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Si une femme pouvait choisir sa vie ?

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Si une femme pouvait choisir sa vie ?

Même au XXIe siècle, les petites filles rêvent des contes de fées et du Prince Charmant ! Mais il y a une différence entre rêve et réalité. En naviguant sur internet, Johanna, une jeune étudiante, tombe sur une proposition alléchante : celle de choisir sa vie future. Le miroir aux alouettes va jouer et l’entraîner dans une aventure extraordinaire. Mais elle n’arrivera plus à maîtriser son destin. Elle sera soumise à une expérience extraterrestre. Elle ne sera plus en mesure de voir sa famille et se trouvera prisonnière de ce nouveau destin au travers de la destinée d’une femme célèbre. Cette aventure exceptionnelle sera lourde de conséquences et Johanna devra payer le prix fort pour son imprudente recherche sur Internet.

12/2021

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Histoire de la bergère

Si je fus bouvier, c'était qu'en moi le sang des âges lointains ne s'était pas assagi. " Par goût de la solitude, un homme s'est choisi une vie d'errance et va, au gré de ses envies, de ferme en ferme pour offrir ses services journaliers. Mais la quiétude de son existence silencieuse se voit rompue un après-midi par une apparition. Alors qu'il erre dans la campagne, le vagabond surprend une bergère emportée par l'ardeur de ses sens, et qui offre son cul à une touffe d'orties. S'initie alors entre l'homme sans attaches et la jeune femme sauvage une quête éperdue du désir et de la plus violente liberté... Histoire de la bergère est né d'une histoire d'amour. Il y a une trentaine d'années, condamné par les circonstances à une relation épistolaire, un écrivain décide d'écrire pour sa maîtresse un roman érotique qui déploie leurs désirs les plus secrets. Jacques Abeille imagine ainsi la vie d'une femme farouche, assoiffée de volupté, et offre le texte à celle qu'il aime. C'est ce roman que nous republions aujourd'hui, sous l'habituel pseudonyme de l'auteur : Léo Barthe. Cette figure de femme insoumise est au coeur de la trilogie que Léo Barthe a intitulé De la vie d'une chienne et dont Histoire de la bergère est le premier volume. Cette trilogie fut initialement publiée par les éditions Climats entre 2002 et 2003, dans un relatif anonymat. La reconnaissance dont jouit ultérieurement l'oeuvre de Jacques Abeille imposait la redécouverte de ces trois magnifiques romans dédiés aux désirs les plus crus et à l'émancipation des femmes. Mon coeur a fait un saut et s'est partagé quand j'ai vu jaillir son cul, son cul si pâle qu'elle tendait par mégarde à portée de ma main. J'aurais voulu la prévenir que sa peau dans son intimité la plus tendre risquait d'être brûlée par les orties. En même temps je désirais que cette cruauté acérée crispe sa chair. Comme si mon désir était contagieux, je l'ai vu reculer, se tendre sur ses cuisses tremblantes dans la direction des feuilles urticantes qu'elle ne pouvait voir. A n'en pas douter, elle cherchait à se faire griffer par la pointe des feuilles. Elle s'est relâchée pour se soulager... Une courte brise a passé sur la pointe des hautes herbes. Les orties ont cambré leur tige et de la tête ont balayé les fesses ouvertes. La bergère a laissé échapper un gémissement rauque.

10/2017

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Feu sacré

Elles étaient tels le jour et la nuit, et pourtant elles n'étaient rien l'une sans l'autre. Deux soeurs, un seul phénix... Qui l'oiseau de feu choisira-t-il ? Autrefois, j'avais une soeur, que j'aimais de toutes mes forces. Pourtant, si j'avais su, je l'aurais hai ? e. Mais qui a jamais pu contrôler les mouvements de son coeur ? Véronika regarde bru^ler dans l'âtre deux oeufs de phénix sur le point d'éclore... Dire qu'il y a quelques années à peine, de puissantes reines sillonnaient encore le ciel sur le dos de ces bêtes légendaires ! Sa soeur Val et elle ne rêvent que d'une chose : chevaucher ces animaux mythiques comme leurs parents avant elles. Malheureusement, une telle audace est désormais punie de mort, et ceux qui pratiquent la magie sont traqués sans merci. Toutes deux vivent donc dans la clandestinité... Si seulement l'un de ces phénix pouvait venir au monde, leur vie en serait bouleversée ! Mais qui des deux soeurs l'oiseau de feu choisirait-il ? Et qu'adviendrait-il ensuite d'elles ? Car ce que Véronika ignore, c'est que tous les dresseurs de phénix ne sont pas morts ou emprisonnés. Un petit groupe, retranché dans une forteresse au sommet des montages continue de résister. Le seul problème ? Ils refusent, désormais, d'entraîner des femmes. Véronika va-t-elle les laisser édicter toutes les règles ? Réincarnation, secrets oubliés, magie noire et souffle de l'aventure... Entre Une braise sous la cendre et Eragon, une saga incendiaire, saluée par la critique aux Etats- Unis, où le lien entre soeurs tient le premier rôle.

10/2020

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Frères de douleur

Que connaissent de Lourdes celles et ceux qui ne s'y sont jamais rendus ? Quelques images tout au plus : d'énormes basiliques aux architectures variées qui se chevauchent autour de la grotte des apparitions, des magasins de bondieuseries qui envahissent toute la ville, d'interminables files d'attente de malades en chaise roulante qui prient la Vierge Marie pour qu'elle soulage leur existence... Au début des années 2000, l'auteur a choisi de participer à des pèlerinages à Lourdes pour mieux saisir, de l'intérieur, ce qui pouvait bien motiver ces hommes et ces femmes à effectuer un si long voyage pour réciter des chapelets devant une statue de pierre. Il a revêtu le costume des brancardiers et s'est impliqué dans une association diocésaine franc-comtoise. Durant plusieurs années, il a côtoyé les pèlerins, accompagné les personnes malades, partagé la vie d'équipe des brancardiers et des hospitalières, assisté aux offices et aux réunions. Fidèle à la démarche ethnographique, il a consigné dans son journal de terrain tout ce qui lui était donné à voir et à entendre afin de mieux comprendre ce que vivent et partagent les pèlerins de Lourdes. Restituant les sources de six années d'enquête, l'ouvrage offre un récit passionnant et passionné, où se croisent des rencontres inattendues et des expériences inédites. Chronologiquement désorganisé, il entraîne le lecteur dans la genèse des réflexions et des analyses d'un ethnologue sur le terrain. Confronté à un monde qui lui est étranger, l'auteur révèle ainsi comment il a su trouver sa place parmi celles et ceux qui s'efforcent chaque année de marcher sur les pas de Bernadette

04/2021

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La RLC a 100 ans

Meng HUA, "Sans fondement, aucune chose n'a sa raison d'être" : sur le statut et le rôle des échanges littéraires internationaux Cet article se veut une défense de la littérature comparée et par conséquent un plaidoyer pour les relations littéraires internationales ou mieux les relations littéraires et interculturelles. Ce champ de recherche a été un des fondements de la discipline. Même si celle-ci a pu être attaquée, elle conserve sa légitimité en continuant à exploiter ce domaine qui ne se réduit pas à l'étude des "rapports de fait" , nécessaires, utiles, mais qui appellent d'autres ouvertures interdisciplinaires ainsi que le recours à la poétique comparée. Carlos GARCÍA GUAL, Acerca de traducciones de antiguos clásicos Las sucesivas traducciones de los poemas homéricos en las diversas lenguas europeas forman una tradición literaria de largos ecos interesantes y tal vez no muy conocida. Este breve ensayo intenta rememorar y comentar las diversas versiones al castellano de la Ilíada y la Odisea desde uno y otro lado del Atlántico con atención a las más recientes. Manfred SCHMELING, "La plus belle discipline au monde" : ma vie de comparatiste entre la France et l'Allemagne Cet article est un bilan très personnel. On y trouve de petites anecdotes aussi bien que des réflexions académiques et scientifiques, présentées dans la perspective d'un comparatiste allemand qui, comme membre du comité d'honneur, a eu et continue d'avoir le plaisir de suivre le travail de la RLC de très près. La collaboration franco-allemande se trouve au centre de cette réflexion sur la littérature comparée comme une discipline qui continue de progresser mondialement. János RIESZ, L'Afrique et la littérature comparée C'est un témoignage personnel. Mon passage de la littérature comparée à la littérature africaineme parut une évolution "naturelle" . J'ai retrouvé toutes les questions dans l'Afrique qui m'intéressaient déjà dans les littératures européennes. J'ai compris, dès le début, qu'il n'existait pas de critique ou d'histoire littéraire "africanologique" , mais que les deux littératures obéissaient aux mêmes lois et aux mêmes règles. Inutilede chercher une spécificité africaine qui la distinguerait des littératures européennes. Il n'y a qu'une seule littérature "mondiale" . Eduardo F. COUTINHO, La littérature comparée et mon expérience personnelle L'article retrace un parcours intellectuel et des apprentissages successifs depuis le Brésil des années 60, puis le passage décisif par les universités américaines (Berkeley en particulier). Ce sont aussi des réflexions sur l'évolution des thèmes et des méthodes de recherche sur près d'un demi-siècle. Giovanni PUGLISI, Une abeille dans la ruche des études comparatistes italiennes Le titre choisi pour ce témoignage personnel met l'accent sur un parcours atypique. Le point de départ est la Sicile et l'apprentissage de l'enseignement philosophique, jugé très vite insuffisant ou inadapté aux perspectives plus largement culturelles qui étaient recherchées. L'évocation des étapes successives d'une carrière est aussi l'occasion de présenter les perspectives offertes par la littérature comparée, en particulier le dialogue des cultures. Daniel-Henri PAGEAUX, Georges Le Gentil compagnon de route de la première heure du comparatisme Hispaniste de formation, Georges Le Gentil (1875-1954) s'est tourné vers le Portugal et le Brésil, mais il a été aussi attiré très tôt par la littérature comparée. En témoigne sa participation au second numéro de la RLC avec un article sur les rapports entre Le Bourgeois gentilhomme de Molière et O fidalgo aprendiz de Francisco de Melo. Après une lecture qui a valeur de méthode, Le Gentil conclut à une possible connaissance par Molière de la comédie portugaise. Tone SMOLEJ, Slavko Jezic entre Vienne et Paris. Un marquis Croate qui traduisait de l'italien et du français. Un George Dandin qui parle slovène En 1916, Slavko Jezic (1895-1969) a achevé son cursus d'études romanes et slaves à l'Université de Vienne en soutenant un thèse de doctorat consacrée à la création littéraire du marquis croate F. Kr. Frankopan (1643-1671), plus connu pour avoir participé à un complot contre les Habsbourgs. En s'intéressant au legs du marquis, Jezic a surtout étudié les retranscriptions des conférences dispensées aux académies italiennes de la cour de Vienne ainsi que la traduction d'un fragment du George Dandin de Molière où le célèbre cocu s'exprime en slovène. En 1921, ayant obtenu une bourse pour étudier à Paris, Jezic a publié un court résumé de sa thèse dans la Revue de littérature comparée. Yves-Michel ERGAL, A propos d'une poésie révolutionnaire de TH. C. Pfeffel Commentaire sur la notice parue dans le premier numéro de Revue de littérature comparée en janvier 1921, rédigée par Marie-Joseph Bopp, à propos d'un chant patriotique alsacien, écrit en 1790, par Theodor Conrad Pfeffel. Yvan Daniel, Premières "Influences orientales" dans la Revue de littérature comparée (1921-1925) La question des "influences orientales" dans les littératures européennes apparaît dès 1921 dans la Revue de Littérature Comparée, d'abord indirectement à travers les ouvrages signalés dans les bibliographies qui accompagnent chaque numéro. L' "Orient" désigne alors des aires culturelles et linguistiques très larges, du Proche-Orient biblique et musulman jusqu'à l'Asie orientale, en passant par l'Inde. Cet article examine, sur les cinq premières années de la Revue, les premières publications d'études comparatistes sur ce sujet, et s'interroge, plus généralement, sur les débats qui portent à cette période sur les causes et les conséquences de ces échanges de plus en plus fréquents entre l'Europe et le monde oriental et asiatique. Jean-Pierre Morel, Kafka, Bertrand Russell et les bolcheviks Publié à Prague en août 1920, un extrait des fameuses "Impressions de Russie bolchevique" de Bertrand Russell, recueillies en mai-juin 1920 et parues peu après en anglais, a provoqué chez Kafka deux réactions simultanées, aussi vives qu'inhabituelles : l'une, politique, dans deux lettres à Milena Jesenská, la femme alors aimée, l'autre, littéraire, dans trois récits écrits d'affilée. En partant de la version pragoise du texte de Russell, on tentera de reconstruire et d'interpréter cet épisode couramment négligé par les biographes, tant de Kafka que de Milena. Cinq ans après avoir écrit Le Procès, pouvait-on, contre Russell, défendre l'ordre léniniste ?

11/2021

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La RLC a 100 ans

Daniel-Henri PAGEAUX, Regards sur cent ans de comparatisme On a souhaité donner d'abord, de façon tout à la fois précise et synthétique, un historique de la RLC, en insistant sur les orientations intellectuelles, voire philosophiques qui ont présidé à sa fondation, puis en donnant un panorama aussi détaillé que possible des questions et des thèmes abordés, en particulier à partir des numéros dits "spéciaux" . En un siècle, la RLC a su tenir, tant au plan national qu'international, un rôle et une fonction de tribune, de lieu permanent d'échanges, de propositions et de réflexions. Bernard FRANCO, Fernand Baldensperger et les premières définitions de la littérature comparée Dans le tout premier article de la Revue de Littérature Comparée publié peu de temps après la fin de la Première Guerre mondiale, Fernand Baldensperger propose une définition de la littérature comparée imprégnée d'un idéal humaniste qui a traversé l'histoire de la discipline. Il la rapproche de la méthode de l'histoire littéraire prônée par Lanson et de l' "histoire comparée des littératures" évoquée par Joseph Texte, dans une relation ambivalente d'opposition avec la méthode des parallèles. Une telle conception est proche des origines romantiques de la discipline, qu'il s'agisse des premières définitions de la littérature comparée chez Ampère ou du relativisme esthétique propre à la critique romantique en général. Mais dans sa volonté d'embrasser les sciences humaines, Baldensperger défend également une conception de la discipline bien plus moderne qu'on ne l'a souvent dit. Francis CLAUDON, Fernand Baldensperger (1871-1958). Retour sur une ambition F. Baldensperger (1871-1958), premier directeur de la RLC, a laissé des mémoires. Une vie parmi d'autres (1940) comporte bien des indications intéressantes. L'expérience de l'étranger s'est faite, pour lui, vers 1880-1890, à Saint- Dié et à Zurich, par et contre l'Allemagne du Reich wilhelminien. D'autre part Baldensperger s'est élevé contre une certaine myopie intellectuelle de l'époque. Sa carrière s'est développée grâce à des appuis politiques (L. Liard, S. Charléty, M. Barrès), ses emplois, (Strasbourg en particulier, au moment de la fondation de la revue) ont été des choix calculés. Sa conception des "interrelations littéraires" s'inscrit dans la tradition historiciste de Taine ; elle diffère, sans l'exclure, de celle, formaliste et esthétisante, de ses contemporains germaniques (Walzel, Jolles). Pierre BRUNEL, Paul Hazard (1878-1944) Trop tôt disparu, Paul Hazard a fait une brillante carrière, qui l'a conduit au Collège de France en 1925 et à l'Académie française en 1940. Originaire du Nord, il a été attiré par l'Italie et il est devenu le maître des études sur les littératures du Midi, mais sans jamais perdre le contact avec ses origines tant comme écrivain que comme comparatiste. Plus jeune que Fernand Baldensperger et à certains égards pouvant être considéré comme son disciple, il a été choisi par lui pour diriger, à sa fondation même en 1921, la Revue de littérature comparée. Elle lui doit beaucoup, même si, très respectueux de celui qui présida à ses destinées de comparatistes, il tendait à s'effacer derrière lui. Il a d'ailleurs, après 1935, assuré une continuité indispensable et, grand voyageur, comme Baldensperger, il s'est comme lui, largement ouvert au monde. Etienne CROSNIER, Paul Hazard, l'amour d'une vie pour les littératures du Nord Né à Noordpeene, près de Dunkerque, Paul Hazard (1878-1944), ancien élève de l'ENS et agrégé de Lettres classiques, est considéré aujourd'hui comme le grand spécialiste de la littérature italienne du XVIIIe siècle. Sa thèse de doctorat, La Révolution française et les lettres italiennes (1789-1815), en est la pierre angulaire. Mais Paul Hazard ne s'est jamais détourné de ses premières amours, les littératures nordiques. Il met ainsi en lumière, dans "L'invasion des littératures du Nord dans l'Italie du XVIIIe siècle" (RLC, 1921), l'influence et la modernité des oeuvres d'Ossian, Shakespeare et Goethe. Avant de nous surprendre avec un essai, Le Charme d'Andersen (1930), qui révèle, au-delà de son attachement aux littératures enfantines, l'humanisme profond de l'enseignant et du chercheur qu'il n'a jamais cessé de manifester dans ses écrits. William MARX, Comparatisme et nationalisme au lendemain de la Grande Guerre Fondée au lendemain de la Première Guerre mondiale dans une Europe saignée et dévastée, la Revue de littérature comparée se donna pour mission d'ouvrir à un "nouvel humanisme" adapté à ce monde sortant à peine des cendres, et susceptible de retarder un feu qui ne demandait qu'à renaître. Or, dans un contexte marqué de nationalismes exacerbés, l'histoire comparée des littératures ne fut pas toujours considérée comme une entreprise neutre et pacifique. La Revue elle-même, qui fut dès le départ traversée de ces tensions, sut toutefois se doter d'un programme théorique suffisamment solide pour s'en délivrer. Yves CHEVREL, Vingt-cinq ans après : le recommencement Durant l'occupation de la France par les nazis, de 1940 à 1945, la direction de la RLC a décidé de ne pas publier la revue. L'année suivante en Grande-Bretagne parait, à Cardiff, une revue qui en assure l'intérim : Comparative Literature Studies. F. Baldensperger y publie, en 1945, un article où il revient sur les débuts de la RLC, en rappelant les espoirs soulevés par la fin de la "Grande Guerre" et en les confrontant aux réalités qui ont suivi. De son côté, J. -M. Carré titre "Recommencement" l'article de tête de la première livraison de la RLC à reparaître en 1946. Les deux articles, de tonalités différentes, manifestent l'un et l'autre la volonté de concevoir la littérature comparée comme une discipline au service d'un humanisme moderne. Véronique GELY, Les "femmes de lettres" dans les quatre premiers numéros de la Revue de littérature comparée La Revue de littérature comparée en 1921 reflète la difficile entrée des femmes dans le champ littéraire, aussi bien comme objets que comme sujets d'étude et d'analyse. Mécènes, étudiantes et chercheuses, les écrivaines sont peu visibles dans les titres des différentes rubriques. Elles sont toutefois bien présentes. La RLC mentionne et commente les travaux de chercheuses qui sont parfois citées comme des autorités. Le phénomène le plus marquant est la référence constante faite à "Madame de Staël" , véritable "mère fondatrice" de la littérature comparée. Jean CANAVAGGIO, Un maître des études hispaniques et sa collaboration en 1921 à la Revue de littérature comparée. Alfred Morel-Fatio (1850-1924) On doit à Alfred Morel-Fatio une brève contribution au premier numéro de la Revue de Littérature comparée. Le présent article, après en avoir résumé le contenu, retrace la carrière du fondateur des études hispaniques en France et s'emploie à montrer comment on peut comprendre qu'il n'ait pas donné une étude plus importante aux deux éditeurs de la revue. Chantal FOUCRIER, De She à L'Atlantide : une polémique questionnée par La Revue de littérature comparée en 1921 On connaît le succès remporté par L'Atlantide, roman que Pierre Benoit fit paraître en 1919 et qui valut à ce dernier l'accusation d'avoir plagié She, récit qu'avait publié Henry Rider Haggard en 1887. L'affaire ayant suscité un procès, la presse se divisa dans d'innombrables articles qui ont contribué à donner à la question judiciaire la portée d'un débat intellectuel. En 1921, la Revue de Littérature Comparée fit état de cette polémique comme point d'appui d'une réflexion sur l'exploitation des sources dans la création littéraire. C'est à ce titre qu'elle intégra l'analyse des deux romans qu'avait rédigée l'angliciste P. -H. Cheffaud à la demande de Pierre Benoit en 1920. Après avoir éclairé le type d'arguments développés dans ce texte-plaidoyer, la présente étude se propose de montrer que celui-ci trouve plusieurs échos dans les problématiques comparatistes du moment, telles que l'influence des oeuvres étrangères comme ferment de l'originalité dans les littératures européennes. Dominique MILLET-GERARD, Claudel - Dante 1921 Cet article étudie l'Ode jubilaire pour le six-centième anniversaire de la mort de Dante, composée par Claudel sur la suggestion de l'italianiste Henry Cochin et publiée dans le Bulletin du jubilé du Comité catholique français. L'Ode est évoquée à deux reprises dans la Revue de littérature comparée de 1921. Doublé - comme dans la Vita Nova - d'un texte en prose explicatif, ce long dithyrambe en vers libres, nourri de citations de Dante, est esentiellement constitué d'une double prosopopée, celle de Béatrice suivant celle de Dante, sur les thèmes de l'exil, de l'amour et de la Joie, ce qui en fait un palimpseste du Soulier de Satin. De fait, l'impact autobiographique de l'Ode apparaît manifestement au regard des Lettres à Ysé contemporaines, et récemment livrées au public. Célébration et comparaison semblent ici céder le pas à une discrète substitution.

08/2021

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