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Solaire

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Fantastique

Illuminations

" L'un des grands esprits littéraires de sa génération. " Rolling Stone L'un des écrivains les plus influents de toute l'histoire des comics nous offre un ouvrage " merveilleux, brillant et souvent émouvant " (Neil Gaiman), qui nous emmène dans l'envers occulte et fantastique de la réalité. Avec son tout premier recueil de nouvelles, couvrant quarante années d'activité, Alan Moore nous présente une palette de personnages aussi variés qu'inoubliables qui découvrent - et dans certains cas, font et défont - la trame diverse et encore largement inexplorée de l'existence. Dans la première des nouvelles, la relation intime entre deux spécialistes de l'amour sorcier connaît de tragiques ramifications. Dans une autre, une créature surnaturelle infiltre le groupe de passionnés de paranormal qui est justement censé étudier ses congénères. Dans celle qui donne son titre au recueil, un nostalgique décide de retourner dans la station balnéaire de sa jeunesse et constate que, malheureusement, le passé n'est jamais bien loin. Et dans la monumentale novella qui retrace sur soixante-quinze ans l'histoire abracadabrante et kafkaïenne des représentants majeurs de l'industrie des comics, Moore nous révèle le coeur sombre et palpitant du business des superhéros. Des fantômes aux créatures d'outre-monde en passant par un cerveau de Boltzmann façonneur de l'univers pendant le Big Bang, Illuminations est précisément cela, une sélection d'histoires solaires et surprenantes grâce auxquelles une légende contemporaine nous révèle tout le pouvoir de la magie et de l'imagination. " Merveilleux, brillant et émouvant... Stimulant pour l'esprit et auréolé de transcendance cosmique, tout en restant résolument ancré dans la réalité, et composé dans une langue qui étincelle, fluide et chatoyante... Une fois achevée, cette découverte refuse de vous quitter. " Neil Gaiman " Illuminations brûle de l'intelligence supérieure de Moore, pourtant aussi d'une humanité folle. Dans ce premier recueil de fiction courte, l'écrivain travaille à une échelle plus restreinte qui ne l'empêche pas de viser le firmament... Moore nous offre des nouvelles fabuleuses doublées d'un bestiaire de génie. Ses échecs sont rares, ses fulgurances nombreuses... Remarquable. " Junot Diaz, The New York Times Book Review " Le légendaire scénariste Moore (Watchmen) attise encore l'éclat de sa réputation avec ce premier recueil en prose qui réunit neuf histoires couvrant l'ensemble de sa carrière. Les superhéros vont le regretter, le fantastique littéraire ne peut que s'en féliciter. " Publishers Weekly " Sous la plume de Moore, le local devient universel, le trivial sublime et le temporel éternel. " Financial Times " L'un des auteurs de fiction les plus marquants de la langue anglaise... L'influence de Moore se fait sentir partout, dans notre littérature, sur nos écrans, et jusque dans les questions politiques actuelles. " The Guardian

06/2023

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Pédagogie

L'école du Colibri. La pédagogie de la coopération

Afin de sortir d'un système dans lequel elle ne pouvait pas mettre en pratique sa conception de l'éducation, Isabelle Peloux, professeur des écoles, quitte l'enseignement catholique après vingt-cinq années d'expérience et, en 2006, crée une école élémentaire différente au coeur du centre agroécologique des Amanins, dans la Drôme. En réaction à l'essoufflement du système éducatif français illustré par les résultats médiocres de la France aux enquêtes Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), qui mesure les performances des systèmes éducatifs des différents pays, Isabelle Peloux développe une pédagogie nouvelle : celle-ci repose sur la coopération plutôt que sur la compétition et vise à apprendre aux enfants à travailler autrement tout en respectant le programme scolaire habituel. A cette fin, elle s'inspire de trois grands courants pédagogiques : le mouvement Freinet, fondé sur l'expression libre des enfants ; la gestion mentale d'Antoine de la Garanderie, qui explore, décrit et étudie les gestes mentaux de la connaissance ; le conflit sociocognitif, qui permet à l'enfant de prendre conscience du point de vue d'autrui et de reformuler le sien. Cette dernière méthode est enseignée dans les IUFM car elle est considérée comme la plus efficace pour apprendre, mais elle est peu mise en pratique en classe car elle génère des conflits entre élèves. La pédagogie de la coopération pratiquée à l'école du Colibri s'attache à enseigner l'art de la rencontre aux trente-cinq élèves accueillis du CP au CM2 : les enfants se construisent à travers leurs échanges sociaux. Ainsi, face à un exercice, un élève cherche d'abord seul la solution, puis il échange le résultat de sa recherche avec d'autres élèves de sa section. Comme ce processus d'échange avec les autres engendre du débat et de la rivalité, cet enseignement est complété par une éducation à la paix, les rendant capables de gérer au mieux les conflits inhérents à toute relation avec l'autre. Cette approche pédagogique donne des résultats extrêmement positifs au quotidien : les enfants manifestent une soif de connaissances et une joie d'être élève qui montrent que l'enfant aime naturellement apprendre s'il en comprend le sens et si la pédagogie proposée lui permet d'être actif dans ses apprentissages. Arrivés au collège, les élèves de l'école du Colibri gardent intact leur appétit d'apprendre et manifestent un respect envers les autres. Ayant appris à donner le meilleur d'eux-mêmes, ces collégiens obtiennent de très bons résultats scolaires. Cette expérience de terrain n'est pas une méthode mais plutôt le résultat de trente ans de recherche, que chaque lecteur s'appropriera comme il le souhaite et enrichira de sa personnalité. L'ouvrage est émaillé d'exemples concrets, pris sur le vif en classe, et d'éléments plus théoriques sur lesquels repose la pédagogie de la coopération.

10/2014

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Histoire de France

Les année 39-45 vécues et racontées par le "malgré nous" François Schaller

Depuis plus de 30 ans, Danièle Lheureux se consacre à la recherche des Combattants de l'Ombre de la région Nord-Pas-de-Calais. Pour les retrouver, elle a parcouru la France. Au cours de ses déplacements, elle a fait la connaissance de résistants d'autres régions. Comme dans la majorité des cas, beaucoup sont restés dans l'anonymat par modestie. Elle désire les faire connaître afin qu'ils prennent leu r place dans l'Histoire . de la Résistance. Cet ouvrage est dédié à François Schaller et relate son parcours durant les années d'occupation. En septembre 1939, l'université de Strasbourg s'étant repliée sur Clermont-Ferrand, François Schaller, jeune bachelier né à Muttersholtz (Bas-Rhin), s'inscrit à la Faculté de Lyon. Sur les insistances de ses parents, il est en Alsace en fin d'année scolaire 1940. A la rentrée suivante, il reprend ses études à Fribourg. Mais, très vite, les mesures prises par les autorités nazies menacent les jeunes Alsaciens. A leur embrigadement, suit le Service du Travail du Reich en mai 1941, la conscription obligatoire en août 1942, l'incorporation dans la Wehrmacht en septembre. Utilisant des astuces, François Schaller évite le départ d'octobre. Fin septembre 1943, il reçoit son ordre de mobilisation à Ulm, deux mois plus tard au Kühberg. La situation évolue, le 7 février il doit aller à Màhrisch-Weisskirchen (Tchécoslovaquie). Classé au service de garnison à l'hôpital-vétérinaire, il suit la progression sur tous les fronts, il voit passer les nombreux bombardiers alliés, les raids s'arrêteront à l'arrivée des troupes soviétiques sur la zone. Le 1er avril 1945, François Schaller est incorporé dans la 3ème Cie, puis la 1er Cie du bataillon d'assaut qui se dirige le 8 vers la Slovaquie. Le 14, les hommes sont en première ligne où ils relèvent une troupe épuisée, face à des soldats roumains sous commandement russe qui attaquent le 17 avril. A 19 h, la compagnie de Schaller est encerclée et doit se replier... mais un officier renvoie les hommes au front ! Les pertes sont lourdes... peu importe, il faut retourner au feu ! Schaller est blessé et envoyé à l'arrière. Déclaré guéri, il est renvoyé le 24 dans la 3ème Cie. Le 29, alors que le départ au front est prévu à 16 h, la rencontre avec un Alsacien fait basculer le destin de Schaller. Cantonné dans la zone, cet homme est introduit chez le chef local des partisans. Les deux hommes décident de déserter. Leur plan mis au point, ils rejoignent les Tchèques jusqu'à la fin de la guerre. Le 29 mai, ils entreprennent le voyage du retour vers la France avec les passages délicats d'une zone d'occupation à l'autre. Le 5 juin 1945 à 14 h 30, François Schaller pose le pied sur le sol de France.

03/2016

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Littérature française

Sonia, marin-pécheur. Inspiré d'une histoire vraie

L'histoire vécue, la vie de la 1ère femme marin-pêcheur de France. Je ne me reconnais plus. Est-ce à moi, ce visage tanné ? Ces mains gonflées qui couraient autrefois, légères, sur le piano ? Ce bleu de marin, ces bottes, ces cheveux courts ? La femme d'antan a disparu. Une autre est née, sculptée par l'océan. A haler les funes, j'ai des épaules trapues. A épouser le roulis, des reins musclés et douloureux. Quand je rentre auprès de mes enfants, suis-je autre chose qu'un marin harassé, pressé d'oublier, dans un sommeil rapide, un travail épuisant ? Pourtant, grâce à moi, ils ne manquent de rien. Durant mon absence, une femme de confiance veille sur eux. Je leur assure honnêtement, virilement, la subsistance qu'ils ne peuvent plus attendre que de moi. Qu'importent mes transformations inévitables, celles de mon foyer ! Le résultat est encourageant. Et ce métier m'a tant donné ! A l'échelle de l'océan, les soucis terrestres semblent amoindris ; j'ai compris la valeur de la contemplation, le pouvoir de la volonté de l'esprit sur la matière, la précarité de notre condition humaine. Mais pour étancher cette soif de pureté que seuls nous procurent les horizons infinis ou les cimes, que de souffrances, que de révoltes ! Moquée des marins qui méprisent ma faiblesse physique, oubliée de mes amies qui prennent mon métier pour une déchéance, je me sens de plus en plus incomprise, de plus en plus " engagée " dans l'expérience enivrante de la mer. Enivrante et souvent pathétique. Sonia est née à Saigon, d'un père russe issu d'une famille de grande noblesse dépouillée et ruinée par l'arrivée des révolutionnaires. Mariée à un officier de marine décédé, elle aboutit à Royan. Sonia avait deux buts dans la vie : récupérer les terres de sa famille (encore sous le régime communiste ! ) et sa passion pour la mer qui lui fit lutter pour que les femmes puissent naviguer avec les mêmes droits que les hommes, chose impossible en France à cause de la loi Colbert dans les années 60. C'est cette dernière volonté qui lui vaut de figurer parmi les personnages importants de Royan. Douée d'un tempérament à la Russe, d'une solide constitution et d'une remarquable intelligence ainsi que d'une grande culture, elle avait ainsi tous les atouts qui lui permirent de réussir. Son but était que les femmes puissent bénéficier des mêmes droits que les hommes sur un bateau c'est-à-dire d'être légalement inscrites sur le rôle d'équipage, ce qui leur apporterait salaire, sécurité sociale et retraite au même titre qu'eux. Elle finit par vaincre à elle seule et à surmonter tous les obstacles en utilisant un biais que personne n'anticipa. Elle obtint de se faire légalement inscrire non comme marin mais comme mécanicien de la marine. Elle pouvait alors être inscrite sur le rôle d'équipage. Colbert était vaincu !

02/2021

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Humour

Les cahiers d'Esther Tome 7 : Histoires de mes 16 ans

Pouviez-vous imaginer Esther bravant l'interdiction de ses parents pour aller en soirée ? Libre dans les rues de Paris à l'heure du déjeuner ? Dans ce nouvel album des Cahiers d'Esther, on découvre une nouvelle Esther : la lycéenne ! Dans ce nouvel album, on découvre une nouvelle Esther : la lycéenne ! Pouviez-vous imaginer Esther bravant l'interdiction de ses parents pour aller en soirée ? Libre dans les rues de Paris à l'heure du déjeuner ? Hé oui, Esther est en seconde. Les cours sont souvent en demi jauge, COVID oblige. Les garçons sont de plus en plus intrigants, certains " fument de la drogue " et d'autres même sont " dealers ", c'est à dire qu'ils en revendent. . . Mais ils sont toujours très cons, ça c'est sûr. Esther se pose de plus en plus de questions. Pourquoi les garçons sont-ils autant fascinés par l'attitude criminelle? Pourquoi les insultes dégradantes sont féminines? Pourquoi y a-t-il des racailles même dans les petits patelins bretons? Qui s'occupe du problème majeur que représentent les garçons pour les filles, en fait? Et puis un jour, le vaccin contre le Covid finit par arriver, mais est-il bien sûr? Ses copines en doutent. . . Et si tout cela n'était qu'un grand complot? Comment savoir ce qui est vrai ou pas? Esther doit choisir ses " spécialités " pour la première. Il faut penser à son orientation, à son futur métier. Mais euh, on est vraiment obligé de travailler plus tard en fait? Et pourquoi il faut se décider maintenant? Esther grandit, elle va traverser la France seule en train, et c'est toute une odyssée, un chemin initiatique qui s'ouvre à elle, une métaphore de la vie adulte qui l'attend. Ou alors, peut-être que c'est juste une grosse galère? C'est ça avoir 16 ans ! LA SÉRIE La série Les Cahiers d'Esther a été initiée par Riad Sattouf en 2015 avec une idée un peu folle : se faire le porte-voix d'une jeune fille d'aujourd'hui pour assister, année après année, à ses transformations, et montrer l'évolution de notre société à travers ses yeux. Chaque semaine, la jeune fille anonyme qui se cache derrière Esther se confie à Riad Sattouf. Elle lui raconte son quotidien, ses états d'âme, sa vision du monde. Riad Sattouf les met ensuite en mots et en images pour composer une planche de bande dessinée, prépubliée dans L'Obs. Les planches correspondantes à une année scolaire sont réunies en albums. Histoires d'enfants pas forcément pour les enfants, témoignage sur notre époque. Le lecteur embarque pour un voyage quelque peu agité : suivre, pendant neuf ans, les métamorphoses d'une enfant en adulte. La série Les Cahiers d'Esther est adaptée par Riad Sattouf en dessin animé. Les trois premières saisons ont été diffusées sur Canal+ et sont disponibles sur YouTube. Prix Max und Moritz 2018, Prix de bande dessinée le plus ancien et le plus prestigieux du monde germanophone

06/2022

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Histoire de France

Emile Masqueray et la crise allemande de la pensée française dans l’Algérie coloniale. Suivi de Emile Masqueray - Formation des cités chez les populations sédentaires de l’Algérie (Kabyles du Djurdjura, Chaouïas de l’Aurès, Beni Mezab)

On dispose de grands livres sur l’histoire de la IIIe République en France et de quelques bonnes études de l’histoire de l’Algérie coloniale à la même époque. D’un côté, l’Algérie coloniale est envisagée comme une sorte d’annexe d’une histoire nationale qui ne la concerne pas vraiment. De l’autre, la France apparaît tel un arrière- plan lointain. Comme si les historiens n’avaient jamais réellement pris la mesure que, durant ces années, l’Algérie c’était la France ! En proposant de reconsidérer les trois premières décennies de l’histoire de la IIIe République vue de l’Algérie, Alain Mahé vient combler un vide, puisqu’aucune recherche n’a examiné les modalités particulières selon lesquelles la République coloniale affronta La crise allemande de la pensée française (1870-1914), analysée par le maître ouvrage de Claude Digeon. Or, la crise ouverte par la défaite de Sedan — crise indissociablement morale, intellectuelle et politique —, s’est déclinée en Algérie de telle façon que la République s’est mise en contradiction avec elle-même, comme elle ne l’a probablement jamais été aussi clairement ailleurs. Alain Mahé prolonge ici l’enquête de Claude Digeon en s’attachant à l’oeuvre d’Emile Masqueray (1843-1894). Anthropologue, chroniqueur politique et écrivain, l’intérêt des analyses de Masqueray réside dans leur manière d’affronter systématiquement ces contradictions. Directement impliqué dans la politique coloniale et personnellement lié à l’équipe de Jules Ferry, Masqueray a été l’initiateur et le maître d’œuvre de la politique scolaire en Kabylie. Ce qui l’a conduit à entrer en conflit tant avec le gouvernement colonial qu’avec le rectorat d’Alger, à tel point que ses amis politiques — qui avaient besoin des voix des élus républicains « opportunistes » d’Algérie — lui retirèrent précocement leur soutien. À l’épreuve de ses échecs, seul son projet intellectuel — un comparatisme méthodique entre les cités de l’Antiquité et les cités berbères qu’il promouvait en tant que directeur de l’Ecole d’Alger — lui a permis de rester cohérent avec lui-même. Comme si l’opiniâtreté de Masqueray à tenir la position intenable de républicain colonialiste expliquait l’audace de ses propositions scientifiques. Or nous sommes toujours redevables de ce projet d’anthropologisation de l’Antiquité que Fustel de Coulanges impulsa le premier avec La cité antique (1864). Alain Mahé a réuni tous les éléments d’un dossier qui permet de se représenter ce qu’a été la crise allemande de la pensée française dans l’Algérie coloniale : la réédition de la thèse de Masqueray (1886) ; une sélection de ses chroniques politiques dans le Journal des débats ; des bio-bibliographies. Un cahier d’une trentaine de magnifiques photographies de la Kabylie, prises par Jean Geiser — le célèbre photographe d’Alger — qui accompagna Masqueray dans ses enquêtes en 1882-1883, enrichit ce dossier. 

07/2020

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Revues de psychologie

Enfances & psy N° 96/2023 : Silences

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au coeur de notre quotidien. "Silence, on tourne" , "la loi du silence" , "silence, s'il vous plaît" , "rompre le silence" . "Le silence est d'or" ou encore "un silence de mort" ... , ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n'est pas le vide, il est "une forme particulière de langage qui permet d'exprimer des choses inexprimables par les mots" (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l'adulte est libre de parler ou de se taire. L'enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s'occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L'enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l'autre, savoir se taire pour écouter. Dans ce siècle de l'hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l'adolescence mais le tapage de celle-ci s'accompagne souvent d'un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents... Comment considérer le silence de l'enfant ou de l'adolescent sommé de parler : à l'école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ? Et le silence des adultes face aux questions de l'enfant ? Qu'en est-il du silence lorsqu'il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu'en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole... et pourquoi pas ? Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d'anges passent, que signifie ce silence qui s'installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ? "Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l'invisible - tels sont les plus hauts actes de l'attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants" (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l'enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C'est pourquoi, dans ce numéro d'enfance&psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

06/2023

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Littérature étrangère

Un été sans les hommes

Lorsque, après trente ans de mariage, Boris prononce le tant redouté mot pause, Mia, poétesse en mal de reconnaissance, bascule dans la folie, le temps d’une fulgurante “bouffée délirante” qui lui vaut un torpide séjour en hôpital psychiatrique. Car cette pause recouvre une réalité douloureuse : elle s’incarne en la personne d’une jeune et fraîche neuroscientifique à la poitrine éloquente, collègue de Boris devenue sa maîtresse. Privée de la maîtrise des événements puisqu’elle subit l’infidélité de son mari et sa volonté de “faire une pause”, le coeur à vif, d’autant plus accablée que l’harmonie et l’amour avaient toujours régné dans leur couple, et incapable de rester un instant de plus dans un appartement imprégné de leur vie à deux, Mia quitte New York pour aller passer l’été dans son village natal du Minnesota profond, à deux pas de la maison de retraite où vit sa mère depuis la mort du père. Mia rejoint donc Bonden comme on part en convalescence. Cette coupure est l’occasion pour elle, au-delà du simple fait de s’éloigner de l’épicentre du tremblement de terre qui a ravagé sa vie, de se retrouver avec elle-même, de prendre le temps de la réflexion et, chose inattendue, d’aller de découverte en découverte. Ainsi fait-elle la connaissance de sa voisine, Lola, jeune mère de deux enfants fréquemment délaissée par un mari colérique et pour le moins instable, et lie avec elle une amitié sincère, née d’une solidarité féminine tacite et qui représente pour toutes deux autant d’occasions de dépasser leur peine, de rire et de se libérer. Un deuxième cercle féminin se dessine autour de Mia et des sept adolescentes inscrites à l’atelier de poésie qu’elle a accepté d’animer pendant l’été. Au fil des séances, ces jeunes filles, peu coutumières de l’exercice poétique et davantage préoccupées par les garçons, à l’heure des premiers émois amoureux, se mettent à jouer le jeu des mots et se livrent peu à peu, laissant entrevoir les classiques questionnements, conflits et rivalités de l’adolescence. Emue par ce qui ressemble fort à une persécution de l’une des filles du groupe par les six autres, Mia va tenter une forme de médiation par l’écrit, autour d’un jeu de rôles et d’écriture qui mènera chacune à repenser son attitude, sa place, et à s’interroger sur l’identité et l’altérité. A l’autre bout du fil de l’existence, Mia gravite dans la sphère du pétillant quintette d’octogénaires qui a pris ses quartiers à la maison de retraite de Bonden et dont fait bien entendu partie sa mère. Bien que menacées, comme toute personne âgée qui se respecte, par les chutes et l’Alzheimer, ces joyeuses veuves ont en commun une force de caractère qui les démarque des autres. Elles ont un regard différent sur la vie, elles sont libres, rayonnantes, savourent chaque instant et ont appris à vivre heureuses sans leur mari. Mia se régale de leurs histoires, resserre les liens avec sa mère et devient la confidente de la plus espiègle des cinq, Abigail, qui ira jusqu’à lui confier ses plus grands secrets. A un tournant de son existence, à la croisée des chemins, en observatrice attentive de tous les âges de la vie, Mia, nourrie de poésie et de philosophie, interroge son parcours de femme, pose un regard tantôt amusé tantôt amer sur son passé et se livre à une véritable introspection. Grâce à cette parenthèse féminine et féministe, Mia s’ouvre à une nouvelle vision des choses et se découvre. Un moment d’intimité avec ces femmes, articulé autour d’une réflexion dont l’érudition nourrit le plaisir que prendront toutes les générations à la lecture de ce roman solaire.

05/2011

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Littérature étrangère

Rouge Paris

Paris, 1862. Victorine Louise, la narratrice âgée de 17 ans, partage avec son amie Denise (18 ans), une petite chambre près de la place Maubert. Elles vivent dans la plus grande misère et travaillent comme brunisseuses dans un atelier d'argenterie. Un jour, elles remarquent un jeune trentenaire qui les observe avec intérêt. Bientôt, celui qui dit s'appeler Eugène et habiter Gennevilliers les invite au restaurant, entreprenant de les séduire. Denise a déjà donné naissance à un enfant qui vit à la campagne. Mais Victorine Louise, plutôt taiseuse, est toute prête à céder aux charmes d'"Eugène". Un matin, elle décide d'aller retrouver ce mystérieux garçon, qui s'avère être peintre, dans son atelier de la plaine Monceau. Elle sait qu'elle met ainsi fin à sa vie avec Denise, mais elle trouve aussitôt sa place auprès de l'artiste dont elle devient l'amante et le modèle attitré. D'autant plus que le peintre constate avec satisfaction que Victorine Louise possède un oeil assez acéré, que ses remarques peuvent lui être utiles. Louise est heureuse de son travail, de sa chambre de la rue La Bruyère, mais elle sent bien que son statut de modèle est précaire. Elle sait que le peintre est plus attaché à Suzanne, une femme un peu plus âgée qui lui a donné un enfant. Lorsque "E" doit partir assister aux funérailles de son père, Louise se pense abandonnée. C'est pourtant le moment où Alfred Stevens, un ami de "E", lui confie une enveloppe contenant deux mois de salaire. Quelque temps après, "E" lui fait parvenir une lettre accompagnée d'un croquis érotique. A son retour, le peintre fait poser Louise pour un tableau dont l'achèvement, aux dires de l'artiste, est en partie dû au talent du modèle. C'est une révélation pour tous les deux. Derrière ce prénom déguisé, l'on reconnaît rapidement la vie et la trajectoire d'Edouard Manet. Si son nom n'est jamais cité dans le texte, Victorine Louise Meurent a bien été son modèle et la principale figure féminine des deux chefs-d'oeuvre qui firent scandale et installèrent le peintre comme chef de file d'une avant-garde : Olympia et Le Déjeuner sur l'herbe. Combinant habilement faits réels et évènements inventés, Maureen Gibbon fait ici le récit, par la voix de Victorine, des débuts de leur relation amoureuse et artistique, qui voit l'épanouissement à la fois de sa sensualité et de son propre tempérament d'artiste. Olympia, tandis que Victorine, elle-même future peintre, fait aux côtés de Manet l'apprentissage d'une ouverture du regard et d'une passion pour la couleur. A travers le récit très personnel de Victorine, c'est aussi toute une époque-charnière que Maureen Gibbon nous fait revivre au présent : l'essor de la photographie et l'apparition des premières cartes postales érotiques ; les réunions au café Guerbois du groupe de peintres des Batignolles, parfois rejoint par Baudelaire ; et surtout un Paris en pleine révolution haussmannienne, puisque les pérégrinations de Victorine nous emmènent volontiers du vieux Paris populaire (la place Maubert, les Halles, le boulevard du Crime...) aux nouveaux quartiers.

10/2014

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Psychologie, psychanalyse

ANAE N° 162, novembre 2019 : L'autisme et l'analyse appliquée du comportement (ABA) dans les pays francophones. Actualités et perspectives

La connaissance de l’Analyse Appliquée du Comportement (ABA) ne date pas d’hier dans les pays francophones, elle a d’abord été proposée en déficience intellectuelle principalement. Ce n’est que plus récemment que l’ABA a été proposée en autisme. Si l’ABA est davantage diffusée dans les universités au travers de programmes de formation ainsi que lors des activités de recherche, elle est beaucoup moins connue des professionnels travaillant en première ligne dans les écoles et services pour personnes avec autisme, des parents de ces enfants et des décideurs administratifs et politiques. L’accent lors du présent numéro a été mis sur la diversité et la richesse de la collaboration internationale, à l’aide d’exemples dans les trois principaux domaines : d’abord les consultations et les services accueillant ces personnes, ensuite, la formation des professionnels, des parents et des responsables de tout niveau et enfin, les efforts de recherche. Vous trouverez dans ce numéro un premier texte de synthèse, L’Autisme et l’analyse appliquée du comportement (ABA, Applied Behavior Analysis ; AAC) dans les pays francophones, par les auteurs des divers pays. Ensuite, vous lirez les contributions plus détaillées des collègues sur la situation particulière de l’ABA dans leur pays en tenant compte de leurs réalités propres. Pour compléter ce numéro, plusieurs contributions originales portent sur des activités de recherche récentes en autisme en lien avec les besoins des enfants avec autisme et de leur famille ainsi que des professionnels. En effet, l’avenir consiste sans doute à associer dès le départ les attentes, besoins et connaissances des praticiens et les préoccupations des chercheurs en s’efforçant d’affiner les critères scientifiques respectant davantage la situation clinique qui caractérise le travail des praticiens, qu’ils soient professionnels ou parents. De plus, les travaux ont débouché sur une démarche d’intervention précoce intensive et inclusive. Seront également discutés les résultats de l’application d’un modèle de coaching parental basé sur le modèle de Denver concernant plusieurs dimensions comme la qualité de vie de la famille, le sentiment de compétence parentale et le développement des comportements problématiques de ces jeunes enfants. La psychoéducation des parents reste une préoccupation majeure. Enfin, nous insisterons sur les spécificités de l’alliance développementale entre tous les partenaires au sein d’une intervention comportementale clinique ABA, articulée autour de trois aspects, l’accord sur les objectifs visés par l’intervention, ses modalités et surtout sur le climat de bienveillance entre tous les partenaires. Cette alliance est en fait la réponse à certaines incompréhensions et critiques de l’ABA évoquant une conception froide et déshumanisante de ce type d’intervention. Si ce numéro sur l’autisme a comme intention première d’insister sur l’influence de la discipline scientifique que constitue l’analyse appliquée du comportement sur notre discours et nos pratiques en autisme, il devrait être prolongé par une réflexion et une analyse plus globale de la qualité des services non seulement pour les personnes avec autisme mais aussi toutes les personnes en situation de handicap, qu’il soit scolaire, professionnel, de logement ou de loisirs notamment. Encore une activité à entreprendre et qui bénéficierait de ces échanges internationaux !

11/2019

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Photographie

GENESIS

Elevé dans une ferme au Brésil, Sebastiao Salgado éprouve un amour et un respect profonds pour la nature. Il est particulièrement sensible à la manière dont les êtres humains sont affectés par les conditions socio-économiques dévastatrices dans lesquelles ils vivent. Des très nombreux reportages produits par Salgado au cours de sa carrière, se détachent trois grands projets menés sur une longue période : La Main de l'homme (1993) sur les modes de vie en cours de disparition des travailleurs manuels dans le monde ; Exodes (2000), hommage rendu aux migrations de masse provoquées par la faim, les désastres naturels, les dégradations de l'environnement et la pression démographique ; Genesis, sa nouvelle oeuvre, aboutissement de huit années d'expéditions épiques pour redécouvrir les montagnes, les déserts et les océans, les gens et les animaux qui ont jusque-là encore échappé à la pression de la société moderne - la terre et la vie sur la planète des origines. "Quelque 46 % de la planète vivent encore au temps de la Genèse, nous rappelle Salgado. Nous devons préserver ce qui existe". Le projet Genesis, mené avec l'Instituto Terra fondé par Lélia et Sebastiao Salgado, veut montrer la beauté de notre planète. et revenir à une période précédant les dommages qu'elle a subis, pour mieux préserver le futur. Au cours de 32 voyages, à pied, en petit avion, en bateau, en canoë et même en ballon, sous une chaleur extrême ou un froid polaire et dans des conditions parfois dangereuses, Salgado a réuni des images qui nous montrent la nature, les peuples indigènes et les animaux dans leur splendeur. En utilisant uniquement la photographie en noir et blanc, il a créé une sorte de tissu visuel d'une texture si complexe que mêmes les plus petits détails semblent se développer à l'infini. Que découvre-t-on dans Genesis ? Les espèces animales et les volcans des Galapagos ; les manchots, les lions de mer, les cormorans et les baleines de l'Antarctique et de l'Atlantique-Sud ; les alligators et les jaguars du Brésil ; les lions, les léopards et les éléphants d'Afrique ; la tribu isolée des Zo'é au fond de la jungle amazonienne ; le peuple Korowai vivant à l'âge de pierre en Papouasie occidentale ; les éleveurs de bétail nomades Dinka au Soudan ; les nomades nénètses et leurs troupeaux de rennes dans le Cercle arctique ; les communautés mentawai des îles à l'ouest de Sumatra ; les icebergs de l'Antarctique ; les volcans d'Afrique centrale et de la péninsule du Kamtchatka ; les déserts du Sahara ; le rio Negro et le rio Jurua en Amazonie ; les failles du Grand Canyon ; les glaciers de l'Alaska... Conçu et édité par Lélia Wanick Salgado, cet ouvrage illustre l'extraordinaire et unique aventure du projet Genesis à travers une sélection d'images réparties en cinq chapitres géographiques : Aux confins du Sud, Sanctuaires, Afrique, Terres du Nord et Amazonie et Pantanal. Pour avoir passé tant de temps et consacré tant d'énergie et de passion à la réalisation de cette oeuvre, Salgado a pu écrire de Genesis que c'était "sa lettre d'amour à la planète".

05/2013

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Récits de voyage

En descendant les fleuves. Carnets de l'Extrême-Orient russe [EDITION EN GROS CARACTERES

"Le voyage que nous avons effectué pendant l'été 2010 vers l'Extrême-Orient de la Russie répondait à un vieux désir que nous avions l'un et l'autre. Hormis l'attrait que nous éprouvions depuis longtemps pour cette région du monde, à chacun de nous avaient été vantées la sauvagerie et la beauté des paysages autour de l'immense fleuve Lena, qu'il était possible de descendre depuis la ville de Iakoutsk jusqu'à son embouchure dans l'océan Glacial Arctique, bien au nord du cercle polaire. Ce livre est la relation de ce périple. Il débute par l'arrivée à Iakoutsk, la plus grande ville au monde bâtie sur permafrost, et dont les immeubles reposent sur pilotis. Puis la descente du fleuve Lena, qu'aucun pont ne traverse, et dont le lit s'étend parfois sur des dizaines de kilomètres. Les haltes dans des villages abandonnés du monde. Les lectures sur le pont au soleil de minuit. Le débarquement dans l'incroyable ville de Tiksi, sépulcrale, sinistrée, post-soviétique, sur les bords de l'océan Glacial Arctique - Tiksi, interdite aux étrangers jusqu'à la fin de l'URSS. Nos premiers pas dans la toundra. Le retour sur Iakoutsk dans un coucou bringuebalant. Le départ vers Khabarovsk, bien plus au sud, sur le fleuve Amour, juste en face de la Chine. Une journée à Birobidjan, première république juive créée par Staline en 1929, où le yiddish est une des deux langues officielles. Et enfin Vladivostok, au bord du Pacifique, à deux pas de la Corée du Nord, de la Chine et du Japon, Vladivostok-la-grise, dont le nom fait rêver, mais dont l'urbanisme chaotique et l'omniprésence des véhicules à moteur masque parfois la beauté. Que ce soit par la rudesse de leur approche ou par la réalité brute dont ils témoignaient, ces lieux, tout sauf touristiques, ont été un moteur d'écriture puissant. Très vite il nous est apparu essentiel de ne pas composer un livre à deux voix, mais uniquement à deux mains : les textes ont été composés soit par l'un, soit par l'autre, soit par les deux, avec dans ce cas insertion de passages de l'un au milieu du texte de l'autre. Par ailleurs, la voix narrative est toujours la même : un "je" qui recoupe parfois la réalité d'un de nous, parfois celle des deux - un "je" muni de quatre jambes, quatre yeux et quatre oreilles, une chambre d'écho démultipliée". Christian Garcin et Eric Faye Biographie de l'auteur Eric Faye est l'auteur, chez Stock, de romans et de récits de voyage, dont Mes trains de nuit (2005), L'homme sans empreintes (2008), Nagasaki (2010, Grand prix du Roman de l'Académie française) et, chez José Corti, du recueil de récits Je suis le gardien du phare, prix des Deux-Magots en 1998. Christian Garcin est l'auteur de nombreux ouvrages (romans, nouvelles, essais, carnets de voyage...), parmi lesquels Le vol du pigeon voyageur (Gallimard, 2000), La piste mongole (Verdier, 2009) et Des femmes disparaissent (Verdier, 2011).

04/2012

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Histoire de France

Soldat de Hitler malgré moi

La plupart des frontaliers d’expression allemande, Alsaciens, Lorrains, Luxembourgeois, Sudètes belges ont été touchés par la politique d’intégration au Reich de Hitler. Stefan Schumacher, né dans un territoire belge qui appartenait à la Prusse avant le traité de Versailles, a 16 ans quand le conflit éclate. Comme des milliers d’autres, il prend la route pour fuir les envahisseurs nazis. Il parviendra à atteindre les Pyrénées, mais aux frontière de l’Espagne, la capitulation de la France le renvoya dans son pays. De retour dans sa famille après un court répit, il est incorporé dans le Service du travail obligatoire, prélude à son entrée forcée dans la Wehrmacht. Une fois sous l’uniforme des Chasseurs de montagne, ses pérégrinations le mèneront jusqu’à Mourmansk au-delà du Cercle polaire. Dans ces contrées glaciales, il ne devra le salut et la possibilité de quitter cet enfer blanc qu’à un obus à fragmentation soviétique qui truffa ses jambes de métal. Par la suite, de nouveau sur le front, mais à l’Ouest, il essaiera vainement de passer en pleins combats chez les « ennemis » qui lui font face, les Américains. Cette tentative avortée lui vaudra d’être à deux cheveux d’être exécuté de manière sommaire devant Aix-la-Chapelle. A la fin du conflit, les alliés, en qui il avait pourtant placé ses espoirs de le sortir du cauchemar hitlérien, lui réservèrent un autre cauchemar : celui de leurs camps de prisonniers. Ce Malgré-nous, passant ainsi de « Cochon d’étranger » auprès des guerriers du Reich à « Sale Allemand » pour les vainqueurs. La paix, il ne finira par la retrouver qu’après un dernier séjour dans les sordides prisons de son pays, toujours au titre de collaboration avec l’ennemi ! Dans cet ouvrage, véritable épopée dramatique, Stefan Schumacher nous décrit par le menu, sa vie tumultueuse de soldat dans l’armée des seigneurs nazis, mais aussi le dur retour dans le camp des siens et les mauvais traitements infligés, sans discernement, par les libérateurs, à ceux qui avaient porté l’uniforme adverse. Drame, humour, émois, récit de guerre, d’aventure mais aussi interrogation sur les aléas de la vie, tout est présent dans ce récit parmi les plus denses et qui se lit comme une véritable aventure. Récit emblématique, les familles des descendants des 100 000 Alsaciens et des 30 000 Mosellans retrouveront dans cet ouvrage l’histoire des leurs qui fut souvent occultée en France, comme si le sujet pour ceux qui l’avaient vécu avait été trop douloureux pour qu’ils osent un jour coucher sur le papier ces années terribles. Stefan Schumacher était originaire du village ardennais Bütgenbach. Prisonnier de guerre, blessé, il revint enfin chez les siens en 1946. Plusieurs années durant, il écrivit des articles pour le mensuel d’histoire locale Zwischen Venn und Schneifel (entre Venne et Schneifel). Avant le soixantième anniversaire de ce monstrueux conflit, il rédigea ses vécus, ceux qui le hantèrent sa vie durant, comme en furent marqués tous les survivants qui y avaient participé.

04/2011

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Littérature française

Joli coup

Une écriture enlevée, alerte, colorée d'un humour souvent noir emporte le lecteur dans les dix-sept histoires qui composent " Joli coup ". En surgit un monde loufoque, drôle, voire poétique, parfois légèrement surnaturel, toujours décalé. Les personnages de ce recueil n'en sont pas pour autant étranges. Il s'agit du commun des mortels, de nos contemporains : notre voisin, le postier, le guichetier de la banque du coin, la prostituée, le soldat, l'employé de la SNCF ou la caissière de notre supermarché. Ils évoluent au fil de monologues et d'aventures dans lesquelles l'auteur nous embarque avec dérision et cynisme. Les nouvelles de Patrick Ledent, qu'elles empruntent au genre policier, au récit réaliste ou au conte fantastique, nous font basculer dans un univers singulier. Cette écriture est le fruit de vingt ans de travaux pratiques effectués sous l'oeil attentif d'un connaisseur, André Blavier (1922- 2001) : écrivain, critique et érudit, spécialiste de René Magritte, correspondant étranger de l'Oulipo, marqué par sa rencontre avec Raymond Queneau, fondateur en 1952 de la revue d'avant-garde " Temps Mêlés " puis du Centre de documentation Raymond Queneau de Verviers et Grand Prix de l'Humour Noir en 1977 pour " Occupe-toi d'homélies ". Une école prestigieuse... et une passion des mots partagée. Si Patrick Ledent maîtrise parfaitement l'art de la chute, grâce à une construction très concertée qui tient le lecteur en haleine, il sait aussi faire savourer la langue à travers néologismes, mots-valises et jeux de mots. Sept de ces nouvelles ont été primées (Prix transfrontalier de la nouvelle brève, Prix Vedrarias de la nouvelle, Prix du ligueur, etc). " Joli coup " les rassemble, autour d'autres inédites, par un choix éditorial qui souligne, au-delà de la diversité formelle, l'unité d'une écriture roborative. Une écriture roborative ? Oui. On sort réjoui de cette lecture, on a bien rigolé. Sous la légèreté et la quotidienneté, c'est d'une plume mordante que Joli coup s'attaque à quelques petites angoisses comme le cancer, le chômage, la guerre, l'argent ou son absence, l'économie, l'éducation, la violence ou la difficulté des relations humaines. Dans l'invective ou la jubilation verbale, l'auteur s'inscrit à la suite des humoristes qui, depuis Swift, dénoncent les plaies du monde moderne avec savoir-dire et élégance : " Pour autant, je n'en voulais à personne. J'avais si bien essoré le temps, si bien égoutté chaque seconde que je savais mieux que quiconque combien la vie est riche, imprévisible et fantasque. Émancipée et victorieuse. Combien elle se moque des révolutions solaires et lunaires. De toutes ces planètes qui tournicotent autour du soleil et sur elles-mêmes, cherchant un mouvement qui les rassure, une équation qui les apaise ou une réponse à leur errance stérile. Combien les hommes se trompent en levant les yeux au ciel, quand ils devraient les baisser ; combien ils se fourvoient en s'émerveillant de la trajectoire des astres, quand la leur est tellement plus libre, plus folle et poétique. "

07/2009

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Sociologie

La restitution. Entre activité et formation, un concept à explorer

Après une période au siècle dernier de centrage sur la "restitution scolaire", la restitution acquière aujourd'hui une dimension quasi anthropologique, en est pour preuve la question de la restitution des biens culturels acquis à l'occasion de la colonisation. Sans se déprendre de cet ancrage sociohistorique et politique, cet ouvrage concerne un champ plus circonscrit ; il vise d'abord à comprendre la part de la restitution dans les démarches de recherche, notamment dans les sciences humaines et sociales, dans la formation et plus singulièrement au travers des instruments et des modes d'interaction qui l'accompagnent ou la prolongent ; enfin, dans un dispositif original, né il y a vingt ans, dans lequel elle joue un rôle central, la validation des acquis de l'expérience. Plus largement, la part de la restitution, c'est le concours décisif qu'elle peut apporter à des ambitions de partage et de négociation des savoirs. C'est une manière de donner la parole à l'expérience et, d'une certaine façon, de lui donner la possibilité d'exister en armant les sujets de nouvelles ressources réflexives. C'est une modalité spécifique d'explicitation et de mise en forme de soi et de ses acquis, rendant accessible ce qui constitue le ferment d'une valeur particulière, en quête de sa reconnaissance. L'activité de restitution est une activité qui mérite d'autant plus d'être développée qu'elle permet de donner la parole à des personnes qui, soit ne l'ont pas, soit ne savent pas très bien comment la prendre ; elle permet de parler à des personnes susceptibles en retour de donner un sens nouveau ou d'ouvrir des perspectives nouvelles à celles qui ont fait l'effort de restituer ; elle permet de formaliser ce qui, par manque de forme, empêche de (se) construire. La restitution appartient évidemment à la transaction sociale comme interaction organisée, encadrée ; comme manière d'échanger des savoirs et des représentations issus de registres divers et d'histoires différentes ; comme possibilité de faire advenir un sens nouveau dans la relation, un univers original dans des configurations humaines obligées de se constituer avec des ressources et des places différenciées pour espérer continuer d'évoluer. Cet ouvrage s'inscrit notamment dans le projet d'un Observatoire critique des transformations de la formation qui se propose d'identifier et d'analyser les transformations des activités porteuses de l'intention de former. Dans cette perspective, la restitution est une autre manière de penser la formation, à la fois comme pratique incluse dans des démarches d'enquête et comme moment particulier d'accompagnement des personnes et de construction de parcours professionnels. Cet ouvrage s'adresse aux chercheurs intéressés par les questions d'expérience et de partage des savoirs. Il intéressera également les professionnels de la formation, de l'accompagnement et des parcours, qui pourront y repérer les occasions de donner plus de place dans leurs pratiques à l'activité de restitution, écrite ou orale, plus ou moins formelle. Enfin, il aidera toutes les personnes qui portent la conviction que le développement durable se niche dans la capacité d'entendre ce que l'autre parvient à dire de son expérience, de ses découvertes, de ses étonnements.

01/2022

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Beaux arts

Robert Doisneau

Un documentaire qui se lit comme un récit, des moments-clés de la vie du photographe Robert Doisneau illustrés par treize clichés incontournables et représentatifs du talent de ce photographe humaniste. Des photos de commande ou personnelles, toujours réalistes, prises en noir et blanc mais aussi en couleurs. Des photographies à la fois tendres, facétieuses et touchantes, toutes accessibles aux enfants, et qui leur parlent dès leur plus jeune âge. Un documentaire sur un photographe pour une première approche de la photographie Témoin de son temps, Robert Doisneau était aussi, et surtout, un grand photographe, toujours en quête de l'image parfaite. Il y a une grande esthétique dans son travail, notamment son art du cadrage et sa faculté à saisir ou à mettre en scène des instants "uniques". Toutes ces photos dégagent une grande force émotionnelle. A chaque fois, il nous raconte une histoire avec tendresse, une histoire qui parle à tout le monde. Pour découvrir et apprendre le vocabulaire de la photo : objectif, cliché, composition, cadrage, mise en scène, lumière, détail, décor, portrait, pose, commande, laboratoire, noir et blanc, couleur... Un des photographes français les plus connus au monde Robert Doisneau s'est toujours considéré comme un artisan et ne cherchait jamais à tomber dans le sensationnel, que ce soit en photographiant le Paris populaire qu'il aimait tant ou le milieu mondain où ses commandes de reportage l'envoyaient parfois. Ses très nombreux clichés en noir et blanc des rues de Paris de l'après-guerre et de sa banlieue, d'écoliers en classe ou en extérieur, de personnalités du XXe siècle ou d'anonymes touchants ont, entre autres, fait sa renommée. Les photos prises par Robert Doisneau reflètent bien l'homme qu'il était. Elles montrent, en toute occasion, ce qui retenait son attention, ce qu'il voulait dénoncer ou mettre en lumière. Que ce soient avec ses photographies de commande (pour les sociétés pour lesquelles il a travaillé, des journaux, des magazines...) ou ses photographies prises en tant que photographe indépendant, toutes ont cette "touche Doisneau" immédiatement reconnaissable ! Un ouvrage didactique mêlant photos et illustrations Les treize photos de l'ouvrage : "L'Agocholine Zizine" (une photo pharmaceutique), "Chez la marchande à la toilette, la robe "chic" " (extraite d'un reportage au marché aux puces), "La Pause" (ses années à l'usine Renault), "Dordogne" (sur les congés payés), "Le Cheval tombé" (prise durant l'Occupation), "Les Glaneurs de charbon" (photo de banlieue), "Christian Dior et ses catherinettes" (une de ses photos de mode), "Le Baiser de l'Hôtel de Ville" (des amoureux à Paris, l'une des images les plus célèbres de l'histoire de la photographie), "Les Pains de Picasso, à Vallauris" (portrait d'artiste), "Le Cadran scolaire" (photo d'écoliers en classe), "Les Bigoudis du peintre" (photo aux USA, en couleurs), "Pipi Pigeon" (un bel exemple de son humour"), "Quartier du Pavé Neuf" (photo en couleurs des nouvelles banlieues). Pour présenter ces clichés, une petite mascotte attachante guide le lecteur à travers les pages du livre, pointant du doigt les spécificités et détails de chacun, avec des mots simples qui rendent l'histoire des arts visuels accessible.

04/2024

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Poésie

Frisson animal Tome 2 : La Terre, le Feu, le Ve Elément. Apologie poétique du vivant

Ce tome 2 de Frisson Animal, comme le tome 1 (publié en février 2020) et le tome 3 (qui déjà voit le jour) est un hymne à la Vie. Il mêle des poèmes, de nombreuses illustrations et des plaidoyers émouvants pour la Terre, pour les Animaux et le Peuple Végétal, pour tous les Etres. Des portraits au pastel et au fusain accompagnent les textes poétiques mais aussi des peintures à l'acrylique fluide et à l'aquarelle. C'est une véritable incursion dans un univers magique à laquelle nous sommes invité·e·s et à laisser couler sur nous la poésie sensuelle, sensorielle, sauvage comme une cascade tantôt douce pour apaiser nos coeurs ou impétueuse pour réveiller nos esprits et nos sens. Le style est indomptable et le désir d'empathie, partout, se faufile. Dans sa préface, Marie Milis écrit : " Ce livre est un cri d'amour brûlant, celui d'une femme éveillée qui nous passe le relais. Percutante, sa puissance éveille en nous l'évidence de l'interdépendance des espèces pour l'équilibre du Vivant. Isabelle est mobilisatrice par toutes les cellules de son être. Tout d'elle est sincérité. Tout est au service de sa cause : ses poèmes, ses dessins, ses toiles, sa parole, son corps et son yoga ! Pèlerine de son Graal qui est aussi le nôtre, elle est chaque jour plus concentrée, plus dynamique, plus communicative aussi ". Isabelle invoque ici plus intensément la Terre et le Feu. Dans la première partie, elle fait un va et vient entre les ombres et la lumière, entre réalité crue et songes éveillés, entre la tête, le corps et le coeur et tente de se métamorphoser, de communier, de dialoguer avec des esprits convoqués ... Dans la seconde partie du livre, elle nous convie au début du récit d'une utopie qui se poursuivra dans le tome 3. Elle croit en la puissance du Rêve créateur et espère nous donner envie de manifester le nôtre à notre tour. En prolongement des livres de la trilogie, sur le site de l'autrice et sur Soundcloud, nous pouvons écouter librement des mantras, des chants spontanés, des guidances oniriques ainsi que des poèmes sonores. Des clips poétiques nous attendent sur sa chaine YouTube. D'autres pratiques (Yoga, visualisations créatrices, Autolouange) viennent enrichir notre lecture. Sur certaines pages, des QR codes sont à notre disposition pour faciliter l'accès à un état de transe (Expansion de conscience). Frisson Animal est interactif et vivant. Il mobilise nos propres rêves, nos nuits noires et profondes et puis l'aube d'après, pleine d'espoirs et de promesses. Frisson Animal invite au questionnement existentiel, à interroger notre condition d'humain·e, notre connexion à la Terre, à tout le Vivant et peut trouver aussi sa place en milieu scolaire, en primaire, au collège et au lycée. Nous voilà dans le Kairos, l'instant T de la chance à saisir pour changer de paradigme et enchanter la Terre comme tant d'êtres nous émerveillent de leur puissance verticale, de leurs parfums envoûtants, de leurs chants, leurs rugissements, leurs hurlements, leurs miaulements, leur grâce, leur beauté...

04/2024

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Histoire internationale

Mballo Dia Thiam - L'indomptable combattant du SUTSAS. Biographie

C'est l'histoire et la trajectoire d'un homme. Cette histoire et cette trajectoire épousent celles du plus grand syndicat de la santé du Sénégal mais aussi celles de celui qui en a tenu le gouvernail ces dernières années, contre vents et marée. Nous sommes au début des années 1980. Léopold Sudar Senghor, frappé par l'usure du pouvoir, cède les rênes du pays à son dauphin Abdou Diouf. Celui-ci tente une ouverture démocratique en suscitant le multipartisme intégral. Pour autant, le pays n'en mène pas large. La culture de Parti unique reste tenace, le monde syndical est sous la coupe de la CNTS, prolongement du Parti au pouvoir, chantre de la Participation Responsable, sorte de syndicalisme caviar, cautère sur une jambe de bois qui préfère le conformisme à la confrontation. Les leaders de ce syndicalisme sont généralement des cadors du parti au pouvoir. C'est à fleurets mouchetés que les acquis du peuple laborieux se décident. Il s'agit davantage d'un cimetière des revendications des masses laborieuses. Le monde de la santé (...) est un exemple saisissant et pathétique, de ce que précarité veut dire. Parmi les mieux instruits, les agents de la santé sont paradoxalement frappés d'une indécente indigence. On eût dit que cette noblesse faisait en même temps office de caste d'Intouchables. En effet, après avoir fait menacer son fond de culotte d'escarres, l'infirmier ne touche pas plus de 58 000 FCFA et le médecin et son Bac + 8 ne voit inscrire sur son bulletin de salaire qu'un net de 70 000 FCFA. Mais ces agents si différents des autres font face à un dilemme : se syndiquer, faire grève, faire planer sur les populations la menace d'un mal qui s'aggrave, d'un handicap irréversible, de la survenue de l'irréparable parce qua un moment, l'urgence est suspendue sur un piquet de grève ; ou se mettre, contre vents et marée, debout devant des autorités qui ne connaissent que le rapport de force, pour préserver leur dignité, s'assurer (.. j le minimum pour vivre décemment. Ils sont nombreux, à l'aube de ces années 1980 à choisir le second terme de l'alternative. Mballo Dia Thiam, en poste à Ziguinchor fait déjà office, avec d'autres, de pionnier et de chef de file de ce Germinal des damnés de la souffrance humaine. Réunions syndicales, prises de paroles devant des militants parfois sceptiques, souvent déterminés, nuits blanches, privations, désinformation, intimidations, tentatives de corruption n'y feront rien. Aux quatre coins du Sénégal, les sections s'organisent fédérant le Professeur Agrégé de Médecine, l'infirmier, le travailleur social et le manoeuvre. Le SUTSAS obtient son récépissé en 1982. Les fers de lance ont pour nom Bakhao Seck, Awa Marie Coll Seck, Salif Guindo, Fangaly Diouf, Mballo Dia Thiam, Abdel Kader Badji. Le SUTSAS se lance alors dans sa première grève qui marquera les annales du mouvement syndical du pays. Tous les corps de métier de la santé y prirent part et toute la pyramide sanitaire s'en trouvàt ébranlée. Cet ouvrage remarquablement écrit par une des plus belles plumes sénégalaises du moment raconte avec l'art sublime du conteur ce qu'a été le SUTSAS mais aussi les mutations récentes et profondes de la vie syndicale et politique sénégalaises.

10/2019

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Critique littéraire

De l'écolier à l'écrivain. Travaux de jeunesse (1884-1895)

À l'occasion du Centenaire de la mort de Marcel Proust, Classiques Garnier publie le 9 novembre De l’écolier à l’écrivain. Travaux de jeunesse (1884 - 1895), un ouvrage intégralement composé d’écrits inédits de Proust. Cet ouvrage exhume un ensemble de travaux philosophiques et littéraires réalisés par le jeune Marcel Proust dans le cadre de sa scolarité : les premières rédactions enfantines, les dissertations du lycée Condorcet et de la Sorbonne, ses « réflexions » personnelles, un poème en prose et un recueil de maximes dont on n’avait pas soupçonné l’existence.
Cette édition abondamment annotée par Luc Fraisse, tirée du fonds Marcel Proust des archives personnelles de Bernard de Fallois, questionne la culture de l’écrivain en devenir. Le lecteur verra à travers ces pages le style convenu de l’exercice scolaire se muer progressivement en une écriture personnelle, qui annonce déjà celle d’À la recherche du temps perdu.

Ces maximes et réflexions, aucun professeur n’impose au jeune écrivain de les concevoir. Si l’on y reconnaît à l’évidence, au filtre de citations et d’allusions, l’influence des Caractères de La Bruyère et des Pensées de Pascal, qui affleureront tout autant à la surface des phrases de la Recherche, l’heure n’est plus à confectionner un « À la manière de » : la manière est de Proust. Maximes et réflexions se succèdent donc, comme un énoncé de lois générales, autour desquelles papillonnent des possibilités de situations et de personnages romanesques, qui meurent et disparaissent avant d’avoir eu le temps de prendre corps.

« Souvent dans une chambre toute simple, où nous entrons sans aucune pensée de fine volupté, un bouquet de fleurs communes, nous surprenant, envoyant au-devant de nous sa fraîche odeur, nous a fait plus vivement éprouver la puissance des fleurs et du parfum que des promenades dans les expositions de fleurs ou les visites dans un salon fleuri des espèces les plus rares et des spécimens les plus beaux. De même nos plus fortes sensations de musique ne m’ont pas été données au concert ou dans le monde, quand une oeuvre était interprétée par des artistes hors ligne, mais dans le salon de ma mère après dîner, quand j’étais obligé par exemple de rester là pendant sa leçon d’accompagnement donnée par un mauvais professeur de violon et que je m’étais assis avec résignation près du feu avec l’intention de penser à tout autre chose. Quelquefois aussi à la campagne, ou dans un hôtel au bord de la mer, les soirs de pluie où il fallait subir la compagnie et les talents d’une vieille dame viennoise ou d’un jeune russe. Ne m’attendant pas à une jouissance artistique, ne m’évertuant pas à n’en rien perdre, j’étais dans des conditions d’autant meilleures pour la goûter. Je ne m’étais pas fait beau comme en allant au concert pour être admiré des autres auditeurs, puisque j’étais seul ou au milieu d’inconnus. Je ne pensais ni à l’œuvre ni à l’exécutant. J’étais au fond d’un fauteuil, en chaussons, et c’est comme cela que la musique me prenait, et prenait mon âme, non pas vidée soigneusement par l’attention pour mieux la recevoir, mais surprise toute pleine, avec tous ses rêves au nid. » 

Marcel Proust, De l’écolier à l’écrivain, p. 134.

 

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Etudes

Les grandes écoles. La fabrique des meilleurs

Les grandes écoles françaises exercent sur les élèves et parents d'élèves des classes terminales des lycées, mais aussi sur une importante partie de ceux du supérieur, un pouvoir d'attraction très puissant, et ce depuis fort longtemps. Pour s'en convaincre, il suffit de se reporter à la structure des voeux d'orientation tels qu'exprimés sur la plateforme Parcoursup, portail télématique de pré-inscription pour le passage en première année de l'enseignement supérieur. On s'étonne cependant que ces établissements d'enseignement supérieur professionnel de haut niveau soient une spécificité française. L'histoire nous apprend en effet qu'à l'époque de l'émergence des premières grandes écoles en France, aux XVIIe et XVIIIe siècles, puis de leur montée en puissance et en nombre tout au long des années Suivantes, jusqu'à nos jours, on a en France fait le choix de confier à des petites structures très sélectives, le soin de former une grande partie des "élites" dont le pays a besoin. Ce livre se penche sur les raisons de ce choix historique, un choix qui n'a guère d'équivalent dans les autres pays où on a très majoritairement préféré se tourner vers les universités pour remplir cette même mission. Si nous avons insisté sur la présentation du processus de création et de développement des grandes écoles, c'est parce que ces établissements, aujourd'hui encore très convoités, et donc très sélectifs, malgré un indéniable processus de démocratisation concernant leur recrutement d'élèves, c'est parce que nous pensons que les candidats d'aujourd'hui ont tout à gagner à savoir ce que sont les fondements historico-socio-économiques de ce secteur de l'enseignement supérieur, afin de bien s'en imprégner avant de se présenter à leurs diverses épreuves de sélection, ne serait-ce que pour accroître leurs chances d'y être admis. Mais parvenir à se faire admettre dans une grande école demande bien plus que cela. Entrer dans une grande école c'est entrer dans un univers de formation particulier, qui le distingue des autres. Est-on bien conscient de cela ? Est-on prêt à adhérer à la "culture" (au sens ethnologique du terme) de ce milieu particulier, donc à ses traditions, usages, valeurs et exigences ? Il est d 'autant plus important de bien réfléchir à ces questions à l'avance que la sélection n'est pas faite que d'épreuves visant à s'entourer de garanties concernant les savoir et savoir- faire acquis par chaque candidat(e) , mais aussi pour ne recruter que des élèves compatibles avec le système de valeurs propres à chacune des grandes écoles convoitées, mais aussi celui qui caractérise le monde professionnel auquel on va s'y préparer. Il en va de la certitude que le choix d'une orientation vers une grande école est véritablement le bon , mais aussi de savoir si ce qui attend un jeune une fois admis dans une grande école conviendra, durant le parcours d'études mais aussi, et surtout, durant la quarantaine d'années de vie professionnelle qui l'attend à son issue. Bien plus qu'une simple boite à outils de type purement scolaire, cet ouvrage va vous aider à répondre à la question que chacun devrait se poser avant de frapper à la porte d'une grande école (ou de toute autre formation) : suis-je fait pour de telles études et métiers ?

11/2022

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Histoire de France

Des tranchées à la guerre de l'ombre : le général Sauzey, un espion français

Que cherche-t-on dans la biographie d'un "agent secret" ? Sans doute, à découvrir quelques clefs ouvrant les tiroirs de l'Histoire cachée, dévoilant certains des mécanismes qui y seraient dissimulés. Le lecteur est comblé lorsqu'une action occulte lui est révélée. Face cachée de la marche du monde, le mystère enfin percé peut expliquer bien des choses. La vie de Jacques-Abel Sauzey, durant laquelle les missions menées tout au long de sa carrière de militaire pour le compte du très discret "Deuxième Bureau" de l'Armée tiennent une place essentielle, est l'exemple parfait des récits d'aventures d'espions et autres "honorables correspondants". Elle est cependant plus simple, plus belle et surtout authentique. Né à l'extrême fin du XIXe siècle, au sein d'une famille traditionaliste de traditions militaire et catholique, Jacques-Abel Sauzey s'orientera tout naturellement vers le métier des armes. Engagé à 18 ans, dès le début de la Grande guerre, il fera toute sa carrière au sein de l'Armée, gravissant tous les échelons, depuis le statut de simple soldat jusqu'au grade de Général. Sa biographie n'a cependant pas grand-chose à voir avec la vie militaire traditionnelle mais relève du roman d'aventures. Dès la fin la première guerre mondiale, il est envoyé à l'étranger, dans des villes souvent pleines de séduction, Constantinople, Alexandrie, Varsovie, Helsinki, Tokyo, Shanghai, ou parfois dans des contrées moins hospitalières : l'Afrique équatoriale, le cercle polaire. Aux quatre coins du monde, il est journaliste, commis-voyageur, géographe ou simple touriste. Et pourtant, ses déplacements correspondent souvent, comme par un extraordinaire hasard, à des épisodes troublés : il est là où le destin semble hésiter. C'est le cas en 1922-1924, à Constantinople puis à Alexandrie, alors que l'Empire ottoman s'effondre, faisant place aux fondements explosifs du Proche-Orient moderne ; c'est encore le cas lorsqu'il rejoint Varsovie, en 1926, quelques jours avant le coup d'Etat du maréchal Pilsudski. La mission emblématique entre toutes, à cet égard, est l'observation de la guerre de Mandchourie, en 1931-1932, vécue tant auprès des Japonais que des Chinois. En bien des occasions, ces "voyages" deviennent de véritables explorations, raids à la fois agités, discrets et dangereux. Bien entendu, l'intervention de notre "honorable correspondant" n'est pas décisive dans le cours des évènements auxquels il est mêlé, mais son rôle est d'autant plus important. Sur des terrains parfois très éloignés des lieux traditionnels de l'influence française, il voit, note et informe sa hiérarchie. Ses descriptions, plus tard ses conférences et ses articles rendent une image si vivante et juste des lieux, des personnages et des situations, qu'ils peuvent être aujourd'hui considérés comme des témoignages incontournables. La place accordée dans tous ses récits aux leurres militaires, aux rumeurs et à la désinformation, à la propagande et la contre-propagande lancés par les partis rivaux est d'une grande importance et feront de lui, durant les heures tendues de la Guerre froide, l'un des spécialistes français de l'action psychologique. Douée d'une solide personnalité supportant difficilement la hiérarchie, et pourtant militaire dans l'âme, Jacques-Abel Sauzey fut un personnage atypique passionné d'inventions et de machines liées à la protection du secret. L'accumulation des barouds aura raison de sa santé. Le Général de brigade Jacques-Abel Sauzey, commandeur de la Légion d'honneur, est mort à l'âge de 69 ans.

11/2018

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Littérature érotique et sentim

Les Concubines de la directrice - GrandsClassiques.com

Une nouvelle année scolaire débute dans un pensionnat pas comme les autres...POUR UN PUBLIC AVERTI. Les Concubines de la directrice s'inscrit dans le cycle " Par le fouet et par les verges ", dans lequel un institut de jeunes filles anglais est dirigé par Miss Sticker, la plus terrible et la plus austère des maîtresses. Lieu de réputation, il n'est pas moins le théâtre de châtiments et de gratifications distribuées par les maîtresses et les servantes. Miss Reine de Glady, une jeune pensionnaire française, revient pour la deuxième année après des vacances bien méritées. Elle va pouvoir initier les nouvelles entrantes aux us et coutumes du pensionnat... Un roman qui figure parmi les classiques et est issu de la vague littéraire érotique du début du XXe siècle.EXTRAIT : Les parents conduisaient les enfants à la sévère directrice, qui leur donnait quelques explications sur le progrès intellectuel et moral acquis par les élèves, et les quittaient pour ne les retrouver libres qu'aux seules vacances de fin d'année. Les rentrées s'effectuaient par classes, les plus jeunes, les premières, les grandes en dernier, à un jour d'intervalle par division. Et l'on introduisit, dans le salon de miss Sticker, madame de Glady, ramenant sa fille Reine. Que de changements en la fillette, depuis deux ansoù elle fut laissée au mois de novembre entre les mains de la directrice ! C'était maintenant une véritable jeune fille, quoiqu'elle n'eût que quinze ans et cinq mois, à la tournure svelte et élégante, à l'aspect gracieux et aimable. Vêtue d'un costume tailleur bleu, lui pinçant la taille et bombant la poitrine, elle paraissait certes plutôt vingt ans que quinze, mais quels soins la plante avait reçus sous le rapport amoureux ! Un grand chapeau ornait sa tête toujours fine et jolie, aux yeux bleus et souriants, et lui donnait encore davantage l'allure femme. Introduite avec sa fille, madame de Glady salua avec effusion miss Sticker, et la remercia de toutes les bonnes leçons enseignées à sa fille, des progrès merveilleux accomplis, et de sa bienveillante sollicitude qui avait daigné pendant les vacances s'intéresser à l'enfant, au point de lui écrire toutes les semaines. - Reine, conclut-elle, a largement profité sous votre autorité, et avec son père nous nous réjouissons de l'idée que nous eûmes de vous la confier !A PROPOS DE L'AUTEUR : Alphonse Momas, né en 1846, fonctionnaire à la préfecture de la Seine et écrivain français, était l'un des rédacteurs les plus actifs dans la littérature érotique du siècle dernier. Outre Tap-Tap, il écrivit sous divers autres pseudonymes : Le Nismois, Fuckwell, L'Erotin ou encore Un Journaliste du Siècle dernier. Cette multiplication de pseudonymes peut s'expliquer par le fait que la littérature érotique, comme d'autres productions du début du XXe siècle, a connu un début de taylorisation qui tendait à en faire une industrie spécifique soumise aux lois du marché, avec ses procédés standardisés et ses auteurs payés au forfait par l'éditeur.A PROPOS DE LA COLLECTION : Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Economie

Perspectives de l'emploi de l'OCDE. Juin 2001

Cette édition des Perspectives de l'emploi de l'OCDE est consacrée à l'analyse d'un certain nombre de problèmes cruciaux : les dépenses affectées aux programmes du marché du travail, la dynamique de la pauvreté, les caractéristiques et la qualité des emplois du secteur des services, l'équilibre entre travail et vie de famille, et les travailleurs étrangers. LES DÉPENSES AFFECTÉES AUX PROGRAMMES DU MARCHÉ DU TRAVAIL : Depuis le milieu des années 80, les pays de l'OCDE consacrent au marché du travail des dépenses considérables, réparties entre des programmes " passifs " (indemnisation du chômage et préretraites) et des programmes " actifs " d'aide à l'emploi. En 1992, ils ont décidé de privilégier les mesures " actives ". Une analyse de la base de données de l'OCDE montre en effet une légère augmentation de la proportion des dépenses " actives " dans la plupart des pays, mais pas dans tous. LA DYNAMIQUE DE LA PAUVRETÉ : On constate à la fois une certaine fluidité de la pauvreté et des phénomènes de " piège " à long terme. Par ailleurs, la relation entre la situation au regard de l'emploi et la dynamique de la pauvreté valide l'orientation générale de la politique sociale centrée sur l'emploi, mais la forte incidence de la pauvreté dans les ménages d'actifs montre la nécessité de mettre en œuvre des politiques qui, au-delà du simple placement, améliorent le maintien et la progression dans l'emploi. LES CARACTÉRISTIQUES ET LA QUALITÉ DES EMPLOIS DU SECTEUR DES SERVICES : La part croissante de l'emploi dans les services et d'autres évolutions ont suscité un débat animé sur la qualité de l'emploi dans ce secteur. Les faits montrent qu'il n'existe pas de dichotomie franche entre le secteur de la production de biens et celui des services. Les emplois du secteur tertiaire recouvrent tout le spectre de la qualité de l'emploi. La variation de la qualité de l'emploi d'un pays à l'autre est plus frappante. Elle s'explique par des facteurs institutionnels comme le niveau de syndicalisation, le salaire minimum légal et la répartition des compétences au sein de chaque pays. L'ÉQUILIBRE ENTRE TRAVAIL ET VIE DE FAMILLE : Concilier travail et vie de famille est difficile pour beaucoup de parents. Les mères continuent d'assumer l'essentiel de la charge des enfants et des travaux domestiques, et ont souvent besoin d'une aide pour pouvoir mener une carrière professionnelle productive et satisfaisante. Ces dernières années ont été marquées par le développement des dispositifs institutionnalisés d'accueil des très jeunes enfants, et des congés de maternité, de paternité et parentaux - bien que les hommes semblent encore réticents à utiliser leurs droits. LES TRAVAILLEURS ÉTRANGERS : Depuis dix ans, la proportion d'étrangers dans la population active augmente dans presque tous les pays de l'OCDE, et elle s'élargit à un plus grand nombre de secteurs qu'auparavant. Les travailleurs étrangers restent toutefois plus vulnérables au chômage que les nationaux. La reprise de la croissance constatée au cours de la dernière décennie dans la majorité des pays de l'OCDE a contribué à élargir le débat sur l'immigration, essentiellement centré sur le contrôle des flux et le rôle que celle-ci pourrait jouer dans la réduction des pénuries de main-d'œuvre et l'atténuation des effets du vieillissement démographique.

06/2001

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Enseignement primaire

Chut... Je lis ! CP, cycle 2. Tome 1, Manuel d'apprentissage de la lecture, Edition 2009

La littérature de jeunesse comme moteur de l'apprentissage de la lecture Les points forts- Neuf histoires intégrales issues de la littérature de jeunesse, présentées avec les illustrations originales.- Un découpage des textes en 4 ou 5 épisodes pour permettre un travail équilibré et différencié entre la compréhension, le code, l'étude de la langue et le vocabulaire.- Des poésies, des documentaires et des propositions de lectures en réseaux pour une approche pluridisciplinaire.- Un guide pédagogique très complet propose une fiche par séance et une mise en oeuvre de la différenciation.- Un chapitre de transition GS/CP. Les supports de la méthode- Un manuel d'apprentissage en deux tomes.- Deux cahiers d'exercices et un cahier d'écriture.- Un syllabaire.- Un guide pédagogique.Téléchargeable gratuitement sur www.hachette-education.comLes histoires de littérature jeunesseLes histoires retenues sont proches de la vie des élèves ou susceptibles d'élargir leur univers :Les histoires du tome 11. Chapitre GS/CP2. Le loup conteur3. Le vilain petit canard4. L'arbre à Grands-Pères5. Juruva à la recherche du feuLes histoires du tome 26. Nicki et les animaux de l'hiver7. La ceinture magique8. Ti Tsing9. Dent de loup10. Le cirque rougeLes manuels élèveCette méthode propose l'étude de deux chapitres par période scolaire. Les neuf histoires intégrales issues de la littérature de jeunesse sont présentées en 4 ou 5 épisodes pour permettre un travail équilibré et différencié entre la compréhension orale et écrite, le code, l'étude de la langue et le vocabulaire. L'épisode :L'illustration originale aide les élèves pour la compréhension du texte.Le texte de littérature jeunesse est à écouter en début d'année, à lire ensuite partiellement puis entièrement.Des questions sont ensuite proposées  sur la compréhension de l'histoire ou pour échanger et exprimer un point de vue.Le travail sur l'épisode :Dans le tome 1 des phrases résument l'épisode et sont lues par tous les élèves.Dans le tome 2, les élèves sont invités à lire des extraits de l'histoire.La rubrique « Étude de la langue » permet de s'approprier le fonctionnement de la langue ainsi que le vocabulaire.La rubrique « Entraînement » présente d'autres phrases ou textes à lire pour éviter la récitation de textes mémorisés.Les mots outils sont listés.Une page entière est consacrée à l'étude du code, avec une comptine, un encadré phonème-graphème, puis un travail progressif de lecture sur les mots et les syllabes.Toutes les comptines sont écrites par Corinne Albaut.En fin de chapitre, une page « Je révise » permet aux élèves de réinvestir leurs connaissances.Les pages documentaires : Des documents variés,en liaison avec le thème du chapitre, permettent de découvrir et de lire des textes documentaires et favorisent un travail pluridisciplinaire.Le coin des artistes : Pour sensibiliser les élèves à la poésie et leur faire découvrir une oeuvre d'art (photo, peinture,sculpture…), en liaison avec le thème.Le coin bibliothèque : Des ouvrages à découvrir à l'école ou en famille. Les 2 tomes du manuel de l'élève sont disponibles en version numérisée.Commande et téléchargement :Kiosque numérique de l'éducationwww.kiosque-edu.com         Rubrique "Préparer sa commande" Le guide pédagogique est  téléchargeable gratuitement sur notre site Internet (accès limité aux enseignants).

05/2010

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Enseignement primaire

Chut... je lis ! CP. Tome 2, Manuel d'apprentissage de la lecture, Edition 2009

La littérature de jeunesse comme moteur de l'apprentissage de la lecture Les points forts- Neuf histoires intégrales issues de la littérature de jeunesse, présentées avec les illustrations originales.- Un découpage des textes en 4 ou 5 épisodes pour permettre un travail équilibré et différencié entre la compréhension, le code, l'étude de la langue et le vocabulaire.- Des poésies, des documentaires et des propositions de lectures en réseaux pour une approche pluridisciplinaire.- Un guide pédagogique très complet propose une fiche par séance et une mise en oeuvre de la différenciation.- Un chapitre de transition GS/CP. Les supports de la méthode- Un manuel d'apprentissage en deux tomes.- Deux cahiers d'exercices et un cahier d'écriture.- Un syllabaire.- Un guide pédagogique.Téléchargeable gratuitement sur www.hachette-education.comLes histoires de littérature jeunesseLes histoires retenues sont proches de la vie des élèves ou susceptibles d'élargir leur univers :Les histoires du tome 11. Chapitre GS/CP2. Le loup conteur3. Le vilain petit canard4. L'arbre à Grands-Pères5. Juruva à la recherche du feuLes histoires du tome 26. Nicki et les animaux de l'hiver7. La ceinture magique8. Ti Tsing9. Dent de loup10. Le cirque rougeLes manuels élèveCette méthode propose l'étude de deux chapitres par période scolaire. Les neuf histoires intégrales issues de la littérature de jeunesse sont présentées en 4 ou 5 épisodes pour permettre un travail équilibré et différencié entre la compréhension orale et écrite, le code, l'étude de la langue et le vocabulaire. L'épisode :L'illustration originale aide les élèves pour la compréhension du texte.Le texte de littérature jeunesse est à écouter en début d'année, à lire ensuite partiellement puis entièrement.Des questions sont ensuite proposées  sur la compréhension de l'histoire ou pour échanger et exprimer un point de vue.Le travail sur l'épisode :Dans le tome 1 des phrases résument l'épisode et sont lues par tous les élèves.Dans le tome 2, les élèves sont invités à lire des extraits de l'histoire.La rubrique « Étude de la langue » permet de s'approprier le fonctionnement de la langue ainsi que le vocabulaire.La rubrique « Entraînement » présente d'autres phrases ou textes à lire pour éviter la récitation de textes mémorisés.Les mots outils sont listés.Une page entière est consacrée à l'étude du code, avec une comptine, un encadré phonème-graphème, puis un travail progressif de lecture sur les mots et les syllabes.Toutes les comptines sont écrites par Corinne Albaut.En fin de chapitre, une page « Je révise » permet aux élèves de réinvestir leurs connaissances.Les pages documentaires : Des documents variés,en liaison avec le thème du chapitre, permettent de découvrir et de lire des textes documentaires et favorisent un travail pluridisciplinaire.Le coin des artistes : Pour sensibiliser les élèves à la poésie et leur faire découvrir une oeuvre d'art (photo, peinture,sculpture…), en liaison avec le thème.Le coin bibliothèque : Des ouvrages à découvrir à l'école ou en famille. Les 2 tomes du manuel de l'élève sont disponibles en version numérisée.Commande et téléchargement :Kiosque numérique de l'éducationwww.kiosque-edu.com         Rubrique "Préparer sa commande" Le guide pédagogique est téléchargeable gratuitement sur notre site Internet (accès limité aux enseignants).

06/2010

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Droit des affaires

Le droit des affaires, instrument de gestion et de sortie de crise. Les entreprises à l'épreuve de la pandémie

Le 12 mars 2020, la France, frappée par la Covid-19, s'est endormie sur injonction présidentielle. Les ménages se sont calfeutrés. Les activités dites présentielles ont été stoppées, les usines, les écoles et les facultés se sont fermées, les chantiers ont été arrêtés, les commerces - sauf alimentaires - ont tiré leurs rideaux. Les familles, confinées au sein du foyer, ont dû recentrer leur activité pour gérer, de façon plus ou moins heureuse, la coexistence du suivi scolaire ou de la turbulence des enfants présents à la maison et de l'éventuel télétravail des parents. Pour nombre de citoyens français, l'année 2020 aura été celle de la suractivité, au premier rang de ceux-ci les professionnels de santé, qui étaient contraints de rester sans relâche sur leur lieu de travail, confrontés à l'angoisse de l'inconnu, des manques et des surcharges. Les responsables politiques et les gouvernants tentaient par tous moyens d'enrayer cette crise inédite, d'origine sanitaire mais aux conséquences économiques jamais imaginées. Les entreprises, lourdement affectées pour la plupart, découvraient brutalement les vertus - toutes relatives - du télétravail, du chômage partiel, des aides gouvernementales et... des myriades de textes successifs auxquels il fallait se plier. Pour les juristes, chaque jour passé marquait la découverte de nouvelles lois et ordonnances, nouveaux décrets et arrêtés, annulant parfois le lendemain ce qui avait été publié la veille. C'était le temps venu de fiévreuses recherches, de la remise en lumière de grandes notions oubliées ou délaissées, force majeure, imprévision, fait du prince... et de l'analyse des productions textuelles issues de l'état d'urgence sanitaire. Plus tard viendraient l'époque de la reprise, du déconfinement, l'ouverture des soupapes estivales, une insouciance, trop tôt adoptée, puis la rechute automnale ! Comment faire pour ne pas oublier tout cela, pour ne pm laisser le temps faire son oeuvre et niveler le sable de la mémoire ? Comment agir au mieux ? Comment tirer les leçons humaines et juridiques de cette crise inédite ? C'est la question que s'est posée, à l'initiative de son président, le conseil d'administration de l'Association Droit et Commerce, société savante qu'il n'est point besoin de présenter. La réponse est donnée dans cet ouvrage collectif, totalement inédit, image d'une époque en perpétuelle mutation, riche d'enseignements. Il réunit les plumes, les témoignages et les analyses de 45 contributeurs éminents (chefs d'entreprise, chercheurs, hauts fonctionnaires, universitaires, avocats), consacrés à cette période de pandémie, ses données factuelles, l'analyse juridique de ses conséquences, pour permettre, à qui le souhaitera, d'y puiser les bases de sa réflexion, aux juristes et aux praticiens d'y trouver leur inspiration, à l'Histoire d'y trouver ses marques et à tous d'en tirer leçon ! Ses six chapitres constituent un large éventail partant de l'historique de la crise et des témoignages de certains de ceux qui l'ont vécue, en passant par l'affectation de la vie contractuelle des entreprises, de leur vie sociale, de leur gouvernante, de leur actionnariat et de leur raison d'être, des bouleversements des relations individuelles ou collectives du travail, de solutions innovantes générées par la crise, du traitement des litiges des entreprises dans la crise et de celui de leurs difficultés économiques, pour aboutir à une conclusion implacable "les masques nous ont ouvert les yeux ! " A lire sans réserve, que vous soyez étudiants, universitaires, professionnels... même si vous n'êtes pas juristes !

03/2021

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Anglais primaire

Anglais CP Holy Owly for school. Guide Pédagogique et Toolkit, Edition 2021

Un guide complet pour le CP, en couleur, découpés en 4 parties : Une présentation de la méthode et de sa mise en oeuvre sur l'application 36 Fiches de prép, pour les 36 semaines de l'année scolaire pour organiser des micro-séances d'anglais et accompagner chaque jour le travail des élèves sur l'application avec : - La présentation des mots de la semaine - Les objectifs grammaticaux, phonologiques et culturels de chaque thème - Des propositions de manipulations langagières pour la classe - Des prolongements à la carte (comptines, chansons, jeux collectifs à mener à l'oral ou à partir des supports photocopiables fournis dans le Toolkit) - Les fiches sont également téléchargeables et personnalisables à partir du site Ressources holy-owly. editions-bordas. fr Le Toolkit de 48 pages d'activités et de jeux à faire à l'écrit ou à l'oral, en binôme, en petits groupes ou en classe entière : - Des planches à photocopier et plastifier pour jouer en petits groupes - Des pages à photocopier et distribuer pour un usage individuel ou collectif (page à compléter) Les évaluations de fin de périodes pour évaluer les capacités des élèves à : - Comprendre l'oral - Parler en continu - Réagir et dialoguer Les consignes utilisées pour les évaluations sont disponibles en mp3 sur le site Ressources holy-owly. editions-bordas. fr --- Ils utilisent Holy Owly for School et vous en parlent ! " On sait que les enfants apprennent mieux par le jeu. L'application est très complète en 5 minutes, les élèves entendent, répètent avec le bon accent, car c'est une voix d'origine britannique qui parle, écrivent et lisent de anglais. " Sophie, enseignante à Besançon. " J'aime bien parce qu'à la place d'écouter, c'est moi qui vais sur tablette, il y a des jeux et des activités, je trouve ça mieux. " Juliette, une élève de CM1. --- A lire : Notre dossier Holy Owly for School ! Apprendre l'anglais en 5 minutes par jour, c'est possible ! Pourquoi commencer l'anglais avec Holy Owly dès la classe de CP ? Comment enrichir progressivement le vocabulaire des élèves avec Holy Owly ? L'importance du jeu et de la motivation dans l'apprentissage des langues Une découverte ludique de la culture des pays anglophones Holy Owly, un contenu en accord avec le CECRL --- Les engagements des éditions Bordas : Vos collègues sont nos auteurs Nos méthodes sont pensées et conçues par des professeurs qui enseignent au quotidien dans des environnements variés. Avec leur éditeur, ils créent des outils qui permettent à leurs collègues de travailler sereinement et efficacement et aux élèves d'avancer dans leur scolarité avec confiance. Nous sommes éco-responsables Bordas est un éditeur éco-responsable qui s'engage pour la préservation de l'environnement et utilise du papier issu de forêts gérées de manière responsable et d'autres sources contrôlées. >> En savoir plus sur notre démarche éco-responsable. Nous imprimons en France Nous sommes très attentifs à réduire les émissions de CO2 liées au transport. Quand l'impression en France n'est pas possible, nous imprimons en Italie. Notre expertise au service de l'éducation Notre engagement : mettre la rigueur et l'expertise de nos auteurs et de nos éditeurs au service de l'éducation pour favoriser la réussite de tous.

03/2021

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Ecrits sur l'art

La couleur réfléchie. Journal, essais, entretiens

Peindre, écrire, voir, sont autant de perspectives qui, chez Stéphane Bordarier, tissent une même relation émerveillée et sensuelle au monde. Dans le sillage des peintres italiens renaissants, dont il a longuement contemplé les oeuvres, en dessinant et en prenant des notes, il cherche à "? entremêler le sacré au quotidien ? ", ce qui suppose "? l'éclatante décision de la couleur ? ". Ce volume nous fait pénétrer dans son univers monochrome, "? jaune pâle grisé? ", de "? gris vert jaune ? ", de "? violet de mars ? ". Il rassemble son journal tenu entre 1991 et 1997, tramé de notes d'atelier, de révélations italiennes, de retranscriptions de la bande passante quotidienne, entre amis, en famille, en solitaire ? ; mais aussi ses essais et ses entretiens, qui sont l'occasion de rendre hommage aux artistes qu'il admire et côtoie, Joan Mitchell, Sam Francis, ou Simon Hantaï, comme de tenter de mettre des mots sur le non-savoir qui pour lui enveloppe le fait de peindre ? : "? La peinture est un mystère. Il n'y a rien à savoir ? : aucun savoir ne délimite les termes, les moyens, les buts de la peinture. Il n'y a que du passé et de l'ouverture vers et des variations telles que tout, chaque jour, doit être reconsidéré. ? " (8 septembre 1991) Ses carnets sont parsemés de considérations esthétiques, mais aussi de considérations matérielles, notamment à propos de la chaîne de causalité économique dans laquelle s'inscrit, consciemment ou non, le geste de peindre ? : "? Gagner de l'argent avec la peinture, c'est gagner de l'argent gagné sur le pillage du tiers-monde, gagné par des gens dont le salaire extravagant ne fait que croître alors que celui des "bas de l'échelle" ne bouge pas. [... ] Mais comment peindre sans argent, sans vendre ??? " (4 décembre 1991) Toute peinture est tissée de contradictions, économiques et esthétiques. Il ne s'agit pas de les résoudre ou de les refuser, mais de "? s'enfoncer dans ce doute et dans cette insatisfaction, avant d'avancer, avant de trouver le mouvement le plus radical, qui va opérer. ? " (20 janvier 1993) Si Stéphane Bordarier s'enfonce dans le doute, c'est dans l'espoir de finir par tomber sur l'évidence étrange et déroutante d'une couleur, comme le "? violet de mars ? ". La couleur déborde les significations mutilées, ramène à l'inexplicable ? : "? De la couleur il n'y a rien à dire, ou rien à tirer. Cruelle apparence du monde, et je ne sais qu'en faire. Inconscient. Couleur venue de l'inconscient, et qui me turlupine. ? " (26 février 1994) Cette fascination pour les couleurs semble aller de pair avec une attention pour ce qui nous entoure, ce qui défile quotidiennement, comme en attestent, au détour de certaines réflexions théoriques, de simples notations du temps qu'il fait, pluie, vent, neige. Tous ces élans d'écriture convergent, d'une certaine manière, et frôlent la forme englobante, incertaine et vibrante d'un poème. Ainsi, dans Je voudrais écrire un poème, après avoir évoqué quelques "? instants vivants ? ", "? un moment de solitude à la terrasse des Beaux-Arts ? ", un autre à "? regarder le ciel à travers la verrière ? " de son atelier, écrit-il ? : "? Mais cela serait pauvre encore sans la rage et la colère la nostalgie et le rêve d'une chose, pour parler comme Marx tout ceci ne faisant qu'un, si on y regarde bien. ? "

04/2023

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Anglais primaire

Anglais CE1-CE2 Holy Owly for school. Guide pédagogique et toolkit, Edition 2021

Un guide complet pour le CE1 et le CE2, en couleur, découpés en 4 parties : Une présentation de la méthode et de sa mise en oeuvre sur l'application 36 Fiches de prép, pour les 36 semaines de l'année scolaire pour organiser des micro-séances d'anglais et accompagner chaque jour le travail des élèves sur l'application avec : - La présentation des mots de la semaine - Les objectifs grammaticaux, phonologiques et culturels de chaque thème - Des propositions de manipulations langagières pour la classe - Des prolongements à la carte (comptines, chansons, jeux collectifs à mener à l'oral ou à partir des supports photocopiables fournis dans le Toolkit) - Les fiches sont également téléchargeables et personnalisables à partir du site Ressources holy-owly. editions-bordas. fr Le Toolkit de 48 pages d'activités et de jeux à faire à l'écrit ou à l'oral, en binôme, en petits groupes ou en classe entière : - Des planches à photocopier et plastifier pour jouer en petits groupes - Des pages à photocopier et distribuer pour un usage individuel ou collectif (page à compléter) Les évaluations de fin de périodes pour évaluer les capacités des élèves à : - Comprendre l'oral - Parler en continu - Réagir et dialoguer Les consignes utilisées pour les évaluations sont disponibles en mp3 sur le site Ressources holy-owly. editions-bordas. fr --- Ils utilisent Holy Owly for School et vous en parlent ! " On sait que les enfants apprennent mieux par le jeu. L'application est très complète en 5 minutes, les élèves entendent, répètent avec le bon accent, car c'est une voix d'origine britannique qui parle, écrivent et lisent de anglais. " Sophie, enseignante à Besançon. " J'aime bien parce qu'à la place d'écouter, c'est moi qui vais sur tablette, il y a des jeux et des activités, je trouve ça mieux. " Juliette, une élève de CM1. --- A lire : Notre dossier Holy Owly for School ! Apprendre l'anglais en 5 minutes par jour, c'est possible ! Pourquoi commencer l'anglais avec Holy Owly dès la classe de CP ? Comment enrichir progressivement le vocabulaire des élèves avec Holy Owly ? L'importance du jeu et de la motivation dans l'apprentissage des langues Une découverte ludique de la culture des pays anglophones Holy Owly, un contenu en accord avec le CECRL --- Les engagements des éditions Bordas : Vos collègues sont nos auteurs Nos méthodes sont pensées et conçues par des professeurs qui enseignent au quotidien dans des environnements variés. Avec leur éditeur, ils créent des outils qui permettent à leurs collègues de travailler sereinement et efficacement et aux élèves d'avancer dans leur scolarité avec confiance. Nous sommes éco-responsables Bordas est un éditeur éco-responsable qui s'engage pour la préservation de l'environnement et utilise du papier issu de forêts gérées de manière responsable et d'autres sources contrôlées. >> En savoir plus sur notre démarche éco-responsable. Nous imprimons en France Nous sommes très attentifs à réduire les émissions de CO2 liées au transport. Quand l'impression en France n'est pas possible, nous imprimons en Italie. Notre expertise au service de l'éducation Notre engagement : mettre la rigueur et l'expertise de nos auteurs et de nos éditeurs au service de l'éducation pour favoriser la réussite de tous.

05/2021

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Littérature érotique et sentim

Le Secret de Miss Sticker. Un récit érotique au pensionnat

Une nouvelle année scolaire débute dans un pensionnat pas comme les autres... POUR UN PUBLIC AVERTI. Le Secret de Miss Sticker s'inscrit dans le cycle " Par le fouet et par les verges ", dans lequel un institut de jeunes filles anglais est dirigé par Miss Sticker, la plus terrible et la plus austère des maîtresses. Lieu de réputation, il n'est pas moins le théâtre de châtiments et de gratifications distribuées par les maîtresses et les servantes. La nouvelle venue, Reine de Glady, une jeune Française, gagnera-t-elle les faveurs de l'inflexible directrice ? Un roman qui figure parmi les classiques et est issu de la vague littéraire érotique du début du XXe siècle.EXTRAIT : La sévérité de l'institution de miss Sticker avait une légitime réputation. La bonne éducation, qui y complétait l'instruction, donnait au monde des jeunes filles prudes et vertueuses, telles que le comporte l'excellente renommée de la Grande, la très Grande Angleterre. Aussi les meilleures familles du Royaume-Uni y envoyaient-elles leurs enfants. Jamais rien de shocking ne leur avait frappé l'oreille. Savoir observer son maintien, ne pas s'émouvoir des sottises d'autrui, toutes ces jeunesses, sorties de la maison Sticker, s'en faisaient un article de loi. Du commencement à la fin des études, elles s'appliquaient à leurs devoirs, se soumettant aux punitions corporelles auxquelles on les habituait, et conservant une impassibilité absolue sur tout ce qui n'était pas le but à atteindre. Cependant l'arrivée de Reine de Glady apporta une certaine exaltation qui, pour être confinée dans la division où elle se trouvait, ne menaçait pas moins de se propager de proche en proche et de modifier le caractère et le tempérament de ces froides péronnelles. Dans un panier rempli de fruits, si un seul est contaminé, le reste, aussi nombreuses que soient les unités, ne tarde pas à se gâter. En affaire de mours, on peut l'affirmer sans crainte, dans le milieu le plus revêche, s'il se glisse un débauché convaincu, peu à peu la morale s'affaiblit, et qui hypocritement, qui franchement, nul n'échappe à l'attirance de la débauche. A plus forte raison, dans une réunion de filles et de fillettes, de nature en général curieuses et gourmandes, si la luxure mord un cour, bientôt tous les autres le seront, et des plus jeunes aux plus âgées, toutes chercheront à connaître la sensation du frisson.A PROPOS DE L'AUTEUR : Alphonse Momas, né en 1846, fonctionnaire à la préfecture de la Seine et écrivain français, était l'un des rédacteurs les plus actifs dans la littérature érotique du siècle dernier. Outre Tap-Tap, il écrivit sous divers autres pseudonymes : Le Nismois, Fuckwell, L'Erotin ou encore Un Journaliste du Siècle dernier. Cette multiplication de pseudonymes peut s'expliquer par le fait que la littérature érotique, comme d'autres productions du début du XXe siècle, a connu un début de taylorisation qui tendait à en faire une industrie spécifique soumise aux lois du marché, avec ses procédés standardisés et ses auteurs payés au forfait par l'éditeur. A PROPOS DE LA COLLECTION : Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018