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Sans armes face à Hitler

Extraits

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Ouvrages généraux

Sans armes face à Hitler

Décrivant les mille visages de cette "dissidence/résistance", qui franchit le tabou de l'illégalité, l'auteur s'efforce d'en apprécier le poids, au regard des pratiques de collaboration. Il prend aussi en compte le développement de la lutte armée pour penser ce qu'il nomme le "phénomène résistant". "Cette résistance civile fut celle de la survie, visant à sauver ce qui pouvait l'être, sans attendre nécessairement le renversement du rapport des forces militaires [...]. Le but de la résistance civile ne fut pas tant de vaincre l'occupant elle n'en avait pas les moyens que d'exister à côté de lui, en dépit de lui, sans attendre l'heure de l'éventuelle délivrance." La réédition de ce livre s'imposait alors que son auteur publie, sous le titre Persécutions et entraides dans la France occupée, une étude qui fera date et s'interroge sur le fait qu'en France, soixante-quinze pour cent des juifs ont pu échapper à la mort.

03/2013

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Etre Juif dans le Nord et le Pas-de-Calais 1939-1945

A l'issue de l'armistice du 22 juin 1940, le Nord et le Pas-de-Calais sont détachés de la France par décision personnelle de Hitler. Zone rattachée au Haut commandement militaire de Bruxelles jusqu'à la fin du conflit, cette région connaît un destin singulier par rapport aux Zones occupées, annexée ou relevant du Gouvernant de Vichy. Recensements précoces avec une zone littorale immédiatement vidée de sa population juive, calendrier des rafles spécifique, déportations vers les prisons du Reich, puis vers Auschwitz-Birkenau à partir du camp de rassemblement des Juifs de Malines en Belgique, spoliations, sont largement documentés de façon approfondie et systématique grâce aux recherches dans les multiples fonds d'archives français et étrangers croisées avec les témoignages des survivants directs et des familles. Cette synthèse inédite avec d'abondantes références bibliographiques s'appuie également sur les itinéraires des enfants cachés et sur les stratégies de contournement, de survie, face aux mesures antisémites relayées par les autorités locales. Et les auteurs renseignent précisément l'aide apportée par les cheminots lors de la grande rafle du 11 septembre 1942 en gare de Lille-Fives, puis l'action des filières et des réseaux, donnant ainsi à voir un type de résistance spécifique : la résistance sans armes face à l'occupant.

06/2022

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Généralités

Le roman des damnés

Tout a été dit sur les complices d'Hitler jugés à Nuremberg (Göring...), rattrapés dans leur fuite (Eichmann, Barbie...) ou morts dans la clandestinité (Mengele). Mais on ne s'est guère intéressé à ceux qui, non content d'avoir échappé à la corde, ont entamé, à l'ombre des vainqueurs, une seconde carrière d'envergure. La plus spectaculaire est celle de Kurt-Georg Kiesinger, devenu chancelier de la République fédérale d'Allemagne de 1966 à 1969 après avoir été surnommé, entre 1940 et 1945, le " Goebbels de l'étranger ". Et les plus honteuses celles de Reinhard Gehlen, Adolf Heusinger et Ernst Achenbach. Le premier prit la tête, en 1956, des services secrets ouest-allemands et le second, de 1960 à 1964, du comité militaire de l'Otan. Sous les ordres d'Hitler, ils avaient pourtant planifié l'invasion de la Russie et son cortège de massacres. Quant au troisième, il fut le principal collecteur de fonds du NSDAP avant d'organiser le pillage de l'économie française, ce qui ne l'empêcha nullement de devenir président de la Commission des Affaires étrangères du Bundestag... puis candidat de l'Allemagne à la Commission de Bruxelles en 1970 ! A leurs côtés, voici le SS Walter Schellenberg, principal collaborateur d'Heydrich puis d'Himmler, cité à Nuremberg comme simple ''témoin'', alors qu'il jeta les bases de la Shoah par balles en Union soviétique ; Friedrich Paulus, le vaincu de Stalingrad, devenu un ardent propagandiste soviétique... ; Rudolf Diels, le premier chef de la Gestapo (1933-34), qui se transforma en chasseur de communistes pour le compte de l'armée américaine. Voici encore Albert Speer et Wernher von Braun, deux assassins aux mains propres qui ne réussirent respectivement comme ministre de l'armement d'Hitler et concepteur des premiers missiles balistiques de l'histoire, que grâce aux dizaines de milliers d'esclaves sacrifiés dans les usines du Reich ; et aussi " le sorcier " Hjalmar Schacht, qui mobilisa l'industrie et la finance en faveur du IIIe Reich avant de se reconvertir en conférencier international... Sans oublier Otto Skorzeny, le ''James Bond du Führer'', qu'on retrouve dans tous les coups tordus de l'Après-guerre, au service de la CIA comme du Mossad ! Et voici l'exception qui confirme la règle : Hanna Reitsch, héroïne de l'aviation, dont l'erreur fatale fut de croire en Hitler et de mettre son prestige de pilote d'essai au service d'un régime criminel. Continuant, jusqu'en 1977, à battre records sur records, elle osa regarder en face les horreurs qu'elle avait provoquée. Une galerie passionnante de portraits portée par un rare sens du récit.

05/2021

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témoignages personnels

Varsovie 1944

L'insurrection de Varsovie (août-octobre 1944) racontée par un de ses acteurs. 1er août 1944, Varsovie se soulève contre les nazis. Pendant deux mois, les insurgés vont affronter les plus impitoyables unités Waffen-SS. Les Polonais ne disposent que de quelques fusils et grenades face aux bombardiers, canons, mitrailleuses, lance-flammes et mortiers ennemis. Staline, dont les troupes stationnent sur l'autre rive de la Vistule, laisse cyniquement les mains libres à Hitler. Avec ses camarades, Georges Rencki, 18 ans, se bat rue par rue, immeuble par immeuble durant ces longues semaines. Affamés, décimés, abandonnés des alliés anglo-saxons, les "Polonais libres" vont tenir jusqu'au début du mois d'octobre. Lorsqu'ils rendent les armes, la bataille a fait 200. 000 morts, et Varsovie est détruite. Avec les derniers combattants, Georges Rencki, est déporté dans un camp de prisonniers de guerre en Allemagne. Depuis le début de la Seconde Guerre mondiale, il a été le témoin du sort impitoyable réservé à sa patrie par les nazis d'une part, et les Soviétiques d'autre part. Son père, membre de l'intelligentsia polonaise, a disparu à Katyn, victime du NKVD. Installé à Varsovie avec sa mère et sa petite soeur entre 1940 et 1944, Georges Rencki affronte la terreur nazie. Alors que les Juifs sont voués à l'extermination, les Polonais non-juifs doivent être réduits en esclavage, et les élites et l'identité nationale polonaises éradiquées. Engagé dans la résistance à quatorze ans, Georges Rencki prend part à des actions armées tout en contribuant à l'édition d'une revue clandestine sans pareille dans l'Europe occupée. Avec ses amis du lycée - devenu clandestin depuis que les jeunes Polonais n'ont plus droit à l'éducation - il trouve également dans l'autodérision l'antidote indispensable à la peur qui le hante. C'est ce même homme qui, réfugié en France après la soviétisation de la Pologne en 1945, deviendra un pionnier de la construction européenne, proche - depuis sa jeunesse jusqu'à sa retraite - des noms les plus connus de cette aventure (de Paul-Henri Spaak à Jacques Delors). De son expérience à Varsovie, il parle peu, ou de manière allusive, devant ses deux fils, témoins d'une mémoire étrangement " cadenassée " et des blessures invisibles de leur père. C'est à sa mort, en 2017, que l'un des deux, Julien, découvre une série de notes éparses, certaines détaillées, d'autres composées de quelques mots, qui constituaient la base à partir de laquelle Georges Rencki avait entrepris de rédiger ses souvenirs. Ce sont ces notes, réunies, enrichies et mises en perspective par Julien Rencki, qui ont permis de recomposer ce journal stupéfiant, véritable témoignage pour l'histoire et rappel du sacrifice étouffé de la résistance polonaise. Ce document permet aussi de découvrir la figure d'un grand fédéraliste dont le parcours personnel témoigne des ressors fondamentaux qui animaient les pères de l'Europe. C'est un livre d'histoire, certes, mais c'est aussi et surtout un livre pour l'histoire.

08/2024

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