Dans la ville fictive nommée 'Denialville', on trouve des clients désagréables, jusqu'aux maniaques sexuels, et tout un tas d'éléments que Sally Stern-Hamilton, alias Ann Miketa, a puisés dans son expérience pour écrire 'Library Diaries' (NdR : Le journal de bord d'une bibliothèque).
Quinze
« Après avoir travaillé dans une bibliothèque publique d'une petite ville du Midwest pendant 15 ans, j'ai trouvé des variétés de fous dont j'ignorais l'existence, mais surtout l'importance au sein de notre population », explique Sally.
Et même sans mentionner l'établissement Ludington où elle travailla, la photo de la couverture était assez explicite. Ainsi, quand le responsable de la bibliothèque fit la relation entre le pseudonyme de l'auteur et l'employé, cette dernière fut renvoyée 10 jours après.
L'éditeur qui en fait la promotion assure que : « Le 'Library Diaries' se lit comme 'Seinfeld meets Lou Dobbs meets Glenn Beck' [NdR : oeuvre comique]. Les choses que la plupart d'entre nous ont peur d'évoquer, celles que l'on doit masquer sous un voile d'humour, sont ici traitées franchement par l'auteur, qui a vu les conséquences horribles de ces choses. »
La Cour des Miracles
Ainsi, on y croise un patron nu face à des clients, un vieux gourmand un peu obsédé, un monsieur Masturbator, des usagers pas bien futés... toute une cour des Miracles à mi-chemin entre la ménagerie de zoo, et celle du cirque. Et le directeur de l'établissement de reconnaître qu'il est simplissime d'identifier les personnes qui sont évoquées dans le livre.
Pour Sally, ce renvoi et cette censure, c'est exactement l'inverse de ce qui doit se passer dans une bibliothèque : « L'ironie suprême est qu'une bibliothèque publique est un pilier de la liberté d'expression, ce qui m'amène à me demander pourquoi l'administration est si bouleversée. C'est de la fiction. »