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Shoshana Rappaport

Extraits

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Poésie

Shoshana

"Ville, fille sensuelle Ta peinture coule sur les larges feuilles foncées des cours Volupté du vert sur des façades ocres Quelqu'un aimera quelqu'un Les grues de nuit allongeront leurs cous longs de girafes lumineuses" . Shoshana ("rose" en hébreu) a été écrit sous une véranda de Tel-Aviv. Les ouvriers faisaient tomber des gravats, ça donnait des cliquetis enjoués. Les feuillages étaient tachés de peinture. Derrière la fenêtre immense, une ville vivante, une végétation luxuriante, des bébés, des chats, des chiens, des femmes aux maillots échancrés, des hommes bruts de décoffrage et doux. Shoshana est un recueil sensuel, flamboyant et fougueux, qui raconte l'éclosion d'une rose sur une terre aride et fertile et nous fait goûter à sa lumière.

04/2023

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Littérature française

Milonga

- Est-ce une femme ? - Est-ce un homme ? - Mais que vous importe qui parle ? Tour à tour seules ou plurielles, singulières ou communes, des voix esquissent le récit d'une rencontre, d'un amour magnifié, d'un inévitable malentendu. S'enchaînent, selon le rythme syncopé de la milonga, les émotions traversées, la complicité, le rire, l'échange, le rêve, la troublante perplexité. Dansée sur la scène du théâtre de la pensée, ici la vie n'est pas un songe, mais parfois la source d'une méprise délicate. Comme un tango. La vida es una milonga.

02/2013

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Littérature française

Léger mieux

Léger mieux puise sa matière dans la vie quotidienne de poètes lus et admirés. Articulé autour de trois grandes figures du XXe siècle, une Anglaise, une Américaine et une Russe : Virginia Woolf, Sylvia Plath et Marina Tsvetaïeva, ce livre très original essaie de restituer l'intimité d'une vie d'écrivain. La prose de Shoshana Rappaport est à la fois simple et aérienne, proche du journal et du monologue intérieur. Elle nous transporte de la table de travail au jardin en fleurs, nous rendant infiniment proches ces femmes que lie un même tourment face à la vie. Rien d'impudique ni d'indélicat, pas un mot sur leur suicide, mais au contraire une remarquable attention aux détails les plus vivants et les plus concrets de leurs journées. Tout l'art du texte est de lier ici l'infime d'une voix ou d'une silhouette à l'embellie précaire d'un ciel ténébreux. Shoshana Rappaport signe là son meilleur livre : un émouvant et fraternel hommage à trois femmes hantées par les mots jusqu'à leur mort.

03/2019

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Critique

Jusqu'à ce qu'ils me disent. Lectures 2015-2020

Ce livre est un recueil de notes de lecture publiées entre 2007 et 2020. Elles concernent une trentaine d'oeuvres d'écrivains européens, pour l'essentiel, français, anglais, allemand, suisse et russe (d'Emily Brontë à Muriel Pic). Si Shoshana Rappaport y évoque bien certaines affinités électives (Woolf, Plath, Tchekhov), l'absence de Marina Tsvétaïeva, qu'elle avait évoquée fraternellement dans un précédent volume, suffit à faire comprendre que ce recueil ne prétend en aucune façon à dresser un panorama exhaustif de ses goûts en littérature. En revanche, d'une lecture à l'autre - de la redécouverte enthousiaste des vers du Kamasutra au plaisir de lire les lettres de Beckett, Boussole, de Mathias Enard ou la Chronique des sentiments, d'Alexander Kluge - ce recueil ouvert aux quatre vents des sensations complète le portrait d'une lectrice sensible, au plus haut degré, à la matière émotive du langage. Les notes sont réparties entre quatre chapitres : "Demain, qui sait, nous serons libres" , "Un autre usage du monde" , "Fixer la beauté" , "Tout près des oiseaux" , qui chacun renvoie, plus ou moins, à une dimension du réel : amoureuse, géographique, esthétique, spirituelle. Ce qu'écrit Shoshana Rappaport de l'oeuvre de J. -B. Pontalis révèle peut-être ce qui la retient dans ses lectures, et qu'elle voudrait mettre au jour : "entre le portrait d'un autre et un autoportrait, parler ''davantage à travers soi que de soi''. Au préalable, chercher à saisir l'état intermédiaire, tel entrelacs indistinct, où surgit une parole livrée au monde lorsqu'elle n'est pas entravée". Au fil des notes ("vicissitudes de la lecture, errance") surgissent des interrogations qui lui sont essentielles. Chez Shoshana Rappaport, l'art de la lecture est une autre façon de faire retour sur soi : "Peut-on dire non à sa propre vie ? " , "Une femme peut-elle ou non renouer avec un ancien amant ? " , "Le plaisir s'enseigne-t-il ? " , "Comment parvenir à se ''décentrer'' sans se délester de ce que l'on est, partant de ce que l'on deviendra, rencontre faite ? " , "De quoi (s') est-on éloigné ? De quoi vit-on séparé ? " , "En quoi la lecture dite ''littéraire'' est-elle cathartique ? " A ces questions délicates, qu'on se formule aux heures de souffrance, la lectrice oppose toujours une protestation de vitalité : "Amants soyez inventifs" , conseille-t-elle à son lecteur. Dédié à sa fille, ce livre peut se lire comme une déclaration d'amour à la vie sous toutes ses formes. Reprenant à son compte une notion d'Hélène Merlin-Kajman, l'auteur se propose de "de défendre, non pas un patrimoine littéraire, non pas un corpus prescrit, mais une zone privilégiée, une zone à défendre (ZAD), dans laquelle les échanges peuvent et doivent avoir lieu, espace ouvert, nécessaire, sans lequel il n'y a pas de littérature".

11/2022

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Littérature comparée

La folie et la chose littéraire

Lacan, Foucault, Derrida, Nerval, Rimbaud, Balzac, Flaubert et H. James sont ici convoqués autour d'une même question : qu'en est-il des rapports de la folie et du texte littéraire ? Du signifiant folie, ce livre recherche non pas tant le sens que la force ; non pas ce qu'il est (signifie) mais ce qu'il fait - les actes textuels et les événements énonciatifs qu'il déclenche et auxquels il donne lieu. Et ce n'est pas par hasard si ce faire de la folie, Shoshana Felman le cherche dans des textes tout autant théoriques que poétiques ou romanesques. Alors que, souvent, on croit qu'il est donné à la théorie de savoir et à la littérature de faire, on voit ici que la folie déjoue ce partage, en révélant dans la littérature un savoir et, dans la théorie, un acte. Au terme, on ne dira pas seulement que la littérature nous informe sur la folie, mais que la folie ouvre un nouvel aperçu sur la spécificité de la chose littéraire.

12/2021

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Economie (essai)

L'âge du capitalisme de surveillance. Le combat pour un avenir humain face aux nouvelles frontières du pouvoir

Tous tracés, et alors ? Bienvenue dans le capitalisme de surveillance ! Les géants du web, Google, Facebook, Microsoft et consorts, ne cherchent plus seulement à capter toutes nos données, mais à orienter, modifier et conditionner tous nos comportements : notre vie sociale, nos émotions, nos pensées les plus intimes... jusqu'à notre bulletin de vote. En un mot, décider à notre place - à des fins strictement lucratives. Des premiers pas de Google au scandale de Cambridge Analytica, Shoshana Zuboff analyse cette mutation monstrueuse du capitalisme, où la souveraineté du peuple est renversée au profit non pas d'un Etat autoritaire, comme on pourrait le craindre, mais d'une nouvelle industrie opaque, avide et toute-puissante, menaçant dans une indifférence radicale notre libre arbitre et la démocratie.

01/2022

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