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Simon-Pierre Ekanza

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Afrique occidentale

Hommes illustres et symboles du Moronou (Côte d'Ivoire)

Des hommes illustres ont marqué de leur histoire personnelle le Moronou. Seuls sont évoqués dans cet ouvrage les plus remarquables des hommes et les symboles les plus caractéristiques (objets, us et coutumes et pratiques). Sortant de l'ombre et brillant à la lumière de tout leur éclat, ils servent de modèles et perpétuent la mémoire de tout un peuple. Ces hommes de renom appartiennent à toutes les couches sociales : des rois et chefs, rayonnant de leur aura à la tête du peuple, tels Dangui Kpanyi et les capitaines de son armée - Tingbo, Aklatia et Boa Badjo - véritables héros, qui sacrifièrent leur vie pour sauver la nation en danger. Ou Tano Kakou de l'Alangwa et les chefs de sa génération qui sonnèrent la résistance à la pénétration française. Mais des hommes de renom ayant marqué leur époque, il n'y eut pas que des chefs. On discerne aussi, dans la société civile, ceux qui, par leur travail et mérite, se sont élevés au-dessus du commun : des opérateurs économiques, des éducateurs, des hommes de foi ou encore des militants politiques, engagés et convaincus de la justesse des idées qu'ils défendaient. La croyance ancestrale en un Dieu unique, au-dessus de tout, l'Etre suprême "Nyamien Kpli", en relation avec les hommes par l'intermédiaire des "dieux inférieurs", trouve aussi sa place dans ces pages. Ce livre aborde aussi la structure familiale, si caractéristique, à dominante matrilinéaire, où cependant la filiation paternelle est loin d'être inexistante. Croyances anciennes, organisation et fonctionnement de la société, traits spécifiques, sont ainsi évoqués comme des symboles inhérents de cette société si généreuse en hommes remarquables.

11/2020

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Afrique occidentale

Le royaume du Moronou, Côte d'Ivoire

L'objet de cet opuscule est de révéler au grand jour le royaume du Moronou : sa genèse, ses acteurs, ses grandes étapes jalonnées de crises et, enfin, son déclin. L'histoire du royaume se confond d'abord et avant tout à l'histoire du Nan'Be bia, le trône le plus ancien connu de tous les Agni, qui parvint dans le Moronou, sans son titulaire légitime, par l'entremise d'Angaman, le samhlè "chef des armées" d'Ebrosa, et de la nièce du roi, Asso Ya. Toutefois, c'est d'abord autour de Dangui Kpany, neveu d'Ano Asoman, détenteur de l'adya bia "chaise de commandement" le plus important du groupe, que les premiers émigrés morofwè, répartis en différents lignages, "mirent en ordre le monde" nouveau, à l'issue de leurs pérégrinations. Le royaume connut, pendant près d'un demi-siècle, une période de grande cohésion, de paix et d'harmonie, jusqu'à la disparition de Dangui Kpanyi, survenue durant le conflit Agni-Baoulé. La défaite des Morofwè fut sanctionnée par la capture du trône de Dangui Kpanyi, emporté par le vainqueur baoulé en guise de trophée. Le souverain d'Andjé, mis au courant, entretint momentanément auprès des émigrés l'espoir de sa venue prochaine dans le Moronou. Mais, il n'y vint jamais, hormis le trône royal d'Andjé, celui de Nanan Be, le premier monarque de la lignée des rois agni. Devenu l'objet d'un compromis, depuis ces temps anciens, le Nan'Be bia connaît une rotation successive entre trois lignages. Le pouvoir souverain, héréditaire à l'origine et d'une légitimité incontestée, avait cessé de l'être, longtemps avant l'avènement colonial. Celui-ci, en lui assénant le coup de grâce, sonna aussi la fin de la symphonie inachevée du "Nouveau Monde", le royaume du Moronou.

04/2016

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Migrations et diasporas dans le monde

Fruit de trois journées d'études organisées par le Groupe d'Etudes et de Recherches en Histoire Culturelle, cet ouvrage édité sous la direction scientifique du professeur M'Bra Simon-Pierre Ekanza engage une réflexion ambitieuse sur la question des migrations et des diasporas dans le monde. Elle l'aborde, dans un premier temps, sous l'angle des discours et des représentations sociales, chapitre dans lequel l'image du migrant et du réfugié, puis les mots pour les représenter, sont analysés et discutés. Elle examine ensuite les faits de socialisation culturelle et de construction identitaire liés à ces questions, notamment, l'histoire des exodes de populations, les problèmes d'intégration et d'insertion des migrants et des réfugiés dans les pays d'accueil, puis les tensions sociales et politiques qui découlent des phénomènes induits de recomposition socioculturelle. Enfin, elle porte son attention sur les réponses apportées par les Etats et les institutions internationales à la crise des migrations internationales dans le contexte actuel de mondialisation. Un accent particulier est mis sur la criminalisation de l'immigration étrangère par le populisme identitaire et / ou protestataire dans les démocraties libérales occidentales.

05/2021

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Epistémologie

Histoire sociale

L'histoire a-t-elle un objet ? Oui, ce sont les hommes, non l'évènement, les hommes dans leurs sociétés. C'est pourquoi les matériaux de l'histoire n'ont pas d'étalon, aucune société d'hommes ne pensant et n'agissant de même qu'une autre. D'où la diversité des moyens de communication parmi lesquels, l'écrit. Si je peux ne pas connaître Pythagore et faire bon usage de la "table de multiplication" en math, il n'en va pas de même en histoire où le contact avec l'historiographie et l'épistémologie des historiens est essentiel ; hors de cela, on l'abaisse à la chronique. Le livre défend l'idée d'une connaissance historique où tous les enchaînements ne sont pas mécaniques : l'analogie, l'hypothèse, la synthèse, jadis mythifiées par l'histoire classique, y entrent en ligne de compte comme excipients de la méthode historique. Une étude de quelques cas (funérailles, parenté krou de Côte d'Ivoire, etc.) se veut typique de la propension de l'histoire nouvelle à s'affirmer comme le produit d'un lieu et d'un temps.

12/2015