Silvana Editoriale

Ce catalogue présente l'art d'un seul peuple africain. Les Songye de la République Démocratique du Congo, et un seul type d'objets magico-protecteurs : en langue locale nkishi (singulier) et mankishi (pluriel). Ainsi, le lecteur se voit offrir l'opportunité rare d'approfondir une classe spécifique d'objets, de saisir quelques éléments constitutifs de leur essence, de leur placement dans les communautés d'origine, les variations stylistiques et autre encore. Des figures rituelles aux fonctions différents sont illustrées : les plus grandes étaient destinées à la protection de tout un village, celles de petite et moyenne taille à la protection des individus. Après les textes d'encadrement, la séquence d'images commence par un objet historique et se poursuit par une série d'oeuvres d'une valeur esthétique majeur. Tous les autres mankishi sont présentés dans une hypothétique séquence géographique comme si l'on procurait le pays songye dans le sens inverse des aiguilles d'une montre : du sud-est au centre-nord-est, du centre-nord-ouest au sud-ouest et sud. Dans le cadre du parcours géographique, des thèmes d'approfondissement sont placés, y compris quelques ateliers de maitres identifiés.

Hormis le moment exceptionnel de Rachi de Troyes (1040-1105), qui voit la Champagne jouer un rôle central dans l’histoire des Juifs de la France médiévale, c’est à l’époque contemporaine - et surtout après l’annexion de l’Alsace et de la Moselle par l’Allemagne en 1871 - que se crée le patrimoine juif répertorié dans ce livre : synagogues de divers styles historiques, en particulier une tendance néo-mauresque très originale dans la Marne, cimetières où se lit le passage de la tradition religieuse, encore présente à Bourbonne-les-Bains, aux pratiques, non pas tant chrétiennes que bourgeoises, mobilier et objets cultuels qui subsistent. Car ce patrimoine est parfois en déshérence, le XXe siècle ayant vu les communautés s’étioler en lien avec la Shoah et des migrations sociales que l’arrivée des Juifs d’Afrique du Nord n’a fait que retarder. Cependant, de Sedan à Troyes en passant par Reims ou Chaumont, toute la région recèle des richesses méconnues qu’il est urgent d’étudier pour en assumer la transmission et la conservation.

Elie Decazes (1780-1860) occupe les plus hautes fonctions de l'Etat sous le règne de Louis XVIII. Sa carrière politique est publiquement exposée depuis le moment où il déjoue une prétendue tentative d'empoisonnement commise à l'encontre du tsar Alexandre Ier en 1815, jusqu'à sa chute après l'assassinat du duc de Berry en 1820. Mais c'est présenter une image bien incomplète du personnage que de le réduire à ces cinq années durant lesquelles il gravit les échelons du pouvoir. Homme moderne, curieux de tout et attentif au moindre progrès, il soutient la recherche et l'innovation, concourt à développer les sociétés d'agriculture, assure la promotion des arts et des musées à Paris et en Gironde, participe à la grande aventure industrielle du XIXe siècle comme en témoigne encore aujourd'hui le nom de la principale ville du bassin minier de l'Aveyron : Decazeville. Il fait partie de ces grandes figures nées dans le Libournais qui ont marqué l'histoire de France. Cet ouvrage accompagne l'exposition organisée par le musée des Beaux-Arts de Libourne qui doit sa fondation à ce personnage prestigieux. Il s'appuie sur des archives et des oeuvres issues de collections publiques et privées, notamment celle de la famille.

Le catalogue Gilbert Portanier : le chemin du rêve accompagne l'exposition éponyme qui se tient durant l'automne-hiver 2024 – 2025 au musée Magnelli, musée de la céramique. Cette exposition retrace le parcours artistique d'un des grands noms de la céramique contemporaine, Gilbert Portanier, artiste emblématique de la ville de Vallauris, disparu en 2023. Surnommé à raison " le magicien des couleurs ", ce céramiste français, né à Cannes en 1926, a indéniablement contribué au renouveau de la céramique française depuis les années 1950 jusqu'à nos jours. L'exposition et le catalogue qui l'accompagne rendent hommage à un artiste dont le chemin du rêve a tracé une voie nouvelle dans l'art de la céramique. Les oeuvres de Gilbert Portanier nous invitent à un voyage onirique où l'imagination et la liberté créative sont les maîtres mots.

Le Musée de Boulogne-sur-Mer, fondé en 1825, est l'héritier de l'extraordinaire cabinet de curiosités d'un peintre d'histoire naturelle, le Vicomte Isidore Leroy de Barde, passionné de voyage et d'exotisme, qui a parcouru pendant vingt ans le monde à la recherche d'objets, de minéraux, de fossiles... Abrité dans l'ancien château comtal de Boulogne-sur-Mer, c'est un musée unique en son genre, qui propose à la fois une odyssée dans le temps, une rencontre avec les plus grands artistes d'hier et d'aujourd'hui, et un voyage à travers le monde à la découverte de différentes cultures. Il conserve aujourd'hui des collections riches et variées, présentées dans quatre grands départements : Archéologie méditerranéenne, Ethnographie extra-européenne, Histoire locale et Beaux-arts (Courbet, Corot, Boudin, Sisley, Rodin, Carpeaux, Gallé). Les collections comportent plus de 100 000 objets, et sont intimement liées à l'histoire de la ville : de ses voyageurs, scientifiques ou collectionneurs, et de leur regard ouvert sur le monde. De l'Egypte ancienne à l'Alaska, du Pérou précolombien aux côtes de la Manche, les oeuvres sont une invitation à voyager " d'une culture à l'autre ". Le présent volume est le premier d'une série de guides permettant d'embrasser toute la diversité de ce fond unique. Il est consacré aux collections locales (hors archéologie), faisant ainsi écho à l'exposition Comme un reflet d'opale... fenêtres ouvertes sur le Boulonnais, présentée au public de juillet 2023 à janvier 2026.

Ce volume est consacré à l'oeuvre de Jean-Marie Barotte (1954-2021) et propose le premier regard rétrospectif sur ses recherches artistiques, de son expérience théâtrale à son expérience picturale. Né en 1954 d'un père français et d'une mère italienne, Barotte rejoint d'abord le monde du théâtre expérimental, dirigé par le grand metteur en scène et peintre Tadeusz Kantor. A partir de la fin des années 1980, le besoin de développer son propre langage surgit en lui et il commence ainsi un cheminement personnel qui le mènera à la peinture. L'univers expressif de l'artiste ressemble à un voyage intérieur, qui s'inspire continuellement de la littérature et de la philosophie. Ses oeuvres témoignent d'une profonde réflexion formelle et conceptuelle, de 1991 avec Au commencement était le signe, qui marque le début de son parcours pictural, jusqu'à la série Tout se tient en équilibre précaire, créée en décembre 2020, un mois avant sa mort.