Éric Zemmour a vu son dernier roman mis en accusation. Petit frère raconte comment un Simon Siturk est assassiné sur un parking par un jeune maghrébin. Histoire inspirée d'un fait divers qui suscite la polémique. Zemmour n'avait pas caché qu'il comptait se servir de l'affaire de Sébastien Selam, mutilé par Adel en 2006. Juif contre Maghrébin, l'histoire est connue, mais la famille de la victime s'est alors retournée contre l'auteur, s'estimant injuriée et traînée dans la boue.
« À l’époque, ils n’avaient qu’une seule obsession, c’était faire connaître leur histoire. Ils doivent être aveuglés par la douleur… » confiait Éric à l'Express. Une procédure judiciaire qu'il regrette, voyant là un mal du siècle : « Tout le monde poursuit en justice pour n’importe quoi. » Si le fait divers laissait envisager un crime antisémite, le procès avait conclu à un non-lieu, considérant l'agresseur comme irresponsable au moment des faits.
Déboutée, la famille ne lâchera pas
Mais le référé a finalement tourné en sa faveur, puisque le TGI de Paris a débouté la demande d'interdiction du livre. Diffamation, atteinte à la dignité d'un mort, atteinte à la vie privée et violation du secret de l'instruction, toutes ces plaintes ont été déboutées. Livres hébdo nous apprend en effet que le référé ne cadrait pas avec les modalités d'une procédure en référé.
Mais Me Axel Metzker, qui représente la famille a déclaré que dès aujourd'hui, « nous déposerons une nouvelle assignation au fond ».
Au Figaro Madame, Éric Zemmour expliquait que « Petit Frère n’est pas l’histoire de tous les juifs et musulmans français. Mais la France est le pays où vivent les plus importantes communautés juives et musulmanes d’Europe. » À ce titre, « Pour prendre en compte cette réalité, on doit s’accrocher à des histoires vraies, à du vécu. C’est le serpent qui se mord la queue. Petit Frère n'est qu'une adaptation de la vérité. Je suis aussi dans tous les personnages ».