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Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair (1/2)

En 1905, Camille Mauclair (1872-1945), sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne. En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Cet article paraît en deux parties. La seconde est programmée pour la semaine prochaine. Par Antoine Cardinale

 

Le 21/08/2022 à 12:20 par Les ensablés

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21/08/2022 à 12:20

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Le Grec

Dominikos Theotokopoulos dit Il Greco, ou El Greco, naît à Candie en 1541. La Crète est encore une possession vénitienne et il est bien naturel qu’un peintre ayant achevé sa formation, ayant pris la mesure de ses talents et de son ambition, sentant ses forces, se décide à partir pour Venise en 1568.

Celui qu’on nomme par facilité le Grec, il Greco, son patronyme étant imprononçable, essaya-t-il d’entrer dans les botteghe prestigieuses du Tintoret et du Véronèse, qui se disputent alors les grandes commandes ? Cela se peut. On sait en revanche avec certitude qu’il travailla dans l’atelier des Bassano. Seul Titien a pu éclipser les créations de Jacopo da Ponte, dit il Bassano, qui fonda avec ses deux fils une dynastie dont l’énorme production meuble aujourd’hui encore les musées italiens. Court séjour, suivi d’un bref passage dans l’atelier du Titien, dont les bénéfices n’apparaîtront pas dans son œuvre : le coloris velouté, la lumière qui dore les frondaisons, la sensualité du dessin : on voudrait pouvoir identifier tout cela dans l’œuvre du Greco mais l’honnêteté commande de dire que tout chez lui au contraire dément cet héritage. 

On le retrouve en 1570 à Rome, hôte du cardinal Farnese et protégé de Fulvio Orsini, un des derniers parmi les grands écrivains humanistes. Pensionnaire au palazzo Farnese, ce qui suppose de fortes recommandations, il semble en avoir été littéralement chassé sans que les raisons apparaissent très clairement. Il semble qu’il critiqua trop violemment les fresques de Michel-Ange à la Sixtine, qu’il se fit fort de surpasser, et qu’il insista trop sur l’indécence des figures, ce qui constituait une charge implicite contre la Curie romaine et du milieu des arts à Rome. 

Il se montre au naturel dans cet épisode : caractère impulsif, imbu de ses capacités, d’une religion sans concession ni raffinement ; et d’une certaine façon, pour l’historien d’art, l’anecdote signale combien il était étranger, et peut-être inassimilable, à l’esprit de la Renaissance. On connaît sa lettre d’excuses au cardinal Farnese, mais on n’a en revanche pas trace de la réponse. On en a la certitude, il échappe, et c’est heureux pour nous comme pour lui, à la bastonnade.

Où aller en 1572 ? la France va connaître les heures les plus sombres de la guerre de religion ; l’Angleterre n’est plus catholique et elle n’est pas encore un centre artistique ; les Allemagnes ne sont pas sûres ; reste l’Espagne, qui est dans son Siècle d’Or. 

Son roi, Philippe II, fils de Charles-Quint est un ascète, passionné par le gouvernement de son royaume, et un chrétien sans concession qui tient le Grand Inquisiteur pour son meilleur ami. Il n’y a pas cent ans que Isabelle et Ferdinand ont arraché aux Arabes les derniers arpents de la péninsule et déjà Philippe, après la reine Jeanne, après Charles-Quint, règne sur l’Espagne entière, le Portugal, sur Naples et la Sicile ; il est duc de Milan et archiduc d’Autriche, prince souverain des Pays-Bas, maître des Philippines qu’on nomme en son honneur, maître des présides d’Afrique du Nord, seigneur des Amériques, qu’on rebaptise en toute simplicité la Nouvelle-Espagne, et roi de Jérusalem pour faire bonne mesure. La moitié du monde lui obéit et il faut que Dieu le regarde comme son lieutenant sur Terre. La Vraie foi règne sur ses terres et en contrepartie Dieu le comble de toute les richesses du Potosi, du Pérou et des Florides. 

A chaque époque ses idées fixes. Le XVIIIème eut, pour simplifier, la morale et la nature ; le XXème en cultiva d’inquiétantes et en quantité étourdissante. Le Siècle d’Or espagnol n’en eut que deux : Dieu et le Roi. El Greco servira le second avec infiniment de crainte et de respect, et le premier avec une large dose de folie hallucinée : Dieu premier servi, tout sur terre appartenant aux princes, hors les âmes.

Sa première commande royale, Le martyre de saint Maurice, connaît un succès relatif. Il s’acclimate cependant : Il Greco devient El Greco. Quelques années s’écoulent avant qu’il reçoive enfin en 1586 la commande qui allait lui donner sa place dans l’histoire de la peinture. Le conseil de l’église Santo Tome à Tolède lui passe commande d’un tableau pour le tombeau du comte d’Orgaz : ce sera l’Enterrement du comte d’Orgaz, qui décidera de la fortune et de la gloire du peintre. El Greco ne quittera plus Tolède. Les commandes l’enrichissent, et il devient une figure centrale de peintre et de philosophe dans cette ville de culture et de dévotion, entretenant un orchestre, vivant dans un appartement royal de vingt-quatre pièces et menant en un mot un train somptueux qui ne laissera pas un ducat à sa femme et à son fils lorsqu’il mourut en 1614. 

Une esthétique de l’au-delà

L’atmosphère mystique de la très catholique Espagne, l’âpre spiritualité byzantine, la mise en avant par le concile de Trente des expériences surnaturelles de la conversion mystique ; voilà les facteurs qui vont nourrir l’esthétique de ses tableaux.

Et cette esthétique est extraordinaire : dislocation du dessin, brutalité des couleurs, un style qui touche plutôt à l’art des primitifs qu’à celui les écoles de la Renaissance italienne. La perspective est piétinée, les corps s’allongent et se déforment dans un amollissement qu’irradient des jaunes phosphorescents et des rouges carmins ; comme si ces saints, ces apôtres étaient en train de fondre et de se désincarner. Michel-Ange peint des êtres surhumains, le Greco peint des êtres sortant de l’humanité.

C’est une peinture dont on ne sait dire des surprises qu’elle nous réserve s’ils constituent des négligences, des accidents ou des audaces. Son extravagance n’échappa d’ailleurs ni à ses contemporains ni à la postérité critique. Où loger le Greco : est-il le fondateur de la peinture espagnole ou un peintre byzantin mal dégrossi ? Sut-il concevoir un univers visuel unique ou ne fut-il qu’un artiste proche de l’aliénation mentale ? ses anatomies sont-elles géniales ou seulement le fruit d’une déficience visuelle ? 

Pour poser le problème : on fait face à une œuvre dont le langage pictural est radicalement nouveau et à un peintre qui capte avec un peu de grossièreté les avantages de la mode. C’est un problème que la vogue d’un Picasso, par exemple, a rendu familier au critique, comme on le voit dans la citation qui suit et dont les allusions sont transparentes.

Le langage pictural du Greco a été créé pour une expression du monde mystique. Le parler, ce langage mystique, pour décrire des guitares, des pommes, des nus grossiers ou des paysages de banlieue, c’est vouloir écrire des romans de bas-naturalisme dans le style de sainte Thérèse… Il a posé en peinture, avec une hardiesse inouïe, mêlée d’inconscience, le problème d’une autre vérité que la vérité apparentielle.

On le voit, seule la vision mystique, seule une dévorante image intérieure tirée de la méditation chrétienne peut rendre légitime, pour Mauclair, le scandale de la forme : Le Greco déforme par une appétence effrénée de la désincarnation, et pour lui le Ciel seul compte

Courbet disait, dans le bon style des bouffeurs de curé, qu’il peindrait des anges quand il en aurait vu : Greco les a vu, et il les a peints.

Camille Mauclair ne romance pas la vie du Greco ; il se garde d’apporter une thèse sensationnelle ; il dit de lui ce que les historiens ont pu documenter. Il commente les tableaux en se rangeant aux attributions officielles, et fait état des conjectures seulement lorsqu’elles sont sérieuses Il cite peu, il craint de passer pour un cuistre. Il lui paraissait peu recommandable de multiplier au-delà du nécessaire les citations et les références savantes. C’est comme laisser l’étiquette et le prix sur un cadeau. Un auteur ne devrait citer, mais la chose n’est pas vérifiable, seulement ce que sa mémoire est en mesure de lui donner au moment d’écrire.

Son livre Le Greco est essentiellement une analyse de l’originalité d’une œuvre, et partant, de la singularité d’un artiste. Comment naît cette originalité, comment se construit cette singularité : et comment est-elle reçue ? Il le fait, on peut le conjecturer, en gardant à l’esprit l’époque des avant-gardes, dans lequel un nouveau Greco apparaît chaque année à Paris : Picasso et Braque, de Chirico, Modigliani, Soutine, Chagall, Mondrian, Duchamp ! 

En réalité, son étude est l’exploration des chemins critiques, des commandes officielles, des modes, par lesquelles une œuvre déconcertante s’impose, donne le ton, et devient classique.

L’œuvre du Greco subira deux siècles d’un oubli relatif. Du milieu du dix-septième siècle, jusqu’au milieu du dix-neuvième, le Grec et ses tableaux prennent la poussière au Prado, à l’Escurial ou dans les églises de Tolède. Il faut attendre le romantisme. C’est Théophile Gautier, dont on se méprend en le considérant seulement comme un écrivain de second rang, un bon garçon aimant les plaisirs de la table et les bonnes fortunes. Avec la publication de Tra los montes, Voyage en Espagne, en 1843, c’est lui qui ré-installe le Greco comme le peintre fondamental de l’Espagne, avec Velasquez et Goya. Baudelaire en parle, il a vu les tableaux du maître de Tolède qui étaient dans la collection du duc d’Orléans, futur « roi des Français ». Manet, Whistler et Degas eux aussi méditeront l’harmonie pensive de ses blancs, de ses gris et de ses noirs.

Le Greco, en tant que sujet critique, est contemporain de Camille Mauclair. Car il faut attendre 1902 pour voir la grande exposition au Prado de quatre-vingt-quatre tableaux ; 1908 pour avoir en Espagne un ouvrage de référence avec El Greco de Manuel Bartolomeo Cossio ; 1910 pour que Julius Meier-Graefe, marchand de tableaux et critique allemand publie un récit de voyage qui va mettre le maitre de Tolède au centre de l’attention des peintres d’avant-garde. La même année sont publiés les premiers documents d’archives sur le peintre, tandis que Barrès, avec son Greco ou le Secret de Tolède, va passionner le grand public français pour cet étrange peintre. On ne peut que déplorer que la guerre ait interrompu le projet d’Emile Bertaux de donner une monographie sur les arts à Tolède, tant l’article qu’il publia en 1912 sur le Greco, sur son italianisme et son byzantinisme, représentait un début prometteur

Il y avait avant le Greco des peintres espagnols ; il n’y avait pas de peinture espagnole. Avec toute la singularité qui fut la sienne, il créa la forme qui allait recevoir les aspirations spirituelles, les ambitions esthétiques de la civilisation espagnole. De religion grecque au cœur de la surcatholicité espagnole, réputé étranger dans les documents officiels jusqu’en 1600, il devint post mortem le peintre officiel de la très catholique Espagne, dernier Byzantin et l’un des premiers Baroques.

Suite dimanche prochain.

 
 
 

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Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Au cœur d'une Irlande déchirée, un château, trois amitiés

Dans le premier tome des Filles d'Irlande, Le Secret des Deverill (traduit de l'anglais par  Dominique Haas et Stéphanie Leigniel) pose les bases d'une saga sur fond d'histoire. Trois amies, presque devenues femmes, vont se confronter à une Irlande sur le point de se déchirer. Au milieu des tourments, elles trouveront une force commune : le château de Deverill, ses souvenirs et ses secrets.

18/06/2024, 17:10

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Cycle de vie

18/06/2024, 15:59

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Gigantisme animal, Moby Dick de retour

Il est le plus grand des mammifères carnassiers du monde : jusqu’à plus de 20 mètres de long pour les plus grands mâles ! Il est celui qui a la capacité de descendre en apnée jusqu’à des profondeurs où seule une poignée d’engins de conception humaine parviennent alors que c’est là que se trouve son garde-manger quotidien : au-delà de 2000 mètres pour des apnées de presque une heure et demie !

18/06/2024, 11:39

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Des guides pratiques sur le récupérateur d'eau de pluie

L'eau constitue une ressource capitale et nécessaire à la vie. Avec le changement climatique, la bonne gestion de l'eau devient une urgence. Les pratiques comme la récupération de l'eau font le sujet de livres pour mobiliser chacun sur la problématique.

 

18/06/2024, 09:16

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Le portrait brut de la classe ouvrière irlandaise

Rentreelitteraire2024 — En Irlande du Nord, Sean vient de terminer ses études universitaires avec un diplôme de faible valeur en main. De retour dans les rues marquées de son enfance, il constate que la prospérité promise après les accords de paix n'a jamais vu le jour. 

18/06/2024, 09:00

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Enquête sur les dérives d'une communauté maoïste

Rentreelitteraire2024 — Peut-on incarner l'utopie en une seule personne ? Julie Pagis explore cette question dans une enquête révélant l'histoire méconnue et secrète des membres d'une communauté maoïste sur laquelle plane un fantôme. Elle éclaire les mécanismes du charisme, les ressorts de la domination, et les violences structurelles, notamment de genre, qui se dissimulent derrière le silence. 

18/06/2024, 07:30

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Erri de Luca et Les règles du Mikado, ça compte aussi pour la vie

« J’ai froid, laisse-moi rester dans ta tente. » Et avec cette phrase, c’est une histoire aussi étrange qu’attachante qui commence. Là haut, dans les montagnes, à la frontière entre l’Italie et la Slovénie, un vieil homme campa en solitaire, comme il a pour habitude de le faire – soit disant pour s’éloigner du monde, retrouver un semblant d’entièreté. Mais cette nuit-là, quelqu’une s’invite dans sa tente.

17/06/2024, 15:14

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Craque pour moi, Medaka : séduire le petit nouveau de la classe en 5 étapes  

Personne ne peut résister au charisme foudroyant de la fille la plus populaire du lycée ! Personne à part... le nouvel élève qui vient d'arriver et qui garde ses distances, quoi que Mona fasse pour le faire fondre. Piquée au vif, elle va redoubler d'effort pour le séduire... quitte à s'y brûler les ailes. 

17/06/2024, 10:30

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La Morelle noire, se soustraire au patriarcat 

Rentreelitteraire2024 — Derrière ce qui peut prendre les apparences d'un roman historique quelque peu féministe, Teresa Moure nous offre avec La Morelle noire un livre habilement cousu d'histoires intimes, de remèdes, de croyances, de sororités, de coutumes et de soins.

17/06/2024, 08:30

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Frapper l'épopée, à la recherche des origines kanak

Rentreelitteraire2024 — Alice Zeniter publiera le 14 août prochain un nouveau roman, s’interrogeant sur l’identité kanak, dévoilant toute la complexité de la Nouvelle-Calédonie en ces temps ravageurs. Frapper l’épopée, publié aux éditions Flammarion, est un récit initiatique à la recherche des origines de Tass, revenue à Nouméa en quête de réponses.

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Aurélien Bellanger, deux philosophes, et le PS à l'agonie

Rentreelitteraire2024 — Au début du XXIe siècle, deux philosophes aux visions opposées aspirent à conquérir la république des lettres, tandis qu'un apparatchik de seconde zone, fervent agitateur d'idées au sein du Parti socialiste, est obsédé par la sauvegarde de la République française.

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BD jeunesse, Young Adult : ce n'est pas que pour les Zenfants !

Sans grande surprise, le tome 21 de Mortelle Adèle conserve sa première place des meilleures ventes en cette 23e semaine (du 3 au 9 juin), avec 20.655 exemplaires écoulés. Mais cette première semaine de juin a été marquée par l’irruption de quelques nouveautés Young Adult dans le top 10 des meilleures ventes. Rebecca Yarros, ça vous parle ?

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Sur les traces de “Didi”, chauffeur routier du Brésil

Dans Ce qui m’appartient (traduction de Keylla Barbosa et Pierre Marlière, Grasset, 2024), premier roman autobiographique de l'auteur, José Henrique Bortoluci nous raconte son père, camionneur sur les routes sans fin du Brésil. Par Bruno Ménétrier.

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Le karaoké : une tendance décryptée par les livres

S’il devient de plus en plus branché de s’adonner aux joies du karaoké, il n’en a pas toujours été ainsi en Europe occidentale, et plus particulièrement en France. 

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Les somptueuses planches d’Aurélie Wilmet

Aurélie Wilmet est une autrice de bande dessinée qui, dès son premier album, s’est imposée comme une des artistes contemporaines à suivre. Elle revient avec un second album tout aussi marquant, toujours chez Super Loto Éditions, l’occasion pour nous de vous les présenter.

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Brightest Day

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Blackest Night : debout les morts

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Mortelle Adèle tome 21 : RécréAction Générale !

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Épreuves mortelles, légendes anciennes : une nouvelle série fantasy 

Les épreuves de la Reine Soleil : un titre de fantasy aguicheur qui attire l’œil en librairie. Une fois l’ouvrage retourné, 4 phrases seulement barrent une quatrième de couverture bien (trop) mystérieuse. Dans ce premier tome des Artefacts d’Ouranos, Nisha J. Tuli (avec la traduction d’Anath Riveline, pour les éditions Michel Lafon) nous embarque au cœur des épreuves mortelles de la cour du Roi Soleil. Dix femmes, mais seulement une place au bras du Roi. Un objectif commun : survivre, mais à quel prix ?

11/06/2024, 13:18

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Alex Toth, le génie du noir et blanc

Décédé en 2006, Alex Toth ne figure pas dans le panthéon que le public établit immédiatement quand on parle de dessinateurs : Will Eisner et Jack Kirby. Mais il aura marqué l’industrie du comics, débutant sa carrière dès l’âge de 15 ans. Le spécialiste français Jean Depelley le hisse d’ailleurs au rang de « maître de la narration, l’égale d’un Hugo Pratt ou d’un Joe Kubert ». 

11/06/2024, 10:18

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Quand Jean de La Fontaine raconte Emmanuel Macron

BONNES FEUILLES – Que dirait Jean de la Fontaine de la France d’Emmanuel Macron ? Dans son nouvel ouvrage, Dominique Folscheid se place en véritable chroniqueur de la vie politique, s’inspirant de l'illustre fabuliste Jean de la Fontaine. Avec style, et un peu de malice, il convoque, en vingt-deux actes, son éternel bestiaire pour peindre, comme jamais, l'époque que nous vivons. 

10/06/2024, 16:05

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Monday Ryan, la Pyrate Queen : une seule mer, l'océan

Nul sur les sept mers ne l’ignore : une femme à bord d’un navire, c’est pire que le cousin à grandes oreilles pour vous attirer le mauvais œil. Mais Monday Ryan — née un dimanche… ne cherchez pas… — n’a connu que l’écume en guise de lait maternel et les embruns pour changer ses langes. Alors, devenir Reine des pirates, quoi de plus naturel ?

10/06/2024, 15:55

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Phoebe Hadjimarkos Clarke et Aliène : feu de tout bois en forêt

Le jury du cinquantième prix du Livre Inter, présidé par Isabelle Huppert vient de couronner Phoebe Hadjimarkos Clarke pour son second roman Aliène. De quoi redonner un nouvel éclairage à ce formidable roman, puissant et dérangeant, qui était paru en janvier 2024. Par Bruno Ménétrier.

10/06/2024, 15:42

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Nocterra : la lumière après les ténèbres... Mais quand ?

Quand Scott Snyder se lance dans une série personnelle, pour laisser de côté les traditionnels encapés, « ça a un côté effrayant », confie-t-il. Pour le lecteur, c’est l’inconnu, tant attendu, d’un des actuels maîtres du scénario dans le monde du comics. Nocterra, donc : la planète est subitement plongée dans les ténèbres. Et avec elles, son lot de créatures monstrueuses…

10/06/2024, 11:43

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Briar. La Rebelle au bois dormant

10/06/2024, 11:30

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Le château, le roi, et moi, et moi, et moi...

La collection D’après Perrault mais pas trop, que proposera L'Élan vert, s'ouvrira sur une réécriture de La Belle au bois dormant, par Sophie Dieuaide. Le Fils du roi, c'est moi, un conte qui met les pleins feux sur le Prince du conte ! Un roman hilarant qui joue sur les codes du conte en les transposant au XIXIe siècle dans le quotidien d’un garçon de 10 ans. 

08/06/2024, 07:30

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Appelez-moi Maître Chat : une joyeuse bande de félins

Pleins feux sur Le Chat botté ! Une aventure désopilante menée par un chat domestique du XXIe siècle qui veut donner une leçon à son maître, un ado ingrat. Dans la collection D'après Perrault, mais pas trop, chez L'Élan vert.

08/06/2024, 07:00

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Nexus : la science-fiction visionnaire des années 80

Dans l'univers du comic, rares sont les auteurs qui auront marqué la création autant que Nexus : de visionnaire, l'oeuvre du scénariste Mike Baron et l'artiste Steve Rude se poursuit de manière totalement farfelue. Publiée pour la première fois en 1981 par Capital Comics, cette série est proposée par Delirium en France (trad. Alex Nikolavitch), qui sort un second omnibus de ces aventures hors norme.

07/06/2024, 17:51

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L’Alger fantastique de Samir Kacimi

Ce ne sont pas des hommes qui gouvernent, mais des archétypes. Leur fonction reste la même : fabriquer un « réel alternatif », nourrir le peuple d’illusions de liberté. C’est en tout cas le destin de Djamel Hamidi. Par Faris Lounis.

07/06/2024, 17:51

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Killer Peter : un libraire prend sa retraite pour (re)devenir tueur

BONNES FEUILLES - Peter, un ancien tueur légendaire, décide de prendre sa retraite et de laisser derrière lui son passé tumultueux. Désormais propriétaire d'une petite librairie d'occasion, il mène une vie paisible jusqu'au jour où une embuscade tendue par son ancienne organisation criminelle le ramène à ses instincts meurtriers. 

07/06/2024, 13:02

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Mortelle Adèle explose les meilleures ventes 

Mélissa Da Costa hors jeu, Virginie Grimaldi sort du podium... Ça bouge du côté des meilleures ventes en cette 22e semaine (27 mai au 2 juin). Une chose se maintient : Mortelle Adèle, l'héroïne de Mr Tan et Diane Le Feyer, continue de séduire le public, avec 28.775 exemplaires vendus, et conserve une première place pas déméritée.

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Oh, Lenny

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Kometa 3 - Fabriquer l'oubli

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Dialogues intérieurs à la périphérie

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Jean Echenoz : un acte manqué sublime

Publié en 2016 aux éditions de Minuit, Envoyée spéciale signe le retour à un haut degré de fiction de Jean Echenoz après ses trois monographies inspirées. Outre la qualité des dialogues, à l’agencement virtuose, une scène m’a frappé : celle du suicide de Pélestor, au dix-septième chapitre de cette œuvre politique, empreinte d’une subtile cruauté.

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