En cet automne 1934, tout le village de Biescas de Obago, dans les Pyrénées Aragonaises, s’est soudain senti pris de fièvre lorsque, par l’intermédiaire d’un migrant à Huesca, revint la nouvelle d’un article paru dans un journal de là-bas et relatif à des évènements survenus au pays. Cet article, sans nul doute dicté par la recherche d’informations à sensations d’un journaliste du Heraldo de Aragón, dont il constituait un simple entrefilet, a provoqué, lors de sa lecture au bar du village, un torrent d’indignation et tous les habitants : ceux dont on citait le nom tout autant que ceux dont on ne le citait pas.