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Santiago Espinosa

Extraits

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Philosophie

L'Impensé. Inactualité de Parménide

On trouvera ici une réflexion sur le paraître, que la philosophie a coutume, depuis Platon et jusqu'à Heidegger et acolytes, d'opposer à l'être, ou à ce qui existe (le réel). On s'étonnera que cet essai se recommande néanmoins, pour affirmer au contraire leur identité, du philosophe chez lequel la tradition a cru trouver pour la première fois une telle distinction : Parménide. Mais il ne faut pas oublier que Platon appelait déjà son entreprise philosophique propre, dans le dialogue qu'il consacrait à Parménide, un "parricide" de ce dernier. Et parricide il y a bien, car il s'agit chez Platon, pour des questions essentiellement morales, d'accorder l'existence, outre à l'être, à l'autre, c'est-à-dire à ce qui n'existe pas. Paradoxalement, les interprètes actuels de Parménide, voulant retrouver celui-ci avant qu'il ne fût supprimé par le platonisme, n'ont pas su se contenter du lapidaire et inactuel "ce qui est est" , et y ont prétendu voir une distinction entre l'existence et l'être, ou encore entre l'apparaître et la vérité. Un parricide n'a donc vraisemblablement pas suffi à faire taire la sentence parménidienne qui invite à faire bon accueil à l'existence ; on en refait régulièrement le rituel. Cet essai propose d'aller à rebours.

04/2019

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Histoire de la philosophie

L'objet de beauté

Une certaine critique d'art, si répandue qu'elle est devenue vox populi, nous a habitué depuis fort longtemps, notamment depuis l'avènement de l'art "contemporain" , à considérer que l'art est véhicule ou "expression" de bien des choses - du moi, des sentiments, des idées politiques, climatiques, morales -, dont semblent exclues les idées spécifiquement artistiques. Ainsi, ce que le spectateur d'une oeuvre d'art est invité à "comprendre" n'est pas l'oeuvre mais ce qu'elle est réputée signifier (exprimer), sens qui ne se voit ni ne s'entend paradoxalement pas, que l'oeuvre "cache" ou dissimule. Conscient de cette dérive, Jankélévitch avait affirmé lors d'un interview que personne n'aime la musique pour ce qu'elle est ; il semblerait qu'il faille étendre cette vérité à un terrain plus ample : presque personne n'aime l'art pour ce qu'il est. Que signifie aimer l'art pour ce qu'il est ? Telle est la question qui oriente ce travail. Il s'agit, dans la mesure du possible, de penser l'art en tant qu'art, et l'artiste en tant qu'artiste, autrement dit en tant que créateur d'idées artistiques provoquant des émotions esthétiques. Aimer l'art pour ce qu'il est, c'est trouver le sens de l'oeuvre dans l'oeuvre même, se confondant avec sa beauté. L'oeuvre d'art, lorsqu'elle est conçue pour être jugée comme telle, s'adresse avant tout à une sensibilité esthétique ; c'est alors qu'on peut l'appeler "objet de beauté" .

04/2021

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Autres philosophes

Rosset, philosophe du tragique

L'oeuvre de Clément Rosset cherche à établir une " théorie du réel ", comprenant par là une critique de l'illusion. Trois figures principales n'ont de cesse de revenir du premier au dernier de ses livres : le réel, le double, la joie. Si Rosset est suffisamment " reconnu " dans le milieu éditorial, il demeure mal connu du milieu universitaire et professionnel, associé qu'il est à bien des auteurs ou des " mouvements " dont il a pourtant pris le soin de se détacher. Peu lu, il est surtout, nous semble-t-il, mal lu : les quelques études qui lui ont été consacrées, les commentaires que son oeuvre suscite çà et là, donnent souvent l'impression de passer à côté de l'essentiel, de ne retenir de ses trois figures — le réel, le double, la joie — que le son creux de leur nom. Cet essai tente de montrer au contraire la spécificité de la " philosophie tragique " de Rosset, en la prenant pour une tentative cohérente et rigoureuse d'aborder l'expérience humaine du désir qui rende compte de la paradoxale et énigmatique joie de vivre.

04/2023

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Littérature française

Prunus spinosa

"Cet arbrisseau, qui est extrêmement commun, qui croît très-promptement, qui se multiplie plus qu'on ne veut, & qui réussit dans les plus mauvais terreins, seroit donc tout à fait convenable pour former des haies de défense, s'il n'avait le plus grand défaut ; il trace en pullulant sur ses racines, & envahit peu à peu le terrein circonvoisin : ce qui fait qu'on le redoute, qu'on cherche au contraire à s'en débarrasser, & qu'on ne l'emploie tout au plus qu'à former des haies sèches où il est plus durable que l'aubépin. La pharmacie tire quelques secours de ce vil arbrisseau ; le suc de son fruit exprimé & épaissi en consistance d'extrait, est ce que l'on appelle l'acacia nostras, que l'on substitue quelquefois au vrai acacia. On tire des prunelles encore vertes un vinaigre très-fort par la distillation au bain-marie. Les prunelles vertes pilées dans un mortier font une ressource immanquable pour rétablir le vin tourné. On peut aussi les manger comme les olives, après les avoir fait passer par la saumure ; & en les faisant fermenter après qu'elles ont été passées au four lorsqu'elles sont mûres, on en tire une boisson qu'on prétend être agréable. Tant il est vrai qu'on peut tirer du service des productions de la nature qui paroissent les plus abjectes." (Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, par une société de gens de lettres).

10/2006

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Littérature française

Santiago Solo

Sous la police de Louis-Napoléon Bonaparte L'ouvrage conclue que la crainte de Poutine est celle d'un contre-exemple, la preuve vivante qu'une société de culture russe peut être libérale, lointain écho de la défiance de Pékin contre la démocratique Taïwan.

09/2022

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Littérature française

Destination Santiago

"Les semaines passent, le stress devient palpable, je suis dans un état psychique un peu bizarre, le doute s'installe et avec cela la hantise de devoir abandonner après quelques centaines de kilomètres seulement, et cet état d'esprit m'empêche de dormir. Mon camarade de route me dit : "On y arrivera ! ", et lors d'une visite professionnelle chez un copain, cet ami me rassure en disant : "Tu rallieras Santiago j'en suis persuadé ! "" 25 juillet 2017, jour de la Saint-Jacques, débute un périple de 2 200 kilomètres de la Suisse à l'Espagne par le chemin de Compostelle. 85 jours de bonheur et de découverte sur cette fameuse voie de pèlerinage. A travers les doutes, épreuves, joies et trouvailles du randonneur, découvrez son voyage et son cheminement intérieur. Marcheur ou curieux, ce récit vous invite à progresser avec lui en toute sincérité, afin d'apprendre à revenir à l'essentiel. Né en 1957 dans le Jura suisse, Jean-Marie Wicht a fondé son entreprise de pose de carrelage dans laquelle il travaille aujourd'hui avec sa femme et l'un de ses fils. Ce premier récit invite le lecteur à partager son plaisir de la marche.

03/2019

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