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Les Ensablés - L'Abbaye d'Evolayne de Paule Régnier (1888-1950)

Je ne sais plus où et quand je suis tombé sur ce livre L’abbaye d’Evolayne de Paule Régnier (Grand prix de l’Académie Française 1933), avec sa couverture jaune défraichie des éditions Plon. Longtemps, je l’ai gardé dans mes réserves : j'avais d’autres priorité de lectures. Il y a peu, fouillant ma bibliothèque, je l’ai redécouvert, l’ayant totalement oublié. Allons, il fallait quand même me renseigner sur cette Paule Régnier ! Le destin tragique de cet auteur, il faut bien le dire, m’a conduit à lire enfin son roman. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, j’en conviens, il peut paraître dépassé, appartenir à un autre monde (mais n’est-ce pas après tout un motif de le parcourir ?), mais il palpite dans ce texte quelque chose de bouleversant et de prenant. Par Hervé BEL

Le 24/07/2022 à 09:00 par Les ensablés

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24/07/2022 à 09:00

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Paule Régnier est née en 1888 dans une famille bourgeoise aisée qui sera ruinée. Pendant l’enfance, elle est atteinte d’une maladie grave qui la rend bossue et infirme. En 1913, elle publie un premier roman « Octave » qui est un échec total (l’éditeur fait faillite le jour de sa parution). Entretemps, après avoir éprouvé une passion trouble pour Sarah Bernhardt (de 44 ans son aînée!), elle a rencontré le poète Paul Drouot qu'elle aime follement, mais leur relation n’est que platonique et intellectuelle. Drouot est tué sur le front en 1915. Inconsolable, elle endosse le rôle de veuve et s’attelle à l’édition d’un manuscrit du poète : « Eurydice, deux fois perdue » Eurydice, c’est elle. Ce texte « admirable », comme le qualifiera Marie de Heredia dans un article du Figaro, Drouot l’a écrit pour elle, elle en est certaine. Dans son malheur, elle y a au moins cette certitude d’avoir été aimée.

Hélas, en 1922, à la mort de la mère de Paul Drouot, elle se voit confier la correspondance de Drouot et découvre que ce n’était pas elle, Eurydice, mais sa sœur Jeanne. C’est, avec son infirmité, le second drame de sa vie, et elle ne s’en remettra pas. Il la confirme dans cette idée qu’elle est condamnée à aimer sans l’être jamais. Elle cherche consolation dans la religion catholique, vaine tentative : son roman « L’abbaye d’Evolayne » en témoigne, comme on le verra.

Dans sa préface au journal de Paule Régnier, Jacques Madaule (notamment spécialiste de Claudel) prétend : « Avant même qu'elle ne connût Paul Drouot, (elle) savait déjà que, capable plus que nulle autre d'aimer, elle n'était pas de celles qui peuvent être aimées. » Rien n’est moins sûr à mon avis : elle était jeune encore. Est-ce qu’on se résigne aussi facilement ? Son journal de 1912 témoigne d'ailleurs de ses attentes et du comportement ambigu de Drouot.

En 1924, son deuxième roman La Vivante Paix obtient le prix Balzac, avec celui d’André Thérive (que nos fidèles lecteurs des Ensablés connaissent bien) intitulé « Le plus grand péché ». C’est, croit-elle, le début du succès. En 1933, après trois autres romans, paraît « L’abbaye d’Evolayne » qui obtient Le Grand Prix de l’Académie Française. C’est la consécration, un peu de lumière dans sa vie, une lueur plutôt qui ne résistera pas aux années et à la deuxième guerre mondiale qui rendent soudain ses romans surannés. En 1950, son recueil de souvenirs est refusé par Plon. Le 30 novembre, elle écrit dans son journal : « Plus le moindre goût de la vie, aucun regret pour aucune chose dont je me dis : c'est la dernière fois que je la fais. » Deux heures après, par une nuit bleue et froide décembre, elle se suicide. Son journal (partiellement lisible dans Gallica) est publié en 1953.
 
Tel fut le destin de Paule Régnier, marqué par le malheur et le refuge dans la littérature qui ne lui suffira pas. Paule était trop charnelle. Elle voulait l’amour, connaître les étreintes, la joie du partage. Longtemps après la mort de Drouot, elle imagina  la vie qu'elle aurait pu avoir avec lui s’il n’était pas mort. Elle y trouva peut-être pendant un moment une satisfaction que la découverte du secret de sa sœur anéantit... On pourrait faire de cette biographie un roman qui serait nocturne et peu apprécié par les lecteurs d’aujourd’hui. On y verrait le malheur à l’état pur, la misère (elle vivait de peu), la mélancolie, les espoirs vite envolés, mais aussi, consolons-nous, l’ivresse de la littérature, le monde des lettres d’alors qu’elle approcha par Charles du Bos et Elemir Bourge, et qui n’était pas si loin de celui de Huysmans (mort en 1907, et pour lequel Paule Régnier éprouvait de l’admiration) et de Léon Bloy.
 
A la lumière de tout cela, l’intrigue de « L’Abbaye d’Evolayne » prend du relief. L’héroïne, Adelaïde Adrien, est l’épouse de Michel, chirurgien parisien revenu traumatisé de la guerre quatorze et déçu par la science. Le couple décide de prendre de longues vacances et partent en auto dans les Ardennes. Ils s’arrêtent dans les auberges, mais Michel n’est jamais content. Deux jours après, ils reprennent chaque fois la route, jusqu’au jour où ils parviennent à proximité de l’abbaye bénédictine d’Evolayne. Michel se souvient alors que l’un de ses amis, Henri Darbaud, s’y est fait moine. C’est l’occasion de le revoir. Ils dénichent un hôtel non loin de là et s’y installent. Le couple semble s’entendre à merveille. Adélaïde est toute d’admiration pour Michel, homme doux et marqué, mélancolique à ses heures. Elle veut son bonheur. C’est une femme jolie (et j’imagine maintenant combien Paule Régnier, dans sa description qu’elle en fait, aurait voulu lui ressembler) : 
 
« Elle se tenait à quelques pas de lui, le buste un peu ployé, pesant d’un seul côté sur la haute jambe moulée par la jupe blanche (…) Les cheveux très noirs, mais vaporeux comme des cheveux blonds, encadraient de leurs touffes onduleuses les joues pâles comme des perles. Les traits étaient petits, le menton délicat, un peu aigu (…) Deux plis profonds partant des narines entouraient la bouche. Ils en soulignaient la splendeur (…)  Michel tout à coup dit d’une voix mal assurée. – Ne soyez plus si belle ! ».
 
Le soir même, ils se rendent à l’abbaye pour assister à Complies et y rencontrent le vieil ami de Michel devenu Dom Athanase. Elle ne sait pas encore pourquoi, mais pressent quelque de funeste pour elle. Plutôt que de partir le surlendemain, Michel décide, avec l’accord de sa femme qui ne pense qu’à le satisfaire, de rester quelque temps près de l’abbaye. Il s’y plaît, il aime la liturgie et ses conversations avec Dom Athanase. 
 
Le parcours de Michel a quelque chose à voir avec celui de Durtal, dans « En route » de Huysmans, car le mari d’Adélaïde se sent de plus en plus attiré par la vie religieuse, réclame même de passer quelques jours à l’abbaye pendant que sa femme reste à l’auberge. Seulement, il est marié ! Le lecteur se rassure, il finira bien par partir ! Mais le mariage est-il un vrai obstacle ? Non. Le livre nous apprend alors qu’un homme marié peut devenir moine pour autant que son épouse se fasse religieuse. On voit où l’auteur veut en venir… 
Disons-le immédiatement : pour lui, Adélaïde acceptera le marché sans mesurer l’ampleur du sacrifice. Elle veut le bonheur de son mari, y aspire, et confond cette aspiration avec celle qu’elle pourrait éprouver pour Dieu. Elle va se croire croyante, jusqu’à s’apercevoir qu’il n’en est rien. La tragédie est en place…
 
« Adélaïde (…) se sentait portée à considérer la vie comme un mal, la douleur comme une chose irréparable qu'aucun paradis ne compenserait jamais. Bien qu'elle fût éprise de toutes les beautés terrestres, elle eût préféré maintenant ne les point connaître et n'être jamais née. Elle ne goûtait plus de joie que dans le sommeil, quand la longue journée achevée, elle sentait peu à peu ses pensées s'alentir, s'embrouiller, cesser enfin, à l'instant où tout le char pesant de sa vie versait dans l'abîme de l'inconscience. Elle ne soupirait que vers le vide, l'oubli, le néant. »
 
A la lecture de ces lignes, comment ne pas penser aux dernières qu’elle écrivit juste avant de se tuer?
 
Un grand écrivain, de cette histoire, aurait fait un chef-d’œuvre, mais elle est quelque peu gâchée par les considérations religieuses qui nuisent à l’intrigue pourtant très forte. Paule Régnier y convoque Pascal, Claudel, et s’embarque dans des considérations théologiques qui peuvent lasser… L’analyse psychologique de Michel est insuffisante… Mais qu’importe ? Le récit est parcouru par une sensibilité et une délicatesse qui finissent par charmer.
 
Pourquoi ne pas vous laisser tenter, chers lecteurs des Ensablés, pour passer une belle après-midi pluvieuse et grise dans la chaleur d’un texte écrit par une femme à vif, qu’on aurait voulu connaître ?

Les critiques de l’époque

Dans le journal Comoedia du jeudi 5 octobre 1933, Paul Léautaud écrit : « L'Abbaye D'Evolayne, c'est le duel entre l'amour humain et l'amour divin (…)  Thème pathétique, dont le plus grand danger était de paraître trop édifiant. Mme Paule Régnier a su demeurer sobre et humaine, donc émouvante. Certains passages atteignent à une véritable grandeur. Et cela ne rend que plus regrettables et plus perceptibles les défauts qui abîment cette œuvre. Toute une partie du livre est un peu gâchée, en effet, par un ton doctoral, où une prétention légère mais quelque peu déplaisante s'appuie sur des citations qui ne sont pas sans alourdir le mouvement. 
Mais c'est là petite chicane. Et il n'en reste pas moins que L'Abbaye d'Evolayne est un roman prenant, subtil, où quelques éclairs de torches précisent et déchirent les angoisses de deux cœurs. 
 
Dans Liberté du 09/10/1933, Robert Kemp est plus réservé : « L'Abbaye d'Evolayne » offre un thème magnifique dont l'auteur a réussi quelques variations et manqué quelques autres importantes. C'est, en tous cas, un livre à lire. Certaines pages essentielles sont solidement et finement écrites. D'autres m'ont paru un peu molles et d'un accent timide... »
 
Les nouvelles littéraires – 5/05/1934 – Edmond Jaloux : « Je crois qu'il eût été plus sage pour Mme Paule Régnier de ne pas pousser les choses aussi au noir et de donner à son roman une fin moins éclatante, car si l'on se place au point de vue de la composition générale du livre, ce dénouement théâtral, puissant, emporté par un grand souffle, fait au livre une sorte d'apothéose qui aura satisfait certainement beaucoup de lecteurs. J'aurais cependant conseillé à Mme Paule Régnier quelque chose de plus humble et de plus conforme à la logique des faits, puisque c'est à ce régime-là qu'elle a voulu soumettre son œuvre. Du moins, cela lui a-t-il donné quelques-unes des belles envolées des dernières pages. »

L’excelsior du 7/07/1934, toujours Edmond Jaloux : (…) l'art de Mille Paule Régnier ne s'est jamais élevé si haut, ni si intensément que dans l'Abbaye d'Evolayne, que l'Académie française vient de distinguer et qui a l'avantage de traiter un sujet neuf et l'audace de le traiter jusqu'au bout.

Dans l’Action française du 26/10/1933 Robert Brasillach écrit : « L'abbaye d’Evolayne est donc un roman de l'amour conjugal. Ne croyez pas qu'il s'agisse d'adultère: pas de troisième personnage dans le drame, ou du moins pas de troisième personnage humain. C'est un roman de l'amour conjugal, au même titre, M. Thibaudet l'a fait remarquer, que Polyeucte. Et voilà bien son intérêt. On peut sans doute lui faire beaucoup de reproches. Nous n'en aimons guère le titre, qui semble convenir à on ne sait trop quelle littérature édifiante. Le début non plus n'est pas très favorable à l'auteur (…) Tout cela est trop rapide, et surtout plein de maladresses, écrit dans un style un peu terne, un peu douceâtre (…) il convient d'ajouter que le sujet en est extrêmement original, et que Mme Régnier l'a traité avec une émotion et une délicatesse qui nous touchent. 

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Les Ensablés - Cinis in cinerem, de Régis Messac (1893-1945)

Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel

11/06/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le tramway des officiers (1973) de Georges Thinès

Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Au cœur d'une Irlande déchirée, un château, trois amitiés

Dans le premier tome des Filles d'Irlande, Le Secret des Deverill (traduit de l'anglais par  Dominique Haas et Stéphanie Leigniel) pose les bases d'une saga sur fond d'histoire. Trois amies, presque devenues femmes, vont se confronter à une Irlande sur le point de se déchirer. Au milieu des tourments, elles trouveront une force commune : le château de Deverill, ses souvenirs et ses secrets.

18/06/2024, 17:10

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Cycle de vie

18/06/2024, 15:59

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Gigantisme animal, Moby Dick de retour

Il est le plus grand des mammifères carnassiers du monde : jusqu’à plus de 20 mètres de long pour les plus grands mâles ! Il est celui qui a la capacité de descendre en apnée jusqu’à des profondeurs où seule une poignée d’engins de conception humaine parviennent alors que c’est là que se trouve son garde-manger quotidien : au-delà de 2000 mètres pour des apnées de presque une heure et demie !

18/06/2024, 11:39

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Des guides pratiques sur le récupérateur d'eau de pluie

L'eau constitue une ressource capitale et nécessaire à la vie. Avec le changement climatique, la bonne gestion de l'eau devient une urgence. Les pratiques comme la récupération de l'eau font le sujet de livres pour mobiliser chacun sur la problématique.

 

18/06/2024, 09:16

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Le portrait brut de la classe ouvrière irlandaise

Rentreelitteraire2024 — En Irlande du Nord, Sean vient de terminer ses études universitaires avec un diplôme de faible valeur en main. De retour dans les rues marquées de son enfance, il constate que la prospérité promise après les accords de paix n'a jamais vu le jour. 

18/06/2024, 09:00

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Enquête sur les dérives d'une communauté maoïste

Rentreelitteraire2024 — Peut-on incarner l'utopie en une seule personne ? Julie Pagis explore cette question dans une enquête révélant l'histoire méconnue et secrète des membres d'une communauté maoïste sur laquelle plane un fantôme. Elle éclaire les mécanismes du charisme, les ressorts de la domination, et les violences structurelles, notamment de genre, qui se dissimulent derrière le silence. 

18/06/2024, 07:30

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Erri de Luca et Les règles du Mikado, ça compte aussi pour la vie

« J’ai froid, laisse-moi rester dans ta tente. » Et avec cette phrase, c’est une histoire aussi étrange qu’attachante qui commence. Là haut, dans les montagnes, à la frontière entre l’Italie et la Slovénie, un vieil homme campa en solitaire, comme il a pour habitude de le faire – soit disant pour s’éloigner du monde, retrouver un semblant d’entièreté. Mais cette nuit-là, quelqu’une s’invite dans sa tente.

17/06/2024, 15:14

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Craque pour moi, Medaka : séduire le petit nouveau de la classe en 5 étapes  

Personne ne peut résister au charisme foudroyant de la fille la plus populaire du lycée ! Personne à part... le nouvel élève qui vient d'arriver et qui garde ses distances, quoi que Mona fasse pour le faire fondre. Piquée au vif, elle va redoubler d'effort pour le séduire... quitte à s'y brûler les ailes. 

17/06/2024, 10:30

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La Morelle noire, se soustraire au patriarcat 

Rentreelitteraire2024 — Derrière ce qui peut prendre les apparences d'un roman historique quelque peu féministe, Teresa Moure nous offre avec La Morelle noire un livre habilement cousu d'histoires intimes, de remèdes, de croyances, de sororités, de coutumes et de soins.

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Frapper l'épopée, à la recherche des origines kanak

Rentreelitteraire2024 — Alice Zeniter publiera le 14 août prochain un nouveau roman, s’interrogeant sur l’identité kanak, dévoilant toute la complexité de la Nouvelle-Calédonie en ces temps ravageurs. Frapper l’épopée, publié aux éditions Flammarion, est un récit initiatique à la recherche des origines de Tass, revenue à Nouméa en quête de réponses.

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Aurélien Bellanger, deux philosophes, et le PS à l'agonie

Rentreelitteraire2024 — Au début du XXIe siècle, deux philosophes aux visions opposées aspirent à conquérir la république des lettres, tandis qu'un apparatchik de seconde zone, fervent agitateur d'idées au sein du Parti socialiste, est obsédé par la sauvegarde de la République française.

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BD jeunesse, Young Adult : ce n'est pas que pour les Zenfants !

Sans grande surprise, le tome 21 de Mortelle Adèle conserve sa première place des meilleures ventes en cette 23e semaine (du 3 au 9 juin), avec 20.655 exemplaires écoulés. Mais cette première semaine de juin a été marquée par l’irruption de quelques nouveautés Young Adult dans le top 10 des meilleures ventes. Rebecca Yarros, ça vous parle ?

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Sur les traces de “Didi”, chauffeur routier du Brésil

Dans Ce qui m’appartient (traduction de Keylla Barbosa et Pierre Marlière, Grasset, 2024), premier roman autobiographique de l'auteur, José Henrique Bortoluci nous raconte son père, camionneur sur les routes sans fin du Brésil. Par Bruno Ménétrier.

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Le karaoké : une tendance décryptée par les livres

S’il devient de plus en plus branché de s’adonner aux joies du karaoké, il n’en a pas toujours été ainsi en Europe occidentale, et plus particulièrement en France. 

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Les somptueuses planches d’Aurélie Wilmet

Aurélie Wilmet est une autrice de bande dessinée qui, dès son premier album, s’est imposée comme une des artistes contemporaines à suivre. Elle revient avec un second album tout aussi marquant, toujours chez Super Loto Éditions, l’occasion pour nous de vous les présenter.

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Blackest Night : debout les morts

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Mortelle Adèle tome 21 : RécréAction Générale !

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Épreuves mortelles, légendes anciennes : une nouvelle série fantasy 

Les épreuves de la Reine Soleil : un titre de fantasy aguicheur qui attire l’œil en librairie. Une fois l’ouvrage retourné, 4 phrases seulement barrent une quatrième de couverture bien (trop) mystérieuse. Dans ce premier tome des Artefacts d’Ouranos, Nisha J. Tuli (avec la traduction d’Anath Riveline, pour les éditions Michel Lafon) nous embarque au cœur des épreuves mortelles de la cour du Roi Soleil. Dix femmes, mais seulement une place au bras du Roi. Un objectif commun : survivre, mais à quel prix ?

11/06/2024, 13:18

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Alex Toth, le génie du noir et blanc

Décédé en 2006, Alex Toth ne figure pas dans le panthéon que le public établit immédiatement quand on parle de dessinateurs : Will Eisner et Jack Kirby. Mais il aura marqué l’industrie du comics, débutant sa carrière dès l’âge de 15 ans. Le spécialiste français Jean Depelley le hisse d’ailleurs au rang de « maître de la narration, l’égale d’un Hugo Pratt ou d’un Joe Kubert ». 

11/06/2024, 10:18

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Quand Jean de La Fontaine raconte Emmanuel Macron

BONNES FEUILLES – Que dirait Jean de la Fontaine de la France d’Emmanuel Macron ? Dans son nouvel ouvrage, Dominique Folscheid se place en véritable chroniqueur de la vie politique, s’inspirant de l'illustre fabuliste Jean de la Fontaine. Avec style, et un peu de malice, il convoque, en vingt-deux actes, son éternel bestiaire pour peindre, comme jamais, l'époque que nous vivons. 

10/06/2024, 16:05

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Monday Ryan, la Pyrate Queen : une seule mer, l'océan

Nul sur les sept mers ne l’ignore : une femme à bord d’un navire, c’est pire que le cousin à grandes oreilles pour vous attirer le mauvais œil. Mais Monday Ryan — née un dimanche… ne cherchez pas… — n’a connu que l’écume en guise de lait maternel et les embruns pour changer ses langes. Alors, devenir Reine des pirates, quoi de plus naturel ?

10/06/2024, 15:55

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Phoebe Hadjimarkos Clarke et Aliène : feu de tout bois en forêt

Le jury du cinquantième prix du Livre Inter, présidé par Isabelle Huppert vient de couronner Phoebe Hadjimarkos Clarke pour son second roman Aliène. De quoi redonner un nouvel éclairage à ce formidable roman, puissant et dérangeant, qui était paru en janvier 2024. Par Bruno Ménétrier.

10/06/2024, 15:42

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Nocterra : la lumière après les ténèbres... Mais quand ?

Quand Scott Snyder se lance dans une série personnelle, pour laisser de côté les traditionnels encapés, « ça a un côté effrayant », confie-t-il. Pour le lecteur, c’est l’inconnu, tant attendu, d’un des actuels maîtres du scénario dans le monde du comics. Nocterra, donc : la planète est subitement plongée dans les ténèbres. Et avec elles, son lot de créatures monstrueuses…

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Briar. La Rebelle au bois dormant

10/06/2024, 11:30

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Le château, le roi, et moi, et moi, et moi...

La collection D’après Perrault mais pas trop, que proposera L'Élan vert, s'ouvrira sur une réécriture de La Belle au bois dormant, par Sophie Dieuaide. Le Fils du roi, c'est moi, un conte qui met les pleins feux sur le Prince du conte ! Un roman hilarant qui joue sur les codes du conte en les transposant au XIXIe siècle dans le quotidien d’un garçon de 10 ans. 

08/06/2024, 07:30

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Appelez-moi Maître Chat : une joyeuse bande de félins

Pleins feux sur Le Chat botté ! Une aventure désopilante menée par un chat domestique du XXIe siècle qui veut donner une leçon à son maître, un ado ingrat. Dans la collection D'après Perrault, mais pas trop, chez L'Élan vert.

08/06/2024, 07:00

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Nexus : la science-fiction visionnaire des années 80

Dans l'univers du comic, rares sont les auteurs qui auront marqué la création autant que Nexus : de visionnaire, l'oeuvre du scénariste Mike Baron et l'artiste Steve Rude se poursuit de manière totalement farfelue. Publiée pour la première fois en 1981 par Capital Comics, cette série est proposée par Delirium en France (trad. Alex Nikolavitch), qui sort un second omnibus de ces aventures hors norme.

07/06/2024, 17:51

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L’Alger fantastique de Samir Kacimi

Ce ne sont pas des hommes qui gouvernent, mais des archétypes. Leur fonction reste la même : fabriquer un « réel alternatif », nourrir le peuple d’illusions de liberté. C’est en tout cas le destin de Djamel Hamidi. Par Faris Lounis.

07/06/2024, 17:51

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Killer Peter : un libraire prend sa retraite pour (re)devenir tueur

BONNES FEUILLES - Peter, un ancien tueur légendaire, décide de prendre sa retraite et de laisser derrière lui son passé tumultueux. Désormais propriétaire d'une petite librairie d'occasion, il mène une vie paisible jusqu'au jour où une embuscade tendue par son ancienne organisation criminelle le ramène à ses instincts meurtriers. 

07/06/2024, 13:02

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Mortelle Adèle explose les meilleures ventes 

Mélissa Da Costa hors jeu, Virginie Grimaldi sort du podium... Ça bouge du côté des meilleures ventes en cette 22e semaine (27 mai au 2 juin). Une chose se maintient : Mortelle Adèle, l'héroïne de Mr Tan et Diane Le Feyer, continue de séduire le public, avec 28.775 exemplaires vendus, et conserve une première place pas déméritée.

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Oh, Lenny

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Kometa 3 - Fabriquer l'oubli

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Dialogues intérieurs à la périphérie

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Jean Echenoz : un acte manqué sublime

Publié en 2016 aux éditions de Minuit, Envoyée spéciale signe le retour à un haut degré de fiction de Jean Echenoz après ses trois monographies inspirées. Outre la qualité des dialogues, à l’agencement virtuose, une scène m’a frappé : celle du suicide de Pélestor, au dix-septième chapitre de cette œuvre politique, empreinte d’une subtile cruauté.

06/06/2024, 17:27