est née en 1974, un premier janvier. Elle est mariée et maman de quatre enfants. Après une école de commerce elle à été journaliste dans la presse jeune avant de dériver petit à petit vers l'édition jeunesse.
Aujourd'hui auteure de F.B.I et les neuf vies du chat chez Plon Jeunesse, le temps d'une interview , elle n'a pas hésité à lui donner sa langue... au chat ! (27/04/07)
Les Histoires Sans Fin :Bonjour Sophie. Si l'on fait quelques recherches, on peut voir que ton parcours dans l'édition jeunesse commence en 2001. Peux-tu nous expliquer comment tu y es arrivé ?
Sophie de Mullenheim : Petite, j'écrivais des romans policiers alambiqués sur de grandes copies doubles. Je les écrivais en couleur et changeais de feutre à chaque lettre !!
En grandissant, j'ai un peu oublié cela tout en restant une passionnée de livres. Après le bac, j'ai fait une école de commerce, l'ESC Rouen, et j'en suis sortie avec un projet en tête : travailler dans le marketing du livre. Seulement voilà, lorsque j'ai exposé mon idée à une DRH qui m'offrait un stage aux Editions Atlas, elle m'a gentiment expliqué que je n'avais rien compris au marketing !!!! Elle m'a donc proposé de faire mon stage à l'éditorial si je le souhaitais. J'ai sauté sur l'occasion et j'ai pu avoir ma première petite expérience d'écriture. Depuis, je ne me suis plus arrêtée… Je suis d'abord passée par la presse jeunesse avant de me lancer en indépendant et de travailler pour l'édition.
L.H.S.F :FBI, et les neuf vies du chat est ton premier roman pour ado, quelle est la genèse de l'histoire ?
S.d.M : L'éditrice de Plon jeunesse m'a contactée un jour pour me passer une commande de roman ! C'était incroyable ! Nous avions déjà travaillé ensemble car j'avais écrit des contes pour enfants pour elle lorsqu'elle était dans une autre maison d'édition. De là à écrire un roman ! Quelle opportunité extraordinaire ! Elle souhaitait que ce livre parle d'un chat… À partir de là, j'avais carte blanche ! J'ai donc entrepris de faire des recherches sur les chats.
Quant à FBI, il me trottait déjà dans la tête. Pas sous cette forme exactement, mais je rêvais d'écrire depuis longtemps une histoire avec un enquêteur historique. J'ai mélangé les deux idées – FBI et le chat –, j'ai secoué… et voilà !
L.H.S.F :« Le voyage dans le temps » est l'une des branches de la littérature fantastique là plus dure à exploiter. Tu n'avais pas peur de t'y perdre, justement, dans les méandres du temps ?
S.d.M : Très sincèrement, je découvre avec ton interview que j'aurais pu me perdre dans les méandres du temps ! J'ai foncé dans cette voie sans en connaître les écueils (que je n'ai peut-être pas évités d'ailleurs). Je ne suis pas une lectrice de littérature fantastique d'ordinaire, je n'imaginais donc pas qu'il existait des codes ou des façons de faire pour écrire « un voyage dans le temps ». Maintenant que c'est chose faite, je vais davantage hésiter avant de me lancer dans une nouvelle aventure de la sorte !
L.H.S.F :Pourquoi avoir installé l'histoire à New York ? Est-ce uniquement pour la scène finale ?
S.d.M : J'aimais bien l'idée de faire voyager mon héro à l'étranger et de lui donner un petit côté international. Je trouvais aussi que son charme français pourrait faire des ravages outre-atlantique ! Et puis, bien entendu, il y avait la scène finale…
L.H.S.F :Beaucoup d'éléments dans l'histoire de FBI attendent une suite, est-ce à dire que l'on n'a pas fini d'entendre parler du détective historique ?
S.d.M : Qui sait ? Je ne sais pas encore trop quoi penser ni quoi faire. Je trouve très intimidant de réitérer l'aventure avec le même personnage. Il faut que je me montre à la hauteur et ce n'est pas très évident quand il y a déjà une référence. Je crois que FBI reviendra si je trouve une histoire qui soit vraiment digne de lui. De toutes les façons, il lui faudra un peu de temps encore pour reconstruire son VART. Et puis, désormais, j'ai une terrible pression s'il retourne voyager dans le temps !!
L.H.S.F : Quelles sont les périodes ou les personnages de l'Histoire qui te fascinent ?
S.d.M : Par nature, je suis assez curieuse de tout et je trouve que chaque période de l'Histoire est fascinante pour peu que l'on s'y arrête un temps. Ce que j'ai beaucoup aimé en écrivant les aventures de FBI, ce fut de redécouvrir certains faits historiques moins connus ou sous des angles que je n'imaginais pas.
L.H.S.F :Par extension, où voudrais-tu emmener Fabien et pourquoi pas Marilyn ?
S.d.M : Peut-être au temps des civilisations précolombiennes ? Je raffole de l'Amérique latine !
L.H.S.F :Tu as le mot de la fin pour encourager les lecteurs qui ne connaissent pas encore FBI, pour les décider à venir découvrir son univers…
S.d.M : Je me suis amusée à écrire ce livre et j'espère que le lecteur s'amusera lui aussi. Certains disent qu'ils ont ri. Je le prends comme un très beau compliment. La lecture est là pour faire passer un bon moment et se divertir. Plus jeune – et encore maintenant – j'aimais les livres où je n'avais pas le temps de m'ennuyer et où, à chaque fin de chapitre, je n'avais envie que d'une chose : continuer pour savoir ce qui allait se passer. C'est ce que j'ai voulu faire avec FBI.