Recherche

Emmanuelle Chérel

Extraits

ActuaLitté

Histoire de France

Jean le Bon

Le personnage de Jean II le Bon, roi de 1350 à 1364, est d'une ambiguïté extrême. Au vrai, sa nature apparaît comme un véritable défi à la logique. Ainsi le souverain est laid, mais néanmoins séduisant. Jouisseur et insouciant, il se montre en même temps un excellent législateur. Il est naturellement bon, mais il sait aussi se montrer très cruel. Pacifiste, il guerroie. Il fait preuve d'une bravoure généreuse voire prodigue (à la bataille de Poitiers, où le Prince Noir le fait prisonnier, il se livre à une escrime sanglante, la hache d'armes au poing) et cependant il est capable de faire bombarder une ville avec des cadavres décapités sur son ordre. Candide et courtois, il n'en perd pas moins tout contrôle dans des fureurs aveugles. Il dévalue la monnaie plus que de raison en même temps qu'il lutte farouchement contre la vie chère. Brave, "bien-disant", il attire l'adoration du peuple, alors qu'il déchaîne le mépris chez la plupart des historiens modernes. Il a pour passion le luxe, la chasse et les tournois, mais, roi "humaniste", il convie à sa Cour hommes de lettres et savants... Il rattache le Dauphiné et la Bourgogne à la couronne de France pour, plus tard, céder d'un coup un gros morceau du royaume aux Anglais... Un destin pour le moins paradoxal qui le conduit à mourir en Angleterre, après avoir passé plus de la moitié de son règne en captivité. Et ces Anglais qui le pleurent et qui pendant la cérémonie funèbre font brûler autant de torches qu'ils en avaient allumées, au soir de Crécy, pour rechercher leurs morts...

03/1985

ActuaLitté

XIXe siècle

Le cri d'une mère

Khérima, une quarteronne, alors qu'elle n'était qu'une jeune adolescente, fut achetée par le riche propriétaire d'une plantation de coton. Elle en devint très vite amoureuse et de cet amour impossible naquit un petit garçon, qui lui fut arraché le jour même de sa naissance. Quelques années plus tard, cet enfant fut vendu à un diplomate pour distraire ses petites jumelles. Il connut une vie paisible et fit des études de sciences politiques à l'université de Cincinnati. Le cri du coeur d'une mère est le cri le plus fort, le plus puissant des cris qui puissent exister. Khérima mit toutes les chances de son côté pour retrouver cet enfant et à force de volonté, de courage et de sacrifices parvint à retrouver sa trace. Il est alors un jeune homme de 24 ans promis à un bel avenir. Il travaillera d'arrache-pied sur ce projet de loi pour l'abolition de l'esclavage de ses frères de couleur, et après de nombreuses années d'efforts, il y parvient. La loi du 27 avril 1848 donne la liberté à des millions de gens qui ont tout fait pour mériter cette liberté qui leur était si chère. Aujourd'hui, il existe une autre forme d'esclavage, on estime que plus de 200 millions, d'enfants et des millions d'adultes sont exploités dans le monde entier, soit pour rembourser une dette ou pour permettre à leurs parents de survivre. Ces enfants travaillent dans les mines, ou sont employés dans les champs, de cannes à sucre. La question de l'esclavage n'est pas résolue.

01/2022

ActuaLitté

Littérature française

La comedie humaine un prince de la boheme. Un prince de la boheme

" ? Mon cher ami, dit madame de la Baudraye en tirant un manuscrit de dessous l'oreiller de sa causeuse, me pardonnerez-vous, dans la détresse où nous sommes, d'avoir fait une nouvelle de ce que vous nous avez dit, il y a quelques jours. ? Tout est de bonne prise dans le temps où nous sommes ; n'avez-vous pas vu des auteurs qui, faute d'inventions, servent leurs propres coeurs et souvent celui de leurs maîtresses au public ! On en viendra, ma chère, à chercher des aventures moins pour le plaisir d'en être les héros, que pour les raconter. ? Enfin la marquise de Rochefide et vous vous aurez payé notre loyer, et je ne crois pas, à la manière dont vont ici les choses, que je vous paye jamais le vôtre. ? Qui sait ! peut-être vous arrivera-t-il la même bonne fortune qu'à madame de Rochefide. Allez ! ... j'écoute. Madame de la Baudraye lut ce qui suit. La scène est rue de Chartres du Roule, dans un magnifique salon. L'un des auteurs les plus célèbres de ce temps est assis sur une causeuse auprès d'une très-illustre marquise avec laquelle il est intime comme doit l'être un homme distingué par une femme qui le garde près d'elle, moins comme un pis-aller que comme un complaisant petito. ? Hé ! bien, dit-elle, avez vous trouvé ces lettres dont vous me parliez hier, et sans lesquelles vous ne pouviez pas me raconter tout ce qui le concerne ? ? Je les ai ! ? Vous avez la parole, je vous écoute comme un enfant à qui sa mère raconterait le Grand Serpentin vert... ".

02/2023

ActuaLitté

Beaux arts

Lettres à Alice (1914-1919). Correspondance de guerre

D'une malle en osier oubliée est sorti un trésor de guerre. Plus d'une centaine de lettres, inédites, écrites de la main de Derain, toute une correspondance des années de guerre adressée à sa " chère Alice " . Des courriers en mauvais état, à l'écriture irrégulière, tracée avec une encre souvent effacée par l'humidité, mais qui enrichissent prodigieusement la masse épistolaire des années 1914-1919. Décryptées, transcrites et classées, ces lettres disent le quotidien du soldat Derain pendant les quatre années de guerre : ses premiers élans, ses déceptions, son désoeuvrement et ses peurs, sa solitude, sa frustration de ne pas participer à la vie artistique parisienne, ses tentatives, par Alice interposée, de s'inscrire sur le marché de l'art. Elles nous parlent aussi d'un homme que la guerre sépare de sa famille et de ses proches. Les propos de Derain révèlent le caractère affirmé d'Alice, sa compagne, qui deviendra sa femme en 1926. Son esprit libre causait parfois bien du tourment à André, mais il lui avoue en 1917 qu'elle est " le seul être humain dont [il] recherche le vrai suffrage " . Ce volume réunit 254 lettres écrites par André Derain à Alice. Témoignage exceptionnel d'un Français dans la Grande guerre, il est aussi une chronique de la scène artistique racontée d'une plume sensible par un artiste d'une rare intelligence. En coédition avec le Centre André Derain et le Centre Georges Pompidou. Avec la collaboration scientifique du musée de la Grande guerre du pays de Meaux. Ouvrage publié sous la direction de Geneviève Taillade et Cécile Debray. Edition établie, présentée et annotée par Christina Fabiani et Valérie Loth.

10/2017

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Vent fort

"Vent fort initie quelque chose de nouveau, de différent. Bien sûr, il y a des échos avec Je suis le vent, avec Quelqu'un va venir. Je reviens à quelque chose déjà exploré, mais différemment. Je n'avais jamais écrit comme ça. Je dirais que c'est un rêve que j'ai mis sur le papier, avec une dimension cauchemardesque. Ces forces cachées qui nous habitent. Il y a des forces étrangères dans cette pièce, des forces qui peuvent s'éveiller au plateau". (Ecrirec'estécouter, entretiens avec Gabriel Dufay, novembre 2023, L'Arche). Après avoir arrêté d'écrire du théâtre pour se consacrer à la Septologie, son roman-fleuve, Jon Fosse revient dix ans plus tard à la forme dialoguée et percée de silences qui lui est si chère. Ecrit en 2021, Ventfortest traversé de trois voix qui se répondent sans toujours s'entendre. Comme surgi du passé, L'Homme rentre chez lui, de retour de voyage. La Femme a déménagé dans un nouvel appartement. Ils se retrouvent lorsqu'apparaît Le Jeune Homme, qui semble vivre ici avec La Femme. L'Homme les voit s'étreindre, veut chasser le Jeune Homme de chezlui. Mais qui habite réellementici ? Vivent-ils dans la même temporalité ? Dans leur appartement au quatorzième étage, le vent souffle et la fenêtre se décroche et lentement tombe dans le vide. Ventfortest un poème sur la tentation du suicide, toujours en filigrane ; mais aussi sur l'amour, la solitude, la complexité du sentiment amoureux. Surtout, c'est un poème sur le temps qui passe, la présence, obsédante, quasi fantomatique, au-delà de la disparition.

03/2024

ActuaLitté

Fantasy

La Roue du Temps. La carte de l'univers

CONTEMPLEZ LE MONDE DE LA ROUE DU TEMPS ! C'est durant le Troisième Age, débuté après la Destruction du Monde, que se déroulent les événements de La Roue du Temps. L'univers s'inspire à la fois la fin de notre XVIIe siècle et de la Terre du Milieu chère à J. R. R. Tolkien. Les civilisations et les peuples y évoluent selon des cycles s'étalant sur plusieurs millénaires et régis par ce précepte : "La Roue du Temps tourne et les Ages naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes". La Roue du Temps est l'une des plus grandes fresques épiques de la fantasy, écoulée à ce jour à plus de 80 millions d'exemplaires dans le monde. Entamée par Robert Jordan en 1990, et achevée par Brandon Sanderson après la mort de l'auteur, l'oeuvre compte 14 tomes et une préquelle. Déclinée en jeu vidéo et en jeu de rôle, elle connaît en 2021 une adaptation en série télévisée. Les auteurs des oeuvres de l'Imaginaire moderne déploient tout un univers où se situent leurs récits. Leurs mondes ont une Histoire et une géographie dont la carte offre à voir, dans des paysages variés, des cités au passé singulier, des chemins et des fleuves qui sont autant de moyens de locomotion et de vecteurs de légendes. La collection "Cartographie de l'Imaginaire" permet au lecteur de repérer les lieux de l'action, de visualiser les enjeux géopolitiques et, au gré des routes empruntées et des royaumes traversés, de saisir les composantes de la création de cet univers.

05/2022

ActuaLitté

Musique, danse

Images de femmes. Avec 1 CD audio

La place des femmes dans la société : un thème d'une brûlante actualité... depuis des siècles !! Il est de telles évidences, si profondément ancrées dans nos cultures et dans nos comportements, qu'on a parfois du mal à les reconnaître, à les discerner ou, tout simplement, à les admettre. Ainsi, malgré une pléiade de lois autour de la parité hommes-femmes, force est de constater que les inégalités persistent toujours dans de nombreux domaines et que les bonnes intentions sont rarement suivies d'effets. Dès lors, la prise de conscience de cette situation, condition nécessaire pour faire réellement évoluer les choses, passe par des chemins bien plus efficaces que l'action politique, autrement dit par l'éducation. L'objectif de ce nouvel opus consiste à faire de l'art, de la musique et de l'histoire les vecteurs d'une approche différente pour sensibiliser les nouvelles générations à l'importance des rôles et fonctions que la femme a occupé aussi bien dans les mythologies des mondes antiques qu'au XXIe siècle. Agrémenté de nombreuses illustrations, tant graphiques que sonores, ce large survol apporte une autre regard sur l'histoire de l'humanité qui a trop souvent fait de la femme un "homme partiel", voire "un être invisible". Bref, qu'elles soient sainte, sorcière, chef de guerre, philosophe, maître à penser ou stratège politique, diverses figures exceptionnelles sont ainsi abordées (Hypathie d'Alexandrie, Cléopâtre, Jeanne d'Arc, Christine de Pisan, Yennenga, Isabelle d'Este, Louise Labbé, Olympe de Gouge, Anna Zingha, Kimpa Vita, Lalla Fatma N'soumer, Marianne, Louise Michel, Mary Shelley, Ada Lovelace, Victoria, Tarenorer, Joséphine Baker, Alexandra David-Néel, Rosa Parks, Aung San Suu Kyi, Mère Térésa, Soeur Emmanuelle...). Par ailleurs, Jérôme Dorival s'attache à présenter les vies et oeuvres de quelques rares compositrices qui ont jalonné l'histoire de la musique : Hildegard von Bingen, Francesca Caccini, Elisabeth Jacquet de La Guerre, Louise Farrenc, Fanny Hensel-Mendelssohn, Clara Schumann, Germaine Tailleferre, Yi-Xu... et Hélène de Montgeroult (indépendamment de la qualité de son oeuvre, trop méconnue, il faut découvrir l'histoire de sa rocambolesque traversée de la Révolution française !! ). De plus sera proposé un dossier consacré à la portraitiste Elisabeth Vigée La Brun et à la présence de la musique dans son oeuvre... De son côté, Claude Dietrich décrypte les parcours atypiques de plusieurs femmes qui se sont illustrées dans les domaines de la chanson (Edith Piaf, Marlène Dietrich...), du cinéma (Marilyn Monroe, Greta Garbo...) ou du jazz (Bessie Smith, Billy Holiday, Ella Fitzgerald) ainsi que l'écoute d'oeuvres marquantes. Enfin, Phalika Ngin nous entraînera dans le sillage de deux reines (Indradevi et Jayarajadevi) qui, au cours du XIIe siècle, ont marqué par leurs initiatives diverses tout le royaume khmer (Cambodge) alors à son apogée. Un grand pan de l'histoire trop souvent ignoré par l'Occident nous est ainsi révél

02/2016

ActuaLitté

Littérature française

Maman est morte, mais tout va bien

Je partage avec toi un bout de ma vie qui a été très difficile. J'ai perdu ma maman en 2012 et de nombreux proches en 3 ans. J'ai écrit ce livre entre 2016 et début 2019. Je ne parle pas de théorie en tant que thérapeute, je parle en tant qu'être humain qui a eu très bobo à son petit coeur ! Haha ! Je me livre complètement à toi sur les conséquences qu'ont eu ces décès sur : ma vie, ma vision du monde et de LA vie. Je livre mon intimité, j'espère que ce sera respecté. Car nous sommes tous humains. J'ai revisité ma vie et soigné mon enfant intérieur par le biais de la thérapie et de ce livre. J'ai mis toute mon âme dans ce bouquin ! Le deuil d'une personne chère est pour moi une mort à soi-même. Toutes mes questions existentielles ont eu besoin de réponse. J'étais tellement en colère contre le système, ma famille, les humains, la vie ! A m'en faire mal... Que le voile de mon ignorance a craqué... Je souhaite qu'à travers ce livre, chacun puisse s'autoriser à se poser des questions sur sa place dans le monde. J'ai éclaté tout mon ancien système de pensée, de croyances, qui n'était en fait pas le mien. C'est fou tout ce que l'on absorbe de notre environnement, sans conscience et qui appartient à notre famille, jusqu'à cet inconscient collectif. Je souhaite transmettre le message qu'après la mort, il y a la vie. Je me sens chaque jour plus proche de mon essence, j'espère que toi aussi. Et j'espère que ce livre t'inspirera, même juste un petit peu. Mourir pour mieux renaitre

07/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Rosie. Une enfance anglaise

Dans ce récit charmant, intime, souvent émouvant, l'auteur retrace ses plus jeunes années jusqu'à ce qu'à l'âge de dix-sept ans elle s'émancipe de sa famille et vienne vivre à Paris. Son enfance n'a pas toujours été heureuse. La petite Rosie et sa soeur Jo, ont été éduquées par leur Nanny adorée, Véra, seule adulte à leur avoir réellement donné l'affection et l'amour que leurs parents n'ont pas su leur offrir. Le père est absent, la mère, Jamie, au tempérament autoritaire, est distante, elle ne veut pas être dérangée. Pendant les longs séjours à la campagne, les adultes fument, boivent, jouent aux cartes, lisent le Times, font des mots croisés, en attendant les repas servis par les domestiques. Heureusement, les vacances chez les grands-parents, dans la demeure du Hampshire, se déroulent dans la joie. Le lieu est un véritable paradis, les deux petites filles jouissent d'une grande libert. Il y a les cousins Jonathan et Rober et le jardinier, qui leur fait découvrir les beautés et les secrets du jardin. Mais à l'âge de dix ans, tout change pour la petite Rosie. Elle perd son père, il faut quitter l'appartement de Londres, l'école, les amies, et le plus douloureux, sa chère Véra, qui lui a tenu lieu de mère. Adolescente, elle part en pension en Suisse, apprend le français, fait les vendanges, apprend la sténo et la dactylo, fait du ski. Son éducation si parfaite la prépare à épouser un homme riche... elle ne songe pas encore à l'écriture, mais plutôt au dessin. Son voeu le plus cher : " Aller quelque part et trouver sa place dans le monde". En 1961, elle vient à Paris et s'inscrit à la Sorbonne. Son destin est tracé. Traduit de l'anglais par Françoise du Sorbier

05/2019

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Le voyage de Samy Bear. Avec 1 CD audio MP3

"Ce sera un long voyage, mon garçon. Prends ce banjo ; la musique chassera ton ennui. - Tu m'apprendras ? - Ecoute tomber la pluie. C'est elle qui t'enseignera". Une histoire poétique racontée par Cali sur des musiques aux sonorités country-folk. Samy Bear est un enfant différent ; un être à l'apparence d'ours dans un monde d'humains. Un jour, il le sait, il partira ; loin des rires et des sarcasmes. Pendant de longs mois Samy travaille à la construction de son bateau, tout en apprenant à jouer du banjo. Un instrument offert par sa chère Mrs Brown et qui a le pouvoir de faire tomber la pluie. Au cours de son périple, Samy Bear fera plusieurs rencontres décisives ; comme cet homme qui avait rêvé d'être un géant. Un matin, à son réveil, son voeu avait été exaucé. Et la Terre était devenue si petite qu'il l'avait visitée en un éclair. Il avait réalisé en un jour ce que demandait une vie entière. Voyage initiatique, conte poétique, cette histoire, en plus de traiter de la différence, nous parle d'une utopie, d'un idéal. Cette quête que Samy Bear poursuit nous renvoie à nos propres quêtes, que l'on oublie bien souvent en grandissant. Ce texte nous enseigne que quelles que soient les expériences que réserve la vie, nous devons garder à l'esprit nos rêves d'enfant. Un voyage musical Texte et images seront portés par des musiques aux sonorités folk, country, avec des touches irlandaises. A la mélodie du banjo de Samy Bear viennent se mêler des sons de guitare, harmonica, flûte, violoncelle, guimbarde, bouzouki... Un mélange riche en couleurs pour un voyage musical raconté par le chanteur Cali.

10/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les Mythes et leur expression au XIXe siècle dans le monde hispanique et ibéro-américain. [colloque, mai 1984

L'ensemble des textes qui forment cet ouvrage est le résultat d'un colloque organisé en mai 1984 par le Centre d'Etudes Ibériques et Ibéro-américaines du XIXe siècle de l'Université de Lille III sur le sujet suivant : La Littérature, les Arts et l'Histoire comme véhicules du mythe, en Espagne et en Amérique latine au XIXe siècle. La réflexion ainsi orientée a donné lieu à vingt études, neuf pour l'Espagne et dix pour l'Amérique Latine, plus une communication en collaboration et de nature métisse puisque le thème est américain (celui de la conquête) mais le support espagnol (la revue madrilène La Espana Moderna). Le sujet proposé n'avait été assorti d'aucune objection normative. Le mythe est, certes, une notion ambiguë dont le procès n'est plus à faire, mais il avait paru aux organisateurs quil n'était guère séant de corseter les communicants dans les rets d'une définition unitaire : ni séant, ni souhaitable d'ailleurs. Mircea Eliade, Levi-Strauss, Malinowski, ont plus d'une fois inspiré des méthodes d'approches. D'autres fois, on partageait une définition moyenne du mythe, celle, minimale, qui en fait une superstructure, une construction imaginaire mais signifiante. De toute façon, il semble bien ressortir de ce concert de réflexions sur le mythe et sur les formes qui le véhiculent au XIXe siècle des deux côtés de l'Océan que, selon la formulation chère à Malinowski et son école, ce phénomène foisonnant prend essentiellemnt les allures d'un reflet utilitaire de l'oganisation sociale, d'un effet de signification, d'une sorte de rétroviseur -l'image n'est pas de nous- qui restitue dans ses lignes essentielles les aspirations et les complexes d'une société en un lieu et en un temps déterminés.

05/1995

ActuaLitté

Littérature française

Le bouquetin blanc

Alors qu'une guerre civile fait rage au Liban, le jeune Mansour part se réfugier en Italie pour fuir le conflit qui déchire son pays. Il espère retrouver son père Walid, qui l'a précédé dans la recherche d'un emploi et d'un avenir plus radieux. Mais en Italie l'attendent la déception et l'affliction d'une perte douloureuse (Walid a été tué par la rudesse de l'hiver alors qu'il tentait de rejoindre la Suisse). Mansour réussit pourtant à opposer à sa douleur une incroyable volonté de s'adapter aux situations et un désir irrépressible de survivre et de s'en sortir. Une fois logé chez Gregorio, un homme sage et solitaire qui le prend sous son aile, et entré dans les bonnes grâces d'Inès, une riche veuve, Mansour arrive parfaitement à s'intégrer dans ce monde nouveau. Avec leur aide, il réussit même à déjouer la menace de la construction d'une route dans la montagne – infrastructure indispensable pour les projets de spéculation d'un groupe d'affairistes. Ainsi faisant, il contribue à préserver cet environnement qui lui est étranger mais dont la majesté, la pureté et les mystérieuses légendes, comme celle du bouquetin blanc, l'envoûtent. Des thèmes extrêmement actuels, comme les rapports entre monde musulman et monde occidental, ou le problème de la sauvegarde de la nature, trouvent dans ce roman le rythme de l'épique et du mythe ; un rythme qui confirme et exalte la veine la plus authentique et heureuse d'un écrivain capable de tiré du chant de la vie rurale qui lui est chère le sens profond d'une éthique intégrale, peut-être oubliée ou peut-être jamais connu par les valeurs gagnantes du monde occidental.

10/2018

ActuaLitté

12 ans et +

Comment devenir un rock star (ou pas)

Maxime, qu'on avait abandonné entre les mains de policiers à la gare du Nord à cause d'un téléphone de contrebande, alors que sa chère Natacha venait de s'embarquer pour Londres, tente de reprendre tant bien que mal le cours de ses vacances (ratées) de Noël. Pour ne pas retourner illico chez les parents, il trouve refuge à Creil, chez l'oncle Christian, rencontré dans la Saison 1. Ce loser de première semble n'avoir jamais quitté l'adolescence, ses disques, ses pétards... et sa guitare Fender. Durant les trois jours qu'il passe cloîtré avec lui dans son HLM, Maxime découvre avec ravissement que son oncle est non seulement une encyclopédie vivante du rock mais, surtout, qu'il " touche sa race " à la guitare. Alors, si c'était avec lui qu'il montait enfin ce groupe de rock dont il rêvait tant en Saison 2 ? L'aventure musicale va, bien sûr, être dans tous les sens " monstrueuse " (ou freaks, si vous préférez). Car à l'oncle déprimé et mutique, va s'ajouter... un flic batteur (celui-là même qui arrêtait Maxime en saison 1 pour (faux) vol de sac de main) ainsi qu'un bassiste allumé, habillé en télétubbies. Quatuor improbable dont vont jaillir, bien sûr, nombre de situations cocasses...Tandis qu'entre deux répétitions, la vie de Maxime poursuit son cours délirant, en particulier avec Natacha, toujours aussi jalouse, et avec raison, découvrira-t-on ici... Quant aux secrets de la famille Mainard - notamment concernant l'amant brésilien de la mamie - on va enfin en savoir un peu plus... Affaires (émouvantes) de famille et musique (à donf) : Anne Percin poursuit et signe une Saison 3 toujours aussi épatante !

09/2012

ActuaLitté

Littérature française

Le chagrin et l'oubli

Automne 1945. Sur le quai de la gare, les femmes se pressent : les mères, tout en noir. Les épouses, avec à la main des tout jeunes enfants venus, peut-être, accueillir ce “papa” qu’ils ont si peu connu. Les jeunes filles, aussi, fiancées tremblantes d’expectative. Toutes attendent un train qui ramène des libérés du camp de Tambov. De Russie. Peut-être leur fils. Leur époux. Leur fiancé. Parti, depuis trop longtemps. Malgré lui. Parmi elles, Valentine attend Alfred. Seule. Sa belle-mère, Madeleine, attend à sa manière, dans son jardin de Breuschaeffersheim, les yeux jalousement posés sur son petit-fils, Fredele, l’enfant d’Alfred et de Valentine. Mais Alfred ne rentre pas. De train en train, Valentine attend dans cette grisaille quotidienne. Et rapidement, à Breuschaeffersheim, un face à face s’engage entre Valentine et Madeleine. Avec Fredele, le fils du disparu, comme enjeu. Seule, dans ce village où elle n’a qu’une amie, sa chère Lulu dont le mari est rentré, lui, mais tellement amoindri, Valentine est rapidement dépossédée de son fils. Lui restent les nuits de solitude, ses draps froids, et l’espoir de plus en plus ténu du retour de son mari. Et puis, un jour, un bal, la tentation de se libérer de son ennui. Et le beau Giovanni. Valentine devra-t-elle choisir entre la fidélité et l’amour ? Aura-t-elle seulement le choix ? Dans ce dixième roman, Gabriel Schoettel revient sur le drame des Malgré-Nous alsaciens engagés sur le front de l’Est, dont tellement ne sont pas revenus. Mais c’est auprès des épouses et des mères, avec subtilité et émotion, qu’il évoque les blessures de cette guerre, auprès de ces femmes courageuses partagées entre le chagrin et l’oubli.

11/2011

ActuaLitté

Sports

Mes prolongations

Sélectionné 97 fois en équipe de France, vainqueur avec les Bleus de la Coupe du monde 1998, du championnat d'Europe 2000, mais aussi de la Ligue des champions et du championnat du monde des clubs 2001 avec le Bayern Munich, Bixente Lizarazu est entré dans la légende du football. S'il ne joue plus au foot aussi souvent aujourd'hui, "Liza" a conservé dans le milieu de solides amitiés. Il évoque ici sa reconnaissance pour les Girondins de Bordeaux, son club d'origine, le Bayern Munich avec qui il atout gagné et dont il est devenu l'ambassadeur, sa proximité avec Didier Deschamps, son admiration jamais démentie pour son ami Zinédine Zidane ou pour un nouveau pilote automobile nommé Fabien Barthez. Bixente Lizarazu, en fin observateur, est devenu la voix de l'équipe de France de football pour RTL, L'Equipe et TF1. En tant que consultant, il croise la route des stars d'aujourd'hui. Il livre son regard sur Neymar, Kylian Mbappé, mais encore sur les deux plus grandes stars du football mondial que sont Messi et Ronaldo. Il donne aussi des conseils aux stars de demain et à leurs parents pour leur éviter de se perdre sur le chemin qui mène au professionnalisme. Mes prolongations emmène le lecteur dans les coulisses de l'histoire du football, raconte les plus grands matches, les entraîneurs, l'évolution du métier et son traitement par les médias. C'est aussi une invitation à partager les passions du Basque pour sa chère terre natale et pour les sports qu'il pratique assidûment dans les plus beaux endroits du monde : le ski freeride, le jiu-jitsu brésilien, le surf, la plongée sous-marine ou le vélo.

04/2018

ActuaLitté

Sciences historiques

Histoire de la ville d'Amiens. Tome 1

" Entraîné, comme malgré moi, par le charme de l'étude du passé, épris des gloires de ma ville natale à toutes les époques et justement fier de voir se dérouler à Amiens plusieurs des belles phases de l'histoire nationale, j'aspire à l'honneur de compléter les travaux de mes devanciers. J'écris après une minutieuse investigation des faits et des caractères. Je m'efforce de ne point avancer une assertion qui ne s'appuie ou sur des mémoires authentiques ou sur des documents originaux. M'inspirant de cette vérité que l'histoire est un tableau qu'il faut à la fois dessiner et peindre, j'ai voulu voir de mes propres yeux ce que j'appellerai la physionomie des siècles, pour donner aux personnages les sentiments qui les animaient et aux événements l'allure qui leur convient. J'ai secoué la poussière des chartes que la main de Philippe-Auguste, de Henri IV et de Louis XIV ont touchées. J'ai parcouru avec soin les centaines de registres dans lesquels mayeurs et échevins consignaient, jour par jour, heure par heure, les vicissitudes de la vie municipale, notamment aux époques troublées de l'occupation anglo-bourguignonne, de la Ligue, du gouvernement de Concini, de la Révolution. Pénétré d'admiration pour la foi, la vaillance et l'honneur des générations passées, dans l'intimité desquelles il m'a été donné de vivre durant de longues et laborieuses années, je dédie cette étude historique à mes concitoyens. Puisse le souvenir de ce que les aïeux ont généreusement accompli nous encourage à marcher sur leurs traces, afin de maintenir et de développer, à travers les âges, le bon renom, la prospérité et la gloire de notre chère ville d'Amiens " (extrait de l'Avant-propos de l'édition originale, 1899).

01/2021

ActuaLitté

Romans historiques

Pierre trouvé

"Pierre était maintenant un grand garçon. Savait-il que, selon le règlement, il devait quitter leur chère maison à seize ans ? Que l'administration de l'Assistance publique envisageait de le placer chez de braves paysans qui le feraient dormir dans une grange, près de la fosse à purin ou chez des artisans qui mettraient généreusement un cagibi à sa disposition, partageant son gîte avec un corniaud, puant et plein de puces, seul être à lui porter une certaine affection. Ensuite, à dix-huit ans, on l'enverrait à l'armée afin de clore une jeunesse si heureuse, si prometteuse, et de le mettre au service de la France. Puis, on ferait de lui un brave ouvrier, exténué par des journées trop longues, définitivement dompté, une médaille du travail en récompense de sa vie de labeur, un petit cadeau du patron, un homme si généreux, toujours la même boîte de chocolats, offerte le jour de sa mise au rebut. Il pourrait mourir tranquille, regretté de tous et de personne. Bien entendu, il se serait marié avec une bonne pondeuse qui lui aurait fait quatre enfants". C'est ainsi que le directeur de l'orphelinat imagine la vie de Pierre Trouvé, orphelin de père et de mère, laissé à la charge de la Nation en février 1894. Elle aurait pu se résumer ainsi cette existence, de façon froide et linéaire, à l'opposé du récit kaléidoscopique que nous propose Roland Saussac. Des montagnes de l'Ardèche, aux champs de bataille de la Grande Guerre, en passant par Valence, Voiron, Lyon, Casablanca, Roanne ou Paris... Au gré des pérégrinations ou des fantasmagories de son personnage principal, l'auteur écrit pour nous - avec des effets de réel saisissants - la destinée d'un héros ordinaire du XXe siècle.

11/2014

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Lacenaire, votre émission du soir

VITALINE FAUVERGUE (tout en confiant son manteau et son écharpe à la servante) : J'arrive de la Conciergerie ! J'ai assisté à une lecture de poésie... Ah ! quel talent ! Quelle érudition ! Non seulement l'homme est bien fait de sa personne mais en outre... il parle bien. Saviez-vous qu'il avait fait ses classes au collège de Lyon avec Edgar Quinet ? AGATHE RENOUILLET : Vraiment ? VITALINE : Et ce n'est pas tout : il était sur les mêmes bancs que l'avocat Belloc et le préfet Jayr qui ont été saisis de son affaire ! Si ce n'est pas un hasard... Ah, s'il n'avait ce funeste destin au bout de sa route, je me serais arrangée pour que tu aies ta chance de le rencontrer... AGATHE (soupir désabusé) : Tu es bien pressée de me voir convoler... avec n'importe qui. GUSTAVE (outré) : Ma chère Vitaline, je vous rappelle que cet homme n'est qu'un petit criminel ambitieux, qui n'a pas hésité à faire couler le sang et à boire à la santé de sa victime. VITALINE (frivole) : On croirait vous entendre parler des Massaï ! GUSTAVE : J'ai ouï dire que les Massaï avaient du coeur, bien plus en tout cas que ce Monsieur Lacenaire qui fait le fanfaron et raconte qu'il tue un homme comme il boit un verre de vin ! VITALINE (se servant à manger) : Ces paroles ont été extirpées de leur contexte, voire inventées par des gens qui voudraient le montrer sous un jour peu reluisant ! Cet homme est, je puis vous l'assurer, un homme de grande classe. Las, il a joué de malheur et si son père n'avait pas fait faillite comme il se plaît à le raconter, il serait aujourd'hui de ces gentilshommes dont on loue la prose, les vers et la galanterie.

02/2021

ActuaLitté

Romance et érotique LGBT

Tomber amoureux de son colocataire

Tomber amoureux de son colocataire et meilleur ami ? Facile ! Micah : Après une carrière dans le foot, j'ai fini par prendre ma retraite avec une jambe foutue et un syndrome post-traumatique à la clé. Sans le sou et sans nulle part où aller, j'ai dû me résoudre à louer une chambre pas chère il y a un an de cela. Mais Sam, mon nouveau colocataire, n'est pas seulement l'homme parfait, c'est aussi devenu mon meilleur ami et peut-être même plus. Le souci ? Même si mes sentiments étaient réciproques, je suis incapable d'être le petit ami que Sam mérite. Sam : Je n'aurais jamais dû tomber amoureux d'un homme comme Micah. Il est beau, à tous niveaux, même s'il ne s'en rend pas compte. L'aimer est encore plus difficile qu'un amour à sens unique : il ne voit en lui que l'épave qu'il était il y a un an. Et même si je meurs d'envie de lui venir en aide, je ne suis qu'un geek incapable de l'aider à surmonter sa dépression. Tomber amoureux de son colocataire est une histoire de seconde chance. Parfois, seul un nouveau départ peut nous permettre de guérir et, peut-être, de trouver l'amour. #Colocataires-to-lovers #MM --- "Garrett Leigh est très certainement mon auteure préférée. Tout ce qu'elle écrit me touche profondément, comme si elle savait à quel point je suis sensible aux personnages brisés, anéantis, qui parviennent toutefois à trouver leur et ils vécurent heureux ". Melissa - Goodreads "Emouvant et d'une grande beauté. J'ai énormément apprécié le côté réaliste, criant de vérité de ce roman. Les troubles mentaux y sont abordés sans oeillères, mis à nu face à un carcan social conformiste et méconnaissant". Tame - Goodreads

08/2021

ActuaLitté

Vins, alcools, boissons

Les goûts de ma vie

Pierre Arditi, acteur de toutes les scènes, homme de cinéma, amoureux de belles choses, est un grand gourmet. Un hédoniste buveur de plaisirs qui a pour le vin et la bonne chère une bouche aimable. Ne cherchez pas ici les commentaires d'un oenologue professionnel, mais simplement les sentiments passionnés d'un trinqueur de raison, sincère, qui vous invite à découvrir que derrière chaque belle bouteille, chaque mets de goût, propice à porter tous les rêves, se cache le travail d'un homme ou d'une femme de coeur. Dans ce livre, cet "amateur" très éclairé choisit de nous faire partager ses plus grandes émotions, son goût pour les vins admirables et sa cave idéale. Pas forcément des flacons de grand prix, mais également des petites merveilles issues de l'amour du travail bien fait. Pierre Arditi nous permet de franchir par le biais de ses témoignages les portes des domaines qui lui sont chers et nous propose de rencontrer tous les vignerons et restaurateurs qui lui ont offert d'immenses plaisirs et des instants de bonheur mémorables. Tous ceux qui font ces vins et ces mets que la planète tout entière nous envie et qui vous procurent les plus belles émotions gustatives. Et puis, "comme on est savant quand on boit bien", en sa compagnie, nous allons apprendre à déguster avec raison, et surtout à apprécier le vin et sa saveur souveraine, mais en tout abandon, loin des jargons hermétiques. En partant de simples mots, nous allons découvrir toutes les subtilités de ce précieux breuvage. Alors, les coudes sur la table, je vous propose de retrousser les manches et de vous laisser enivrer par les péripéties d'un bon vivant qui sait si bien raconter, avec poésie, l'âme de ce pampre qui chante dans nos verres.

10/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Quand les lieux racontent l'Histoire de France

La France, c’est d’abord un territoire que le temps a marqué de son empreinte. La vallée de la Dordogne colonisée par les premiers homo sapiens il y a 100 000 ans, la paisible forêt de Crécy où, dans une moite journée d’août 1346, fut décimée par les archers anglais la fine fleur de la chevalerie française, les ports de la Méditerranée d’où s’embarquèrent les Croisés pour conquérir la Terre sainte, la grande plaine du Nord où Condé écrasa en 1643, dans le petit village de Rocroi, l’armée espagnole, assurant pour un siècle la prédominance française en Europe, les rues de Paris où déambulent les fantômes de l’Empereur romain Julien qui aimait tant résider dans sa « chère Lutèce », du roi Philippe-Auguste qui commença la construction du Louvre, des Huguenots tentant d’échapper au massacre de la Saint-Barthélemy, de Marie-Antoinette conduite de sa prison de la Conciergerie à la place de la Révolution pour y être guillotinée, des soldats se dirigeant vers la gare de l’Est où ils prendront le train pour rejoindre le front. Ce livre vous fera voyager dans le temps et dans l’espace. Vous descendrez le cours de l’Histoire de France en empruntant un dédale de routes et de chemins qui vous conduiront du Massif central à la Bretagne, de Nîmes à Strasbourg, du Havre à Marseille, de la vallée de la Loire à au canal du Midi. A chacun de ces lieux chargés de mémoire est associé un événement. Leur succession a construit quelque chose de singulier : la France. Il y a bien des manières de raconter son Histoire. Suivre au cours des siècles les traces des événements qui ont fait notre pays nous entraîne dans un voyage unique. Votre manière de voir la France en sera transformée.

10/2012

ActuaLitté

Littérature française

Dénouer les mots

Comment se fait-il que Frédérique Montagné, des années après la mort de Gabrielle, sa tante sourde, se sente soudain appelée à écrire un roman sur elle ? Pourquoi consacre-t-elle une année entière à rassembler photos, documents, souvenirs ? Comment expliquer ces signes, coïncidences, rêves, douleurs, qui font irruption dans son quotidien alors qu'elle a commencé à écrire ? C'est qu'elle se met à reconstituer une longue vie qui a duré de 1910 à 1989. Il n'est pas innocent de faire revivre par les mots une personne chère qui est devenue sourde à l'âge de deux ans. Ne va-t-on pas la trahir, la modeler selon nos propres désirs, elle qui avait une parole limitée ? Et ne portons-nous pas tous, en nous, une part de surdité, d'aveuglement et de mal à dire ? Face aux épisodes qui se succèdent : enfance, apprentissages, amours, deuils, guerres, comment imaginer avec justesse le monde intérieur de cette personne et de celles qui l'entourent ? "Un caillou, un jour, est tombé dans l'eau, dit Frédérique, et je ne pourrai jamais le retrouver. Mais je vois les cercles mouvants qu'il a dessinés à la surface. Ils emmènent mon imaginaire vers des espaces inexplorés". Voilà un récit passionnant qui montre en quelque sorte la naissance d'un roman. Il tente de tirer à la lumière ce qui est caché dans l'ombre de nos vies et pourrait nous emmener inconsolés vers la mort, si nous n'y prenions pas garde. Il porte sur la réalité un regard qui la transforme en l'interprétant. Lorsque la parole se dénoue, elle peut témoigner de nos passages et valoir devant les générations futures.

10/2011

ActuaLitté

Histoire de France

Une blessure française. Les soulèvements populaires dans l'Ouest sous la Révolution 1789-1795

1793-1794. La Terreur règne dans les départements de l'Ouest. Des dizaines de milliers de " monstres ", paysans et ruraux, pauvres dans leur grande majorité, sont liquidés. Depuis deux siècles, leur réputation est si mauvaise - fanatiques ignares, asservis par une religion et des aristocrates obscurantistes ou pauvres hères constituant l'armée des ombres des princes émigrés pour récupérer le Trône et l'Autel - que peu de monde s'est indigné de la politique d'extermination menée par la Convention. Rares sont les épisodes de l'histoire de France à avoir été autant travestis. Sans doute parce qu'il était impensable que la Révolution qui a brisé l'hégémonie de la classe aristocratique ait pu dans le même temps broyer la révolte de " gens de peu ". Ceux qui firent et enseignèrent l'histoire par la suite pouvaient difficilement justifier que le mouvement qui avait érigé en nouvelles Tables de la loi la déclaration des Droits de l'homme n'avait cessé de fouler aux pieds, par ailleurs, l'un de ces droits primordiaux : la liberté de croire et de participer au culte de son choix. En circonscrivant son enquête à la commune de Maumusson, dans le territoire d'Ancenis, une terre qui lui est particulièrement chère, aux confins de l'Anjou et de la Bretagne, Pierre Péan est parvenu à établir que ces soulèvements populaires réagirent autant à l'atteinte à la liberté de culte (la constitution civile du clergé) qu'à la paupérisation des campagnes organisée par la bourgeoisie conquérante des villes. Pour éclairer cette "blessure française ", il a dépouillé archives, registres d'état civil, correspondances, mémoires, brossant ainsi les portraits et les itinéraires des protagonistes dans un tableau de chair et de sang.

10/2008

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 2 : 1808-1814

Dans ce deuxième volume de la Correspondance générale prend fin la vie militaire de Paul-Louis Courier. Soldat sans gloire diront les uns. Soldat courageux dont un orgueil bien placé a méprisé les honneurs, diront les autres. Mais une autre gloire, bien différente l'attendait. Si depuis son enfance, l'étude et particulièrement celle du grec, avait été sa grande préoccupation, c'est à partir de 1807 que Courier s'est vraiment affirmé dans ce domaine. Le 18 décembre 1807 il découvre à Florence un fragment inédit du roman de Longus, Daphnis et Chloé. Mais obligé de quitter la ville, c'est seulement le 5 novembre 1809 qu'il peut à nouveau examiner le manuscrit. Le 5 février 1810 il en donne la première édition complète, imprimée par Piatti à Florence. En 1813 paraît la traduction des deux livres de Xénophon : Du commandement de la cavalerie, et de l'équitation. Il travaillait à cet ouvrage depuis de longues années, explorant toutes les bibliothèques d'Italie. Mais le point central, si l'on peut dire, de ce volume, est un pâté d'encre fait sur le fameux manuscrit de Longus. Jamais pâté n'a excité autant de passions contradictoires, mobilisant polices et chancelleries. Les trois dernières années passées en Italie par Courier ont été sans doute les plus heureuses de sa vie : sa chère liberté reconquise ; le temps d'étudier dans de riches bibliothèques ; de bons et savants amis ; un pays admirable. Mais ses affaires si longtemps négligées le rappelèrent en France. Et jamais plus il ne devait revoir l'Italie... Les évènements politiques le clouèrent en France et les revers catastrophiques de nos armées le bouleversèrent profondément. Il trouva refuge dans une famille qu'il aimait, près d'un maître qu'il révérait ; une très jeune fille le séduisit. Il se maria, et une toute autre vie allait commencer pour lui.

01/1978

ActuaLitté

Littérature étrangère

Lettres d'amour à Fernando Pessoa

En réponse aux Lettres à la fiancée de Fernando Pessoa, voici un choix de lettres écrites par la fiancée, Ofélia Queiroz, au poète, publiées pour la première fois au Portugal tout récemment et inédites à ce jour en français. " Cher Monsieur, votre présence dans l'entreprise Félix, Valladas & Freitas, Lda, m'est extrêmement agréable, et je me permets de vous dire que c'est à cause d'elle que je ne me trouve pas dans une autre entreprise où je gagnerais sûrement plus, mais... Votre présence dans l'entreprise Félix, Valladas & Freitas m'est très chère, car je suis très attirée par vous... " Ainsi commence la relation amoureuse entre Fernando Pessoa et Ofélia Queiroz, au début de l'année 1920. Ofélia est alors une jeune femme de dix-neuf an et travaille dans la même entreprise que le poète, de onze ans son aîné. Une série de longues. " Aujourd'hui c'était vraiment bouche sucrée... n'est-ce pas, mon amour ? Savez-vous que la moustache de mon Ibis a fait des chatouilles à la bouche de son Ibis? Mais quelle grande surprise ! Bébé a énormément aimé et il est déjà tout plein de nostalgie... " Mon désir est de dévorer mon Ibis chéri. Venez là, Nininho, tout près de moi! je vais aller vous chercher sans attendre, je vais vous voler et vous mettre dans une très jolie petite boîte doublée de satin jaune, toute parfumée, et de temps en temps, j'ouvrirai la boîte, je vous donnerai des tas de baisers, puis je refermerai la boîte, mes bisous vous contenteront, Nininho, vous ne mourrez jamais, vous serez toujours à moi rien qu'à moi, et je vous transporterai toujours avec moi. "

04/2004

ActuaLitté

Religion jeunesse

L'impératrice Zita. Du conte de fées à l'Evangile

Née en 1892 et morte en 1989, c’est presque un siècle que Zita a traversé, des fastes de la Cour d’Autriche?Hongrie à la pauvreté de l’exil. Succédant à la célèbre Sissi, la dernière impératrice d’Autriche a marqué son court règne (à peine deux ans), durant la Première Guerre mondiale, par sa générosité, sa bonté, son attention aux soldats blessés et aux populations victimes de la guerre. Quand l’Empire s’effondre en 1918, Charles et Zita sont chassés d’Autriche et exilés sur l’île de Madère. Devenue veuve de l’empereur Charles à trente ans, seule avec ses huit enfants, Zita fait front avec courage et dignité, puisant sa force dans l’Eucharistie et la prière. En 1982, après soixante années d’exil qu’elle a vécues au service de la construction européenne, elle est autorisée à revenir en Autriche, sa « chère Patrie «. Elle meurt en Suisse à l’âge de 96 ans, mais c’est en Autriche que ses funérailles officielles ont lieu, en présence d’une foule émue de six mille personnes. Elle est enterrée à Vienne aux côtés des Habsbourg, tandis que Charles repose toujours à Madère où il est mort d’une pneumonie à 34 ans. Reconnu comme un artisan de paix, considérant sa charge « comme un service saint de ses peuples «, Charles a été béatifié par Jean?Paul II en 2004 et beaucoup espèrent que le couple impérial pourra être réuni sur les autels : la cause pour la béatification de Zita est en effet introduite depuis décembre 2009. « Après tout, écrit Zita en 1925, on est heureux d’avoir eu beaucoup d’épreuves : d’abord, elles sont passées et, surtout, on est heureux d’avoir quelque chose à donner au Bon Dieu. »

08/2018

ActuaLitté

Epistémologie

Le normal et le pathologique : des catégories périmées ? Textes réunis en hommage à Jean Gayon

Dans sa thèse de médecine, soutenue en 1943, Georges Canguilhem a développé une critique de la conception scientifique et quantitative de la maladie, faisant valoir l'irréductible normativité des catégories du normal et du pathologique. Cette critique de l'objectivisme médical est étroitement liée chez Canguilhem avec une réflexion sur la normativité de la vie. Depuis 1943, le contexte de discussion a bien changé. En philosophie de la médecine, les débats ont été en grande partie structurés par l'alternative entre les conceptions naturaliste et normativiste de la santé et de la maladie, la normativité étant alors envisagée dans son aspect social et culturel, non au sens "biologique" de Canguilhem. Simultanément, la philosophie de la biologie et la philosophie de la médecine n'ont cessé de s'éloigner l'une de l'autre, une tendance lourde aujourd'hui remise en question par certains auteurs. Le style de recherche a aussi changé : l'approche "historico-épistémologique" chère à Canguilhem a perdu de son évidence, au profit d'un divorce croissant entre les travaux proprement historiques, et des études philosophiques de caractère analytique. Le contexte scientifique a aussi considérablement changé. Pour ne citer que quelques exemples, la notion épidémiologique de facteur de risque a discrédité l'idée d'une démarcation claire entre phénomènes normaux et phénomènes pathologiques ; la génétique médicale, l'immunologie, la médecine des troubles mentaux ont par ailleurs bouleversé l'explication, la nosologie et la prise en charge des pathologies. Enfin, la médicalisation croissante des sociétés contemporaines se traduit par une pathologisation d'innombrables problèmes dont la solution était traditionnellement sociale plutôt que médicale. Ce livre a pour ambition d'évaluer dans quelle mesure les catégories du normal et du pathologique ont connu une mutation et si elles sont toujours d'actualité.

03/2022

ActuaLitté

Biographies

Souvenirs sur Gustave Flaubert

Tous les lecteurs de la Correspondance de Flaubert connaissent Caroline Commanville, la nièce de l'écrivain, sa "chère Caro" . Fille de la soeur de Flaubert morte quelques jours après l'avoir mise au monde, et délaissée presque aussitôt par son père, elle fut élevée par sa grand-mère et par son oncle. Mariée à 17 ans à un riche négociant de Dieppe, Ernest Commanville, elle resta toujours pour Gustave Flaubert la fille qu'il n'avait jamais eue. La ruine d'Ernest Commanville en 1875 entraîna celle de Flaubert lui-même, qui vendit tous ses biens pour solder les dettes et sauver sa nièce du déshonneur. Après la mort subite de Flaubert en 1880, Caroline devint la dépositaire de tous ses manuscrits. Ce fut elle qui entreprit la première édition de sa Correspondance en 1887. Elle rédigea pour le premier volume de cet ensemble des Souvenirs intimes qui demeurent un témoignage unique sur son oncle. De ce texte souvent cité mais très peu lu, Caroline Commanville, qui était peintre, publia en 1895 à tirage très restreint une édition pour bibliophiles illustrée par ses soins. C'est ce joyau typographique que nous réimprimons en fac-similé à l'occasion du bicentenaire de la naissance de Flaubert. Ces dessins d'une artiste douée ont le grand mérite de nous conserver le souvenir de Croisset, la propriété de Flaubert rasée en 1882 et dont ne subsiste aujourd'hui qu'un simple pavillon. On y voit la bibliothèque de l'écrivain - son célèbre "gueuloir" - et différents aspects de la maison, ainsi que l'Hôtel-Dieu de Rouen où naquit Flaubert. Le témoignage de Caroline Commanville sur Flaubert est une source essentielle pour la connaissance de sa biographie. La présente réimpression s'accompagne de quelques notes discrètes placées en fin de volume, que le lecteur pourra consulter pour préciser certaines allusions.

05/2021

ActuaLitté

Napoléon

Lettres de Napoléon Ier à Marie-Louise écrites de 1810 à 1814

Marie-Louise et Napoléon ont entretenue une correspondance importante durant les trois années 1812, 1813, 1814... Napoléon et Marie-Louise, mariés le 1er avril 1810, ne se séparèrent guère que quelques jours au cours des vingt-sept premiers mois de leur union. Le 29 mai 1812, l'Empereur quittait sa jeune femme à Dresde pour aller se mettre à la tête de la formidable armée destinée à l'invasion de la Russie et ne revit l'Impératrice, le désastre consommé, que sept mois après, le 18 décembre. Au cours de ces successives séparations - dix-sept mois - Napoléon écrivit, presque quotidiennement, à sa "bonne Louise" des lettres intimes et familières auxquelles, elle aussi, répondait presque chaque jour. L'entourage des souverains avait connu les allées et venues des estafettes qui, journellement, apportaient et remportaient les lettres ; Marie-Louise avait même parfois communiqué à ses amis quelques-uns des billets de son mari. Les lettres connues, écrites dans le style le plus familier, donnaient bien la note qui avait dû être celle de la correspondance intime. L'ensemble des lettres retrouvées constitue une sorte de journal quotidien de Napoléon pendant les campagnes de 1812, de 1813 et de 1814 et, partant, un document unique. "Ils s'écrivaient chaque jour, souvent plusieurs fois par jour... C'est le caractère, le tempérament, le génie et l'âme même ! Là devant, on ne suppose ni ne déduit : l'homme apparaît (...) A côté (des lettres officielles), chaque jour, il y a les lettres familières et intimes que Napoléon adresse à sa chère Louise, à sa bonne Louise (...) Pensez qu'il lui écrivait du champ de bataille de la Moskowa, devant Moscou flambant, des bords de la Bérésina, de Lutzen, de Bautzen, et le soir de Champaubert, et le soir de Montereau, et de Fontainebleau quand il allait s'empoisonner" (Frédéric Masson).

05/2021

ActuaLitté

Théâtre

Le théorème du pissenlit

Selon l'UNICEF, 160 millions d'enfants travaillent dans le monde à l'heure actuelle. Ils représentent une source de main d'oeuvre malléable, peu chère et facilement remplaçable. En France, si le travail des moins de 16 ans est aboli depuis 1967, nous n'en demeurons pas moins des acteurs actifs depuis l'occident par nos habitudes de consommation. Dans une économie globale opaque combien d'enfants ont contribué à la fabrication des objets manufacturés et des bijoux technologiques qui peuplent notre quotidien ? Quel est le coût humain d'une société du toujours plus et du toujours moins cher ? Au Pays-de-la-Fabrique-des-Objets-du-Monde, Tao et Li-Na habitent le village du rocher. Leurs parents partis travailler à la ville, les deux enfants vivent avec les anciens et s'amusent, livrés à eux-mêmes et libres de leurs jeux. Mais le jour de ses 13 ans, Tao doit quitter le village. Désespérée, Li-Na part sur les traces de son ami et, au terme d'un périlleux voyage, le retrouve, épuisé par l'usine. Elle rejoint la chaîne et rencontre d'autres gamins, tout comme lui, éteints. Pour dénoncer le travail illégal des enfants, Li-Na commet la plus fantasque des insurrections prouvant ainsi, à l'instar du pissenlit, la capacité de chacun à s'épanouir dans des conditions difficiles. Au-delà du travail illégal des enfants - dans ce récit cinématographique qui prend la forme d'un conte populaire tout public - il est aussi abordé les thèmes de l'amitié, des raports générationnels, de la nature comme terrain de jeu salvateur et de l'imagination comme outil de désobéissance face à une autorité injuste et destructrice des libertés fondamentales.

12/2023