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Bourgogne

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Littérature française

La Terre et la Guerre

Clef de voûte de l'univers romanesque de Jacques Chauviré et, sûrement, son roman le plus ambitieux, La Terre et la Guerre ne dépaysera pas les lecteurs de l'écrivain médecin : la Saône n'est pas loin et plusieurs des personnages ont plus qu'un air de famille avec ceux de ses autres récits. L'action y débute le 23 août 1914 dans une région de Bourgogne, la Dombes, un domaine, la Bervillière, et au sein d'une famille d'apparence solide, les Calvière. Tout au long de cette fresque attentive à chacune de ses figures, et bien que le lecteur n'en soit jamais le témoin direct, c'est pourtant bien le front de l'Est qui dispute leur première place aux protagonistes. Même si, au bout du compte et de quatre années, la guerre n'est plus, pour chacun, que ce qu'il en a rapporté : un journal tenu sur place, une méchante blessure, une citation, un morceau d'obus fiché dans un poumon. Il s'agit ici de la guerre vécue depuis l'arrière, par les femmes, les paysans et ceux qui en sont revenus, dans tous les sens du terme. Mais au-delà de l'évocation d'une époque qui se fissure, le roman sait aussi, par endroits, se révéler rétrospectivement visionnaire en dévoilant la formidable force d'entraînement de la guerre, et pas uniquement pour l'industrie d'armement ou la marbrerie funéraire. Font irruption, par le biais des conversations et choses vues "à la ville", des bribes puis des pans entiers du monde appelé à remplacer celui dont maint signe indique que son temps est accompli. Et pourtant. S'il est des glissements de terrain irréversibles, semble nous confier l'auteur en guise d'épilogue, sur le sol bientôt aplani "rien n'a cessé d'être, ou tout va recommencer".

05/2008

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Dessin

Vie nouvelle

Vie nouvelle se présente comme un objet intermédiaire entre le livre d'artiste et la tablette numérique sur laquelle ces dessins ont été réalisés. Publié sans ajout de texte, dans une forme inspirée du calendrier, de l'ardoise ou du carnet de croquis, Vie nouvelle se veut une sorte d'anti-monographie ou de monographie inversée de l'artiste : une entrée par le détail dans l'univers élargi de sa peinture. "Début 2020, je me retrouve comme tout le monde confiné dans une situation inédite, avec mes enfants, dans la maison où j'ai grandi. Sans atelier, sans matériel, avec juste un peu de temps et d'espace pour jouir de ce privilège. Le paysage de moyenne montagne, l'incertitude de la première vague, la beauté du printemps, les fantômes et les fantasmes se mêlent dans des dessins numériques qui sont pour moi comme autant de portes de sorties. A mi-chemin du dessin et de la peinture, ce ne sont jamais des illustrations de cette Vita nova (qui ressemble à s'y méprendre à la vie d'avant), mais des propositions silencieuses, des rêveries qui reprennent en les exagérant les thématiques récentes de ma peinture. Avec le Frac Bourgogne, nous décidons de publier au jour le jour ces dessins sur leur page Facebook. Après l'été, nous réfléchissons à donner une forme plus concrète à ce qui fut d'abord réalisé dans l'urgence. L'édition à laquelle nous travaillons se présente comme un objet intermédiaire entre le livre d'artiste et le support d'origine de ces dessins : la tablette. Vie nouvelle convoque ainsi différentes expériences liées à l'écriture, au dessin et à l'imprimé. Celles, numériques, du scrolling vertical et du tracé tactile, mais aussi celles du calendrier, de l'ardoise ou du carnet de croquis". Hugo Pernet

02/2022

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Littérature française

Mamie Cascade

Ancienne cascadeuse professionnelle, Marguerite Courbet a quatre-vingts ans. Veuve, délaissée par son fils unique et dépendante de son aide à domicile, elle songe sérieusement à en finir avec la vie. Sa spécialité, c'est la chute libre. Mais comment se suicider lorsqu'on est en fauteuil roulant et qu'on habite dans un pavillon de plain-pied ? Une proposition inattendue d'un ami réalisateur lui apporte une solution. Elle tirera sa révérence lors du tournage de Mamie Cascade, un long métrage inspiré de sa vie exceptionnelle. La dernière chute libre, de quarante mètres en décapotable, prévue dans le scénario lui sera fatale. Marguerite est une professionnelle : avant de mourir, elle doit honorer son contrat et réussir les autres cascades du film. Elle reprend donc contact avec Micka, son ancien mécanicien, qui l'aidera à préparer les voitures et à chorégraphier les scènes d'action. Elle sollicite son vieux médecin, à qui elle donne cinq mois pour " réparer " sa cheville blessée. Et elle embauche Gustave, un jeune homme de vingt-neuf ans, traducteur de notices techniques, afin qu'il écrive ses mémoires. Contre toute attente, Marguerite va s'attacher à Gustave et à son entourage. Les discussions sont riches. Ils se livrent et se comprennent. Les certitudes de la cascadeuse vacillent. Le traducteur se découvre. Une profonde amitié naît. Et s'il suffisait d'une rencontre pour changer une vie ? Paul Ivoire, cinquante ans, vit en Bourgogne avec sa famille. Il est l'auteur de A chacun son rêve (éditions Anne Carrière) et d'une trilogie jeunesse, Poules-renards-vipères (Poulpe Fiction), qui a remporté en 2018 le prix Littérature jeunesse du salon de Saint-Maur et le prix du festival " Livres dans la boucle " de Besançon. Mamie Cascade est son second roman pour adultes.

04/2019

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Histoire de France

Le Senlisien René Charpentier, la Résistance en toute humilité

Les Résistants senlisiens, placés sous la houlette d'André Décatoire, réalisèrent une quinzaine de sauvetages de soldats alliés et plus particulièrement d'aviateurs dont les bombardiers et chasseurs touchés en combat par la Luftwaffe devaient être évacués de toute urgence... Perdus dans la nature avec l'ennemi nazi aux trousses, ces précieux aviateurs, à la formation très longue et coûteuse, étaient absolument nécessaires pour obtenir la victoire finale. Ils devaient être très vite récupérés afin qu'ils puissent retrouver leurs escadrilles et reprendre le combat. Recueillir ces jeunes hommes fut une des tâches principales du Groupe Décatoire, rôle dévolu essentiellement au tandem René Charpentier et Jules Fossiez qui, au prix de risques certains, périlleux, mortels, réussiront à soustraire des griffes nazies une dizaine de ces indispensables combattants de l'air. Après une halte dans la planque du "Secours National" , ils les convoyèrent puis les passèrent dans un deuxième temps à des gens de réseaux d'importance nationale comme "Bourgogne" , "Comète" ou "Shelburn" . Les Résistants senlisiens furent efficacement aidés, relayés, par Marguerite Gronier, responsable du "Secours National" du Maréchal Pétain ! Sous ce couvert, furent hébergés, derrière les hauts murs de la rue du Châtel, des relais d'évasion difficilement décelables mais dont la situation demeurait toutefois précaire compte tenu de l'occupation très dense des armées nazies dans la région de Creil et Senlis. Ce livre évoque le parcours de l'un des fers de lance du Groupe des résistants senlisiens : René Charpentier. Il n'avait pas encore 19 ans au début de 1943 quand il choisit d'entrer dans la Résistance. Cependant en 2014, toujours aussi modeste, René Charpentier souligne bien que son tandem avec Jules Fossiez n'était pas seul mais qu'il était soutenu par un Groupe soudé et actif dans les tâches à accomplir...

09/2014

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Histoire de France

La salamandre et le phénix. L'incroyable rencontre

Voici 480 ans, le 12 décembre 1539, deux des plus puissants souverains du vieux monde se rencontraient à Loches-en-Touraine, le temps d'une paix éphémère qui rassura momentanément l'Europe. Après des années de guerre, François Ier roi de France, et Charles Quint, roi des Espagnes et empereur du Saint-Empire romain germanique, se sont retrouvés au-devant de la mitraille de ville et de la porte Picois, et cela non sans une certaine émotion. Tous deux n'avaient cessé d'étendre leurs possessions et François ler scillait particulièrement à ce que Charles Quint ne s'empare pas de la Bourgogne. Ce dernier, obligé d'aller mater, en partant de Madrid, une rébellion dans ses états des Pays-Bas, avait nécessité de faire passer ses troupes à travers le royaume de France. Aussi, fallait-il se réconcilier. A la surprise générale des contemporains, François Ier accepta et le plus grand des hasards fit que cela eut lieu à Loches, au coeur du Val de Loire. C'est cette étonnante histoire que nous conte Pascal Dubrisay à travers ce livre où fourmillent les détails de cette rencontre et les nombreuses illustrations choisies par lui. Le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme qui descend à la fois de François Ier et de Charles Quint, dans la préface qu'il a écrite, nous donne son sentiment à ce sujet : "L'histoire montre que les promesses échangées à Loches ne résisteront guère aux appétits de l'Empereur, mais ce bref séjour mérite de servir d'exemple aux édiles, aux chefs d'Etat de tous les temps." Une fois encore Loches est au coeur de l'Histoire et c'est à cette découverte que le lecteur est invité comme témoin privilégié.

11/2019

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Histoire régionale

Histoire de Dijon

De Divio au destin incertain, à l'actuelle métropole régionale, Dijon a connu bien des métamorphoses au fil des siècles. Cité des clercs au Haut Moyen Age, grâce au rayonnement des abbayes de Saint-Bénigne et de Saint-Etienne ; ville, du XIe au XVe siècle, des ducs et des duchesses de Bourgogne qui la marquent durablement de leur empreinte, elle devient à partir du XVIe siècle capitale provinciale, concentrant les principales institutions royales et obtenant au XVIIIe siècle une université et un siège d'évêché. Elle est alors dominée par les parlementaires et les gens de justice qui la parent de somptueux hôtels, passent commande aux artistes et animent une vie intellectuelle intense dont l'Académie, au souvenir associé à tout jamais à celui de Jean-Jacques Rousseau, est sans doute la manifestation la plus éclatante au siècle des Lumières. Elle est aussi ville des vignerons et des artisans, composantes majeures et parfois turbulentes d'un peuple qui la fait vivre au quotidien. A partir du XIXe siècle, Dijon s'impose comme un carrefour ferroviaire de première importance, ce qui permet l'implantation d'industries variées qui font sa réputation jusqu'à aujourd'hui, avant qu'elle ne redevienne, en quelque sorte, "une ville de robe et de plume" dominée par l'activité tertiaire, une ville d'art et d'histoire, à l'italienne, qui séduit des milliers de touristes. Cette Histoire de Dijon s'efforce, par le texte et l'image, de restituer les diverses facettes, politique, militaire, économique et sociale, intellectuelle, religieuse et artistique de cette transformation, en prenant en compte aussi les jeux de la mémoire qui sont mobilisés pour construire une identité urbaine, répondre aux défis d'aujourd'hui et préparer l'avenir.

10/2023

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Ecologie politique

Attitude transitions. Une écologie locale en pratiques

Exigeante, la transition écologique est aussi stimulante pour les territoires qui sont appelés à relever de multiples défis : améliorer le cadre de vie en l'adaptant au changement climatique ; atteindre la neutralité carbone ; promouvoir la sobriété ; accroître la résilience face aux risques en respectant les milieux vivants et les paysages... Pour aborder ces sujets sous l'angle de l'action publique locale, six sites de projet ont rejoint le dispositif de l'Atelier des territoires et ont construit des propositions stratégiques d'aménagement durable répondant à des problématiques concrètes. Quelles opportunités de bifurcation écologique l'arrivée d'une nouvelle autoroute offre-t-elle à un département comme l'Allier ? Des alternatives au véhicule individuel sont-elles un moyen de repenser le développement et la gouvernance dans le Sud des Landes ? Quelles perspectives agro-écologiques et de création de filières courtes se dessinent-elles dans deux pays de Bourgogne-Franche-Comté ? Quelle recomposition de son territoire littoral et rétro-littoral l'agglomération sétoise envisage-t-elle pour anticiper les conséquences du dérèglement climatique ? Comment la frange sud-ouest de la métropole nantaise se réoriente-t-elle à travers la restauration et la valorisation de ses ressources naturelles, et en misant sur un aménagement qui favorise la proximité et la sobriété foncière ? Ce livre, riche de cas concrets et de témoignages, s'articule autour de cinq thèmes comme autant de fils conducteurs avec lesquels composer : les paysages, les infrastructures, les modes de vie, les processus de résilience, et les modèles économiques. Témoignant de l'intensité des débats et de la force des enjeux, il s'achève sur un état des controverses rencontrées et des initiatives pour faire évoluer les postures et les politiques publiques et réussir collectivement à accélérer, en tout lieu et au plus près des territoires, la transition écologique.

04/2023

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Récits de voyage

Paray-le-Monial

Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Henri de Régnier. Ecrivain influencé par le Parnasse et le Symbolisme, journaliste littéraire et académicien cultivé et raffiné, voire quelque peu maniéré, Henri de Régnier (1864-1936) offre ici sa prose à une petite ville de Bourgogne du sud, Paray-le-Monial. Dans un récit quelque peu nostalgique et mélancolique parsemé des souvenirs de sa famille, il raconte l'histoire et la géographie de ce lieu inspiré fondé avant l'an mille par les moines de l'Ordre de Cluny puis devenu au fil des siècles "cité du Sacré-Cour" et haut lieu de pélerinage catholique. Avec son sens du passé alliant culture classique et rêve romantique, il traverse les siècles, racontant la fondation du monastère au sommet du "Val d'Or", l'expansion du "Paredum monial" sur les bords de la Bourbince, la construction de ce chef-d'ouvre d'architecture romane qu'est la basilique, la canonisation de la Bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque, inspiratrice du culte du Sacré-Cour de Jésus, la généalogie de la noblesse régionale, les guerres de religion, les destructions de la Révolution et autres faits historiques marquants de la petite cité du pays charolais. - "C'est là que je reviens souvent en pensée, au soir de ma vie, vers les chers disparus dont la mémoire se mêle aux souvenirs de mes lointaines années. De là je domine la tranquille petite ville de France à laquelle m'attachent tant de liens de famille, la petite ville que je vois groupée sur les rives de sa Bourbince, avec ses rues, ses places, ses maisons, ses jardins, autour de sa vénérable basilique Clunysienne, le Paray-le-Monial de ma jeunesse, le Paray-le-Monial des "Jours Heureux" et des "Vacances d'un jeune homme sage", à qui j'offre ici ces images de son passé." - Henri de Régnier.

12/2022

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Littérature française

La vie des elfes

"Les mains de la petite étaient fines et gracieuses, plutôt larges pour une enfant qui n'avait fêté ses dix ans qu'en novembre, et extrêmement déliées. Elle les tint au-dessus des touches comme il fallait pour entamer le morceau mais les laissa en suspens pendant un instant où les deux hommes eurent le sentiment qu'un vent ineffable balayait l'espace de la nef. Puis elle les posa. Alors une tempête se fit dans l'église, une vraie tempête qui fit s'envoler les feuilles et rugit comme une vague qui monte et retombe sur l'amer des rochers. Enfin, l'onde passa et la petite joua. Elle joua lentement, sans regarder ses mains et sans se tromper une seule fois. Alessandro tourna pour elle les pages de la partition et elle continua de jouer avec la même inexorable perfection, à la même vitesse et avec la même justesse, jusqu'à ce que le silence se fasse dans l'église transfigurée." Quoi de commun entre la petite Maria, qui vit dans un village reculé de Bourgogne, et une autre fillette, Clara qui, à la même époque, après avoir grandi dans les Abruzzes, est envoyée à Rome afin d'y développer un don prodigieux pour la musique ? Peu de choses, apparemment. Pourtant, il existe entre elles un lien secret : chacune, par des biais différents, est en contact avec le monde des elfes - monde de l'art, de l'invention, du mystère, mais aussi de l'osmose avec la nature, qui procure à la vie des hommes sa profondeur et sa beauté. Or une grave menace, venue d'un elfe dévoyé, pèse sur l'espèce humaine, et seules Maria et Clara sont en mesure, par leurs dons conjugués, de déjouer ses plans. Les deux fillettes, une fois réunies, auront à mener un long combat...

03/2015

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Commerce international

Pays émergents et droit international économique. A la recherche d'une définition

Le terme de "pays émergent" est apparu dans les années 1980 pour qualifier l'expansion des marchés financiers dans les pays en développement. Puis la banque d'investissement Goldman Sachs parle pour la première fois des BRIC en 2001 (devenu BRICS en 2011 avec l'ajout de l'Afrique du Sud). Dans cet ouvrage issu d'un colloque organisé à Dijon en 2019, on part "à la recherche des pays émergents" : existent-ils ? Ont-ils une fonction dans l'ordre international économique ? Les réflexions se placent dans l'interrogation plus que dans les certitudes car il est quasiment impossible de définir une catégorie et, a fortiori, une catégorie juridique des pays émergents. On trouve cependant un sentiment collectif qu'il en existe et que ces pays se ressentent eux-mêmes comme tels, dans une espèce d'auto-élection. A défaut d'une identification précise de ces pays, on peut s'interroger sur un éventuel rôle fonctionnel de l'émergence, notamment par la remise en cause de règles de droit international supposées défavorables aux pays émergents. Ces derniers, sans chercher forcément à faire table rase des règles existantes, souhaitent des adaptations tenant compte de leurs intérêts. On assiste alors au déploiement de groupements plus ponctuels que globaux dans le monde non structuré issu de la mondialisation. Le colloque où furent présentées les contributions rassemblées dans cet ouvrage était organisé conjointement par l'UCLouvain, l'Université de Liège, le Centre de recherche sur le droit des marchés et des investissements internationaux (CREDIMI) de l'Université de Bourgogne Franche-Comté et l'Association Internationale de Droit Economique (A. I. D. E.). Les auteurs des contributions ont revu leur texte à la lumière du débat scientifique qui a suivi les présentations et des développements plus récents.

11/2021

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Chanson française

Pagny par Florent. Avant que j'oublie

Soudain quelque chose se passe. Quelque chose se casse. Une mue légère dans ma gorge. Une membrane qui se déchire et laisse passer la lumière, un flow, un flux d'émotion, un son nouveau, plein, d'une couleur brillante. Je dirais que je suis né une seconde fois ce jour-là. Je suis tellement heureux ! J'ai onze ans et je sais désormais ce que sera ma vie. Chanter". Florent, né en 1961 dans une famille modeste de Bourgogne, est devenu Pagny, le chanteur aux quinze millions de disques vendus. Comment ? Son succès doit autant à son talent de chanteur qu'à la manière extraordinaire dont il s'est réinventé, vie après vie. A l'aube de ses soixante ans, Florent a voulu ce livre et failli ne pas le faire, tant la tâche s'annonçait ardue pour cet artiste aussi sensible que puissant. "Tout était-il racontable ? Faire revivre mes amours de jeunesse, les années folles, ce serait facile. Mais les déceptions, les trahisons ? Si je racontais, je n'allais pas le faire à moitié". Cependant, il est trop tard pour renoncer lorsque la machine à se souvenir s'est mise en marche. Pagny est donc enfin raconté par Florent, qui n'oublie rien de son passé d'enfant hyperactif, de ses rêves de gosse, des claques et des larmes, des très hauts et des très bas, des amours et amitiés passionnelles, Vanessa Paradis, Johnny, Coluche, Philippe Starck... et de sa rencontre magique avec Azucena, la femme de sa vie, son double, dont il est indissociable depuis trente ans. Ecrit avec Emmanuelle Cosso, écrivaine, parolière et amie de longue date du chanteur, cet ouvrage se lit comme un roman, dans lequel chacun retrouvera un peu de lui-même au fil de la bande-son d'un artiste majeur de la chanson française.

04/2023

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Droit

Tabellionages au Moyen Age en Normandie. Un notariat à découvrir

Le tabellionage est à la France du Nord ce que le notariat est au Sud. Ce sont des notaires et ce ne sont pas des notaires. Dans le midi, la signature du notaire suffit. Les tabellions doivent eux faire valider les actes qu'ils enregistrent par l'autorité judiciaire dont ils dépendent. Les deux faces de la justice, la gracieuse et la contentieuse restent étroitement liées. Dans certaines régions, ces actes ont été conservés dès le XIVe siècle dans des centaines de registres, en Normandie, en Bourgogne, dans l'Orléanais ou le Dunois. Les historiens disposent là d'une source exceptionnelle, qui va leur permettre de pénétrer dans la vie des familles, éclairer la vie économique, les pratiques religieuses, le rôle de la femme ou les décalages entre la pratique et les coutumes. Le tabellionage normand présente cependant des caractères particuliers, il ne contient guère de testament, ni d'inventaire après décès ; il sépare le meuble et l'immeuble ; et il oublie souvent de conserver le premier. Les recherches rassemblées ici éclairent les modes de tarification, les raisons qui ont poussé à mettre en registre, le comportement des élites urbaines, le rôle des tabellions dans l'administration fiscale, ou la manière dont ils contournent le poids de la très originale coutume normande. On a voulu fournir au lecteur un guide d'exploration et d'utilisation des tabellionages. Les villes de Caen, Rouen, Alençon, Neufchâtel, Louviers ou Vernon, seront tour à tour abordées. Il a semblé important aussi d'élargir ces recherches d'une part à la période postmédiévale, d'autre part à une autre terre à registres, les pays de Loire. La Normandie n'est pas seule dans cette histoire.

11/2014

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Sciences historiques

Le pouvoir municipal. De la fin du Moyen Age à 1789

L'histoire de l'exercice du pouvoir municipal, au Moyen Age et à l'époque moderne, est en plein renouvellement aujourd'hui. Ce colloque international (Rennes, 2010) a donc pour ambition de faire le point sur ce sujet, tout en ouvrant un certain nombre de pistes. Il le fait en se penchant sur la situation de villes françaises très variées, de la Bretagne à la Bourgogne, mais aussi de Dunkerque au Languedoc, depuis le XIIIe siècle jusqu'au règne de Louis XVI. Au cours des siècles, le pouvoir s'y exerce dans un cadre institutionnel diversifié, mais non sans traits communs, même s'il doit faire face à des conjonctures changeantes. On s'est attaché ici à observer comment les municipalités urbaines tentent de prendre en charges les intérêts, parfois différents, voire contradictoires, de leurs concitoyens, en lien avec d'autres autorités, aussi bien religieuses que politiques. Dans ce cadre, elles cherchent à la fois à incarner une dignité, à garantir des privilèges et à rendre des services, au quotidien et dans les moments de crise. Quatre angles d'attaque ont donc été retenus pour mieux cerner le pouvoir municipal en action: son fonctionnement tel que le révèle l'analyse des rapports entre les pouvoirs et leur mise en scène dans la ville; les fonctions multiples exercées dans l'espace urbain; la participation des citoyens à l'exercice de ce pouvoir; les conflits suscités par son exercice, qu'il s'agisse de rivalités internes ou de confrontations avec d'autres instances de pouvoir. Tout au long de l'ouvrage, court donc la question des fondements de l'ordre dans la ville. L'édition des débats qui ont eu lieu lors du colloque fait ressortir convergences et divergences entre historiens et montre tout ce que peut apporter un échange scientifique à la réflexion collective.

03/2012

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Beaux arts

Comment identifier les grandes périodes stylistiques de l'art roman à l'art nouveau

Cette cathédrale de Bourgogne ou de Toscane est-elle de Style Renaissance, baroque, rococo ? Comment reconnaître un style, est-il possible d'établir une parenté entre plusieurs oeuvres ? Ce livre aidera le lecteur, confronté à un tableau, une sculpture, un édifice, ou encore à du mobilier ou de l'orfèvrerie, à identifier ses spécificités. La notion de style permet en effet de rassembler différents artistes, chacun produisant une oeuvre individuelle, au sein d'une époque donnée et d'une aire géographique précise. Si l'époque délimite des frontières temporelles, c'est-à-dire un contexte historique, l'aire géographique emporte dans l'espace de la diffusion de l'art. On entend donc ici le mot " style " comme un ensemble de formes et de manières, qui peuvent être regroupées du fait de leurs caractéristiques essentielles. Cet ensemble est doté d'une rigoureuse homogénéité interne - s'opposant en cela aux mouvements, dont le lien stylistique est souvent flou. L'ouvrage débute par l'art roman : il s'agit de la première forme artistique ayant réuni avec autant de force des oeuvres dans une matrice stylistique unitaire. II se poursuit par la Renaissance et le baroque, puis le siècle des Lumières, et le XIXe siècle. Au seuil du xxe siècle, l'Art nouveau, qui conclut l'ouvrage, apparaît comme le dernier style véritable : la période des avant-gardes qui lui succède refuse tout langage stylistique formalisé. À la description de chaque style, illustré par plusieurs exemples empruntés aux différents domaines de l'art, s'ajoute une série d'articles traitant de l'humanisme, du genre de la vanité, du Grand Tour, etc. Ce sont là des éléments importants de l'histoire de l'art, qui permettent de relier des oeuvres entre elles. L'ouvrage est complété par un index général et un index des artistes.

09/2009

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Histoire de France

Philibert de Chalon. Prince d'Orange

" C'est vers l'an 1000 qu'apparaît pour la première fois dans l'Histoire la lignée des comtes de Bourgogne. C'est en 1530 qu'elle s'éteint, après cinq siècles, avec Philibert de Chalon, prince d'Orange. Philibert de Chalon est une figure de légende. Franc-comtois, il naît à Lons-le-Saunier en mars 1502 et meurt au combat en août 1530, à vingt-huit ans, alors qu'il conduit la guerre en Italie pour Charles Quint. En quatre ans d'une chevauchée infernale, remplaçant le connétable de Bourbon tombé sous les murs de Rome, il se rend maître de l'Italie et permet le couronnement à Bologne de l'empereur par le Pape Clément VII. Il prend Rome, bat l'armée française, conquiert le royaume de Naples, soumet la République de Florence, rétablit le pouvoir des Médicis sur la Toscane. Ce grand capitaine vit dans un monde ; l'Italie de la Renaissance, que Michelet appelle " un carnaval de la mort ". Il est emporté par le sac de Rome qu'il ne peut empêcher. Il affronte la peste à Rome, Naples et Florence. Il rencontre l'horreur et la contagion, l'égoïsme et la lâcheté des hommes livrés à eux-mêmes. Il s'oppose au pape qui se comporte en chef de clan des Médicis. Je suis entré dans sa vie, je l'ai suivi dans ses campagnes. J'ai découvert un être profondément humain, attachant dans ses doutes, son désenchantement quand il apprend que Charles Quint se détourne de l'Italie et l'abandonne. J'aime sa devise : " Je maintiendrai ", qui est aujourd'hui encore celle de la maison d'Orange. Je maintiendrai un nom, un titre, un héritage, ; plus encore, un état d'esprit, une façon de se tenir dans la vie, de rire aussi et, le moment venu, d'affronter la mort. " J-P. S.

10/2005

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Histoire de France

Histoire de Louis Xi. Tome III

L'Histoire de Louis XI rédigée par Thomas Basin a suivi de près l'Histoire de Charles VII. Formée de sept livres, elle a probablement été composée entre 1473 et 1477. De même que son Histoire de Charles VII, son témoignage n'est ni une histoire officielle, ni un recueil de notes annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Basin est un historien "engagé" : ses jugements sont chargés d'idées préconçues en faveur de la maison de Bourgogne, dans les domaines de laquelle il a longuement trouvé asile, et d'autre part, de passion personnelle contre Louis XI, qui semble avoir nourri des sentiments hostiles à son égard et à l'égard de sa famille - il dresse en effet un portrait particulièrement incisif, voire cruel, du fils de Charles VII. Enfin, si pendant les premières années du règne de Louis XI, jusqu'en 1469, Basin a pu voir se dérouler sous ses yeux beaucoup d'épisodes qu'il raconte et auxquels il a parfois pris une part personnelle, il n'a pu en revanche de 1469 à 1483 se renseigner autrement qu'en consultant des documents écrits ou en utilisant des sources orales, sauf pour les événements qui se sont passés dans les possessions bourguignonnes, et spécialement à Utrecht. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1972

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Critique littéraire

CAHIERS ANDRE GIDE N°13 : CORRESPONDANCE ANDRE GIDE JACQUES COPEAU. Mars 1913-Octobre 1949

Le 30 janvier 1912, Copeau écrivait à Gide : «Ce mystérieux sentiment de ressemblance qui m’attira vers vous jadis, il ne nous a pas trompés. Je médite bien souvent là-dessus, et sur la nature de notre amitié dont rien ne pourra relâcher le lien.» Pourtant, après le temps de la complicité, voici le temps des épreuves et des routes divergentes. Ce second volume couvre une période nettement plus étendue que le premier. Le rythme de la correspondance n’est plus le même ; des plages de silence s’établissent, par-delà lesquelles subsiste un sentiment profond. Avec la création du théâtre du Vieux Colombier, Copeau a enfin trouvé sa voie la plus authentique, un engagement de tout son être que Gide n’approuve pas sans réticences. Surviennent la guerre, puis, pour Copeau, l’exil américain, la reprise du Vieux Colombier, le départ en Bourgogne, l’isolement altier et surtout le retour à la foi ; pour Gide, des ouvres maîtresses - Corydon, Si le grain ne meurt, Les Faux-Monnayeurs -, le voyage au Congo, le flirt avec le communisme. Si deux collaborations théâtrales, Saül et Perséphone, les réunissent, le temps n’est plus aux échanges fructueux, les distances menacent de se creuser. Cependant, les liens d’affection qui se sont affermis entre Madeleine Gide et Agnès Copeau contribuent à éviter la rupture, et l’amitié survit aux épreuves. Le 28 août 1939, Copeau peut écrire à Gide : «Je n’ai rien trouvé, tout au long de ma vie, ni qui vous vaille, ni que j’aime mieux» ; et Gide de répondre : «Votre dernière lettre m’a fait fondre le cour et venir les larmes aux yeux.» Commence alors «le bail de vieillesse» souhaité par Copeau et placé sous le signe d’une tendresse indulgente où s’expriment des sentiments vrais, épurés : la vérité du cour.

01/1989

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Histoire de France

Histoire de Louis XI. Tome II

L'Histoire de Louis XI rédigée par Thomas Basin a suivi de près l'Histoire de Charles VII. Formée de sept livres, elle a probablement été composée entre 1473 et 1477. De même que son Histoire de Charles VII, son témoignage n'est ni une histoire officielle, ni un recueil de notes annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Basin est un historien "engagé" : ses jugements sont chargés d'idées préconçues en faveur de la maison de Bourgogne, dans les domaines de laquelle il a longuement trouvé asile, et d'autre part, de passion personnelle contre Louis XI, qui semble avoir nourri des sentiments hostiles à son égard et à l'égard de sa famille - il dresse en effet un portrait particulièrement incisif, voire cruel, du fils de Charles VII. Enfin, si pendant les premières années du règne de Louis XI, jusqu'en 1469, Basin a pu voir se dérouler sous ses yeux beaucoup d'épisodes qu'il raconte et auxquels il a parfois pris une part personnelle, il n'a pu en revanche de 1469 à 1483 se renseigner autrement qu'en consultant des documents écrits ou en utilisant des sources orales, sauf pour les événements qui se sont passés dans les possessions bourguignonnes, et spécialement à Utrecht. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1965

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Histoire de France

Histoire de Louis XI. Tome I

L'Histoire de Louis XI rédigée par Thomas Basin a suivi de près l'Histoire de Charles VII. Formée de sept livres, elle a probablement été composée entre 1473 et 1477. De même que son Histoire de Charles VII, son témoignage n'est ni une histoire officielle, ni un recueil de notes annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Basin est un historien "engagé" : ses jugements sont chargés d'idées préconçues en faveur de la maison de Bourgogne, dans les domaines de laquelle il a longuement trouvé asile, et d'autre part, de passion personnelle contre Louis XI, qui semble avoir nourri des sentiments hostiles à son égard et à l'égard de sa famille - il dresse en effet un portrait particulièrement incisif, voire cruel, du fils de Charles VII. Enfin, si pendant les premières années du règne de Louis XI, jusqu'en 1469, Basin a pu voir se dérouler sous ses yeux beaucoup d'épisodes qu'il raconte et auxquels il a parfois pris une part personnelle, il n'a pu en revanche de 1469 à 1483 se renseigner autrement qu'en consultant des documents écrits ou en utilisant des sources orales, sauf pour les événements qui se sont passés dans les possessions bourguignonnes, et spécialement à Utrecht. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1963

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 8, Le scandale de l'Assommoir (1877-1879))

Cette nouvelle édition des ? oeuvres complètes de Zola est originale à un double titre - elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Emile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son ? oeuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des ? oeuvres par delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes - elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des ? oeuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son ? oeuvre. Après une introduction générale, chaque ? oeuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, on trouve d'abord les ? oeuvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les ? oeuvres critiques et la correspondance Le tome 8 couvre les années 1877 à 1879. En publiant L'Assommoir en 1877, Zola provoque un énorme scandale et décide de batailler ferme pour défendre et même promouvoir le naturalisme. Les articles principaux de cette période seront publiés en recueils en 1880 et 1881 : on trouvera ces recueils dans les tomes 9 et 10. La correspondance de Zola dans cette période illustre la violence avec laquelle se déroula cette bataille littéraire. En 1878, il publie un roman intime et qu'il veut plus " honnête ", Une page d'amour. Il rêve de conquérir la scène en faisant jouer successivement Le Bouton de rose et, l'année suivante, une adaptation théâtrale de L'Assommoir Marie-Ange Voisin-Fougère, maître de conférences à l'Université de Bourgogne, a édité plusieurs romans de Zola et a publié L'Ironie naturaliste. Zola et les paradoxes du sérieux (Honoré Champion, 2001)

01/2004

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Sciences historiques

Nicole Bonvalot, dame de Granvelle. Une femme d'exception de la Renaissance

Une étude historique, puisée aux meilleures sources, qui nous transpose dans l'univers épique et foisonnant de la Renaissance, époque charnière, qui voit ta Franche-Comté, terre de fidélité, envoyer ses meilleurs fils servir "l'empereur le plus nomade du monde". Trois objectifs structurent ce livre qui s'adresse aussi bien aux amateurs de romans historiques qu'aux spécialistes de l'histoire grâce aux nombreuses notes et annexes. La chronique d'une ville et d'une province, Besançon et la Franche-Comté, à travers trois cents ans de l'histoire d'une famille. Le destin des Bonvalot, c'est celui d'une bourgeoisie conquérante qui, par le négoce et tes charges municipales, s'élève jusqu'aux plus hautes responsabilités de la province. Au e siècle l'héritière la plus douée de la dynastie, Nicole Bonvalot, est au cœur d'un système familial efficace qui met en coupe réglée le Comté de Bourgogne. Son mari, son frère, son beau-frère, son cousin, ses fils, ses gendres sont aux premiers rangs des serviteurs de l'Empire. Quelle est la part qui revient à Nicole Bonvatot dans la réussite sociale de son époux Nicolas Perrenot de Granvelle, garde des sceaux et premier conseiller de l'empereur Chartes Quint ? Quelle tâche spécifique remplit-elle dans la communauté du mariage PerrenotBonvalot ? Y a-t-il un partage des responsabilités ou une cogestion des affaires ? Occultée de l'histoire officielle par le devoir de modestie que l'époque impose à son sexe, elle laisse cependant de nombreuses traces dans les archives qui témoignent qu'elle est une femme d'exception : une mère, une épouse, une conseillère, une gestionnaire, une chrétienne hors norme qui force notre admiration.

09/2003

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Littérature française

Oh là là !

Les inimitiés entre Anglais et Irlandais font encore de la fumée en Angleterre et en Irlande. Les frottements entre Turcs et Arméniens et entre Turcs et Kurdes dégagent toujours des effluves de rébellion en Turquie. Les désaveux et les haines entraînent Arabes et Juifs à s'entre-égorger pour la possession du sol depuis plus de soixante-dix ans en une guerre dont personne ne voit encore le bout. Les Corses sont français depuis le dix-huitième siècle et la Corse a donné à la France deux empereurs, un chanteur prolifique et le théâtre de l'une des plus belles nouvelles jamais écrites. Pourtant, les Corses sont traités par certains de "Français non de souche" . Longtemps avant les Corses, les Juifs ont fait partie du paysage français dès le premier siècle judéo-chrétien et ils ont été français avant les Mérovingiens, les Capétiens, la Franche-Comté, la Bourgogne et la Normandie. Pourtant, les Juifs sont jugés par certains de "Français greffés" , de "Français additionnels" ou de "Français surajoutés" . Lorsque les Italiens avaient commencé à immigrer en grand nombre en France à la recherche de jours meilleurs, il ne fut pas bon s'appeler Brazi, Barzini, Mancini, Flatini, Giacomo ou tout autre nom à consonance italienne sur les bords de Seine et de Loire pendant des décennies. Après les Italiens, ou en même temps qu'eux, ce fut au tour des Russes blancs, des Ukrainiens, des Polonais, des Bulgares, des Roumains, des Hongrois et des Espagnols d'être mis à l'index. Vint ensuite le tour des Sénégalais, des Maliens, des Portugais, des Maghrébins, des Chinois et de tous les autres. Tous ces autres "différents" venus chercher des jours meilleurs en France. Comme il est écrit dans le présent ouvrage, le racisme est d'abord et surtout un problème économique.

04/2018

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BD tout public

Gens de Clamecy

Le portrait tient une place très particulière dans l'activité de dessinateur d'Edmond Baudoin et son livre éponyme compte parmi les plus importants de sa bibliographie. Ces dernières années, il avait lié cette pratique à ses voyages pour aller à la rencontre des autres, dans un temps d'échange qui lui permettait de recueillir la parole des habitants grâce à cette relation si particulière qui unit le dessinateur et son modèle. Avec Mireille Hannon, cinéaste et documentariste, il reprend ce dispositif et part cette fois en Bourgogne à la rencontre des habitants de Clamecy. Dans cette ancienne capitale du bois de flottage, plus de 3000 personnes ont défendu la IIe République lors du coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851. A mi–chemin entre mémoire et héritage, passé et présent, Baudoin a réalisé 44 portraits de Clamecyçois, dans les cafés, les marchés, la librairie de Clamecy, recueillis leurs rêves de société, leurs rêves politiques afin de faire éclore ce qui reste de ce passé de dissidence et de résistance et de mettre en résonnance leurs rêves avec les idéaux des républicains nivernais de 1851. En parallèle, Edmond Baudoin et Mireille Hannon ont co-écrit les textes de cette bande dessinée à partir de documents historiques qui renvoient le lecteur à la réalité politique de la fin du XIXe siècle. Le prologue de la bande dessinée, De barricades en barricades, a été écrit par l'historien Thomas Bouchet. Avec Gens de Clamecy, Baudoin clame une fois encore l'importance de faire émerger des personnalités devant les faits et de mettre en avant ceux qui les font, qui les vivent, qui se souviennent et rêvent à un avenir toujours meilleur.

09/2017

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Ouvrages généraux

Au coeur de la nature blessée. Apprendre à voir les paysages du XXIe siècle

A l'heure du réchauffement climatique et de l'Anthropocène, quels liens sensoriels et émotionnels pouvons-nous tisser avec notre environnement ? Quel type de plaisir et d'émerveillement pouvons-nous encore y trouver ? Pourra-t-on ressusciter les paysages disparus ? Cet essai est un remède à l'éco-anxiété. Voilà un geste que nous avons tous fait : nous nous apprêtons à prendre une photographie d'un paysage, mais il y a un pylône. Qu'importe, nous cadrons de fac ? on à ce que ce détail gênant n'apparaisse pas sur l'image. Le véritable panorama qui nous entoure - avec ses routes, ses lotissements, ses traces multiples de la civilisation industrielle -, nous refusons de le voir. La littérature écologique, qui chante les grands espaces et la rencontre avec les animaux sauvages, contribue largement à nous maintenir dans l'illusion que nous vivons au coeur d'une nature vierge. Mais ce monde-là n'existe plus, ou seulement dans des zones circonscrites par l'humain, les réserves naturelles. Bien des paysages de notre enfance n'existent déjà plus. Cet essai ose affronter les questions qui dérangent, et qu'il n'est plus possible d'esquiver : à l'heure du réchauffement climatique et de l'Anthropocène, quels liens sensoriels et émotionnels pouvons-nous tisser avec notre environnement ? Quel type de plaisir et d'émerveillement pouvons-nous encore y trouver ? Pourra-t-on ressusciter les paysages disparus ? En nous faisant voyager de la mer Baltique au lac Titicaca, en passant par les collines de Bourgogne, Tai ? wan ou la passe de Tiputa, ce livre nous ouvre les yeux sur la nature abîmée. Une lucidité d'autant plus urgente qu'elle ne conduit ni à l'apathie, ni à la tristesse, mais à l'engagement.

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Monographies

Jean François Dubreuil. Leurres et Bonheurs d'un peintre Conceptuel

Cette monographie est la première consacrée à l'artiste. L'auteur, le critique d'art Jean-Marc Huitorel, suit et défend ce travail depuis une trentaine d'années. Autodidacte et méthodique, il a, au milieu des années 1970, mis au point un système intangible de report sur tableau des différentes surfaces de journaux de la presse quotidienne régionale, nationale et internationale. Jean-François Dubreuil est né en 1946 et vit à Paris. Représenté par plusieurs galeries, dont Lahumière en France, ses oeuvres sont présentes dans de nombreuses collections privées et publiques (Espace de l'Art Concret à Mouans-Sartoux, Frac de Normandie-Caen, de Bourgogne et de Bretagne). Autodidacte et méthodique, il a, au milieu des années 1970, mis au point un système intangible de report sur tableau des différentes surfaces de journaux de la presse quotidienne régionale, nationale et internationale. A la base, le rouge pour la publicité, le noir pour la photographie et le gris ou le blanc pour tout ce qui n'est pas attribué à une autre couleur. Le résultat visuel, d'une originalité, d'une force et d'une variété étonnantes, peut faire un instant croire à de la peinture abstraite géométrique, de celle des héritiers de Mondrian ou d'Aurelie Nemours. Il s'agit en fait d'une oeuvre résolument conceptuelle de laquelle l'irrévérence dadaïste n'est jamais absente : une peinture aussi joyeuse que rigoureuse, parsemée de leurres, certes fondée sur un programme mais ouverte au hasard et où la prévisibilité n'exclut pas la surprise. Cette monographie est la première consacrée à l'artiste. L'auteur, le critique d'art Jean-Marc Huitorel, suit et défend ce travail depuis une trentaine d'années.

09/2022

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Histoire de France

Les résistants contre l'occupant et les collabos

Cet ouvrage comprend deux parties. La première présente les parcours de résistants très divers durant l'occupation de la Seconde Guerre mondiale. Georges Legrand et sa famille commencent la résistance avec l'O. R. A. à Tourcoing, puis continuent en région parisienne. Jean-Baptiste Dennetière, instituteur à Bousbecque, est menacé par le S. T. O. Clandestin et réfugié dans la famille à Oignies, il devient membre du réseau "Sylvestre-Farmer" . Il combat pour la Libération sur le secteur Oignies-Phalempin, puis s'engage dans l'Armée Française jusqu'à la fin de la guerre. Jacques Desbonnet adhère au mouvement "O. C. M". , puis "Voix du Nord" sur Douai et les environs. Arrêté à Buxy (Bourgogne), il leurre les Allemands qui le renvoient à Douai. Plus tard, dénoncé, il connaît les prisons de Cuincy, puis de Loos. En décembre 1944, il participe au sein de la 3ème D. I. A. aux combats en Alsace et en Allemagne. La seconde partie est consacrée aux collaborateurs qui rendent périlleuse la vie des résistants. Lutter contre cette menace est une nécessité pour toutes les organisations. On découvre la mise en place de ce service au réseau Sylvestre-Farmer par le capitaine Michel et Pierre Séailles. Un fichier des plus dangereux collabos est constitué et tenu à jour en continu durant l'Occupation. Son fonctionnement très efficace va permettre de limiter leur action. A la Libération, quelques uns n'hésitent pas à porter leur affaire en justice pour obtenir des réparations financières. . Ce triste épisode provoque une vive émotion chez toutes les forces françaises de Résistance et renforce leur cohésion. Les politiques apportent leur soutien par le vote d'une loi pour rendre légales les actions effectuées au nom de la Résistance durant l'occupation.

06/2019

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Autres éditeurs (K à O)

Quand les P'tites Poules auront des dents

40 expressions du poulailler avec les célèbres P'tites poules ! Un album riche en surprises avec Carmen Carmelito, Bélino et les autres. Il n'y a pas si longtemps, nous vivions à la ferme avec les poules. Cette longue cohabitation nous a inspiré de savoureuses expressions imagées. C'est ainsi qu'aujourd'hui encore, on peut se coucher avec les poules dans un immeuble plein comme un oeuf et marcher sur des oeufs pour éviter les prises de bec et se voler dans les plumes... Un album couvé avec amour où les fans retrouveront 40 expressions du poulailler mettant en scène leurs personnages préférés : Carmélito, Carmen, Pedro, Bélino, Pick et nick... Textes originaux de Christian Jolibois et illustrations inédites de Christian Heinrich, les créateurs des P'tites poules. Christian Jolibois Fils caché d'une célèbre fée irlandaise et d'un crapaud d'Italie, Christian Jolibois est âgé aujourd'hui de 352 ans. Infatigable inventeur d'histoires, menteries et fantaisies, il a provisoirement amarré son trois-mâts Le teigneux dans un petit village de Bourgogne, afin de se consacrer exclusivement à l'écriture. Il parle couramment le chat, le cochon, la rose et le poulet. Titres publiés : Le Super Broute-Papier, Ma tribu à Lascaux (Flammarion Père Castor), Kidnappée par les Sioux (Milan), Pour faire un bon petit Chaperon (Théâtre pour enfants, Milan)... et bien sûr Les P'tites poules ! Christian Heinrich est né en 1956 à Sélestat, une petite ville alsacienne. Diplômé de l'Ecole des arts décoratifs de Strasbourg, il a d'abord voyagé avec ses crayons dans les marges des cahiers puis dans différents pays avec ses carnets de croquis et ses aquarelles. Il est devenu illustrateur de livres pour la jeunesse dont L'arbre qui chante (B. Clavel, Albin Michel) et Les yeux du dragon (S. King, Pocket Jeunesse) et bien sûr Les P'tites poules !

04/2023

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Histoire internationale

Charles Quint. [biographie

Souverain des Pays-Bas à quinze ans, roi d'Espagne à seize, empereur d'Allemagne à dix-neuf, Charles Quint devint très jeune le maître d'un empire " sur lequel le soleil ne se couchait point ". Né en 1500, il assiste aux plus grandes découvertes de la Renaissance. Disciple d'Erasme, il aime Titien et les peintres italiens. Il se passionne pour les mondes nouveaux. Toute sa vie il cherche à conserver et à agrandir les territoires si différents dont il hérite. On a peine à imaginer que ses terres comprenaient l'Espagne brûlante, les Pays-Bas, des royaumes italiens... Charles Quint s'oppose à Soliman le magnifique, multiplie les alliances et les guerres avec le Pape, avec Henri VIII d'Angleterre, avec François Ier... A cheval ou en bateau, suivi par des carrioles de nourriture, de vêtements, d'œuvres d'art, de mobilier, il est tour à tour en Italie, en Bourgogne, dans l'Allemagne de Luther ; mais aussi à Alger et Tunis, qu'il conquiert ; enfin, il envoie ses hommes à l'assaut du Mexique et du Pérou... L'empereur voyage, rédige des milliers de lettres, aime, découvre et s'instruit, élève, honore ou déchoit. Il est aussi un des rares hommes de pouvoir à avoir choisi d'abdiquer. En 1556, ce prince qui sent que le monde nouveau n'est pas le sien, se retire au monastère de Yuste. Il y reste jusqu'à sa mort, tandis que son fils Philippe II règne. Avec talent et passion, Jean-Pierre Soisson nous emmène sur les pas d'un prince mystérieux, austère et aimant la vie, voyageant dans une Europe sans unité qu'il cherche à bâtir contre vents et marées.

01/2000

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Droit international public

NEW SPACE, la nouvelle économie des activités spatiales : enjeux juridiques et éthiques

Le phénomène du NewSpace correspond à une nouvelle étape du développement des activités spatiales caractérisé par l'apparition de nouveaux acteurs porteurs de nouveaux projets venant bouleverser l'ordre établi. Jusqu'alors, si dans le domaine des activités spatiales le temps de la commercialisation (au tournant des années 80/90) avait succédé à celui de la conquête débutée dans les années 50, les acteurs étaient restés les mêmes agences spatiales étatiques et inter-étatiques (NASA, ESA, CNES, etc.), organisations internationales, dont certaines (Intelsat, Eutelsat) sont toutefois devenues entreprises après leur privatisation au tournant des années 2000. L'irruption depuis une dizaine d'années de sociétés privées d'un nouveau genre (Space X, Blue Origin, Virgin Galactic, etc.) portées par des acteurs de la nouvelle économie (dont les fameux GAFAM) s'apparente à une révolution par de nombreux aspects : nouvelles méthodes reposant sur une philosophie de réduction des coins (miniaturisation, utilisation de technologies disponibles sur étagère, baisse de la fiabilité compensée parla quantité), nouveaux projets économiques (lancements à l'échelle industrielle, services orbite, tourisme spatial, colonisation etiou exploitation de la lune, de mars, etc.), rencontre entre le secteur spatial et le monde de l'information. Ce bouleversement économique aux conséquences politiques et éthiques pose également des questions relatives à sa régulation juridique, qu'elle soit le fait des acteurs mêmes de cette révolution ou des Etats. L'objet de cet ouvrage est de dresser un premier état des enjeux juridiques et éthiques du NewSpace, de cette nouvelle économie des activités spatiales, et ce par le biais de contributions tirées essentiellement du colloque coorganisé à Dijon le 10 juin 2021 parle CREDIMI (université de Bourgogne) et le CNES, avec l'appui d'autres acteurs du domaine des activités spatiales.

12/2023

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Histoire internationale

Histoire de Fribourg - Tome 1. La ville de Fribourg au Moyen Âge (XIIe-XVe siècle)

Le 10 juin 1452, lors d'une cérémonie solennelle dans l'église paroissiale Saint-Nicolas, la ville de Fribourg change de suzerain et se soumet au duc de Savoie, abandonnant ainsi la suzeraineté des Habsbourg qu'elle considérait comme tyrannique. Fribourg est l'une des très rares villes du Moyen Age à changer aussi abruptement de suzerain. Elle a d'abord été soumise aux Zaehringen (1157-1218), puis aux Kybourg (1218-1277), aux Habsbourg (1277- 1452) et enfin aux Savoie (1452-1477), soit quatre des dynasties parmi les plus importantes et les plus en vue de l'Europe médiévale. Après les guerres de Bourgogne, Fribourg devient une ville libre d'Empire en 1478 et entre dans la Confédération en 1481. Dès la fin du XIVe siècle et jusqu'au milieu du XVe siècle, l'économie fribourgeoise est florissante (tannerie, draperie, fabrication de faux), amenant une main-d'oeuvre spécialisée venue de loin. Fribourg est alors une ville très "ouverte", qui concède généreusement le droit de bourgeoisie aux étrangers. Elle dispose d'importantes institutions sociales (l'hôpital des Bourgeois et la Grande confrérie du Saint- Esprit) qui lui servent également de Banque d'Etat avant la lettre. L'histoire de Fribourg est longtemps restée liée à celle de Berne, mais au Moyen Age, les relations entre les deux villes sont souvent conflictuelles. Si Fribourg rencontre de grandes difficultés à former un territoire - le futur canton de Fribourg - c'est notamment parce que l'expansion de Berne ne permet pas son développement vers l'Est. Et la soumission des Anciennes Terres - les terres qui entourent la ville - passe par des chasses aux sorcières qui comptent parmi les plus précoces en Europe (vers 1440).

04/2018