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Sous le régime du sabre

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Algérie

Sous le régime du sabre

Héritière de la maréchaussée d'Ancien Régime, la gendarmerie est une force de police à statut militaire répartie sur tout le territoire français au moyen un réseau de brigades. Elle accompagne le corps expéditionnaire qui part à la conquête de l'Algérie en 1830 en qualité de "Force publique". Sur place, elle exerce ses fonctions traditionnelles de police tant à l'égard des militaires que des civils (Européens et indigènes) ; ce qui permet de saisir de manière précise et vivante l'activité des gendarmes en Algérie et la vie de la colonie. Sont ainsi mis au jour la faiblesse des effectifs, l'installation chaotique des, Français, la domination sans partage du " régime du sabre" (le pouvoir militaire), les conditions de vie difficiles, autant d'éléments qui mettent en évidence qualités et limites de l'institution. En retour, l'étude de l'arme et de son service permet d'approfondir les aspects institutionnels (Administration civile, Armée), judiciaires et juridictionnels (Justice, police judiciaire, juridiction prévôtale) et sociaux (colonisation, relations entre Européens et Indigènes, civils et militaires) de l'Algérie de la conquête et de la colonisation, mais aussi de saisir les intentions profondes du colonisateur. La multiplicité des tâches confiées à la gendarmerie atteste des aptitudes et de la disponibilité des gendarmes et justifie l'appellation traditionnelle de "corps d'élite", un corps qui sait également s'illustrer dans les combats. En revanche, l'adaptation de l'arme au terrain algérien laisse à désirer, qu'il s'agisse de lui donner des prérogatives adaptées ou des effectifs (auxiliaires indigènes notamment) en rapport avec les besoins. De fait, de manière paradoxale (en apparence tout au moins), l'Armée manifeste le plus de réticence au développement de la gendarmerie, appelé en revanche de ses voeux par les autorités civiles et judiciaires à qui elle donne pleine satisfaction. En définitive, en dépit de ses faibles effectifs, de sa sujétion à l'Armée, malgré les nombreuses difficultés de recrutement et d'installation, le "bras armé de l'Etat" sait rester fidèle à sa tradition d'attachement à la légalité.

10/2011

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Le choix du sabre

4 juin 1800. Marengo, une bataille décisive pour le Premier Consul Bonaparte. De l'Egypte à l'Italie, il n'y a qu'un pas ! , aurait pu dire Napoléon. Le Choix du Sabre est une aventure romanesque dans laquelle les personnages cheminent vers un lieu commun : Marengo. Aux confins de la Haute Egypte se trouve le jeune sous-lieutenant Emile Ducoroy. Un personnage aussi intrépide qu'impétueux qui étonnera le lecteur. Il voyagera aux côtés du Premier Consul, ira jusqu'aux premières cataractes, à la lisière du désert, découvrira Muhammad al Mûrad, le guerrier mamelouk, s'émerveillera de la présence d'Aya, la belle Bédouine, se baladera près de Louxor avec Vivant Denon, se rendra en Italie où il combattra auprès de Marcellin Marbot, restera stupéfait en découvrant le récit du siège de Gênes, cheminera jusqu'à Milan, participera à la charge de Desaix à San Giuliano... Une aventure extraordinaire où l'auteur raconte avec talent cette période riche en rebondissements. Bonaparte quitte Le Caire en août 1799 et se retrouve à Marengo en juin 1800. En moins d'une année son destin s'accomplit. La France bascule de la République au Consulat avec l'avènement de l'Empire en ligne de mire. Pourtant en ce mois de novembre 1799, rien n'est joué d'avance. Le désordre règne, le régime politique s'effondre, l'ennemi menace. A l'intérieur comme à l'extérieur, tout semble perdu. Fin 1800, ces calamités ont disparu, l'ordre est revenu, la paix presque consacrée. Alors comment le destin se redressa-t-il en si peu de temps ? Une bonne étoile était passée par-là.

05/2022

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Ethique et droit

La neuroéthique saisie par le droit

Les enjeux juridiques des neurotechnologies. Née dans les années 2000 pour répondre à une inquiétude éthique grandissante provoquée par les avancées neuroscientifiques, la neuroéthique s'entend comme une réflexion éthique spécifique aux neurosciences. Saisie par le droit depuis la loi de bioéthique du 7 juillet 2011, elle a intégré la sphère juridique sous la forme d'un régime spécial : le droit des neurotechnologies. Parce que celui-ci relève indéniablement du droit de la bioéthique, la prise en compte du risque sanitaire générée par ces technologies a été une évidence. A l'examen pourtant, la justification de la création de règles spécifiques pour les techniques neuroscientifiques réside d'abord et avant tout dans la présence d'un risque d'une autre nature : le risque comportemental. Curieusement, celui-ci n'a été que peu pris en considération dans ses différents aspects par le législateur. Partant de ce constat, l'objet de cette thèse est d'apporter une contribution à l'élaboration de ce régime spécial, en tentant d'intégrer davantage les enjeux du risque comportemental dans le corps des règles juridiques, sans que l'attention portée au risque sanitaire en souffre par la même occasion. En ce sens, les mesures sont proposées pour chaque famille de neurotechnologies. Concernant les techniques d'imagerie cérébrale, il s'agit de restreindre les finalités autorisées et de corriger les modalités du consentement. Concernant les techniques de neuromodulation, il s'agir de limiter les finalités d'utilisation et de réaménager les règles de la responsabilité.

04/2023

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Théâtre - Pièces

La corde

Dans un pays sous la coupe d'un tyran, alors que la contestation gronde et que la répression fait rage, un médecin et un prêtre s'affrontent sur la question de savoir si le devoir sacré de leurs fonctions respectives prime ou non sur celui des citoyens qu'ils sont aussi l'un comme l'autre. L'enjeu n'étant rien moins que la vie ou la mort du dictateur et par conséquent le maintien du régime ou l'accélération de sa chute...

04/2024

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Les Amis de la Vertu

Jamais, sans doute, dans toute son histoire, et sur une période de temps si courte, la Franc-Maçonnerie ne connut une expansion aussi importante en Europe qu'à l'époque du Consulat et de l'Empire. Napoléon était d'ailleurs entouré de Francs-Maçons. La protection qui fut accordée à l'Ordre par le pouvoir, conjuguée aux conquêtes napoléoniennes, fut sans nul doute une des raisons profondes de ce rayonnement, acquis grâce notamment aux Francs-Maçons grand Dignitaires de la Couronne, officiers militaires et nombreux fonctionnaires, répartis et dispersés sur tout le territoire de la France impériale. Cette influence se fit sentir jusque dans les diverses villes de province, comme à Charleroi, nichée dans un boucle stratégique de la Sambre, déjà sous Louis XIV (Vauban) dans cette partie de France aujourd'hui belge, petite ville jadis nommée "Libre Sur Sambre" et bien avant, Karnoy (980), puis Charnoy (1188) encore sous le régime espagnol, avant de s'appeler Charleroy. Au sein de cette modeste sous-préfecture impériale du département de Jemmape, des Français, Francs-Maçons, vont se reconnaître, se retrouver et décider de fonder une Loge, avec l'aide notamment de négociants et d'industriels importants de la région, comme les dénommés Puissant, Huart-Chapel, Dorlodot et autre Houtard. Ils lui donneront le nom des "Amis de la Vertu", cette "Vertu" qui soulignait une des valeurs essentielles à laquelle invitait la Franc-Maçonnerie pour ses membres. Leur "aventure" ne durera cependant guère plus de quatre ans. I : effondrement de l'Empire et le départ consécutif des fonctionnaires français rentrant au pays allaient avoir raison de cette entreprise fraternelle. Il faudra attendre 1837 pour que deux nouvelles Loges voient le jour dans la région : l'une à Lodelinsart et l'autre à Charleroi...

05/2020

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Ouvrages généraux

Les infortunes contemporaines de la démocratie

Que s'est-il passé depuis le tournant du siècle pour que la démocratie se voit ainsi mise en cause, tant dans les pays occidentaux que dans les cultures extérieures qui auparavant s'en réclamaient comme d'un modèle ? L'histoire tumultueuse de ce régime a-t-elle finalement eu raison de lui ? Les sortilèges mêmes de la démocratie, qui nous l'ont faite appliquer sans retenue dans tous les domaines et dans tous les territoires, l'ont-ils finalement profanée ? Peut-on vouloir la démocratie sans la liberté, et de quelle liberté s'agit-il, selon quels critères peut-on dessiner ses limites ? Faut-il voir dans les démocraties illibérales d'aujourd'hui un nouveau courant anti-moderne ? La technocratie, la gouvernance, le consensus, sont-ils des renforcements de la démocratie ou bien ses nuisances ? Peut-on imaginer des démocraties sans visions du monde, sans croyances, fondées sur le seul pragmatisme, en un mot sans pluralisme ? Avant la saison des Lumières il n'y a pas de démocratie en Europe, elle apparaît en Amérique et en Europe occidentale à partir du tournant du XVIIIe et du XIXe siècles. Le choc culturel est tel qu'il suscite l'écriture de cet ouvrage extraordinaire : La démocratie en Amérique de Tocqueville (1835). Les démocraties européennes, encore censitaires, se développent au long du XIXe siècle. Au XXe siècle, l'époque d'entre-deux guerres connaît une forte critique des démocraties parlementaires, corrompues et déliquescentes. C'est pourquoi monte une justification de la dictature et l'Europe va connaître une floraison de régimes autocratiques pendant les années 30, pendant que le totalitarisme communiste s'étend jusqu'en 1989 sous l'appellation fallacieuse de " démocratie populaire ". En 1983, lorsque Jean-François Revel publie Comment les démocraties finissent, c'est pour prédire la fin des démocraties faibles et complexées devant le totalitarisme arrogant et sans scrupule. Ces autocraties, dictatures ou totalitarismes, laissent derrière elles tant de désastres que la période suivante affiche une grande ferveur démocratique. Les années 1950-2000 sont celles pendant lesquelles il n'est pas permis de nuancer la louange de ce régime. La chute du mur de Berlin en 1989 suscite même chez nombre d'Occidentaux la certitude, présentée par Francis Fukuyama, selon laquelle la démocratie représente le régime de la " fin de l'histoire " : sans suite ni alternative possible, littéralement irremplaçable. Ce qui s'avère être un aveuglement du même ordre que ceux, idéologiques, qu'il vient remplacer. Le tournant du siècle voit les choses changer. Reproches et accusations apparaissent contre la démocratie, plus graves que celles des années 30. Et pour des raisons profondes qui tiennent au déplacement du sacré, la démocratie perd son aura. Nous en sommes là. Chantal Delsol est professeur des universités en philosophie politique, membre de l'Institut de France (Académie des Sciences Morales et Politiques), auteur de livres de philosophie, d'essais, de romans traduits en une quinzaine de langues.

02/2024

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