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William Shakespeare, Jean-Michel Déprats, Gisèle Venet

Extraits

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Théâtre - Pièces

La Tempête

Prospéro, ancien duc de Milan, déchu et exilé par son frère, trouve refuge avec sa fille Miranda sur une île inconnue. Grâce à la magie de ses livres, il commande aux éléments et maîtrise des créatures mystérieuses: notamment Ariel, esprit de l'air, et Caliban, créature sauvage. Usant de magie et d'illusions, Prospéro crée une tempête qui fait s'échouer le bateau du roi et du duc usurpateur de Milan. Il fait alors subir aux naufragés diverses aventures destinées à venger leur traîtrise, mais qui se révéleront initiatiques pour tous. Cette Tempête, dernière pièce majeure écrite par Shakespeare, est aussi sa plus baroque, mêlant dans un imaginaire proliférant les intrigues et les esthétiques (féerie, grotesque, "masque" de cour, commedia dell'arte, classicisme naissant). Dans une mise en miroir entre nature et artifice, Shakespeare entraîne comme jamais le spectateur dans le dédale et l'illusion du théâtre, pour mieux le prévenir contre les miroitements du réel et les mirages de la raison. La Tempête, comédie enchanteresse et désenchantée, ne cesse de passionner metteurs en scène et spectateurs. La traduction nouvelle de Jean-Michel Déprats et l'appareil critique de Gisèle Venet permettent d'en éclairer un peu le mystère et d'en révéler toute la beauté.

10/2007

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Comme il vous plaira

Comme il vous plaira - ou comment faire tenir en une comédie une usurpation près de tourner au tragique ; une pastorale austère où souffle le vent d'hiver ; une pastorale plus amène mais où la cour d'amour se fait d'homme à homme, quand celle à qui elle s'adresse est travestie en Ganymède ; lequel crée la discorde dans un couple de pastoureaux dont la femme s'éprend d'une femme, faute de savoir qui se cache sous les habits du mystifiant berger ; et pour finir, un dénouement en forme de devinette : chacun aura-t-il sa chacune, sur fond de retour à l'ordre politique ? Il faut toute la désinvolte insolence de Shakespeare envers les héritages littéraires pour que la forêt des Ardennes chère à Pétrarque devienne une Forêt d'Ardenne ou d'Arden à l'anglaise : un duc exilé y vit en Robin des bois tandis que des amants souffrent de la blessure délicieuse sous des déguisements incongrus ; non sans que le genre compassé de la pastorale ne soit bouleversé par la rencontre d'un bouffon rustique et d'un philosophe mélancolique venu nous rassurer : la vie est un théâtre, où tous les hommes ne sont que des acteurs...

05/2014

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Théâtre

Comédies

Ce coffret contient : Tome I La Comédie des erreurs - Les Deux Gentilshommes de Vérone - Le Dressage de la rebelle [La Mégère apprivoisée] - Peines d'amour perdues - Le Songe d'une nuit d'été - Le Marchand de Venise. Tome II Les Joyeuses Epouses de Windsor - Beaucoup de bruit pour rien - Comme il vous plaira - La Nuit des rois - Mesure pour mesure - Tout est bien qui finit bien. Tome III Troïlus et Cressida - Périclès - Cymbeline - Le Conte d'hiver - La Tempête - Les Deux Nobles Cousins. L'Album de la Pléiade Shakespeare de Denis Podalydès.

10/2024

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Théâtre - Pièces

Hamlet

Hamlet, " Mort à peine depuis deux mois, non, pas autant, pas deux,/Un si excellent roi, qui était à celui-ci/Ce qu'Hypérion est à un satyre, si tendre pour ma mère/Qu'il ne permettrait pas aux vents du ciel/De toucher trop rudement son visage. Ciel et terre,/Est-ce à moi de m'en souvenir ? Oh ! elle se pendait à lui Comme si son appétit de lui croissait/De s'en repaître, et pourtant en un mois,/N'y pensons plus : fragilité, ton nom est femme./Un petit mois, les souliers n'étaient pas même usés/Avec lesquels elle suivait le corps de mon pauvre père,/Comme Niobé, tout en larmes, elle, oui, elle -/O Dieu, une bête à qui manque la faculté de raison/Aurait pleuré plus longtemps ! - se mariait à mon oncle,/Le frère de mon père, mais qui ne ressemble pas plus à/mon père/Que moi à Hercule... ", Acte I, scène II.

05/2004

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Théâtre - Pièces

Hamlet

Hamlet, mort à peine depuis deux mois, non, pas autant, pas deux, Un si excellent roi, qui était à celui-ci. Ce qu'Hypérion est à un satyre, si tendre pour ma mère qu'il ne permettait pas aux vents du ciel, de toucher trop rudement son visage. Ciel et terre, est-ce à moi de m'en souvenir ? Oh ! Elle se pendait à lui comme si son appétit de lui croissait de s'en repaître. Et pourtant en un mois, N'y pensons plus : fragilité, ton nom est femme. Un petit mois, les souliers n'étaient même pas usés avec lesquels elle suivait le corps de mon pauvre père, Comme Niobé, tout en larmes, elle, oui, elle. O Dieu, une bête à qui manque la faculté de raison aurait pleuré plus longtemps ! se mariait à mon oncle, le frère de mon père, mais qui ne ressemble plus à mon père. Que moi à Hercule

08/2008

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Sonnets et autres poèmes

Ce volume réunit l'ensemble de l'oeuvre lyrique de Shakespeare et met un point final à l'édition des Ouvres complètes de Shakespeare dans la Pléiade. Vénus et Adonis (1593) et Le¿Viol de Lucrèce (1594) ont connu en leur temps un vif succès, notamment de scandale : si l'on ne voit parfois dans ces petites épopées mythologiques et érotiques que des exercices d'imitation sur des sujets tirés d'Ovide, leur charge subversive, bien réelle, n'échappa pas aux lecteurs contemporains. Les Sonnets (1609), au contraire, sont passés presque inaperçus lors de leur publication. Ils sont pourtant devenus l'un des fleurons de l'oeuvre de Shakespeare. Loin de n'être qu'un miroir où se lirait la vie bisexuelle de WilliamS. à travers le triangle amoureux que le poète y dessine avec le "beau garçon" et la "noire maîtresse" auxquels il s'adresse, le recueil, ici retraduit par Jean-Michel Déprats, possède une force qui excède largement la question sexuelle. Figures de styles et effets sonores contribuent à d'infinis croisements entre les mots et la pensée (et la pensée dans les mots). Il n'y a pas d'interdits de langage pour Shakespeare : son invention est aimantée par une subversion, morale et esthétique, de tous les instants. En France, les sonnets ne sont traduits qu'à partir de 1821, et ce n'est qu'en 1857 que François-Victor Hugo en donne une traduction intégrale. Traductions et réécritures se multiplient ensuite. L'anthologie qui clôt le volume donne à saisir les métamorphoses auxquelles s'est prêté, et continue de se prêter, ce monument de la poésie universelle.

03/2021