui lui a permis de suivre l'évolution du matériel français aussi bien que des pilotes, qu'ils soient privés ou professionnels. Dans ce recueil de souvenirs, l'auteur surtout voulu transmettre le plaisir et les émotions intenses qu'il a ressenti out au long de ces années. L'auteur : Issu d'une famille modeste, orphelin de père à cinq ans, Loïc Carlier a eu la chance d'être élevé par une mère exigeante qui a veillé à sa formation. Pharmacie comme boursier, longues années de piano, Loïc Carlier avait également une propension à l'évasion et au rêve qui l'ont conduit à se passionner dès l'enfance pour le ciel et l'aviation, soit cinquante-six années de licences dont l'IFR, et un parcours très varié dans la discipline : président d'un important aéro-club de l'Ouest parisien, organisateur de manifestations aériennes, engagé dans l'humanitaire, etc. jusqu'à la sage décision d'arrêter de voler en tant que pilote en 2006, décision qu'il dit " n'avoir jamais regrettée ". Médaille de la Jeunesse et des Sports (1976), Diplôme Paul Tissandier (F.A.I.)1981, Médaille de l'Aéronautique 2011).

05/2018

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Décoration

Vu, lu !

Vu, Lu ! est une célébration de la lettre dessinée. Du Moyen-Age à aujourd'hui, des typographes, des illustrateurs, ont produit d'étonnants alphabets, chics, étranges ou parfois monstrueux. Entre calligrammes, pangrammes et autres réjouissances typographiques, Vu, Lu ! est une invitation à la redécouverte de la lettre en tant qu'image. Mais l'histoire de ce catalogue typographique est surprenante et mérite d'être narrée : Novembre 1944, Strasbourg est enfin libérée par les alliés. La reconstruction est en marche. Au titre des dommages de guerre, elle recevra des bons d'achat qui lui permettront d'acquérir, dans les années 70, le fonds Soennecken - une collection particulière de calligraphie qui avait appartenu à l'industriel allemand Friedrich Soennecken (fabricant de plumes et outils de bureau). Ce magnifiques fonds a dormi de longues années sur quelques étagères oubliées de la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg avant d'être remis en lumière par plusieurs projets initiés par la ville, dont celui d'éditer, avec la complicité des éditions 2024, un abécédaire. Sous la direction de Guillaume Dégé, celui-ci mêle des lettres récentes conçues et dessinées par dix illustrateurs talentueux : Guillaume Chauchat, Simon Thompson, Juliette Binet, Clara Markman, Christophe Jacquet, Joëlle Merizen, Clément Paurd et Marie Saarbach. Le livre s'accompagne d'un poster présentant sur une face un pangramme d'Anne-Margot Ramstein, sur l'autre une facétie de notre cher Léon Maret. Le tout a été offert à tous les élèves entrant en CP à Strasbourg en septembre 2013.

01/2014

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Littérature étrangère

Un étudiant grec s'est suicidé à Paris

L'autopsie ne s'est pas faite et nous ne savons pas comment il s'est suicidé. Dans son message il demandait que son corps soit incinéré et que ses cendres soient dispersées au vent au-dessus de la Seine, au-dessus du pont d'Austerlitz. Ceci, il l'a sûrement demandé parce qu'il savait que ce pont se trouvait à côté de l'Institut médico-légal. J'ai été très touché par cette pensée. Vous vous imaginez s'il avait demandé qu'on laisse ses cendres être emportées par le vent au mont Athos ? On aurait dû le faire. Les volontés des morts, même de ceux qui se suicident, doivent être respectées. Je me suis occupé en personne de l'exécution de cette ultime volonté de votre compatriote suicidé. Nous sommes allés avec le monsieur qui nous a apporté les cafés, c'est mon assistant, il deviendra un excellent inspecteur "de type européen". Nous avons pris tous deux l'air cérémonieux qui convient dans ces circonstances, nous avons observé la direction du vent et j'ai intimé l'ordre qu'il ouvre le couvercle de la petite boite métallique qui contenait les cendres de celui qui avant avait été un étudiant grec et qui avait décidé de quitter cette vie dérisoire de sa propre initiative. Au dernier instant, le vent a changé d'avis et de direction et quand il a ouvert le couvercle les cendres sont venues sur nous. Une demi heure durant j'ai secoué mes vêtements. (pages 26 -27)

03/2014

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Cinéma

Diaries, Notes and Sketches de Jonas Mekas. D'un paradis l'autre

De 1949, date où il débarque à NewYork avec son frère Adolfas après avoir fui sa Lituanie natale, connu les camps de travail forcé puis de personnes déplacées dans l'Allemagne de l'immédiat après-guerre, jusqu'en 2012 où il monte Out-Takes from the Life of a Happy Man avant que ne s'estompent à jamais ses dernières chutes de pellicule, Jonas Mekas a filmé sa vie : d'abord les années d'exil et les quartiers pauvres de Brooklyn dans Lost Lost Lost, puis celles, légendaires, de la naissance du cinéma underground, du mouvement Fluxus et de la culture pop dans Walden,Scenes from the Life of Andy Warhol, ZefiroTorna ou Happy Birthday to John, enfin celles, plus intimes, de l'amitié et de l'amour dans As I Was Moving Ahead Occasionally I Saw Brief Glimpses of Beauty. D'un paradis à l'autre, de celui perdu de l'enfance à celui retrouvé du cinéma et de la poésie, Mekas, selon ses dires, n'a cessé de tourner un seul et même film durant plus d'un demi-siècle, auquel il donna un moment pour titre, quand il en prit conscience, Diaries, Notes and Sketches. Par-delà la diversité apparente des oeuvres, ce petit livre s'efforce de dérouler ce fil rouge, ténu mais continu, quitte à devoir affronter l'immense work in progress qui vient de s'achever, par la bande pour certaines mais aussi à bras le corps pour plusieurs d'entre elles, exemplaires de cette nouvelle Odyssée.

02/2014

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Littérature étrangère

Le livre des paraboles. Un roman d'amour

Vient un âge où ce qu'on a gardé secret réclame d'être exprimé, où ce qu'on avait promis de taire est libéré de toute contrainte, où la proximité de la mort vous rapproche de vos devanciers, où les vieux amis - ceux de votre génération - un à un traversent le fleuve et, tel un choeur antique, vous pressent : "Raconte-nous la vie ! raconte l'essentiel !" De quoi leur parler, sinon d'amour ? "Ecris une lettre quand je serai morte", lui avait enjoint cette femme par qui il accéda au lieu intime et éprouva soudain sa liberté face aux prescriptions naïves ou coercitives du Livre saint. Mais écrire sur cette rédemption personnelle, c'est aussi faire surgir d'autres énigmes dans le sillage desquelles le chien renifle sa propre odeur. Voilà pourquoi ce récit, autant qu'une autobiographie prolongeant Une autre vie (Actes Sud, 2010), semble un palimpseste de questions posées à la mémoire, un texte hanté d'obsédants souvenirs baignés d'une clarté hallucinatoire et interrogés avec toute la sincérité d'une confession sans faute. En tout cas sans celle d'écrire qui, plus encore que le désir, aura sans doute été, aussi loin qu'on remonte, la plus dangereuse. Au carnet à demi brûlé qui recelait les poésies d'amour inventées ou copiées par le père mort manquent les neuf premiers feuillets. Et peu importe de ne pas savoir ce qu'ils contenaient, ni par quelle main et en vertu de quel interdit ils ont été arrachés. Il faut ici neuf paraboles pour aimer ce qu'on ne lira jamais.

09/2014

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Histoire de France

Les bateaux de l'espoir. Vichy, les réfugiés et la filière martiniquaise

Les bateaux de l'espoir Vichy, les réfugiés et la filière martiniquaise Entre la débâcle de mai-juin 1940 et la fin de l'année 1941, quelque 5 000 hommes, femmes et enfants gagnèrent la Martinique depuis Marseille à bord de cargos, échappant ainsi à l'Europe embrasée. Certains étaient juifs, d'autres républicains espagnols ou socialistes antinazis. Parmi eux, le révolutionnaire Victor Serge, le cinéaste Jacques Rémy ou la romancière Anna Seghers. L'épisode est peu connu, et pourtant cette filière se révéla être une formidable voie de secours. Fort de plus de vingt années de recherches en France, en Allemagne, en République Tchèque, en Amérique du Nord et aux Antilles, dans des archives publiques ou familiales, Eric Jennings raconte cette aventure exceptionnelle. S'intéressant aux questions liées aux migrations et aux luttes anticoloniales, l'auteur examine cette voie d'exil, contemple la traversée, l'arrivée à Fort-de-France et le ré-internement de la majorité des voyageurs par des autorités coloniales inquiètes de cet afflux de migrants. Il retrace également des rencontres, notamment entre des réfugiés et les chantres de la négritude, comme Aimé Césaire. Il explore enfin la clôture de cette route de secours, en insistant sur le rôle des autorités américaines. L'arrivée de réfugiés aux noms à consonance allemande avait fini par alarmer Washington... Les craintes d'aujourd'hui autour d'une potentielle cinquième colonne parmi une masse de réfugiés - et les terribles conséquences de ces craintes sur des opérations de secours - n'ont donc rien de nouveau.

09/2020

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Sciences politiques

La surexplication du monde. Un aide-mémoire pour les Temps d'Après

Dans un monde de plus en plus (de mieux en mieux ? ) expliqué, numérisé, modélisé, surveillé, l'inquiétude ne cesse de croître. La Surexplication du monde considère de près cette contradiction où, au XXIe siècle, l'humanité rétrécit dans les promesses de vie toujours meilleure. Le livre ne souhaite pas ajouter aux murailles de pensée abstraite ; il cite surtout la presse, la radio, la télé, Internet : ce que les gens attentifs aux choses du siècle rencontrent au quotidien. Cela suffit à voir comment les conseils sont entendus, négligés, raillés ou rejetés, cela peut suffire à une volonté de nouveau choix. Tout semble avoir été dit, écrit, analysé, proposé sur la crise socio-économico-écologique : on sait comment en sortir. Alors pourquoi n'en sort-on pas ? L'accélération bétonneuse a recouvert les voies de changement tracées depuis un demi-siècle. En débroussaillant dans plusieurs directions, le livre a rencontré des pistes méconnues ; son propre tracé s'en est trouvé affermi. La Surexplication du monde n'aborde aucune "grande question" frontalement. Si ce n'est qu'une très grande question s'est manifestée au printemps 2020, convertissant ce livre anté-Covid en témoin de passage d'ères. Le renversement des certitudes a secoué les réflexions sur les Temps d'Avant. Ce livre table sur l'intelligence non contrainte, préfère le réel au virtuel, le vrai à la vérité, l'éthique aux idéologies. Il ne perd jamais de vue la dynamique de confiance, condition nécessaire à la dépollution tranquille des idées — et maintenant à un usage lucide du Temps d'Après.

09/2020

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Littérature érotique et sentim

Mot de passe santé Tome 1 : Problèmes de coeur

Lorsque Gage Evans aperçoit son séduisant infirmier, il est immédiatement conquis. Dommage qu'il ait donné à ce dernier l'impression qu'il était un casse-cou. Cela ne pouvait pas être plus éloigné de la vérité. Gage est un professeur de journalisme universitaire qui écrit une série de chroniques qui l'obligent à se lancer dans de nouvelles expériences - une liste de choses amusantes à faire, mais qui ne réussit pas à convaincre Ben qu'il n'est pas un accro à l'adrénaline. Tout juste remis de son dernier chagrin d'amour, l'infirmier Ben Griggs est méfiant lorsqu'un de ses patients s'intéresse à lui - en particulier lorsque ce patient s'est présenté aux urgences après un accident de moto. L'ex de Ben était un motard, un ami avec bénéfices, et il l'a laissé tomber lorsque quelqu'un de plus intéressant s'est présenté. Ben n'est pas le genre d'homme qui peut retenir très longtemps l'intérêt d'un accro à l'adrénaline comme Gage Evans. La dernière chose qu'il souhaite, c'est donner son coeur à la mauvaise personne. Plus Ben apprend à connaître Gage, plus il lui sera difficile de résister. Il ne peut que s'accrocher et rester prudent autant que possible. Mais le manque de confiance de Ben empêche sérieusement l'établissement d'une relation et Gage perd patience. Peut-il faire suffisamment confiance à Gage pour lui donner son coeur, ou sont-ils destinés à avoir une aventure qui ne va nulle part ?

06/2020

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Musique, danse

Sine nomine. partition pour alto et piano

Le manuscrit du Sine nomine porte la date d'achèvement : "Paris, 24/2/1987" . Les circonstances de sa naissance auraient dû conduire à un résultat diamétralement opposé à ce que l'on entend : il s'agissait d'offrir un cadeau de fête à Michel Jourdain (organisateur de la session d'été que tenait Rolande Falcinelli à Belley ainsi que de plusieurs de ses concerts à Paris) et elle remit la pièce au dédicataire accompagnée de vers de mirliton - en fait un acrostiche sur le titre Sine nomine, pour justifier... l'absence de titre ? ! -, laissant pressentir une pochade pour dîner entre amis... Or on découvre - ô stupeur ! - une musique sombre, tragique même, dévoilant les versants pessimistes et introvertis d'une personnalité en rupture face à l'ivresse matérialiste d'un monde en décomposition ? ; l'écriture s'avère pleinement représentative de son style à cette période, avec un langage harmonique tourmenté ne se posant jamais sur des repères sereins. Le chant généreux de l'alto s'élève en amples arches depuis les tréfonds mystérieux d'où naît la pièce. Le lyrisme de l'instrument tant aimé de la compositrice s'exprime comme pour survoler le chaos. Sine nomine fut créé le 19 décembre 1987 par la compositrice au piano, avec le violoniste et altiste américain Jason Meyer, à l'Institut national des jeunes aveugles (Paris), sur un Bösendorfer Imperial, type de piano pour lequel Rolande Falcinelli nourrissait une prédilection affirmée, ce qui n'est pas sans importance pour les couleurs graves et profondes à rechercher dans l'interprétation de cette pièce.

05/2013

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Géographie

Pour la ville

Le livre part du postulat que l'"urbain" regroupant plus de 80% de la population française et intéressant la quasi-totalité de ses modes de vie, de pensée, de consommation, la ville devrait être une des pierres angulaires des propositions politiques, notamment des programmes des futurs candidats à l'élection présidentielle de 2012. Or, paradoxalement, sauf pour l'opéra bouffe du Grand Paris, elle est absente des paroles de l'agora. Mais ce silence n'est-il pas finalement à l'image de la vulgate de beaucoup de nos contemporains : une ville dévoreuse d'espace, source de pollution et de mal-être, autant créatrice que victime des atteintes environnementales, et indissociablement liée surtout dans les territoires métropolitains au vertige productiviste et à la montée de l'exclusion et de la violence ? C'est contre cette idéologie anti-urbaine et cet aveuglement amnésique de nos élites dirigeantes que cet essai voudrait s'inscrire : non seulement la ville fut inséparable de la reconstruction de notre progrès et de notre prospérité après la guerre, mais elle est au cœur des défis de la France d'aujourd'hui. Au cours du dernier demi-siècle, la ville apparaît vecteur et récepteur de la transfiguration de la société et de l'espace français. Depuis deux à trois décennies, sans cesser de fonctionner, ces moteurs semblent s'enrayer et perdre de leur efficacité au cœur même du système urbain. Il s'agit de transformer ces incertitudes et ces contradictions en acte de foi dans la ville et en volonté politique d'en faire le fondement du redressement national.

03/2012

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Littérature étrangère

Chaos

A la fin du XIXe siècle, à Bakou, dans l'industrieuse et prospère capitale pétrolière du Caucase, mosaïque de peuples (Tatars, Russes, Arméniens, Turcs, Persans, Grecs, Juifs, Européens…) administrée par la Russie après la défaite de la Perse, Markos Alimian, d'origine modeste mais devenu un des plus riches magnats du pétrole de son temps, meurt en laissant un testament extrêmement contraignant. Au lieu de régler les dissensions familiales et d'instaurer un retour à un ordre régi par les lois strictes du traditionnel régime patriarcal arménien, les volontés du défunt ne vont qu'envenimer la situation. L'aîné, un homme tourmenté, idéaliste et progressiste, sur qui repose tous les espoirs du père et toutes les responsabilités, ne pourra pleinement profiter de la fortune familiale que s'il divorce d'avec sa femme russe dont il a deux enfants, pour épouser une arménienne sous la bénédiction de l'église nationale. Ses deux autres fils devront se marier également et renoncer à leur vie de débauche. L'héritage de la fille, réduit à la portion congrue, est contesté par le gendre, un homme d'affaires peu scrupuleux. Dans la veine des grands auteurs réalistes (Balzac, Zola, Flaubert, Hugo…), Chirvanzadé décrit fidèlement la société de Bakou dont il a connu de près la misère des couches populaires et ouvrières. Il est maître dans l'analyse psychologique. Dans ce chaos moral, économique et social qui préfigure le XXe siècle et la Première Guerre, un des fils, le plus débauché, parvient à se transfigurer, grâce à l'amour d'une merveilleuse jeune femme.

05/2013

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Sciences politiques

La Chine et la mer . Sécurité et coopération régionale en Asie orientale et du Sud-Est

L'avenir du pays du Milieu est offshore, au-delà du rivage. La Chine d'aujourd'hui est en effet très largement tournée vers la mer, par demi-cercles concentriques : l'espace maritime proche apparaît complexe, depuis la mer Jaune au nord, qui la sépare de la péninsule coréenne, à la mer de Chine méridionale au sud, qui la met en contact avec presque tous les pays d'Asie du Sud-Est ; ensuite viennent les espaces océaniques, Pacifique et de plus en plus Indien, où se manifeste la montée en puissance d'un pays qui contribue fortement à rééquilibrer l'économie mondiale au profit de l'Asie ; au-delà s'offre le reste du monde. Sur la durée, de la guerre de l'opium aux manoeuvres navales à tirs réels autour de Taiwan, cette interface composée du littoral et des mers proches apparaît marquée par les conflits. Malgré sa brièveté, le plus récent — la crise des détroits de 1958 — a suggéré la violence mobilisable et la détermination des acteurs. Mais, depuis la fin du maoïsme et de la guerre froide, la Chine trouve son élan économique par et sur la mer. Les enjeux balaient tous les secteurs : sécuritaires, mais aussi technologiques, énergétiques, commerciaux, le long d'une façade maritime qui s'adapte à vue d'oeil. Les lieux de tension demeurent, et cet aspect des choses fait l'originalité de la situation: les vieilles querelles de voisinage se nourrissent de calculs planétaires. Une poudrière maritime? Pas nécessairement, mais le risque demeure !

11/2011

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Sports

Le rugby expliqué à mon fils. Ou L'art de rester lié

A la veille d'un grand match de rugby que Gareth s'apprête à jouer comme demi de mêlée et capitaine de l'équipe, son fils Dimitri, âgé de sept ans, lui révèle, au moment de se coucher, qu'il a peur que ses parents se séparent. Face à cette angoisse, Gareth n'a pas d'autre choix que d'ouvrir le dialogue pour tenter de le rassurer. C'est alors qu'il parle de son sport, des valeurs fondamentales qui le rendent unique à ses yeux. Insistant sur le sens du collectif, de l'engagement, du combat, de la discipline et du respect, Gareth, le temps d'une nuit, plus rêvée que réelle, joue le match de sa vie auprès de Dimitri en lui révélant ce que le rugby a d'essentiel et de précieux dans l'art de rester lié. Exprimant son ressentiment à l'égard d'une société divisée où chacun cherche la victoire isolément, et au centre de laquelle les familles apparaissent décimées par la guerre du profit et de l'individualisme, le salut du père passe par l'amour de ce jeu et par le message d'espoir, transmis à son fils, d'une humanité basée sur le lien et la solidarité. Ecrit avec des mots simples, faisant sienne cette phrase de Victor Hugo : "La naïveté est le visage de la vérité", ce dialogue s'adresse aussi bien aux adultes qu'aux enfants pratiquant ou s'intéressant au rugby. Une manière également d'entrer dans le questionnement philosophique...

06/2012

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Histoire de France

Louis XI

De Montaigne à Stendhal, de Montesquieu à Voltaire, en passant par Victor Hugo, Walter Scott ou Lavisse, la réputation de Louis XI traversa longtemps les siècles flanquée d'une légende noire. La caricature qu'on nous a longtemps imposée était celle d'un tyran laid, cruel et fourbe, enfermant ses ennemis dans d'étroites cages de fer, ou se promenant déguisé dans les rues pour savoir ce qu'on racontait sur lui, celle d'un bigot lâche, inculte et obscurantiste. Jean Favier nous rappelle qu'avant toute chose, Louis XI fut l'un des grands hommes d'Etat français. L'un des fondateurs de l'unité et de l'indépendance du royaume, qui moyennant un demi-million d'écus et économisant ainsi bien du sang, des guerres et des larmes, mit fin à la guerre de Cent Ans pour léguer à son fils Charles VIII un pays pacifié, vidé de ses querelles féodales. Quand meurt Louis XI, en 1483 à l'âge de 60 ans, Machiavel a 14 ans, et pourtant on jurerait parfois que le souverain avait lu le penseur florentin. Il y a du Richelieu, du Mazarin avant l'heure chez cet homme pour qui la fin justifie tous les moyens. Et s'il est passé à côté de la Renaissance, négligeant l'effervescence intellectuelle qui règne dans les autres cours d'Europe, sa science du gouvernement laisse pantois tous les ambassadeurs. "Son principal défaut aura été de ne pas savoir se faire aimer, mais était-ce bien nécessaire ?", s'interroge Favier.

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Critique littéraire

La comtesse Tolstoï

Se marier avec un génie et partager près d'un demi-siècle avec lui n'est pas un destin facile. C'est pourtant celui qu'a choisi Sophie (dite Sonia) Andreïevna Bers (1844-1919) à l'âge de dix-huit ans : en 1862, elle épouse Léon Tolstoï, de seize ans son aîné.De cette union naissent treize enfants dont neuf survivront. Dans la propriété d'Iasnaïa Poliana, à deux cents kilomètres au sud de Moscou, Sonia assure leur éducation, gère le domaine agricole, relit et recopie les manuscrits de Léon. Elle l'entoure de sa tendresse quand il écrit Guerre et Paix dans les années 1860, mais elle se fait plus distante dans les années 1870 quand il rédige Anna Karénine et que la mésentente s'installe dans le couple. C'est que l'homme qui aimait les plaisirs traverse une grave crise existentielle.« Là où tu es, l'air est empoisonné », dit-il à sa femme. Celle-ci songe à le quitter mais demeure à ses côtés sur l'injonction de ses enfants. Finalement, c'est Léon octogénaire qui fuit le domicile conjugal à l'automne 1910 pour aller mourir d'une pneumonie dans une petite gare. Sonia lui survivra neuf ans et confiera à la fin de sa vie : « Je souffre tellement d'avoir mal vécu avec lui ! »Outre un très remarqué Noureev (2003), Bertrand Meyer-Stabley est l’auteur chez Payot de plusieurs biographies : Juan Carlos et Sophie (2004), James Dean (2005) et Elton John (2007).

02/2012

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Droit

Histoire du droit de la famille. 2e édition

La contestation de l'institution familiale et les changements des moeurs qui ont marqué la fin du XXe siècle invitent à s'interroger sur les racines du droit français de la famille. En quoi les décrets de la Révolution de 1789 ont-ils marqué une rupture radicale avec l'ancien droit familial ? Comment le législateur révolutionnaire a-t-il appliqué au droit de la famille et des personnes les grands principes de la Déclaration des droits de l'homme ? Jusqu'où et sur quels fondements les rédacteurs du Code civil de 1804 ont-ils remis en cause le droit révolutionnaire dans le domaine de la famille ? Comment le droit de la famille est-il adapté à la libéralisation des moeurs ? Toutes ces questions sont abordées avec le souci d'aller à l'essentiel et de faire saisir les tendances du droit de la famille. Cette deuxième édition, revue et augmentée, vise à permettre une prise de conscience du lien entre les règles d'hier et celles d'aujourd'hui, car, plus que dans tout autre domaine, le droit de la famille actuel est la conséquence directe de l'évolution de vingt-cinq siècles d'histoire juridique. Cet ouvrage offre aux étudiants des facultés de droit une vue synthétique avant un examen. Il s'adresse aussi à tous les candidats aux concours dont les programmes comportent des épreuves de culture générale. Enfin, ceux qui désirent acquérir une culture d'histoire juridique seront attirés par la concision de l'exposé. Un index aidera le lecteur à accéder plus facilement à l'information recherchée.

12/2012

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Sociologie

Accueillier les jeunes migrants. Les mineurs isolés étrangers à l'épreuve du soupçon

Cet ouvrage présente le cadre de la prise en charge des mineurs isolés étrangers. Les principaux enjeux qui apparaissent avec l'arrivée de ce public dans les institutions en charge de les protéger et de les accompagner y sont précisés. Ni théorie générale du soupçon, ni guide pratique, il y est question de penser l'action de ceux qui, comme salariés ou comme bénévoles, participent à l'accueil d'un public unanimement considéré comme vulnérable et néanmoins suspect de ne pas " vraiment " mériter d'être aidé. Les effets de cette suspicion concernent autant ceux qui organisent l'accueil que ceux à qui il est destiné. Ils interrogent la nature du lien qui les réunit. Le soupçon ébranle les pratiques des accueillants. Pour s'en défaire, il convient d'en étudier le mécanisme et de s'interroger sur les stratégies que les usagers inventent quand ils sont confrontés aux services sociaux. Quand l'accueil s'effectue en demi-teinte, qu'en résulte-t-il au niveau inter-personnel, au niveau institutionnel, au niveau politique? L'occasion nous est ainsi donnée de revisiter certaines pratiques fortes du patrimoine des éducateurs et de repenser les bases d'une alliance avec l'usager. A l'appui des analyses avancées, l'auteur a choisi d'introduire des récits tirés d'un carnet de bord qu'il a tenu au fil de sa pratique. Ces récits et ces analyses s'adressent à tous ceux qui, confrontés à l'accueil de personnes qui parfois ne sont pas les bienvenues, cherchent des pistes d'intervention et matière à réflexion.

07/2012

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Poésie

Poétique N° 165 : Questions génériques

Pourquoi se préoccuper des brouillons, de tous ces manuscrits de travail illisibles qu'ont laissés derrière eux les écrivains ? N'y a-t-il pas assez de livres à lire ? Ne posent-ils pas suffisamment de problèmes en eux-mêmes ? L'idée d'une génétique littéraire, voire d'une critique génétique fondée sur l'étude des brouillons, laisse perplexe. On se demande si une telle bizarrerie peut revendiquer sérieusement le statut d'une véritable discipline. Pour répondre à ces interrogations, ce livre propose une série de modèles, empruntés aux domaines les plus divers, de la recette des oeufs brouillés aux truffes au transfert freudien, de la bathmologie barthésienne à la sémantique des mondes possibles, qui s'efforcent de rendre compte, de manière à la fois rigoureuse et imagée, des enjeux de la genèse et des logiques qui lui sont propres - car, malgré les apparences, l'univers des brouillons n'est pas chaotique, il est régi par des logiques qui ne sont pas les mêmes que celles du texte achevé. Ces modèles sont la trace de l'expérience que représente la plongée dans les manuscrits d'écrivains, à la fois expérience vécue, dont on ressort avec un regard transformé, et pratique expérimentale d'une discipline encore neuve. C'est à partir de là qu'on peut espérer apporter une réponse à la plus difficile des questions : "à quoi bon ?" et montrer ce que la dimension génétique apporte à l'expérience de la littérature et, plus généralement, de l'oeuvre d'art.

02/2011

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Littérature française

Vertige du temps. Carnets 2006-2007

Il m'arrive quelquefois d'oublier un nom propre ou un terme courant, pourtant familier. Cela le temps de dix secondes ou d'une demi-heure. Mais c'est chaque fois angoisse, vertige et même panique. Car perdre la mémoire, c'est perdre la vie et plus encore l'essence même de la vie. Dans la mesure où la mémoire - l'ai dit à de multiples reprises -, qui transcende le temps, nous met en relation avec l'instance ultime, créatrice de toute vie. Alors quoi ? Le fil d'Ariane rompu ? La relation compromise, qui donne sens à la vie. D'où panique accrue. Devant cet abîme, deux possibilités : ou bien chercher à tout prix à retrouver le nom propre ou le terme courant, avec acharnement même ; et, bien entendu, sans résultat. Ou alors, lâcher prise, laisser aller, s'abandonner. Adviendra ce qui adviendra. Et puis tout à coup, au moment le plus inattendu, miracle : le nom propre ou le terme courant resurgit. Joie ineffable de ces retrouvailles. Qui n'a d'égale que l'intensité de la panique antécédente. La vie est de nouveau là. On peut continuer. Avec courage. Mais là n'est pas le plus important. Le plus important, dans cette menue péripétie - menue, oui, mais en même temps symbolique - c'est l'accord du lâcher prise et de la confiance. Qui ne font qu'un. Au terme de quoi, c'est, comme le nom propre et le mot courant, l'Eden qui là aussi est retrouvé.

05/2009