Ma fille, ma Minotaure
L'accouchement est imminent. C'est une fille, une Minotaure. Ca y est. On plonge tête la première dans un délire psychique et existentiel, dans un paysage en ruine. La féminité, précieuse, saigne, crie ses amours et ses horreurs... à travers un clair de lune en pâte à modeler. Tombée dans le terrier du lapin blanc, la chute intergénérationnelle s'avère onirique et psychédélique. Nos fantasmes fleurissent dans un champ d'inconscience collective. On se raccroche à l'Eros et Thanatos, mais de manière naïve, comme on cueillerait des pâquerettes. La toile, immense, le piège mouvant, les rosées de tous les matins transpercent. Le réel nous rattrape par l'épaule et tisse une poésie acérée. C'est une pièce de théâtre poétique, qui, tel un tourbillon inversé, révèle le noir moiré de nos désirs en éclats de coeurs.
09/2021
