voir notre actualitté), est un projet à l'allure vaporeuse qui n'a pas fini de s'attirer les regards suspicieux des éditeurs qui pourraient craindre de le voir se transformer en Megaupload de la lecture. Et le service basé sur le Cloud, qui permet à ses utilisateurs de partager leurs collections de livres électroniques avec d'autres usagers, a commencé à embarquer des personnalités qui pourraient renforcer sa notoriété.
La plate-forme a été lancée en sa version bêta au cours du mois de décembre dernier, et vient de recruter son premier utilisateur-vedette. Il s'agit de l'artiste du hip-hop, MC Lars, un ancien étudiant diplômé en anglais de Stanford. Et celui-ci partage des oeuvres comme le Macbeth de Shakespeare ou le Moby Dick de Melville, parmi celles de contemporains comme Seth Godin et Cory Doctorow.
Selon le fondateur du service, Rick Marazzani, les fans de cet artiste constituent le coeur de cible de son activité, à savoir : des technophiles qui ont adopté de manière précoce la culture et les usages numériques, et qui partagent en prime la passion de la lecture.
Comme le rapporte The Next Web, si le concept de communautés constituées autour de la recommandation de lectures n'est plus de première fraîcheur, Ownshelf se distingue toutefois en stockant les fichiers sur ses propres serveurs. Un facteur qui a de quoi susciter une certaine polémique.
Rick Marazzani, loin de se faire rassurant pour les ayant droits, a déclaré dernièrement : « Nous faisons la promotion et fournissons des livres qui sont du domaine public ou sous licence creative commons. Bien sûr, ce que les utilisateurs envoient réellement dans leur catalogue personnel les regarde. »
« Nous espérons que l'utilisation des vrais noms et vrais amis, via Facebook, incitera les gens à s'en tenir à ce qu'ils considèrent comme une utilisation équitable. Tout le contenu sur le serveur est crypté, donc nous ne pouvons pas voir ce qu'il y a dans les fichiers des utilisateurs. Donc, nous ne pouvons pas gérer les DRM ou les droits de manière centralisée. »
Le service, qui peine à rassurer les éditeurs et présente quelques caractéristiques similaires avec le Megaupload de Kim Dotcom, n'échappera sans doute pas à la controverse dans les temps à venir.