Recherche

Severo Sarduy

Extraits

ActuaLitté

Littérature étrangère

Cobra

Deux récits se répondent dans ce roman, qui est celui de la transformation. Cobra est, dans le premier, reine du Théâtre lyrique de Poupées, une schola de travestis parisiens : la conversion de son corps est sa compulsion, sa "passions. Rituel dont on chercherait en vain l'équivalent en Occident : mais dans la dévotion et la rigueur avec lesquelles, pendant des jours entiers, se transforment les acteurs des théâtres religieux hindous, vénérés ou craints, même hors de scène, dès qu'en possession de leurs attributs. C'est sous les auspices d'une Senora issue de la Célestiue ou de Goya, de Pup — naine blanche (étoile refroidie) contestatrice et grognonne, double miniaturisé de Cobra — et d'un docteur tangérois amateur de graphes, qu'a lieu la métamorphose. Dans le second récit, Cobra quitte le drugstore pour être initié par une bande de garçons fétichisés (Tundra, Scorpion, Totem, Tigre), circulant librement entre notre banlieue et des paysages de rouleaux chinois, le trafic des drogues et la pratique rigoureuse des mandalas. Traçant, entre ici et là, les idéogrammes de la parole, de l'érotisme, de la magie et de la mort. Les funérailles de Cobra seront célébrées dans un souterrain humide d'Amsterdam, parmi la crapule, selon les rites réveillés du Livre thibétain des Morts. Cobra : serpent des Indes, groupe de peintres et anagramme de trois villes européennes, se faire payer, nom d'un travesti célèbre, sexe, et comme dit Philippe Sollers : la boca obra.

04/1972

ActuaLitté

Beaux arts

Barroco

Kepler découvre que les orbites des planètes sont elliptiques; Rubens donne à ses tableaux, avec un tournoiement élongé, non pas un mais deux centres; et c'est aussi un double pôle qu'on trouve dans l'"ellipse" rhétorique de Gongora. Si c'est là le coeur de ce livre, ce n'est aussi qu'un cas parmi d'autres de ce qu'il étudie en général : la "retombée" d'une cosmologie en une organisation des formes symboliques. A condition d'ajouter aussitôt qu'il n'y a aucune nécessité de priorité dans un sens ou dans l'autre, ni de contemporanéité véritable. Des formes de science (et la cosmologie se veut science totalisante) aux formes de l'art, il y a écho, mais réciproque : une mutation des formes symboliques dans les deux cas. De Platon à Aristarque de Samos à Copernic ou Galilée, à Lemeître ou Hoyle; de Cigoli et Raphaël ou de la ville renaissante au Greco et à la Velàsquez, à Boromini et Guarini, à Picasso et Bob Morris ; de Gongora et du Quichotte à Lezama Lima et Sollers : entre un champ et l'autre, chaque fois, repère d'un répons dans une "chambre d'échos". Plaisir - tout baroque - de savoir plus entendre, et d'entendre avec la clarté du plus moderne savoir.

05/1991

ActuaLitté

Littérature étrangère

Pour que personne ne sache que j'ai peur

Que Cocuyo, gamain cabochard, se montre étonnamment précoce pour ce qui est de son premier meurtre (au pluriel) comme de son premier tremblant amour (pour une rouquine), qu'il vive un exil insolite dans un récamier de patronage ou s'essaie à déchiffrer les faits et gestes d'un trio d'adultes inquiétants, c'est toujours au même trouble qu'il est en proie : il ne sait ni s'orienter ni comprendre, il est au monde tour à tour dans une confiance euphorique et dans une méfiance désespérée. Ce qu'on a voulu qualifier une fois pour toutes comme la fête du langage chez Sarduy se retourne ainsi cette fois sur l'angoisse d'être voué à l'incertain.

10/1991

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Severa

2e réédition de Maria Messina en poche

01/2021

ActuaLitté

Littérature française

Sévère

Je l'ai rencontré un soir de printemps. Je suis devenue sa maîtresse. Il m'a initiée au maniement des armes. Il m'a fait cadeau d'un revolver. Je l'ai abattu d'une balle entre les deux yeux.

03/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

Ombre sévère

Dans un coin perdu du sertão du Brésil, deux frères, Abel et Judas, que tout oppose, aiment la même femme. Isolés dans leur ferme, le conflit s'installe. Les duels sont épiques et silencieux, les passions primitives, les références bibliques. L'ombre du Destin poursuit les personnages. Raimundo Carrero mêle les univers chrétiens et païens, le profane et le sacré. Porté par son imaginaire poétique, il utilise le langage mystérieux de la cartomancie, la symbolique du Destin - tout en décrivant également une réalité bien prosaïque, celle d'une société patriarcale médiévale, où les hommes règlent leurs conflits par la violence et où les femmes n'ont pas leur mot à dire.

10/2015

Tous les articles

ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté