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Thomas Erikson

Extraits

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BD tout public

Les chemins du fantastique. Tirage numéroté et signé

Guillaume Sorel voit le jour à Cherbourg en 1966. Entre 1982 et 1990, il enchaîne une école d'architecture, une école d'arts appliqués à Lyon et l'Ecole supérieure des beaux-arts à Paris. Amateur de littérature fantastique, il prête son talent d'illustrateur à des magazines et à des éditeurs de jeux de rôles. Ce secteur lui permet de rencontrer Thomas Mosdi, avec lequel il imagine L'île des morts, une série d'albums alliant un scénario lovecraftien avec un graphisme gothique, le tout sous le titre évocateur du célèbre tableau d'Arnold Bôcklin. En 1996, il débute la série Mens magna écrite par Froideval et, en 1999, le tandem Mosdi-Sorel se reforme pour le diptyque Amnésia dont Michel Crespin - une des influences dont se réclame Sorel - réalisera les couleurs. En 2000, Guillaume Sorel signe Mother, son premier album solo. Une guerre psychologique totale entre une mère et un fils, tous deux aux portes de la folie. Le " style Sorel " vient de naître. Et ce n'est que l'amorce d'une montée en puissance. Avec Mathieu Gallié, il imagine les aventures d'Algernon Woodcock, un jeune médecin de petite taille arpentant une Ecosse peuplée de créatures surnaturelles. En effet, le dessinateur affiche depuis toujours un faible pour la littérature fantastique européenne des XIXe et XXe siècles. Son roman graphique, Mâle de mer, paraît en 2009. Scénarisé par Laêtitia Villemin, il est l'unique ouvrage en noir et blanc réalisé par ce prince de la couleur. En 2012, il réussit avec brio l'adaptation du roman de Laurent Seksik, Les derniers jours de Stefan Zweig. En 2013 et 2014, il enchaîne deux albums en solo : Hôtel particulier et Le Horla, une adaptation libre de Maupassant. Plus que jamais, les dessins dépassent les apparences du réel pour plonger dans des univers où tout - même et surtout l'indicible - semble possible. J'ai tué Abel, scénarisé par Serge Le Tendre, inaugure, en 2015, une collection dédiée aux plus grands crimes qui ont marqué l'humanité. Bluebells Wood, en 2018, démontre l'évidence : Guillaume Sorel est un auteur complet. Textes, dessin et couleurs sont la Trinité de son univers. De fin 2015 à début 2017, il délaisse pour un temps la bande dessinée pour se consacrer à son travail d'illustrateur et de peintre. Les Chemins du Fantastique présente une grande partie de cette fête de la créativité : la mer, la nature, le rêve, l'art, sans oublier un monde animal vivant à côté du monde humain et, bien sûr, la féminité que Sorel se plaît à faire vivre sous tous ses atours.

11/2018

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Monographies

Defaced! Money, Conflict, Protest

This fully illustrated catalogue is the first of its kind to examine the relationship between money, power, resistance and dissent. It accompanies major exhibitions at The Fitzwilliam Museum in Cambridge and the Art Gallery of Ontario in Toronto. War, revolution and protest are defining themes in all periods of world history, shaping national identities and influencing material and visual culture in myriad ways. The ubiquity of money makes it a powerful vehicle for diseminating the messages of the state to the public, but the symbolic and nationalistic iconography of currency could also be subverted or mutilated in powerful acts of defiance, rebellion and propaganda. Beginning in Britain in the wake of the American and French Revolutions, the exhibition explores the political and social tensions present in society, and communicated through the production or defacement of money, over the past 200 years. It contrasts the use of money by the radicals of the nineteenth and early twentieth century, such as Thomas Spence, and the Suffragette movement, with the money produced by European empires as they scrambled to dominate the rest of the world. The currency histories of the two World Wars reveal the subversion of the very nature of what money is, and highlight the role of money as the tool of occupation, imprisonment, resistance and remembrance. The coins countermarked during the Troubles in Northern Ireland hint at the polarised nature of political discourse and sectarian violence. The exhibition culminates with the work of contemporary artists and activists who use money to highlight the challenges of the modern world, both locally and globally - as a canvas, as a raw material, or as a powerful means of communication. From a unique coin commemorating the Peterloo Massacre of 1819 to a Syrian banknote refashioned to raise awareness of the refugee crisis, this publication showcases many newly acquired objects from the Fitzwilliam Museum collection, alongside materials from the Archive of Modern Conflict. These objects are enhanced by a number of important loans from museums and private collections, including the cannon used at the Battle of Mafeking, an exploded transit van and contemporary art works that take money, its authority and destruction as their theme. Each object constitutes a witness statement to its time and its conflict, and each section has its own story to tell. The chapters - by archaeologists, historians, curators, and artists - create a rich context for the more than 130 objects in the catalogue, most of which have never been studied in depth or published before.

12/2022

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Histoire des mentalités

Honorer les ancêtres et se souvenir de nos morts

Dans l'Histoire des hommes, depuis Néandertal jusqu'à nos jours, il n'existe pas une mort, mais une multitude de façon de disparaître physiquement, socialement, mémorielle ment, symboliquement, chamaniquement et artistiquement... C'est le propos de cet ouvrage richement documenté et magnifiquement illustré. Saviez-vous que les Romains pensaient que la mort était une souillure qui touchait la famille du défunt, que les rituels funéraires devaient permettre à celle-ci de revivre socialement et au mort de ne pas hanter les vivants ? Saviez-vous que les Parsis d'Inde refusent l'inhumation, l'immersion et l'incinération parce qu'ils considèrent le corps mort impur au point de ne pas vou loir entacher ces éléments primordiaux ? Saviez-vous encore que les funérailles traditionnelles basques gardaient une forte prégnance païenne dont le maître de cérémonie était une femme, la benoîte, jusqu'à ce que la dernière expire en 1991, à l'âge de 85 ans ? Avez-vous déjà entendu parler du nécrophone, cet instrument formidable que Thomas Edinson conçut afin d'enregistrer la voix des morts, un ancêtre de la pratique moderne de la Trans-communication instrumentale ? Les momies tibétaines sokushinbutsu vous inspirent-elles crainte ou fascination ? Dans l'Histoire des hommes, depuis Néandertal jusqu'à nos jours, il n'existe pas une mort, mais une multitude de façon de disparaître physiquement, socialement, mémorielle ment, symboliquement, chamaniquement et artistiquement. De même, il n'existe pas une mort, mais de nombreux visages qui la rendent moins effrayante et plutôt joyeuse comme la Catrina mexicaine, parfois sulfureuse telle Maman Brigitte dans le vaudou, affreuse et torturée comme la pauvre Izanami japonaise... Il y en a tant qu'il est impossible de toutes les observer, mais à travers les siècles et les cultures évoquées dans cet ouvrage, vous pénétrerez dans un monde peuplé de souvenirs et de monuments laissés par nos ancêtres à tra vers leurs écrits, leurs secrets enfouis sous terre et leurs monuments qui interpellent. César rap porte que les druides enseignaient à leurs élèves qu'un dieu tout-puissant les façonnait pour les renvoyer sur terre après leur mort. Promesse de réincarnation, d'évolution spirituelle auprès des dieux, retour au néant ou à une source originelle étincelante, que se passe-il après la mort ? Les peuples du monde et les évolutions au fil des siècles ont décrit des phénomènes intangibles que seul le croyant peut matérialiser sur terre. Et si la véritable mort était l'oubli ? En ce cas, puissent ces lignes ouvrir un portail vers un infini aussi mystérieux que le sont les trous noirs de notre espace. Franchirez-vous le pas ?

03/2022

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 66

DOSSIER : ISRAEL 2018 Soixante-dix ans est, selon les Maximes des Pères, l'âge des vénérables : heure de fierté devant ce que l'on a fait, sourire du travail accompli - heure, aussi, de dissiper les images d'Epinal, de méditer sur ce qui est advenu, de retracer son histoire différemment, en découvrant des ombres à la place des lumières et des lumières à la place des ombres. David Gakunzi nous livre un dossier à la fois exhaustif et minutieux, bienveillant et critique, où les grands intellectuels israéliens expriment leur regard, partagent leurs questions : Amos Oz, David Grossman, Daniel Epstein, Moshé Halbertal, Cyril Aslanov, Dov Maimon, Michal Govrin, Tom Seguev, Sam Tyano, Olivier Rafowicz, Dan Béri, Daniel Rouach. DOSSIER : LITTERATURES DE VENISE, VENISES DE LITTERATURE Venise n'est pas tout à fait une ville, du point de vue de la littérature : fleur jetée à la mer, cité aux lagunes d'encre, déracinée, détachée de la terre, mais ancrée dans un héritage immatériel, enchevêtrement de mots davantage que de pierres, Venise est le visage même de la transmission littéraire. Venise est l'image de la contrainte et de la pente qui, du sublime, mène au lieu commun. Comment écrire sur ce qui a déjà été écrit mille fois ? Telle est la question, non seulement de Venise, mais de la création littéraire. Dans ce dossier, on voyagera, dans le temps autant que dans l'espace : à la recherche des ombres de Chateaubriand et de Byron, de Proust et de Thomas Mann, de Morand et de Calvino, de Barrès et de Musset. Quelques vivants, aussi, à commencer par Philippe Sollers, Alain Juppé et Gilles Hertzog, qui nous guideront dans ses rues de littérature. Contempteurs et admirateurs : tous au rendez-vous des Zattere, du Lido ou de la place Saint-Marc. Venise comme épreuve et comme tentation, Venise comme pavement, géographique et abstrait, sur lequel s'édifient toutes les cathédrales de l'art. Venise, en somme, comme cristallisation de la lutte littéraire. Mais aussi : - " Paul Morand en ses contradictions " , une réflexion sur l'héritage, de Nathan Naccache. - Un entretien croisé avec Anna Mouglalis et Eric Benzekri autour de la série politique Baron Noir, diffusée sur Canal Plus. Occasion de soulever des questions : qu'est-ce qu'une série peut dire du politique ? Quelle est la place du divertissement et de la réflexion ? Quelle est l'essence du macronisme ? Quelles sont les causes de l'effondrement du PS, de la scission de la gauche ?

09/2018

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Religion

Livre d'heures du maître

Les maîtres chrétiens de tous les temps ont eu la conviction que l'éducation des enfants, plus qu'aucune autre oeuvre humaine, était avant tout l'oeuvre de Dieu. Nous parlons en vain aux oreilles si Dieu ne parle au coeur de ceux qui nous écoutent. Or rien ne nous concilie l'aide de Dieu, et l'attire sur eux, comme la prière. Aussi n'est-ce pas seulement parce qu'ils sont prêtres, religieux, chrétiens, mais parce qu'ils sont maîtres, que les maîtres ont besoin d'être des âmes de prière. La prière leur obtiendra la sagesse, l'esprit d'intelligence pour instruire, la prudence, la patience et les forces nécessaires pour s'acquitter exactement de leur fonction, en même temps qu'elle préparera leurs élèves à bien recevoir leurs enseignements. Il était naturel que, pour solliciter les grâces propres de leur état, les maîtres élaborent des formules particulières. Ainsi Saint Thomas inventa, à son usage, des prières pour dire avant d'étudier, d'écrire ou de prêcher, qui ont été récitées pendant des siècles par beaucoup de maîtres. A vrai dire, les progrès de cette spiritualisation du métier remontent surtout à la Renaissance, Il faut les attribuer à la double influence de l'humanisme chrétien et de la spiritualité da Pays-Bas, enclins à une dévotion plus individuelle, à une piété plus biblique et à une vie plus selon le Christ, Erasme composa dans cet esprit plusieurs oraisons particulières pour le maître et son écolier, qui sont parfois de vrais centons bibliques, Il eut des émules. Désormais, il n'y eut guère de recueils de prières qui ne comportent des oraisons pour les conditions, états de vie et professions, plusieurs allaient à spiritualiser la vie scolaire. La sécularisation de l'école, jusque-là réservée principalement aux futurs clercs et régentée par des moines, dorénavant largement ouverte aux jeunes chrétiens qui se destinaient aux professions du monde et tenue souvent par des régents laïcs, a favorisé une telle évolution, Dès lors que maîtres et élèves ne participaient plus à l'office liturgique, il convenait, pour élever leurs âmes vers Dieu, de leur offrir des oraisons privées et d'instaurer une liturgie scolaire de prières publiques, Au Colloque érasmien de la Pietas puerilis, le petit Gaspard s'arrête à l'église, sur le chemin du collège, pour supplier l'Enfant Jésus de daigner éclairer son intelligence pour l'étude des lettres, qu'il veut faire servir à sa gloire : "J'implore l'aide du Christ dans la conviction qu'il est vain d'étudier s'il ne vient à votre secours" .

04/1956

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Paris - Ile-de-France

Paris City Guide 2023 (Français)

A la fois prescripteur et indicateur de tendances, le City Guide Louis Vuitton propose au lecteur ce subtil cocktail d'avant-garde, de classicisme, de références qui a fait son succès. Commentateur attentif et informé des mutations qui agitent le coeur des villes, fort d'un regard décalé sur la mode, le design, le bien-être, l'art contemporain, la gourmandise ou la culture, il exprime le caractère de chaque ville. Servi par une équipe de journalistes et d'écrivains venus de tous les horizons et de différents pays, le City Guide Louis Vuitton témoigne du foisonnement des villes et des comportements de ses habitants.

10/2022

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Romans, témoignages & Co

Blackout à New York

Quand la lumière s'éteint, les coeurs s'allument... Un été caniculaire à New York - et voilà qu'une gigantesque panne d'électricité plonge toute la ville dans le noir. Mais tandis que la confusion règne, c'est un autre genre d'étincelles qui vient illuminer l'obscurité... Des inconnus que le hasard réunit. Des amis de longue date. Des ex forcés de cohabiter. Dans le noir, plus la peine de tricher, chacun peut révéler sa vérité, ses sentiments. L'amour s'expose, l'amitié se transforme. Tammi, JJ, Nella, Lana, Kayla, Seymour... De Manhattan à Brooklyn, les pas de ces adolescents noirs se croisent, s'éloignent et se rejoignent dans la ville bloquée, brillant comme autant de flammes. Un roman Ado dès 13 ans

06/2022

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Collège

4 nouvelles de fantômes

Une histoire de fantôme Apparition Comment s'est arrivé Et la vie s'arrêta... Pourquoi Adelgunde, cette jeune fille aux lèvres pâles, suscite tant d'inquiétude dans sa famille ? Quel lourd secret porte le vieux marquis de la Tour-Samuel ? Qu'est-il arrivé au narrateur et à son chauffeur Perkins après leur accident de voiture ? Qui a traversé ce paisible village un soir de lune rousse ? Ouvrez l'oeil et restez vigilants : des fantômes rôdent à travers ces quatre nouvelles, tour à tour inquiétantes, étranges et menaçantes ! Vous allez frémir de plaisir ! Les points forts de l'édition " Déclic " : LIRE Le texte enrichi de nombreuses images dans une mise en page vivante et aérée. COMPRENDRE Des questionnaires et des activités ludiques pour s'approprier le texte. RETENIR Un dossier complet et accessible pour retenir l'essentiel. PROLONGER Un groupement de textes et des conseils pour compléter la lecture. + ACCOMPAGNER De nombreux compléments numériques pour aider les élèves dans la lecture (le texte lu par un comédien, des extraits vidéo à visionner sur Internet, des versions epub de l'ouvrage et du texte accessible aux élèves DYS disponibles dans les librairies numériques).

08/2021

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Critique littéraire

Transfuge N° 119

Laszlo Krasznahorkai n'interrompt jamais celui qui lui parle. Il sourit, écoute, hoche la tête, répond. Il ne hausse pas la voix. Il parle d'une constante tonalité sourde et lente, portée par la tendresse de ses yeux. Il parle au même rythme qu'il écrit, en marathonien ou danseur, sans perdre son souffle. Lorsqu'il entame une phrase, on ne sait où celle-ci nous mènera, elle semble partir de rien, un détail, une anecdote, une blague, et s'amplifie petit à petit, charriant une pensée limpide, dépourvue de grandiose mais pas de magnétisme. Le génie de sa phrase a valu depuis trente ans à l'écrivain hongrois, depuis Le Tango de Satan paru en Hongrie en 1985 et surtout La Mélancolie de la résistance, au début des années quatre-vingt-dix, d'être saluée par les meilleurs lecteurs d'Europe et des Etats-Unis. Susan Sontag évoquait un "maître de l'apocalypse" , Sebald disait de sa prose qu'elle pouvait "entrer en rivalité avec Les âmes mortes" . Et l'on saisit ce que l'auteur d'Austerlitz trouvait en Krasznahorkai : une réponse à son propre sens du désastre, une variation sur la même esthétique de la déshérence qui était la sienne. Le Hongrois comme l'Allemand s'inscrivent contre le romantisme, le mysticisme, et toute forme de littérature qui se gorgerait d'un lyrisme qui les effraie. Tous deux sont les fils spirituels d'un Adorno qui croit au langage, tout en s'effrayant de ses débordements. Tous deux sont des écrivains du XXe siècle, et de ses échos, l'un de la Shoah, l'autre de l'URSS. Tous deux enfin sont des hommes dans l'histoire, et dans l'Europe, des hommes, qui cherchent à dire une forme "d'universalité" , de cerner un ordre dans le désordre. Aussi marquée par la catastrophe soit-il. Mais là où Sebald pour faire entendre cette apocalypse historique, choisissait le fragment et plaçait le silence au coeur du texte, Krasznahorkai use du procédé inverse : une plénitude sature ses livres, une recherche ininterrompue de sens, qui, si elle admet le mystère et ne cesse même de nous renvoyer à notre ignorance, ne s'y résout pas et appelle à la connaissance. Krasznahorkai appartient à la lignée des Hermann Broch, des Thomas Mann, d'une langue qui scande une pensée de la fin du monde, mais aussi qui porte le désir d'une humanité pensante. Cette gravité réflexive de l'écrivain, on la retrouvait dans les films de son ami Bela Tarr, qu'il écrivait avec lui. "Je suis du côté des hommes" me dit-il assez vite, "c'est à dire de ceux qui ne comprennent pas" .

04/2018

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 4

Œuvres complètes - TOME IV Antonin Artaud n'aurait-t-il écrit que le Théâtre et son Double, ce livre, d'aucuns le pensent, eût suffi à sa gloire. Pourtant, il paraît en février 1938 dans une indifférence presque totale ; l'auteur, il est vrai, s'est comme tue. A l'issue d'un périple qui l'a mené au Mexique, puis en Irlande, il a été interné d'office. Il le restera neuf ans pendant lesquels ce livre qui compte à peine plus de cent cinquante pages, tiré seulement à quatre cents exemplaires, prêté passé de main en main, surtout parmi les gens de théâtre, va trouver ses fervents. Ils ne sont pas foule encore quand Henri Thomas, en 1945, salue sa réédition par le Théâtre mort et vivant, étude où l'un des premiers il sait dire que ce livre n'est pas uniquement une méthode et un programme à l'usage des acteurs et metteurs en scène mais qu'Antonin Artaud y pose " une conception absolue de la vie ". Dix ans après Maurice Blanchot y verra " l'exigence de la poésie telle qu'elle ne peut s'accomplir qu'en refusant les genres limités et en affirmant un langage plus originel ". Vingt ans après, Jacques Derrida tentera de cerner les implications philosophiques de ce texte à propos duquel il écrira que " penser la clôture de la représentation, c'est penser le tragique ". Tous ont contribué à faire comprendre que Le Théâtre et son Double n'est pas affaire des seuls théâtrologues. Il n'en aura cependant pas moins influencé le théâtre contemporain dans la mesure où il aura conduit metteurs en scène et acteurs à modifier l'espace de la scène et le jeu vocal et corporel. Tout cela concourt à faire du Théâtre et son Double l'œuvre d'Antonin Arthaud la plus lue, la plus traduite, la plus commentée. Les quelques quatre cents lecteurs du début se chiffrent maintenant par centaines de milliers et leur nombre ne cesse de croître. Les Cenci, tragédie d'après Shelley et Stendhal, ont été écrits par Antonin Artaud en 1935 afin de mettre en application les principes qu'il avait énoncés dans ses textes théoriques sur le théâtre. Ce fut le premier spectacle du Théâtre de la Cruauté, c'en fut aussi le seul. Il tint l'affiche dix-sept jours, et commercialement ce fut un échec. Mais Antonin Artaud n'a pas tort de constater le " succès dans l'Absolu des Cenci ". A lire les critiques de l'époque, on se rend compte que tout ce qui alors était blâme et s'exprimait comme tel pourrait aujourd'hui être tenu pour éloge. A ce renversement de la conception théâtrale, les représentations des Cenci, tout comme le Théâtre et son Double, ont sûrement participé.

09/1978

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Imagerie médicale

Actualités en échographie de l'appareil locomoteur n°18

On sait que l'échographie MSK est bien adaptée à l'étude des nerfs. On va en avoir la preuve car 8 chapitres leur sont consacrés. Afarine Madani nous apprend l'intérêt de l'échographie pour l'étude des nerfs périphériques en cas de Polyradiculoneuropathie Inflammatoire Démyélinisante Chronique (PIDC), Guillaume Lefebvre pour celle des petits nerfs de la main et du poignet et Guillaume Etievent pour l'étude des branches du nerf sural et du nerf cutané dorsal du pied. David Petrover nous montre comment l'échographie contribue au diagnostic différentiel en cas de suspicion de syndrome du canal carpien. Thomas Le Coroller nous détaille l'écho-anatomie du nerf calcanéen médial et Julien Borne nous apprend à ne pas méconnaitre les torsions nerveuses. Enfin, Paul Michelin analyse le nerf ulnaire du haut en bas et Raphaël Campagna avec l'équipe de Cochin vous montre quel est l'aspect d'une lésion nerveuse traitée par neurotube. Pour le membre supérieur, Raphaël Guillin nous détaille l'échographie de la maladie de Dupuytren et Wassef Khaled celle des ruptures partielles du triceps au coude. Ensuite, Marie Faruch et l'équipe toulousaine nous apprend l'intérêt de l'échographie en cas de traumatisme du coude, Maxime Lacroix nous fait découvrir les kystes intratendineux du poignet et Sylvain Viltart nous montre que le diagnostic de capsulite doit être échographique avant d'être clinique contrairement à ce que pense bon nombre de personnes !! Le membre inférieur n'est pas en reste avec pour commencer Gérard Morvan qui vous fera comprendre beaucoup de choses en vous expliquant la torsion de nos membres inférieurs. Lionel Pesquer vous rappelle l'intérêt de notre technique pour le dépistage des languettes méniscales et Antoine Moraux nous démembre les étiologies du ressaut du tendon distal du semimembraneux. Deux chapitres sont consacrés à un problème d'actualité : Quentin Monzani et Bertrand Dallaudière vous montrent l'aspect post-opératoire de l'entorse de la cheville car de nouvelles techniques chirurgicales ont transformé la prise en charge de ces lésions. Antoine Ponsot nous explique les mécanismes de l'hallux saltans et comment le repérer Avec Amina Fihri, l'équipe de la Pitié vous montre l'importance de l'étude de la bandelette iliotibiale, avec Anne-Sophie Billard, les différents diagnostics à évoquer en cas de douleur de la face plantaire de l'hallux et avec Jean-Louis Brasseur, les nouveaux éléments concernant l'échographie du tendon d'Achille. Il reste un chapitre, et non des moindres, puisqu'il nous servira tous les jours, celui d'Agnes Lhoste qui fait le point sur les anesthésiques locaux en écho-interventionnel. 23 beaux chapitres qui vous montrent l'intérêt de l'échographie MSK !!

01/2023

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Dessins animés

Les archives des films Walt Disney. Les films d'animation 1921-1968, Edition bilingue français-anglais

Esprit parmi les plus créatifs du XXe siècle, Walt Disney a élaboré un univers imaginaire unique et inégalé. Peu de classiques du 7e art ont autant révolutionné la narration cinématographique et enchanté des générations successives sur tous les continents que son incroyable collection de dessins animés. Dans cet ouvrage TASCHEN, premier volume d'une des publications illustrées les plus complètes sur les dessins animés Disney, quelque 1. 500 images et des essais signés par d'éminents spécialistes de Disney nous transportent en plein coeur du studio à l'époque de son "âge d'or de l'animation" . Ce livre de référence retrace la fabuleuse épopée de l'animation Disney : le muet, puis le premier long-métrage, Blanche-Neige et les sept nains (1937), l'expérimental et novateur Fantasia (1940), et ses derniers chefs-d'oeuvre, Winnie l'Ourson et l'arbre à miel (1966) et Le Livre de la jungle (1967). Grâce à des recherches approfondies dans les collections historiques de la Walt Disney Company et dans des collections privées, l'éditeur Daniel Kothenschulte s'appuie sur les précieuses peintures concept et les story-boards pour dévoiler le processus de fabrication de ces chefs-d'oeuvre de l'animation. Les magistrales planches d'assemblage des cellules fournissent des illustrations très détaillées de scènes restées célèbres, tandis que de rares clichés pris par les photographes de Disney et des extraits des conférences de rédaction entre Walt et son équipe permettent une incursion privilégiée dans le processus créatif de l'illustre maison. Un chapitre est consacré à chacun des grands films d'animation réalisés du vivant de Walt, dont Pinocchio, Fantasia, Dumbo, Bambi, Cendrillon, Peter Pan, La Belle et le Clochard et Les 101 Dalmatiens, sans oublier les trésors plus confidentiels comme les courts métrages expérimentaux de la collection Silly Symphonies et les films musicaux à épisodes comme La Boîte à musique et Melodie Cocktail, sous-estimés, qui ont tous bénéficié de la même attention et des mêmes recherches méticuleuses. Un grand nombre de projets inaboutis, parmi lesquels une proposition de suite pour le légendaire dessin animé musical Fantasia ou un hommage à Davy Crockett par le peintre Thomas Hart Benton, figurent aussi dans le livre aux côtés d'oeuvres originales rarement vues. Au fil des pages, les contributions d'experts reconnus comme Leonard Maltin, Dave Smith, Charles Solomon, J. B. Kaufman, Russell Merritt, Brian Sibley et Didier Ghez racontent la fabrication de chaque film. Conscients que le style Disney est l'oeuvre d'un travail collectif autant que du maître lui-même, les auteurs des Archives des films Walt Disney remercient les remarquables dessinateurs et designers qui ont influencé le style du studio, notamment Albert Hurter, Gustaf Tenggren, Kay Nielsen, Carl Barks, Mary Blair, Sylvia Holland, Tyrus Wong, Ken Anderson, Eyvind Earle et Walt Peregoy. Copyright © 2021 by Disney Enterprises, Inc.

02/2022

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Critique

Dictionnaire Cervantès

Parmi tous les écrivains espagnols dont le nom est connu en France, Cervantès occupe sans conteste la première place, au point d'incarner parfois à lui seul l'éclat des lettres hispaniques. Il a fait, comme il se doit, l'objet de plusieurs biographies. Mais, pour le lecteur qui ne veut pas s'accommoder d'un récit soumis aux contraintes de la chronologie, il est apparu qu'un dictionnaire serait à même de lui faciliter un libre parcours, pour ne pas dire un vagabondage, qui lui appartienne en propre. Le voici désormais à sa disposition, sous la forme d'un ensemble de quelque cent trente articles qui lui permettront, si l'envie lui en prend, de privilégier telle perspective de son choix : le milieu familial de l'écrivain ; les villes où il a séjourné ; ses campagnes militaires et sa captivité à Alger ; son expérience de munitionnaire et de collecteurs d'impôts en Andalousie, au service de l'Etat ; sa formation intellectuelle ; son regard sur le monde et sur l'Espagne de son temps, en fonction des multiples aspects d'une personnalité dont la complexité se dérobe souvent à nous ; sa production littéraire (Galatée, poésies, théâtre, Nouvelles exemplaires, Don Quichotte, Persilès, Voyage au Parnasse) ; et, finalement, sa postérité et sa renommée posthume. La fascination que Cervantès continue d'exercer sur nos contemporains, au terme de plus de quatre siècles, ne tient pas seulement, tant s'en faut, aux péripéties d'une existence mouvementée, et elle n'aurait pas été aussi forte s'il ne nous avait laissé que ses poésies, ses nouvelles et son théâtre. Elle est due avant tout à Don Quichotte, ce qui explique le nombre d'articles qui lui sont ici consacrés. Sans mésestimer l'intérêt que soulèvent les questions relatives à sa vie et au reste de sa production, j'ai jugé essentiel d'accorder à son chef-d'oeuvre toute la place qu'il mérite, ainsi qu'à la réception qui lui a été réservée dans le monde entier : réception artistique, qui s'observe chez Coypel, Goya, Daumier, Doré, Dalí, Picasso, Garouste ; réception musicale, dont témoignent Purcell, Telemann, Massenet, Richard Strauss, Manuel de Falla, Jacques Brel ou Cristóbal Hallfter ; réception cinématographique, depuis George Pabst jusqu'à Orson Welles et Manuel Gutiérrez Aragón ; réception critique qu'attestent Unamuno, Ortega y Gasset, Freud, Thomas Mann, René Girard, Marthe Robert, Michel Foucault ; mais aussi réception littéraire que déclinent, chacun à sa manière, Marivaux, Fielding, Sterne, Diderot, Dickens, Flaubert, Dostoïevski, Melville, Tourgueniev, Kafka, Borges et, plus généralement, tous ceux qui, depuis le XVIIIe siècle, ont médité non seulement l'exemple que leur offraient les aventures d'un héros comique transfiguré par les romantiques en un chevalier d'idéal, mais aussi un texte fondateur, tenu souvent pour le premier roman moderne.

09/2021

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Ethnologie et anthropologie

Cultures et guérisons. Éric de Rosny - L'intégrale

"Là où les racines de la tradition restent vivantes, le grand arbre Afrique, si dangereusement secoué par les vents contraires, peut plier mais ne pas rompre". Né dans une famille aristocratique française, bouleversé par ce qu'il a vécu pendant la Guerre d'Algérie, Eric de Rosny part au Cameroun pour y enseigner dans un collège jésuite de Douala. La crise d'un élève, un soir au dortoir, étrangement secouru par ses camarades, lui fait ressentir la distance culturelle immense qui le sépare de ses élèves. Il s'installe alors dans un quartier de la ville pour en apprendre la langue locale. Il y découvre, fasciné, la vie quotidienne et ses traditions, notamment la connaissance des plantes qui guérissent, et la lutte contre l'emprise malfaisante de la sorcellerie. Il est ainsi initié au monde de la nuit. A la fin de sa vie, il est consacré beyoum ba bato, c'est-à-dire sage et homme-souche. Tout au long de ce chemin, Eric de Rosny consigne tout ce qui risquerait de s'oublier de la mémoire culturelle et, avec des chercheurs africains, il conduit des travaux en botanique, en droit, mais aussi sur les grands récits de la Tradition. La compréhension de l'héritage culturel est mise constamment en défi, non sans angoisse et parfois avec violence, par les bouleversements majeurs de la modernité : exode urbain, extension de la médecine des hôpitaux, système judiciaire importé, nouveaux mouvements religieux, transformations des relations familiales. Il observe aussi l'attrait croissant de la migration internationale qui emporte avec elle la sorcellerie sur d'autres terres. Cet ouvrage rassemble pratiquement tous les articles d'Eric de Rosny, jusqu'ici uniquement publie ? s de fac ? on disperse ? e dans de multiples revues africaines ou internationales ; ils ont été regroupés par des chercheurs de l'Université de Neuchâtel Avec un grand sens de la narration, a` travers chacun de ces tableaux a` l'e ? criture cisele ? e, de Rosny s'efforce de faire voir - presque sentir - ce qu'il de ? couvre, en ne cachant pas la difficulte ? des rencontres et les multiples questions qui se posent a` lui en tant qu'anthropologue et je ? suite. La première partie du livre comprend e ? galement deux pre ? faces par Prince Rene ? Douala Manga-Bell et Jean Benoist, ainsi que des "Regards" , e ? crits par des spe ? cialistes qui ont bien connu Eric de Rosny : Roberto Beneduce (Universite ? de Turin), Jacques Fe ? dry, s. j. , Peter Geschiere (Universite ? d'Amsterdam), Emile Kenmogne (Universite ? de Yaounde ? I et Universite ? de Paris Est Marne-la-Valle ? e), Berthe Elise Lolo (Psychiatre a` l'EPSMD de Pre ? montre ? et docteur en anthropologie psychanalytique), Thomas The ? ophile Nug Bissohong (Universite ? de Douala) ainsi que Gilles Se ? raphin (Universite ? de Paris Nanterre).

11/2022

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Contes et nouvelles

Le Novelliste #07. Après la fin

Imaginer, anticiper, se représenter ce qu'il peut bien y avoir après est un des ressorts fondamentaux de l'être humain, dont l'appétit de découverte se nourrit autant de curiosité que d'imagination. Mais comment envisager l'après de ce qui, a priori, est une fin ? Les réponses n'ont jamais manqué en littérature, qu'il s'agisse d'explorer l'au-delà de la vie, des sociétés, ou des relations humaines. C'est autour de quelques-unes de ces représentations, sans prétendre épuiser le sujet, que s'est élaboré ce septième numéro du Novelliste. Au sommaire : Après la fin, blabla liminaire de Leo Dhayer Horizon, nouvelle de Didier Lesaffre, illustrée par Jacek Malczewski J'étais là avant le soleil, nouvelle de Philippe Cousin, illustrée par l'auteur L'Oil, nouvelle d'Yves Letort, illustrée par Céline Brun-Picard L'Ile, nouvelle de Nina Allan, traduite par Bernard Sigaud, illustrée par TheHardLab Inventaire après déménagement, Portfolio, texte de Fay Ballard traduit par Bernard Sigaud, illustré par une série de dessins de l'autrice Historiettes de Philippe Cousin, Claude Ecken, Thomas Geha, Frédéric Holic, Yves Letort Les salauds ont toujours tort, nouvelle de C. M. Deiana, illustrée par Charles Frederick William Mielatz Portrait d'un inconnu, nouvelle d'Anne Richter, illustrée par Albrecht Dürer Jeremiah, nouvelle de Jessica Amanda Salmonson, traduite par Leo Dhayer, illustrée par une toile d'un artiste anonyme La Madone aux sept glaives, nouvelle de Vernon Lee, traduite par Eugene Lee-Hamilton, illustrée par Alejandro Carnicero Un ex-voto dans le goût espagnol, article de Sophie Geoffroy Mes exuvies, Parenthèse, nouvelle de Louise Pleth Funérailles secondaires, nouvelle de Didier Pemerle, illustrée par Andrea Mantegna A corps et à cris, nouvelle de Joel Lane, traduite par Jean-Daniel Brèque, illustrée par Léo Kennel Le mausolée de tous les arts, nouvelle de Pascal Malosse, illustrée par Fritz von Uhde L'au-delà, nouvelle d'E. F. Benson, traduite par H. Frichet, illustrée par Howard Giles L'au-delà, y croire... ou pas, article d'H. G. Wells, traduit par Pierre-Paul Durastanti, illustré par Georges Roux Faut-il réveiller les endormis ? nouvelle de Jean-Baptiste Cabaud, illustrée par Jacques Gautier d'Agoty Stairway 2, nouvelle d'Alex Nikolavitch, illustrée par Léo Kennel Les passagers, nouvelle de Laurent Pheulpin, illustrée par une photo d'époque Morituri, nouvelle de Philippe Caza, illustrée par l'auteur Coloniser le cosmos, article d'Iwan Rhys Morus, traduit par Clément Martin, illustré par des documents d'époque Voyage en d'autres mondes (4/4), roman à suivre de John Jacob Astor, traduit par Marie Dronsart, illustré par Dan Beard Comme une image : Légende fugace du roi des rats, trois nouvelles courtes de Léo Kennel, Noé Gaillard te Sandrine Scardigli, sur un dessin ancien Clap de fin : Interiors (Skull) (1944), dessin de Pavel Tchelitchew

11/2023

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Imagerie médicale

Actualités en échographie de l'appareil locomoteur. Tome 17

Ce livre regroupe-les exposés des "Actualités en échographie de l'appareil locomoteur" organisées par le service de Radiologie SISU (Service des Imageries Spécialisées et des Urgences) du GH Pitié-Salpêtrière. C'est le membre supérieur qui, pour une fois, regroupe la majorité des chapitres. Au niveau du coude, le biceps distal est étudié d'une part par l'équipe de Cochin, mais aussi par une association radiochirurgicale normande qui nous détaille l'anatomie et le raie du Lacertus Fibrosus. L'équipe de la Pitié nous apprend comment individualiser les tendons épicondyliens latéraux et médiaux et Franck Lapègue nous fait découvrir la ténosynovite sténosante de l'extenseur ulnaire du carpe. Michel Crema et l'équipe de l'Insep fait le bilan des entorses de cette articulation du coude dans un autre chapitre. Pour les muscles de voisinage, le grand rond et le grand dorsal sont analysés par Denis Jacob et les lésions du grand pectoral sont détaillées par Wassef Khaled. L'équipe de Bruxelles nous fait découvrir les interconnexions nerveuses du membre supérieur qui nous perturbent souvent. Plus distalement, Lionel Pesquer et l'équipe de Mérignac nous explique comment s'y retrouver dans les muscles de l'avant-bras. Cela aidera bon nombre d'entre nous ! Encore plus distalement, Antoine Moraux nous fait découvrir la pathologie sténosante de l'extenseur commun des doigts. Au niveau du membre inférieur, Anne-Sophie Billard analyse le biceps fémoral de haut en bas. L'équipe d'Amiens nous montre l'intérêt des coupes postérieures après arthroplastie et Sylvain Viltart fait le point sur le conflit entre le tendon du plantaire et le corps du tendon d'Achille. Jeremy Lellouche détaille les différents faisceaux du ligament collatéral médial de la cheville. Fabrice Thévenin montre l'importance du diagnostic du syndrome du deuxième rayon chez le sportif et l'équipe de Besançon celui de l'élastographie en cas d'entorse du plan ligamentaire collatéral latéral. Je pense ne pas être le seul à enfin apprendre l'intérêt du démembrement anatomique des muscles paravertébraux fait par l'équipe de Lille. Sur le plan tumoral, on progressera tous grâce aux chapitres de Raphaël Guillain sur les petites lésions et celui de Thomas Le Coroller sur le pilomatrixome. Et ce n'est pas tout car Gérard Morvan débute ce livre en faisant le point sur les bourses en échographie ; Frédérique Lecouvet nous explique l'intérêt de la technique ultrasonore en cas de corps étranger et Jean-Baptiste Pialat pour l'étude des petits nerfs. Cela nous fait 22 chapitres qui nous montrent que notre échographie de l'appareil locomoteur est en pleine expansion. C'est pour cela qu'elle est passionnante ! Bonne lecture.

01/2022

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 6, Comédies Tome 2, Edition bilingue français-anglais

"Commencées dans l'agitation, les comédies se terminent dans le calme, contrairement aux tragédies qui, commencées dans le calme, finissent en tempête". La formule est du dramaturge Thomas Heywood, elle date de 1612 et a le mérite de la simplicité. Mais c'est aussi sa limite, le genre "comédie", si c'en est un, étant quant à lui plutôt complexe. Shakespeare a écrit dix-huit pièces ainsi désignées, et ce qu'ont en commun La Comédie des erreurs (1590-93) et La Tempête (1611) ne saute pas aux yeux. Reste qu'il est possible d'identifier dans cet ensemble trois phases, que recoupent à peu près les trois volumes de la Pléiade. Après une première époque (1590-1598 ; tome I) qualifiée de "maniériste" et au cours de laquelle Shakespeare renverse les codes de l'amour pétrarquiste, c'est plus que jamais le sentiment amoureux qui confère leur (problématique) unité aux comédies écrites entre 1598 et 1604-06 (tome II). Il irrigue toutes les intrigues, des plus désopilantes aux plus romantiques, et s'accommode de toutes les modalités du comique. Comique énorme des Joyeuses Epouses de Windsor, "comédie sans comique" à l'autre bout du spectre : Tout est bien qui finit bien finit bien, mais contre toute attente. Entre ces deux extrêmes se déploient les "comédies brillantes". Jouant de la duplicité des apparences (trompe-l'oeil et anamorphoses sont alors en vogue), irrésistiblement séduisantes, elles mettent en scène le miroitement et les intermittences des cours. La dernière phase (1607-1613 ; tome III) réunit des pièces traitées de tous les noms : romances (drames romanesques), "comédies du renouveau", pièces "bâtardes", "tragi-comédies" - ni comédies, car la mort rôde, ni tragédies, car on n'y meurt pas assez. (Il ne manque en somme à ce chapelet de qualificatifs que la "tragédie comico-historico-pastorale" imaginée par Polonius dans Hamlet.) C'est le temps des harmonies paradoxales : s'y accordent le comique et l'odieux, le rire et la peur, les danses et les funérailles. La joie des héros du Conte d'hiver "patauge dans les larmes", la tristesse du Palamon des Deux Nobles Cousins "est une sorte de joie composite". Les intrigues de ces dernières pièces sont complexes. Strange est le mot qui, d'écho en écho, les traverse toutes. Les contrées sont inconnues, les rebondissements inattendus, les apparitions déconcertantes. Le merveilleux règne sans partage sur l'île enchantée de La Tempête. Puis "ce spectacle insubstantiel" s'évanouit ; Prospéro et ses semblables étaient "de l'étoffe dont les rêves sont faits". Les dernières comédies mettent en lumière le paradoxe de leur art : éphémères productions d'insaisissables rêveries, invraisemblables "histoires d'autrefois", elles pourraient ne pas nous concerner, et pourtant nous habitent. C'est avec elles que s'achève la publication de l'édition bilingue du théâtre de Shakespeare à la Pléiade.

05/2016

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 7, Comédies Tome 3, Edition bilingue français-anglais

"Commencées dans l'agitation, les comédies se terminent dans le calme, contrairement aux tragédies qui, commencées dans le calme, finissent en tempête". La formule est du dramaturge Thomas Heywood, elle date de 1612 et a le mérite de la simplicité. Mais c'est aussi sa limite, le genre "comédie", si c'en est un, étant quant à lui plutôt complexe. Shakespeare a écrit dix-huit pièces ainsi désignées, et ce qu'ont en commun La Comédie des erreurs (1590-93) et La Tempête (1611) ne saute pas aux yeux. Reste qu'il est possible d'identifier dans cet ensemble trois phases, que recoupent à peu près les trois volumes de la Pléiade. Après une première époque (1590-1598 ; tome I) qualifiée de "maniériste" et au cours de laquelle Shakespeare renverse les codes de l'amour pétrarquiste, c'est plus que jamais le sentiment amoureux qui confère leur (problématique) unité aux comédies écrites entre 1598 et 1604-06 (tome II). Il irrigue toutes les intrigues, des plus désopilantes aux plus romantiques, et s'accommode de toutes les modalités du comique. Comique énorme des Joyeuses Epouses de Windsor, "comédie sans comique" à l'autre bout du spectre : Tout est bien qui finit bien finit bien, mais contre toute attente. Entre ces deux extrêmes se déploient les "comédies brillantes". Jouant de la duplicité des apparences (trompe-l'oeil et anamorphoses sont alors en vogue), irrésistiblement séduisantes, elles mettent en scène le miroitement et les intermittences des cours. La dernière phase (1607-1613 ; tome III) réunit des pièces traitées de tous les noms : romances (drames romanesques), "comédies du renouveau", pièces "bâtardes", "tragi-comédies" - ni comédies, car la mort rôde, ni tragédies, car on n'y meurt pas assez. (Il ne manque en somme à ce chapelet de qualificatifs que la "tragédie comico-historico-pastorale" imaginée par Polonius dans Hamlet.) C'est le temps des harmonies paradoxales : s'y accordent le comique et l'odieux, le rire et la peur, les danses et les funérailles. La joie des héros du Conte d'hiver "patauge dans les larmes", la tristesse du Palamon des Deux Nobles Cousins "est une sorte de joie composite". Les intrigues de ces dernières pièces sont complexes. Strange est le mot qui, d'écho en écho, les traverse toutes. Les contrées sont inconnues, les rebondissements inattendus, les apparitions déconcertantes. Le merveilleux règne sans partage sur l'île enchantée de La Tempête. Puis "ce spectacle insubstantiel" s'évanouit ; Prospéro et ses semblables étaient "de l'étoffe dont les rêves sont faits". Les dernières comédies mettent en lumière le paradoxe de leur art : éphémères productions d'insaisissables rêveries, invraisemblables "histoires d'autrefois", elles pourraient ne pas nous concerner, et pourtant nous habitent. C'est avec elles que s'achève la publication de l'édition bilingue du théâtre de Shakespeare à la Pléiade.

05/2016

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Art du Proche-Orient

L'épopée de Gilgamesh. Illustrée par l'art mésopotamien

Il y a plus de 4 000 ans, une histoire se racontait en Mésopotamie : celle du héros Gilgamesh. Comme tous les héros antiques, Gilgamesh relie le passé et le présent. Il connaît l'orgueil et la gloire, l'amitié et la tristesse, la confiance et le doute. Ses rêves d'immortalité le ramènent à son statut d'homme, mortel, un chemin de vie qui ne connaît ni temps ni frontière. Il y a plus de 4 000 ans, une histoire - la plus ancienne qui nous soit parvenue - se racontait en Mésopotamie : celle du héros Gilgamesh, roi de la dynastie d'Ourouk. Gravée sur des tablettes d'argile entre la fin du IIIe et le début du IIe millénaire avant notre ère, cette légende fut ensuite transmise dans tout le monde oriental durant plus de 2000 ans avant de sombrer dans l'oubli. Redécouverte au milieu du xixe siècle, cette épopée, qui relate entre autres l'histoire du Déluge telle que nous la retrouvons dans la Bible, nous invite à une lecture aussi universelle que contemporaine. Comme tous les héros antiques, Gilgamesh relie le passé et le présent. Il connaît l'orgueil et la gloire, l'amitié et la tristesse, la confiance et le doute. Il est courageux et intrépide face au danger, anxieux et faible confronté à l'épreuve ultime de la vie. Après la mort de son ami Enkidou, son destin bascule et ses rêves d'immortalité le ramènent à son statut d'homme, mortel, un chemin de vie qui ne connaît ni temps ni frontière. Photographe et sculpteur de lumière, Jean-Christophe Ballot crée depuis trente ans une oeuvre contemplative et onirique. Il réalise autour du récit de Gilgamesh une campagne photographique d'envergure, en noir et blanc, et redonne vie à une centaine d'oeuvres millénaires, conservées principalement dans les départements d'antiquités orientales du musée du Louvre à Paris, mais aussi du British Museum à Londres, du Vorderasiatisches Museum à Berlin et du Musée national d'Irak de Bagdad. Afin de prendre toute la mesure de cette antique civilisation, Jean-Christophe Ballot part en Irak, accompagné de Diane de Selliers, photographier les sites archéologiques du sud de la Mésopotamie, offrant ainsi un écrin exceptionnel au récit et aux oeuvres qui l'illustrent. Ariane Thomas, directrice du département des Antiquités orientales du Louvre, a dirigé les recherches iconographiques et présente, dans son introduction, l'incroyable fortune de cette légende. C'est à partir de traductions arabes qu'Abed Azrié, poète, chanteur et compositeur syrien né à Alep, a repris ce récit. Il donne à cette épopée un souffle nouveau et nous éveille aux merveilles du monde mésopotamien.

10/2022

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Ecrits sur l'art

Toucher la peinture comme la peinture vous touche. Ecrits et entretiens, 1970-1998

"J'emploie le mot "toucher" par rapport aux notions de "dedans" et de "dehors" et dans le sens où l'emploie Molière. Je voudrais toucher la peinture comme la peinture vous touche. "La toucher", je le dis comme on aime une femme. ? " Lire Leroy c'est d'abord l'entendre reprendre sans fin le récit d'une vie qui recommence pour ainsi dire avec chaque tableau, chaque interlocuteur, chaque souvenir, presque avec chaque mot prononcé. Une vie qui ne sera jamais compatible avec une biographie en bonne et due forme parce qu'elle est faite d'affects et d'émotions qui mêlent intimement le passé au présent. On ne peut parler de Leroy sans avoir à l'esprit les indications qu'il délivre dans un savant désordre, un ordre rebelle à tout programme et qui ne vaut que pour lui. Des déclarations souvent provocantes, non dénuées d'espièglerie, d'une humilité à la Rouault où s'exprime parfois par bouffées une émotion profonde liée au souvenir de personnes qui lui furent chères ou à l'urgence de ce qu'il ne peut exprimer. Leroy, quand il renonce à des développements où parfois il se perd tant ils éveillent contradiction et révolte, sait voir et faire voir avec intensité parce qu'il sait recevoir et donner. Il nous invite surtout, sans les contredire pour autant, à donner un sens plus précis à des termes qui viennent spontanément pour évoquer ses toiles, l'épaisseur, la lourdeur, l'accumulation - il préfère nous parler d'une "? respiration lumineuse ? ". Sa peinture serait donc cette langue de la réalité intérieure que l'on entend sans pouvoir la traduire, que l'on ressent sans pouvoir la définir, que l'on voit sans pouvoir la décrire. Une bonne partie de ses déclarations visent à récuser les termes critiques en usage qui concernent le style, la forme, le sujet et plus encore les notions auxquelles il a pu donner l'apparence d'une caution, la sensualité flamande d'un homme du Nord en particulier qui n'est pas ce que l'on croit. Avec vivacité, impatience, il corrige et il se corrige, cherchant à dire ce qui ne peut pas être dit et qui est pourtant là, à portée du regard. Difficile de ne pas voir en lui quelqu'un qui récuse sans façons la culture dominante de son temps, celle des sciences humaines. Celle qui a mis en cause la peinture et veut établir pour toutes choses une grille d'analyse et l'empire du concept. Sa vie est ailleurs, avec Montaigne, Rabelais, Rimbaud, avec Proust et Joyce, avec Villon ou Virgile plus encore que Platon, avec Thomas Bernhard, Molière et Shakespeare plus encore que Samuel Beckett.

03/2022

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Droit

Mélanges en l'honneur du professeur Nicole Dockès

Jalons pour une histoire culturelle de la firme : Grandes écoles et fonction publique, une voie française de la croissance, 1920-1980 par Jean-Pierre ALLINNE, PR Université de Pau La solution d'un industriel parisien à la crise financière et au paupérisme : Thomas Guinier et les crédit national (1848-1868), par Pierre ALLORANT, MC Université d'Orléans, Laboratoire Collectivités Territoriales de l'Université d'Orléans, Comité d'Histoire Parlementaire et Politique Catégories de juristes et catégories d'historiens : Quelle osmose ? par Mario ASCHERI, PR Università Roma III On devrait marier les prêtres ! par Jean BART, PR Université de Bourgogne (Dijon) Le choc de 1840, par Jacques BOUVERESSE, PR Université de Rouen Les origines guerrières de la propriété romaine par Jean-François BREGI, PR Université de Nice-Sophia-Antipolis Germanolâtrie et germanophobie en France au XIXe siècle, par Marie-Bernadette BRUGUIERE, MC Université Toulouse I-Capitole La philosophie politique, une utopie de la renaissance ? Réflexions autour de quelques "Républiques imaginaires" du temps, par Géraldine CAZALS, MC Université d'Avignon et des pays de Vaucluse Lettres de Bassora... , par Christian CHENE, PR Université René Descartes (Paris V) De Vincent Scheil à Guillaume Cardascia : un siècle d'assyrologie juridique française, par Sophie DEMARE-LAFONT, PR Université Panthéon-Assas Paris II Le florissant commerce de la photographie licencieuse en ses débuts, par Christiane DEROBERT-RATEL, MC Université de Toulon et du Var Rousseau juge de Jean... Calvin. La marque de Calvin sur la pensée politique de Rousseau, par Alfred DUFOUR, PR Université de Genève La séduction et le juge : Le rapt en Franche-Comté au XVIIIe siècle (1728-1774), par Sébastien EVRARD, MC Université de Lorraine, Institut François Gény EA 1138 La guerre des sexes n'aura pas lieu ou des vertus de l'ironie. Sylvain Maréchal et le projet d'une loi portant défense d'apprendre à lire aux femmes, par Jérôme FERRAND, MC Université Pierre Mendès-France - Grenoble II L'impuissance et ses conséquences dans l'ancien droit, par Karen FIORENTINO, MC Université de Bourgogne (Dijon) Fixer la Constitution : Une antenne des constituants de 1789, par Michel GANZIN, PR Université d'Aix-Marseille De l'empire des pères à l'emprise des mères : Quel statut pour le père séparé ? par Nathalie GOEDERT-MAITRE, MC Université de Paris-Sud (Paris XI) Dans une école de Gaule, la leçon du Maitre d'Autun, par Soazick KERNEIS, PR Université de Paris Ouest - Nanterre La Défense Paul Durand, théoricien du droit social, par Jean-Pierre LE CROM, CNRS, Université de Nantes Les parlementaires dans la vallée du Rhône et la séparation de l'Eglise et de l'Etat, par Catherine LECOMTE, PR Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Recherches autour d'une expression : Droit savant, par Anne LEFEVRE-TEILLARD, PR Université Panthéon-Assas Paris II De la condition du travail aux condit

11/2014

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Notions

Des indésirables. Quatre manières de traiter un embarras

Sous le titre Des indésirables sont étudiées et confrontées des situations différentes mais présentant des points communs ou des analogies. C'est, d'abord, un détail de la législation de Vichy de 1940 ; l' "embarras" , ici, ce sont les Juifs : il faut les faire tout simplement disparaître. Quelques mots paraissent suffire à cette opération. Il s'agit, ensuite, du rejet du protestantisme, au début du XIXe siècle, de la part de Joseph de Maistre avec son équivalent chez Novalis ; terrain propice au développement d'un certain théologico-politique "à la française" . Le troisième chapitre évoque la réflexion d'Edgar Quinet (et, à sa suite, Simone Weil) sur la continuité entre les Grecs de l'époque classique et le christianisme ; le judaïsme est donc l'absent de la civilisation, les Grecs sont d'emblée déjà-chrétiens. Le dernier chapitre reprend une analyse de Péguy qui montre comment la pédagogie moderne réduit l'enfant pour le faire accéder à l'état adulte, le rendant proprement inexistant. Dans ces quatre cas, c'est un objet indésirable qui est effectivement façonné, qui est désigné en tant qu'embarras. On croit donner ainsi toutes les raisons de le faire disparaître, et ce, définitivement. Ce sont là des façons de fabriquer du non-être pour pouvoir rapidement s'en défaire. Le paradoxe est, ici, que la haine s'en prend à des formes imaginaires qu'elle contribue à former continuellement. Quatre institutions sont évoquées par ce biais, en vue de cerner cette logique singulière d'exclusion et de destitution : l'Etat, l'Eglise, l'Histoire, l'Education. Accommoder le temps et réduire la langue à quelques vocables ou à des mots d'ordre, ce sont, aux yeux de l'Institution, des manières de faire qui doivent permettre une éviction réussie de ce qui gêne foncièrement, voire une épuration rassurante, et qui fournissent, également, en quelques phrases, un surcroît de narcissisme à un "nous" fabriqué de toutes pièces. Ces quatre modalités d'éjection sont, selon l'auteur, constitutives de notre modernité. Elles appartiennent à l'histoire française récente et, pour certaines, contiennent de véritables germes de guerre civile. Rien ne dit qu'elles aient disparu. Jean-Michel Rey est né à janvier 1942 à Paris. Il a enseigné la philosophie et l'esthétique à l'Université de Paris VIII de 1969 à 2008. Il a fondé et dirigé avec Marie Moscovici la revue L'Ecrit dutemps (1982-1988) aux éditions de Minuit. Il a été directeur de programme au Collège International de Philosophie de 1992 à 1998. Il est l'auteur d'une vingtaine de livres sur Nietzsche, Freud, Kafka, Valéry, Péguy, Artaud, Thomas Mann. Jean-Michel Rey pense donc, de longue date, que philosophie et littérature sont indissociables, et qu'entre le politique et la philosophie les liens sont étroits.

04/2023

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Romans policiers

Du noir à Toulouse

Serge NICOLO : Le musée Paul-Dupuy et le musée des Augustins n'échappent pas aux turpitudes de notre monde. Les meurtres s'y perpètrent artistiquement avec une perceuse ou un pistolet cloueur. Patrick NIETO : On ne ramasse pas que des champignons dans la forêt de Bouconne. Une main d'abord, une autre ensuite... Quand s'arrêtera la cueillette ? Pierre WILLI : Dylie et Lidy sont jumeaux. Les enfants des époux Tarmin, une famille où on ne choisit pas son destin, on le subit. Pas pour longtemps. Patrick CAUJOLLE : "Tout cela pour y installer une station Vélib et une pataugeoire" , s'insurge Monsieur Dedieu responsable des Espaces Verts désormais à la retraite. Entêté le vieux jardinier. Allez savoir pourquoi ? Régis TOMAS : 1944. Libération de Toulouse, le commandant milicien Perget retient Josiane et Albert. Lequel des deux a tué pour dérober un fichier d'agents infiltrés dans la Résistance ? Dans quel but ? Daniel CONTEL : A Terre Cabade, personne n'a remarqué quoi que ce soit jusqu'au déclenchement des sonneries : six réveils à cloches fabriqués en Chine. Anne WADDINGTON : Trois morts : une tête arrachée, des dents de crocodiles, un corps vidé de son sang au coeur d'une toile d'araignée géante... Cécile DOUELLE : Mais que peut-il se passer quand on n'apprend rien des leçons de la vie ? Au coeur des cités, il ne fait pas bon se tromper. Une gâterie dans un train, amour de jeunesse, qui laisse GD NOGUES : Une gâterie dans un train, amour de jeunesse, qui laisse des traces et un sentiment d'inachevé. Un colosse de deux mètres à la mandale facile, un rondouillard frisant le quintal et fumeur de havane... Jacques LAVERGNE : "Le passé n'est pas mort, il n'est même pas encore passé" . William Faulkner l'avait écrit. Pierre-Paul Riquet, le génial inventeur du canal des Deux Mers nous le prouve une fois encore. Et de quelle manière... !

07/2023

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Littérature étrangère

Secret public

En 1980, dans un pays totalitaire, la réalisation, pour la télévision d'Etat, d'un documentaire consacré au plus grand écrivain national devient le prétexte d'une quête de la vérité historique. Qui est Tomas Szass, l'écrivain célébré ? L'auteur de romans réalistes qui ont sublimé les aspirations du nouveau régime ? Le chef de file des " événements " qui ont ébranlé ce même régime quelques années plus tard ? L'homme brisé par l'internement et contraint à une autocritique qui devait à la fois lui rendre la liberté et le conduire à se retirer du monde ? Tous ces éléments dessinent le secret d'une existence qu'Istvan Ber, le réalisateur, est chargé de retracer. Soumis aux pressions de ses supérieurs hiérarchiques et de la police politique, il compose, grâce aux techniques du montage, un personnage conforme aux attentes de l'orthodoxie. Son assistante, Clara Kessler, récupère les chutes du documentaire officiel pour monter son propre film et obtenir de Szass qu'il lui livre son secret. Utilisant lui-même le procédé du montage, Bernlef a construit un roman où alternent la vie des protagonistes et les extraits des romans de Szass, les fragments d'interviews de l'écrivain à différentes périodes de la vie, les documents officiels retraçant les grands épisodes de l'histoire du régime. Redoublant par ce procédé le conflit qu'affrontent les personnages, Bernlef place son lecteur devant la question suivante : comment notre vie, dans sa dimension la plus quotidienne ou privée, est-elle affectée par la conscience de la vérité ? Les différentes réponses à cette question font circuler le secret d'un personnage à un autre, et composent l'énigme sans cesse déplacée de Secret Public. Né en 1937, J. Bernlef vit à Amsterdam. Romancier, nouvelliste, poète et traducteur, il a reçu le grand Prix littéraire AKO pour Secret Public en 1987. Calmann-Lévy a déjà publié du même auteur Chimères, roman qui a été porté à l'écran. Traduit du néerlandais par Philippe Noble.

04/1994

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Espagne

Nouvelles chartes visigothiques du monastère pyrénéen d'Asán. Edition français-anglais-espagnol

Le royaume visigothique de Tolède (VIe-VIIe siècles) est surtout connu à travers des sources normatives et narratives. Les documents de la pratique font presque totalement défaut jusqu'à très récemment, seul paraissait subsister le texte complet de deux chartes. Or la découverte et édition récentes de quatre chartes supplémentaires, provenant comme les deux précédentes du monastère pyrénéen Saint-Martin d'Asán, jette un jour nouveau sur le VIe siècle hispanique. Ce volume propose ainsi la première réflexion collective d'historiens, d'archéologues et de philologues sur le corpus des sin chartes d'Asán. Les contributions étudient l'ancrage territorial du monastère à travers les siècles et les systèmes d'exploitation qui le faisaient vivre, entre la plaine, le piémont et la haute montagne. Elles interrogent aussi l'expérience monastique pyrénéenne, l'une des premières connues en péninsule Ibérique, et ses liens avec le monachisme de Gaule méridionale et d'Italie. Elles découvrent la précocité inattendue du type documentaire de la charte de donation, socle s'il en est du travail des médiévistes. Elles mettent en évidence le rôle social de médiation joué par l'établissement ainsi que ses liens étroits avec le pouvoir royal arien, liens forgés à travers la manipulation du système fiscal et la nomination d'évêques issus d'Asán, et à la faveur de s situation de carrefour, dans un contexte de relations conflictuelles entre royaumes post-romains. Enfin elles incitent à reconsidérer avec attention certains documents plus tardifs liés au monastère : avec les dossiers hagiographiques de Victorien d'Asán et de Gaudiosus de Tarazona sont proposées ici les éditions critiques de leurs principaux témoins. Le corpus des chartes d'Asán, encore peu connu du public et des spécialistes, ouvre de nouvelles perspectives pour la ce des sociétés d'Europe méridionale dans les générations immédiatement postérieures à la fin de l'Empire tardif en Occident. Ont participé à cet ouvrage Roger Collins, Damian Fernández, Florian Gallon, Amancio Ida , José Carlos Martin-Iglesias, Christine Rendu. Marta Sancho i Planas et Guilermo Tomás-Faci.

03/2021

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Sports

Carnets taurins. Chroniques inédites, souvenirs et gourmandises : 20 ans de périple tauromachique

L'importance de Jacques Durand, et ce pour quoi on ne le remerciera jamais assez, c'est d'avoir installé dans la langue française les questions fondamentales de la tauromachie. Ce qu'il nous a amené, à nous qui ne sommes ni toreros, ni éleveurs, ni écrivains, juste des badeurs acharnés, c'est une langue qui traduise enfin la joie et la grandeur des émotions que nous ressentons dans les arènes. En s'appuyant sur deux principes: les histoires, petites et grandes, qu'il va pêcher dans les fonds de mémoire, et qu'il conte avec un talent précieux, et sa capacité magique à faire passer, dans la langue même, le grand souffle du mystère taurin. Des histoires, il y en a plein les pages - comme on dit plein les yeux - de ce livre qui salue les vingt années de la route des toros suivie passionnément, mais tranquillement, par Jacques Durand. Au fond, ce n'est pas un album, c'est le fond des poches de Jacques qui nous est ici entrouvert: ses photos, ses notes d'hôtel ou de restaurant, toute la petite quincaillerie du souvenir superbement mise en page et où se découvre en prime le courrier des lecteurs de Libération, haineux ou drôle, les collections de billets, de rencontres, le petit bout de toile jaune de la doublure de la dernière muleta de José Tomas avant sa retirada, offert par Zocato, ou un parte medical de l'infirmerie de l'arène de Cordoue... C'est un livre magnifique, qui résonne des fureurs, des joies et des peines, des fumées, des frôlements de la soie des capes de paseo, des odeurs de viande rôtie, des vins, rouges de Rioja, ou blancs de Sanlucar, de l'odeur âcre des rendez-vous ratés. Ou pas. C'est un chant pour la route des toros, celle qui s'ouvre à nouveau devant nous, chaque fois, dans les étés qui commencent.

12/2008

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Autres

Philosophie latine

C'est au milieu du IIe siècle avant notre ère que la philosophie commença à s'introduire à Rome. Progressivement, le latin devint la seconde langue de la philosophie, sous l'impulsion d'auteurs comme Lucrèce et Cicéron, qui s'efforcèrent à la fois de forger une nouvelle langue philosophique, d'introduire et d'adapter concepts et thèmes, et parfois de traduire les textes grecs en latin. Parallèlement, les Romains s'efforcèrent de vivre en philosophes, tel Caton, stoïcien fameux. Ce sont ces différents aspects de la philosophie à Rome qui sont examinés dans ce numéro, de l'integritas de Caton à la traduction cicéronienne du Timée en passant par différents aspects de la philosophie de Lucrèce, de Cicéron, de Sénèque et même du rhéteur Fronton : usages philosophiques de l'étymologie, valeur éthique de la gloire, de la claritas ou de l'horror, questions du suicide et des officia.

12/2022

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Théâtre

Léonie, donne-moi la misère du monde ; Hamlet de Toulouse ; Les plaisanteries de Roquelaure ; Une impossible Cendrillon

Toujours en perpétuelle évolution, ETGSO propose des spectacles où les arts se croisent et où les problèmes de société sont traités par l'art d'aujourd'hui. Le présent éventail de pièces offre la peinture d'un monde actuel ou passé, un monde qui reste en fait intemporel. Le meilleur et le pire s'y côtoient. Un monde injuste, destructeur, effrayant et drôle. Dans Léonie, donne-moi la misère du monde de Régine Bruneau-Sui Las, Léonie fuit le foyer pour plonger dans les abîmes de la rue, au grand désespoir de Mère. Une vision onirique du monde des marginaux s'impose, ceux qui choisissent la dissidence contre l'ordre établi. Léonie prend différents visages de clochards aux comportements surréalistes tandis que des témoins, le regard de la société contemporaine, vaquent, non concernés, à leurs occupations quotidiennes." Hamlet de Toulouse de Bernard Da Costa est l'histoire de Léon Dutour qui, au début de cette pièce, vit dans les environs de Toulouse, France. Il a dans les quarante à cinquante ans, marié, père de deux enfants. Profession courante, situation normale, tout en apparence, sans problèmes particuliers. Sauf que l'ennui taraude à un tel point Léon Dutour, qu'il finit par se demander ce qu'aurait fait Hamlet à sa place. Et afin de mieux connaître la réponse, il part s'installer avec toute sa tribu à Elseneur même, lieu d'action comme tout le monde le sait, du fameux héros shakespearien. Un voyage sidérant à travers le mental d'un monsieur tout le monde devenant progressivement un effrayant Hamlet de Toulouse. " L'Humanité, assure-t-il, est composé de trois sexes : un qui se prend pour un homme, l'autre qui se croit une femme, et le troisième, Hamlet. " Les Plaisanteries de Roquelaure d'Eric durnez, c'est, Horreur ! Des sketches ! Issues d'un compagnonnage avec les "'Truculents gascons" (!) association de passionnés du théâtre du bon village de Roquelaure (Gers), ces saynètes, adaptables et transformables à souhait, ont été jouées lors du festival " Coups de théâtre" entre 2001 et 2005, dans les rues du dit village. Elles représentent une synthèse unique et, disons-le, prodigieuse entre la littérature de (fond de) terroir, l'humour tendance belge et la poésie potache la plus raffinée. "Remarquable" comme dirait l'autre. On rétablirait la censure pour moins que ça." Une impossible Cendrillon de Michel rey, est-elle Une Cendrillon... ? En chair et en os... ? Mais oui. Une adaptation théâtrale du conte de Perrault... ? Mais non. D'abord parce que cette Cendrillon-ci est impossible. Elle l'est parce qu'elle ne sera jamais jouée - malgré les efforts méritants de Thomas, fidèle et généreux soupirant, qui loue une scène de théâtre en manière de cadeau d'anniversaire. Ensuite parce que la désirable Clémence, mariée à un lointain cadre commercial, est fermement décidée à voir se prolonger leur amitié particulière. Un concierge perspicace, une belle-mère encombrante et un enfant muet complètent la petite troupe de cette "comédie d'auteur".

12/2007

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Peut-être, n° 6, 2015. Revue poétique et philosophique

Ce sixième numéro de Peut-être s'ouvre avec le souvenir de Daniel Vigée, qui s'est éteint au début du mois de novembre 2013. Il aurait eu soixante et un an à la fin de novembre 2014. Tous ceux qui ont côtoyé Daniel, tous ceux qui l'ont connu à travers les poèmes de Claude Vigée, partagent une grande tristesse et s'associent pleinement au deuil de sa famille, et tout particulièrement de son épouse Jola et de ses enfants, Nathalie (et son époux) et Raphaël. Nous reproduisons la brève allocution que Claude avait dictée à Nathalie pour la cérémonie de Bischwiller ainsi que le discours de Claude Heymann, Rabbin de la communauté de Haguenau. Nous associons Evy à son fils dans notre souvenir. Les essais de Claude Vigée ici repris, partiellement pour "L'annonce d'un matin d'hiver" , et dans son intégralité pour "Esclaves et étrangers : Flaubert et Chateaubriand à Jérusalem" , permettent de bien mettre en relief la complémentarité de ces lieux, l'Alsace et Jérusalem, dans l'existence et dans l'oeuvre de Claude ainsi que dans la vie de sa famille. Blandine Chapuis dédie à Evy son étude fouillée, très sensible et pertinente, sur l'oeuvre de Claude Vigée : "La poésie comme promesse d'avenir" . Il est aussi beaucoup question de cette oeuvre qui nous rassemble dans le dossier qu'Oleg Poliakow a réuni pour nous autour d'une réflexion sur le verset de la Genèse concernant la création de l'homme (Genèse 2, 7) associée à cette belle expression du philosophe Paul Ricoeur : "L'homme, c'est la Joie du Oui dans la tristesse du fini". Nous traversons une période de commémorations multiples. L'année 2014 marquait le centenaire de la naissance de Dylan Thomas, que célèbre Jean Migrenne, mais inaugurait également une double perspective historique, le centenaire du début de la Grande Guerre s'associant avec le soixante-dixième anniversaire de la Libération. Nelly Carnet s'est entretenue avec Nelly Leviandier-Coulon, résistante. Je poursuis mon travail de réflexion sur les poètes de la Grande Guerre. Pierre Brunel nous parle de Rimbaud et établit un lien particulier avec l'oeuvre de Claude Vigée. Le cahier de création s'ouvre avec des poèmes inédits de Claude. Marc Sagnol nous initie par ses traductions à l'oeuvre d'Alexandre Guelman, poète russe, et d'Inna Fridkina. Je propose, en version bilingue, des poèmes très célèbres de Wilfred Owen, Charles Hamilton Sorley, Isaac Rosenberg, Ivor Gurney et Robert Graves. On retrouvera ensuite, ou on découvrira, Gabrielle Althen, Beryl Cathelineau-Villatte, Marc Kauffmann, Pénélope Sacks-Galey et Marc Sagnol. Jean-Luc Hohl-Muller nous donne à lire un essai sur la langue alsacienne, sous forme de nouvelle, "Les écureuils" . Lydie et Guy Baranton, fille et fils du peintre dont nous présentons l'oeuvre, Roger Baranton, évoquent pour nous leur père et sa joie de peindre, qui transcenda pour lui toute autre difficulté d'existence. Il se situe dans cette école de Paris d'après la Seconde Guerre mondiale.

12/2014

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Du XVIe au XIXe siècle

Du monde au désert, l'aspiration à la solitude au XVIIe siècle

Dans la première moitié du xviie siècle, un véritable engouement apparaît pour la vie contemplative et solitaire, en dehors des ordres constitués. Cet engouement touche des femmes du siècle, d'anciens militaires, des laïcs, avocats, chevaliers, seigneurs de province, clercs qui tout en souhaitant mener une vie intérieure plus dense et plus contemplative, ne s'engagent pas dans les ordres monastiques. Ils se retirent du monde, totalement ou partiellement, dans des lieux isolés, parfois éloignés des villes et s'engagent au silence, à la prière et à la conversion de leurs moeurs. Ils rejoignent les solitaires de Port-Royal, comme Pierre-Thomas du Fossé, ou fondent, pour certains, des résidences, comme ce fut le cas de Jean de Bernières-Louvigny, Trésorier du roi de France, membre laïc du Tiers-Ordre franciscain et qui fonda, à la fin de sa vie, l'ermitage de Caen. Cet univers de l'entre-deux, du monde au désert, se constitue de façon pérenne dans un contexte encore marqué par le souvenir de la Ligue et bientôt confronté à la Fronde. Il s'élabore dans une période où le sentiment religieux s'individualise et s'approprie la mystique Rhéno-flamande et la Devotio moderna dont la chartreuse de Paris - qui fut une des grandes inspiratrices du désir de retrait du monde - favorisera la diffusion en français. Ces nouveaux convertis s'attachent donc à la contemplation mais aussi à la doctrine de la pauvreté volontaire, dans la mouvance franciscaine, comme Gaston de Renty qui se retirera de la vie militaire, en Normandie, pour se consacrer aux pauvres. Tous sont attirés par la doctrine de l'abandon véhiculée par les écrits de Benoît de Canfield, de Surin et plus tard de Madame Guyon, ce qui vaudra à certains d'entre eux la méfiance de l'autorité ecclésiale, voire la condamnation pour quiétisme. Il s'agit avant tout de fortes personnalités qui iront jusqu'au bout de leur projet, parfois en marge des institutions, comme Jean de Labadie. L'aspiration à la solitude, à travers ses modèles institutionnels, leur dépassement et sa réinvention permanente pose ainsi la question de la liberté de l'homme face aux enjeux de sa foi et de son engagement sociétal dans un XVII e siècle commençant, marqué, comme le soulignait Henri Bremond, par l'invasion mystique. Et au-delà des cas de figure étudiés au cours de la première journée, c'est toute une tradition esthétique du retrait du monde qui se laisse percevoir et qui perdurera dans les milieux laïcs où progressivement retraite et contemplation de la nature se rejoignent laissant un patrimoine architectural et pictural riche qui évoqué dans la troisième partie de ce livre. Conseil scientique : Nathalie Nabert, Institut Catholique de Paris, CRESC, Pascal Pradié (osb), CRESC, attaché de recherches au CNRS, CRAHAM, Jean-Robert Armogathe, Ecole Pratique des Hautes Etudes, président de la Société d'étude du XVII e , Gérard Ferreyrolles Paris IV-Sorbonne, Philippe Luez, Conservateur général du patrimo

04/2021