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Suzanne Voilquin

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Souvenirs d'une fille du peuple

Née a Paris d'un père républicain ouvrier chapelier et d'une mère catholique pratiquante, Suzanne Monnier (1801-1877) reçoit une éducation religieuse dont elle s'éloigne alors qu'elle découvre à travers ses lectures, en autodidacte, la philosophie des Lumières. Elle connait par la suite une vie ouvrière en tant que brodeuse et rencontre Eugène Voilquin, un maçon qu'elle épouse en 1825. Elle rejoint en 1830 le mouvement saint-simonien, une utopie libertaire collectiviste qui revendique la justice sociale pour tous à travers l'industrialisation. En quête d'émancipation et de liberté, souhaitant se battre pour l'affranchissement des femmes, elle écrit dès 1832 pour l'hebdomadaire La Femme libre : créé par Marie-Reine Guindorf et Désirée Véret, ex-saint-simoniennes portées par un Féminisme prolétaire, c'est le premier journal féministe Français, entièrement écrit par des femmes. Suzanne Voilquin finit par en prendre la direction et le rebaptise La Tribune des femmes : elle donne voix à de nombreuses journalistes qui dénoncent l'emprise du patriarcat tout comme la soumission et l'exclusion des femmes, tant dans la vie politique qu'intellectuelle du pays. En 1834, elle met fin à ce journal après avoir publié un texte qui se fait remarquer par son courage et son engagement, Ma loi d'avenir, écrit par une autre figure incontournable du féminisme, la passionnée Claire Démar. Désirant porter la parole saint-simonienne au-delà des frontières, elle se rend en Egypte en 1834. Dans Souvenirs d'une fille du peuple, Suzanne Voilquin s'adresse ainsi a sa fille adoptive et a sa nièce : elle y compile ses mémoires et le récit de son voyage en Egypte, livrant ses observations sur la condition des femmes orientales. Ces textes sont autant le témoignage d'une saint-simonienne que celui d'une femme engagée et humble qui voulait laisser une trace à ses descendantes : "Puisse le jugement des femmes m'être bienveillant ! car c'est pour elles, et pour toi, mon enfant, que j'ai osé prendre la plume, arrivée à la fin d'une longue carrière de travail."

09/2021

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Littérature française

Tribune des femmes

Tribune des femmes Date de l'édition originale : 1833-10 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2023

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Tribune des femmes

Tribune des femmes Date de l'édition originale : 1833-10 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021

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Apostolat des femmes

Apostolat des femmes Date de l'édition originale : 1832-08 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021

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Egypte

Impressions d'Orient

"Il y avait des nuits où, sur le lac sacré du temple, naviguaient les barques divines. Il paraît que, par certaines nuits, une barque d'or émerge des eaux du lac, toute resplendissante comme jadis, et le roi qui la conduit est en or pur, tandis que les matelots sont en argent." Au XIXe siècle, les barques légendaires font place aux bateaux de croisière sur le Nil, mais pour les voyageurs le rêve reste intact. Les textes regroupés ici le prouvent. Ils sont tirés de l'abondante littérature en langue française consacrée au voyage en Egypte au XIXe siècle. Ces témoignages littéraires s'accompagnent d'une riche iconographie, allant d'Antonio Beato à Francis Frith, en passant par les collections Adli et Gaddis. Au tout début du siècle, les aventuriers et pilleurs de sites antiques ne laissent évidemment que de très rares témoignages. Mais très vite, ils sont suivis de personnalités soucieuses de commenter leur voyage. Ce sont des savants en mission, des philosophes, des historiens, des égyptologues et des archéologues, des romanciers, des poètes et des artistes peintres. Tous ces visiteurs ont des motivations bien différentes. Quelques savants ou lettrés, comme Constantin Volney ou Joseph Michaud, veulent se faire une opinion sur la situation socio-économique du pays. Très différent est le cas des passionnés de l'Egypte ancienne et de ceux qui remplissent une mission scientifique, comme Nestor L'Hôte qui accompagne Champollion. Certains se veulent investis d'une mission féministe, comme la saint-simonienne Suzanne Voilquin. Des savants comme Gaston Maspero et Georges Legrain ont une approche plus familière du pays et de ses habitants. Le titre de cet ouvrage a été choisi à dessein, l'ensemble étant constitué, à la manière d'un tableau, de petites touches, chaque acteur livrant ses "impressions".

04/2022

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Histoire des idées politiques

 Ma loi d'avenir

Un voile de mystère recouvre la vie de Claire Démar, dont on ignore même jusqu'à l'essentiel, à commencer par son identité : l'année de sa naissance est incertaine, et on ne sait si son nom était réellement "Démar" ou bien "Desmare", elle-même signant parfois ses lettres < Emilie d'Eymard" ; concernant ses origines enfin, aucun élément tangible ne permet de les établir. Elle aurait été proche des mouvements républicains, avant de découvrir le saint-simonisme. Cette doctrine tant philosophique, économique que politique, voyait dans le progrès et l'industrialisation la voie d'émancipation du prolétariat. Séduite par les aspirations féministes et égalitaires du saint-simonisme, Claire Démar en devient une prosélyte fervente et dévouée. En 1830, portée par l'abolition de la censure après l'avènement de la monarchie de Juillet, la presse tonnait un essor important. Claire Démar collabore avec des journaux dont les noms mêmes ne laissent aucun doute quant à son engagement pour la cause féministe : La Femme libre, La Femme nouvelle ou encore L'Apostolat des femmes. Elle publie en 1833 dans un journal son Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme : en rupture complète avec la morale et le conformisme de son temps, elle prône notamment l'amour libre et s'oppose au mariage qu'elle condamne comme une forme de prostitution légalisée. Son discours prend la forme d'une exhortation : "Peuple, tu ne seras véritablement libre, véritablement grand, que le jour où la moitié de ta vie, ta mère, ton épouse et ta fille, seront elles aussi, affranchies de l'exploitation qui pèse sur leur sexe." Lasse d'être incomprise, déconsidérée et conspuée, sans soutien, elle met fin à ses jours le 3 août 1833 dans un dernier geste tragique, avec son compagnon, Perret Desessarts. Son testament prend la forme d'un texte, Ma loi d'avenir, qu'elle destine à la Famille saint-simonienne. Son amie Suzanne Voilquin, alors rédactrice en chef, le publie à titre posthume dans La Tribune des femmes, et cesse définitivement la parution du journal. Passé longtemps inaperçu, pourtant véritable brûlot ce cri de révolte surprend encore aujourd'hui par son absolue modernité et ses fulgurances.

09/2021