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Shumona Sinha

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Biographies

L'autre nom du bonheur était français

Shumona Sinha, née à Calcutta, a appris le français à l'âge de vingt-deux ans. Depuis, elle considère cette langue comme sa "langue vitale", celle qui l'a libérée, sauvée, fait renaître. Venue vivre en France à vingt-huit ans, autrice de cinq romans tous écrits en français, elle raconte son itinéraire, semé de déceptions : les années passant, elle conserve l'image d'une femme exilée, étrangère dans un pays qu'elle avait cru celui de son émancipation. Ce livre puissant, d'une grande sincérité, apporte un éclairage sur l'oeuvre et la vie d'une Indienne qui a choisi de vivre en France, d'habiter notre langue, et qui confie : "Pour chaque mot j'ai fait un long voyage".

11/2022

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Littérature française

Le testament russe

"Cette jeune femme d'un pays si lointain où les vaches sont plus précieuses que les femmes fait trembler ma nuit, fissurer le sol sous mes pieds et je ne sais pas si c'est de la peur ou de la joie que j'éprouve en la voyant soulever la pierre tombale". A Calcutta, dans les années 1980, Tania, une jeune Bengalie, détestée par sa mère et mise à l'écart par les adolescents de son âge, trouve refuge dans les livres. Elle se prend de passion pour le destin tumultueux d'un éditeur russe, fondateur des Editions Raduga, dont la fermeture a été ordonnée en 1930. Elle retrouve la trace de sa fille Adel, octogénaire, dans une maison de retraite à Saint-Pétersbourg et décide de lui écrire. Avec sensibilité et une poésie évocatrice, Le testament russe propose une traversée du XXe siècle en suivant ces deux femmes passionnées, chacune ayant lutté contre une forme d'oppression : celle d'une dictature sans pitié dans une Russie qui bannissait les livres et s'acharnait contre les poètes ; celle de la famille et de la tradition étouffante en Inde. Shumona Sinha, fascinée par la littérature russe, fait revivre dans ce roman les milieux littéraires des années 1920-1930. En rappelant les liens culturels et politiques entre le Bengale-Occidental et l'Union soviétique, elle offre aussi une réflexion sur la puissance de la langue maternelle et le désir pour une langue étrangère.

03/2020

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Littérature française

Apatride

"D'autres nuits surgirent derrière ses paupières, mais la lumière n'y avait plus de chaleur, il ne s'en échappait aucun bruit, aucun son, aucun souffle. Elle se rendit compte que, ni ici ni là-bas, elle n'arrivait à rire, à respirer, à se sentir vivante, et qu'elle lévitait dans un mouvement aveugle, chutait dans le vide, sans terre ni ciel." Esha a quitté Calcutta pour s'installer à Paris, la ville dont elle rêvait. Or, d'année en année les déceptions s'accumulent, tout devient plus sombre et plus violent autour d'elle. Elle s'épuise dans d'innombrables batailles, et ne se sent plus en sécurité. Issue d'une famille de paysans pauvres, Mina vit près de Calcutta. Par ignorance, ou par crédulité, elle est entraînée à la fois dans un mouvement d'insurrection paysanne qui la dépasse et dans une passion irraisonnée pour son cousin Sam, qui lui fait commettre l'irréparable. Les destins de Mina et d'Esha se répondent dans ce roman qui ne ménage ni notre société ni la société indienne. L'écriture de Shumona Sinha est animée par la colère, une colère éloquente, aux images aussi suggestives que puissantes.

01/2017

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Littérature française

Calcutta

"Trisha ne reconnaît plus le ciel de sa ville. En plein jour la lumière lui semble estompée, tachetée de noir." La jeune femme sait depuis toujours qu'il faut se méfier de l'obscurité. Cette ville, dans laquelle elle revient pour assister à la crémation de son père, c'est Calcutta. Elle y retrouve le quartier, la maison, les meubles et les objets de son enfance, et tout la bouleverse. Elle se souvient que l'huile d'hibiscus était un remède pour adoucir la folie de sa mère et que la couette rouge remisée au grenier cachait l'arme de son père communiste. Dans ce roman à l'écriture puissante, Shumona Sinha revisite à travers l'histoire d'une famille les violences politiques d'un pays qui est le sien, le Bengale occidental.

01/2014

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Littérature française

Souvenirs de ces époques nues

Sophia, jeune Française en quête d'amour et de sens, se rend dans un ashram en Inde. La discipline est rude et impose aux pensionnaires de se concentrer sur leur parcours spirituel intime, de réserver leurs contacts et leurs échanges aux séances d'extase collective. Mais Sophia est vite révulsée par le sort réservé aux femmes, par le racisme antimusulman et par les croyances archaïques professées par le Guru. Dans une soudaine surconsommation de sexe, Sophia se surprend à tomber amoureuse, comme pour déjouer les règles, comme un retour vers l'innocence. Plongée dans le paysage urbain d'un pays vaste et complexe, le roman suit le parcours vacillant de Sophia, bouleversée par sa quête spirituelle et charnelle, et s'interroge sur la place de la femme en amour comme en religion. La violence de la situation politique et sociale transparaît pleinement dans la langue inventive, poétique et tranchante de Shumona Sinha.

03/2024

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Littérature étrangère

Cette nuit-là

Dès la première page du roman d'Indra Sinha, finaliste du Booker Prize 2007, la voix du narrateur prend le lecteur à la gorge. Tour à tour truculente, enragée, crue ou cynique, c'est celle d'Animal, un Indien de dix-neuf ans réduit à marcher à quatre pattes depuis " cette nuit-là " : l'explosion de la Kampani, une usine américaine de pesticides, qui fera 20 000 victimes. Quand s'ouvre le récit, la mort hante toujours la ville, le lait des jeunes mères est empoisonné, les femmes donnent naissance à des enfants difformes. Mais la Kampani refuse de reconnaître sa responsabilité. A travers le regard d'Animal, et son langage d'une puissance unique, Indra Sinha noue les fils imaginaires de la résistance de toute une ville confrontée à l'une des plus terribles catastrophes industrielles du xxe siècle, restée à ce jour impunie.

11/2009

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