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Voir, juger, agir

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Voir, juger, agir

Il y a près d'un siècle, les premières réunions de la Jeunesse ouvrière chrétienne française se tenaient à Lille. Assemblés autour d'un presse, de jeunes hommes s'engageaient pour rendre aux ouvriers leur fierté et leur apporter la foi. Bien vite se sont organisées des associations comparables pour les jeunes garçons et filles issus d'autres catégories sociales. Ces mouvements n'ont pas permis la rechristianisation espérée, mais ils sont devenus de formidables vecteurs d'éducation populaire ; ils ont bouleversé la vie de plusieurs générations de militants et ont formé nombre de cadres pour la société et pour l'Eglise. Cette dernière contrôlait et appuyait cette mobilisation des laïcs, quelle appelait "Action catholique spécialisée".Mais ce terme traduit-il vraiment la diversité des expériences vécues à la base ? Et comment expliquer l'épuisement de ce dispositif si performant jusqu'aux Trente Glorieuses ? Comment ces bouleversements ont-ils été vécus ? Où les énergies et les convictions sociales, politiques et religieuses se sont-elles ensuite réinvesties ? En abordant ces questions, cet ouvrage - qui mêle les analyses scientifiques aux témoignages d'anciens militants et aumôniers - permet de mieux comprendre les profondes mutations de la société française, du militantisme et du christianisme.

05/2022

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Le coloc de l'enfer

Rien de tel qu'un coloc irrésistiblement agaçant pour faire de sa vie un enfer ! Alexandra accuse le coup. Oui, il lui est parfois arrivé d'agir en petite fille pourrie-gâtée. Et non, elle n'a jamais participé aux tâches ménagères chez ses parents. Mais cela méritait-il qu'ils la mettent à la porte et lui imposent de vivre en colocation avec un mec aussi insupportable ? Certainement pas ! Sous ses airs de beau gosse sûr de lui, elle a très vite cerné le personnage : Angel n'est qu'un mec arrogant qui passe son temps à faire la fête et à juger les autres sans les connaître. Il est persuadé qu'elle ne tiendra pas trois mois dans cette coloc sans appeler papa à la rescousse. C'est ce qu'on va voir ! Car Alexandra est bien décidée à lui prouver le contraire. Et ce ne sont certainement pas les petits sourires enjôleurs et les remarques acerbes de son nouveau colocataire qui l'empêcheront d'atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé... A propos de l'autrice Originaire de Bretagne, Karine Marcé écrit depuis sa plus tendre enfance. Grande voyageuse dans l'âme, elle a eu la chance de vivre dans des villes comme Londres, Barcelone ou encore sur un campus universitaire à Oxford (Ohio), ce qui lui a permis d'attiser son imagination et sa créativité.

01/2022

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Les capacités extraordinaires des animaux

Dès l'Antiquité, l'homme s'est considéré comme supérieur aux animaux, parce qu'il a la faculté de juger et d'agir sur son environnement. Dès lors, cette attitude lui permet de justifier les traitements les plus cruels qu'il inflige aux animaux. Or, de simples observations de bon sens montrent que le chat, par exemple, court bien plus vite que le plus grand champion de course de vitesse du monde. Des travaux scientifiques et des études éthologiques étayent que les animaux, non seulement sont des êtres sensibles mais également intelligents, et que certains utilisent des outils comme les mésanges qui percent l'opercule des bouteilles de lait ou les pies qui frappent les coquilles d'escargots avec des pierres. Charles Darwin écrivit : "L'homme dans son arrogance pense être une oeuvre, digne de l'acte d'un dieu. Plus humble et, à mon avis, plus vrai de le voir comme créé à partir des animaux". L'homme n'est-il pas au demeurant un animal qui a oublié de s'adapter à la nature ? En effet, affirmer que le sentiment de supériorité de l'homme est une pensée dominante culturelle ne va pas dans le sens de la biologie et de l'évolution. Il y a de plus en plus d'arguments aujourd'hui qui tendent à montrer qu'il est dans l'intérêt de l'homme d'améliorer la condition animale et de reconnaître leur sensibilité.

12/2020

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Littérature Italienne

Histoire de la colonne infâme

L'oeuvre d'essayiste de Manzoni est un peu moins connue, mais sa Storia della colonna infame (Histoire de la colonne infâme), qui fait l'objet de ce projet de nouvelle traduction, est cependant elle aussi couramment (quoique moins systématiquement) étudiée à l'école, à l'instar de L'affaire Calas de Voltaire, texte avec lequel celui-ci a quelque parenté. La "colonne infâme" du titre désigne un monument qui fut édifié, par la volonté des juges, pour commémorer le procès (mené à grand renfort de terrifiants supplices), la condamnation et l'exécution, en 1630 à Milan, de plusieurs hommes accusés d'avoir propagé délibérément la peste par des "onctions pestifères" , c'est-à-dire en barbouillant les murs d'un certain quartier d'une substance empoisonnée, supposément mortifère. Cet atroce fait divers avait déjà inspiré à Pietro Verri, un représentant milanais de la philosophie des Lumières versant italien, un texte mémorable, Observations sur la torture, paru en 1769 (retraduit en français en 1992 et publié par les Editions Viviane Hamy), où l'auteur dresse un réquisitoire inflexible contre cette pratique intolérable. En 1764, un autre philosophe, Cesare Beccaria , avait publié Dei delitti e delle pene (dont il existe, sous le titre Des délits et des peines, plusieurs éditions françaises récentes), un magnifique petit essai, très en avance sur son temps, contre la torture et la peine de mort. C'est dans ce contexte intellectuel que se situe l'Histoire de la colonne infâme. Mais, tandis que Verri et Beccaria publient leurs essais à une époque où la torture est encore en vigueur dans nombre de pays et régions d'Europe, et notamment à Milan , quand le texte de Manzoni paraît, en 1840, elle a été abolie - du moins officiellement - à peu près partout. L'intention de Manzoni n'est donc pas tout à fait la même que celle qui animait ses devanciers, lesquels visaient avant tout à démontrer le caractère exécrable et inutile de la torture et à la voir disparaître des codes de procédure. Pour Manzoni, cependant, il s'agit d'abord, sans doute, de consolider dans les esprits l'usage récent de ne plus mettre à la question les prévenus. On sait combien les progrès de ce genre sont fragiles et peuvent être abandonnés au détour de l'histoire ; quant à la torture, notamment, il serait naïf ou de mauvaise foi de prétendre qu'elle n'appartient qu'au passé lointain et aux civilisations archaïques. Sous des formes diverses, qui disent rarement leur nom, la torture demeure une réalité contemporaine, y compris dans nos démocraties avancées. On peut, d'autre part, supposer que Manzoni entend oeuvrer à son tour à l'amélioration, toujours possible, de la justice humaine : même sous une législation imparfaite, sinon coupable, les juges gardent la faculté de juger honnêtement. Mais, plus encore, il s'agit pour Manzoni de soulever une question générale, à la fois philosophique et politique : celle de la liberté de choix des individus, mise en regard de ce qu'on pourrait appeler, dans un anachronisme calculé, les conditionnements socio-historiques. Pour Verri, tous les juristes et criminalistes du passé sont coupables d'avoir toléré, cautionné et même encouragé la torture. Dès lors, les juges qui condamnèrent les supposés propagateurs de peste commirent, certes, une affreuse erreur judiciaire, mais dont la responsabilité incombe à la science juridique dans son ensemble, au système pénal en tant que tel - et même à l'état général de la connaissance et de la culture propres à leur temps. La faute des juges en tant qu'individus se dissout ou en tout cas s'estompe dans la mauvaiseté des lois et dans la cruauté à quoi conduirait invinciblement l'ignorance. La faute des juges n'est pas tant personnelle que collective, et indissociable d'une époque dont Verri - et avec lui tous les philosophes des Lumières italiennes - appelle le dépassement. Verri, en d'autres termes, travaille à éclairer son temps, pour le réformer dans le sens de la raison et de ce qu'on appellerait aujourd'hui les droits de l'homme . C'est sur cette question de la responsabilité des juges que Manzoni croise le fer avec son illustre prédécesseur. Dans l'Histoire de la colonne infâme, il s'attache à montrer que, même en des temps d'ignorance et dans un système pénal qui prévoit qu'on puisse infliger à un accusé - y compris en amont de la certitude de sa culpabilité - des sévices atroces, les juges conservaient la possibilité, la liberté morale de ne pas le faire. Aussi, reprenant en main les textes des juristes que Verri cite pour les accabler, Manzoni s'efforce-t-il de montrer que tous, bien que n'étant pas opposés par principe à la torture, recommandaient cependant de n'en user qu'avec discernement et modération, et jamais pour obtenir des aveux. Manzoni entend ainsi rendre justice aux criminalistes du passé, que Verri blâme selon lui injustement, au prix d'incompréhensions voire de distorsions des textes qu'il produit pour preuves de sa thèse. Mais il veut surtout convaincre que les juges qui, en 1630, firent torturer et exécuter ces malheureux, puis firent construire un monument en leur éternel déshonneur, disposaient, dans les traités juridiques de référence de leur époque, d'éléments qui leur auraient permis, qui auraient dû leur permettre de juger dignement. Selon Manzoni, si la torture était régulièrement en vigueur dans les affaires criminelles, et couramment pratiquée dès la phase d'instruction du procès, cela n'imposait pourtant pas à des esprits éclairés et probes d'y recourir. Les juges sont donc comptables à titre personnel de leur jugement, qui s'apparente à un crime. Manzoni défend ainsi l'idée que, de tout temps, jusque dans le pire des systèmes politico-juridiques, les individus conservent une part d'autonomie, la faculté de s'affranchir des préjugés de leur époque, et de se comporter selon ce qui est juste et bon. Ce qui est en jeu, implicitement, c'est donc aussi la question, ancienne et débattue depuis des siècles dans la théologie chrétienne, du libre arbitre. Mais tout autant, si l'on veut, avant l'heure, sa version plus moderne, celle du déterminisme - social, historique, politique, culturel. Sommes-nous libres de nos actions, de nos décisions, de nos pensées ? Ou sommes-nous si profondément (et inconsciemment) modelés par notre temps, par notre culture, par nos institutions, que nos "choix" ne sont, au vrai, que les conséquences inéluctables de ces divers conditionnements ? Pour l'écrivain italien, récuser l'idée que, malgré les aberrations de leur temps, malgré les vices de la forma mentis du monde auquel ils appartenaient, les juges de 1630 auraient pu juger justement reviendrait à admettre, ni plus ni moins, l'impossibilité générale et affreuse d'espérer que des hommes qui commettent un crime abominable puissent jamais agir différemment ; cela obligerait, en somme, à reconnaître que les pires scélérats ne peuvent aucunement, par principe, être tenus pour responsables de leurs forfaits : "Si, dans un ensemble de faits atroces commis par l'homme contre l'homme, nous croyons voir un effet des temps et des circonstances, nous éprouvons, en même temps que de l'horreur et de la compassion, un découragement, une sorte de désespérance. Il nous semble voir la nature humaine poussée invinciblement au mal par des facteurs indépendants de sa volonté, et comme enchaînée dans un rêve pervers et fébrile, dont elle n'a nul moyen de se déprendre, dont elle ne peut pas même se rendre compte". La question demeure d'une parfaite actualité. Il n'est que de songer aux polémiques qui ont entouré telles tentatives d'explication d'attentats terroristes récents en France. En réponse aux sociologues qui tentaient de comprendre ces actes dans un tableau causal complexe, des personnages politiques de premier plan objectèrent qu'expliquer, c'était déjà justifier. Plus que jamais, il nous semble au contraire requis, pour inconfortable que cela puisse être, d'enquêter inlassablement sur les raisons de la violence. L'Histoire de la colonne infâme nous est une invitation à ne pas refermer trop vite le questionnement sur les racines du mal.

03/2019

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Islam

Bien apprendre l'Islam

L'islam, s'il est une religion qui invite le croyant à la science, est aussi un art de vivre. Une grande partie des traités qui nous sont parvenus des siècles passés concernent en effet un seul et même thème, celui du savoir-vivre et comment vivre harmonieusement en société. Ils énoncent les convenances (adab) à observer par chacun pour mieux vivre ensemble. Le présent traité de Zarnûji appartient, sous ce rapport, au domaine de l'adab (des "convenances") et porte sur ce que l'étudiant convient de faire avant d'entreprendre l'étude de l'islam, mais ses conseils peuvent se transposer, à vrai dire, pour toute science, même profane. Quiconque souhaite entreprendre des études, s'il applique ces conseils, en tirera un profit immédiat et s'évitera quelques déconvenues et pas mal de pertes de temps. C'est aussi pourquoi ce texte a été loué à de fréquentes reprises au fil des siècles et des notices qui ont été consacrées à son auteur, comme "précieux (nafîs) et utile (mufid)" , "de petite taille mais riche en enseignements" . Parmi les points que Zarnûjî y aborde, on soulignera l'importance de l'intention. Apprendre implique en effet une volonté et une détermination de la part de l'étudiant qui vont entraîner son succès au même titre que le choix aussi bien du moment que de l'objet de l'étude et du maître. Une fois ces choix effectués, l'étudiant, s'il veut tirer profit de son étude, doit se garder de juger ses professeurs ou leur méthode comme de toute arrogance à leur égard. Sans quoi son étude en sera entravée, ralentie voire interrompue avant terme. Il devra se montrer humble et patient, mais aussi consciencieux et opiniâtre. Apprendre ne doit pas être en effet non plus pour lui une activité annexe ou secondaire, mais l'impliquer véritablement. La persévérance sera ainsi un des éléments fondamentaux de sa réussite de même que l'assiduité. Il ne doit pas s'agir d'un passe-temps. De même l'étudiant ne doit pas vouloir non plus tout décider par lui-même mais savoir s'en remettre à Dieu. D'une façon générale, sa recherche doit être sincère et nourrie de scrupules. S'il parvient enfin au terme de son cursus, son travail ne cessera pas pour autant, car il devra également savoir comment tirer profit de son étude. En résumé, l'enseignement qui constitue ce texte servira autant aux musulmans qui veulent étudier leur religion, qu'à tout étudiant qui doit entreprendre un cursus, même universitaire, quelle que soit la science étudiée. On peut voir dans sa richesse et ses possibilités d'application pratique par chacun une des raisons qui ont fait que l'intérêt pour ce petit traité n'est pas non plus très récent en Occident ; il a ainsi été édité en Allemagne dès 1709 puis réédité à plusieurs reprises, mais également traduit en anglais en 1947. C'est cependant la première fois qu'il est présenté, traduit et annoté en langue française. Il a fait, de plus, l'objet de deux commentaires : l'un du shaykh Ibrahim ibn Isma'il, terminé en 996 H (1587), qui est un commentaire rédigé à la demande du sultan Murâd Khan, qui voulait l'enseigner à son propre fils, et l'autre de 'Uthmân Al-Bâzârî intitulé : "Faire comprendre à ceux qui cherchent à comprendre" (tafhîm al-mutafahhim), un titre qui résume en quelques mots le propos du traité de Zarnûjî.

08/2024

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