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Flashpoint. Prélude

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Littérature française

Connaissance de soi et conscience

Le titre de ce livre paraîtra ingrat à celui qui se décourage très vite, préjugeant de son intérêt, décidant arbitrairement que sa lecture ne se justifie pas dans la mesure où les mots ne seraient pas susceptibles de lui apporter l'évasion libératrice qu'il appelle de ses voeux. Se distraire serait son credo exclusif. Jetez au moins un oeil sur ce verso ! La liberté de son auteur de s'exprimer en toute franchise l'a conduit à déposer sa réflexion sur la nécessité de se bien connaître pour que la joie de vivre demeure présente dans votre coeur, et avive votre goût d'être vivant, au point de faire envie à ceux que le destin a blessés, à ceux qui ne se sentent pas suffisamment armés pour recouvrer seuls la joie de l'Amour coulant dans leurs veines. Thème vieux comme l'humain, la rencontre de l'homme avec lui-même est toujours d'actualité. Question d'amour. Et cet amour se colore de l'image que l'homme s'en fait à un moment de sa vie. Les valeurs qui dépeignent cet Amour sont-elles éternelles ou bien l'homme les " désacralise-t-il " parce que le temps " affadit son désir ", préférant porter son appétence sur d'autres objets qu'il encense de toutes les vertus ? Ces " objets " sont-ils encore des valeurs ? Il est toujours possible d'ajouter un grain supplémentaire sur le tas de sable de l'héritage légué sous forme de légendes et d'histoires rapportées véridiques. La vie est une offre à consommer sur place, elle s'offre à jouer en exclusivité, sans qu'on puisse le lui refuser. Elle se mérite aussi, n'ajoute-t-elle pas dans son jeu – jeu de l'Oie - quelques obstacles à surmonter pour gagner la partie ? C'est tout l'enjeu de la vie que la conscience en premier, et la connaissance de SOI offrent sur un plateau à celui qui sait " voir ". La découverte de SOI est la clé pour aimer vivre la joie simple d'être " le vivant " plongé dans l'escarcelle qu'est la vie. La sphère de la spiritualité pure, exempte de sentiments humains, et sans les artifices du prosélytisme, vous procurera une telle joie et une telle paix intérieure que seuls ceux qui ont vécu " leur retournement ", peuvent le confirmer. Lâcher et lâcher encore, et votre rencontre avec SOI vous ouvrira la vie que votre seconde naissance aura scellée dans votre Coeur flamboyant. Robert Jacquot a publié aux éditions La Bruyère : Vivre en pleine conscience est le prélude de l'éveil (2009) ; Du Coq à L'Ame (2010) ; L'Ascète du Bézu (2011) ; Le Coeur Flamboyant (2012) ; L'Osirien ou le Rêve de Pharaon (2013) ; Le Sot-l'y-laisse (2014) ; La Cabane du Serpent (2015) ; Du coeur à ma plume (2016) ; SOI, où te caches-tu ? (2017) ; Les Nombres Parlent (Nouvelle édition augmentée 2018).

06/2018

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Vie chrétienne

Vie conjugale et célibat consacré, un défi !

... Une chance d'en revenir à la source ! En Occident, Jamais autant de divorces, jamais aussi peu de vocations religieuses ! Et si cette convergence, ne faisait que manifester " en creux " , une communauté profonde ? A première vue, rien de commun, pour ne pas dire opposition, entre réalités de la vie conjugale et ascèses des célibataires consacrés ? En réalité, et c'est le thème de l'ouvrage, l'essentiel les rejoint et cet essentiel c'est l'Amour. Tous bénéficient de la grâce du baptême et de la confirmation qui les invitent à chercher Dieu, à l'accueillir dans leur vie et à marcher en Eglise vers le royaume de Dieu. Voilà, dira-t-on de pieuses paroles qui n'engagent à rien ... sauf qu'il ne s'agit de rien d'autre que de partager un héritage, un destin et, partant, une manière de réaliser des parcours de vie par delà les statuts différents. Dès lors, pas étonnant que les uns et les autres aient à vivre des combats spirituels semblables . Voici maintenant qui est providentiel : ces états de vie sont appelés à s'épauler mutuellement. Autrement dit, il ne s'agit pas seulement de parcours parallèles avec des similitudes, mais aussi d'une rencontre heureuse et féconde entre les deux formes de vie qui requièrent, l'une comme l'autre, un engagement à vie sous le regard de Dieu. Ce travail croise sur sa route l'actualité de l'Eglise lorsqu'elle invite le peuple de Dieu dans son ensemble à réfléchir sur la synodalité. Il y a dans la vie conjugale une dimension synodale. Et de fait, couples et communautés rencontrent les nécessités d'une marche commune, d'une mise en oeuvre de discernement, d'une écoute mutuelle ou encore de prises de décisions. Toutes choses propres tant à la vie des gens mariés qu'à celle des consacrés. Ainsi, ce qui concerne la vie de l'Eglise concerne la vie des couples mariés sacramentellement et vice versa. . Le Pape François rappelle dans Amoris laetitia combien la famille fut comme une petite église, une ecclesiola ou encore une église domestique (Cf. AL 15). Ainsi donc, notre regard sur la famille s'enrichit de nos réflexions sur l'Eglise. Dire que l'Eglise est une, sainte, catholique et apostolique, c'est le dire des familles. De même dire des familles que la fidélité et la fécondité sont constitutives de leur vie, c'est le dire, mutatis mutandis, de la vie de l'Eglise. Christian Poirier est diacre permanent, ordonné dans le diocèse de Fréjus-Toulon en 2003. A l'âge de dix-huit ans il devient aveugle, et après une conversion fulgurante il se consacre à l'annonce de l'évangile. Aujourd'hui, il exerce les ministères de père spirituel et d'enseignant. Il est l'auteur de : Le Combat spirituel. De l'ombre à la lumière ; Guérison et combat spirituel. Petit traité des pathologies de l'âme ; La divinisation. Prélude aux Noces éternelles ; L'art du discernement des esprits dans la vie chrétienne.

11/2022

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Histoire de France

Soldat de Hitler malgré moi

La plupart des frontaliers d’expression allemande, Alsaciens, Lorrains, Luxembourgeois, Sudètes belges ont été touchés par la politique d’intégration au Reich de Hitler. Stefan Schumacher, né dans un territoire belge qui appartenait à la Prusse avant le traité de Versailles, a 16 ans quand le conflit éclate. Comme des milliers d’autres, il prend la route pour fuir les envahisseurs nazis. Il parviendra à atteindre les Pyrénées, mais aux frontière de l’Espagne, la capitulation de la France le renvoya dans son pays. De retour dans sa famille après un court répit, il est incorporé dans le Service du travail obligatoire, prélude à son entrée forcée dans la Wehrmacht. Une fois sous l’uniforme des Chasseurs de montagne, ses pérégrinations le mèneront jusqu’à Mourmansk au-delà du Cercle polaire. Dans ces contrées glaciales, il ne devra le salut et la possibilité de quitter cet enfer blanc qu’à un obus à fragmentation soviétique qui truffa ses jambes de métal. Par la suite, de nouveau sur le front, mais à l’Ouest, il essaiera vainement de passer en pleins combats chez les « ennemis » qui lui font face, les Américains. Cette tentative avortée lui vaudra d’être à deux cheveux d’être exécuté de manière sommaire devant Aix-la-Chapelle. A la fin du conflit, les alliés, en qui il avait pourtant placé ses espoirs de le sortir du cauchemar hitlérien, lui réservèrent un autre cauchemar : celui de leurs camps de prisonniers. Ce Malgré-nous, passant ainsi de « Cochon d’étranger » auprès des guerriers du Reich à « Sale Allemand » pour les vainqueurs. La paix, il ne finira par la retrouver qu’après un dernier séjour dans les sordides prisons de son pays, toujours au titre de collaboration avec l’ennemi ! Dans cet ouvrage, véritable épopée dramatique, Stefan Schumacher nous décrit par le menu, sa vie tumultueuse de soldat dans l’armée des seigneurs nazis, mais aussi le dur retour dans le camp des siens et les mauvais traitements infligés, sans discernement, par les libérateurs, à ceux qui avaient porté l’uniforme adverse. Drame, humour, émois, récit de guerre, d’aventure mais aussi interrogation sur les aléas de la vie, tout est présent dans ce récit parmi les plus denses et qui se lit comme une véritable aventure. Récit emblématique, les familles des descendants des 100 000 Alsaciens et des 30 000 Mosellans retrouveront dans cet ouvrage l’histoire des leurs qui fut souvent occultée en France, comme si le sujet pour ceux qui l’avaient vécu avait été trop douloureux pour qu’ils osent un jour coucher sur le papier ces années terribles. Stefan Schumacher était originaire du village ardennais Bütgenbach. Prisonnier de guerre, blessé, il revint enfin chez les siens en 1946. Plusieurs années durant, il écrivit des articles pour le mensuel d’histoire locale Zwischen Venn und Schneifel (entre Venne et Schneifel). Avant le soixantième anniversaire de ce monstrueux conflit, il rédigea ses vécus, ceux qui le hantèrent sa vie durant, comme en furent marqués tous les survivants qui y avaient participé.

04/2011

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Religion

Une querelle autour de l'amour jean-pierre camus, eveque de belley

Passant en revue les principales raisons qu'il avait de ne pas écrire sur l'amour divin, saint François de Sales évoquait la longue lignée d'illustres devanciers qui lui semblaient avoir épuisé le sujet. Sainte Thérèse, sainte Catherine de Gênes, sainte Catherine de Sienne, saint Jean de la Croix l'intimidaient quelque peu et à juste titre. Mais quelle n'est pas la surprise de lire, au terme de cette liste impressionnante, le nom de Jean-Pierre Camus, évêque de Belley ? Jean-Pierre Camus, n'est-ce pas le fameux évêque humaniste ? Ses nombreux romans lui méritent déjà de figurer à côté d'Honoré d'Urfé, de Mademoiselle de Scudéry. Et voilà que saint François de Sales lui accorde une place très honorable dans la littérature spirituelle. Etait-ce simplement l'hommage de l'ami à un ami ? Pas uniquement. C'est que Camus n'a pas seulement prêté sa plume à de tendres bergères soupirant après un prince charmant. Evêque et grand chrétien, il a chanté, avant tout, les gloires de la divine charité. Son Parénétique de l'amour divin, paru avant le Traité de l'Amour de Dieu, lui méritait d'être cité avec tant d'auteurs éminents qui avaient exalté la charité. C'est à ce titre encore que son nom figure dans la Querelle du Quiétisme. Soucieux de ménager le plus de garanties d'orthodoxie à son amour pur, Fénelon faisait appel à l'autorité des grands noms de la littérature chrétienne. Parmi ces derniers : Camus. Assurément, il faisait figure assez pâle à côté de saint Thomas, saint Bernard, saint François de Sales. Fénelon, du reste, était trop avisé pour lui demander plus d'appui qu'il n'en pouvait fournir. Pourtant, J.-P. Camus présentait un intérêt tout particulier. C'est qu'en effet, quelque cinquante ans à l'avance, il préludait, en petit, à la querelle de la fin du XVIIe siècle. Comme M. de Cambrai, il fut traité d'esprit chimérique ; on lui reprocha aussi de détruire les vertus chrétiennes sous prétexte de parfaite charité. A son tour, il dut se justifier. Fénelon n'entendait-il pas, à peu de choses près, résumer l'histoire de son propre procès lorsqu'il écrivait à Bossuet : "M. Le Camus, évêque de Belley, ami intime de saint François de Sales, et qui déclare avoir été son disciple pendant quatorze ans, fut accusé depuis l'an 1639 jusqu'en 1642, d'enseigner l'illusion sous le nom du pur amour. On lui disait, Monseigneur, presque tout ce que vous me dites. On assurait qu'il voulait faire oublier le paradis et l'enfer, étouffer l'espérance et la crainte, enfin saper les fondements de la religion" En regard de la grande bataille qui désola le XVIIe siècle finissant, la querelle que nous allons retracer ne fut qu'une escarmouche. Ni les personnages, ni l'ambiance ne lui permettaient les proportions d'un grand débat. Ce fut comme le prélude d'un grand drame qui allait occuper la scène pendant de longues années. A ce titre déjà il mérite intérêt. Mais en plus il soulevait à l'avance un certain nombre d'idées qui dresseront, l'un contre l'autre, Bossuet et Fénelon. Son histoire a le bénéfice de poser, sur quelques points essentiels, le problème de l'amour pur tel qu'il se présenta plus tard.

04/1997

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Critique littéraire

Oeuvres morales. Tome 2, Traites 10-14, Edition bilingue français-grec ancien

Résumé des traités :Consolation à Appolonios Préambule : le moment propice à une consolation Ni insensibilité, ni excès dans la douleur Dans le malheur se comporter virilement Inconstance Obéir à la raison et se préparer aux vicissitudes de l'existence La mort n'est pas un mal, le cycle du devenir La sagesse socratique, la mort n'est peut-être qu'un sommeil La mort nous délivre de l'esclavage du corps La mort est la récompense de la piété La mort délivre de toutes les peines La mort prématurée La plus belle vie n'est pas la vie la plus longue Soumission aux dieux S'affliger est égoïste Les pleurs ne peuvent pas être éternels Se préparer à l'infortune Les excès dans le deuil sont indignes d'un grec La mort prématurée n'a rien d'affligeant La vraie façon d'honorer les morts Un deuil éternel n'est pas raisonnable La mort est préférable à la vie La vie nous est seulement prêtée Les leçons de la sagesse delphique Attitude insensée de ceux qui gémissent, méfaits des poètes La vie est brève, il faut l'utiliser à autre chose qu'à gémir Exemples de constance dans le malheur Eloge du défunt Le défunt est entré dans le bonheur éternel Mythe platonicien du «Gorgias» sur la vie future Epilogue Préceptes de Santé Préambule : médecine et philosophie Premier conseil : maintenir chaude les extrémités Second conseil : s'habituer au régime alimentaire des malades Précepte essentiel : la mesure Savoir refuser Ne pas manger sans faim ni boire sans soif N'accorder au corps que des plaisirs naturels Le plaisir même a besoin de la santé Il ne faut pas attendre d'être malade pour être tempérant L'excès favorise la maladie Tenir compte des symptômes Le plaisir que procure la nourriture dépend de notre santé Contre un régime trop rigoureux Observer tous les signes prémonitoires Leçons à tirer de nos amis malades Exercices recommandés aux intellectuels Préférer les bains chauds aux bains froids Préceptes concernant la nourriture Préceptes concernant la boisson Nobles moyens des intellectuels pour dominer leurs appétits Occupations appropriées après le repas Eviter vomitifs et purgatifs Pas d'abstinences strictes et à dates fixes Ni oisiveté ni surmenage Ménager le corps sans passer d'un extrême à l'autre Il faut se connaître et savoir régler soi-même son régime Nécessité de l'harmonie de l'âme et du corps Préceptes de mariage Plutarque à Pollianos et à Eurycide Dédicace et prélude Le coin, symbole du charme de la jeune épouse L'asperge symbole de l'intimité Eviter les premiers heurts La flamme de la passion doit pénétrer jusqu'à l'âme Ne pas se contenter de la volupté La femme ne doit pas rendre l'homme insensé pour le dominer Pasiphaé, symbole de la luxure Le mari ne doit pas non plus abaisser sa femme La femme ne doit être visible qu'en présence de son mari La pudeur, gage de l'amour L'harmonie dans le couple Persuader par la douceur Ne pas se quereller devant autrui La femme doit accorder son humeur à celle de son mari L'homme, lui doit associer sa femme à ses plaisirs honnêtes L'homme ne doit pas associer sa femme à ses excès Le mari inspire ses propres penchants à sa femme Réserve de la femme dans les rapports conjugaux La femme ne doit avoir que les amis et les dieux de son mari Tout doit être commun aux époux Les amours chastes apportent le bonheur, les autres le malheur Les petits désaccords continuels ruinent la vie commune Les qualités morales, jointes aux autres avantages, rendent la femme invincible Sans les qualités morales, les avantages matériels ne sont rien La vertu a plus de prix que la beauté La dignité, vraie parure de la femme La dignité doit rester aimable L'excès de gravité vaut toutefois mieux que l'excès de hardiesse Privée de bijoux, la femme préfère rester chez elle La femme doit cacher ses paroles comme son corps La femme ne doit se montrer et parler qu'avec son mari L'homme doit commander, mais avec tendresse La véritable union est une fusion totale La femme ne doit pas nuire à l'affection du mari pour sa mère La femme doit s'attirer l'affection de ses beaux-parents La femme doit calmer avec douceur les colères du mari Le lit conjugal, terrain de réconciliation Le lit conjugal pour ignorer les querelles La femme ne doit pas écouter les méchants propos La femme ne doit pas songer à se séparer de son mari Il ne faut pas souiller le mariage, fécondation sacrée L'homme doit faire régner l'harmonie Le mari ne doit pas exciter la jalousie de sa femme La femme, elle, doit éviter se qui irrite son mari La femme légitime doit briller par ses vertus Le mari doit avoir le plus grand respect pour sa femme Péroraison : Mari et femme doivent s'abstenir d'un luxe excessif Le mari doit se cultiver et instruire sa femme La vertu, suprême parure de la femme, lui apporte aussi la gloire et le bonheur Le Banquet des Septs Sages Prologue En route pour le banquet L'arrivée chez Périandre Le banquet Propos sur le gouvernement des Etats Le gouvernement domestique Le gouvernement de l'univers : la Providence divine Conclusion De La Superstition Sources de l'athéisme et de la superstition La superstition ajoute la crainte à l'erreur La crainte des dieux harcèle l'homme, même dans le sommeil Pas de refuge pour le superstitieux, même dans la mort Mieux vaut être athée que superstitieux, aveugle que fou La superstition transforme le bien en mal Comportements différents de l'athée et du superstitieux Le superstitieux ne fait qu'aggraver ses maux Dans la joie également, le superstitieux est malheureux La superstition plus impie que l'athéisme Le superstitieux, ennemi des dieux est un athée qui n'ose pas l'être La superstition favorise l'athéisme Rien n'est pire qu'une religion monstrueuse Il faut rejeter la superstition, non pour l'athéisme mais pour la piété.

01/2003

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Romans historiques

Elie. Al-Kahira, 1914-1948

AL-Kahira, 1913-1942 est le second volume de la trilogie "Bien-aimés les souffrants. ". . , la "grande saga de la dhimmitude" explorée à partir du cas égyptien. Il couvre la période 1913-1942 avec cette vie des familles dont les péripéties ont occupé le premier volume. Cest lépoque de la Première guerre mondiale, des nationalismes et du génocide des Arméniens dans lempire ottoman agonisant, du sionisme. Un peu plus tard apparaissent le fascisme italien et le nazisme dans lAllemagne vaincue. Elie est un journaliste du Caire, très au fait des idées nouvelles, sioniste, et bien informé par ses amis chrétiens arméniens et assyriens des massacres et des persécutions quils subissent pendant la guerre. Lombre des génocides dans lempire ottoman assombrit les perspectives davenir des communautés raïas , dans les nouveaux Etats issus du dépècement de la Turquie triomphent le panarabisme et le panislamisme. Au Caire (Al-Kahira), Kemal, fils de l'officier turc Ramadan et ami d'enfance dElie, opte pour une Egypte indépendante, et rejoint, après son mariage avec une Allemande, les milieux nazis et les Frères Musulmans. Les descendants de la famille Lourtiel militent quant à eux pour le communisme. Kemal ne découvrira quà la veille de sa mort que sa mère, la belle et passionnée Nourmahal, était une esclave juive yéménite. Le livre se termine en 1942 quand son fils, devenu à son tour officier dans larmée égyptienne, s'éprend d'une arrière-petite-fille de Moïse... Le livre d'ELIE traverse ainsi la période la plus déterminante de notre histoire, de la veille de la première guerre mondiale à "l'apogée" du IIIe Reich au début des années quarante. Ce sont ces événements qui ont profondément ébranlé la puissance et le prestige des Européens dans le monde jusqu'à aujourd'hui, mais ils ont été si considérables pour notre continent que nous connaissons peu la manière dont ils ont affecté les puissances et les populations d'Orient. Or c'est à ce moment-là, dans cette partie du monde que furent jetés les germes de ce qui se joue à présent en plein cÅur du continent européen : l'explosion des revendications religieuses et communautaires. C'est là que s'est noué en détail ce qui aujourd'hui s'affirme de toutes parts et à quoi la défaite des Empires centraux puis du nazisme, la décolonisation des anciennes conquêtes européennes, l'épuisement de l'Union soviétique n'ont pas pu mettre un frein. Ainsi la fin du joug ottoman n'aura pas été la libération des Arméniens mais le prélude d'un génocide qui servira de modèle à celui des nazis, alliés des Turcs à ce moment, et ceux-ci ne semblent pas avoir épuisé aujourd'hui toutes les conséquences de cet héritage. Les romans de Bat Ye'or nous rappellent que l'histoire n'est pas laffaire dune seule génération et qu'elle ne se laisse saisir quà laffut de la vie secrète des peuples. L'AUTEURVoici la légende de Bat Ye'or, racontée par Valérie Toranian dans la Revue des deux mondes (décembre 2020) : "Lorsqu'elle fuit fuit avec sa famille les persécutions antisémites du régime de Nasser en 1956, Bat Ye'or (Fille du Nil) a 23 ans. Elle menait une vie aisée au sein de la bourgeoisie juive du Caire et rêvait de devenir romancière. En Egypte jécrivais beaucoup mais jai tout brûlé avant de partir par peur dêtre fouillée à la frontière. Réfugiée à Londres, elle reprend la plume. Elle veut raconter l'histoire de ce monde englouti, la fin de la communauté juive dEgypte. Elle se plonge dans l'étude de la condition des juifs et des chrétiens en terre d'islam pour mieux documenter son roman. Et cette quête va dominer sa vie pour les cinquante années qui suivent. Bat Ye'or se fera connaître par son travail sur la dhimmitude, qui décrit le statut des non-musulmans et bouscule le consensus historique irénique de l'époque. Non, juifs, chrétiens et musulmans ne vivaient pas en paix et en harmonie en Orient. Cétait même tout le contraire. Et hormis quelques heureuses parenthèses, le sort de ces peuples fut plutôt une longue succession de persécutions. Aspirée par l'étendue de sa tâche, s'obstinant à faire connaître cette réalité historique dautant plus quelle était vivement contestée par certains universitaires institutionnels, Bat Ye'or retarde lécriture du roman qui pourtant continue de lobséder. Elle produira de nombreux et importants essais. Il aura fallu toute une vie et quelle vie ! pour que puisse se déployer dans toute sa richesse cette saga familiale que Bat Ye'or publie enfin à lâge de 87 ans. MOÏSE. AL-KAHIRA, 1818-1882 a été le premier tome d'une trilogie épique et bouleversante, Bien-aimés les souffrants... Ce grand roman de la dhimmitude du XIXe et du XXe siècle (...). Bat Ye'or est une conteuse. Ses personnages lhabitent depuis si longtemps quils sont façonnés, pétris de vérité, comme seul le roman peut rendre la vérité. (...)Ce livre vous hante longtemps après sa lecture. Comment ne pas le mettre en résonance avec notre actualité ? (...) La Guerre aux raïs, aux infidèles nest pas finie. Ceux dEgypte ont été chassés à jamais. Bat Yeor leur redonne vie dans ce roman somptueux". (Valérie Toranian, Revue des deux mondes, décembre 2020.)Bat Yeor a publié notamment (chez Les provinciales) : Le Dhimmi. Profil de lopprimé en Orient et en Afrique du nord depuis la conquête arabe (2017) , LEurope et le spectre du califat (2010) , De la découverte du dhimmi à Eurabia. Autobiographie politique (2017) , Le dernier khamsin des Juifs dEgypte, roman (2019) , Moïse. Al-Kahira, 1818-1882, roman (2020). PRESSE (à propos des précédents récits de Bat Yeor) "Moïse, de Bat Yeor, juive originaire dEgypte, est le premier tome dune somptueuse saga familiale qui commence au Caire (Al-Kahira) au XIXe siècle. Un livre qui, en cet automne, brille comme une lumière dans un tunnel". Franz-Olivier Giesbert, Le Point. "Un roman mélodieux, puissant et beau comme un psaume de David". Sébastien Lapaque, Le Figaro. "Ce récit est une respiration incroyable en même temps quune plongée dans lhistoire glaçante de notre monde moderne. Sy dévoilent des épreuves de vie, corrélées à la grande Histoire de façon magistrale. Cela agit exactement comme si une pièce maîtresse avait manqué jusquà présent et se trouvait exposée sous la narration. ". . Jérôme Ellul, Commentaire. "Ce livre vous hante longtemps après sa lecture. Comment ne pas le mettre en résonance avec notre actualité ? La Guerre aux raïs, aux infidèles nest pas finie. Ceux dEgypte ont été chassés à jamais. Bat Yeor leur redonne vie dans ce roman somptueux". Valérie Toranian, Revue des deux mondes.

09/2021