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Sonia Devillers

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Les exportés

Ma famille maternelle a quitté la Roumanie communiste en 1961, sans savoir la vérité. Elle connaissait le nom du passeur à contacter, la somme à rassembler. Mais rien sur le bétail, rien sur les machines-outils, rien sur les centaines de milliers de dollars qui ont transité. Ma mère, ma tante, mes grands-parents et mon arrière-grand-mère ont fait l'objet d'un troc agricole et financier, un trafic d'êtres humains en plein coeur de l'Europe. Il était temps que s'ouvrent les archives et que soit révélé l'innommable : la situation de ceux que le régime communiste ne nommait pas et que, chez les miens, on ne nommait plus, les juifs. Moi qui suis née en France, j'ai voulu retourner de l'autre côté du Rideau de fer. Combler les blancs laissés par mes grands-parents et par un pays tout entier face à son passé.

08/2023

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Les exportés

Ma famille maternelle a quitté la Roumanie communiste en 1961. On pourrait la dire "immigrée" ou "réfugiée" . Mais ce serait ignorer la vérité sur son départ d'un pays dont nul n'était censé pouvoir s'échapper. Ma mère, ma tante, mes grands-parents et mon arrière-grand-mère ont été "exportés" . Tels des marchandises, ils ont été évalués, monnayés, vendus à l'étranger. Comment, en plein coeur de l'Europe, des êtres humains ont-ils pu faire l'objet d'un tel trafic ? Les archives des services secrets roumains révèlent l'innommable : la situation de ceux que le régime communiste ne nommait pas et que, dans ma famille, on ne nommait plus, les juifs. Moi qui suis née en France, j'ai voulu retourner de l'autre côté du rideau de fer. Comprendre qui nous étions, reconstituer les souvenirs d'une dynastie prestigieuse, la féroce déchéance de membres influents du Parti, le rôle d'un obscur passeur, les brûlures d'un exil forcé. Combler les blancs laissés par mes grands-parents et par un pays tout entier face à son passé.

08/2022

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Philosophie des sciences

Les robots émotionnels

Il faut nous y préparer : demain, robots, agents conversationnels (chatbots) et autres poupées humanoïdes vont détecter nos émotions avec de plus en plus d'acuité. Si nous sommes malheureux, ils nous remonteront le moral ; si nous sommes seuls, en difficulté, ils se feront aidants. Ces "amis artificiels" vont prendre une place grandissante dans la société. Or ils n'ont ni émotions ni sentiments, ni hormones de désir et de plaisir, ni intentions propres. A l'instar de l'avion qui ne bat pas des ailes comme un oiseau pour voler, nous construisons des machines capables d'imiter sans ressentir, de parler sans comprendre et de raisonner sans conscience. Si leur rôle peut être extrêmement positif, notamment dans le domaine de la santé, les risques de manipulation sont par ailleurs réels : dépendance affective, isolement, perte de liberté, amplifi­cation des stéréotypes (80 % de ces artefacts ont des voix, des noms - Alexa, Sofia - et des corps de femmes, qui en font des assistantes serviles ou des robots sexuels)... Seront-ils un prolongement de nous-mêmes ? Jusqu'où irons-nous pour programmer une émergence de conscience artificielle ? Et l'éthique dans tout ça ? Mêlant technologie, philosophie et neurosciences, Laurence Devillers pose les questions centrales de responsabilité sur l'application de ces robots "émotionnels" au sein de la société et les enjeux qu'ils représentent pour notre dignité humaine.

03/2020

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Essais biographiques

Rose Valland, l'espionne à l'oeuvre

Discrète employée au musée du Jeu de Paume, Rose Valland devient une espionne insoupçonnable pendant l'Occupation. Au péril de sa vie, elle observe le passage de milliers d'oeuvres d'art spoliées aux Juifs par les nazis, entreposées dans son musée avant d'être expédiées en Allemagne. Les artistes, les propriétaires, les destinations : elle voit tout, note tout. Pour tout retrouver après la guerre... Dès 1945, devenue "capitaine Beaux-Arts" puis conservatrice, Rose Valland consacre sa vie à récupérer et restituer les biens volés aux victimes du nazisme. Sur 100 000 oeuvres d'art, elle en sauvera 60 000. Un destin héroïque vécu dans l'ombre, enfin remis en lumière. Dans cette biographie ardente, qui a l'allure d'un roman d'aventures, l'autrice élève le sacerdoce, l'audace et le courage de la Dame du Jeu de Paume à la hauteur d'un bel art. Jérôme Garcin, L'Obs. Avec ce livre, le nom de Rose Valland devrait être connu de tous. Il serait temps. Laurence Caracalla, Le Figaro magazine. Quelle rigueur et quelle sobriété dans ce récit. Quel romanesque, pourtant ! Sonia Devillers, France Inter.

09/2024

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