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Diane Noomin

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Religion

Le Livre de la pauvreté spirituelle. Ou l'Imitation de la vie pauvre de notre Seigneur Jésus Christ

"J'estime que cet ouvrage, surtout en raison des beautés de premier ordre qu'il contient, mérite d'être publié" : le 22 avril 1914, Mgr Adam, vicaire général du diocèse de Paris, signe l'imprimatur d'un texte de jean Tauler à paraître chez Tralin, "libraire-éditeur, 12, rue du Vieux Colombier". Le traducteur de ce texte, qui a voulu rester anonyme, nous est présenté par l'éditeur comme "l'un des prêtres les plus distingués du diocèse de Strasbourg", "chanoine, archiprêtre aussi modeste que savant". Voici alors 40 ans que l'Alsace a été annexée par le Reich allemand et le mystérieux chanoine strasbourgeois n'a pas renoncé à user d'un français raffiné pour faire découvrir à ses contemporains les trésors de la plus haute mystique. Deux mois plus tard, l'attentat de Sarajevo rouvre les anciennes plaies : le 3 août, l'Allemagne déclare la guerre à la France. S'étonnera-t-on si l'édition Tralin du Livre de la pauvreté spirituelle est passée quelque peu inaperçue et si ce texte " de premier ordre " reste aujourd'hui encore inconnu en français ? Comme si un sort malin s'acharnait sur cet ouvrage lumineux... De tous les livres parus sous le nom du disciple de Maître Eckhart, Charles Schmidt, l'un de ses meilleurs spécialistes, estimait que ce texte bien structuré et d'une pensée très proche des Sermons "tenait le premier rang parmi les oeuvres authentiques et qu'il devait lui être attribué sans conteste". Bien que contemporains de Tauler, aucun des manuscrits des Sermons n'est autographe. Si ceux du Livre de la pauvreté spirituelle sont plus tardifs (1429 et 1448) et anonymes, il n'empêche que ce texte admirable n'a cessé pendant plus de quatre siècles d'être attribué à Tauler, avant que le P. Denifle, en 1877, ne suscite les doutes. "Aussi bien, concluait le vaillant éditeur de 1914, l'ouvrage dont nous offrons la traduction peut être de qui on voudra : le lecteur jugera s'il est digne ou indigne de Tauler, sous le vocable de qui, par une ancienne habitude, nous le mettons. Pour nous, il suffit que ce livre soit destiné à faire, encore aujourd'hui, quelque bien aux âmes, et cela, nous l'espérons fermement. C'est le seul but que nous ayons en le publiant." Un siècle plus tard nous n'avons d'autre conviction ni d'autre but.

09/2012

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Sciences historiques

Femmes de pouvoir. Une histoire de l'égalité professionnelle en Europe (XIXe-XXIe siècles)

Un siècle et demi de combats ont été nécessaires pour que s’installe une réelle égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, et l’accès des femmes à tous les lieux de la décision et du pouvoir. Ce livre que en brosse les trois grandes étapes. La place des femmes et des hommes dans les professions supérieures s’organise au rythme des grandes étapes économiques qui, en particulier, créent de nouvelles professions. Chaque étape est marquée par des combats législatifs pour ouvrir aux femmes les secteurs d’enseignement, puis les métiers et responsabilité auxquels ils conduisent.1) Quand s’accélère l’industrialisation de l’Europe, entre 1860 et 1920, les femmes réclament leur place dans les nouveaux lieux d’enseignement et l’élargissement des perspectives professionnelles. Partout, on leur accorde l’accès aux universités, mais pas d’enseignement secondaire digne de ce nom qui leur permettrait d’accéder facilement à ces études supérieures. Il leur faut ensuite lutter pour se faire ouvrir les métiers de la médecine et du barreau. Par ailleurs, le service de l’Etat est conçu non mixte et des métiers restent complètement fermés : la magistrature, la haute fonction publique, les armées, la police.2) Après la Première Guerre mondiale, des pays accordent le droit de vote et d’éligibilité, l’enseignement secondaire des filles s’aligne sur celui des garçons, les écoles d’ingénieurs s’ouvrent, le service de l’Etat aussi. Des années 1920 aux années 1960, la part des femmes progresse rapidement dans l’enseignement supérieur, mais l’égalité professionnelle ne progresse pas de manière significative : dans les positions de pouvoirs, les femmes sont autour de 10%.3) La mixité s’agence réellement à partir de 1960 et surtout du milieu des années 1970 : alors les femmes contrôlent leur fécondité et leur maternité grâce aux découvertes médicales (la pilule) et, parallèlement, les anciens interdits sont laminés : tous les lieux d’enseignement deviennent mixtes, toutes les professions sont ouvertes, y compris les armées et la police, ces symboles de la pleine citoyenneté. Partout les femmes progressent à très vive allure dans les recrutements professionnels (82% des magistrats recrutés, 60% des commissaires de police, 75% des fonctionnaires de rang A, mais 30% des ingénieurs).Désormais, le combat des femmes s’est déplacé dans la sphère privée, où l’enjeu est l’égalité dans le travail domestique…

03/2010

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Critique littéraire

L'homme qui voulait être aimé

Georges Kiejman est un homme de combat et un survivant, dont l'ascension singulière épouse l'histoire d'un siècle tumultueux. Né à Paris le 12 août 1932 de parents juifs polonais illettrés qui ont fui la misère, il échappe miraculeusement aux rafles et à la déportation. Réfugié avec sa mère dans le Berry, il ne reverra jamais son père, assassiné à Auschwitz en 1943. S'ensuit un incroyable parcours, de la pièce unique dénuée de tout confort qu'il partage avec sa mère dans le quartier de Belleville de l'après-guerre aux ors de la République. Rapide, intelligent, cultivé, séducteur, mais aussi implacable et déterminé, il devient un avocat réputé dans les années 1960. Il est à la fois le défenseur du monde de l'édition et de celui du cinéma, l'ami de Simone Signoret et François Truffaut, le conseil de Carlo Ponti et de Claude Gallimard. A cette époque, il fait également une rencontre fondamentale en la personne de Pierre Mendès France que lui présente Françoise Giroud dont il est proche. Il se met au service de PMF dans ses campagnes victorieuses comme dans ses échecs et restera son ami jusqu'à sa mort. Epoux de l'actrice Marie-France Pisier, puis de la journaliste Laure de Broglie, il accède à la notoriété en sauvant de la réclusion criminelle à perpétuité le révolutionnaire et braqueur Pierre Goldman. Il sera ensuite de tous les grands procès -avocat de Malik Oussekine, le jeune étudiant frappé à mort par des policiers en 1986, du gouvernement américain contre le terroriste Georges Ibrahim Abdallah, de Mohamed El Fayed dans le cadre de la mort de Lady Diana, puis de Jacques Chirac et de Liliane Bettencourt. A la fin des années 1980, il lie une relation de confiance avec François Mitterrand sous la présidence duquel il sera trois fois ministre et avec lequel il partagera vacances, week-end et conversations sur la littérature. Pour la première fois, Georges Kiejman accepte de raconter. Portraits, choses vues, secrets, dialogues... Au carrefour des arts, de la justice et de la politique, grand amoureux des femmes à qui il rend un hommage pudique, il lève le voile sur ce que cachent sa robe noire et son intelligence ironique : un homme qui voulait être aimé. Ce texte, étincelant, joyeux, traversé d'ombres et de mélancolie, a été écrit par Vanessa Schneider, romancière, grand reporter au Monde, en complicité intellectuelle et littéraire avec Georges Kiejman.

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Actualité et médias

Lionel

On a toujours eu tort de prendre Lionel Jospin pour un homme simple, transparent, terne et austère. Il faut, comme Claude Askolovitch, se plonger dans l'étrange histoire de sa vie pour comprendre pourquoi ce fin politique a eu, depuis toujours, le besoin absolu de se forger une armure. Dans quel but ? Sans doute pour échapper à son clan familial. Pour devenir énarque. Pour être digne de sa morale, de ses convictions, de ses fonctions, de la gauche, cette autre famille qu'il dirige et qu'il va finir par incarner... Dans cette biographie, Claude Askolovitch a voulu, aussi, raconter le destin d'un homme qui a menti sur son passé tout en étant obsédé par sa propre cohérence : d'où ce Jospin militant révolutionnaire infiltré au Parti socialiste de François Mitterrand, qui devint le premier dirigeant de ce parti sans avoir rompu les liens avec sa secte d'origine ; qui fut trotskiste et socialiste à la fois, écartelé entre sa vérité officielle et ses rendez-vous clandestins, prisonnier de toutes ses fidélités... En chemin, l'auteur éclaire les zones d'ombre d'un être secret et riche de tous ceux qui l'ont aimé et subi à la fois : son père Robert, immense tribun à l'éloquence inutile, ce pacifiste qui voulut changer le monde et ne parvint qu'à se tromper. Sa mère, Mireille, sage-femme et militante, qui imposa aux siens sa morale et son amour. Ses femmes : Elisabeth la fantasque, la première épouse, celle du Lionel radical, militant, plein d'espoirs encore et de tourments déjà ; Sylviane, la compagne de l'accomplissement, la philosophe qui complète un gouvernant enfin apaisé. Ses amis, notamment le plus inconnu d'entre eux, l'ami perdu : Michel Lautrec, son plus proche compagnon, un frère rencontré à 20 ans, un éducateur d'enfants qui lui enseigna la révolte, l'intransigeance, la révolution, et ne pardonna pas à Lionel de devenir un bourgeois, un " installé ". Voici le roman vrai d'un homme irréductible, qui prétend imposer ses conditions au monde. D'un politique à la fois construit et habité par des fantômes. D'une personnalité infiniment plus complexe, profonde, intéressante, lorsque l'on fait effort pour le connaître de l'intérieur, que ne permet de le supposer le masque qu'il s'est lui-même imposé.

08/2001

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Pléiades

Oeuvres. Les aventures de Tom Sawyer ; La vie sur le Mississippi ; Aventures de Huckleberry Finn ; La tragédie de David Wilson, le parfait nigaud

L'oeuvre de Mark Twain (1835-1910) est considérable. A une anthologie rendant compte de sa diversité, on a préféré le remembrement, en quatre ouvrages, d'un territoire de l'imagination de l'auteur : son petit carré de terre natale, d'où il a tiré un monde d'histoires qui n'ont pas cessé d'enchanter, et des images d'une Amérique que nul n'avait montrée avant lui, une Amérique des lisières, celle de l'Ouest à demi-sauvage, qui se confondait presque entièrement avec celle du vieux Sud esclavagiste. Sont réunis ici quatre textes dans lesquels s'exprime l'inspiration mississippienne de l'écrivain : trois romans et un long récit, La Vie sur le Mississippi. Trois de ces oeuvres, Tom Sawyer, Huckleberry Finn et le récit consacré au Père des eaux, sont accompagnées de l'intégralité des illustrations qui figuraient dans les publications originales. Les origines de Twain lui donnent accès, en plein coeur de cet immense chantier politique, économique et culturel qu'est le XIXe siècle aux Etats-Unis, à un carrefour d'états et de conditions de la vie américaine, auxquels ses propres complexités intérieures sauront faire écho. Des aventures sensationnelles de Tom Sawyer dans un village digne d'un conte de fées, aux terreurs de l'esclavage qui entraînent une métisse et son fils dans une folie de destruction mutuelle (c'est la tragédie contée dans David Wilson), en passant par les splendeurs et le déclin de la batellerie du Mississippi, Twain aura fait le tour du propriétaire, haussant un monde d'expériences personnelles au rang de patrimoine national. Encore fallait-il qu'à un moment de sa vie et de son activité littéraire, il ressentît l'appel de son enfance perdue. Huckleberry Finn, son chef-d'oeuvre, donne la clef de ce retour amont en quatre temps vers la minuscule capitale de sa mémoire, où il met au jour quelques-unes des fondations de la société américaine. Le microcosme mississippien est le refuge des escrocs et imposteurs de tout poil ; le Sud esclavagiste, une mascarade tragique où ni le maître ni l'esclave ne sont ce qu'ils paraissent. L'identité, qu'est-ce précisément ? Une fiction ? Qui est encore libre au pays de la déclaration d'Indépendance ? C'est, au fond, la question qui hante Huckleberry Finn, roman écrit dans une langue neuve, inouïe, l'américain, à laquelle l'éblouissante traduction de Philippe Jaworski rend pleinement justice.

04/2015

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Critique littéraire

Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. Tome 2, Le citoyen d'Amérique 1775-1784

Le premier volume de cette monumentale biographie évoquait " l'irrésistible ascension de Beaumarchais, tour à tour horloger, maître de musique, homme d'affaires, journaliste, auteur à succès... et agent secret. Ce tome II nous entraîne dès les premières pages dans un tourbillon digne du meilleur roman d'aventures. Pour sauver l'honneur de Marie-Antoinette, menacé d'un virulent pamphlet, voici notre héros lancé à travers la Hollande, la Prusse et l'Autriche, affrontant tous les dangers, échappant de justesse à une tentative d'assassinat (c'est du moins ce qu'il raconte...) avant d'achever son équipée dans les geôles de l'impératrice Marie-Thérèse. Envoyé spécial de Louis XVI à Londres, il est alors chargé de négocier avec le célèbre chevalier d'Eon, dont le sexe incertain fait l'objet de paris dans la capitale anglaise. Rien de plus singulier, de plus cocasse, de plus riche en rebondissements que ses relations avec l'intraitable travesti. Mais bientôt, la grande Histoire lui ouvre enfin ses portes. Enflammé pour la cause des Insurgés d'Amérique, et la naissance de cette jeune République, Beaumarchais persuade le ministre Vergennes et le roi de France d'intervenir en leur faveur. Lui-même organise un trafic d'armes à grande échelle - sa société affrète quarante navires ! Son emploi du temps donne le vertige. Il est partout, pense à tout, s'occupe de mille choses à la fois. Outre les rendez-vous d'affaires, les visites aux arsenaux, les achats, les ventes et les expéditions de matériel, les rapports (parfois tendus) avec le Congrès des Etats-Unis, il trouve encore le loisir d'entretenir avec Mme de Godeville une correspondance érotique, de subir les scènes de sa " ménagère ", d'entreprendre au fort de Kehl une colossale édition des Œuvres complètes de Voltaire. Sans oublier l'âpre combat qu'il mène contre la toute-puissante Comédie-Française, en vue d'obtenir la reconnaissance du droit d'auteur, et d'instituer la toujours vivante SACD... Rien ne semble devoir résister à ce diable d'homme ! Après des années de lutte, il triomphe de la censure et de l'opposition du roi lui-même, et finit par imposer sur scène les audaces de son Mariage de Figaro qui connaît un triomphe mémorable en 1784. " Figaro a tué la noblesse ! " dira Danton.

02/2003

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Droits de l'homme

La fondamentalité des droits de l'homme

Les droits de l'homme passent parfois pour des évidences premières ou des vérités révélées, indiscutables pour ainsi dire ! Aussi, a-t-on longtemps soutenu que les droits de l'homme n'étaient qu'une simple constatation des vérités évidentes par elles-mêmes, antérieures à toute expérience sociale, imprescriptibles et inaliénables. Or, en remontant la généalogie et les différents courants de pensée qui ont contribué à leur émergence progressive, on s'aperçoit bien vite que les droits de l'homme sont essentiellement fondés sur des présupposés anthropologiques extrêmement divers qui sont avant tout des productions historiques liées à des contextes socioculturels, intellectuels et métaphysiques spécifiques. En effet, la diversité des sources de légitimation et les contradictions intrinsèques à ces constructions intellectuelles montrent à l'évidence que l'indiscutabilité supposée des droits de l'homme relève davantage d'une logique idéologique que démonstrative. Cependant, bien que la thèse selon laquelle les droits de l'homme seraient un simple dévoilement des vérités immuables demeure discutable, il ressort des différents discours qui les fondent une certaine convergence quant au statut spécifique de l'homme comme un être digne de respect. Ce statut spécifique de l'homme lui confère une dignité et une personnalité qui semblent être les principaux schèmes justificateurs de l'exigence d'inviolabilité des droits, considérés eux-mêmes comme inhérents à la nature de l'homme. Dès lors, ces "droits naturels" de l'homme sont entendus comme ceux de l'individu en tant que tel, indépendamment des contingences spatio-temporelles ! Le passage de la réflexion fondamentale à la production des normes juridiques, opposables tant à l'individu qu'à l'Etat, confère aux droits de l'homme des fonctions multiples qui se rapportent toutes à la question déterminante du vivre-ensemble, voire de l'être-ensemble des sociétés au niveau national et mondial. Aussi, les droits de l'homme sont-ils désormais considérés comme les fondements d'une charte éthico-juridique universelle, essentielle à la gouvernance mondiale, et comme des éléments nécessaires de structuration des relations internationales. Au-delà des spécificités socioculturelles, des antagonismes idéologiques récurrents et des contradictions inhérentes à la multiplicité de leurs discours, comment penser les droits de l'homme du point de vue de leur fondamentalité même, notamment dans leurs prétentions à l'universalité ?

02/2021

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Loisirs

Rencontre en Zone 51. Escape game

De nouvelles énigmes trépidantes à résoudre avec le Grand JD ! 60 minutes dans une base militaire au Nevada, 18 énigmes pour échapper à une périlleuse aventure classée secret défense. Le grand JD, fort de ses 2, 7 millions d'abonnés sur youtube, vous entraîne dans une nouvelle et trépidante aventure ESCAPE GAME, au coeur du Nevada dans la ZONE 51, une base militaire secret défense qui alimente depuis plusieurs décennies fantasmes et spéculations sur de possibles relations qu'entretiendrait l'armée américaine avec une vie extra-terrestre. Un des derniers grands reportages du grand JD a eu pour théâtre la zone 51, cette aire géographique extrêmement protégée dont on ignore véritablement l'objet des investigations qui y sont menées. Julien a voulu en avoir le coeur net. Il s'y est rendu, a recueilli beaucoup de témoignages, les choses n'ont pas tourné tout à fait comme il le souhaitait... sans issue fatale heureusement. Il signe ainsi un excellent scénario d'escape game soutenu par les excellents gamesplayers et illustrateur que sont Coline Pignat, Simon Gabillaud et William Bonhotal (auteurs et illustrateur du précédent titre : Cauchemar en Ecosse). Ce nouvel opus nous invite à vivre une aventure hors du commun à rythme extrêmement soutenu et où du sang-froid sera requis. Vous aurez 60 minutes seulement pour aider le grand JD à sortir du mauvais pas dans lequel son exploration interdite et sa découverte l'ont entraîné... situation où une disparition sans laisser de trace semble quasi inéluctable... Mais des codes à déchiffrer, des secrets les mieux gardés révélés par une logique extra-ordinaire, voire extra-terrestre, des poursuites, une immersion haletante et pleine de surprises dont une rencontre providentielle et des plus singulières, vont ponctuer votre lecture pour vous aider à vous échapper. Un livre escape game avec un scenario digne d'un très, très bon film d'action, avec du coopératif dans chaque double-page, des encres fluorescentes lisibles dans l'obscurité, des accessoires-indices pour vous aider, une bande musicale originale, et d'excellents auteurs et illustrateurs pour 60 minutes d'un moment intense que vous n'oublierez pas de sitôt... à vivre seul ou à partager avec vos meilleurs amis ! Une issue est possible pour un fin mot de l'histoire... ici ou ailleurs.

09/2020

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Histoire de France

L'affaire Jean Zay. La République assassinée

Jean Zay ? Ce nom, pourtant familier, n’évoque rien de précis chez la plupart des gens, si ce n’est un collège ou un lycée, plus rarement une rue dans une commune de gauche. C’est pourtant le nom de celui qui créa le Festival de Cannes, le Musée de l’Homme, le Musée d’Art Moderne, le Musée de la Marine, le Musée de la Découverte. Qui organisa l’Exposition Universelle de 1937, soutint la création de la Cinémathèque Française, rénova la Bibliothèque Nationale et fit restaurer la cathédrale de Reims et le Palais de Versailles. Qui créa le CRNS, mit en place l’obligation scolaire à 14 ans, instaura l’éducation physique et la médecine préventive à l’école, et inventa l’ENA (n’en déplaise à Michel Debré) !... Jean Zay, qui fut le ministre de l’Éducation Nationale et des Beaux Arts du Front Populaire et dont Léon Blum disait que « tout en lui respirait la noblesse de la pensée, le désintéressement, la loyauté, le courage, l’amour du bien public » est pourtant aujourd’hui une figure oubliée. Il n’est pas tombé dans l’oubli, il y a été poussé par une extrême-droite qui haïssait en lui l’homme de gauche, le ministre réformateur, le républicain anti-pétainiste et, bien sûr, le Juif. Accusé de désertion en 1940 sous prétexte que, comme Mendès France et Georges Mandel, il avait gagné le Maroc à bord du Massilia pour continuer le combat outre-mer, arrêté, jugé dans un simulacre de procès, diffamé, spolié et emprisonné, Jean Zay fut assassiné par la milice le 20 juin 1944, quinze jours après le débarquement allié en Normandie. Il avait 40 ans. Ce destin est rendu plus tragique encore par le fait que Jean Zay « n’appartient pas à une mémoire politique dominante » et n’a donc pas été érigé à la Libération en martyr d’une cause quelconque, car il ne portait ni l’estampille gaulliste, ni la communiste ou même la socialiste, ni celle de « déporté », ni celle de « résistant », ni celle, même, de « Juif », ce qui est surprenant de prime abord. L’essai de Gérard Boulanger explore les causes profondes de cet oubli et de cette injustice, et ressuscite la mémoire du ministre étincelant à qui la France moderne doit tant, mais aussi de l’homme sensible, digne, aimant et courageux que fut Jean Zay.      

01/2013

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Littérature française

Le monde d'avant

" Je paie ma dette. Le petit garçon qui regardait est devenu l'homme qui se souvient. J'ai désormais atteint l'âge de mon grand-père lorsque je le côtoyais dans mon enfance. On croit parfois conquérir avant de comprendre que l'on retrouve. J'écris ici comme un être de la mémoire secondaire qui a vécu quelques étés d'avant dans un monde finissant. Sans ces fantômes, la main qui paraphe ne grifferait qu'une page blanche. Ces pauvres m'ont fait riche. J'ai le souci de ne pas décevoir leur digne passé. " A partir de la figure de son grand-père, Marc Lambron revisite une France perdue dans un texte bref qui a la densité d'un tombeau et la beauté d'une élégie. Pierre Denis nait en 1902 à Imphy, sur les bords de la Loire, dans la grande campagne nivernaise. La région, à la pointe du manufacturage des aciers spéciaux, est un des fleurons de la métallurgie française (un pied de la Tour Eiffel y sera forgé...). Orphelin de mère à 6 ans, placé dans la fermette de sa tante, alphabétisé à la communale, Pierre devient à 16 ans Compagnon du devoir, apprenti maçon et tailleur de pierre. A son retour de l'Algérie coloniale, il est embauché aux aciéries d'Imphy. C'est en 1929 qu'il épousera Léonie Lagarde, née quatre ans après lui à Imphy dans une famille nombreuse (6 frères et soeurs), vendeuse de vêtements, garde d'enfants et ménagère. De leur union naitra en 1931 la mère de l'auteur, Jacqueline, à laquelle ses mérites scolaires vaudront une bourse d'Etat pour aller étudier dans un collège à Nevers. Militant " rouge " en 1936 (" on a bien le temps de pâlir " disait-il...), Pierre sera Résistant dans la Nièvre pendant la deuxième guerre mondiale. Les maisons, les moeurs, la subsistance en autarcie, la vêture, la pêche, le patois, la parentèle éloignée : " tout cela peut paraître aussi lointain que la description d'un shtetl dans la Pologne d'antan. Et pourtant j'ai encore connu ce monde " . Un monde dont Jacqueline, " enfant du savoir " , s'éloigne en devenant institutrice à Nevers et en faisant la connaissance de Paul, fringuant élève de l'Ecole militaire qu'elle rejoindra à Lyon. De leur union naîtra en février 1957 le petit Marc, quatre ans avant la mort de sa grand-mère Léonie et vingt ans avant celle de son grand-père Pierre.

02/2023

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Sociologie

Enfance au Maroc, une précarité aux multiples visages

Abandon scolaire, mariage précoce, exploitation économique, absence d'état civil, violences sexuelles... , au Maroc la précarité frappe durement les enfants. Dans deux reportages dans des quartiers difficiles de Casablanca et sept enquêtes à travers le pays, Hicham Houdaïfa tire la sonnette d'alarme sur l'absence de véritable politique étatique de protection de l'enfance, et rend hommage au travail de la société civile. Synopsis des enquêtes 1-Casablanca, gare des Oulad Ziane : enfants dans la jungle urbaine De nombreux enfants fuyant un quotidien de violence se réfugient à la gare routière où ils sont livrés à tous les abus. Reportage. 2-Petites bonnes, enfants des rues : "Sans statut, sans défense et marginalisés" Plongée dans le quotidien des petites bonnes à travers le parcours d'Omar Saadoun, militant pour la réinsertion des enfants exploités. 3-Etat civil : les fantômes du Souss Ne pas avoir d'état civil est un indicateur de grande vulnérabilité et condamne des centaines d'enfants à la précarité sur tous les plans. Reportage à Taroudant et Agadir. 4-Préscolaire : le début de toutes les injustices L'enseignement préscolaire n'est toujours pas généralisé et un gouffre existe entre l'offre privée pour les riches et celle pour les pauvres. 5-Quartiers chauds : les oubliés de Lahraouiyine A Casablanca, reportage sur le quotidien des enfants de Lahraouiyine, entre violence, misère, trafic de drogue... et la résistance d'une société civile locale. 6-Centres de protection de l'enfance : "Un projet de vie pour les enfants" Créés pour des enfants en conflit avec la loi, les centres de protection de l'enfance accueillent aussi des enfants en difficulté. Une logique sécuritaire, sans projet de réinsertion ni d'éducation. 7-Exploitation sexuelle : entre hchouma et justice laxiste Culpabilisation des victimes, entraves au dépôt de plainte, mariage des mineures : la violence sexuelle contre les enfants fait l'objet d'une inacceptable tolérance. Témoignages d'acteurs clés. 8-Handicap : les associations à la rescousse Face à l'inaction de l'Etat, seule la société civile prend en charge les besoins des enfants en situation de handicap. Tour d'horizon de quelques associations. 9-Kafala : Entretien avec Fatima El Wafi, présidente de l'association Osraty, "Pour une refonte de la loi dans l'intérêt supérieur de l'enfant" La loi sur la délégation d'autorité parentale (kafala) ne permet pas aujourd'hui un véritable accompagnement des familles et stigmatise trop souvent enfants et parents kafil.

10/2020

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Actualité politique France

Le Monde d'Après

Pendant de longues décennies, le déchaînement capitaliste a été camouflé à travers la machine réformatrice. Désormais c'est à tombeaux ouverts que la classe dirigeante écrase tout sur son passage. Les chiffres de la précarité explosent. C'est une hécatombe pour celles et ceux qui subissent l'impact. Si la question se posait de connaître "le coût du capital" , la crise "Covid" le rend désormais vérifiable, palpable et quantifiable : que ce soit dans le privé comme dans le public, la pression managériale est partout : mépris, vies brisées, fatigues, dépressions, jeunesse déprimée, culture en danger, explosion des troubles musculosquelettiques, surcharges de travail, manque de personnel et emplois précarisés, manque de moyens, captation financière redirigée vers les grandes fortunes, réduction drastique des services publics, dégradation de la prise en charge santé, gel des salaires, augmentation du temps de travail, casse des contrats de travail, licenciements, autoritarisme et violences légalisés, pouvoir des banques... etc. Et dans un même temps, le versement des dividendes aux grands actionnaires bat des records. Voilà la facture du capitalisme ! Cette pièce est une contribution supplémentaire pour sortir du schéma sombre de la concurrence en surrégime sur tous les plans : sociaux, économiques et écologiques. Comme s'il n'existait plus aucune solution pour faire autrement, cette catastrophe sociale est bercée par le ronronnement soporifique et médiatique général des peurs entretenues comme une "culture" par nos dirigeants. Pourtant, ensemble nous pouvons nous sortir de ce piège ! Le document "Plan de sortie de crise" signé par de très nombreux syndicats et associations, qui a inspiré cette pièce, propose la vision différente d'une société transformée qui ouvre l'espoir. Cet espoir, les organisations progressistes le portent comme un phare, une éducation humaine à perpétuer pour en faire un modèle. La pièce écrite à partir du document prend volontairement l'angle humoristique pour promouvoir l'espérance de ce monde humainement harmonieux dont nous rêvons toutes et tous. Car la lutte doit être porteuse de l'expression digne de celles et ceux qui tentent de relever les corps, nous devons en faire une fête. Véritable locomotive, la culture artistique nous met sur les rails de la réflexion pour penser l'après en projets et en progrès social partagés. C'est en tout cas le voeu de l'intersyndicale du Gers : CGT, FSU, Solidaires et du collectif Laïcité 32.

09/2021

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XVIIe - XVIIIe siècle

Je déclare vivre de mon art. Dans l'atelier des soeurs Lemoine et Chaudet

Enigmatiques, aussi brillantes que secrètes, les soeurs Lemoine, Marie-Victoire (1754-1820), Marie-Elisabeth (1761-1811), Marie-Geneviève (1771-1845) et Marie-Denise (1774-1821), et leur cousine, Jeanne-Elisabeth Gabiou (1767-1832), filles de maîtres perruquiers parisiens, formées par les meilleurs peintres parisiens, amies d'artistes très en vue, protégées par une kyrielle de personnalités choisies, s'imposèrent sur la scène artistique parisienne grâce aux seuls mérites de leurs pinceaux et à leur émulation respective. Si les femmes artistes de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle font l'objet d'une attention particulière de la part des musées depuis quelques années, il semble indispensable, avant d'embrasser le sujet comme un tout, de bien connaître le parcours et l'oeuvre des artistes les plus réputées de leur temps, les plus engagées, et surtout les plus brillantes. Le Musée Jean-Honoré Fragonard qui abrite la plus grande collection de tableaux d'une femme artiste du XVIIIe siècle, Marguerite Gérard, invite le public à découvrir ces cinq femmes hors du commun dont le parcours est aussi riche que leurs créations. Le parcours personnel de ces filles de maîtres perruquiers parisiens est en effet digne d'un conte de leur amie Félicité de Genlis. Elevée à quelques encablures du Palais Royal, elles furent choyées par deux femmes de têtes, la princesse de Lamballe et la duchesse d'Orléans, mais aussi une kyrielle de personnalités hautes en couleurs qui les accompagnèrent pendant plusieurs décennies. Marie-Victoire bâtit un terreau fertile de création au sein de sa propre famille en encourageant Marie-Elisabeth, Jeanne-Elisabeth, Marie-Geneviève et Marie-Denise à suivre sa voie. Tout en les aiguillant avec brio, elle se nourrit elle-même de leurs expériences et de leurs recherches. Et en faisant le choix d'exposer les portraits tantôt de l'une, tantôt de l'autre, mais aussi en multipliant les autoportraits, Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise expriment leur fierté mutuelle mais aussi le plaisir de former un groupe bien identifiable. Faisant fi des conventions, elles forment un panel d'exception dont les réussites artistiques rejaillissent sur le reste de leur famille, bien décidée à gravir les échelons sociaux. Si leur trajectoire quelque peu romanesque offre un éclairage original sur leur époque, l'étude de leurs carrières fait aussi voler en éclats nombre de préjugés sur les femmes artistes de la période révolutionnaire.

06/2023

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Littérature française

Les pays d'en haut

Chacun de nous naît plusieurs fois dans une vie, assure Raphaël Dral : Lorsqu'un jeune homme de 19 ans est violemment déraciné de sa ville natale, le monde disparaît à sa vue et le futur apparaît comme un mur infranchissable. Et pourtant, le choix indéfectible de la vie fait bientôt surgir des pays nouveaux, suscite des rencontres miraculeuses, ouvre des perspectives lumineuses. La lutte pour survivre n'est plus vaine. Elle s'engage sur des chemins montants vers ces contrées édéniques : les " Pays d'en haut ", ceux de l'esprit du coeur, de l'âme. On n'y accède qu'en se dépassant et à condition de toujours choisir ce qui nous grandit. L'existence prend ainsi le cours d'un fleuve qui naît dans un nom de famille, porteur d'une longue mémoire, et qui traverse ces contrées parfois énigmatiques que sont père, mère, soeurs, frères, amis, amours, langages humains, parfois durement opposés, et puis l'univers des formes peintes et des livres à jamais écrits, jusqu'à ces continents que sont les sciences de l'Humain face à la présence divine. Ce fleuve qui charrie tant de visages et de paysages, sans les dissoudre, n'est en vérité rien d'autre que le fleuve du Temps, celui qui passe, et celui qui perdure, celui de l'oubli et des effacements mais aussi celui des retrouvailles et des réparations, jusqu'à l'instant où événements, écriture et durée forment à proprement parler une vie liée à nombre d'autre vies, une vie digne d'avoir été vécue et qui de ce fait mérite d'être racontée. Dans Le Pays d'avant, Raphaël Drai a raconté son enfance et son adolescence au coeur d'une Algérie bientôt en proie à une terrible guerre. Dans Les Pays d'après, il a relaté les circonstances de son déracinement puis la découverte souvent douloureuse d'autres pays : la France, Israël, mais aussi la Pensée et dont, avec une Algérie natale inoubliée, aucun ne veut céder le pas. Dans Les Pays d'en haut, qui parachèvent le cycle de ces " Lieux de naissance ", il écrit son propre Deutéronome et au fil de tant d'événements, heureux ou éprouvants, qui l'ont fait ce qu'il est, s'interroge sur ce que vivre veut dire pour chaque être humain. Jusqu'au moment où l'Ange de la nuit lui délivre le secret de son nom.

08/2011

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Littérature française

Suite inoubliable

« En lui, la musique parlait français depuis qu'il l'avait vécue en France. En se livrant à la conversation avec Hortense, il avait la sensation d'interpréter un duo avec elle, sensation qu'il ne connaissait pas lorsqu'il s'exprimait dans sa langue maternelle, le japonais. »

Pamina, une luthière talentueuse, est la digne descendante d'Hortense Schmidt, qui avait exercé le même artisanat au Japon durant la période sombre de la Seconde Guerre mondiale. Intégrée dans l'atelier d'un luthier renommé à Paris, Pamina se retrouve en charge de la restauration d'un violoncelle d'une grande valeur, un Goffriller. Alors qu'elle démonte l'instrument pour le remettre en état, elle tombe sur une lettre cachée dans une partie du violoncelle. Ce message l'entraîne dans une quête qui la relie à des vies marquées par les conflits armés.

La lettre, écrite dans un double but de résistance contre l'ennemi et de préservation d'une histoire d'amour, a traversé le temps et les frontières. Elle sert de fil conducteur pour explorer les récits entrelacés des personnages créés par Akira Mizubayashi, tous unis par leur amour pour la musique. Chacune de ces histoires met en lumière les atrocités de la guerre, tout en soulignant le rôle salvateur de la musique comme antidote à la brutalité humaine.

Ce n'est pas seulement un instrument ou une mélodie qui relie ces personnages à travers les générations, mais également une langue commune et une passion partagée. La musique devient ainsi un moyen de communication qui transcende la mort, les époques et les conflits, unissant les individus dans une même quête de beauté et de sens.

Ce roman ne se contente pas de raconter une histoire captivante ; il sert également de méditation sur le pouvoir de la musique et de l'art en général pour apporter du réconfort dans des temps troublés. Il explore comment une simple lettre, cachée dans un violoncelle, peut déclencher une série d'événements qui changent des vies et traversent les décennies, tout en mettant en lumière la manière dont la musique peut servir de refuge contre les horreurs de la guerre et de lien entre différentes générations. En somme, il démontre que l'art et la musique sont bien plus que de simples formes d'expression ; ils sont des vecteurs de mémoire, d'histoire et d'humanité.

08/2023

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Littérature étrangère

Hommage à Valentin Yves Mudimbe. Pour un nouvel ordre africain de la connaissance

Argumentaire "De tout temps, les écrivains ont joué un rôle prépondérant dans la vie de leur société. Des scribes de l'Egypte ancienne aux poètes des révolutions française et russe, en passant par les philosophes grecs, et récemment les écrivains de la Négritude africaine, l'écrivain a toujours bénéficié d'un statut particulier en incarnant la conscience de son peuple et en servant d'instigateur de l'évolution sociale. V. Y. Mudimbe, nous semble-t-il, n'a pas failli à cette mission multiséculaire de tout écrivain digne de ce nom. Car, grâce à une plume haute en couleur et lumineuse, grâce à un réel engagement au sein de son pays d'origine, la République démocratique du Congo, de son continent, l'Afrique et du reste du monde par sa qualité d'écrivain, sa carrière d'enseignant et de chercheur, V. Y. Mudimbe a contribué - à n'en pas douter -, au renouvellement du discours africain. [... ] Les différentes contributions réunies dans cet ouvrage se veulent un hommage à V. Y. Mudimbe au regard de son exceptionnel parcours intellectuel et scientifique qui en a fait aujourd'hui un nom célèbre, principalement dans le monde universitaire. L'un des principaux écrivains de la littérature congolaise écrite de langue française, son oeuvre est d'une diversité remarquablement riche et étonnante. Sa fécondité couvre presque tous les genres d'écriture : poésie, roman, essai, autobiographie, etc. Cette écriture révèle une profonde recherche de dépassement de l' "Etat honteux" dans lequel pataugent les peuples africains des indépendances tropicales et même "tropicalisées" par des dictateurs impénitents". (Extrait de A. Mbuyamba-Kankolongo, Avant-Propos, p. 13-16). L'oeuvre de Mudimbe ouvre des perspectives nouvelles en sciences humaines. Ses implications futures sont prévisibles sur un champ social africain longtemps enfermé dans la sphère judéo-chrétienne. Les contradictions épistémologiques qui conduisent le vénérable bénédictin Frère Mathieu à devenir un défroqué - Echappant de justesse au déterminisme de l'Eglise catholique romaine, pour recouvrir ses origines -, font de V. Y. Mudimbe une figure majeure de la Modernité africaine. Cet hommage, organisé par A. Mbuyamba Kankolongo, signe l'actualité, la vitalité ainsi que la singularité de la problématique posée par V. Y. Mudimbe. Celle du paradigme identitaire qui constitue le socle à partir duquel pourra se construire une véritable Modernité africaine. Cet ouvrage éclaire l'oeuvre et facilite sa vulgarisation.

04/2011

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Beaux arts

Titien

Est-il possible de concilier l'intensité passionnée de la création artistique avec un solide sens pratique dans la gestion de ses biens ? Titien, digne rejeton d'une longue lignée de notaires et de négociants, y est parvenu. Sa vie se passe tout entière entre l'émotion brûlante de la couleur sur la toile et la revendication d'une juste rémunération pour ses services " professionnels ". Tout le long d'un chemin jalonné de tableaux plus célèbres les uns que les autres, de puissantes attaches familiales, d'amitiés peu nombreuses, mais profondes, de succès mondains, de rapports directs directs ou épistolaires avec les grands de ce monde, princes ou penseurs, Titien fait de l'artiste d'Etat, naguère encore " artisan spécialisé ", un véritable " professionnel " grassement payé, et il devient en l'espace de quelques années parvenir à un tel résultat, la condition sine qua non est réforme radicale de la production : doué d'une mentalité d'authentique chef d'entreprise, d'une surprenante modernité, Titien fonde sur les bases d'un management avant la lettre l'organisation de son atelier, veillant à la juste réparation du travail et des responsabilités. En outre, il devine l'importance que peut avoir un puissant support publicitaire : c'est ainsi qu'il se lie avec L'Arétin qui met sur pied un exceptionnel réseau de relations publiques et de contacts au niveau le plus prestigieux. Le jeune garçon descendu des montagnes du Cadore se transforme peu à peu en patriarche de la peinture vénitienne. De son vivant, il devient un véritable mythe que sa disparition dans la terrible épidémie de peste de 1576 auréole de légende. Chaque étape de sa longue existence ouvre un nouveau chapitre de l'art, de la culture, de l'histoire. Grâce au retentissement international de sa production, modèle idéal pour des générations de peintres et profond interprète d'un demi siècle-clef de l'histoire occidentale, le XVIe siècle. Flavio Caroli, né en 1945, enseigne l'histoire de l'art au Politecnico de Milan. Il collabore a Il Sole 24 ore et à diverses revues d'histoire de l'art italien et international. Spécialiste de l'art moderne et contemporain (il a organisé plusieurs expositions), il a à son actif de nombreuses publications. Stefano Zuffi est né à Milan en 1961. Diplômé et spécialiste d'histoire de l'art à l'université de cette ville, il collabore activement à des périodiques et travaille pour diverses institutions culturelles.

04/1991

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Histoire internationale

Histoire et politique dans la vallée du fleuve Sénégal : Mauritanie. Hiérarchies, échanges, colonisation et violences politiques, VIIIe-XXIe siècle

Longtemps l'histoire du fleuve Sénégal fut négligée en Mauritanie car cette histoire est dangereuse. Elle montre à l'évidence que les dichotomies entre le Nord et le Sud, entre nomades et sédentaires, entre razzieurs et razziés ne fonctionnent pas. L'expansion impérialiste de la France a créé cette frontière, il fallait en effet séparer les "Maures" au nord, des "Noirs" au sud pour mieux les contrôler. Mais la force de cette représentation arbitraire était telle qu'elle fut également adoptée au nord comme au sud par les populations locales. Pourtant, les mêmes populations se retrouvent de part et d'autre de cette frontière, on y trouve les mêmes familles de Haalpulaar'en (Tukolor et FulBe), de Soninké et de Wolof, et leurs ancêtres, depuis au moins le VIIIe siècle. Les échanges et les relations avec les nomades berbérophones (Znâga) et plus tard hassanophones (les Bidân, que les colonisateurs appelèrent "Maures") reposent sur un fond historique similaire. Cette publication fait suite à nos études précédentes - Groupes serviles au Sahara (2000), Colonisations et héritages actuels au Sahara et au Sahel (2007) et Le passé colonial et les héritages actuels en Mauritanie (2014). Dans cet ouvrage, il s'agit de procéder à un double exercice, d'une part, reconstruire l'histoire ancienne du fleuve depuis la période du Takrur (VIIIe-XIe siècle) et, d'autre part, contribuer à la construction de l'histoire régionale de la vallée du fleuve Sénégal mauritanienne jusqu'à la période contemporaine, tout en établissant quelques liens avec le Sénégal. Notre livre veut être ainsi une contribution à l'inclusion de l'histoire du fleuve dans l'histoire de la Mauritanie, trop influencée par la vision qui prétend que l'histoire mauritanienne se résume à la seule histoire des Bidân. Nous présentons des travaux de collègues mauritaniens issus de la région du fleuve (Abdul Dicko, Amadou Dia, Ousmane Kamara et Sidi N'Diaye), ceux de nos collègues Martin Klein et Marion Fresia, et nos propres travaux (Raymond Taylor et Mariella Villasante). Nous espérons que ce livre puisse renouveler les études sur la région du fleuve Sénégal, depuis la période antique de son peuplement jusqu'au présent postcolonial. Pour que l'on puisse enfin construire une histoire nationale de la Mauritanie en incluant toutes les communautés ethniques et statutaires du pays.

11/2017

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Sociologie

Communications N° 101 : Le temps qu'il fait

Numéro dirigé par Martin de La Soudière, Martine Tabeaud, Anouchka Vasak Tellement inscrit dans la routine de nos jours et l'ordinaire de nos vies, au premier abord le temps qu'il fait ne paraît pas digne d'intérêt : " Qui parle du temps perd son temps ", affirme le dicton. Sauf lorsqu'il se montre excessif et se fait destructeur, ou alors quand – aujourd'hui, désormais – il se transforme en menace majeure pour l'avenir. Du temps vécu individuellement, donc localement, au temps long du climat envisagé et analysé à une échelle géographique et à un pas de temps plus larges, c'est presque à le réhabiliter, du moins à renouveler et rafraîchir le regard des sciences humaines sur le temps qu'il fait qu'est consacrée ce numéro. Nous proposons ici de tisser des liens entre les nombreuses facettes et les registres où il s'exprime. Sans cesse en effet et de multiples façons le ciel et les saisons nous font signe, nous tendent la main : autant d'incitations et d'invitations à parler du temps qu'il fait en même temps que de nous-mêmes, à le décrire, le raconter, nous souvenir. A penser météore comme nous le dira le premier article. Ici réunis mais déjà en dialogue dans un séminaire de l'EHESS, ethnologues, historiens, géographes, climatologues, littéraires, apportent ici chacun sa pierre à l'édifice pour donner tout son sens et toute sa richesse à ce qu'on peut appeler la météosensibilité. Mais comment la définir ? De l'émotion à la contrariété voire à la peur, de la peinture du ciel et des nuages à leur observation scientifique, celle-ci révèle en tout cas, grandissante, la place de la météo et du climat dans nos modes de vie, nos autres soucis, nos préoccupations les plus quotidiennes. Mais, plus largement, elle dit quelque chose de singulier et de très spécifique de et sur notre rapport à l'environnement ; en même temps que, porteuse d'imaginaires forts, elle a toujours suscité, presque en connivence avec elles, et dans une relation privilégiée, des créations artistiques d'une grande richesse et sans cesse renouvelées. Réunissant et parcourant les différents points de vue soutenus par chacun des auteurs, notre question, pourrait-on dire, serait celle-ci : que nous fait le temps qu'il fait ?

11/2017

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Littérature anglo-saxonne

Sidérations

L'auteur de l'Arbre-Monde revient avec un roman magistral, qui questionne notre place dans l'Univers. "On y entre curieux, on en ressort bouleversé". Le Figaro Depuis la mort de sa femme, Theo Byrne, un astro-biologiste, élève seul Robin, leur enfant de neuf ans. Attachant et sensible, le jeune garçon se passionne pour les animaux qu'il peut dessiner des heures durant. Mais il est aussi sujet à des crises de rage qui laissent son père démuni. Pour l'apaiser, ce dernier l'emmène camper dans la nature ou visiter le cosmos. Chaque soir, père et fils explorent ensemble une exoplanète et tentent de percer le mystère de l'origine de la vie. Le retour à la " réalité " est souvent brutal. Quand Robin est exclu de l'école à la suite d'une nouvelle crise, son père est mis en demeure de le faire soigner. Au mal-être et à la singularité de l'enfant, les médecins ne répondent que par la médication. Refusant cette option, Theo se tourne vers un neurologue conduisant une thérapie expérimentale digne d'un roman de science- fiction. Par le biais de l'intelligence artificielle, Robin va s'entraîner à développer son empathie et à contrôler ses émotions. Après quelques séances, les résultats sont stupéfiants. Mettant en scène un père et son fils dans une Amérique au bord du chaos politique et climatique, Richard Powers signe un roman magistral, brillant d'intelligence et d'une rare force émotionnelle, questionnant notre place dans l'univers et nous amenant à reconsidérer nos liens avec le vivant. " On y entre curieux, on en ressort bouleversé. " Le Figaro " Immensément romanesque, radicalement original. " Les Inrocks " Un grand roman signé par l'un des écrivains que j'admire le plus aujourd'hui. " François Busnel, La Grande Librairie " Un émouvant roman écologiste et humaniste. Une fiction où l'intelligence et l'émotion s'unissent. " Télérama " Virtuose. Le lecteur retrouvera dans Sidérations la puissance visionnaire et l'imagination " sidérante " de l'auteur de l'Arbre-Monde. " L'Humanité " Magnifique et, bien sûr, sidérant. " Marie-Claire " Un poignant roman sur la fragilité de notre rapport au monde et l'amour paternel. Aussi brillant que touchant. " Ouest France " Un Petit prince du réchauffement climatique. " Philosophie Magazine " La gradation de l'intrigue est plus que bouleversante, et bien téméraire qui jurerait ne pas avoir versé quelques larmes. " Sud-Ouest Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean-Yves Pellegrin

03/2023

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Littérature française

La 628-E8. Un récit d'Octave Mirbeau

Dédiée au constructeur de l'automobile de Mirbeau, l'Angevin Fernand Charron, cette oeuvre inclassable n'est ni un véritable roman, ni un reportage, ni même un récit de voyage digne de ce nom, dans la mesure où le romanciernarrateur n'a aucune prétention à la vérité documentaire, ne se soucie aucunement de vraisemblance, et mélange allègrement les registres du vécu, du rêve et de la fantaisie. Hymne à la paix en Europe Dans sa voiture immatriculée 628E8, il parcourt le nord de la France, ce qui nous vaut une page superbement démystificatrice sur le règne de Louis XIV, la Belgique, dont les moeurs sont drôlement caricaturées et dont le roi Léopold II, affairiste sans scrupules, est vilipendé à cause du scandale du "caoutchouc rouge" au Congo, les PaysBas, où il retrouve le souvenir de Rembrandt, de Monet et de Van Gogh, et enfin l'Allemagne de Guillaume II, propre et prospère, qui constituerait un partenaire économique idéal pour une France trop souvent sale et tardigrade, pour le plus grand intérêt des peuples et pour garantir la paix en Europe. Hymne à l'automobile En même temps qu'un hymne à la paix et à l'amitié francoallemande, La 628E8 est un hymne à l'automobile, qui est le personnage principal du récit : elle contribue à l'essor économique, elle rapproche les peuples et elle bouleverse aussi notre perception du monde. Mais Mirbeau n'est pas pour autant dupe des illusions scientistes et il se méfie des ingénieurs qui, au nom du Progrès mythifié, se comportent souvent d'une façon irresponsable et menacent l'avenir de la planète. La Mort de Balzac Au beau milieu de son récit de voyage, le romancier a inséré, sans trop se soucier des coutures, les trois chapitres sur La Mort de Balzac, qui ont fait scandale et qu'il a dû retirer au dernier moment, alors que le volume était déjà imprimé, à la demande de la fille de Ewelina Ha ? ska, la veuve du grand romancier. Mirbeau y raconte en effet que celleci batifolait avec son amant, le peintre Jean Gigoux, pendant que Balzac agonisait dans une chambre voisine. Peu importe au romancier que l'anecdote soit controuvée, du moment qu'elle lui sert à exprimer sa conception de la guerre des sexes et à se venger, du même coup, de sa femme, l'exactrice Alice Regnault.

01/2023

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Royaume-Uni

Charles III

Avec le décès de la reine Elizabeth II, survenue le 8 septembre 2022, l'un des derniers géants du XXe siècle s'est éteint. Si chacun s'y était préparé, les mots "la Reine est morte" provoquèrent une onde de choc, qui se fit ressentir bien au-delà des frontières du Royaume-Uni. Son fils ainé, Charles, tout à son chagrin, devait toutefois enfin assumer le rôle pour lequel il est né. Depuis plus de 70 ans, il est l'héritier direct de la couronne britannique à avoir attendu le plus longtemps son accession au trône. Aujourd'hui roi, qui est Charles III ? Comment sa vie publique et privée l'a-t-elle préparée à assumer, à l'âge où ses pairs profitent des joies de la retraite, la fonction de chef d'Etat du Royaume-Uni et de 14 autres pays, ainsi que de celle de chef du Commonwealth ? Constitutionnellement, mais aussi dans le coeur des Britanniques, Charles a jusque maintenant été habitué à jouer les seconds rôles. Etre l'héritier d'une reine aussi populaire qu'Elizabeth II n'est pas chose aisée. Sa vie durant, il aura marché derrière elle. Pendant ses près de quinze ans de mariage avec Diana, il a largement vécu dans l'ombre de son aura incroyable. Et depuis la mort de la princesse, l'affection et l'attention du peuple britannique se sont, majoritairement, portées sur ses enfants. "Fils de", "époux de", puis "père de", Charles dut donc se battre pour affirmer sa personnalité et promouvoir ses engagements, qu'au-delà de quelques-uns de ses sujets attentifs les gens connaissent encore mal. Celui qui était jusque très récemment le Prince de Galles s'est investi - souvent avec prescience, et en jouant parfois avec les limites de son rôle constitutionnel - pour l'environnement, pour les jeunes défavorisés, la régénération des quartiers urbains ou encore les médecines alternatives. Il s'est engagé également pour la modernisation de la monarchie britannique, alors même que s'est engagée, dix ans avant la mort de la reine, une période de transition marquée par des crises menaçant la pérennité de l'institution. C'est cette vie de combats, façonnée par son histoire personnelle, que ce livre propose de raconter, éclairant les lecteurs sur le style, les idées et les ambitions du nouveau roi.

10/2022

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Histoire du judaïsme

Présence juive en Bas Languedoc médiéval. Dictionnaire de géographie historique

On voit dans ce livre le flux et les reflux du judaïsme languedocien, tantôt dans le dialogue engagé avec des représentants des classes dominantes, souvent riche d'échanges culturels, tantôt au contraire, dans son absence, voire son refus. ""Telle une "longue mémoire enfouie", dans les dépôts d'archives ou sous les amoncellements de terre que sondent les archéologues, le passé juif n'a cessé d'intéresser, voire de fasciner tous ceux qui se sont penchés sur l'histoire des sociétés méridionales. L'introduction du présent ouvrage, comme la bibliographie qui en nourrit le contenu, témoigne de cet intérêt des historiens pour l'originalité du judaïsme languedocien. [...] Le lecteur le mieux informé de cette histoire séculaire ne pourra manquer d'être surpris par le nombre de localités languedociennes signalées ici comme ayant abrité des juifs, entre le XIIe et le XIVe siècle, avec leurs maisons et souvent leurs lieux de culte. Certes pas toujours de façon massive : à côté d'importantes communautés implantées dans les villes (Narbonne, Montpellier, Béziers, Nîmes, Lunel, Carcassonne) et dans les gros castra qui caractérisent dans une très large part l'habitat languedocien médiéval, il ne s'agit parfois que de petits groupes évoluant dans de modestes bourgades, ou de quelques familles ou individus dans un lieu repéré. Un toponyme isolé, une brève mention dans une charte, un vestige ténu mis au jour lors d'une fouille méritent attention, car il s'agit, à chaque fois, d'un témoignage révélateur d'une "présence", et donc digne de figurer dans ce Dictionnaire. L'ensemble des notices réunies émerveille ainsi par son abondance, par sa précision et, au-delà de son apport scientifique, par ce qu'il témoigne du travail minutieux de recherche archivistique et bibliographique accompli par les auteurs du présent ouvrage, révélant l'existence de juifs répartis sur la quasi-totalité de l'espace languedocien méditerranéen, comme le montrent les cartes. [...] L'essai de synthèse qui suit les notices extrait de façon raisonnée et argumentée la quintessence de ces données, en les mettant en perspective. L'on voit ainsi les flux et les reflux du judaïsme languedocien, tantôt dans le dialogue engagé avec des représentants des classes dominantes, souvent riche d'échanges culturels, tantôt au contraire, dans son absence, voire son refus. On saura gré à Michaël et Danièle Iancu d'avoir su, avec sens des nuances et souci du détail, nous offrir d'aussi fructueux motifs de réflexion." Daniel LE BLEVEC

01/2022

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Littérature anglo-saxonne

Charles Dickens. De Grandes Espérances

Découvrir aujourd'hui le chef-d'oeuvre de Charles Dickens, dans cette nouvelle traduction, constitue un choc. Personne ne nous avait prévenus que De Grandes Espérances, ce classique des classiques, est aussi le plus bluffant des romans ! A-t-on encore besoin du cinéma et des séries télévisées, quand on a un tel livre entre les mains ? Page après page (et on les tourne très vite), De Grandes Espérances démontre qu'en matière de suspense, de rythme, de puissance de suggestion, les mots n'ont aucun besoin des images : ils les contiennent déjà - et avec une force incomparable - dès lors que la traduction restitue au texte tout son éclat et sa vivacité d'origine. La lecture achevée, on ne sait ce qu'il faut admirer le plus dans ces Grandes Espérances. L'intrigue digne des plus grands romans d'aventures ? Les scènes d'anthologie, qui font passer le lecteur par toutes les émotions ? Les dialogues, où l'art du traducteur Jean-Jacques Greif fait merveille ? Les personnages inoubliables : Pip, le bagnard en fuite, l'inquiétante Miss Havisham, Joe le forgeron, la belle Estella au coeur de glace... ? Et dans quelle catégorie ranger ce livre, qui semble contenir tous les romans possibles ? Récit d'apprentissage, histoire d'amour grand format, roman social, feuilleton à rebondissements : De Grandes Espérances est tout cela à la fois. RESUME La vie n'est pas facile pour Pip. Orphelin, élevé à la dure, comment pourrait-il échapper à sa triste condition de garçon de la campagne, voué à devenir forgeron ? Reçu chez l'étrange, vieille et riche mademoiselle Havisham, il fait la connaissance de sa fille adoptive, la ravissante Estella. Depuis qu'elle a été abandonnée le jour de ses noces, le temps semble s'être arrêté dans la maison de la vieille femme. Elle ne vit plus que pour se venger des hommes, et Estella, dont Pip tombe amoureux, est l'instrument de cette vengeance... De plus en plus honteux de ses origines, Pip se réfugie dans son rêve de devenir un gentleman... Or un jour, il est informé qu'un bienfaiteur anonyme désire lui allouer une importante somme d'argent, pour financer son installation à Londres et favoriser son ascension sociale. Alors que ses espoirs de grandeur se réalisent enfin, et qu'il s'apprête à revoir Estella, Pip est loin de soupçonner ce qui l'attend.

08/2022

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Littérature étrangère

La Havane, 1957

En cette année 1957, la fête tropicale bat son plein. George Raft en personne, l'une des plus grandes vedettes de Hollywood, est attendu à La Havane pour l'inauguration d'un nouveau casino, le premier d'une série de luxueux établissements de jeu associés à un ensemble d'hôtels qui devraient progressivement ouvrir leurs portes dans l'île. On compte y accueillir des touristes du monde entier et leur offrir chaque nuit, outre les sensations de la roulette et du black-jack, une revue digne du Sans Souci ou du célèbre Tropicana, les meilleurs cabarets de la ville. Mais, côté coulisses, tout n'est pas encore réglé. Voilà pourquoi, lorsqu'on découvre le cadavre d'un hippopotame abattu dans les environs du parc zoologique de La Havane, soudain les langues se délient et le bruit court que ce fait divers n'est pas sans rapport avec la guerre implacable que se livrent les parrains de la mafia américaine pour le contrôle des hôtels à Cuba. On dit même que le dictateur Batista y est impliqué et qu'il soutient activement l'un des clans new-yorkais. Las d'interviewer des starlettes cubaines, le journaliste Joaquin Porrata pense que le moment est venu de changer de rubrique et de journal, et il décide de mener l'enquête. Mais un hippopotame criblé de balles n'est pas un chien écrasé. Trop entier, inexpérimenté, Joaquin n'imagine pas qu'à la recherche d'une vérité qui n'est pas bonne à dire il va devoir voyager jusqu'au bout de la nuit havanaise. Car la solution de l'énigme se trouve peut-être au cœur de cette ville mythique en proie à mille rumeurs, ignorant encore, en cette année 1957, qu'elle vit les derniers mois d'un carnaval qui semblait éternel. Embarqué à son tour sur les pas de Joaquin, captivé de bout en bout, grâce à l'écriture efficace et intelligente de Mayra Montero, ici au sommet de sa virtuosité narrative, le lecteur saisit au plus près les enjeux et les émotions de cette fin de fête. Comme dans un tableau du Tropicana, guérilleros et gangsters, militaires et bourreaux, starlettes et grandes stars, tous sortent pour la dernière fois sur scène et chantent ensemble le Son de Almendra, l'inoubliable mélodie d'une apocalypse tropicale.

09/2007

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Cuisine

Brut de camargue. Cuisine sous influence locale

Armand Arnal est le chef du restaurant étoilé La Chassagnette, en Camargue, réputé pour sa cuisine de produits bio et locaux, issus de son propre potager et de son environnement local direct. Toutes ses inspirations culinaires, ses créations, ses désirs de cuisine, sont ainsi ancrés dans son quotidien immédiat, là où il vit en ce moment, ici, en Camargue. Hier c'était à New York ou Paris auprès d'Alain Ducasse. Demain ce sera peut-être au Kazakhstan ou à Madrid. Peu importe, sa façon de vivre et de cuisiner est toujours la même, il s'adapte à son milieu, comme un nomade. Les produits ? Il les achète toujours au plus près : il connaît ceux qui les cultivent, ceux qui les pêchent, il sait que tout est frais, de saison et de qualité, bien meilleur et moins cher que de les importer de l'autre bout du monde. Les gens qu'il aime, ses voisins, ses amis, sa famille l'inspirent tous les jours. C'est Marie sa belle-mère qui passe des heures à préparer un couscous digne des Milles et Une nuits et des petits flans de violet uniques, endémiques à la Camargue. C'est Jean Guy, son voisin, qui manie la cuisine à la braise comme personne. C'est Robert, l'encyclopédie vivante de la riziculture camarguaise qui lui a donné envie de cuisiner des galettes de riz. Et aussi Nico et ses écrevisses sauvages, Manu et ses agneaux bio, ou encore ses amis gitans qui lui ont transmis le goût de la cuisine tzigane, l'art de mitonner des plats pour le plus grand nombre, avec le peu que l'on a sous la main, selon leur philosophie du partage. A partir de ces rencontres et de ces saveurs, il mélange, il assaisonne, il mijote, et en tire une cuisine simple, facile à exécuter avec peu de technique et peu d'ingrédients. Armand Arnal ne nous propose pas ici un livre de chef, complexe et intimidant. Brut de Camargue, cuisine sous influence locale, coécrit avec Julien Fouin, est un livre de cuisine original qui mêle ses meilleures recettes du quotidien (cinquante environ) et les portraits de ces personnalités qui l'inspirent. Armand Arnal nous fait ainsi découvrir sa cuisine comme sa Camargue, sous la forme d'un carnet de route richement illustré, qui rend hommage à un territoire culinaire et culturel peu connus.

09/2012

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Art contemporain

Les Deschamps de Raynaud. Edition bilingue français-anglais

J'ai conscience de la particularité de mon témoignage pour ne pas dire l'impudeur face à l'oeuvre de Gérard Deschamps. Ce n'est certes pas mon rôle car artiste moi-même, comment aurais-je l'audace d'exprimer des mots qui auront toujours des conséquences tant pour lui que pour moi-même ? Mais en ai-je le choix ! Certainement pas après avoir ressenti cette illumination au début des années 1960. Jeune artiste à cette époque, j'ai eu tout naturellement besoin de clarifier mes engagements et de faire émerger dans ma tête les artistes qui m'apparaissaient déterminants : Gérard Deschamps faisait partie de ceux-là, comme une évidence, comme une raison suffisante créant une fidélité à son oeuvre jamais remise en question pendant 50 ans. De quoi s'agissait-il dans ma tête ? Une justesse liée à cette époque d'après-guerre dont j'étais un témoin, une liberté jamais démentie, mais surtout une fraîcheur transmise dans ses oeuvres, ce qui était pour moi un petit miracle. Je n'oublierais jamais ce jour au début des années 60 où préparant une exposition personnelle à la galerie Apollinaire à Milan, je fus invité pour des raisons techniques à descendre dans la cave de leurs locaux, cela à l'aide d'une bougie. Au milieu de l'obscurité et d'un fatras inextricable j'entraperçus un vague panneau comportant un châssis recouvert d'un tas de chiffons. Est-ce à travers cette lumière digne d'un Vermeer que m'apparût l'évidence de cette oeuvre ? J'étais en face d'un assemblage de tissus éblouissants que je reconnus instantanément comme une oeuvre majeure qui, d'ailleurs, avait représenté Gérard Deschamps à la Biennale de Paris quelques années auparavant. Après cette évocation lumineuse, l'environnement m'apparut d'une propreté plus que douteuse et j'en ressentis une grande détresse. Immédiatement et inconsciemment, je me portai acquéreur de ce chef-d'oeuvre en péril. Ce fut le début d'une démarche fidèle, jamais démentie et souvent résurgente. Que représente aujourd'hui cette oeuvre apparemment légère et libre ? sans aucun doute une authenticité, une résistance face à un monde marchand dominant l'art. Est-elle en danger, va-t-elle disparaître ou demeurera-t-elle à jamais cette émancipation radieuse que nous offre Gérard Deschamps ?

05/2023

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Beaux arts

Comment regarder l'art au XXe siècle. L'art contemporain

Second volume de la collection consacré à l'art du XXe siècle, ce guide s'attache aux démarches artistiques de la deuxième moitié du siècle. L'art contemporain y est exploré selon un axe historique et conceptuel : décennie après décennie, les tendances sont analysées, les mouvements, esthétiques et techniques sont décrits. Sont ensuite examinés les foyers artistiques, sous un angle géographique mais aussi dans un sens plus large (marché de l'art, foires, musées, internet). Pour plus de soixante artistes, chaque parcours est présenté par une notice biographique détaillée et une ou plusieurs reproductions d'oeuvres. Deux index complètent l'ensemble. Dès les années 1950, l'expérimentation artistique se déplace nettement vers les Etats-Unis, avec l'expressionnisme abstrait (De Kooning), l'action painting (Pollock), ou encore le color-field painting (Rothko). Les années 1960 confirmeront le continent américain comme creuset de la création et centre d'un florissant marché de l'art. L'époque est à la contestation, politique comme artistique : le pop art s'épanouit, tandis que naissent l'art conceptuel, l'art cinétique, le happening ou le land art, qui sont autant de tentatives pour les artistes de s'affranchir des limites fixées à leur champ d'expression. Aux néo-dadaïstes Rauschenberg, Johns, Dine, répondent en Europe le nouveau réalisme (Klein), les improbables machines de Tinguely, ou les emballages de Christo. L'hyperréalisme est au coeur de la décennie 1970. L'art corporel, l'actionnisme, la vidéo (Beuys, Gilbert & George, Paik) marquent un retrait de la peinture, qui revient en force dans les années 1980, par les Européens : Schnabel, Baselitz, Kruger, Munoz, Lavier, des artistes témoins de leur temps, qui évoquent par exemple la pandémie du sida. Le siècle se referme sur une dernière décennie, où les artistes occidentaux renouent avec des cultures moins aliénées par le marché de l'art et où la photographie reprend une place de choix dans la création (Cindy Sherman, Nan Goldin, Jeff Wall). Tout au long de ce demi-siècle, la profusion des expressions, leur violence parfois ou leur radicalité sont le reflet d'un monde en pleine mutation.

04/2017

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Création de site internet

H5P : le contenu pédagogique interactif à la portée de tous

Créez en toute simplicité des contenus interactifs accessibles et ergonomiques avec H5P, et décuplez la motivation et l'engagement de vos élèves, de vos stagiaires, de vos interlocuteurs. Quel formateur, quel enseignant n'a pas rêvé pouvoir créer en toute simplicité des contenus pédagogiques interactifs ? De concevoir à la volée des exercices autocorrectifs à base de textes, d'images, de sons et de vidéos ? De présenter des notions de manière dynamique, en impliquant l'apprenant, pour stimuler sa mémoire et sa concentration ? C'est justement ce que permet le H5P et bien plus encore ! Né d'une initiative commune de plusieurs comtés norvégiens pour favoriser la création de ressources éducatives de haute qualité accessibles à tous, cet outil ouvert et gratuit a dès le départ été conçu dans un esprit de partage et de facilité de mise en oeuvre. Il met à disposition une collection de modèles, permettant de générer toutes sortes d'activités et ressources pédagogiques, qui pourront être ensuite intégrées aussi bien à une page WordPress qu'une plateforme de e-learning tel que Moodle. Pensé comme un guide, ce livre vous aidera à choisir l'activité selon vos besoins et objectifs pédagogiques et vous montrera, notamment à travers de nombreux cas d'utilisation scénarisés, comment construire votre contenu et tirer pleinement parti des outils mis à votre disposition. Vous apprendrez à créer aussi bien des jeux d'appariement d'images, des quiz, des dictées ou des tests de prononciations que des visites virtuelles ou des outils d'aide à la décision, voire des escape games. Les exemples couvrent une très grande variété de situations, de sorte à stimuler votre propre créativité. Vous y trouverez également les informations nécessaires pour intégrer une activité dans WordPress ou Moodle, personnaliser son style, créer ou améliorer vos propres modèles ou encore récupérer les réponses utilisateurs via les données xAPI. "Les travaux des chercheurs en sciences cognitives mettent l'accent sur un certain nombre de facteurs qui vont favoriser les apprentissages. [... ] H5P répond à tous les critères, ce qui en fait une activité particulièrement intéressante à savoir utiliser en tant que professeur ou formateur". - Anne-Cécile Franc, coordonnatrice du dossier e-formation, DANE de l'académie de Versailles

08/2022

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Autres encyclopédies (6 à 10 a

Trop forts, les mots !

"C'est vrai qu'ils sont forts, les mots ! Nous vivons avec eux, nous nous servons d'eux pour parler et pour e crire, nous croyons les connai tre, et puis, tout d'un coup, ils nous e chappent". Ainsi Alain Rey, éminent spécialiste de la langue française, responsable du dictionnaire Le Robert, introduit ce livre dans lequel il raconte l'histoire d'une cinquantaine de termes. Histoires de mots, savantes et amusantes L'idée de ce livre ? "Prendre quelques mots, ceux qu'on dit et qu'on entend souvent, et aller les regarder de près". Plus de 400 d'entre eux sont approchés à travers des récits érudits, facétieux, mais pourtant très simples, vivants et imagés. 49 entrées par ordre alphabétique permettent de voyager dans notre langue, de Avions à Viande en passant par Dragons, Image ou Robes... On y apprendra que les mots "salade" et "salaire" viennent du mot "sel" ou comment un savant a fabriqué le mot "dinosaure" (le saurien qui fait peur) et aussi pourquoi, au Canada, on dîne à midi et on soupe le soir... Une exploration de la langue française Dans cet ouvrage, l'auteur raconte ce que re ve lent les signes du langage, d'ou ils viennent, comment ils nous montrent les choses ; et cela sur le ton de ses chroniques, bien connues, diffusées sur France Inter entre 1993 et 2006. Le choix d'une cinquantaine de mots ressources, piochés dans l'univers des jeunes lecteurs est mûrement réfléchi par ce maître du langage. Ecran, avion, bédé, pantalon, tomate, fesse, fraise, ordi, magique et les autres permettent d'explorer notre langue française d'une façon humoristique et gourmande. Une autre vision de la langue française Quand une grande plume de la lexicographie se met au service d'une vulgarisation intelligente, voilà que cela donne un livre hors du commun ! Passionnant, à lire comme un roman, cet ouvrage apporte un éclairage (d)étonnant sur la langue française, aux plus jeunes comme aux plus grands... Et imaginé avec des illustrations rigolotes, il nous montre que les mots savent aussi plaisanter et jouer.

08/2022