Roger Hargreaves, Sarah Daykin, Lizzie Daykin, Liz Bankes

Ayant pris la succession de Cabrero Arnal, Mas, de son véritable nom Roger Masmonteil, en a abattu du travail, et presque à la chaîne pourrait-on dire. Mais, c’était toujours pour le meilleur : donner quelques secondes voire quelques minutes de plaisirs à tous les lecteurs qui, chaque matin, dans l’Humanité pouvait découvrir un nouveau strip en quatre cases mettant en scène un gag sympathique.

Si l’on commence à compter, on dépasse rapidement les dix mille productions…un véritable forçat du dessin ce Mas. Se sachant malade depuis déjà un moment, Rober Mas s’est éteint dans son pavillon d’Eaubonne (Val-d’Oise) à l’âge de 86 ans.

Difficile de résumer en quelques lignes la carrière d’un tel homme. S’il commença comme employé de banque, il se fit rapidement une place de choix dans le milieu du 9ème art. On lui doit bien sûr la création de Pifou, dès 1958, un fils de Pif mais né de mère inconnue... Ce dernier exprime alors son contentement et ses désaccords à l’aide de locutions qui restent désormais ancrées dans notre langage courant : « glop ! » et son contraire : « pas glop ! »

Ensuite, c’est l’engagement indéfectible aux côtés de Vaillant avec Pif Poche et surtout de Pif Gadget. Encore en 2004, il œuvrait pour remettre au goût du jour Pif Gadget. On gardera en mémoire son coup de crayon inimitable : un ciel à la fois si simple et si particulier…tout comme ses oiseaux.

Né en 1920, Roger Weil a consacré sa vie à la librairie. Il commence sa carrière de libraire lors de la mobilisation de son père en 1939 dans l’établissement familial créé en 1880. La librairie, installée dans le 9e arrondissement de Paris, est alors spécialisée dans le scolaire. Elle s’élargira à la littérature après la guerre.

Roger Weil travaillera quinze ans aux côtés de son père avant de prendre la direction de l’établissement en 1960. C’est en 1989 qu’il cède les lieux, par manque de suite familiale, au Grand livre du mois. Maintenant se trouve un magasin de vêtements là où prospéra pendant des décennies cette auguste librairie.

Roger Weil a occupé également un rôle important dans le syndicat de sa profession. En 1961, il prend la suite de son père au comité directeur de la FFSL (Fédération française des syndicats de libraires). Il assurera pendant plusieurs années la fonction de président du Syndicat des librairies de Paris et d’Ile-de-France.

En 1968, il a participé, aux côtés de Pierre Decitre, Gérard Doucet et quelques autres, à la création de la société coopérative des Librairies L, dont il a été le président pendant 17 ans.

Croix de guerre 1939-1945, Roger Weil était aussi Chevalier des arts et des lettres. Avec lui s’éteint une part de l’histoire moderne de la librairie. Mort à l’âge de 87, le libraire Roger Weil sera enterré au cimetière du Montparnasse, à Paris.

Programmée pour aujourd’hui 3 mars, la sortie de La Réserve, dernier opus de l’auteur américain Russell Banks, sera accompagnée par une lecture croisée par l’auteur et Tom Novembre (chanteur et acteur français) ce soir à 19h à l'Odéon-Théâtre de l'Europe, à Paris. Si vous souhaitez y assister, rien de plus simple : il suffit d’envoyer vos noms et prénoms à l'adresse mail suivante: sdard@lire.fr, dans la limite des places disponibles bien sûr.

Russell Banks est né à Newton le 03 mars 1940. Surtout, n’oubliez donc pas de lui souhaiter un joyeux anniversaire. Avouez que la date de sortie en France de son dernier ouvrage est plutôt bien choisie…

Issu d’un milieu plutôt modeste et rongé par l’alcoolisme, il rêve de pouvoir s’extirper de ce cadre en commençant des études à l’université Colgate. Ce sera la lecture, en 1958, de Sur la route de Jack Kerouac qui le pousse à parcourir le monde, vivant de petits boulots.

Finalement, il revient se fixer en tant que professeur à l’université du New Hampshire. En 1975, il part pour la Jamaïque et publie plus tard Continents à la dérive, qui est un succès commercial. Depuis, dans ses ouvrages, il se plait à fustiger le système économique actuel. Devenu président du Parlement national des Ecrivains, créé par Salman Rushdie, il enseigne actuellement la littérature contemporaine à Princeton.

La Réserve (The Reserve, janvier 2008) est un récit qui tourne autour de quelques personnages qui se déchirent, entre folie et crime sur les rives d’un lac des Adirondacks dans les années 30. Et, pendant ce temps, en Europe, l’Histoire prend un tour qui met en jeu l’équilibre international.

La Réserve est publié chez Actes Sud au prix de 22.80 €.

Rencontres / Débats - Samedi 29 septembre 2012 à 16h30 - A la librairie

Un titre poétique, , une histoire toujours d’actualité, que la librairie le Merle Moqueur a envie de vous faire découvrir.
Entre reportage et récit de vie, Julien Lacombe, nous convie à découvrir un endroit méconnu et pourtant si médiatisé, l’Afghanistan.

L’auteur, travailleur humanitaire dans ce pays livre son expérience à travers des récits intimistes et sensibles. Il met plus particulièrement en avant des thèmes sociaux comme l’isolement de la culture, l’exil, les relations familiales entre hommes-femmes, la conduite imposée aux femmes, l’exploitation du pavot, les affrontements violents, où pourtant l’arrivée de missions humanitaires est bien accueillie.

On comparera ce récit à celui de Guy Deslisle dans sa simplicité et sa justesse des scènes de vie quotidienne, mais aussi à celui du Photographe d’Emmanuel Guibert par la recherche d’une originalité formelle, en particulier avec le dessin évanescent et vif de Sarah Arnal. On peut le mettre en rapport par une observation strictement journalistique. Un témoignage qui s’inscrit pleinement dans la lignée des bandes dessinées de reportage.

Dédicaces - Vendredi 1 juin 2012 à 17h30 - A la librairie

Nous vous invitons à venir rencontrer l’auteur américaine en dédicace pour son album Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moins)paru aux éditions Steinkis !

Joe – Hélène de son véritable prénom – a une grande passion dans la vie : lady Oscar. Mais si, souvenez-vous, cette héroïne de dessin animé japonais des années 80, capitaine de la garde royale. Joe rêve de vivre les mêmes aventures héroïques que son idole.

Elle vit dans un quartier populaire peuplé de marginaux, parfois tout droit sortis de l'asile. Parmi eux, il y a Roger, un vieux monsieur, solitaire, qui attend la mort. Entre les deux, une profonde amitié va naître.

La vie n'est pas facile. L'argent manque souvent et la petite Joe n'hésite pas à mettre la main à la pâte. Du haut de ses 8 ans, elle livre les journaux avant d'aller à l'école. Puis elle devient serveuse lors des soirées bingo. Un petit boulot difficile, mais Joe n'est pas du genre à se laisser abattre.

Et la vie suit son cours, avec son lot de malheurs : Roger doit être conduit à l'hôpital ; Margot, une des trois sœurs de Joe, se fait renverser par une voiture ; le père, professeur incapable de se faire respecter par ses élèves, sombre dans l'alcoolisme…

Et au fil des aventures de lady Oscar, Joe grandit, tandis que la mort rôde…

Alors, soyons honnêtes, il faut s'accrocher au début de , car les dialogues en québécois entre Joe et Roger ne sont pas toujours simples à comprendre pour nous autres, pauvres Français, même si un petit glossaire, en fin de roman, nous aide un peu. Mais quelle histoire tendre et touchante sur les désillusions de l'enfance ! Même si sa vie n'est pas toujours rose, Joe ne baisse jamais les bras, bien consciente qu'elle n'a finalement pas à se plaindre.

Après son succès au Québec (Mr Roger et moi a été finaliste en 2011 du Grand Prix du public Archambault, du prix France-Québec et du prix des Cinq Continents de la Francophonie), nous ne doutons pas que Marie-Renée Lavoie va séduire les lecteurs français, avant de s'attaquer à un public plus large puisque les droits cinéma ont été achetés. À suivre…