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Technopolitique

Intelligence artificielle, réseaux sociaux, implants cérébraux, satellites, métavers... Le choc technologique sera l'un des enjeux clés du xxie siècle et les géants américains, les "BigTech", sont à l'avant-garde. Entités hybrides, ils remodèlent la morphologie des Etats, redéfinissent les jeux de pouvoir et de puissance entre nations, interviennent dans la guerre, tracent les nouvelles frontières de la souveraineté. S'ils sont au coeur de la fabrique de la puissance étatsunienne face à la Chine, ils sont également des agents perturbateurs de la démocratie. De ces liens ambivalents entre BigTech et "BigState" est né un nouveau Léviathan à deux têtes, animé par un désir de puissance hors limites. Mais qui gouverne ces nouveaux acteurs privés de la prolifération technologique ? A cette vertigineuse question, nous n'avons d'autre choix que d'opposer l'innovation politique !

02/2024

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Technopolitique du geste contemporain

Notre époque est celle du Game. Le jeu vidéo est le nouveau visage de notre expérience. Des films comme Wargames, Matrix, Pacific Rim s'en font l'écho au cinéma. Notre corps est désormais indexé à un protocole numérique qui peu à peu imprègne tous nos modes de pensée et d'action. Ce livre se propose de penser la technopolitique du geste, c'est-à-dire l'énigme de l'appareillage sensorimoteur qui régit nos existences depuis longtemps et qui est encore au coeur du protocole numérique. L'enjeu est d'importance : y a-t-il encore des gestes libérateurs capables d'ouvrir une brèche dans notre présent, de retrouver une certaine forme d'immémorial et de créer un nouveau rapport au temps, à la technique et au corps ? Ou sommes-nous définitivement condamnés au naufrage ?

10/2021

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La société des eaux du Caire (1865 - 1954)

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le khédive Ismaïl met en oeuvre une large politique de modernisation du Caire qui repose notamment sur l'implantation d'un réseau d'infrastructures hydrauliques, constitué de conduites, de pompes et de machines à vapeur, sur un modèle européen. Le souverain égyptien cède en concession l'adduction et la distribution d'eau dans la capitale à un ingénieur français, Jean-Antoine Cordier, qui fonde en 1865 la Société des eaux du Caire. Cette entreprise monopolistique devient en quelques années un placement financier attractif pour des hommes d'affaires aussi bien égyptiens qu'européens. Le réseau de canalisations de la Société des eaux se fait alors le vecteur d'une technopolitique fluctuante : il est tantôt un instrument de la construction de l'Etat égyptien, tantôt la marque des rivalités entre puissances européennes dans la ville. Car en prenant l'Europe pour modèle et la concession pour outil, le khédive creuse en Egypte le lit d'un impérialisme technique et financier, à la fois français et britannique. Il s'agit ici, en croisant les historiographies environnementale et économique, d'interroger l'impérialisme franco-britannique et l'élaboration d'une modernité égyptienne à la lumière de l'exploitation d'une ressource de bien commun aussi cruciale que l'eau en contexte urbain.

03/2023

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Sousveillance

A l'heure où s'instaure une banalisation de la surveillance, les technologies numériques semblent parfois mises au service d'une politique "antisociale" . La recrudescence des dispositifs de contrôle post-attentats du 11 septembre 2001, l'instauration controversée des lois dites de "sécurité globale" , mais aussi l'injonction au confinement ou au couvre-feu suite à l'irruption de la pandémie de covid-19, ont constitué autant de mesures liberticides qui mettent à mal les droits fondamentaux et la vie privée. Sous couvert d'une vigilance partagée, présentée comme un facteur d'amélioration de la vie sociale, les états ont adopté des technologies de plus en plus intrusives : vidéosurveillance, dataveillance, drones, biométrie, géolocalisation, puces RFID, etc. Dans ce contexte, des artistes et des associations citoyennes s'associent pour développer des contre-feu, reprendre le contrôle ou renverser les rôles de surveillants/surveillés. Est-il possible de restituer et garantir une démocratie de la surveillance ? Les citoyens peuvent- ils exercer en ce sens un droit de sousveillance ? L'art peut-il avoir ici un rôle à jouer ? Angles morts, camouflage, obfuscation, contre-visualités : cet ouvrage propose l'examen de tactiques ou ruses avec l'oeil du pouvoir, doublement esthétiques et politiques, au croisement de l'art et de l'activisme citoyen. A la frontière des "surveillance studies" , en prenant appui sur les oeuvres de différents artistes internationaux - Hito Steyerl (Allemagne), Forensic Architecture (Royaume-Uni, Israël), Paolo Cirio (Italie), Thierry Fournier, Samuel Bianchini, Antoine d'Agata, Eléonore Weber (France) - il s'agit d'interroger le rôle technopolitique des "images opératoires" et les pratiques de sousveillance ou de contre-visualité inventées par l'art comme alternative et contre-pouvoir aux machines de vision.

09/2023

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