Recherche

Japanoise. Extrémismes & entropie

Extraits

ActuaLitté

Beaux arts

L'antisémitisme dans le monde des arts et de la culture (1900-1945)

L'antisémitisme n'est certes pas né en 1900 (l'affaire Dreyfus en porte témoignage), mais il s'est développé parmi une importante fraction de l'opinion publique et chez de nombreux intellectuels dès le début du XXe siècle. L'installation à Paris – à Montmartre, puis à Montparnasse – de jeunes artistes juifs venus des pays de l'Est (Chagall, Soutine, Kisling, Pascin, etc.) ou d'Italie (Modigliani) contribue à créer un courant d'hostilité, car ils révolutionnent la perception des formes et des couleurs contre certaines traditions picturales françaises. Cet ostracisme n'affecte pas que les peintres. Il répond à une idéologie de rejet d'individus supposés être peu travailleurs, âpres au gain, intrigants... Ce que reprennent des hommes politiques, des journalistes, des écrivains. Mais c'est entre 1940 et 1944, sous l'Occupation (partie la plus importante du livre), que se déchaînent les extrémistes à la radio, dans la presse, dans la littérature : notamment Céline, Brasillach, Rebatet, Léon Daudet... Dans ce livre, Jacques Lambert, se référant à des faits précis, traite de la littérature, de l'art, du cinéma, du théâtre, du music-hall, de la chanson, du journalisme,... qui n'échapperont pas, surtout durant la Seconde Guerre mondiale, à ce phénomène de l'antisémitisme qui va diviser les Français : certains, à des degrés divers, collaboreront avec les représentants de l'Allemagne nazie, d'autres entreront en résistance, en particulier plusieurs Juifs courageux tels que les époux Aubrac, Jean-Pierre Aumont ou Jeanne Modigliani, fille du peintre... Ce livre, riche d'informations et d'anecdotes soigneusement contrôlées, passionnera tout lecteur épris de vérité en une époque qui voit refleurir en France (mais pas seulement) des comportements haineux et agressifs envers la communauté juive.

05/2019

ActuaLitté

Religion

Musulmans, vous nous mentez

Ce livre est, tout simplement, la grosse colère d'un Français qui, ayant vécu dans les pays arabes, ne supporte plus qu'à chaque nouvel attentat islamiste, à chaque crime commis au nom de l'islam, nous ayons droit, sur les plateaux de télévision, aux gémissements habituels : "L'islam ce n'est pas cela" , "ne confondez pas islam et islamisme" , "Pas en mon nom" et le désormais célèbre "Surtout pas d'amalgame" . Il est pourtant temps de reconnaître que l'islam, c'est l'islamisme au repos, et l'islamisme, c'est l'islam en action, comme l'écrit si bien le poète kabyle Ferhat Mehenni. Depuis quatorze siècles, l'islam fait la guerre à tout ce qui n'est pas musulman et par tous les moyens. C'est un ordre impératif du Coran, sa première obligation incontournable en tout temps et en tout lieu. Quand l'islam est faible, il utilise la ruse, la dissimulation, le mensonge et le grignotage sous toutes ses formes pour faire avancer son idéologie conquérante. Quand il se sent en position dominante il passe alors à l'offensive, avec toute la barbarie que les textes sacrés autorisent à ses guerriers. On ne peut donc que s'interroger sur les prétendus musulmans modérés. S'ils demeurent musulmans, c'est en toute logique qu'ils sont d'accord avec le Coran, et ce qui est écrit dans ce livre est clair. S'ils n'étaient pas d'accord avec son message de haine et de conquête, ils ne se qualifieraient plus de musulmans, ils deviendraient apostats. Donc, lorsque les musulmans affirment que leur l'islam est une religion d'amour, de tolérance et de paix, pervertie pas quelques extrémistes, ils nous mentent.

03/2015

ActuaLitté

Histoire internationale

ISRAEL IMAGINAIRE

Deux peuples pour une même terre : c'est ainsi que se résume le conflit qui, depuis le début du siècle, embrase le Moyen-Orient. Au-delà des crispations politiques, seule la force symbolique qu'incarne la possession de la terre explique en effet que l'on n'ait pu encore trouver de solution. C'est une histoire aussi ancienne qu'ambiguë qui relie le peuple juif à la terre d'Israël, une histoire faite d'exil et de dispersion. Bien plus qu'un territoire repérable sur une carte, cette terre a évoqué pour les enfants d'Israël le souvenir d'une gloire antique, l'horizon d'une attente, le lieu improbable où se projetait l'espérance de jours meilleurs. Leur fidélité aux textes sacrés, qui s'y réfèrent sans cesse, a permis aux Juifs, longtemps absents de la terre d'Israël, de cristalliser autour d'elle une identité toujours en mouvement. Ni le sionisme, ni la fondation de l'Etat en 1948 ne mettront fin à cette construction imaginaire. Les pionniers laboureront la terre en tous sens, y creusant de profonds sillons. Ils n'en auront pas moins besoin de mythes, comme si ceux-ci avaient seuls le pouvoir de la rendre plus proche et plus concrète. Plus que jamais hantée par le Livre, la terre d'Israël reste aujourd'hui l'enjeu de débats passionnés et d'une colonisation controversée. Mais comment négocier un symbole, lorsque chaque centimètre carré a valeur d'absolu pour les extrémistes de tous bords ? C'est à cette question que tentent de répondre Esther Benbassa et Jean-Christophe Attias en explorant le vécu juif de la terre, des temps bibliques à l'aube de la modernité, des premiers pas du sionisme à la restauration d'une souveraineté juive sur le sol ancestral, et jusqu'aux doutes actuels de l'ère " post sioniste ".

03/1998

ActuaLitté

Sociologie

Manuel d'autodéfense intellectuelle

Jeune enseignante, Sophie Mazet a dû se fabriquer un profil "tout-terrain" pour faire face au niveau très variable des élèves de son lycée de ZEP (qui va de la classe de "remobilisation", composée de jeunes ayant quitté le système scolaire, à l'hypokhâgne). Très vite, elle se trouve confrontée à des adolescents capables de croire sans réserve aux informations les plus farfelues, voire les plus effroyables. Car rien n'est plus facile que de manipuler des esprits quand ceux-ci sont encore jeunes et malléables. L'actualité récente l'a souligné, nous avons plus que jamais besoin de repères pour faire le tri dans la masse d'informations dont nous disposons. En 2010, puisant son inspiration dans une déclaration du célèbre linguiste Noam Chomsky, pour qui un "cours d'autodéfense intellectuelle devrait être obligatoire dans tout système d'éducation qui se respecte", elle se lance et invite les élèves de son lycée à s'entraîner avec elle à développer leur esprit critique tout en s'amusant. Le cours est un succès. Son adaptation sous forme de manuel grand public s'impose alors naturellement. Composé de neuf leçons, chacune agrémentée d'une "alerte paranoïa "et d'une "boîte à outils", ce guide propose d'apprendre à décrypter toutes les formes de discours dont la visée est bien souvent de nous rouler dans la farine : du discours politique au discours bio-écolo-équitable, en passant par le langage publicitaire, les discours des médias d'information, des séries télé, des conspirationnistes, des pseudo-sciences ou des extrémistes de tout poil. Un ouvrage drôle, accessible et intelligent à l'usage des jeunes générations, mais aussi de ceux qui souhaitent remettre l'esprit critique à l'honneur et combattre efficacement propagande, langue de bois, intox, raccourcis, amalgames, fausses rumeurs et psychoses en tout genre.

09/2015

ActuaLitté

Policiers

Article 36

13 janvier 2020 à l'aube. Les chars Leclerc pénètrent dans Paris. A Marseille, des unités d'infanterie et des blindés légers quadrillent les quartiers nord en liaison avec la police et la gendarmerie. Sur toutes les ondes et l'intégralité des réseaux sociaux, le président de la République décrète la mise en oeuvre de l'article 36 de la Constitution : l'état de siège est proclamé sur tout le territoire. Les militaires prennent le contrôle du pays. Tout ce qui relève de la sécurité nationale relève désormais des généraux, qui ont la haute main sur les forces de l'ordre et mettent en place des tribunaux militaires. Le cours normal de la vie publique est aussitôt suspendu. Médias, syndicats, mondes enseignant et étudiant, corps intermédiaires civils et politiques, etc. , sont comme gelés. L'article 36, un dispositif oublié, hérité des régimes troublés du XIXe siècle, qui n'a jamais été mis en oeuvre depuis la deuxième guerre mondiale... mais que tous les pouvoirs successifs ont tenu à garder dans notre Constitution en songeant qu'ils pourraient peut-être en avoir besoin un jour. Si le Président s'y est résolu, faisant appel au général Maxime Gerfaut qui vient de s'illustrer par une action humanitaire d'éclat en Syrie, c'est que le pays, frappé par une nouvelle vague d'attentats monstrueux, est en proie à de graves émeutes en banlieue et à des tentatives de sédition de groupes extrémistes. Mais après un bref rétablissement de l'ordre républicain, la situation va vite échapper à tout contrôle politique. Le général Gerfaut veut aller plus loin... Le pays se coupe en deux, une partie de la population applaudit l'autre se révolte.

02/2019

ActuaLitté

Religion

L'Islam et l'Occident : le choix !

Pour concevoir cet essai qui peut paraître court, mais dense et synthétique ,je me suis appuyé sur des versets, des hadiths reconnus, qui illustrent au plus près ma démonstration, et je puis affirmer, sans me surévaluer inutilement, qu'ils sont certes ouverts à discussions, mais pour la plupart difficilement réfutables, parce que argumentés rationnellement et en toute honnêteté intellectuelle. Cet essai vise explicitement les extrémistes religieux, mais ne peut faire l'impasse sur la subordination théologique, affirmée et réaffirmée, des deux autres monothéismes envers l'islam. D'aucuns prétendront qu'il faut continuer à se taire, pour protéger la paix sociale. D'autres, silencieusement très nombreux, qu'il faut "crever l'abcès", afin qu'il ne gangrène de l'intérieur le corps social dans son ensemble, qui montre chaque jour d'avantage des signes de séparation, annonciateurs de fractures potentiellement irréparables. Le CHOIX, c'est celui qui est demandé à chaque musulman vivant en Occident, de s'engager visiblement pour l'Islam des valeurs universelles, qui sont âprement défendues dans cet essai. Refuser cet engagement, c'est avoir le projet de soumettre les autres sociétés et cultures à l'islam des ténèbres ! Quant à l'Occident, aux mains d'une gouvernance usée, soit il fait le CHOIX de prendre rapidement des mesures sérieuses de protections et de contrôles, soit il continue à laisser les évolutions se réaliser sans intervenir, ce qu'il fait depuis des décennies, en se prévalant d'une idéologie obsolète, à savoir l'accueil de tous sans condition ,et en refusant de reprendre son système législatif dépassé par l'époque mutante, qui ne parvient plus à protéger les citoyens, surtout en France ,de l'émergence d'une théologie politique radicale.

01/2019

ActuaLitté

Littérature française

Kif

Pas toujours facile d'imposer le respect quand on s'appelle Georges Clounet et qu'on se retrouve catapulté à la tête d'une boîte de nuit interlope de la côte d'Azur. Au programme du Kif : cocktails à flot, soirées mousse, jeunes filles peu vêtues, petites racailles, poudre blanche, service d'ordre patibulaire et magouilles en tout genre. Accueilli par un commando armé qui arrose la boîte de nuit à la kalachnikov le soir même de sa prise de fonctions, l'incorruptible Georges Clounet est bien décidé à faire le ménage dans sa petite entreprise. La tâche va se révéler compliquée, plusieurs bâtons venant se coincer entre ses roues : un beau-frère gaffeur qui ne cesse de l'entraîner dans les combines les plus tordues ; un petit malfrat converti à l'Islam rêvant de transformer le Kif en mosquée ; un milliardaire saoudien de la famille Ben Laden se fantasmant en DSK de la Riviera ; un blanc-bec surexcité, réalisateur de films X amateur ; une jolie serveuse beurette ; une élue locale du FN, enfin, qui a un faible pour le garde du corps arabe de Georges. Au milieu de cet aréopage insolite, un million d'euros se baladent, sur lequel chacun cherche à faire main basse. A cette trame de western comico-déjanté, Laurent Chalumeau ajoute, dans ce roman sombre, puissant et hilarant, une forte dose politique, prenant de front (c'est le cas de le dire) la question de l'extrémisme sous toutes ses formes, et à rebrousse-poil la bien-pensance de l'époque. Sous la farce hénaurme et trépidante, une charge contre les sirènes du fascisme et de la bêtise auxquelles notre société est en train de céder.

10/2014

ActuaLitté

Sociologie

Loyautés radicales. L'islam et les "mauvais garçons" de la Nation

A la suite des attentats frappant notre pays à répétition, les mots se figent – entre " islamisation " et " radicalisation " – pour désigner un phénomène perçu comme une menace : le désir d'islam des " mauvais garçons " de la Nation. Immigrés de descendance, passés par la délinquance, musulmans par croyance : tel serait le portrait robot du nouvel extrémisme made in France. Dans cette enquête dense et sensible, nous embarquons avec Adama, Radouane, Hassan, Tarik, Marley et un fantôme dont le nom s'est brutalement imposé au monde : Amédy Coulibaly. Pour espérer comprendre la terreur, Fabien Truong fait le pari de revenir sur Amédy et sa " vie d'avant ", en gagnant la confiance des vivants. Aux bords de la ville, ces garçons apprennent à devenir des hommes en éprouvant des loyautés concurrentes. Envers leur quartier, leurs copains et les non-dits de l'histoire familiale. Mais aussi envers la Nation et son idéal méritocratique, et envers un capitalisme promouvant l'individualisme, la virilité et la compétition économique. Les contradictions affleurent, surtout quand l'économie souterraine, la police et l'absurdité du matérialisme ordinaire sont de la partie. La religion musulmane se dresse comme une dernière ressource pour s'en sortir sans trahir et combattre avec noblesse. S'engage une lente reconversion, autorisant l'introspection et le changement de direction. Mais aussi, parfois, une mise en scène spectaculaire qui transforme l'impasse en un cri de guerre. En nous rappelant qu'apprendre à les connaître " eux ", c'est finalement mieux " nous " comprendre, Loyautés radicales jette une lumière inédite sur le quotidien de ces jeunes hommes et sur les nouvelles formes de violence qui nous entourent collectivement, dans un monde où on ne naît pas guerrier, mais où on le devient.

10/2017

ActuaLitté

Théâtre

Au-delà des forces. Tomes 1 & 2

Célébrée au même titre qu'Ibsen dans la France littéraire de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, l'oeuvre de Bjornstjerne Bjornson (1832-1910) prix Nobel 1903 comporte d'authentiques chefs-d'oeuvre, notamment les deux pièces intitulées Au-delà des forces (I et II). Romantique champion de la " norvégianité " à ses débuts, l'effervescent Bjornson s'est ensuite mué en contempteur d'une société figée dans les conventions et les préjugés. Et c'est ainsi qu'après s'en être pris au monde de la presse, à l'affairisme ou à l'institution monarchique, il aborde la question religieuse dans Au-delà des forces I (1883), un drame qui témoigne d'un sens très sûr de la progression dramatique. Son héros est le pasteur Adolf Sang, un homme de charité et d'abnégation dont les efforts pour guérir sa femme par le pouvoir miraculeux de la prière n'auront d'autre résultat que de provoquer la mort des conjoints. Drame contemporain tout à fait réaliste, l'oeuvre baigne en même temps dans une atmosphère de mysticisme et d'irréalité qui s'accorde parfaitement avec le cadre envoûtant de la Norvège septentrionale. Dans Au-delà des forces II (1895), le milieu est tout autre et la problématique entièrement différente. Néanmoins, dans les deux cas, l'auteur combat la croyance illusoire en quelque chose d'irréalisable. En la circonstance, s'inquiétant des effets dévastateurs de la lutte des classes dans une Norvège récemment industrialisée, il dénonce à la fois l'oppression économique et l'emploi de la violence révolutionnaire, toute forme d'extrémisme qui, étant " au-delà des forces ", se révèle vaine. Prônant le rapprochement des classes sociales, il demande à celles-ci d'oeuvrer conjointement pour rétablir la solidarité de l'avenir.

06/2010

ActuaLitté

Sciences politiques

La fabrication de l'ennemi. ou Comment tuer avec sa conscience pour soi

"Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d'ennemi !", avait prédit en 1989 Alexandre Arbatov, conseiller diplomatique de Mikhaïl Gorbatchev. L'ennemi soviétique avait toutes les qualités d'un "bon" ennemi : solide, constant, cohérent. Sa disparition a en effet entamé la cohésion de l'Occident et rendu plus vaine sa puissance. Pour contrer le chômage technique qui a suivi la chute du Mur, les Etats (démocratiques ou pas), les think tanks stratégiques, les services de renseignements et autres faiseurs d'opinion ont consciencieusement "fabriqué de l'ennemi" et décrit un monde principalement constitué de menaces, de risques et de défis. L'ennemi est-il une nécessité ? Il est très utile en tout cas pour souder une nation, asseoir sa puissance et occuper son secteur militaro-industriel. On peut dresser une typologie des ennemis de ces vingt dernières années : ennemi proche (conflits frontaliers : Inde-Pakistan, Grèce-Turquie, Pérou-Equateur), rival planétaire (Chine), ennemi intime (guerres civiles : Yougoslavie, Rwanda), ennemi caché (théorie du complot : juifs, communistes), Mal absolu (extrémisme religieux), ennemi conceptuel, médiatique... Comment advient ce moment "anormal" où l'homme tue en toute bonne conscience ? Avec une finesse d'analyse et une force de conviction peu communes, Pierre Conesa explique de quelle manière se crée le rapport d'hostilité, comment la belligérance trouve ses racines dans des réalités, mais aussi dans des constructions idéologiques, des perceptions ou des incompréhensions. Car si certains ennemis sont bien réels, d'autres, analysés avec le recul du temps, se révèlent étonnamment artificiels. Quelle conséquence tirer de tout cela ? Si l'ennemi est une construction, pour le vaincre, il faut non pas le battre, mais le déconstruire. Il s'agit moins au final d'une affaire militaire que d'une cause politique. Moins d'une affaire de calibre que d'une question d'hommes.

09/2011

ActuaLitté

Terrorisme

Armées ouest-africaines et terrorisme : réponses incertaines ?

Depuis les printemps arabes et les crises libyenne et malienne (2011-2012), la menace terroriste n'a pas cessé de se consolider dans le Sahara jusqu'au bassin du Lac Tchad nonobstant une croissance significative des effectifs et des moyens militaires engagés. Le contraste entre l'engagement militaire croissant des Armées de la région et l'expansion continue du courant terroriste est la raison d'être de cette étude dont l'intérêt est de contribuer à faire évoluer les stratégies opératives militaires actuelles dont les résultats sont pour le moment très peu lisibles. Les différents engagements de l'auteur dans des opérations militaires de lutte contre le terrorisme, lui ont donné d'endurer l'âpre réalité, de vivre l'évolution de l'extrémisme violent armé et de mesurer partiellement la complexité des enjeux et des défis à relever. Confronté entre 2015 et 2019 aux multiples actions terroristes pendant qu'il assumait des responsabilités opérationnelles dans les régions du Sahel et du Nord, ce témoin privilégié des efforts militaires dans les combats contre la mouvance djihadiste, a choisi d'approfondir la réflexion sur le sujet par ses études et ses recherches. Dans ce premier essai littéraire, il décrit et livre son analyse aussi bien sur les particularités du terrorisme ouest-africain que sur les réponses apportées par les armées de la région avant de porter un jugement critique sur les éléments rédhibitoires des approches actuelles. Paul-Henri Sandaogo DAMIBA est officier supérieur d'infanterie dans les Forces armées burkinabè. Diplômé de l'école militaire de Paris, il est titulaire d'un master 2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris et d'une certification d'expert de la Défense en management, commandement et stratégie.

06/2021

ActuaLitté

Pédagogie

La participation des élèves. Effet de mode ou nécessité ?

Au moment où les démocraties sont confrontées aux défis de l'extrémisme, de la haine et de la compétition entre les personnes et les communautés, il paraît plus que jamais utile d'étudier la façon dont le lien social, la civilité, la citoyenneté, le débat réglé et/ ou l'intercompréhension peuvent s'apprendre et se pratiquer dans les écoles : au coeur des interactions entre les élèves, mais aussi entre ces élèves et les professionnels chargés de leur formation ; dans des dispositifs spécifiques (conseils, commissions, délégations, projets collectifs, etc.), mais aussi dans les situations d'apprentissage, les tâches, les exercices, les travaux de groupe, les devoirs, bref, la construction ordinaire des savoirs. Cet ouvrage propose une analyse renouvelée et élargie des enjeux relatifs à la participation des élèves dans les situations scolaires. En étudiant des démarches plus ou moins innovantes et leurs effets sur les apprentissages et la socialisation des publics concernés, il tente en particulier de faire la part des choses entre ce qui pourrait relever d'un "effet de mode" superficiel, et ce qui tient au contraire à une évolution profonde (voire nécessaire) du lien démocratique. Des contributions en provenance de France, Espagne, Grande-Bretagne et Suisse permettent de croiser les contextes et de dégager des régularités et des variations susceptibles de soutenir partout la réflexion. L'ouvrage s'adresse ainsi à tous les acteurs de l'Ecole, à qui il souhaite fournir à la fois des clefs de compréhension et des pistes d'action : enseignants, éducateurs, surveillants, personnels de service, formateurs, directeurs d'école, parents d'élèves, élus, spécialistes de la recherche et de l'intervention en matière de citoyenneté et d'éducation. En attendant le livre dont les élèves eux-mêmes pourront discuter les conclusions...

11/2017

ActuaLitté

Sciences politiques

Le terrorisme, une épée de Damoclès sur les Etats. Entre vengeance et revendications

La notion de terrorisme se définit par toute tactique d'emploi de la violence (sabotages, attentats, assassinats, enlèvements, prises d'otages...) à des fins politiques, en vue de déstabiliser et de frapper massivement l'opinion publique et les Etats concernés. Elle peut être un fait individuel ou constitutif d'un groupe d'individus en lutte contre un régime politique, mais également constituer un mode de gouvernance par la terreur. Ce nouveau malheur semble venu du fond des âges, et est d'autant plus dangereux qu'il frappe de façon imprévisible, sans raison apparente. Des milliers de victimes attestent de l'importance du danger. Cette tactique asymétrique et très ancienne est devenue une gangrène sociétale contemporaine. Nul ne peut se prévaloir d'en avoir la solution efficace et efficiente. L'éradication totale de cette gangrène impose le concours de chacun de nous, sans distinction de races, de religions, de couleurs, de civilisations. Dans cette oeuvre scientifique et intellectuelle, l'auteur y expose ses préconisations, permettant de conduire les tendances mondiales à lutter contre ce fléau. Pour y arriver, il convient de canaliser les efforts afin de prendre en considération les revendications des minorités, et ce, afin d'éviter de heurter les extrémistes de tout bord. L'Afrique demeure un continent en phase de développement et est aussi touchée par le terrorisme et ses conséquences ; cela doit stimuler ses leaders à focaliser leurs efforts sur la lutte contre ce fléau mondial. Il sied de nous rappeler que nous sommes obligés de lutter ensemble, sinon nous mourrons tous comme des "idiots". Cet ouvrage nous réserve des réponses enrichissantes ; en effet, avant d'évoquer les conséquences, il relève d'abord les origines et les causes du terrorisme avant de proposer des pistes des solutions idoines. Il est grand temps de faire barrage à l'avancée de ces nouveaux envahisseurs ; les Etats se doivent de conjuguer leurs forces pour endiguer ce fléau qui dévaste l'humanité, laissant à leur merci des milliers de veuves et d'orphelins et leur ôtant tout sens de vivre.

05/2019

ActuaLitté

Policiers

Parjures

« Il songea au crissement des ciseaux sur le col de la chemise, à la gorge tranchée… Il imagina les suppliques masquées derrière le sparadrap du condamné… Il songea encore au regard terrorisé face au châtiment suprême…». Aïcha Sadia, commissaire de police, est une femme désespérée depuis la mystérieuse disparition de son compagnon Sébastien au large d’une plage. Mais quand plusieurs cadavres décapités d’ex-taulards sont découverts dans des entrepôts abandonnés de la ville, c’est elle et son équipe qui se retrouvent en première ligne. Certains indices laissent penser que quelques extrémistes pourraient avoir trouvé là, un moyen radical de remettre la peine de mort au goût du jour. A sa sortie de prison, Abdel Charif, condamné pour meurtre puis finalement gracié, leur échappe de justesse… Et pour sauver sa peau et obtenir sa réhabilitation, il propose à Aïcha un étrange marché : elle prouve son innocence, il la mène jusqu’à Sébastien… Manipulations, horreurs et parjures vont alors guider Aïcha dans une enquête libératrice… Jusqu’à la mort ! Parjures, c’est l’histoire d’une femme flic. Elle s’appelle Aïcha Saida. Elle est commissaire de police à l’Évêché, le commissariat central de Marseille. Aïcha est une femme dévastée depuis la mort de son compagnon mystérieusement disparu au large d’une plage mais c’est surtout une femme qui se bat, une femme qui y croit et une femme à l’énergie contagieuse. Parjures, c’est l’histoire d’anciens notables nostalgiques d’un passé à jamais révolu, ayant définitivement rompu les ponts avec toute notion de justice et d’humanité. Parjures c’est le portrait trouble d’un condamné prêt à tout pour recouvrer sa totale liberté… Parjures c’est aussi une histoire d’amour, belle comme on en croise parfois dans les livres… Une femme passionnée, une équipe de flics motivés, un condamné au passé obscur, des magistrats tordus, la peine de mort en question et l’amour toujours… Parjures, c’est plusieurs vies emmêlées et trois enquêtes qui s’entrechoquent entre passion, mensonge et émotion… !

06/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire du Pakistan de 1947 à nos jours. Un lent cheminement vers l'abîme ?

Né de la partition de l'Empire des Indes en 1947, dans des conditions dramatiques, le Pakistan a connu une histoire chaotique : trois guerres avec son grand voisin indien, dont aucune ne fut gagnée, et une relation avec l'Inde toujours grevée par l'insoluble désaccord sur la question du statut de l'ancien Etat princier du Jammu-et-Cachemire ; une guerre civile qui conduisit à la perte de plus de la moitié de sa population et à la création du Bangladesh, avec un sérieux coup de pouce de l'Inde ; quatre coups d'Etat militaires et une influence dominante de l'armée pendant les périodes civiles qui entretient la ferveur nationaliste interdisant tout véritable changement de cap de la politique du pays ; une performance économique médiocre qui fait du pays un des plus pauvres du monde alors que l'Inde est devenue un des principaux pays émergents ; une relation amour/haine avec les Etats-Unis qui vire aujourd'hui à la haine viscérale dans la population ; une classe dirigeante corrompue et médiocre qui ne recherche que le maintien de ses privilèges ; enfin, la montée en puissance d'un fondamentalisme musulman de plus en plus intolérant qui est le terreau du terrorisme des talibans pakistanais et des autres groupes extrémistes. Le Pakistan est allé de crise en crise sans avoir jamais pu surmonter les contradictions résultant d'une partition mal pensée et mal réalisée. Il est sorti de ces crises à chaque fois plus affaibli. Mais le Pakistan est aussi une puissance nucléaire majeure ; il dépendra de lui qu'une solution acceptable soit trouvée en Afghanistan et, deuxième pays musulman du monde, son évolution pèsera lourd sur le destin de l'Islam. Ou le pays se reprend et retrouve le chemin de la modernité qu'il avait commencé à emprunter au début de son histoire, ou il deviendra effectivement " le pays le plus dangereux du monde ", un Etat paria consumé par la violence.

04/2014

ActuaLitté

Littérature française

Ange Pitou - Tome I - Les Mémoires d'un médecin. Un roman historique d'Alexandre Dumas

Jeune orphelin, aussi brave que joyeux, Ange Pitou a été recueilli et élevé par sa tante Angélique. Après de médiocres études dans un collège religieux, il est hébergé par Billot, un fermier de Villers-Cotterêts, qui emmène un jour le jeune homme à Paris. Ils arrivent dans la capitale le 13 juillet 1789 dans une ville secouée les événements violents de la Révolution. Ils apprennent par Sébastien, le fils du docteur Gilbert, que ce dernier est emprisonné à la Bastille. Le docteur, un ami de Billot, revient tout juste d'Amérique où il a mis ses talents de médecin et de philosophe au service de la Révolution américaine. Considéré subversif et dangereux par le pouvoir en place, il a été écroué sans autre forme de procès. Billot, flanqué d'Ange Pitou et aidé du peuple de Paris, met toute son ingéniosité à échafauder un plan pour attaquer la Bastille et libérer le docteur. Billot et Ange Pitou combattent avec courage, côte à côte, lors de la prise de la Bastille. Peu après, ils retournent sur leurs terres où Ange retrouve Catherine, la fille de Billot, dont il tombe amoureux. Or, cette dernière lui préfère Isidore de Charny, un jeune et bel aristocrate. Amer et blessé par ce rejet, Ange cherche à oublier Catherine et prend la tête d'un mouvement insurrectionnel et crée une garde nationale dans son village, à l'instar de ce qu'il a vu faire à Paris. Pendant ce temps, à Versailles, des extrémistes parisiens attaquent le château pour s'en prendre à la famille royale qui doit sa vie sauve au dévouement du docteur Gilbert, du fermier Billot, de Lafayette et de Georges de Charny. Grâce à sa témérité, Ange Pitou se couvre de gloire et reçoit de nombreux honneurs militaires qui pansent les plaies encore vives de sa déception amoureuse. Quand le comte Olivier de Charny rappelle auprès de lui Isidore, son autre frère, Ange retourne à Villers-Cotterêts et découvre Catherine inanimée sur le chemin.

01/2023

ActuaLitté

Terrorisme

Violences collectives, crimes de masse et terrorisme. Approche clinique, criminologique, philosophique

Les enquêtes indiquent une nette augmentation des violences collectives et des meurtres de masse, aussi bien les tueries en milieux scolaire ou universitaire que les actes terroristes islamistes ou extrémistes, les rixes entre bandes ou les affrontements de hooligans. Le nombre de tueries de masse a ainsi été multiplié par 10 en 20 ans aux Etats-Unis, selon le rapport du FBI "20 years review, Active shooters incidents 2000-2019" . Les travaux rassemblés dans cet ouvrage visent à englober l'ensemble de ces phénomènes dans une même réflexion : les violences collectives (rixes, émeutes), la radicalisation, le terrorisme et les crimes de masse (meurtres de masse, crime organisé, massacres rituels). Nous montrerons que la com-préhension des cas de "terroristes assaillants solitaires" (tel Tobias Rathjen) implique de prendre en compte la dimension psychopathologique des actes criminels. Que l'on ait affaire à des psychotiques, des névrosés ou des per-vers, la question qui traversera nos discussions cliniques touchera à l'énigme de l'acte meurtrier, que la notion de passage à l'acte ne permet pas toujours de saisir dans toute sa complexité. Que faire, en effet, des meurtres longue-ment mûris ? Comment articuler le système de pensée (idéologie ou délire) et l'acte criminel proprement dit ? Si lien il y a, quelle part y prend le sujet lui-même, dans ses coordonnées les plus intimes ? Et enfin, comment analyser les actes criminels commis par des groupes, soit dans les phénomènes de rixes entre bandes, soit dans des contextes de meurtres collectifs (La Famille Manson) ou de criminalité mafieuse (les Sicarius de Colombie)? Ce travail collectif sera l'occasion, à partir des données de la clinique et d'un débat avec le droit et la philosophie, de répertorier les effets des violences collectives contemporaines sur nos institutions et de faire un point sur les dispositifs de prévention et d'accompagnement qui se sont construits pour en amortir les effets sur le vivre ensemble.

03/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

Pourquoi ils font le djihad. Enquête sur la #GénérationMerah

Qui sont ces voyous devenus terroristes ? Pourquoi toute cette violence, cette haine de la France et de la police ? Qui sont ces ados qui adorent Ben Laden et nourrissent une admiration sans faille pour les gangsters, les terroristes, Mohamed Merah et Scarface ? Qui sont ceux qui s'identifient à la cause palestinienne et importent ce conflit en France ? Parmi eux, des jeunes hommes désemparés, à bout de souffle, que seul les religieux extrémistes reçoivent avec bienveillance. Des jeunes éduqués, diplômés aussi, préférant mourir loin de la France, en Irak ou en Syrie, nouvelles terres de djihad... L'auteur a plongé discrètement pendant plusieurs années au coeur des gangs, des cités, des prisons, des lieux de culte et des services de police pour mieux comprendre : émeutes, braquages, embuscades, voyoucratie, guerre des gangs, trafics... Il dresse ici un rapport sans concessions évoquant le face à face avec une jeunesse perdue dans des messages de violence, de complots et qui s'identifie elle-même comme "étrangère" à la France. Apolitique et non partisan, Jean-Paul Ney nous livre un état des lieux impitoyable : le constat de l'indifférence d'une justice, de l'échec des politiques et du système éducatif. Au bout, l'impensable : un boulevard pour l'extrême droite et une guerre qui ne dit pas son nom, mais qui est déjà sur toutes les lèvres. Jean-Paul Ney est grand reporter, écrivain et producteur, ex-journaliste d'investigation à Canal Plus et France Soir. A l'âge de 18 ans, il fut éducateur sportif en banlieue parisienne. Fin connaisseur des questions de sécurité et de société, ancien otage, il a couvert les conflits d'Afrique et du Moyen-Orient dont la 2e Intifada, la 2e guerre du Liban, la chute du colonel Kadhafi et les guerres secrètes du contre-terrorisme au Sahel. Aujourd'hui, il enseigne le grand reportage et l'investigation dans des écoles de journalisme et a fondé une startup pour venir en aide aux jeunes de tous horizons : KickStarTV, la télévision de demain.

09/2015

ActuaLitté

Historique

Molière Tome 2 : Le scandale Tartuffe

" Le Roi a ri, je l'ai vu ! " En 1664, Molière a déjà acquis une belle notoriété, notamment avec sa pièce L'Ecole des femmes. Mais le jour où il présente sa nouvelle création, Tartuffe, la protection du roi ne suffit pas à lui éviter les foudres de l'Eglise. Cette satire mettant en scène un faux dévot qui manipule la religion à ses fins, est vécue comme un intolérable blasphème. Les ecclésiastiques les plus rigoristes vont jusqu'à réclamer le bûcher pour le poète impie, et le roi, sous pression, se voit contraint d'interdire la pièce. Mais pour le dramaturge, il est hors de question de se laisser guider sa conduite, et encore moins sa plume. Ce combat pour la libre expression, Molière va le mener contre sa femme inquiète pour sa vie, une troupe divisée par son attitude jugée irresponsable, le tout sur fond de graves déboires financiers, et de trahison de son jeune protégé, un certain Jean Racine... En 2022 nous célébrons les 400 ans de la naissance de Molière. L'occasion de se replonger dans ses oeuvres avec cette BD qui fait peau neuve par rapport à d'anciennes lectures de l'affaire Tartuffe, cette comédie muselée en raison de pressions exercées par des extrémistes religieux. Ce thème fait étrangement écho à l'actualité, comme bien d'autres aspects de l'oeuvre de Jean-Baptiste Poquelin. Via une narration moderne de type The Crown, Vincent Delmas et Sergio Gerasi nous mènent au plus près des sentiments des personnages. Le lecteur côtoie un Molière au discours sans concession mais aussi l'artiste populaire et l'homme passionné par la nature humaine, qui a redéfini les contours de la comédie. Un biopic fascinant en trois actes, dont la narration juste et sensible jongle avec les temporalités pour dépeindre tout le génie et la complexité de la figure tutélaire de la Comédie-Française.

09/2022

ActuaLitté

Sociologie

Immigration. Ces réalités qu'on nous cache

L'immigration électrise périodiquement notre débat public. Mais son irruption sur la scène politique et médiatique se fait le plus souvent à partir de données anciennes, incomplètes ou habilement maquillées. Une méconnaissance de la réalité, entretenue par l'extrémisme d'un côté, par le politiquement correct de l'autre. Ce livre dresse le tableau de l'immigration en France depuis vingt ans. Il permet d'en finir avec le déni soigneusement orchestré par quelques démographes ayant pignon sur rue, lesquels tentent d'occulter la réalité de la vague migratoire massive qui affecte notre pays. Préfet de région et Conseiller d'Etat, Patrick Stefanini a consacré à ce problème une grande partie de sa vie professionnelle, dans les divers postes de responsabilité qu'il a occupés auprès de Robert Pandraud, Alain Juppé, Dominique de Villepin et enfin Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux. Il a retiré de cette expérience concrète des convictions fortes qu'il exprime ici sans détour. Il décrit l'impuissance de nos gouvernements à maîtriser l'immigration alors même que la France, affaiblie économiquement, a vu ses capacités d'accueil se restreindre et a laissé s'abîmer son modèle social. Il constate l'échec de nos efforts d'intégration en raison du chômage de masse, mais aussi du repli identitaire et de la poussée du fondamen-talisme islamique chez les nouveaux immigrants. Il formule aussi des propositions précises, à rebours des mots d'ordre simplistes des uns et de l'aveuglement des autres : contrôle des frontières extérieures de l'Europe, dépôt des demandes d'asile hors du territoire français, révision radicale de notre politique d'aide au développement, et enfin refonte des règles d'acquisition de la nationalité française. C'est désormais la cohésion de notre société qui est en jeu. Pour reprendre le contrôle de l'immigration, Patrick Stefanini appelle à faire les choix devant lesquels la France recule depuis vingt ans.

11/2020

ActuaLitté

Sciences politiques

Passion de la France

Jean-Pierre Chevènement jouit dans l'opinion d'une estime qui dépasse tous les clivages. On reconnaît à son caractère et à sa pensée une force et une cohérence qui lui valent respect et admiration. Ses livres sont inspirés par sa connaissance de la société française et par une vision de notre histoire en relation avec celle des autres peuples. Ce volume illustre les moments forts de son expression publique, tout au long d'un demi-siècle de vie politique, et regroupe les grands thèmes qui donnent sens à son engagement : la Nation et la République, l'Etat et le citoyen, l'Europe et la relation franco-allemande, le défi de l'islam radical... Le lecteur pourra ainsi apprécier l'évolution de la pensée de Jean-Pierre Chevènement et sa continuité depuis qu'adolescent il s'est irrésistiblement senti attiré par la politique. Son sens, pour lui, n'a jamais changé : c'était l'Histoire en train de se faire, et pas n'importe quelle histoire, celle de la France. On ne naît pas impunément en 1939. C'est de la brûlure suscitée par une défaite sans précédent qu'est née sa " passion " de la France, au sens premier du terme : une souffrance naturellement sublimée. Jean-Pierre Chevènement revient ici sur cinquante ans d'engagement politique inspiré par l'idée d'une République de justice et d'exigence. Il évoque son admiration pour Charles de Gaulle, ses relations complexes avec François Mitterrand, ses combats, au sein et en dehors du Parti socialiste, une fois reconnues " les impasses de la gauche ", jusqu'à l'élection d'Emmanuel Macron, dont il fournit ici une subtile analyse. En un temps de grande incertitude, en France comme dans le monde, cet ouvrage offre à nos dirigeants comme à chaque citoyen le solide ancrage d'une conception républicaine de la nation, à la fois rempart contre l'extrémisme et tremplin d'une refondation.

02/2019

ActuaLitté

Faits de société

J'ai choisi d'être libre

J'ai décidé d'écrire comme on livre un combat. Ce combat, je le mène en France depuis 2006, date à laquelle j'ai réussi à fuir le mouvement sectaire qui me détruisait peu à peu : le salafisme. Ce courant religieux fondamentaliste prône un retour à "l'islam des origines" et rejette les valeurs de notre République. Mon combat, longtemps mené dans l'ombre, est devenu public en 2015, le jour où j'ai publié deux photos de moi sur ma page Facebook. Sur la première, j'ai la vingtaine, je suis vêtue d'un immense voile noir, le jilbab, ma tenue habituelle. J'ai l'air perdu. Sur la deuxième photo, toute récente, je porte un pantalon et une petite veste élégante sur un tee-shirt. Je suis tête nue. J'ai l'air heureux. J'ai accompagné ces deux photos d'un long message : j'y explique mon ancienne vie de salafiste, et comment je me suis libérée de cette prison. J'ignorais alors que ces photos et ces écrits allaient chambouler ma petite vie tranquille. Ma page Facebook se mua en champ de bataille. Des milliers de personnes se l'appropriaient. La plupart utilisaient mes photos pour s'insurger contre l'extrémisme religieux et l'oppression des femmes, mais d'autres m'insultaient et me menaçaient. Alors, j'ai décidé de me raconter, sans fard et sans fioritures. De dire mon parcours, mes faiblesses, mes erreurs, mes joies et mes victoires. Parce que mon expérience du salafisme en France, mon voyage au coeur de l'enfer, est celui de trop nombreuses femmes, enfermées dans leurs voiles, niées dans leur féminité, victimes de la violence et de la perversité d'une organisation religieuse et sectaire qui les broie. C'est d'abord pour elles, ces femmes, mes soeurs, que j'écris, pour qu'elles sachent que la révolte est une solution et qu'il est possible de dénoncer l'hypocrisie et la brutalité qui animent trop souvent les défenseurs de ces intégrismes religieux.

11/2016

ActuaLitté

Sociologie

L'indifférence à la haine. Racisme et antisémitisme

Dès le mois de mai 2014, l'actualité se fit de plus en plus pressante, pour ne pas dire plus oppressante encore, lorsqu'il fut question de terrorisme, d'antisémitisme, de racisme et d'extrémisme. Des mouvements djihadistes déferlaient, les barbares semaient la haine, la désolation et la mort. Des centaines de djihadistes français et européens se trouvent actuellement en Syrie. Qu'adviendra-t-il lorsqu'ils reviendront ? Nous savons ce qu'il en a coûté aux journalistes de Charlie hebdo, à des policiers et à des juifs assassinés par des islamistes. On sait également ce qu'il advint à Copenhague, à Tunis, à Garissa, au Kenya, lorsque la folie meurtrière s'est abattue sur des civils. Les condamnations ont-elles été suffisantes ? Dans une cinquantaine de pays, surtout au Proche et Moyen-Orient (Irak, Syrie, Pakistan, Yémen), mais aussi en Libye, qu'ils soient catholiques, protestants, coptes ou de toute autre confession, les chrétiens sont discriminés, pourchassés, emprisonnés, torturés, assassinés. Et les réfugiés ? Victimes de guerres civiles, de massacres, de viols, ils fuient. Et nous, ne devrions-nous pas avoir honte de nous taire ? D'ignorer le plus souvent ? D'être indifférents ? Comme le disait Martin Luther King : "Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons". Et puis, il y a l'antisémitisme et le racisme, d'autres cancers qui sévissent ici ou là. Les juifs de France en savent quelque chose. L'antisémitisme est porté par différents hommes de main, quelques provocateurs, illuminés et haineux, en quête de respectabilité et de beaucoup de publicité. Enfin, l'Internet offre à cette propagande répugnante un moyen considérable de s'exprimer en toute impunité. Aujourd'hui, la diffusion de la haine à une échelle internationale s'effectue essentiellement par ce vecteur. Les textes publiés par Marc Knobel témoignent de cette horreur. Ils sont aussi un cri contre l'oubli, la haine et l'indifférence.

11/2015

ActuaLitté

Religion

Réconciliez-vous !

Juifs, chrétiens et musulmans ont le même ancêtre – Abraham, Ibrahim – et une bonne partie de leur histoire en commun. Cette histoire commune est le socle sur lequel sont inscrites certaines des plus belles valeurs de l’humanité. Pourtant, au nom de leur religion, les peuples s’entretuent. Chaque jour, l’actualité nous le rappelle. En France, les actes antisémites se multiplient et l’islamophobie se répand. En écrivant Khadija, le premier volume de la trilogie Les Femmes de l’islam, Marek Halter a provoqué de nombreuses interrogations de lecteurs et de lectrices passionnés par la vie la première épouse de Mahomet. Le roman ne peut répondre à toutes. De là est née l’idée de Réconciliez-vous !, plaidoyer pour l’entente. Or on ne peut pas s’entendre si on ne se comprend pas. Si on écarte les questions qui tourmentent aujourd’hui une bonne partie de la société européenne : qu’est-ce qui pousse des musulmans, parfois si jeunes qu’ils sont presque des enfants, à aller faire le djihad ? Quel avenir leur réservons-nous et quel présent leur offrons-nous pour qu’ils choisissent de tout quitter ? Dans une époque où règnent le pessimisme et la désillusion, les religions peuvent proposer quelque chose d’immédiatement positif, un engagement moral qui donne un sens à l’existence. C’est en cela qu’elles sont fortes et qu’elles se sont imposées depuis des siècles. Mais elles sont perverties par la volonté d’anéantissement des extrémistes. Depuis toujours Marek Halter s’oppose, avec beaucoup de courage et de constance, à ceux qui réduisent la dimension universelle de nos différentes cultures au seul rapport de destruction. Parce qu’il est un homme de paix, parce qu’il a inlassablement prôné le dialogue interreligieux, parce qu’il s’est sincèrement attaché à apprendre et à comprendre les trois religions monothéistes, il est celui qui peut dire : «La Bible, le Nouveau testament et le Coran, c’est une histoire universelle qui s’adresse à tous les hommes et à toutes les femmes, c’est la grande histoire de l’humanité.»

02/2015

ActuaLitté

Actualité et médias

Menaces sur Obama. L’Amérique conservatrice à la conquête de la Maison Blanche

Novembre 2008 : l’Obamania porte au pouvoir le premier président américain noir. Un « raz-de-marée », un « événement à la portée mondiale », les superlatifs inondent la presse internationale et le monde s’enflamme pour celui qui ne pouvait tout simplement pas perdre ! En une nuit, les pages sombres des années Bush sont définitivement tournées, deux mandats passés aux oubliettes de l’Histoire et une droite américaine un peu vite enterrée. Novembre 2012 : Barack Obama joue sa réélection. Quatre ans ont passé… et cette droite américaine s’est refait une santé. Dès 2009, sa frange la plus conservatrice, la plus médiatique aussi, a saisi la crise financière puis économique pour s’offrir une tribune de choix : on commença alors en France à s’intéresser au phénomène des Tea Parties. De discours populistes en rhétorique ultraconservatrice, ils allaient secouer le système, à commencer par le coeur de l’establishment républicain. Car ces extrémistes dont on se moquait avec quelque condescendance teintée de crainte (justifiée : ils ont « pris la Chambre » aux élections de novembre 2010) sont aux premières lignes au cours des primaires : Michele Bachmann, Rick Santorum, Rick Perry ou Newt Gingrich. Le Parti républicain, lui, a choisi un adversaire pour faire face à Obama : ce sera Mitt Romney. La base n’en voulait pas. Elle se fera une raison. Car, après tout, la droite américaine au grand complet, de ses rangs les plus agités jusqu’à l’élite modérée du Parti républicain en passant par les « neocons » et les anciens de l’équipe Bush, n’a qu’un but, bien partagé celui-là : faire tomber Obama ! Y parviendront-ils ? Le résultat d’une élection ne se lit pas dans une boule de cristal mais un décryptage précis, fouillé et objectif, étayé d’entretiens de spécialistes de politique américaine sur le terrain, permet de comprendre quelles sont les forces en jeu pour cette présidentielle américaine 2012. Certaines promesses du Yes we can, dans le sillage de la bourrasque économique, se sont envolées. Le vent de l’Obamania ans pourra-t-il souffler encore ? Des menaces, bien réelles, pèsent sur Obama. Les républicains ont devant eux quelques mois pour les mettre à exécution.

10/2012

ActuaLitté

Science-fiction

Horreur évolution

Un couple américain vivant dans le Maine assiste à la naissance d’un bébé : Sharon Jackson. Elle reçoit une éducation d’extrémisme religieux par sa mère. Plus tard, elle va au collège où elle se fait beaucoup d’amis. Son père, romancier à succès, lui offre de nombreux livres pour ses études. Une fois, un de ses amis la pousse à aller voir un film d’horreur au cinéma. La fille prend peur et refuse d’y aller. Mais un jour, lors d’une tournée de dédicace d’un roman en Afrique, le père entraîne sa fille avec lui. Elle a douze ans à ce moment précis. Sharon y fait des rencontres improbables. Tout va bien, jusqu’au jour où elle se rend dans un zoo. Ce jour-là, sa vie bascula à jamais dans l’horreur. Un zèbre prit possession de son corps et la gentille jeune fille devient très vite un monstre sanguinaire. Elle tue tous ses amis et attaque ses parents. Elle est internée en psychiatrie, mais parvient à s’en échapper. S’ensuivent les rites d’un exorcisme qui tourne mal et le prêtre en perd la mémoire. Il devient l’instrument des forces maléfiques. Elle est dans un univers malsain, mais parvient quand même à s’en sortir grâce à la Bible et au pendentif du Christ que lui a offert son père. Le mal prend de multiples facettes en Sharon, la pousse à commettre des crimes qu’elle regrette ensuite. La police s’en prend à elle, mais les pouvoirs du zèbre sont plus grands et elle fait trembler la terre entière tel un souffle au ciel. Elle trouve le repos tant mérité après un combat de plusieurs années. Elle apprend que sa mère est morte et que son père est toujours à son apogée dans son travail. Elle est affaiblie, mais poursuit son combat. A la fin, en unissant leurs forces, les hommes de Dieu parviennent à la déposséder, mais les dégâts sont nombreux et la vie de la jeune fille ne sera plus jamais la même.

01/2021

ActuaLitté

Sociologie politique

À l'extrême droite de l'hémicycle européen

Ce livre déplace le regard sur l'extrême droite. Alors que la plupart des travaux s'attachent à son ancrage local et à ses électeurs, l'enquête minutieuse menée par Estelle Delaine au Parlement européen montre au contraire l'arrimage élitaire et international de l'extrême droite française. Elle analyse la façon dont les extrêmes droites, tout en affichant un anti-européisme très idéologique, ont su profiter des ressources et des réseaux du Parlement européen où elles ont été élues. Elle mobilise une longue enquête, des entretiens approfondis et une connaissance fine des réseaux d'élus, pour monter qu'au Parlement européen, les cadres d'extrême droite sont en mesure de bénéficier des ressources que leur offre l'institution, et d'assurer l'insertion de leur parti dans le jeu démocratique. En donnant à voir comment les militants "se fondent dans le décor" , elle montre la façon dont les dispositifs politiques peuvent se trouver détournés vers des usages qui n'avaient pas été imaginés par l'institution, ce qui contribue sans doute à ancrer le RN dans une forme de "respectabilité" . Le Parlement européen devient un lieu d'observation privilégié pour saisir l'historicité d'une normalisation institutionnelle des extrêmes droites. Autant le livre s'appuie sur une enquête située, précise, à propos de terrains particulièrement difficiles d'accès et réticents si ce n'est hostiles à l'égard des sciences sociales, autant l'enjeu est d'une large portée et concerne des phénomènes qui dépassent le cadre français : c'est la première étude de sociologie politique qui permet d'étudier en situation les usages des institutions démocratiques par des militants non démocratiques. Cet ouvrage fait le portrait de militants d'extrême-droite en col blanc et il documente la facette élitaire de l'arrimage nationaliste. L'enquête peut aussi être appropriée par des professionnel·les de l'information, de l'enseignement, ou des citoyen·nes désireux de mieux connaître ces phénomènes. Il donne à voir, à travers la restitution de nombreuses scènes de la vie ordinaire du Parlement (que l'on ne trouve généralement pas dans les ouvrages de science politique sur le FN/RN), les pratiques, les représentations et les carrières de membres d'équipes parlementaires frontistes, pour déconstruire le paradoxe de la présence d'un extrémisme de droite au sein même d'une institution démocratique.

11/2023

ActuaLitté

Renaissance

Une colonne de feu

La saga des Piliers de la terre et du Monde sans fin, qui a captivé des millions de lecteurs, se poursuit aujourd'hui avec Une colonne de feu, la nouvelle épopée sensationnelle de Ken Follett. En 1558, les pierres patinées de la cathédrale de Kingsbridge dominent une ville déchirée par la haine religieuse. En Angleterre, le pouvoir passe de manière précaire des mains des catholiques à celles des protestants et Elisabeth Tudor devient reine. Toute l'Europe se dresse contre elle. La jeune souveraine, habile et déterminée, crée les premiers services secrets du pays, afin d'être avertie à temps des complots qui se trament contre sa vie, des projets de rébellion et des plans d'invasion. A Paris, Marie, reine d'Ecosse, proclamée souveraine légitime de l'Angleterre, attend son heure. Jeune femme séduisante et obstinée appartenant à une famille française d'une ambition sans scrupules, elle réunit autour d'elle de nombreux partisans qui intriguent pour se débarrasser d'Elisabeth. Ned Willard n'a qu'un désir : épouser Margery Fitzgerald. Mais lorsque les amoureux se retrouvent de part et d'autre de la fracture religieuse qui divise l'Angleterre, Ned se place au service de la princesse Elisabeth. En ce demi-siècle tourmenté où l'extrémisme attise la violence d'Edimbourg à Genève en passant par Paris, l'amour entre Ned et Margery paraît condamné. Ned traque l'énigmatique et insaisissable Jean Langlais, espion français à la solde des catholiques, ignorant que sous ce faux nom se dissimule un ancien camarade de classe qui ne le connaît que trop bien. Elisabeth s'accroche désespérément à son trône et à ses principes, protégée par son petit cercle dévoué d'espions ingénieux et d'agents secrets courageux. Alors comme aujourd'hui, les religions rivales ne sont pas le coeur du conflit. La véritable bataille oppose les adeptes de la tolérance et du compromis aux tyrans décidés à imposer leurs idées à tous les autres – à n'importe quel prix. Ayant pour cadre une des périodes les plus mouvementées et les plus révolutionnaires de l'histoire, Une colonne de feu est l'un des ouvrages les plus captivants et les plus ambitieux que Follett ait écrits à ce jour. Il saura séduire les admirateurs de longue date de la série de Kingsbridge aussi bien que les nouveaux venus dans son univers.

09/2017

ActuaLitté

Philosophie du droit

L'Egalité, un courage politique. Dans le monde libre, la Liberté découle de l'Egalité

Cet essai innove un concept de l'Egalitariat. L'analyse et le textes sont puissants, documentés. Par son concept novateur d'"Egalitariat", générateur de progrès sociétal, Marianne Brück touche un point au-delà des clivages sociétaux en démocraties. Cet essai est politique, juridique, pratique, et constitue un outil précieux de réflexion encourageante du " vivre ensemble libres ". Cet essai est à la portée de toutes et tous, dont les politiques et les juristes. Grâce à l'égalité des droits, nos sociétés peuvent surmonter, dans un respect mutuel, les défis de cohabitation cultuelles et culturelles au sujet des signes religieux prosélytes, comme le "voile" islamique mais pas seulement. Nos sociétés démocratiques libérales sont menacées : extrémismes, populisme, islamisme, et déception, face à une société démocratique complexe au regard des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité entre tous. Il existe des clés pour contribuer à réenchanter l'humanité. L'égalité des droits en est une. Elle implique un courage politique constructif qui rehausse l'Etat de droit, condition de la démocratie, et la liberté, qui en est une autre condition. La laïcité est incluse dans la liberté, ce que démontre l'auteure. L'ouvrage apporte une vision de liberté et de progrès. Il constitue une pierre apportée à l'édifice d'une société équitable, juste et harmonieuse, dans le respect du droit des pays démocratiques et des valeurs des droits humains : ni un matriarcat, ni un patriarcat. Sont fondamentales les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, entre toutes et tous. Les abus et les débordements de libertés telles qu'exercées, perçues ou subies, peuvent se résoudre. Des outils existent. Des élus politiques promettent la Liberté, comme " Graal " du bonheur. Mais leur crédibilité s'est amenuisée. Il existe des clés pour réenchanter notre humanité et en tous cas pour y contribuer. L'égalité des droits en est une. La laïcité également. Un avenir meilleur postule justice et pragmatisme réaliste. L'auteure propose un projet qui implique un vrai courage politique, et qui constitue un évident progrès sociétal : l'Egalitariat ! De celui-ci découle la Liberté. Il s'agit d'une garantie de vie sociétale harmonieuse, en cette époque qui en manque, et qui voit naître des clivages issus d'inégalités que d'aucuns feignent de ne pas apercevoir. Nous arrivons aux limites du " il est interdit, d'interdire ". Nous ne comprenons pas et nous n'osons plus. Pourquoi ? Améliorer la vie de l'humanité passe par plus de justice égalitaire. Marianne Brück développe un égalitarisme d'un point de vue féministe équilibré, car, comme disait le musulman Bacha Khan, " Si vous souhaitez connaître le degré de civilisation d'une culture, porter attention à la manière dont elle traite les femmes ". Selon l'auteure, l'égalité des droits effective est capable de nous conduire à cette Liberté promise, pour toute l'humanité, y compris donc pour les femmes, c'est évident. Pour elle, c'est essentiel. L'égalité des droits, si elle est inscrite dans les textes fondamentaux des démocraties comme la France ou la Belgique, est loin d'être traduite dans la réalité sociétale au quotidien. Le sujet paraît avoir été déjà traité, mais jamais il ne le fut de cette manière méthodique et claire, à la fois à destination d'un grand public éclairé et de juristes constructifs ou de politiques avisés, sous une lumière destinée à éviter le pire : la privation accrue de certaines libertés, et le renversement des valeurs pour lesquelles nos ancêtre se sont battus et sont morts. " La marche pour l'égalité est un combat qui vient de loin, et qui ne demande qu'à se poursuivre, au 21e siècle, pour que qu'on s'y mette tous et toutes " (Thomas Picketty). Marianne Brück démontre son approche. Elle touche un point sensible et capital de la vie heureuse en société, au-delà des clivages. Cet ouvrage est sociétal, politique, juridique, et surtout, il constitue un outil précieux de réflexion encourageante du " vivre ensemble libres " à la portée de toutes et tous. Grâce à l'égalité des droits, nos sociétés peuvent surmonter, dans un respect mutuel, les défis de cohabitation cultuelles et culturelles qui se posent. Entre autres vertus, l'égalité des droits, exempte de parti pris, permet d'éviter l'écueil des extrémismes et du rejet de l'autre. Ce concept accueille l'autre, dans sa différence, avec des garde-fous, contre des exigences qui s'avèrent liberticides. La laïcité et la neutralité de l'Etat, semblent en peine de contenir, grâce à ses digues indispensables, un individualisme forcené ou des traditions " religieuses " discriminantes pour ne pas dire sexistes. L'égalité des droits peut permettre de renforcer cette liberté de culte que soutient la laïcité grâce à sa liberté de croire ou de ne pas croire, d'adhérer ou pas à une religion, d'en changer, et de soutenir une cohabitation pacifiques des religions et de la non-religion, entre elles. Elle constitue un outil juridique et pratique pour arbitrer, au plus juste, face aux discriminations, aux exclusions et aux questions éthiques ? Le concept d'égalitariat, décrit par l'auteure invite à l' accueil de l'autre, dans sa différence, avec les gardes -fou, contre des exigences liberticides. Marianne Brück plaide donc la cause d'une société égalitaire, libre et respectueuse du droit comme clé d'une harmonie entre toutes et tous, de tous horizons. Partageant sa vie entre France et Belgique, Marianne Brück est titulaire d'un master en droit de l'université de Liège et diplômée de la Haute Ecole de Commerce de Paris (HEC). Passionnée d'art, elle a développé commercialement la carrière d'artistes et de créateurs, au niveau international, a été correspondante presse pour un magazine russe, pour enfin embrasser le service public, avec une haute idée de l'intérêt général. Elle travaille depuis plusieurs années sur les concepts juridiques, philosophiques et sociétaux, de Liberté, d'Egalité et de Fraternité. Cet ouvrage offre un nouvel horizon de paix et de justice au sens large.

02/2024

ActuaLitté

Histoire de France

Aristide Briand

Aristide Briand (1862-1932) est à la fois célèbre et méconnu. En dépit de la multitude de rues qui portent son nom, du prix Nobel de la paix qui lui a été décerné en 1926, et de sa popularité dans les dernières années de sa vie, il n'occupe pas dans la mémoire nationale la place qui lui revient. Comme si les insultes de l'Action française et l'inimitié de certains ténors de gauche et de droite brouillaient toujours son image ; comme s'il avait bien été l'inculte et paresseux politicien opportuniste, l'anticlérical à tous crins et sur ses vieux jours le pacifiste bêlant livrant la France à l'Allemagne que ses adversaires ont dépeint. Quelle injustice ! Voilà au contraire un homme parti de positions extrémistes (la grève générale...) et venu aux affaires afin de concilier les inconciliables. Sans lui, qui fut le rapporteur de la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, la question religieuse aurait pu tourner à la guerre civile : il a su amener les protagonistes à se ranger à un texte de compromis toujours en vigueur. Avant et pendant la Grande Guerre, il fut un bien peu pacifiste ministre et président du Conseil, élaborant en 1913 la " loi des trois ans ", imaginant en 1915 l'expédition de Salonique afin de prendre les empires centraux à revers et menant une diplomatie au service de la victoire, notamment au moment de Verdun. Une fois la paix revenue, il tente avec lucidité et fermeté de tirer le meilleur parti du nouveau système international (SDN) pour contraindre l'Allemagne à jouer le jeu. Toujours pour assurer la sécurité de la France, sa préoccupation première, il se fait le " pèlerin de la paix " et promeut un projet d'union européenne qui ne verra le jour qu'à la fin des années 1950. Ce parlementaire à la belle longévité (1902-1932), cet orateur hors de pair sachant convaincre, ce grand homme d'État (de multiples fois président du Conseil et ministre des Affaires étrangères), cet esprit libre (il ne s'est pas longtemps accommodé des lourds et dogmatiques appareils politiques) s'est voué à la chose publique exclusivement, délaissant une carrière d'avocat qui s'annonçait brillante et ne sacrifiant guère à la vie privée - célibataire, il eut de nombreuses aventures et quelques amours durables (parmi lesquelles la comédienne Berthe Cerny et Marie Bonaparte). Il était nécessaire de remettre Aristide Briand dans la galerie des hommes illustres de la République. Gérard Unger y est parvenu avec science et talent.

09/2005