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Théodore Nicoué Gayibor

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Histoire internationale

Histoire des Togolais, Des origines aux années 1960. Tome 3, Le Togo sous administration coloniale

La méthode utilisée dans les tomes 3 et 4, à l'inverse de celle qui a prévalu dans l'élaboration des deux premiers tomes, privilégie une étude diachronique des faits tout au long des 76 ans de colonisation. Elle vise une ré-interprétation plus vigoureuse des événements, selon une logique plus conforme à la vision des historiens togolais ce passé récent, avec une volonté de regarder en face ce kaléidoscope générateur de certains maux qui minent la société togolaise actuelle. L'histoire de la période allemande, revisitée, insiste ainsi sur le régime d'apartheid qu'une poignée d'administrateurs institua pour dominer le million de Togolais du début du XXe siècle. Que seraient devenus ces Togolais sans la victoire alliée de 1918 ? En tout cas, pas ces citoyens fiers d'une prétendue "colonie modèle" dans laquelle vivaient des sous-hommes sans aucun droit. Colonie modèle pour qui ? Pas pour ceux qui subissaient les pires humiliations. Le Togo n'était en fait une "colonie modèle" que pour l'administration allemande, lorsqu'il cessa d'être subventionné par la métropole à compter de 1905. La défaite de Kamina a donc véritablement libéré les Togolais d'un joug humiliant et inhumain, bien éloigné des systèmes français et anglais. Mais, paradoxe de l'histoire, la propagande du Bund, qui regroupa dès les années 1920 quelques anciens fonctionnaires locaux de l'administration allemande rejetés par les Français au profit des agents dahoméens parlant français, fut si active en vantant les mérites de la présence allemande aux dépens des Français, que dans les années 1960, la grande majorité des Togolais croyaient que les 30 années de présence allemande avaient été un âge d'or pour le Togo. Et malgré tous les démentis, le mythe demeure. La période de la domination coloniale au Togo aura été, au regard de l'Histoire, bien courte : 76 ans sur la côte, environ 60 au Nord, soit à peine une vie d'homme. Il y en eut, comme Felicio de Souza, qui, adolescents, virent l'arrivée des Allemands et, au soir de leur vie, assistèrent à l'indépendance. C'est pourtant cette colonisation qui, à partir de populations jusque-là disparates, donnera au Togo son existence - un territoire internationalement reconnu - et son identité : une nation (en devenir) dont la grande singularité est d'avoir été façonnée par trois colonisations successives, fort différentes dans leurs principes.

06/2011

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Histoire internationale

Histoire des Togolais, Des origines aux années 1960. Tome 1, De l'histoire des origines à l'histoire du peuplement

L'objectif des auteurs du présent ouvrage est de procéder à une relecture de l'histoire des peuples du Togo à travers l'image que les gens en ont gardée, image qui doit être révisée à la lumière des techniques modernes de critique des sources utilisées. Il ne s'agit donc plus d'écrire une histoire des Européens au Togo ou d'une histoire du Togo vue par des Européens. Robert Cornevin a eu certes l'immense mérite d'avoir mis à la disposition du public un ouvrage qui fit, fait et fera encore référence pendant longtemps. Mais il s'agit pour nous de tourner une page, et d'apprendre aux Togolais à se sentir togolais, malgré les nombreux clivages accentués - ou parfois artificiellement créés - au cours des années. Au lieu d'une étude chronologique fondée sur la division géographique du pays - le clivage entre une région méridionale, dominée par l'aire culturelle ajatado, relativement homogène, et une région septentrionale aux groupes humains plus éclatés, avec une histoire multiforme -, nous avons privilégié une approche synchronique qui regroupe les éléments en grandes périodes historiques. Elle nous semble plus conforme aux objectifs qui doivent être assignés à l'histoire, en particulier dans l'enseignement scolaire : faire que les Togolais se sentent d'une même patrie, solidaires de la vie de leur nation en devenir. C'est à ce prix que, pensons-nous, seront abolis, au fil du temps, les maux qui rongent nos sociétés et qui ont pour noms régionalisme, tribalisme, ignorance et refus de l'autre... Plusieurs leçons se dégagent de cette histoire des Togolais : il n'y a jamais eu de peuple ethniquement "pur". Chacun des groupes a été constitué (qu'il en ait gardé le souvenir ou non) par des apports successifs qui se sont fondus plus ou moins totalement dans une nouvelle identité. Qu'elles se soient choisies ou simplement tolérées, ces communautés juxtaposées ont appris à vivre ensemble, presque toujours pacifiquement, quelles qu'aient pu être leurs différences. Pour les groupes humains qui sont devenus les peuples du Togo, celui-ci a été bien plus qu'un refuge : avant tout, un espace de liberté. Cohabitation pacifique, liberté, tolérance, équilibre, harmonie politique. N'y a-t-il pas là bien des leçons qui pourraient encore avoir leur valeur dans l'avenir ?

06/2011

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Histoire internationale

Histoire des Togolais, Des origines aux années 1960. Tome 2, Du XVIe siècle à l'occupation coloniale

Le "Togo, terre de refuge", comme cela a été beaucoup dit ? En vérité, l'Histoire du Togo de Robert Cornevin (1962) semble faire l'apologie des migrations à travers une formule restée célèbre dans les écoles primaires du pays : " Les éléments venus de l'est, les éléments venus de l'ouest, les éléments venus du nord", donnant l'impression que le Togo serait une terre de refuge pour les populations faibles, repoussées par des agresseurs militairement plus forts. C'est là une vision bien trop schématique du passé. Quel territoire au monde n'a pas été "une terre de refuge" à un moment ou à un autre de son histoire ? A l'origine de toute nation, il y a souvent un amalgame de groupes d'origines diverses, et seule une communauté de vie sur le même territoire à travers plusieurs siècles ainsi que l'adhésion à des valeurs communes conféreront à ces groupes, jadis hétérogènes, la qualité de citoyens d'une même nation, une et indivisible. Manquant de cette profondeur historique, les ex-territoires coloniaux souffrent par conséquent de ce déficit d'histoire commune ; ce qui donne l'impression que ces pays ne sont qu'un agrégat de peuples (l'expression est de Louis XIV, plus de mille ans après Clovis), d'origines et d'intérêts divers. Le territoire aujourd'hui togolais, comme tous les autres à travers le monde, a connu une évolution historique complexe. Des facteurs exogènes ont progressivement poussé des populations qui vivaient en symbiose stable avec leur milieu naturel, en équilibre social sans conflits majeurs, à entrer dans une histoire où s'affrontent des regroupements territoriaux, avec des structures sociales de plus en plus diversifiées et hiérarchisées. Mais le progrès des Etats est-il vraiment celui du bonheur des peuples ?

06/2011

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Histoire internationale

Des bâtisseurs du Togo. Biographies de quelques ancêtres, héros et précurseurs de l'histoire nationale

Ainsi que définie par Ernest Renan (1882) et reprise par la grande majorité des politologues, des philosophes, des historiens et des juristes, l’idée de nation se concrétise par l’assemblage de deux éléments fondamentaux. L’un appartient au passé et l’autre au présent : d’un côté, un héritage historique commun et, de l’autre, la volonté de vivre ensemble aujourd’hui. A cette double condition, il est possible de parler de nation. L’objectif du présent ouvrage est de contribuer à la construction d’une conscience nationale togolaise à travers une meilleure connaissance de l’histoire des héros qui ont contribué à l’édification de certains des peuples du Togo actuel. La genèse de ce livre part en effet d’un étonnant constat : à ce jour, aucune artère des grandes villes du Togo, aucune rue, aucune ruelle, aucune piste des campagnes togolaises, aucune institution, aucun immeuble, aucun monument ne porte le nom de l’un quelconque des héros qui ont forgé l’histoire des peuples occupant le territoire de l’actuel Togo au cours des siècles qui ont précédé la période coloniale. Une situation pour le moins paradoxale quand on sait l’usage que les voisins limitrophes du Togo – le Bénin, le Ghana et le Burkina Faso – ont fait et font quotidiennement de ce véritable trésor collectif. Promouvoir la découverte et la connaissance de certains de ces héros fondateurs par les populations togolaises, afin que s’estompe la défiance des Togolais les uns envers les autres, et les amener ainsi à surmonter leurs différends pour, ensemble, «bâtir la Cité togolaise», telle est, modestement, l’ambition du présent ouvrage.

01/2015

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Histoire internationale

Histoire des Togolais, Des origines aux années 1960

Trois expériences coloniales - allemande de 1884 à 1914, anglaise de 1914 à 1920 sur une partie du Togo allemand, puis française de 1914-1920 à 1960 -, un statut international de territoire sous mandat de la SDN (de 1920 à 1945), puis sous tutelle de l'ONU (de 1945 à 1960), la revendication de la création d'un territoire éwé, les formes particulières de la décolonisation (territoire expérimental de la loi-cadre en 1956) et de la lutte pour l'Indépendance (impossibilité de la création d'une section Togo du RDA, envoi de pétitions et de pétitionnaires à l'ONU, envoi de missions de l'ONU dans le Territoire) ont fait du Togo (et du Cameroun) un cas singulier d'administration, mais surtout de décolonisation en Afrique noire française. La colonisation - domination d'un peuple par un autre, au profit d'abord du dominant, même si le dominé en tire des avantages certains - a donc façonné le Togo, avec ses inégalités régionales et ses disparités sociales, pour le meilleur comme pour le pire. Réunis malgré eux dans cet Etat qui est maintenant le leur, les Togolais ont certes quelques tendances à se diviser, plutôt qu'à se traiter vraiment en citoyens d'une même mère-patrie (mais l'Histoire n'est-elle pas riche de récits de frères que leur parenté n'empêche pas de se combattre, et qui, tôt ou tard, se réconcilient ?). Pourtant, quand ils se comparent à leurs voisins africains, tous les Togolais, quels que soient leur origine, leur âge ou leur milieu social, se sentent bien togolais. C'est parce qu'ils ont une identité très forte, qui leur est spécifique, puisque issue d'une histoire singulière : leur héritage à tous, leur raison de se sentir "frères" et concitoyens. l'Etat aujourd'hui togolais s'est ainsi formé au fil des décennies depuis 1884, sur des bases que les auteurs du présent ouvrage ont tenté d'analyser à travers cette étude. Ont-ils réussi ? Le lecteur en jugera. Mais d'ores et déjà, la volonté pédagogique de l'ouvrage ne doit pas être occultée : expliquer aux Togolais ce qui fait d'eux les éléments indissociables d'une même nation en gestation, riche de la diversité de ses peuples, de ses cultures, mais, par la force des choses, obligés de vivre ensemble sur un même territoire, le Togo, "la Terre de nos aïeux", qu'ils sont tous conviés à bâtir. Puisse une meilleure connaissance de leur histoire commune aider les Togolais à mieux se comprendre, à mieux s'accepter, à mieux s'apprécier.

06/2011

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Histoire internationale

Sources orales et histoire africaine. Approches méthodologiques

" Ce livre, par la pertinence de ses "approches méthodologiques", est appelé à devenir un manuel indispensable pour ceux qui cherchent à atteindre le passé de l'Afrique subsaharienne par le canal de sources non écrites qui, indiquons-le d'emblée, ne se réduisent pas aux seules traditions orales (...). Pour la première fois, le regard porté sur les sources orales de l'histoire de l'Afrique provient de l'intérieur. Il faut le souligner, car, jusqu'alors, les grands ouvrages de synthèse sur le sujet ont été écrits et produits hors du Continent par des chercheurs européens et américains. Aujourd'hui, notons-le au passage, les "historiens de terrain", spécialistes de périodes antérieures à la colonisation, sont sans doute plus nombreux en Afrique subsaharienne qu'en Europe, où ils semblent être en voie de disparition et où le contemporain, au sens le plus étroit du terme, focalise l'attention (...) Cet ouvrage de synthèse (...) se distingue de ceux qui l'ont précédé, et notamment de ceux de Jan Vansina (...) par l'entrée en force de la religion dite traditionnelle dans le territoire de l'historien (...) Dans le dernier chapitre est posée une question cruciale : quelles perspectives l'exploitation des sources orales offre-t-elle aujourd'hui aux historiens ? (...) L'auteur esquisse des propositions qui alimenteront sans aucun doute les réflexions, non seulement des professionnels, mais de quiconque s'intéresse à l'histoire de l'Afrique et à ses sources. Claude-Hélène Perrot Professeur émérite à l'université Paris-I (La Sorbonne).

05/2011

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